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RETRO VELO DORDOGNE
23 juin 2020

MUSSIDAN : LE RACING CLUB 1946-1947

DE LA FONDATION A LA LIBÉRATION DU PAYS

 - Pour connaître le chapitre qui précède cette publication, cliquez ici.

DÉCLARATION DE L’ASSOCIATION

Chaussade

- La déclaration de constitution de l’association dite de Section Cycliste du Racing-Club Mussidanais date du 18 février 1941. Sur cette déclaration figurent les noms de Raoul Grassin distillateur, celle de Pierre Verrière électricien et de Georges Lafaye négociant. De cette période très éloignée Albert Chaussade s’en souvient encore et pense que monsieur Raoul Grassin aurait été le premier président du club. Cette une hypothèse possible puisque sur la déclaration préfectorale, son nom figure parmi les premiers cités … Quoiqu’il en soit parmi les membres fondateurs de cette section se trouvaient outre les trois personnes déjà énoncées, Albert Chaussade, messieurs André Gilfriche industriel, Boussarie, Mespoulède, Escarmant et Inchauspé.
- Mais la section cycliste a bien existé avant 1941. La pratique du cyclisme à Mussidan a débuté bien avant la guerre, pas sous une forme officielle certes, mais déjà avec une passion et un enthousiasme tel, que le club dut se résoudre à se constituer en association type loi 1901, pour s’affilier à la FFC d’abord, et pour faire pratiquer aux autres et en toute légalité cette belle discipline qu’est la bicyclette.
- Les premières saisons vécues sous l’occupation furent très difficiles dans une ville victime de la répression nazie. Côtésportif on se souvient qu’à 19 ans Albert Chaussade fut le premier champion du groupement (notre photo) en s’imposant devant Bleyme originaire de Saint-Astier, Minvielle (3°), Vidal (4°) et Lacoste de Neuvic (5°). Ce mémorable championnat avait été très difficile, avec notamment l’escalade de la côte du Bost à effectuer à cinq reprises.
- La succession des évènements du conflit perturberont la vie locale et celle du club (lire ci-dessous liste des maires de cette époque pour information). Les jeunes partiront vers les chantiers de jeunesse, d’autres en Allemagne, alors qu’à Mussidan la répression nazie semait le doute et la terreur. En 1943 Raoul Grassin est élu maire de Mussidan. Son mandat sera de courte durée puisque le 11 juin 1944, Raoul Grassin pris en otage, est sauvagement exécuté par les allemands. Cet acte de barbarie restera gravé longtemps dans les esprits des mussidanais et encore aujourd’hui, nombreux sont les monuments et les stèles qui nous permettent de ne pas oublier ceux qui se sont sacrifiés pour la liberté et pour la France.
Maires de Mussidan pendant la guerre : 1941 Charles Mazeau, négociant, 1941-43 Lamy-Lapeyrière, médecin(nommé par le préfet), 1943-1944 Raoul Grassin, distillateur(massacré le 11 juin 1944), 11 juin 1944 Pierre Laubertin, maire-adjoint (directeur d’écoles en retraite), 22 août 1944 Augereau, contrôleur des tabacsPrésident du comité de libération, Octobre 1944 Charles Mazeau, négociant, Avril 1945 - août 1946 Pierre Mathieu, (gérant de coopérative agricole), Août 1946 Michel Schneershon, industriel, 1947 François Collas, docteur vétérinaire.

 LA FIN DU CAUCHEMAR
- 1945 arrive avec la libération et la réorganisation de la vie locale, le retour des prisonniers et cette forte envie de vivre après ces longues années de désespoir et de pénurie. Le sport comme le cyclisme ont été frappés par la grande guerre. La reconquête s’avère difficile, car pour repartir il est nécessaire d'avoir des moyens et du soutien. Les premières courses se déroulent dans des conditions pitoyables. Matériel rafistolé, coureurs sous-entraînés et pour certains peut-être sous alimentés. Mais là n’est pas, finalement le plus important. Affligée des drames de la guerre, la population veut oublier son cauchemar. Le public est prêt à nouveau à rêver aux exploits de champions qui, mieux que quiconque, personnifient et subliment les vertus humaines. Cet homme qui va réhabiliter le cyclisme mussidanais et de l’ouest de la Dordogne, lui redonner ses lettres de noblesse et accélérer le cours de son évolution, c’est Albert Chaussade, bien vite suivi par son équipe. Il faut attendre 1946 pour que les rouages du club se remettent en place. Monsieur Georges Lafaye est alors président et toute son équipe s’active pour structurer le club, former des jeunes cyclistes et organiser à leur profit quelques courses dans la région.

maires

Raoul Grassin premier président du Racing et maire, victime de la répression nazie le 11 juin 1944
A droite François Collas maire en 1947 et président d'honneur du RCM.

- Albert Chaussade de retour d’Allemagne s’installe comme vélociste à Saint-Médard de Mussidan et devient directeur sportif de l’équipe. Dans son petit atelier situé au lieu-dit "la Planche" et sur la route de Sainte-Foy règne une certaine effervescence. Elvisch offre trois contrats à la disposition des jeunes du RCM et Monsieur Chaussade également agent de la firme Origan, est à la fois le dépositaire, l’agent correspondant et le décideur de tout cet ensemble. Le 12 mai 1946 le prix de la Planche figure sur le calendrier et la compétition renaît avec des organisations menées de mains de maître par Albert Chaussade, puis Pierre Verrière, qui lui excelle dans le rôle de commissaire chronométreur, pendant que monsieur Vernac s’affairait au secrétariat. Georges Palus remporte le 10 juin le prix des fêtes de Mussidan devant Picqué de Libourne alors qu’André Commerie sous le maillot de la Pédale Faidherbe s’adjuge le prix du commerce et de l’artisanat couru lors du comice de septembre. Pendant ce temps le journal l’Athlète nous signale la naissance d’une fille prénommée Danielle, au foyer d’Albert Chaussade.
- Grand centre de rugby l’hiver, Mussidan devient un ardent foyer du cyclisme et dès 1947, la ville sera honorée par trois épreuves inscrites au calendrier du comité du Limousin auquel le club est rattaché. Pierre Verrière dynamique secrétaire s’active dans ses dossiers et voilà que dix-neuf épreuves viennent compléter le calendrier des valeureux rouge et blanc. Albert Chaussade devient un directeur sportif rayonnant, même si René Minvielle le détrône lors de l’épreuve mussidanaise placée sous le patronage de l’hôtel de la gare. Dalix, Dubreuilh, Grellety et Labatut sont également des valeurs qui montent et le 26 mai 1947 lors des fêtes de la Planche, c’est le Scaliste Petit qui remporte le bouquet et le boyau mis en jeu à cette occasion. Ah ces fêtes de la Planche et ce prix disputé s’il vous plait dans une ligne droite et par série de coureurs … Quelle foule il y avait devant le garage Chaussade ! Que ce soit au Mayet, à Saint-Médard bourg ou à Mussidan-ville, le cyclisme de cette époque renaissait dans un vent de liberté et d’allégresse générale. Michel Serres du Burdigala Paris Sport deviendra le lauréat du grand prix du commerce et de l’artisanat en distançant Marius Duteil et André Commerie. La coalition périgourdine ne parviendra pas à contrarier la classe, la vitesse, le courage et le talent de ce routier bordelais qui évoluait sur cycle Reboul et qui terminera en solitaire avec tout de même 3’10 d’avance sur le 2° et après 130 kms de course. Mais la révélation de la saison sera René Minvielle victorieux à souhait et pour le plus grand plaisir de son directeur sportif.
Le bureau du RCM en février 1947 : Président d’honneur : M. André Gilfriche, Président actif : M. Georges Lafaye, Vice-Présidents : MM. Boussarie et Mespoulède, Secrétaires : MM. Verrière et André Escarmant, Trésoriers : MM. Inchauspé et Magneur, Directeur sportif : M. Albert Chaussade, Membres : MM. Coustillas, Escarment, Jucla, Courtade, Templer, Jean Boullet, Conche.
Ce directeur sportif qui, il faut le dire, se battait comme un beau diable pour ses coureurs. Car à cette époque on manquait de tout. L’industrie du cycle repartait péniblement et lentement, les pneumatiques et les accessoires se vendaient au compte-gouttes. Et si les coureurs possédaient un strict minimum, ils le devaient à Albert Chaussade, le bon mécanicien et l’homme de cœur si dévoué pour ses chers sociétaires.

