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RETRO VELO DORDOGNE
6 juin 2020

LA GRANDE ODYSSÉE DU GUIDON AGENAIS

GA

PRÉAMBULE

- Ecrire l'histoire locale du cyclisme n'est pas chose facile. Entre la réalité et la légende, il y a d'abord celle des héros et des pionniers qui depuis la fin du 19° siècle nous amènent dans un grand plongeon, celui de ce passé presque oublié. Décrire toutes les époques et tous les champions d'une ville, peut devenir un travail titanesque et c'est pour cette raison, que je vais oublier ici les prouesses des sans grades, des outsiders, des équipiers "porteurs d'eau", qui sont pourtant et souvent les protagonistes des plus émouvantes histoires de notre cyclisme.
- De la fin du 19° siècle, je vais donc évoquer le cyclisme Lot-et-Garonnais à travers deux champions, puis à pieds joints, je sauterais sur l'année 1945, date de la fondation du Guidon Agenais, club avec lequel nous allons parcourir ensembles ses dix premières saisons, qui nous amèneront jusqu'au terme de l'année 1955.

 DES CHAMPIONS ET UN CLUB PRÉCURSEUR

GA Paul_Bourrillon[1]

Paul Bourillon

- Au pays du pruneau comme à celui du rugby, le vélo a connu ses heures glorieuses avec ses précurseurs de champions que sont Paul Bourrillon et Paul Dangla. Ces coursiers firent à eux deux, sonner les premières grandes heures du cyclisme du Lot-et-Garonne sur la scène internationale. Ils avaient tous deux pour points communs, la compétition sur piste, avec pour spécialité la vitesse pour l'un, le demi-fond pour l'autre. A la fin des années 1800, les vélodromes fleurissaient un peu partout déjà dans notre sud-ouest avec les pistes de Pau (1894), Agen (1894), Arcachon (1894), Bayonne (1895), Libourne (1895) et bien sur celle de Bordeaux Mondésir (1895). A Agen, c'est donc sur une piste en ciment de 333,33 mètres que les coureurs du département se retrouvaient très nombreux, le réseau routier étant encore à cette époque pratiquement inexistant.
- Il faut dire aussi qu'en 1883, Agen fut aussi une grande cité qui reçut un des premiers congrès de l'UVF, union née depuis le 6 février 1881 et dont la FFC est aujourd'hui l'héritière. Cerise sur le gâteau, c'est le Sport Vélocipédique Agenais fondé en 1877, ancêtre du Guidon Agenais, qui fut un des premiers clubs de l'Aquitaine à se réunir sous la bannière de l'UVF. Parmi les autres clubs de Guyenne, au nombre de cinq, figuraient le Vélo Club Bordelais, le Vélo Club Béarnais, l'Union Vélocipédique du Lot-et-Garonne, le Vélo Club Réolais et comme déjà dit, le Sport Vélocipédique Agenais qui sont tous à nos yeux, les clubs doyens de notre Comité régional, du moins pour ceux qui survivent, comme par exemple aujourd'hui le club de La Réole et par interférence, celui du Guidon Agenais.

 DE SACRÉS PISTARDS

 - Paul Bourrillon fut certainement le premier grand champion du département. Né le 14 janvier 1877 à Marmande, il fut sacré Champion du Monde de vitesse en 1896 et Champion de France de vitesse en 1897 et en 1899. Décédé le 14 avril 1942, il laissa un grand héritage aux cyclistes du département dont les célèbres journées "Paul Bourrillon", une compétition dédiée en sa mémoire, courue après la Libération dans le Marmandais.
- Paul Dangla (1878-1904) est né à Laroque-Timbaut. Son père quitta la gendarmerie pour devenir garde champêtre au Passage d'Agen. Paul vivait avec ses parents, au 7 impasse de la Garonne dans une maison, dont la façade était couverte de glycines. Plein d'ambition, Dangla se fixa à Paris en 1899 où il se distingua au Parc des Princes. Il courait alors la vitesse et y réussissait bien. Il se prend alors de passion pour le demi-fond et dès ses débuts, il s’impose comme un des meilleurs spécialistes.

GA Paul Dangla

L'illustre Paul Dangla

Rappel : le vélocipède ne constitue qu'un passe temps en 1869. La guerre de 1870 contre les Prussiens donna un coup de frein à cet élan sportif. La France paralysée, a laissé le soin à l'Angleterre et à l'Italie d'assurer les destinées du cyclisme. De même en Belgique, en Italie et au Pays-Bas on pédale, partout en Europe. Il faudra attendre 1878 pour connaître les premiers "six jours", ceux de Londres. Mais il faut savoir que la guerre a été une des raisons du retard de la France et de ses coureurs par rapport à celle des autres nations. Dans les départements, l'UVF désignait un chef consul chargé de mettre en place l'organisation des compétitions cyclistes. Parmi les membres fondateurs de l'UVF figure Monsieur Viltard du Vélo Club Réolais. En 1885, le baron Séguier du Vélo Club Béarnais prend la présidence de l'UVF, mais c'est Louis Iriart d'Etchepare, originaire de Pau qui donnera en 1892 une nouvelle impulsion à l'UVF, en prenant la présidence.
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Le 16 août 1903, sur son vélodrome fétiche du Parc des Princes, il bat tous les records du monde derrière entraîneur. A partir du : 30ème km en 22’14’’1/5, 40 ème km en 29’23’’4/5, 50 ème km en 36’40’’4/5 (dans la 1/2 heure 40 km 800) 60 ème km en 43’56‘’4/5 (dans l'heure 81 km 108) 70 ème km en 51’17’’1/5, 80 ème km en 58’42’’3/5.
- Il enleva ainsi à l’Allemand Robi son ancien record de l'heure, mais dans le cyclisme comme ailleurs, toute gloire reste éphémère. L'anglais Tommy Hall reprit le record de l'heure derrière entraîneur peu après, en réalisant 84 kms 140. Notre compatriote ne s'avouait pas vaincu et le 18 octobre 1903, toujours au Parc des Princes, malgré un temps froid mais fort heureusement sans pluie, il portait le record du monde de l'heure derrière entraîneur à 84 km 577. De telles vitesses, sans protection, sont extrêmement dangereuses. Hélas, le 18 juin 1904 à Magdebourg, la malchance est au rendez-vous. Après avoir remporté les titres les plus prestigieux dans sa discipline, le demi-fond, Paul Dangla succombait aux blessures fort graves à la tête et aux jambes provoquées par une terrible chute à vélo. Sa passion l’emportera à l'âge de 26 ans. Ses funérailles ont eu lieu au Passage, le 3 juillet 1904 et un comité se constituait pour ériger un monument sur la tombe du malheureux coureur : pas de croix, mais une colonne brisée, avec sur le socle, à son effigie, une photographie le représentant, signée Henry et qui porte l'inscription suivante :
Paul DANGLA 1878-1904 - Record du monde - Demi-fond - 84 km 577
- Quelques années après, on pouvait même voir sur sa tombe située au cimetière de Dolmayrac son vélo, mais ce derner a depuis disparu

