Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
RETRO VELO DORDOGNE
15 avril 2020

1957 : 6° TOUR DE LA DORDOGNE ET GP DE BELVÈS

 L'AUVERGNAT LOUIS BERGAUD L'EMPORTE
devant Darnauguilhem et Sabbadini

- Présentation de l’édition précédente : cliquez ici.

 BELVÈS (Dgne),le 25 mai - Parmi les tours départementaux, voire régionaux dont le nombre augmente chaque année, il en est peu qui puissent présenter un "plateau" comparable à ce dernier Tour de la Dordogne. Soixante partants au nombre des quels on a pu compter avec des Buchonnet, des Colette, des Bergaud qui possèdent à leur actif plusieurs Tours de France, des titulaires de Tours régionaux comme Jacques Bianco, vainqueur du récent Tour de Champagne, André Dupré pour le Tour de l'Aude, le tarbais Abadie, le Béarnais Quéheille, le charentais Trochut, Suire, Gaillot, Fourgeaud, tous vainqueurs des plus grandes épreuves régionales, sans compter le champion du monde André Dufraisse. Des champions nationaux comme notre Robert Desbats, avec le Cannois Mirando, le lyonnais Remangeon ou encore Nardi, Cigano qui sont de tous les palmarès. On en pourrait détacher d'autres encore, mais autant reproduire la liste totale des engagements pour affirmer que le CC. Belvésois et son président détiennent une grande épreuve dont le succès va chaque année grandissant.

Tour Dordogne en 1957

Le Tour 1957 : une petite boucle autour de Belvès et une grande par Périgueux

LE PARCOURS : Belvès (11h30) Pont de Cause, les Milandes, Allas, Berbiguières, Saint-Cyprien, Le Coux, Siorac, Belvès (1° passage), Bouillac, Montferrand, Beaumont, Couze, Mouleydier, Bergerac, Mussidan, Saint-Astier, Pas de l'Anglais, Périgueux, Atur, Lacropte, Journiac, Le Bugue, Le Coux, Siorac, Belvès (arrivée vers 17h50).
- L'épreuve se classe, en outre comme l'une des mieux organisées. Elles est des plus probantes quant aux difficultés qu'elle présente tout au long de son parcours et Belvès est un aboutissant bien propre à ne sacrer que de vrais champions. Pour en terminer avec cette présentation, nous disons que son déroulement est impeccable sous la direction de monsieur Roussely et de ses amis du comité d'organisation.
Les soixante concurrents alignés à l'appel de l'excellent présentateur Robert Monlong présent tout comme M. Jo Bouillon qui donnera le départ.

Les premiers engagés : 1. André Lesca (Agen), 2. Jules Pineau (Agen), 3. Jacques Pineau (Agen), 4. Pontoni (Agen), 5. Agut (Carcassonne), 6. Darnauguilhem (Mimizan), 7. Conty (Bergerac), 8. Dihars (Bordeaux), 9. Cigano (Bordeaux), 10. Colette (Montluçon), 11. Buchonnet (Guéret), 12. André Dupré (Bergerac), 13. Georges Gay (Toulouse), 14. Lagane (Montastrruc), 15. Zolnowski (Montauban), 16. Belloc (Montauban), 17. Giusti (Villefranche), 18. Bodin (Villefranche), 19. Gaillot (Surgères), 20. Trochut (Boulogne-Billancourt), 21. Georges Dupré (Monpazier), 22. Audibert (Monpazier), 23. Fourgeaud (Mansle), 24. Suire (Mansle), 25. Cortello (Monte-Carlo), 26. Pagès (Gramat), 27. Rascagnères (Montastruc), 28. Dubois (Périgueux), 29. Settino Perin (Nérac), 30. Barrière (Villeneuve), 31. De Osti (Lectoure), 32. Tonello (Lectoure), 33. J. Bianco (Agen), 34. Jo Bianco (Agen), 35. Louis Bergaud (Mauriac), 36. Bousquet (Marseille), 37. Bianchi (Saint-Rémy de Provence), 38. Polo (Saint-Rémy de Provenve), 39. Meunier (Vierzon), 40. Amigo (Sarlat), 41. Delmas (Sarlat), 42. Pouget (Sarlat), 43. Mirando (Boulogne-Billancourt), 44. Abadie (Toulouse), 45. Queheille (Mauléon), 46. Cazala (Pau), 47. Desbats (Arcachon), 48. Goya (Nay), 49 Simon (Aurillac), 50. Barès (Toulouse), 51. Gadras (Barsac), 52. Walryck (Paris), 53. Bortolo (Digoin), 54. Remangeon (Lyon), 55. Fernandez (Lyon), 56. Dufraisse (Limoges), 57. Tory (Bergerac), 58. Frare (Toulouse), 59. Mosello (Saint-Gaudens), 60. Mazeaud (Saint-Yrieix), 61. Moncayo (Tulle), 62. Pras (Montbron), 63. Bertrand (Bordeaux).