LES COURSES A MUSSIDAN EN 1946-47
A Saint-Médard de Mussidan (juin 1946)
Mené à vive allure de bout en bout, le prix des fêtes a donné les résultats suivants : 1. Georges Palus (CC. Périgourdin), 2. Henri Piqué (AVC.Libourne) à 1 minute, 3. Bensse (Bergerac), 4. Lascaud (Périgueux), 5. Veyry, 6. Garrigue, 7. Ferron.
- L’équipe de l’ASPTT Bordeaux est championne de France sur route. Composée de Berton, Latorre, Taris Serres et Bramard, cette formation collectionne de nombreuses victoires sur les routes du sud-ouest.

Minviel

LES ÉPREUVES DU RCM EN 1946*

 - 12 mai Prix de la Planche : (résultats non trouvés),  10 juin Prix des fêtes de St.Médard : 1° Georges Palus (CC. Périgueux), 1° juillet Prix de Sourzac : 1° André Joulin (ASPTT Bordeaux), 30 juillet Prix de Ménesplet : 1° Gérard Dufour (Bordeaux), 1° septembre Prix de Neuvic : 1° Charles Martin (CC. Périgueux), 16 septembre Prix du comice de Mussidan : 1° André Commerie (Pédale Faidherbe), 27 octobre Saint-Front de Pradoux : 1° Pierre Mounet (CC. Périgueux)(*) épreuves retrouvées sur la presse d’antan.
- Avec Sautet, Lacoste et Sanfourche, le Cyclo-Club Périgourdin devient champion du Limousin des sociétés à Bergerac en battant le CRC. Limousin sur 75 kms. L’équipe se trouve ainsi qualifiée pour disputer le titre 1946 du championnat de France.
Notre photo : René Minvielle capitaine de route du RCM de 1946 à 1950, photo ci-contre.

LES ÉPREUVES DU RCM EN 1947

Prix de l’hôtel de la gare à Mussidan : 1° René Minvielle, 2° Albert Chaussade à 1’30’’, 3° Dalix, 4° Verkimpe, 5° Chadourne, 18 mai Prix de La Jemaye : 1° René Minvielle (RC Mussidan), 26 mai Prix de la Planche : 1° Henri Petit (SCA Libourne), Juin Prix de St-Médard de Mussidan de Mussidan : 1° Bohec (Pédale Faidherbe), Juin Prix de Ménesplet : 1° André Petit (SCA Libourne), Juillet Prix de Beaupouyet : 1° René Minvielle (RC Mussidan), 27 juillet Prix des fêtes de la mairie à St.Médard de Mussidan : 1° Zaccaron (Stade Foyen), 3 août Prix des fêtes du Mayet à St.Médard : 1° Marcel Dubreuilh (RC Mussidan), 10 août Prix de St.Laurent des Hommes : 1° Charles Martin (CC. Périgueux), 11 août Prix de la fête du quartier Gambetta à Mussidan : 1° Laffargue (CC. Périgueux), 15 août Prix des fêtes du Pizou : 1° Jean Baronnet (SCA.Libourne), 22 sept. Prix du commerce et de l’industrie à Mussidan : 1° Michel Serres (Burdigala Paris Club), 22 septembre Prix des jeunes en ouverture : 1° Bord (Périgueux), 26 octobre Saint-Front de Pradoux : André Bramard (ASPTT. Bordeaux)
Prix de la Planche (26 mai 1947)
1° Petit (SCA.Libourne) les 80 kms en 2h12’, 2° Baronnet à 50 mètres, 3° Barnagaud à 2’10", tous trois sur cycles Rochet, agent Barbot à Libourne, 4° Minvielle (Mussidan), 5° Lascaux (Périgueux), 6° Rieu, 7° Goyneau, 8° Dulau, 9° Chadourne, 10° Fabro, etc ….
Prix de Beaupouyet (juillet 1947)
1° Minvielle (RC.Mussidan) les 50 kms en 1h28’, 2° Bensse (Bergerac) à deux longueurs, 3° Verdun (Périgueux), 4° Grellety (Mussidan) à 30", 5° Labatut (Mussidan) à 1’00", etc …..

QUELQUES AS DU CYCLISME EN 46/47

Emile Teissère (Nice), Jo Berrini, Dominique Canavèse (Aix en Provence), Guiseppe Tacca (Paris), Maurice Diot, René Vietto, Alain Moineau (VC. Levallois), Elio Frosio (Italie), Jean Robic (vainqueur du Tour de France 47), Pierre Brambilla Vainqueur du circuit de l’Ouest 46, Gino Bartali (Italie) 1° du Giro en 1946, Fausto Coppi : 1° du GP des Nations 46, Louis Bobet : Champion de France amateurs 46, Louis Caput Champion de France pro 46, Apo Lazarides : 1° de la Course du Tour 46, Giluo Bresci vainqueur de la Ronde de France 46, Paul Néri Champion de France route en 1947.

LES GRANDS VAINQUEURS EN PÉRIGORD

André Commerie (Pédale Faidherbe), Georges Palus (CC. Périgueux), Louis Londéro (UC. Brive), Marius Duteil (CC. Périgueux), Félix Bermudez (Carcassonne), Paul Lerme (Angoulême), Jean Valentin (Toulouse), Pierre Mounet (CC. Périgueux), René Caramégeas (CC. Périgueux), Charles Martin (CC. Périgueux), Charles Ferdinand (CC. Bergerac).

LES VEDETTES DU SUD-OUEST

Antoine Latorre (ASPTT. Bordeaux) 1° Bordeaux-Saintes en 46, André Joulin (ASPTT. Bordeaux), André Bramard (ASPTT. Bordeaux), Michel Serres (ASPTT. Bordeaux), Champion de Guyenne route en 46, Albert Dolhats (Dax), Robert Rippe (UCAP.Angoulême), Roger Cruzin (CAM Bordeaux), René Barrière (CC. Béarnais), Ducourneau (Mont de Marsan), Maurice Verdeun (SA. Bordelais), Robert Desbats (CAM Bordeaux), André Gavelle (SA Bordeaux), Jean Taris (ASPTT. Bordeaux), L’équipe des Cycles Pruney : Alfred Macorig (Guidon Agenais), Léonce Autaa (CC. Béarnais), Pierre Mancicidor (CA. Bèglais), Jacques Moujica (St.Gaudens), Jacques Pras (UCAP.Angoulême), Jean Taris (ASPTT. Bordeaux).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - RC. MUSSIDAN : HISTOIRE DE SON CYCLISME (4)
© BERNARD PECCABIN - Prochain épisode : saison 1948 et 1949

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23 juin 2020

SAINT-GERMAIN ET MONS (Course disparue)

05

- Petit village de la rive gauche de la Dordogne incendié par les allemands le 21 juin 1944. Cette petite commune du Bergeracois a vu plusieurs Tours de Dordogne passer au pied de son clocher porche du 19° siècle. Peuplée de 486 habitants, ce village était aussi le lieu de résidence des sœurs Merlos, naguère licenciées à l’EVCC Bergerac. La fête de la commune a lieu elle, vers le 20 juillet, et à ce jour nous n’avons trouvé que la victoire du coureur Barrière qui est venu y gagner en 1970...

Palmarès connu de l’épreuve : 1970  Patrick Barrière (EC Foyenne) notre photo
- Passage du TD en 1995
- Passage du Tour Dordogne en 2003
- Passage du Tour Dordogne en 2004
- Passage du Tour Dordogne en 2005

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - SAINT. GERMAIN ET MONS © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

23 juin 2020

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (26° semaine de la saison)

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

22 au 28 juin 1995

- Le 23 juin, le critérium AGF du cours Lyautey voit Patrick Hourdebaigt (VC Oloron HB) en pôle position malgré Cola (Villenave) et Clot (Lourdes) qui se retrouvent aux places d’honneur.

Lagière Alain 95

- Le 24 juin l’UC Gujan organise à Salles le prix des fêtes gagné par le Niortais Hervé Marsac qui bat dans l’ordre Sylvain Minvielle (Cam Bordeaux), Christophe Cuzacq (Cahors), Bibens (Langon) et Touvignon (Blagnac). Trois jours après c’est Hasparren qui reçoit les toutes catégories avec le succès d’Alain Lagière (VC Nay) - notre photo - qui s’impose face à Philippe Bordenave (Blagnac) et David Fantino (Mérignac VC).
- C’est après un démarrage à trois kilomètres de la ligne, que Grégory Pérez (UC Châteauroux) s’adjuge le prix Ivéco disputé dans le Médoc. Stéphane Diemunsch (Stade Montois) et Didier Bouquet (Langon) accompagnent le vainqueur sur le podium.
- Le célèbre prix de la Saint-Jean à La Couronne a vu la victoire de Patrice Peyencet (CRCL) pratiquement en tête de bout en bout de la course. Avec une avance d’une minute environ le coureur de Dordogne retrouve sur le podium Bercy du Cycle Poitevin (2°) et Brigaud (AS Verriers troisième.
- D’autres succès de cette période du mois de juin avec Tim Jones (CRC Limoges) lauréat du Tour de la Souterraine, de Frédéric Castagnet (Guidon Agenais) à Dussac, de Christophe Marchegay (VC Cubzac) à Saint-Médard en Jalles, d’Olivier Cérou (Châteauroux) à Champagne Saint-Hilaire et de Gérald Lièvin (Châteauroux) au Grand Prix de la Trinité disputé à Guéret.