 LA LIBÉRATION ET LES DÉBUTS DU GUIDON

GA Vélodromme Dangla

Sur le vélodrome Paul Dangla

- Il est difficile dans les périodes troubles de la deuxième guerre mondiale de trouver la fin de l'existence du Sport Vélocipédique Agenais, club doyen de toute notre Guyenne. Plus ancien que l'UVF, le Sport Vélocipédique Agenais est de plus une des sociétés qui s'est regroupée sous sa tutelle, quatre ans après sa naissance, tout ceci sous l'impulsion de Monsieur Matecaze, son président. Pour l'heure, on se contentera de dire, peut-être à tord, que la fin de cette société coïncide avec la période trouble de la Libération. C'est en effet en 1945, qu'on annonça la naissance du Guidon Agenais, lui-même signalé comme l'héritier direct du Sport Vélocipédique Agenais par la presse de l'époque. Monsieur Marcel Meyre en fut le premier président. On retrouvait à la vice-présidence Messieurs Edouard Bourdieu et Henri Ayot, Monsieur Jean Blanc et Robert Lummert à la trésorerie, puis l'incontournable Monsieur Léo Lespès au secrétariat. Enfin, un délégué de l'UVF était nommé et c'est Philippe de Balade, qui assurait cette fonction auprès de cette vieille dame, devenue en 1940 la Fédération Française de Cyclisme, que l'on connaît si bien …
- En 1946 le Guidon disposait d'un vélodrome, dans un état plus que lamentable. Il fallut trouver de la main d'œuvre bénévole et des finances pour rétablir tribunes, gradins et pourtours entièrement détruits par le temps et par l'occupation allemande. Construit en 1895, ce vélodrome de Sembel (du nom d'une rue voisine du parc des sports), s'appelait en vérité vélodrome Paul Dangla, en mémoire du grand champion disparu. On courait des épreuves de vitesse, l'individuelle, l'américaine et surtout des courses derrière de grosses motos pour mettre la mode au pays. Au terme de nombreux travaux, ce vélodrome fut rouvert aux compétiteurs le 15 septembre 1947 et c'est Jean Bidart de l'UC Arcachon, qui fut le grand vainqueur de cette reprise.
- Pour mieux sécuriser les parcours des coureurs, pour mieux rassembler et contenter le public, le Guidon organisait dès 1946 aussi "la course des Huit Heures". C'était une américaine courue sur l'esplanade du Gravier où devant des barrières noires de monde, la paire Tassin-Caput l'emportait après 298 kilomètres de course contre quinze équipes.
- Parmi les grands coureurs de cette saison de la relance (1946), le Guidon Agenais comptait sur Alfred Macorig, Roger Durand, Paul Pineau, Jacques Pineau, Manuel Huguet, Roger Bon-Ventura, Hervé Prouzet, Félix Adriano, Guérino Pontoni, René Hostandie, Rabot, Fort, pour ne citer que les grosses locomotives équipées soit par les cycles Métropole, soit par Erka.
NOTA Comparer les débuts du cyclisme avec celui d'aujourd'hui est impossible. L'ambiance, l'état des routes et le matériel interdisent de déterminer un rapport. La roue libre n'était pas inventée – elle fit son apparition vers 1903 – le dérailleur n'existait pas, les pattes renversées permettant un démontage rapide de la roue, dues à notre regretté ami Trimoulet, mécanicien à Langon, ne furent créées par lui qu'en 1912. Les tubes légers dont l'idée est due à Caminade, autre ami, n'apparurent qu'en 1933. Les routes blanches, garnies de nids de poule et de têtes de chat, semées de silex fin, empêchant leur usure, mais provoquant des crevaisons multiples, bref épouvantablement poussiéreuses, mettaient le coureur et son matériel à une bien dure épreuve, soit de nombreuses raisons qui interdisent un jugement, par manque de parité évidente.

 - Côté route, le club organisait outre ses fameux "Huit Heures", les traditionnels Prix Velga, le Prix Fournous, le prix Saint-Rémy et celui des commerçants de la ville dont Pailler de Montendre, sera le vainqueur en 1946. Partout le Guidon se distinguera. En 1947 il remportera le Challenge Dassé mis en jeu par le Comité de Guyenne sur dix épreuves route et sur dix autres sur piste, grâce à son équipe phare composée alors de Durand, Pontoni, Prouzet et Bon-Ventura. Vainqueurs, ils laisseront derrière eux tous les clubs de la Gironde dont le SA. Bordelais, l'ASPOM, Caudéran, les Girondins et le CAM face à leurs désillusions.

 LA PÉRIODE FASTE DU GUIDON ET DE SES PROS

GA Jacques Bianco, Alfred Macorig, Paul Pineau

Illustres coureurs du Guidon  Agenais avec Jacques Bianco, Alfred Macorig et Paul Pineau