TD 57

Roger Buchonnet, Louis Bergaud, Jacques Pras, Georges Gay
et André Dufraisse parmi les partants

La Course
- La descente rapide de Fongauffier fait un départ éclair et tout aussitôt les concurrents dévalent en une file multicolore du plus bel effet, enthousiasmant le tout Belvès assemblé. La première difficulté est la côte des Milandes au 25° kilomètre. Une prime importante au sommet est pour le Mauléonnais Quéheille. Un peu plus loin dans la traversée des Mines, Mazeaud de Saint-Yrieix inaugure la liste des malchanceux. Il aura de la difficulté pour revenir car le parcours se présente très accidenté. Desbats crève au 30° kilomètre, le tarbais Abadie un peu plus loin.
- La prime de passage à Saint-Cyprien est pour Barrière de Villeneuve. Bertolo et Guisti sont accidentés. Le peloton se morcelle sur une attaque de Quéheille soutenue par Barrière. Tous deux se détachent poursuivis à quelques deux cent mètres par un quatuor composé de Perin, Bodin, Pouget et Moncayo. Gaillot, Dihars et Folch sont à peu de distance.
- Au premier passage à Belvès, Moncayo et Périn sont en tête d'un groupe de dix coureurs. Quelques abandons au passage. Folch crève. Dans la descente après Belvès, le regroupement s'opérera total et l'allure faiblira. Aussi Walryck, arrêté un instant, pourra facilement revenir.
- A Beaumont, 78 kilomètres en 2h 12', Dupré enlève la prime. Profitant de l'apathie du peloton, les bergeracois Conty et Georges Dupré se détachent pour passer en tête devant leurs concitoyens. Le peloton est à deux minutes. Frare crève à l'entrée de la ville. Sous l'impulsion de Bergaud, les fuyards sont rejoints et la randonnée reprend plus rapide toutefois. A Mussidan, c'est Audibert qui enlève la prime.
- Dihars et Amigo viennent le soutenir et c'est un trio qui vient à prendre un avantage sérieux. On a peine à croire qu'il sera définitif, car la distance qui reste à parcourir est encore longue. Du fait les fuyards sont repris dans la longue côte de Saint-Astier. Amigo renonce le premier. Audibert ne tient guère plus longtemps, mais le vaillant petit Dihars ira beaucoup plus loin. Il succombera en beauté après une résistance héroïque qui aura duré quelque 60 kilomètres, dont 25 tout seul.
- On atteint les deux cent kilomètres en 5h 30'. La fin approche et les attaques se déclenchent. Trochut se montre le plus ardent. André Dupré, Pagès, Gay, Pontoni, toujours à la parade, rendent vaines ses tentatives. Voici les dernières difficultés du parcours passé. Le Bugue, la rude côte de Campagne est impuissante à faire la décision, comme on pouvait le penser. Ce sera donc la toute dernière et dans ses derniers mètres, celle de Fongauffier que l'on gravit pour l'arrivée qui donnera le classement dans l'ordre suivant :
Classement du Tour de la Dordogne : 1. Louis Bergaud (Mauriac), les 235 kms en 6h 15' (moyenne 37,600 km/h), 2. Darnauguilhem (Mimizan), 3. Sabbadini (Fumel), 4. Cigano, 5. Suire, 6. Lampre, 7. Colette, 8. ex-aequo Delmas, Amigo, Rascagnères, Moncayo, Pouget, puis Goya, Bodin, Buchonnet, Fernandez, André Dupré, Pagès, Trochut, de Osti, Bousquet, Pras, etc ….