ÉCHOS DE DORDOGNE

1995 CF 1995

- Elisabeth Chevanne-Brunel remporte la 3° place du Championnat de France dames couru à La Cluse et Mijoux (25) gagné par Jeannie Longo qui devance Cathy Marsal, ce qui constitue un beau podium (ci-dessus).
- Trélissac (3.4.5 et juniors par Asptt Périgueux) : 1. Victor Melchior (RC Mussidan), 2. Yann Simoneau (Brive), 3. Jacques Dubost (Asptt Périgueux), 4. Denis Bégout (Asptt Périgueux), 5. Olivier Ducloux (US Bouscat), 6. Cyril Cornut (Saint-Astier), 7. Laurent Olivier (Asptt Périgueux), 8. Sébastien Chabreyrou (Ribérac), 9. Thierry Bottechia (Arcachon), 10. Nicolas Brachet (Nontron), etc...
- Gardonne (2.3.4 par EC Foyenne) : 1. Stéphane Barraud (CRCL), 2. Bernard Bodin (CC Lindois), 3. Laurent Lévêque (Condat), 4. Stéphane Pitard (VC Montendre), 5. Thierry Bottechia (Arcachon), 6. Benoist Bordin (Marmande), 7. Gilles Dupré (Rauzan), 8. Gorry (Montendre), 9. Brochon (Montendre), 10. Martin (Argenton), etc...
- Ménesplet (3.4.5 par AC Ménesplet) : 1. Nicolas Pasquier (VC Tonneins), 2. Talayssat (VC Bernos), 3. Sébastien Chabreyrou (Saint-Astier), 4. Laurent Peyrfiche (ASCA Bergerac), 5. Jean-Claude Delage (Pellegrue), 6. JM. Gimeaux (UC Montpon), 7. Pourtalet (US Villenave), 8. Renault (VC Langon), 9. Jean-François Vincent (Marmande), 10. Demarchi (Toulouse Cycliste), etc...

1995 Vanxains

Départ des minimes à Vanxains

- Vanxains (cadets par EC Ribérac): 1. Sébastien Rolait (Bouscat), 2. Médina (Tarnos), 3. Beyssen (Bretenoux), 4. Aurélien Bonnélie (Asptt Périgueux), 5. Christophe Napias (ASCA  Bergerac), 6. Jérôme Roy (CC Périgueux), 7. Guillaume Carreau (P. Faidherbe), 8. Anglade (FC Oloron), 9. Mickaël Estève (P. Faidherbe), 10. Jean-François Robert (CC Périgueux), etc...

1995 Vanxains 1

Jean Mella vainqueur minime à Vanxains avec Gaëlle Carreau (1° dame)

- Vanxains (minimes par EC Ribérac) : 1. Jean Mella (CC Marmande), 2. Julien Sybiac (P. Faidherbe), 3. Lamothe (Figeac), 4. Gaylord Bonnélie (Asptt Périgueux), 5. Pierre Poumeyrol (CC Périgueux), 6. Breaux (CO Couronne), 7. Boroin (Marmande), 8. Nicolas Pasquier (CO Couronne), 9. Laurent Dublé (Mérignac), 10. Merle (La Couronne), etc...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/26° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne est à découvrir sur ce blog

22 juin 2020

1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (26° SEMAINE DE LA SAISON)

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

22 au 28 juin 1970

- A Bazas c’est le Bouscatais Patrick Raymond qui s’impose en solitaire laissant à vingt secondes Maccali (Villeneuve) accompagné par Mazet et Daguerre pointés dans cet ordre et dans le même temps.

TDF 70

Louis Longequeue député maire de Limoges récompense Merckx vainqueur du prologue

- C’est parti pour le Tour de France avec le prologue chronométré de Limoges, où Eddy Merckx a annoncé la couleur en s’imposant devant Grosskost, Janssens, Van Springel, Mogens Frey et Ocana. Désormais on court d’ores et déjà pour une deuxième place derrière le roi Eddy qui a annoncé la couleur.
- A Thèze, Della Negra (VC Montastruc) remporte le bouquet. Daguerre (Anglet) et Florio (Montauban) sont sur le podium.
- A Marmande on a couru selon une formule piste. Victoire de Lécuyer dans l’individuelle, de Somacal (Talence) en vitesse et de Positello (Marmande) lors de l’élimination.

Trochut André

- Quarante deux coureurs pour vingt tours de circuit à Fronsac, une épreuve mise sur pied par l’AS Libourne et où le Girondin Térence Ewing l’emporte juste devant Campagnola (Ambarès) et Gallès (Girondins).
- Le prix de la ville de Saujon 21° du nom, a regroupé 42 coureurs. Ce n’est que vers la mi-course qu’une échappée sérieuse pris forme avec Trochut, Mériaux et Genty qui non seulement creusait l’écart, mais infligeait un tour complet au peloton. Trochut (en médaillon) se dégageait dans le final pour gagner et battre Genty (Nantes) et Mériaux (La Couronne), alors que le sprint du peloton pour la 4° place revenait au Nantais Gauvrit.
- On a couru à Labenne et c’est Fages (Lézignan) qui arrive en solo, Sibille (Marseille) accusant quinze secondes de retard, Guy Dolhats arrivant en 3° position devant Christian son frère alors que Diré (Perpignan) terminait en 5° position.
- D’autres succès avec JC Meunier (Bourges) à Nieul les Saintes, Nicoletti (Trabes) à Pouydesseaux, Bernaben (UVL) à Panazol, Jean-Claude Castaing (Girondins) à Saint-Jean Ligoure.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Saint-Cyprien : 1. Jean-Claude Mespoulède (CC Périgueux), 2. Morteyrol (Sarlat), 3. Nicot (Tulle), 4. Roche (CRCL), 5. Boyer (Sarlat), 6. Cathalifaud (CRCL), 7. Domingue (UVL), 8. Boubert (Sarlat), 9. Goupil (Brive), 10. Mérilhou (Uzerche), etc...
Vergt (2.3.4 par CC Périgourdin) : 1. Peyre (Villeneuve), 2. Lambert (Bergerac), 3. Mespoulède (CC Périgueux), etc...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/26° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

 

20 juin 2020

2003 : 17° TOUR DE LA DORDOGNE

TD 2003 bis

Vous ne verrez pas le vainqueur de cette édition, car on a davantage parlé de Reimherr
qui a perdu le Tour que de Sartis qui l’a gagné, ceci dans les 200 mètres qui ont précédé la banderole.

Ici lien du Tour Dordogne 2002

Le classement général : 1. Yvan Sartis (France Police), 2. Labbe (Cycle Poitevin), 3. Ravaleu (VC Loudun), 4. Pivois (UC Châteauroux), 5. Reimherr (CC Périgueux Dordogne), 6. Gourov (Montmarault), 7. Vigouroux (La Trinitaine), 8. Delpech (US Montauban), 9. Bréard (US Pavilly Barentin), 10. Cumont (VC Rouen)

Les étapes du Tour
- Mensignac/Mensignac le 3 juillet : Mensignac, La Croix Blanche, Chantepoule, Puy de Charroux, Route de Gravelle, Mensignac (soit 8,8 kms contre la montre).
- Ribérac-Ribéracle 3 juillet : Ribérac, Allemans, Lusiganc, Verteillac, Flayac, Grand Brassac, Montagrier, Saint-Victor, Saint-Méard de Dronne, Segonzac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac arrivée place nationale (soit 98 kms en ligne).
- Saint-Laurent des Vignes/Gardonne le 4 juillet : Saint-Laurent des Vignes, Monbazillac, Ribagnac, Bouniagues, Saint-Cernin de Labarde, Saint-Aubin de Lanquais, Cours de Pile, Saint-Germain et Mons, Mouleydier, Saint-Sauveur, Queyssac, Béleymas, Ginestet, Peymilou, Bergerac, La Force, Bourg d’Abren, Gardonne, Saint-Philippe du Seignal, Razac de Saussignac, Coutures, Saussignac, La Ferrière, Le Maine, Gardonne, Saint-Philippe duSeignal, Razac de Saussignac, Coutures, Saussignac, La Ferrière, Le Maine, Gardonne arrivée boulevard de la gare (soit 163,9kms en ligne).
- Groléjac/Pomport le 5 juillet : Groléjac, Nabirat, Vitrac, La Roque Gageac, Castelnaud, Pont de Cause, Fongauffier, Belvès, Monpazier, Marsalès, Lavalade, Beaumont du Périgord, Naussanes, Issigeac, Plaisance, Falgueyrat, Sainte-Capraise d’Eymet, Singleyrac, Flaugeac, Sigoulès, Pomport, Cunèges, Sigoulès, Pomport, Cunèges, Sigoulès, Pomport (soit 155,1 kms en ligne).
- Boulazac/Boulazac le 6 juillet : Le Change, Cubjac, Sainte-Eulalie d’Ans, Tourtoirac, Excideuil, Saint-Médard d’Excideuil, Cherveix-Cubas, Hautefort, Saint-Agnan, Granges d’Ans, Sainte Orse, Thenon, Auriac du Périgord, Montignac, Thonac, Plazac, Rouffignac, Lacropte, Marsaneix, Atur, Boulazac plus un tour de 12,5 kms arrivée rue Paul Vaillant Couturier (soit 162 kms en ligne).