 - Le 9 avril 1947, Roger Durand licencié au club, s'adjuge le prix d'ouverture du Guidon Agenais devant le Marmandais Ragagnin. Les "Huit Heures de la ville" occupent déjà les esprits des organisateurs. Il est vrai que l'on vu avant guerre les Aerts, les Maye, les Fontan et autres Roger Lapébie, glaner ici un succès au début de leur carrière. Mais ces "Huit Heures" constituaient aussi une manifestation avec ses hauts et ses bas. Des leaders refusaient de venir par manque de finances et sous prétexte de l'ampleur et de la durée du parcours. De plus, la table de contrôle n'avait point la côte, suite à de nombreuses erreurs de pointage des commissaires qui selon la presse, se devaient d'être balayés plutôt que présent en ces lieux. Toujours est-il que Louis Caput associé à Kléber Piot remportait l'édition de 1947. Pendant ce temps, les coureurs du club occupent de bonnes places, à l'image encore de Roger Durand qui s'adjuge Bordeaux-Jarnac, puis le prix du commerce à Bergerac
- Dès 1948, le Guidon cherche à s'investir dans les championnats en organisant le 25° Pas Dunlop. Un parcours simple de 65 kilomètres, passant par Agen, Sérignac, Feugarolles, Vianne, Lavardac, Nérac et retour sur Agen. Un championnat départemental des juniors comme on les connaît, qui reviendra à Missante, licencié à Casteljaloux, devant le jeune Draugard qui portait les couleurs du Guidon Agenais. En cette nouvelle saison, la victoire des "Huit Heures" reviendra au duo Carrara-Le Niherzy, alors que longtemps Macorig associé à Caffi occupèrent la tête de cette épreuve infernale par sa durée. Le 3 octobre 1948, un hommage est rendu à Paul Dangla par une organisation grandiose, celle du Challenge qui porte son nom, couru sur 90 kilomètres par équipes de cinq coureurs, sur les boulevards de la ville, avec départ place du Pin. René Hostandie remportera le classement individuel et le Guidon Agenais le classement par équipes devant les clubs de Fumel, Toulouse, Tonneins et Tarnos. De la saison 1948, on retenait le succès de Félix Adriano lors de la Ronde de Guyenne Gascogne, celui de Hervé Prouzet au Grand Derby de Villeneuve sur Lot, d'Alfred Macorig au Tour du Gers, de Jo Bianco lors du Grand Prix de Bazas et enfin celle de René Hostandie lors du "Dangla", soit un belle razzia pour les couleurs du président Meyre qui totalisaient la bagatelle de  soixante dix huit victoires.
- Georges Bonnet occupait depuis la Libération, les fonctions de délégué du Lot-et-Garonne auprès du Comité de Guyenne présidé par Cyrille Abadie. Il fut remplacé ensuite par Monsieur Robert Couty à ce poste, dès 1949. Un comité qui suivait de près les activités des sociétés et où l'éducation physique tenait une part prépondérante. Sous la direction de Monsieur Gaston Péleran, manager général du Guidon Agenais, Messieurs Lespès et Bruyère furent désignés pour apporter leurs soins et leurs conseils aux jeunes qui devenaient du plus en plus nombreux dans le club. Dès le début de la saison 1949, le café Roy, siège du club est trop petit pour accueillir tout son monde. Le calendrier du club, c'est d'abord le cyclo-cross le 27 février, les courses de classement en mars, le prix des commerçants le 24 avril, le Prix Saint-Rémy le 8 mai, le Prix Velga le 29 mai, les Huit Heures le 16 juin, le prix de la Gare le 7 août et le Dangla le 25 septembre. Côté participation aux épreuves le Guidon Agenais aligne :
- Professionnels : Alfred Macorig, Manuel Huguet, Hervé Prouzet, Félix Adriano, Roger Bon-Ventura et Guérino Pontoni.
- Indépendants : Joseph Bianco, René Prouzet, René Combes et Serge Lajoinie.
- Amateurs : René Hostandie, Honoré Pontoni, Carpuat, Castelnaud, Bénazet, Pariolleau, Pascal, Balitran, Bertocco, Navarro, Desplat, Cadras, Alphonse Macorig, Petraco, Beazzo, Ayma, Raphaël et Joseph Wasmoeskerken, Chaudron, Elie Pontoni, Vigouroux, Kulezka, Ismaël Dumoulin, etc….
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S'ajouteront une quinzaine de minimes et une éventuelle équipe de féminines, soit une formation dont on entendra parler…
- Les Huit Heures revenaient donc au rythme des saisons. Depuis 1931, cette américaine avait conquis le public dans un cadre unique et une ambiance de fête. De plus le speaker Robert Monlong de par son talent, de par la connaissance du milieu cycliste, participait et réussissait à monter un plateau digne des grandes pistes cyclistes du pays. Roger Durand associé à Bon Ventura sera l'équipe agenaise victorieuse. De plus le "Paul Dangla" couru fin septembre 1949, restera la propriété du club Agenais grâce à Jean Bertocco vainqueur d'une épreuve animée par Michel Vérité le "speaker maison", qui prenait de la hauteur grâce à sa passion, mais aussi par la qualité de sa verve, son dynamisme comme son talent.
NOTA Dans les années 1920, les ressources des sociétés cyclistes étaient précaires. Rares étaient les constructeurs de cycles qui dotaient les courses des amateurs, encore plus rares les firmes industrielles et commerciales qui en faisaient un levier pour leur publicité. Les coureurs amateurs se contentaient de gagner des médailles – les rigueurs de l'existence et leur permanence dans le travail limitant leurs appétits – mais il n'en restait pas moins que la jeunesse aimait le vélo, que les supporters ne manquaient pas, alors que les moyens de subsister manquaient le plus. Rares en effet, étaient les mécènes et l'on ne pouvait espérer harponner que quelques membres honoraires. Restaient uniquement les cotisations des membres actifs qui naissaient comme les coquelicots dans la prairie, mais duraient ce que durent les roses…
- Le Lot-et-Garonne devenait une terre riche pour les cyclistes. Au seuil de la saison 1950, la monographie cycliste du département évoluait, avec le Cyclo-Club Barthéléméen, le CC de Beauville, la Pédale de Montflanquin, le CC de Casteljaloux, le VC Fumel-Libos, le SC Aiguillon, le CC Marmandais, le Guidon Agenais, le CC Miramontais, l'UCD Villeneuve, l'US Buzet, l'US Tonneins, le VC de Duras, le VC de Mézin, le VC Sainte-Livrade, l'US Francescas et le VC Néracais, soit dix-sept sociétés qui ne manquaient pas d'ambitions, d'initiatives, d'où la naissance d'une rivalité bien légitime entre les clubs. Ceux-ci se voyaient donc obliger d'amplifier leur énergie et de cultiver le culte de l'effort et de la victoire pour se retrouver parmi les meilleurs.