13° GRAND PRIX DE BELVÈS
Yves GOURD, lauréat inattendu

Sabbadini

BELVÈS (Dgne),le 26 mai - A l'examen du lot qui allait disputer le Grand Prix de Belvès, le lendemain du Tour de la Dordogne, bien peu auraient placé Yves Gourd au premier rang de leurs favoris. Cependant chacun connaît la valeur, le sérieux du coureur de l'AS. Eymétoise, pour l'avoir vu triompher dans maintes épreuves, mais de là à le voir dominer – et avec quel panache ! - un Valentin Huot en grande forme, un Bergaud, un Maurice Bertrand, un Sabbadini (notre photo), sur un terrain bien à leur convenance, il y a un pas qu'ils n'auraient pas franchi !
- Eh bien la cause est entendue et le champion 1956 du Limousin a remporté sur tous, une belle victoire que le signataire de ces lignes veut considérer comme un exploit.
- C'est d'autre part, une occasion pour lui de rendre justice à Yves Gourd, qu'il avait omis (sic) de signaler lors du dernier championnat de France des indépendants, à Monaco, comme ayant fait la moitié de l'épreuve, seul à deux minutes devant le peloton - because le drapeau rouge barrant la route à tous informateurs, hors les directeurs très officiels de la course ! et l'absence d'ardoisier (re-sic !)

UN BEAU CIRCUIT

- Mais brisons là, pour dire que le XIII° Grand Prix de Belvès fut, en dépit des circonstances atmosphériques détestables, une belle manifestation unique et au milieu d'une assistance satisfaisante puisqu'elle a donné à Robert Monlong, la possibilité de réussir un total de primes qui n'a pas dû aller loin des 200.000 francs, dont une seule forte de 100.000.
- Succès pour le speaker sans doute, mais aussi pour les organisateurs du CC. Belvésois, pour M. Carcenac, son président et ses nombreux amis, dont nous ne citerons que M. Roussely comme nous citerons M. Clément, pour le comité du Limousin.

LA RONDE INFERNALE 

- Vingt-cinq tours d'un circuit panoramique qui n'a probablement pas son égal en aucune autre région, tant pour sa visibilité que pour son profil. Vingt-cinq passages sur la ligne d'arrivée, au sommet d'une rampe de quelque deux kilomètres, où les leaders s'empoignent et se succèdent … en se renouvelant.
- Et c'est pour cela que nous penserons avoir décrit la course en citant seulement ceux qui s'imposèrent le plus souvent.
- D'abord, Yves Gourd, le premier pour ouvrir la liste et le dernier … pour la clôturer (ce qui indique bien quelles étaient ses intentions). Puis Maurice Bertrand, Trochut, Quéheille, Mirando, Desbats (qui subira une crevaison), les Bianco, le tarbais Abadie (un beau pédaleur seul en tête, détaché durant plusieurs tours). Bergaud, André Dupré, Bousquet, Delmas … Huot, vainqueur du tour de la plus grosse prime … A quatre tours de la fin, Gourd et Chaumont sont seuls en tête … Valentin Huot revient sur eux et s'en va …, puis faiblit et c'est quinze hommes qui se regroupent. Huot attaque de nouveau et repart. C'est plié dit-on dans le clan des connaisseurs. On attend le présumé vainqueur à son dernier passage … Mais c'est Gourd qui paraît ! Il a cent mètres d'avance. Folie dit-on, il ne pourra les conserver …, erreur ! car il franchira la ligne avec plus de deux cent mètres.

Belvès 1957

    Le speaker Monlong à droite présente le vainqueur du GP de Belvès, Yves Gourd, dont les traits
tirés disent l'effort accompli. A gauche Marie-Jeanne Arias et Jeannette Busolo demoiselles
d'honneur remettent les fleurs. A leurs côtés, le président Carcenac arbore
un sourire qui souligne sa large satisfaction.

Résultats - 1. Yves Gourd (Eymet) les 145 kms en 3h 37' 15", 2. Valentin Huot à 22", 3. Lesca, 4. Pineau, 5. Barrière, 6. Guittard, 7. Abadie, 8. Delmas, 9. Laffargue, 10. Pallu, 11. Gay, 12. Queheille, 13. Bertols, 14. Buchonnet, 15. Lampre, 16. Guastini, 17. Chaumont, etc
NDLR : C'est sur cette belle note que s'achèvera le Tour de la Dordogne de ces années 50. Il faudra attendre plus de 20 ans pour remettre en selle cet évènement.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 1957 VI° TOUR DORDOGNE © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste
Plus de Tour Dordogne à Belvès (prochain article)

Publicité
Publicité
Commentaires
RETRO VELO DORDOGNE
RETRO VELO DORDOGNE

Blog destiné à recenser les informations sur le cyclisme de la Dordogne depuis sa création jusqu'à nos jours...(Photos, articles, reportages, etc...)
Voir le profil de Bernard PECCABIN sur le portail Canalblog

Publicité
Newsletter
Publicité