Mensignac/Mensignac (clm) : Maxime Gourov (EC Montmarault)
Ribérac/Ribérac : Mickaël Leveau (VC Rouen)
Saint-Laurent des Vignes/Gardonne : Stéphane Reimherr (CC Périgueux)
Groléjac/Pomport : David Simon (La Trinitaine)
Boulazac/Boulazac : Frédéric Delalande (France Police)
Général : Yvan Sartis (France Police)

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (1° et 2° étape)

td 2003

L’équipe du CC Périgourdin au départ de l’épreuve avec de gauche à droite
Stéphane Reimherr, Jérôme Paul, Jérôme Roy,
Bruno Ceyssat, Christophe Napias et Patrice Peyencet

- A quelques jours du Tour de la Dordogne, il est bon ressortir mon bloc notes souvenirs, pour vous faire revivre l’édition 2003, une édition qui nous a donné à nous Périgourdins, beaucoup de joie et de regrets. Car depuis ce 6 juillet 2003, mis à part Jean Mespoulède du Cyclo-Club Marmandais, aucun coureur issu d’un club de Dordogne, n’a figuré au palmarès de cette superbe épreuve...

- Histoire en plusieurs épisodes de ces quatre journées inoubliables et qui désormais appartiendront à notre histoire cycliste, celle du Tour de Stéphane Reimherr et des ses équipiers Périgourdins.

LE CYCLO-CLUB PÉRIGUEUX-DORDOGNE ET SON PREMIER TOUR

- C'est un Tour qui a grandi et même bien grandi. Je me souviens de ses premiers pas, lorsqu'il s'appelait encore "Tour Nord Dordogne" et qu'il prenait alors à l'époque la relève des "5 Jours Cyclistes en Dordogne" de Maurice Jouault. Les fondations du Tour actuel se sont bâties sur trois essais (1987, 1988 et 1989), trois saisons durant lesquelles ce Tour du Nord Dordogne a constitué les premiers repères de cette grande fête du vélo qui connaît maintenant un réel engouement et que l'on doit à Serge Sallès et à toute sa formidable équipe.
- Le Cyclo-Club Périgueux Dordogne n'avait jamais participé jusqu'à ce jour au Tour de la Dordogne, si ce n'est quelques éléments isolés et sélectionnés au sein d'une équipe qui portait le nom de "sélection d'Aquitaine ou de Dordogne". Son arrivée en DN2 et surtout le fait que le conseil général soit devenu un de ses partenaires, a obligé le club à cocher cette épreuve sur son programme 2003, afin d'honorer ses obligations et de respecter ses engagements.
- Le Tour de Dordogne constitue une épreuve exigeante. Les meilleurs clubs de DN1 et de DN2 sont là, sous oublier les équipes étrangères qui rendent la bataille incertaine. La restructuration du cyclisme français en cette saison 2003 change également la donne, puisque par définition entre les DN1et les DN2 la différence reste flagrante. Nos 250 coureurs élites 2 se retrouvent presque tous chez les DN1, d'autres chez les DN1 espoirs, d'autres encore dans les pôles France et en définitive peu en DN2. Par conséquent, un motif supplémentaire qui laisse quelques craintes à nos périgourdins, pour qui gagner une étape constituait au départ déjà une bien belle promotion.
- Certes tous nos coureurs ont déjà participé à ce Tour, à des manches de Coupe de France, à de grandes épreuves de classe 1.6 et de classe 1.12, mais là un nouveau paysage se dévoile : celui d'être maintenant en DN2, d'évoluer face à notre public, devant nos médias, ceci sur plusieurs journées et pour la première fois en équipe constituée. L'ensemble de ces éléments nous oblige de jouer un rôle, car nous sommes attendus et même très attendus… On sait que si on se loupe, le club ne sera pas ménagé.
Vingt-quatre équipes au départ : RC. Pesant (Belgique), Cycle Poitevin, CC. Marmande, Bressuire AC, UC. Châteauroux, US. Montauban, GSC. Blagnac, BRC. Kennemerland (Hollande), VC. Rouen, UC. Sablé, Sud Gascogne, USSA. Pavilly Barentin, Teag Team Kostrilzer (Allemagne), CC. Périgueux Dordogne, Montmarault Allier, Guidon Saint-Martinois, VC. Annemasse, VC. Chartres, France Police, VC. Loudun, Bretagne U, Sélection du Limousin, Mantes La Ville et la Trinitaine.
Situation du club au seuil de l'épreuve : Il a traversé une mauvaise passe de février à la fin avril. Mais il ne s'en fait pas une montagne, car ce manque de résultats était prévu. Nos coureurs travaillent, ils ne peuvent pas être en grande forme dès le début de saison, contrairement aux clubs de DN1 qui ne font que çà, grâce à un encadrement rémunéré et lié au club par un contrat de travail. Si on est passé à travers les manches de Coupe de France, il n'y a pas périls en la demeure. Au contraire un climat de confiance renaît. Stéphane Reimherr retrouve sa bonne pédalée, l'équipe totalise dix succès et surtout ce qui est rassurant, elle a réalisé un excellent résultat au championnat d'Aquitaine en plaçant quatre coureurs aux sept premières places (Peyencet, Paul, Fillon et Ceyssat).
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La composition de l'équipe semble très cohérente, même si on a du se résigner à laisser sur la touche des gens qui avaient leur place. Stéphane Reimherr reste l'habitué de ces grandes rencontres (Tour du Tarn et Garonne, Tour de Gironde, Tour de Dordogne pour ne citer que des exemples), Patrice Peyencet a baroudé dans de nombreux clubs et a déjà gagné une étape dans ce Tour à Ribérac. Jérôme Paul et Bruno Ceyssat sont deux coureurs élites 3 qui possèdent la capacité de tenir de longues distances et d'aider l'équipe. Christophe Napias après une année sabbatique retrouve son punch et connaît également ce niveau après avoir longuement roulé sous les couleurs du VC Oloron. Jérôme Roy benjamin de l'équipe retrouve une forme ascendante, ses résultats sont là pour le prouver et un Tour de Gironde disputé aux côtés de Canouet lui donne aussi une solide expérience. C'est donc dans un climat de grande confiance que l'équipe aborde la compétition. La seule inconnue reste la malchance, les aléas de la course, la météo et un petit tract légitime à maîtriser, sans doute celui de mal faire et de passer à côté de la course.

JEUDI 3 JUILLET (1° étape contre la montre autour de Mensignac sur 8,8 kms)

Mensignac, charmante commune du Périgord Blanc, véritable trait d'union entre vallée de l'Isle et de la Dronne accueille une fois de plus ce Tour. Le circuit emprunte un itinéraire avec une ascension par Chantepoule, quelques hectomètres sur le plateau roulant, la longue descente sur la Croix Blanche et son final avec près de 1000 mètres de faux plat sur la route venant de Gravelle et qui mène sous la banderole, pas loin de la boulangerie de l'ami Boisseau.
 C'est Maxime Gourov, le kazakh de 24 ans de Montmarault Allier qui remporte sous une fine pluie cette étape inédite, puisque c'est la première fois que le Tour Dordogne débute par un chrono. Des écarts il y en a tout de même, car sur seulement 8,8 kms, Reimherr (14°) est à 23", Peyencet (42°) à 47", Paul et Roy (76° et 77°) à 1'11", Ceyssat (106°) à 1'32", Napias (120°) à 1'48". Par équipe le club, occupe la 14° place sur les 23 équipes engagées.