 UN CERTAIN ANDRÉ LESCA EN 1950

Lesca André

- Le 27 février 1950, le Guidon Agenais est déjà à pied d'œuvre. On compte dans ses rangs cinq professionnels que sont : Alfred Macorig et Guérino Pontoni (chez Métropole), Roger Durand (équipé par Ducos), Félix Adriano (chez France-Sports) et Hervé Prouzet (Terrot). De plus on annonce l'arrivée du Néracais André Lesca (Elvish) qui vient grossir le groupe des indépendants et qui totalise pour la saison 1949, pas moins de douze victoires. S'ajoutent ensuite toujours chez les indépendants, Bianco (France-Sports) Bertocco (Marcaillou), René Prouzet (Magnat-Debon), Combes, Lajoinie, Honoré Pontoni, Carrara pour ne citer qu'eux… Quant aux épreuves, le Guidon reste fidèle à ses engagements. Le cyclo-cross du 5 mars à Agen sera remporté par le Tarbais Jean Menu, devant Bottéon, Durand et Lesca la nouvelle recrue, tous du Guidon Agenais. Ah ! ce cyclo-cross et son parcours qui empruntait les avenues de Gaillard et de Courpian, le chemin Fouyteport et le plateau de l'Ermitage vers Vérone et retour sur Font Roche, puis descente sur Gaillard après le passage aux carrières, tout cela à boucler deux fois, ce qui faisait plaisir au coach Monsieur Gaston Péleran.
- Monsieur Marcel Meyre conservait la présidence et toute son équipe de dirigeants. Le seul changement se situait dans l'équipe du secrétariat composée de Monsieur David et de Monsieur Daniel Terrières. Le Guidon venait de totaliser tout de même quatre-vingt deux victoires la saison passée et le staff composé des Lespès, des Péleran et des Vérité espéraient faire mieux en raison de l'esprit qui régnait et de la discipline imposée à chacun de ses membres. A ce titre, tous les coureurs se devaient d'être présents aux séances hebdomadaires de culture physique et de participer aux entraînements méthodiques et progressifs de l'ami Gaston Péleran. Et puis il y avait les réjouissances avec la nuit du Guidon qui débutait d'abord par un match sur home-trainer gagné par Macorig devant Prouzet et Durand. Ensuite place aux danseurs et aux musiciens avec bal et animation jusqu'au petit matin, s'il vous plaît….
- André Lesca remporte le 30 avril 1950 le prix Wolber régional à Toulouse devant 118 coureurs et en solitaire. Le 7 mai il retourne à Nérac dans son pays pour prendre le départ d'une épreuve. Michel Vérité tient le micro et André Lesca la gerbe à l'arrivée, ayant réussi à battre l'enfant du pays Settino Perrin, malgré les quatre ascensions de la côte de la Brasserie et de la côte blanche de Calignac. Quinze jours après, c'est à Paris lors de la finale de ce Wolber qu'il confirme ses prétentions de coureur à la fois puissant et gagneur. Agé de vingt ans, travaillant à Xaintrailles, Lesca est comparé à Dolhats. Sur un parcours de 210 kilomètres en Ile de France, il aura été l'attaquant de toutes les occasions, passant la ligne d'arrivée en solitaire et avec vingt-cinq secondes d'avance sur le Montpellierain Orts. Une semaine après il s'adjuge "le Velga", épreuve qualificative du Championnat de France mise sur pied par son club, le Guidon Agenais. Le Velga c'est un parcours de 170 kilomètres passant par Marmande, Aiguillon, Tonneins, Nérac, Casteljaloux, Condom et retour sur Agen. Malgré les grosses cylindrées, le jeune Lesca ne se laisse pas faire pour remporter le sprint devant Rançon, Jules Pineau, André Dupré, Jo Bianco, Babin, Dihars, Joulin, ce qui constituait déjà un groupe où il n'y avait que du beau monde… Les "Huit Heures" de la ville d'Agen se transformaient en "Six Heures" suite à des problèmes avec les coureurs qui ne voulaient plus venir, jugeant les huit heures de selle longue et difficile. D'autre part, les exigences des "As" devenaient insupportables, sur le plan du budget si bien que les dirigeants se décidèrent d'engager d'autres coureurs, d'excellent niveau certes et d'abaisser la longueur de l'épreuve de deux heures. La paire agenaise composée de Bon Ventura associé à Durand s'adjuge l'édition devant Tino Sabbadini associé à Ducourneau, 3° Moujica-Dujay, 4° les frères Bianco et 5° la paire Vigué-Testut, soit un classement de choix avec au micro l'incontournable Robert Monlong et le toujours passionné Michel Vérité, speaker du club bien connu. Au mois de juin, la journée cycliste Secrestat était une occasion pour le Guidon Agenais de s'investir avec le club des Girondins. Dans le cadre de la foire d'Agen, se courait la classique Bordeaux-Agen-Bordeaux. Cent cinquante kilomètres le matin du Pont de la Maye en passant par Langon, Bazas, Casteljaloux, Nérac et arrivée à Agen, puis l'après-midi retour sur Bordeaux.
- Le vélodrome Paul Dangla retrouvait une deuxième mais difficile jeunesse en ouvrant ses portes le 8 juillet 1950 et en nocturne. La réunion fut tellement chargée qu'elle se termina à deux heures du matin et toujours côté public, la grande passion, celle de voir les vélos courir derrière motos. Escudié remportait la vitesse, Dutein l'individuelle. Puis la paire Albouy-Bénazet de Toulouse, excellait dans l'américaine, alors que Sérès dans le demi-fond se classait premier tout en laissant entre temps à d'autres, l'occasion d'étaler leurs réelles qualités de stayers.
- En septembre, l'esplanade du Gravier accueillait les champions du Tour de France, dont Bartali et ses équipiers Magni, Léoni et Lambertini. Assisteront également Ockers, Robic, Goldschmidt, Shotte le champion du monde, Lapébie le routier pistard et les meilleurs régionaux. Bartali et Corrieri furent les grandes vedettes de cette nocturne animée par Robert Monlong. En octobre, le prix des commerçants de la ville d'Agen rassemblait tous les ténors de la petite reine, ce qui permit à Albert Dolhats de Tarnos d'aligner dans l'ordre Ducourneau le montois, Pineau le montalbanais, Bianco le routier maison et Vivier de Ribérac. Du vélo, on en faisait partout, jusqu'à des épreuves sur home traîner avec Michel Vérité au micro. Durant l'hiver, le Guidon mettait toujours la pression sur ses jeunes en mettant sur pied un concours départemental d'Education Physique. En Guyenne, le Guidon Agenais était toujours cité de par la qualité de sa formation, inculquée à tous ses coureurs avec compétence et sérieux.
NOTA Faiblement industrialisée, la Guyenne a fait appel à la main d'œuvre étrangère au 19° siècle d'abord, puis entre 1926 et 1931, pour repeupler les terres, après le grand vide et les pertes humaines de la guerre 14-18. A ce titre, les italiens ont largement contribué à la modernisation de l'agriculture locale, notamment en Lot-et-Garonne. Ils ont également porté une grande contribution dans les métiers de l'artisanat, principalement ceux liés au bâtiment. C'est pour cette raison que parmi les coureurs, on rencontrait de nombreux jeunes issus de couples de métayers, pour la plupart originaires de Vénétie et du Frioul, régions de forte natalité et dont les sols peu fertiles, semaient la misère dans ces familles. En Lot-et-Garonne, le flot régulier d'immigrés italiens, dont certains fuyaient le fascisme de Mussolini se sont bien intégrés dans la vie et les activités publiques comme sportives et à ce titre, le cyclisme a constitué pour nombreux d'entre eux une excellente base de lancement. Il faut de même savoir que dans les années qui ont suivi la libération, les coureurs italiens non naturalisés devaient demander leur licence à l'Union Vélocipédique Italienne, qui possédait un bureau au 24 boulevard Poissonnière à Paris (9°). D'ailleurs en lisant les noms, on retrouve beaucoup de sportifs aux consonances italiennes, notamment au Guidon Agenais avec Adriano, Macorig, Pontoni, Bianco, Delpicolo, Bertocco  et bien d'autres… Quand on consulte l'étymologie des noms de familles italiennes, on constate que Lesca figure parmi elles. Donc rien d'officiel, mais peut-être que lui aussi possède des origines transalpines. Et puis Nérac était un fief italien. En lisant la course de classement du VC Nérac courue le 20 mars 1949, on lit tout de même des noms qui comme Butani, Barratera, Céréa, Marienzo, Buffa, Bacarro et Biano, pour ne citer que les premiers de la course, sont des noms qui ont bien tous une consonance italienne.
- 1951 débute par le rituel "Wolber" sur 170 kilomètres dans la campagne agenaise, prix qualificatif pour le Championnat de France et dont Settino Perrin de Nérac remporte en battant au sprint le coureur local Delpicolo. Une fois de plus les coureurs agenais démarrent sur les chapeaux de roues, par les succès de Roger Durand au 33° Circuit de la Chalosse, de Hervé Prouzet lors de l'épreuve Toulouse-Decazeville et retour, puis par Adriano au Velga. Le 22 août Agen et le Guidon reçoivent Koblet et Bobet en vedette de la traditionnelle nocturne du Gravier. Les succès continuent de combler le président Marcel Meyre, tandis que Monsieur Gaston Péleran est nommé moniteur général du Lot-et-Garonne par M. Couty son délégué, au titre et à la vue de sa compétence dans le travail préparatoire des coureurs.