JEUDI 3 JUILLET (2° étape Ribérac-Ribérac 98 kms)

A priori, une belle ballade sur les routes du Périgord Blanc nous est offerte. Mais cette ballade de 98 kilomètres seulement risque de s'effectuer à un train d'enfer. Les petites bosses de Grand Brassac, Saint-Pardoux de Dronne et celle du final peuvent causer des différences qui seront difficiles par la suite à combler. Donc vigilance, la course sera très nerveuse et le moindre retard risque de se payer comptant pour la suite évènements.

STÉPHANE REIMHERR SACRÉ PLUS COMBATIF de l’ÉTAPE

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Malgré une chute à quelques encablures de l’arrivée le jury a été unanime
pour lui attribuer le maillot du plus combatif de cette étape.

- Dès les premiers kilomètres la bataille éclate et Arnaud Labbe devient déjà le virtuel leader. Le groupe de douze hommes perd pourtant Delalande sur crevaison et Brochet sur incident mécanique. Après avoir compté plus de la minute d'avance sur le peloton, il n'a plus que 40 secondes au premier passage à Ribérac. Labbe, Bellicaud, Pivois, Bibaud, Morel, Marot et Simon se sont bien dégagés dans la première escalade de la côte du circuit final, mais à 16 kms de l'arrivée, ils ont vu un groupe de contre revenir sur eux. Dans ce groupe le finlandais Helminen 2° le matin et le périgourdin Reimherr réalisent un gros travail. Notre leader est intenable, ses relais sont longs et appuyés. C’est vraiment l’homme à tout faire, du trou à combler comme celui de se débarrasser s’il le fallait de ses adversaires. Mais dans Ribérac, Stéphane Reimherr accroché par une voiture sera victime d'une chute, juste au moment où il attaquait une nouvelle fois avant le virage qui marque le début de la sévère rampe qui se dresse à la sortie de la ville. Dommage, car Stéphane pointé le matin à 23 secondes pouvait espérer un excellent rapproché sur la tête. A sa descente de vélo, ce n'était pas le moment de causer avec lui, car le bougre (et il y avait de quoi), n'était pas à prendre avec des pincettes. Côté course, Mickaël Leveau du VC. Rouen signera la victoire alors que le groupe Helminen dans lequel se trouvait Reimherr avant sa chute, rattrapait finalement les hommes de têtes pour se disputer la victoire. Dans un coin, Reimherr soudé à ce vélo de détresse qu’il semblait ne plus vouloir quitter, observait le podium. Le cruel destin voudra pourtant qu’il l’escalade pour recevoir le maillot du plus combatif, une bien maigre consolation à vivre à côté de ses rivaux qu’il pensait pouvoir accompagner. Une raison d'avoir des regrets, mais les ressasser, il le sait,  ne sert à rien, n'est-ce pas Stéph ?

Les périgourdins dans l'étape : Napias (22°), Roy (24°), Paul (33°), Peyencet (45°), Reimherr (102°), Ceyssat (104°) tous à 17 secondes. Excellente prestation de toute l'équipe qui reste bien au chaud dans le peloton. C'est bon pour le classement par équipes, c'est bon pour le moral, la confiance s'installe, d'autant plus que Stéphane endosse le maillot blanc du plus combatif, mais sans sa chute, il reprenait 17 secondes au général, ce qui aurait changé peut-être notre devenir et notre tactique.

Nos places au général : Reimherr (16°) à 37", Peyencet (38°) à 1'01", Paul et Roy (24°) à 1'24", Ceyssat (93°) à 1'45", Napias qui n'a pas marché dans le contre la montre est 99° à 2'02". Vraiment on se rend compte qu'un petit contre la montre de 8 kilomètres seulement, ça fait de sacrés écarts, et pour les combler sur un itinéraire où les bosses ont été avalées sans à coups, ce n'est pas évident !

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Passage dans Ribérac (photo sha)

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (3° étape)

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Ils sont peu nombreux les coureurs Périgourdins à brandir un bouquet
de vainqueur d’étape. A Gardonne, Reimherr l’a fait !

Vendredi 4 juillet (3° étape Saint-Laurent des Vignes-Gardonne 164 kms)

Le Tour met aujourd'hui le cap au Sud, dans les vignobles du Bergeracois. Une occasion de faire connaître cette région accueillante, ouverte, riche de ses paysages et de sa nature généreuse. Et puis le Bergeracois c'est aussi un grand passé cycliste, avec l'EVCC. Bergerac qui dans les années 1982-85 tenait le haut du pavé, sans oublier un certain Jean-Marie Defix qui avant les années 80 organisait  de nombreuses épreuves, des Tours du Bergeracois, des nocturnes, des courses en ligne et un Championnat de France route amateurs dont on reparlera. Puis l'après guerre, avec les grands prix cyclistes qui animaient cette région comme celui de Saussignac, de la Ferrière, Bordeaux-Eymet et bien d'autres … soit toute une époque mémorable et riche d'évènements sportifs.

STÉPHANE REIMHERR GAGNE L’ÉTAPE A GARDONNE

Aujourd'hui et lors des préliminaires du départ, le tempérament bouillant de Stéphane s'était calmé. Car après tout, une course c'est une course, les jours se suivent et ne se ressemblent pas parfois … Alors Stéphane avait décidé de rester tranquille au cours la plus longue étape de ce Tour, du moins au cours de la première partie. C'est pour cela qu'il se moqua de l'attaque d'Asmaker qui amenait 22 coureurs dans son sillage jusqu'à Beleymas. Il resta de marbre dans La Force (km 94) lorsque 19 coureurs dont Napias, Roy et Paul mettaient les voiles. Lors de l'escalade de Saussignac, le peloton commença à se disloquer. Pointé dans un deuxième groupe de contre attaque, Reimherr se mit à cogner comme un sourd afin de régenter la course. Sa débauche d'efforts le ramena en tête, après il est vrai une très longue chasse où il s’est montré épatant. Ils étaient alors presque une trentaine à espérer la victoire dans ces coteaux grillés par un soleil de plomb. A ses côtés, Paul et Roy ses deux sherpas de service l'accompagnaient. La situation semblait idéale. Il restait à Stéphane bien protégé, à surveiller les roues des plus gros poissons de ce groupe. Très vite il s'aperçut qu'il n'avait que peu de chances de l'emporter. Il laissa donc parler son tempérament pour attaquer encore à six kilomètres de Gardonne. Stéphane avait dans son regard cette farouche volonté de renaître après ses vicissitudes ribéracoises. Les mâchoires serrées, les yeux perçants, le corps plus que jamais maître de sa machine, Reimherr s'envolait amenant dans sa roue Gourov le kazakh vainqueur du contre la montre. Avec ce rouleur hors norme, Gourov devenait un précieux allié pour se faire la valise. Et c'est ainsi que dans Gardonne, Reimherr puisa au fond de lui-même l'énergie nécessaire pour trouver le chemin du succès et réaliser ainsi l'objectif du club pour ce Tour : gagner une étape ! Cette étape fut grandiose pour nos couleurs, avec nos deux "jérômes" (Paul et Roy) qui se situaient juste derrière dans le groupe de 26 unités, exactement à 8" de Stéphane. Ce cas de figure exceptionnel permettait à nos couleurs de s'adjuger la première place du classement par équipes de cette 3° étape et de se pointer maintenant en 4° position, juste derrière Châteauroux, le VC Rouen et le Cycle Poitevin. Quant au maillot jaune, c'est Arnaud Labbe qui l'endosse avec une petite seconde d'avance sur Gourov, le compagnon d'échappée de notre Stéphane Reimherr.

Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (1°), Paul (13°), Roy (22°), Peyencet (47°), Napias (51°), Ceyssat (111°). Une belle journée pour l'équipe, une belle performance avec le trio Reimherr, Paul et Roy, un objectif atteint, ça baigne … la confiance s'installe et reprend ses droits.

Nos places au général : Reimherr (7°) à 25", Paul et Roy (24°) à 1'20", Peyencet (40°) à 2'59", Napias (51°) à 4'00", Ceyssat (105°) à 28'03". Encore aujourd'hui on regrette notre contre performance dans le contre la montre, qui fait toujours la différence mais pour tous les coureurs du Tour, nos malhueur comme nos regrets sont identiques.

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L'étape à Gardonne pour Reimherr

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (4° étape)

Samedi 5 juillet (4° étape Groléjac-Pomport 155 kms)

 - Groléjac à l'orée du Périgord noir et du Quercy reçoit le Tour. On se souvient de cette commune qui aux temps jadis organisait fin octobre son prix cycliste, sous le contrôle du Cyclo-Club Sarladais du défunt président Lucien Leduc. Toute une époque qui défile dans nos esprits et qui nous rappelle une période où la discipline se portait bien parce qu'elle vivait avec aisance, le vélo restant encore le  moyen de locomotion pas encore écrasé par l'automobile. Groléjac-Pomport c'est une étape inédite, avec ses panoramas de la vallée de la Dordogne, ses bastides (Monpazier, Beaumont, Issigeac) et enfin le retour aux vignobles, avec Pomport comme terme de l'étape. Parlons-en de Pomport où en 1977, Jean-Marie Defix et son Cyclo-Club Bergeracois organisaient les championnats de France route des amateurs. Patrick Friou du Royan Océan Club remportait le maillot tricolore, Geneviève Gambillon celui des dames. Aujourd’hui Pomport renoue avec le cyclisme et accueillera cette étape de la 17° édition du Tour de la Dordogne.