GA Tour de France 51

Mémorable arrivée de Koblet à Agen en 1951 lors de l'étape Brive-Agen

 LE TITRE POUR ANDRÉ LESCA A CARCASSONNE

- En 1952, le Guidon Agenais poursuit ses réunions qui se tiennent désormais et depuis quelques temps au bar du Bristol, route de Cahors. Même cette année, le président organise sa course avec le Prix des Etablissements Meyre et sur l'itinéraire suivant : Agen, Laroque-Timbaut, Villeneuve, Sainte-Livrade, Monclar, Castelmoron, Gouneau, Lafitte sur Lot, Bourran, Clairac, Tonneins, Aiguillon, Damazan, Buzet, Lavardac, Nérac, Roquefort-Lasmounines et Agen, avec arrivée cours de Belgique, face au café Régent. Après 162 kilomètres de parcours, René Hostandie remporte en solitaire l'épreuve comptant, il faut le dire, pour la sélection pré-olympique, pendant que notre André Lesca se qualifiait pour les Championnats de France après sa victoire à Pau, lors du Prix Lapasserie. Le trio Jo Bianco, André Lesca et Pierre Barrière, remporte le Championnat de Guyenne des sociétés disputé à Marmande. On savait les Agenais puissants et véloces, ils ont fait preuve de leur homogénéité en terminant avec plus de trois minutes d'avance sur le redoutable VC Lion, classé deuxième… de bon augure pour les Championnats de France qui se dérouleront à la mi-juillet Carcassonne.
NOTA De 1911 à 1965, les indépendants étaient plus nombreux que les professionnels. Ils participaient aux courses, dites régionales et aux critériums avec les pros. On les retrouvait également au départ de courses renommées comme des classiques. Toutefois pour courir le Tour de France, le critérium national, le Championnat de France pro ou les Boucles de la Seine, il fallait être en possession d'une licence pro ou aspirant. De 1966 à 1971, les anciens pros ou indépendants étaient reclassés "amateur hors catégorie". Ils pouvaient participer à tous les critériums et aux courses bretonnes en compagnie des pros.......
- C'est le circuit du Bazadais qui servait de cadre au Championnat de Guyenne route où quatre vingt treize coureurs, dont vingt neuf amateurs et soixante quatre indépendants allaient en découdre sur un parcours de 186 kilomètres. Et là encore on assista à la supériorité manifeste de l'Agenais André Lesca. Mais c'est l'amateur Robert Rodières, un autre agenais, qui sera à l'origine d'un départ fulgurant. Précédant les échappées de 500 mètres, Rodières s'en allait seul lorsque André Lesca à son tour fila pour rejoindre son équipier. La cause était entendue. Derrière, les Agenais Bianco et Carpuat contrôlaient la course, alors que Lesca terminait seul devant son équipier tout de même classé premier amateur. André Lesca Champion de Guyenne route se voyait récompenser par Cyrille Abadie, qui lui remit le maillot couleur lie de vin aux armes de Guyenne, lors du protocole.
Charles Bidon éditorialiste de l'Athlète, hebdomadaire sportif de l'époque, n'était pas avare de compliments pour l'équipe du Guidon Agenais, après sa prestation aux Championnats de Guyenne. Il écrivait :
"En commentant ce championnat, il sied d'abord de constater, en toute loyauté, qu'une fois de plus, la fortune a souri aux coureurs agenais.
Comme ils l'avaient été huit jours auparavant à Marmande, lors du Championnat de Guyenne des sociétés, les hommes du Guidon Agenais furent cette fois encore, au cours de celui-ci, les maîtres de la course, et ce de bout en bout. Quatre des leurs se sont classés en tête, soit André Lesca, le vainqueur et nouveau champion de Guyenne, l'admirable petit Rodières, second et premier amateur, Bianco cinquième et Carpuat sixième.
Pour les clubs familiers des épreuves de Guyenne et en particulier pour ceux appartenant à la Gironde, il n'est pas de leçon plus éclatante que les résultats de ce championnat. Brusquement, toute la classe d'une société d'un département voisin, la supériorité des méthodes qu'elle emploie pour l'éducation physique de ses routiers se sont manifestées aux regards des clubs de Gironde et de leurs troupes.
L'impression qu'ils en ont ressentie les incitera, espérons-le, à réfléchir sur le sens qui se dégage de la défaite écrasante qu'ils ont subie et les remèdes à employer pour remonter une pente au bas de laquelle leur esprit frondeur, leurs jalousies mutuelles, le racolage, l'orgueil, insensiblement les a fait choir.
Le racolage, à propos d'un fait bien particulier, survenu au départ de ce championnat, a permis de juger de ce qui peut en résulter.
A l'époque réglementaire où se produisent les mutations de club à club, le Guidon Agenais ne perd aucun de ses coureurs. Tous lui restent attachés, et par surcroît, il ne va jamais en rechercher ailleurs.
Grande et belle société qui vient de donner une leçon, et quelle leçon, coup sur coup, à tous, et à Marmande comme à Bazas". Fin de citation.

 - Le 14 juillet 1952 ce sont 189 kilomètres qui servent de cadre aux Championnats de France des indépendants qui se déroulent à Carcassonne. Sur un parcours montagneux, avec le col des Martyrs situé à la périphérie de Mazamet, puis celui de l'Alaric et celui du Bouc tous deux proches de l'arrivée, deux hommes sont en tête au kilomètre 174 et de surplus, deux agenais avec André Lesca et Jo Bianco. Ils poursuivront leur route pour franchir dans l'ordre l'arrivée au vélodrome de la Préfecture de l'Aude. Encore une journée sensationnelle et qui comptera dans les annales du club, d'autant plus que dans le Championnat de France des sociétés, le Guidon termine 5° derrière l'UV Auch sacrée Championne de France, l'équipe de la Vienne (2°), celle de Bercy classée 3° et de l'AC Boulogne Billancourt (4°). C'est lors de ce Championnat qu'un certain Jacques Anquetil de l'AC Sotteville devenait aussi Champion de France des amateurs.
- La fin d'année se passait dans un réel optimiste, avec une assemblée générale de Guyenne où le Guidon Agenais était bien récompensé et mis à la une de l'actualité. Maintenant le Lot-et-Garonne comptait vingt et une sociétés avec le CC Barthéléméen, le CC Beauville, le CC Casteljaloux, le CC Marmande, le CC Miramont, la Pédale de Tonneins, le Guidon Agenais, la Pédale de Villeréal, le SU Damazan, l'UCD Villeneuve, l'US Astaffort, l'US Buzet, l'US Tonneins, le VC Duras, le VC Fumel, le VC Libos, le VC Mézin, le VC Nérac, le VC Livradais, le VS Marmande et l'US Francescas, soit de plus en plus de coureurs et de plus en plus de clubs et de rivaux pour se faire une place au soleil.
NOTA Le Tour du Lot et Garonne organisé par le VC Fumel, long de 170 kilomètres, a vu le succès de André Lesca devant Jo Bianco son équipier, les frères Pineau de Montauban et le Toulousain Barrère lors de sa première édition en 1953. Un an après en 1954, Louis Barrès de Toulouse lui succède sur un parcours de 225 kilomètres et en devançant dans l'ordre Dolhats, Sabbadini, Lesca et Bidart. La 3° édition encore organisée par le VC Fumel, se déroulera sur 180 bornes en partant de Fumel, pour traverser Libos, Trentels, Saint-Sylvestre, Port de Penne, Gare de Penne, Hautefage, Larroque-Timbaut, Pont du Casse, Agen, Calignac, Nérac, Lavardac, Port Sainte-Marie, Nicole, Lafitte, Sainte-Livrade, Saint-Sylvestre, Libos et arrivée à Fumel face au café de Paris. Max Cohen de Clermont-Ferrand sera le brillant vainqueur devant Jacques Bianco, le champion de France 1954 des indépendants alors que le Villeneuvois Gandin se contentera de la troisième marche du podium. Par équipe l'Union Cycliste Départementale de Villeneuve remportera le Trophée Sud-Ouest, alors que Delpicolo sera le premier Agenais en terminant à la 11° place de l'épreuve.

1992 GA (M

Le Guidon Agenais en 1992

 - Pour 1953, le bureau était reconduit, avec un nouveau secrétaire en la personne de M. Laureau. Monsieur Gaston Péleran se retrouvait toujours en qualité de directeur sportif, Monsieur Léo Lespès au vélodrome et Monsieur Pierre Bénazet à l'éducation physique. Les coureurs ne manquaient pas à l'appel, les seuls changements étant du côté des partenaires des coureurs professionnels et indépendants. C'est ainsi que Félix Adriano, Honoré Pontoni et Roger Durand étaient équipés par les cycles Marcaillou, cet ancien as régional du Tour de France au cours des années 1933-1939. Alfred Macorig lui se retrouvait à 32 ans chez Métropole, mais toujours fidèle aux couleurs de son club.
- Le 28 juin 1953, le Guidon Agenais prenait en charge le Championnat de Guyenne des Indépendants disputé dans le cadre du Prix Meyre. Une grande excursion de 175 kilomètres partant d'Agen, en passant par Villeneuve, Sainte-Livrade, Granges sur Lot, Clairac, Tonneins, Marmande, Casteljaloux, Houeilles, Lausseignan, Lavardac, Nérac, Agen. Les Agenais ne furent pas aussi heureux que la saison passée. C'est Jacques Bianco de Fumel qui sera titré, Rodières terminant 4°, Hostandie 8° et Lesca le sortant, 21°. Ironie du sort, c'est encore le Champion de Guyenne, comme l'an passé qui deviendra dans le Lyonnais, Champion de France. Désormais après André Lesca, Jacques Bianco (licencié en 1951 au Guidon Agenais), levaient à son tour les bras, pour recevoir le maillot tricolore, soit une bien belle récompense pour le VC Fumel. Lesca lui n'était pas en reste avec des victoires à Tours (pour la deuxième fois), à Marmande, à Auros, au Tour du Lot et Garonne, à Aillas, pendant que Jo Bianco gagnait le prix Lafargue à Bègles, puis à Casablanca le critérium des As, épreuve d'ouverture de la saison marocaine.