REIMHERR MAILLOT JAUNE

- Vrai qu’il y avait foule le long du plan d’eau de Groléjac où le soleil de l’après-midi commençait à faire fondre ce goudron dont l’odeur remontait et incommodait à force les 105 coureurs qui restaient en lice. Dès le drapeau baissé, quelques escarmouches se forment mais à la périphérie de Domme, le regroupement général se fait avec un peloton qui progresse en souffrances et en silence sous l’implacable chaleur. Le rythme reste très soutenu ce qui ne facilite pas le retour de Jérôme Paul victime d'une crevaison à Nabirat. C'est si facile de l'écrire, mais pour parvenir à refaire son retard, il faut en avoir sous la savate, ce qui fut le cas pour Jérôme au terme d'une course poursuite intense. Pendant ce temps, le local Jean-Luc Delpech obtient un bon de sortie, histoire de saluer son entreprise et les salariés des établissements Besse, où il travaille dans la banlieue de Castelnaud. Au bas de Belvès, six coureurs secouent le joug, mais la puissance de Labbe ne permet pas de laisser mijoter cette échappée très vite reprise par un peloton tout de même décidé à donner la réplique aux aventuriers du jour. Monpazier offrira un temps la bonne échappée avec le Normand Bréard et Locatelli de l’équipe de France de la police. Ces deux hommes laissent revenir sur eux un renfort appréciable près de Beaumont, avec neuf coureurs dans un premier temps puis un groupe de treize autres dans un deuxième temps. A Naugeac sur une accélération du belge Goussens, ils ne sont plus que douze, obligés à se violenter pour conserver les roues et leur petite avance. A Sigoulès, soit à 20 kms de l’arrivée, Simon (La Trinitaine) se porte à l’avant, laissant à Ravaleu (Loudun) et à Bouchet (Bressuire) le soin de le rejoindre. Derrière le peloton croque tout le monde lors de l’ascension de la côte de Pomport où on reconnaît Christophe Napias un temps maître sur ses terres. Ici le public s’enthousiasme, la bataille fait rage, l’arrivée approche et notre kiki se montre à son avantage. C’est alors qu’un groupe de dix coureurs fait péter le peloton. Il y a là Draux (RC Pesant Belgique), Mespoulède (Marmande), Staelen (Châteauroux), notre Stéphane Reimherr, Delalande, Oger et Sartis (tous deux France Police), Hue (Mantes), Vigouroux et Vilchez (La Trinitaine). On pense alors que les carottes sont cuites. Stéphane Reimherr qui court avec la tête et les jambes se démène, car lui a compris qu’il est à ce moment là virtuel maillot jaune du Tour en observant les visages qui composent ce groupe de tête. Son seul rival c’est Sartis qu’il devance au général de trois petites secondes. A lui d’essayer d’apprivoiser ses secondes avec la distance qu’il reste à parcourir, à lui de les rendre dociles et obéissantes pour revêtir l’habit de lumière qui s’ouvre désormais à lui. La tension monte au fur et à mesure que le groupe amené par Reimherr croque le bitume et se rapproche de Pomport. Mais à 1,5 kms de la banderole, voilà que David Simon se met à allumer tout le monde. Seuls dans sa roue Frédéric Delalande, Marc Staele, Salua Vilchez et Yann Sartis s’accrochent comme des sangsues. La cassure est faîte immédiatement et le bougre de Sartis qui veut lui aussi goûter aux plaisirs de la consécration se démène comme il se doit car lui aussi comprend ce qui se dessine. Derrière Reimherr pige aussi vite, car cette cassure il doit la combler coûte que coûte et ce travail c’est à lui de le faire s’il veut gagner le paletot. Trois secondes c’est si peu, mais ça devient monumental quand la ligne approche, quand on a parcouru plus de 150 pitons sous la fournaise, quand son coup de pédale devient difficile, quand on est seul à assumer. Il ne lui reste plus que la volonté, cette volonté farouche de s’accrocher désespérément aux cuissards des coureurs qui le précèdent, qu’il voit, mais qu’il ne peut rejoindre. Devant déjà le sprint est lancé et Simon décidément dans un grand jour précède ses trois rivaux de deux secondes, alors que Ravaleu, Draux et Reimherr passent à cinq secondes. Stupeur du côté des officiels. On visionne, on déroule, on enroule, on vérifie, on revérifie, le temps d’attente paraît ne pas en finir. Oui l’écart entre Sartis et Reimherr est bien de trois secondes, c’est à dire l’avance qu’il avait au départ de Groléjac et qu'il vient de perdre ici à Pomport. Nous sommes donc face à un cas d’égalité et dans ces conditions, ce sont les centièmes de secondes du contre la montre de Mensignac qui départagera les deux protagonistes. De ce fait Reimherr revêt l’habit de lumière. La joie monte d’un cran. Sur les ondes de radio France Périgord, Xavier Dalmon exulte : pour la première fois dit-il, un périgourdin est en jaune, c’est du délire. Dans le camp périgourdin c’est l’euphorie, car avec Reimherr on venait de se trouver un nouveau chevalier de l’impossible. Sur le podium, il pouvait partager et vivre son bonheur, avec cette poussée d’adrénaline qui vous envahit, ce grand frisson de victoire, chez lui, face à son public avec en arrière pensée un clin d'œil complice pour sa petite Magalie devenue son épouse sans oublier ces petites routes du Périgord, sillon magique de ses succès et d’un grand moment de sa vie cycliste. Son patron et son entraîneur sont plus émus et plus excités que lui. Tout là haut, sur son podium, à l’air libre, encadré par ses miss, puis par ses dauphins et victimes à la fois, Reimherr jubile. Le Cyclo a déjà mangé dans ce Tour trois parts de gâteau : le maillot blanc, la victoire d’étape et le maillot jaune. On se souviendra de ce 5 juillet, de cette journée qui vous met la tête et le cœur à l’envers, qui vous fait des jambes en coton et vous force à vous demander si vous n’avez pas tout bêtement rêvé.
Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (8°), Napias (20°), Paul (22°), Roy (45°), Peyencet (63°), Ceyssat (81°). Une journée mémorable, un Napias retrouvé, un maillot jaune, on commence à rêver …
Nos places au général : Reimherr (1°), Paul et Roy (21°) à 1'37", Napias (38°) à 4’17", Peyencet (44°) à 7'47", Ceyssat (96°) à 35'39". Le club occupe la 3° place du classement par équipes derrière l'UC. Châteauroux et France Police.

 SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (5° étape)

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- Reimherr en pleine détresse après une chute dans les 200 derniers mètres...

Dimanche 6 juillet (5° étape Boulazac-Boulazac 162 kms)