 ET REBELOTE POUR LESCA A MONTLHERY

-  La saison 1954 voyait un changement dans les instances du Guidon Agenais. Monsieur William Lamarque devenait nouveau président, Daniel Terrières secrétaire, tandis que Robert Lummert conservait la trésorerie. Côté direction technique, pas de changement et toujours ce concours de l'éducation physique de Guyenne où le Guidon excellait avec Robert Rodières, qui s'adjugeait le classement individuel. Deux fois par semaine, les mardis et les vendredis, les coureurs participaient aux séances d'entraînement sur un pignon fixe 46 x 18, tout cela sous l'œil vigilent de Monsieur Bénazet. André Lesca restait toujours un grand leader, avec des succès à Maurs, Bergerac, Mont de Marsan. Il manquera à Tours sur les bords de la Loire la passe de trois, en terminant deuxième. Sur l'esplanade du Gravier, les "Huit Heures" revenaient avec des équipes relevées. On notait pour la course du 17 juin 1954 Henri Prouzet associé à Sabbadini, Dolhats-Lesca, Bianos frères, Rançon-Vasquez, Pineau frères, Cigano-Dihars, Barrère-Bohès, Albouy-Bénazet, Perrin-Faget, Bidard-Bermudez, Ducourneau-Laffargue, Jacob- de Osties, Vigué-Hostandie, Linarès-René Prouzet, Rodières-Honoré Pontoni, ce qui représentait les plus fines pédales à la disposition de Robert Monlong le talentueux speaker.
NOTA : André Lesca, né le 26 mai 1927 à Xaintrailles. A débuté la compétition au Guidon Agenais (information sous toutes réserves) peut être en 1946, puisque sur un classement de la presse on relève un Lesca à la 5° place lors d'une épreuve courue à cette époque à Damazan. En 1947, il a compilé de nombreux succès au Vélo Club de Nérac, où il prend officiellement sa licence. C'est d'ailleurs en octobre ce cette année là, qu'il passe de 3° en 2° catégorie. Son président était alors Monsieur Berti et on vivait à peine les débuts de sa carrière. Lesca roulait sur cycle Erka, une marque fabriquée dans le Gers, son département voisin et dont l'agent était Monsieur Morretin dépositaire à Nérac. Ses principaux succès en 1948 se situent à Briac sur Trec, Cauderoue, Vianne, Sos et Aiguillon. Passe de 2° en 1° catégorie avec douze victoires. En 1949 il est toujours au VC Nérac. Vainqueur à Tonneins, Clairac, Calès en Dordogne, Casteljaloux, Villeton (près Tonneins), Cap du Bosc (près Buzet), Calonges, Francescas, Sainte-Livrade associé à Manfé lors d'une américaine, puis à Auros. Il se marie fin 1949 avec Mlle Ginette Dupuy native de Fargues sur Ourbise. Court avec Settino Perrin au VC Nérac et quitte le club présidé alors par Jean Pasquier fin 1949. Il hésite alors entre les clubs d'Agen, Marmande et de Lectoure mais finit par signer en 1950 pour le Guidon Agenais. A pratiqué le cyclo-cross et la piste en complément de ses aptitudes pour la route.
Vainqueur sous les couleurs du Guidon du prix Wolber régional à Toulouse et de la finale à Paris, il riomphe au Velga d'Agen et à Langon. En 1951, il remporte un succès à Facture. Equipé par Elvish jusqu'en 1951, on le trouve chez Terrot dès 1952, cycle sur lequel il est devenu Champion de Guyenne route et Champion de Guyenne des sociétés. Premier à Pau, il se qualifie par cette victoire pour le Championnat de France route des indépendants qu'il gagne à Carcassonne. Rouleur infatigable et très puissant au sprint, Lesca figure au palmarès des grandes courses régionales. En 1953 il signe d'autres succès avec le Tour du Lot et Garonne, le prix des commerçants à Marmande, puis encore des succès à Tours et à Aillas. L'année après il remporte la gerbe à Bergerac, Mont de Marsan et à Maurs dans le Cantal.
Hors région, il gagne le Tour de l'Orléanais et le prix de la ville de Tours à deux reprises. C'est à Saint-Barthélémy d'Agenais qu'il obtient son ticket pour participer au Championnat de France 1955, année où il s'adjuge la classique Bordeaux-Brive, le prix Pédarré à Mont de Marsan et le prix des commerçants à Marmande une nouvelle fois. En ce mois d'août 1955, le Lot et Garonnais remportera un deuxième titre de Champion de France des indépendants à Montlhéry. La période prise en référence dans le cadre du présent document s'arrêtant en 1955, c'est pour cette raison que nous arrêtons le palmarès de ce coureur à ce terme. Malgré son potentiel, Lesca restera chez les indépendants alors que les directeurs sportifs voyaient en lui un grand professionnel.

 - La saison 1955 voyait Roger Durand triompher pour la deuxième fois lors du circuit de la Chalosse devant son équipier Pontoni. Décidément, les coureurs agenais devenaient les abonnés des doublés. André Lesca gagnait détaché le 2° Bordeaux-Brive, devant Georges Dupré de Lalinde et Pierre Rinco de Caudéran. En ce mois de juillet Lesca était en grande forme. Vainqueur à Mont de Marsan, il récidivait à Montlhéry en remportant pour la deuxième fois le titre de Champion de France des Indépendants devant l'Orléanais Finet et le Poitevin Pallu. Alors que Jean Gainche lançait sa mécanique au pied de la côte Lapize, Lesca et Finet remontaient irrésistiblement le breton, pour le dépasser et donner ainsi au Lot et Garonne son deuxième titre national, à 28 ans à peine. La Guyenne pouvait pavoiser, avec un Roger Darrigade de l'US Dax sacré champion de France des amateurs le lendemain dimanche, sur le même circuit. Hervé Prouzet terminera la saison en s'adjugeant le Grand Prix d'Arcachon, le critérium professionnel de Vergt en Dordogne. André Lesca confirmera son titre à Marmande par une belle victoire, Honoré Pontoni quant à lui sera récompensé à Villemur où il s'imposera.
- Il ne restait plus que l'assemblée générale de Guyenne pour récompenser encore le Guidon Agenais qui n'arrêtait pas d'étonner par ses performances. C'était d'ailleurs le moment pour que Monsieur Couty délégué du département, passe le relais à son secrétaire, Monsieur Naudy, qui sera remplacé vers 1980 par Monsieur Gasquet, puis lui-même par Monsieur Laffineur.
Depuis 1955, la grande roue du Guidon Agenais a bien tourné. Le club de la Préfecture du Lot et Garonne continue de travailler en faveur de cette discipline, dont le passé est si riche en souvenirs, en victoires et en émotions. Aujourd'hui, Cédric Cavalier son président s'emploie pour faire vivre le club et le Tour du Lot et Garonne, entouré par une poignée d'amis toujours dévoués pour servir ce cyclisme, dont l'histoire constitue un patrimoine sur lequel on peut méditer…

GA 1992 Bernard Pineau à Saint-Sixte 1972

Bernard Pineau illustre coureur Agenais

1990 Reimherr GA

 Ils ont été coureurs au Guidon de 1946 à 1955

 Félix Adriano, Hervé Prouzet, Alfred Macorig, Roger Durand, Guérino Pontoni, Paul Pineau, Jacques Pineau, Manuel Huguet, André Lesca, Landais, Bon Ventura, René Hostandie, Jacques Rabot, Fort, Honoré Pontoni, Draugard, René Combes, René Prouzet, Serge Lajoinie, Essio Wreck, Jo Bianco, Jean Bertocco, Pierre Carpuat, Castelnaud, Bénazet, Pariolleau, Pascal, Balitrand, Navarro, Desplat, Cadras, Alphonse Macorig, Petraco, Beazzo, Ayma, Raphaël Wasmoeskerken, Joseph Wasmoeskerken, Chaudron, Elie Pontoni, Vigouroux, Kulezka, Ismaël Dumoulin, Delpicolo, Marius Baron, Emmanuel Médrano, Jean Morère, Gilbert Pinello, Laffargue, Pascal, Bottéon, Tinti, Lafitte, Pierre Delserre, Pierre Barrière, Jean Canouet, Trévisol, Bichet.

 Ils ont été dirigeants au Guidon de 1946 à 1955

 Marcel Meyre, Edmond Bourdieu, Henri Ayot, Jean Blanc, Robert Lummert, Léo Lespès, Philippe de Balade, Gaston Péleran, Bruyère, Michel Vérité, Faget, Louis Farré, David, Loré, Chabrié, Pierre Bénazet, Sicard, Fernand Dubernard, Boissières, Lamy, Bozzi, Laclaverie, Lagravère, Benet, Marquès, Gourseaud, William Lamarque, Léon, André Pradat, Daniel Terrières, Jules Lameau, Roger Bigorre, Cazalis, Jean, Dedieu, Ferragus, Garry, Lamy, Bosi, Malissens, Marquez, Mussens, Peyrefitte, Rigal, Bazas, Arthemon, Debladis, Farre, Péberay.

 PALMARÈS DE QUELQUES COUREURS DU GUIDON
(Ci-contre Stéphane Reimherr qui a porté les couleurs du club)

HUGUET Manuel : né le 28 novembre 1918 à Lherm. Décédé le 18 avril 1995 à Cornebarrieu.
1943 : 1° du Grand Prix des Provinces Françaises, 1° de Saint-Girons-Saint-Gaudens.
1944 : 9° de Paris-Roubaix, 22° de Paris-Tours.
1955 : 2° du Critérium National, 3° de Manche-Océan, 14° de Paris-Roubaix.
1947 : 1° à Montluçon, abandon du Tour de France.
Termine sa carrière en 1951 chez Marcaillou. A couru de 1943 à 1949 chez Métropole France-Sport-Dunlop.

 MACORIG Alfred : né le 8 décembre 1921 à Dolegna del Collio (Italie). Naturalisé français le 27 novembre 1946.
1943 (Erka) : 1° du critérium des Pyrénées, 1° Toulouse-Agen, 1° du GP Agenais (1° des deux étapes), 1° du Tour du Lot et Garonne, 1° à Agen, 1° à Saint-Gaudens.
1944 (France Dunlop) : 1° de Toulouse Tarbes, 1° du GP d'Armagnac, 1° du GP de Cahors, 1° à Toulouse, 1° à Grenade sur Garonne.
1945 (Métropole Dunlop) : 1° à Saint-Denis, à Brive et à Pamiers.
1946 (Métropole Dunlop) : 1° du Circuit d'Auvergne, 1° à Saint-Junien.
1947 (Métropole Dunlop) : 1° du Tour de Corrèze, 1° du Tour d'Auvergne, abandon au Tour de France.
1948 (Métropole Dunlop) : 1° du Tour du Gers et 1° de la 3° étape, 1° du GP des Landes, 1° de la 2° étape du critérium Charentais, 3° du circuit des Boucles de la Seine.
1949 (Métropole Dunlop) : 1° à Espéraza, 1° du Derby de la route à Villeneuve sur Lot, 1° du GP d'Arcachon, 1° du Prix de la Pallice à La Rochelle, 1° de la 6° étape du Tour de l'Ouest, 1° à Bergerac, 1° à La Rochette, 2° du GP de la Tomate à Marmande, 6° de Paris-Vimoutiers, 12° de Paris-Roubaix, 15° de Paris-Bruxelles, 16° de Paris-Tours.
1952 : 1° à Aunac.
Quitte le cyclisme en 1953 en restant chez Métropole Dunlop. En quittant le Guidon Agenais, il devient en 1954 l'entraîneur du tout nouveau Guidon Villeneuvois.

 ADRIANO Félix : né le 6 mars 1920 à Montforte d'Alba (Italie). Naturalisé français le 1° octobre 1943.
1944 (Erka Dunlop) : 2° du GP d'ouverture de Tolosa.
1945 (France Sport Dunlop) : 1° d'une étaoe du circuit de l'Indre, 3° du Circuit de l'Indre.
1946 (France Sport) : 1° à Alès.
1947 (Erka Ibéria) : vainqueur de quatre étapes du Tour d'Espagne, 2° de la 13° étape et 3° de la 5° étape, 8° du général du Tour d'Espagne, 1° à Boussac.
1949 (Terrot, Thomas, Rosset) : 3° de Bordeaux-Saintes.
Termine sa carrière en 1952 en portant tour à tour le maillot de Elvish Fontan Ibéria, puis de Terrot Magnat Debon et de France Sport-Dunlop Terrot.

 DURAND Roger : né le 7 octobre 1922
1947 : 2° de Bordeaux-Saintes, 1° de Bordeaux-Jarnac, 1° à Agen, 1° à Bergerac.
1948 (Erka) : 1° à Périgueux
1949 (Elvish Fontan Wolber) : 3° du circuit de la Vienne et 3° du GP du Libre Poitou, 1° à Agen, 1° des Huit Heures d'Agen
1951 : 1° du Circuit de la Chalosse
1950 (Ducos Cycles)
1952 (Chaplait)
1955 : 1° du Circuit de la Chalosse

 PROUZET Hervé : né le 20 juin 1920 à Cauzac
1946 (Terrot) 1° à Auch et à Castéra Verduzan
1947 (Terrot) 3° de Bordeaux-Cognac
1948 (Terrot) 1° Damazan, à Villeneuve et à Monsempron.
1949 (Terrot) 1° de Bordeaux-Dax.
1950 (Terrot) 2° de la 10° étape du Tour de France, 3° de la 5° étape, abandon du Tour de France, 2° du circuit des stations thermales de la Bigorre, 3° de Bordeaux-Charente, 1° à Casteljaloux, 1° de Bordeaux-Cognac.
1951 (Terrot) 1° d'une étape de Toulouse-Decazeville et retour, 2° du Tour de Corrèze, 1° du GP Salomon.
1952 (Terrot)
1953 (Royal Fabric) : 1° Tour de Dordogne, 1° de Capbreton-Hossegor, 2° à Montluçon, 3° du Tour du Calvados, abandon du Tour de France.
1954 (Royal Codrix Gitane) : 1° de la 1° étape du Tour de la Manche, 1° du Prix Martini à Villeneuve sur Lot, 1° à Langon, 1° à Brive.
1955 (Royal Fabric) : 1° à Vergt, 1° à Arcachon
1956 (Royal Fabric) 1° à Arcachon, 3° du Circuit de l'Indre.
1957 (Royal Fabric).
LESCA André : lire ci-dessus le reportage le concernant