- C'est dimanche déjà pour le public, c'est dimanche enfin pour les rescapés du Tour et ses organisateurs continuellement sur la brèche depuis ce début de semaine. Le soleil est toujours présent, ce qui nous fait un réel plaisir. A cette date on est loin de se douter que cette aubaine durera, même pendant trop longtemps … L'étape du jour est redoutable, et surtout elle l'est pour nos périgourdins qui devront à la fois, gérer, contrôler, défendre, surveiller la substantielle avance de Stéphane. Et lorsque l'on consulte l'itinéraire, rien ne paraît facile. Avec au programme d'abord la longue chevauchée qu'il faudra se coltiner par la remontée de l'Auvézère jusqu'au sommet de Saint-Médard d'Excideuil. Ensuite on virera plein Sud avec des zones tourmentées qui traversent le pays de la noix comme Hautefort, Thenon, Montignac. La dernière partie c'est le retour sur Boulazac, par le chemin des écoliers. Et là on trouve de solides bosses comme Plazac, Rouffignac, sans parler du long faux plat qui vous amène jusqu'au pied de Lacropte. Puis ce sera la série des toboggans entre bois et champs de fraises avec la traversée des villages repaires que sont Marsaneix et Atur. Enfin viendra la conclusion, terrible à avaler avec cette avenue Paul Vaillant Couturier qui vous donne le frisson. On ne sera pas arrivé pour autant au paradis, puisque les douze derniers kilomètres de l'arrière pays Boulazacois constitueront un détour supplémentaire qui profitera à des hommes super forts, sans parler du potage que l'on vous resservira avec la ré-ascension de cette avenue Paul Vaillant Couturier terme d'une étape et d'une arrivée d'un très gros Tour de Dordogne.
- Lorsque le matin on procède à une analyse fine des positions de nos coureurs, on n'a pas de mal de dire que l'on s'est bien défendu. Sur, que si on nous avait annoncés ça jeudi au départ, l'équipe signait de suite pour cette perspective de résultats. Stéphane est premier, mais sans l'incident de Ribérac, qui sait, son avance serait autre, où peut-être que sa révolte ne l'aurait pas conduit à mener les opérations qu'il a enchaînées jour après jour. Derrière nos deux Jérôme ont eux aussi beaucoup de mérites. Vrai qu'on n'a pas parlé beaucoup de cette paire inédite. Et pourtant, ils ont fait quelque chose de fort et même de très fort. Pensez, ce matin on les pointe à égalité de temps (21°) à 1'37". Si on retire de leur retard les 1'11" perdues au chrono de Mensignac, ils seraient ce matin à 26 secondes de Stéphane. D'ailleurs si l'équipe occupe la 3° place du général, c'est bien grâce aux deux Jérômes. On ne peut pas pour autant occulter le travail de Peyencet, Napias et Ceyssat. Peyencet a lâché un peu de lest lors de l'étape de Pomport, c'est vrai, mais cela ne lui retire rien à sa classe et à la nécessité qu'il constitue bien le pivot et le cerveau de l'équipe. Kiki Napias lui s'est senti des ailes hier sur les coteaux du Bergeracois. Encouragé par une foule de connaisseurs, il a retrouvé de bonnes sensations en accusant que 47 petites secondes de retard sur le vainqueur. Bruno Ceyssat par contre était dans une période "sans", mais il n'a jamais baissé les bras et il reste toujours en course, ce qui constitue l'essentiel pour le classement par équipes au cas où une défaillance de ses équipiers surviendrait. De toute façon Bruno est un coureur inclassable, c'est à dire ni leader, ni équipier mais parfois terriblement efficace.

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ON NE DIT PAS SARTIS A GAGNÉ,

"ON DIT REIMHERR A PERDU LE TOUR"

- Et bien nous voilà partir pour cette ultime étape, sur laquelle tout le Tour repose. Radio France Périgord et la presse locale ont bien relayé les infos "tous derrière Reimherr" ! Facile à dire, plus difficile à réaliser, mais l'essentiel c'est de se savoir un temps que l'on est suivi et soutenu dans ce Tour. Elles sont tellement rares ces périodes, qu'un sentiment de fierté nous requinque pour nous rassembler, un peu comme il y a deux ans, quand Peyencet nous amenait en finale de Coupe de France. D'ailleurs il n'y a que le vélo qui peut vous procurer ces moments intenses, ces émotions, ces folies qui subliment nos coureurs. Le paquebot du Tour semble donc continuer sa croisière au long cours sur un océan agité comme ce parcours de Boulazac à Boulazac.
- La course est déjà partie avec ce peloton multicolore qui s'étire comme un serpent. La radio égrène la liste des abandons. Peyencet, Napias, Roy descendent vers Montignac, éreintés par la course poursuite livrée derrière les échappées qui menaçaient le maillot jaune de Stéphane. Franck Bigaud (UC.Châteauroux) devient virtuel leader. Accompagné de dix coureurs, il appartient à cette échappée dont l'avance ne dépassera jamais les 45 secondes. Et pourtant le train est très soutenu, tellement soutenu que l'élimination se fait par l'arrière, une technique qui devient efficace. Sur les hauteurs de Lacropte et de Marsaneix, Reimherr se bat comme un diable. Il est seul, mais on sent qu'il est toujours à la hauteur de la course. Il ne quitte pas des yeux la roue de Yann Sartis, mais l'essentiel se réalise avec la rentrée du groupe Bigaud happé par Reimherr et ses compagnons. Il sait que maintenant il doit garder son sang froid. A 20 kilomètres du but, Locatelli se sacrifie pour envoyer vers la victoire son équipier Delalande accompagné un temps par Nicolas Crosbie (Bressuire AC). Lors du premier passage devant le podium de l'arrivée, Delalande a fait le trou. Mais classé 57° et à 15 minutes du maillot jaune, il ne présente aucun danger pour les leaders. Derrière, Reimherr se bat avec détermination. Sont collés à sa roue les Vigouroux, Pivois, Labbe, Delpech, Ravaleu, Bellicaud et Sartis qui ne lâchent pas un morceau. Plus que douze kilomètres à parcourir, c'est moins de dix minutes de course et c'est tant mieux ! Une distance courte mais qui semble devenir une éternité sous un soleil qui ne lâche pas le moindre degré.
- Le dernier raidard se présente maintenant. Le groupe des huit poursuivants est toujours soudé quand il négocie le virage de la route de Lyon face aux établissements Métro. Les coureurs contrôlent, s'accrochent et à bout de force, ils ne peuvent plus attaquer. D'ailleurs il ne reste que 600 à 800 mètres, mais en si peu de distance une seconde peut se prendre encore. Le suspense se poursuit, le premier rond point se négocie bien, le deuxième on passe à droite et à gauche, mais lorsque le groupe fait la jonction à son extrémité et que la fin n'est plus qu'à une portée de fusil, l'impensable se produit. Reimherr cherche à doubler Sartis son dauphin, mais dans cette manœuvre, il se gène avec Helminen et c'est la chute. C’est évidemment l’image que l’on redoute, que l’on déteste et dont on devine que l’on ne peut plus y échapper, car elle vous pète à la figure, dans toute sa frayeur, toute sa laideur, toute son injustice. Quand il tombe, Reimherr se relève vite, jette un œil sur son vélo, remet la chaîne et repart comme si l'instinct le commandait ainsi. Debout, en danseuse, Reimherr se torture, la tête probablement perdue dans un tourbillon d’illusions perdues, changeant de trajectoire comme si de l’autre côté de cette avenue Paul Vaillant Couturier, cela pouvait devenir moins dur de l’escalader. Le visage défait, les cernes profonds, il sait qu'il vient de perdre. Fou de rage il fait valser son vélo au dessus de la ligne d'arrivée, avant de s'effondrer sur le bitume. Les genoux égratignés, les paumes en sang, il est épuisé et déçu. Sur ses rigoles de ses joues creusées par les efforts et la fatigue, des larmes coulent. C'est dur de terminer ainsi, dur après avoir bossé pendant cinq étapes, dur aussi pour ses équipiers qui l'ont aidé, dur pour son public, dur pour son staff et pour Jean-Claude Porcher dont les yeux humides cachent une grande amertume. Lucide, en pleine forme et en grand patron, Stéphane perd bêtement. Sans doute parce qu'il a cherché à sauter Sartis, histoire de prouver qu'il serait bien le meilleur en faisant sur la ligne la différence, une fois de plus. Le rideau est tiré, les commentaires n'y feront rien, Sartis a gagné parce que Reimherr est tombé, c'est aussi simple que cela ! D'ailleurs personne ne dit que Sartis a gagné, mais toute la presse écrit que Reimherr a perdu le Tour. La seule pointe d'ironie que l'on trouve géniale, six mois après, c'est celle de Dominique Boivineau, qui souhaitait que cette avenue Paul Vaillant Couturier soit débaptisée, pour devenir Paul Vaillant Reimherr …

Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (17°) à 47", Paul (61°) à 3'00" Ceyssat (64°) à 3'13". Une journée capitale, une journée qui se termine  mal et qui fait perdre le Tour à Stéphane à 150 mètres de la ligne d'arrivée….! Inutile d'en reparler. Les trois abandons nous ont fait peur un temps. Heureusement que Jérôme Paul a terminé au courage à 3'00" et que Ceyssat après un début pénible a réalisé une performance à Boulazac en franchissant la ligne 3'13" après Sartis. Ces éléments nous permettent de terminer 5° du général par équipes, ce qui démontre notre valeur dans une course d'une telle dimension et que nous sommes en mesure de faire la pige aux clubs de DN1. Mais supposons un temps que Jérôme ou Bruno se lâchent, et bien ce serait fini de ce classement par équipes, comme quoi ça compte toujours de terminer une course et bravo à eux d'avoir rallié Boulazac!