GA Dominique à gauche, Frédéric à droite Péré

Dominique à gauche et Frédéric Péré, d'illustres Agenais ici sous les coleurs Camistes

COUREURS DU SUD-OUEST RIVAUX DU GUIDON AGENAIS (1946-1955)
(Certains de ces coureurs ont porté le maillot de plusieurs sociétés au cours de la période considérée

 Roland Llamouzy (Guidon Bayonnais), Jacques Moujica (Saint-Gaudens), Robert Dutein (SA Bordeaux), JeanMontaut (Stade Blayais), René Garric (Toulouse), André Bramard (ASPTT Bordeaux), Robert Rippe (UCAP Angoulême), Roger Cruzin (CAM Bordeaux), Gilbert Ducourneau (Stade Montois), Maurice Verdeun (SA Bordeaux), Robert Verdeun (SA.Bordeaux), Jean Taris (ASPTT Bordeaux), Léonce Autaa (CC Béarnais), Jacques Pras (UCAP Angoulême), André Micas (ASPTT Bordeaux), Alain Moineau (UC Arcachon), Marcel Pau (SA Bordeaux), François Palus (FC Oloron), André Darrigade (US Dax), Albert Dolhats (US. Dax), René Barrère (Pau VC), Antoine Latorre (ASPTT. Bx), Michel Serres (Burdigala PC), Guy Large (ASPOM), Jacques Vivier (CA.Ribérac), Pierre Mancicidor (CA. Bèglais), Guy Bacquey (ASPTT. Bordeaux), André Joulin (SCA.Libourne), René Berton (Mérignac), Maurice Bertrand (ASPTT.Bx), Jean Bidart (Arcachon), Tino Sabbadini (VC. Libos), Robert Desbats (CC. Caudéran), Georges Loubet (VC. Rodez), Vincent Sosa (VC. Lion), Raoul Vivensang (VC. Capbreton), Pierre Rinco (VC. Lion), Daniel Dihars (Stade Foyen), Paul Barrère (Pau), Michel Brun (CA. Ribérac), Jules Pineau (US. Montauban), Kleber Demanes (ASPTT. Bordeaux), Alfred Gratton (UV. Lectoure), Pierre Rançon (Auch), André Gavelle (Girondins de Bordeaux), Pierre Nardi (CC. Bordelais), Armand Darnauguilhem (CC.Belvès), Robert Vivensang (VC. Capbreton), Francis Garnung (AS. Facture), Jacques Bianco (VC. Fumel), Guy Allory (UCAP.Angoulême), Guy Bacquey (VC. Lion), Etienne Goni (Oloron SC), André Dupré (ASPTT. Bordeaux), Gino Bisetto (VC. Nérac), Jean Ricou (Oléron), Michel Friou (VC. Saintes), Guy Bacquey (ASPTT. Bordeaux), Angel Barquéro (RC. Mussidan), Stanislas Urbaniack (UCAP.Angoulême), Louis Rigon (AS. Miramont), Jean Gadras (ASPOM), Jacques d’Agnolo (VC. Tarbais), Jean Rinco (G. de Bordeaux), Abel Trouillet (UV. Lourdes), René Latorre (ASPOM), Jean Campaner (SCAL), Michel Gonzales (US. Bouscat), Luis Goya (Nay), Jean Gadras (ASPOM), René Montagut (VC.Nontron), André Trochut (Gémozac), Roger Darrigade (US. Dax), Settino Perin (Nérac), Robert Cazala (UC. Orthez), Roger Lafargue (Stade Montois), Marcel Guittard (UV.Limousine), Joseph Cigano (Saint-Pierre d’Aurillac), Louis Bergaud (Mauriac), Jean Vivensang (Facture), Marcel Quéheille (Mauléon), André Dufraisse (UV.Limousine), Bernard Domagé (Stade Montois), Valentin Huot (CC.Périgourdin), Jacques Pineau (US.Montauban), Pierre Beuffeuil (VC. Saujon), Max Cohen (Clermont-Ferrand), Claude Cousseau (US. Dax), Robert Gibanel (Pau VC), Arnaud Geyre (CC.Béarnais),  Edouard Audibert (CC.Lalinde), Jo Bianco (VC.Fumel), Jean Mosello (Toulouse), Robert Pallu (Jarnac).

1993 Tour de l'Agenais

Départ du Tour de l'Agenais

 L'ÈRE NOUVELLE DU CYCLISME (1946-1953)

 - L'immédiate après-guerre marque la période dorée du cyclisme. Celle des très grands champions, au-dessus de laquelle, pourtant, plane la présence d'un seul homme. Celle d'un Fausto Coppi, peut-être le plus grand coureur de l'histoire, en tout cas la personnalité dominante de cette époque. Au-delà d'un palmarès fabuleux, il était surtout l'homme des légendes. Celle d'une vie tumultueuse, tout d'abord, tant sur le plan privé que dans les malheurs qui ne cessèrent de perturber sa carrière. Celle ensuite d'un coureur hors pair, capable des coups d'éclat les plus géniaux. Une cinquantaine de ses succès les plus marquants furent ainsi menés au terme de longues échappées solitaires, et à l'époque, c'est un peu lui, Coppi, qui décidait du sort des courses auxquelles il prenait part. Au-delà du champion, Fausto Coppi était également un grand professionnel qui fit avancer considérablement le cyclisme. Il était un perfectionniste et permit à son sport de sortir de l'empirisme où il se confinait depuis toujours. Coppi fut le premier à effectuer des recherches dans le domaine de la diététique et révolutionna les méthodes d'entraînement. Il changea ainsi complètement par la même occasion l'image du champion cycliste, enfin devenue, au début des années cinquante, plus valorisante. Le grand mérite de Coppi est sans conteste d'avoir marqué à ce point sa génération, alors qu'elle était sans aucun doute la plus riche qu'ait jamais connu le cyclisme. Ses adversaires se nommaient Bartali, Kubler, Koblet, Van Steenbergen et Bobet, pour l'essentiel, soient quelques uns des plus grands de tous les temps. Leurs luttes valurent au cyclisme à la fois d'atteindre le sommet de sa popularité, dans ses pays de tradition, l'Italie, la France et la Belgique, mais aussi d'effectuer un dernier pas décisif, vers son aspect moderne. Les moyennes atteignaient les sommets, les tactiques de course avaient changé. Une seule anecdote pour situer le niveau de l'époque : un champion de la dimension de Louison Bobet dut attendre sa 6° participation, à 28 ans, pour remporter enfin le Tour de France, après des années de travail acharné. Autre signe de richesse de cette période. En 1953 alors que Fausto Coppi venait tout juste à 34 ans d'endosser son unique maillot arc-en-ciel de champion du monde, le futur grand de la génération suivante faisait son apparition. Jacques Anquetil, vainqueur à 19 ans de son premier Grand Prix des Nations.

ET MAINTENANT
- Difficile d'en parler, car depui 1953, il en est passé de l'eau sous le pont de la Garonne. On ne fera qu'un résumé en citant quelques noms de ceux qui ont tenu la dragée haute dans le cyclisme régional, même si Agen a été toujours en concurrence avec Marmande et un temps avec TonneinsRené. Parmi les champions on peut citer Hervé Prouzet, Roger Durand, Settino Périn, Jacques Pineau, Robert Alizié, Jules Pineau, Daniel Dutertre, René Bajan, Bernard Pineau, Dominique Péré, Frédéric Péré, Stéphane Reimherr, Frédéric Castagnet,

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – GUIDON AGENAIS © BERNARD PECCABIN
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