Nos places au général : Reimherr (5°) à 27", Paul (27°) à 4'17", Ceyssat (84°) à 38'32". Le club occupe la 5° place du classement par équipes derrière l'UC. Châteauroux, France Police, le VC Loudun et la Trinitaine.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 2003 avec le 17° TOUR DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN - Edition 2004 sur ce LIEN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

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19 juin 2020

LEGUILLAC DE CERCLES (palmarès)

LA OŪ LA SAISON CYCLISTE DÉBUTAIT

Léguillac 1981

Michel Jean (UCAPA) en tête lors de la 1° édition en 1981
qui sera gagnée par Dominique Eyquard

Nicolas Didier

- Ce village du canton de Mareuil est pratiquement connu de tous les coursiers appartenant à l’ancienne génération, car c’est bien là que débutait autrefois la première course cycliste en Dordogne. Puis la modernisation a fait que les dates se sont croisées avec Bordeaux-Saintes, avec une épreuve à Beauchabrol. Petit à petit les courses de la mi-mars furent si nombreuses, que Léguillac perdit toute sa superbe, pour devenir un prix ouvert aux catégories subalternes.
- Mais Léguillac fête aussi la Saint-Maurice et c’est donc en septembre que des prix des fêtes ont été organisés, soit en définitive, aux deux extrémités du calendrier routier.
- La Pédale Faidherbe, l’ASPTT Périgueux, le CCP Nontron, l’EC Ribérac et la JS Astérienne ont été les clubs organisateurs d’une épreuve qui existe toujours. Par ailleurs, Léguillac est la patrie de Jean-Claude Mérillou et d’Alain Ducau, tous deux anciens sociétaires du CC Périgourdin.
- Cette commune a été départ d’étape des Jours Cyclistes en Dordogne de Maurice Jouault et participait activement au Tour du Canton de Mareuil où selon les années elle était traversée par le Tour du canton de Mareuil qui constituait une de ses villes étapes.
Notre photo : Didier Nicolas, fondateur du Prix d’ouverture.

LEGUILLAC Ldc 2007

Edition 2006 gagnée par Ceyssat

Prix des fêtes : 1961 Roby (CC Périgourdin), 1962 Jean-Claude Daunat (Saint-Aulaye VC), 1964 Daniel Dutertre (Pédale Nontron), 1965 Alain Bernard (SCA. Libourne), 1966 Jean-Pierre Joseph (Pédale Nontron), 1967 Christian Biale (RC Mussidan), 1969 Bernard Bourreau (CA Civray), 1970 Serge Besse (Pédale Nontron), 2005 Lionel Marti (VC Bernos Beaulac) en minimes, Yoann Soubes (VC Bernos Beaulac) en cadets.

Les lauréats du Prix d’ouverture de la saison cycliste en Dordogne : 1981 Dominique Eyquard (UC Arcachon), 1982 Michel Fedrigo (CC Marmande), 1983 Didier Paponneau (CC Béarnais), 1984 Edouard Lajo (Mérignac VC), 1985 Michel Larpe (AJ Montmoreau), 1986 Pascal Chaumet (VC Matha), 1987 Thierry Arquey (Parentis-Sports), 1988 Philippe Mondory (Cycle Poitevin), 1989 Philippe Mondory (Cycle Poitevin), 1990 Philippe Escoubet (Cycle Poitevin), 1991 Philippe Mondory (Cycle Poitevin), 1992 Philippe Mondory (CG Orléans), 1993 Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 1994 Cyril Délias (VC Langon) et Christophe Cuménal (EC Ribérac) prologue, 1995 Jean Bogdanski (CA Mantes), 1996 Bruno Meunier (CRC Limousin), 1997 Sébastien Rainaud (CRC Limousin), 1998 Didier Virvaleix (CC Périgourdin), 1999 Loïc Herbreteau (Cycle Poitevin), 2000 Didier Bouquet (VC Langon), 2001 Jean Mella (CC Marmande), 2002 Tony da Costa (VC Tulle), 2003 Vincent Dedieu (VC Langon), 2004 Yann Huguet (Guidon St. Martinois), 2005 Julien Bonnefoux (UC Villeneuve-Fumel), 2006 Bruno Ceyssat (CC Périgueux-Dordogne), 2007 Gilles Canouet (US Montauban), 2008 et 2009 Médéric Clain (Saint-Cyr Val de Loire), 2010 Yoann Paillot (CO Couronnais), 2011 annulée faute de participants, 2012 Benjamin Gélabert (Creuse Oxygène), 2013 Rémy Galy (CC Marmande), 2014 Emmanuel Herbreteau (AC Jarnac), 2015 Dylan Trancou (TC Châteaubernard), 2016 Antoine Allin (CC Périgueux), 2017 Romain Le Henaff (CO Couronne), 2018 Alexis Morange (UV Limousine).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LÉGUILLAC DE CERCLES © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

19 juin 2020

LE CYCLISME Ā BERGERAC (1953-1955)

HISTOIRE DU CYCLISME ET DES CLUBS DE BERGERAC

1953/1955 Le Cyclo-Club Bergeracois vire en tête

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Marius Duteil, Géminiani et Laurédi lors d’une nocturne à Bergerac en 1953

  Relire l’édition précédente. 

Rigon Louis

 1953 - Courses de classement gagnées par Joseph Fabro (US Bergerac) et Jean Inizan (GC Bergerac).
 Prix du Quartier Valette : Daniel Walryck (Pédale Faidherbe).
Prix Pozzi : Béni Pin (Duras).
Prix de l’Entrepôt : (jeunes) Michel Pasternak (AS Eymet) (Seniors) Michel Prellon (AS Eymet).
Prix (non défini) : Max Peyssard (CC Montpon).
Prix des commerçants (espoirs) : Robert Jugie (CC Belvès),
Prix du Commerce et de l’Industrie : Joseph Cigano (Saint-Pierre CC)
Prix du Cyclo-Club Bergerac : Louis Rigon (AS Miramont) en médaillon.
Traversée du Tour Dordogne.

En cette année 1953 le Guidon Club Bergeracois avait dix-neuf coureurs licenciés, l’US Bergerac dix-huit et le CC Bergeracois en comptait treize. L’US Bergerac organisait dix-sept courses, le Cyclo-Club quinze, le Guidon-Club six épreuves... Le Sud Dordogne était très active avec en plus le CC Belvès 19 épreuves, l’AS Eymet 17 épreuves, le CC Lalinde 16 épreuves, la Pédale Sarladaise 15 épreuves, l’US Vélines 9 épreuves, le VC Villefrancois 7 épreuves et le VC Monpazier 5 épreuves.
- Christian Zaccaron né en 1934 à Saint-Pierre d’Eyraud signe à l’USB en cette saison 1953. Il ira ensuite au club de Vélines et terminera sa carrière au CC Fleixois.

PRIX DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE

Prellon

- C’est une magnifique journée et les dirigeants de l’US Bergeracoise sont là avec MM. Rontet, Belvès, Villechanoux, Raymond, Géant et leurs amis. Une foule énorme suit les deux épreuves du Prix du Commerce et de l’Industrie. Le matin d’abord avec le Prix des commerçants réservé aux jeunes espoirs et l’après-midi le GP du Commerce et de l’Industrie pour les As. Les As ont 125 kms à accomplir sur les routes de Dordogne et du Lot et Garonne plus 75 kms sur un circuit développant quatre kilomètres dans la ville même de Bergerac. M. Maurice Mourier Président du Comité du Limousin honore de sa présence cette journée cycliste.
- Ce sont 63 coureurs qui s’élancent le matin avec deux côtes difficiles à emprunter et 39 km/h de moyenne au 6° tour sur les vingt qu’ils ont à accomplir. Walryck se porte à l’avant mais à mi-parcours les Belvésois Jugie et Frare prennent résolument la tête de course pour ne plus la quitter. Robert Jugie domicilié à Lalinde confirme sa belle course huit jours après son succès à Saint-Laurent des Vignes et gagne au sprint devant son équipier. Cinquante secondes plus tard Coureaud (Cercoux) se classe 3°, puis Schoke (Pédale Faidherbe 4° à une minute avec dans sa roue Walryck, Archambaud et Devaud.

Cigano

- A 12h45 une foule considérable assiste à la présentation des 36 concurrents du Grand Prix. Leur passage s’effectuera dans toutes les localités entre deux haies de spectateurs. La première échappée a lieu à Beaumont avec le jeune Prellon d’Eymet (photo ci-dessus), qui prend deux minutes d’avance. A Castillonès, Cigano, Goya et Mérino réagissent pour rejoindre Prellon à Lauzun. Mérino fatigué se relève et voici Bergerac où Cigano, Goya et Dupré et l’ex-petit leader Prellon débouchent sur le circuit. Huot et Bermudez suivent à deux minutes, Martinez et Mahé plus loin encore. Goya de Nay se glisse à l’arrière. Epuisé il abandonnera. Devant les trois coureurs persistent et jusqu’à trois tours du final il n’y aura aucun changement notable. C’est alors que Valentin Huot tente un extraordinaire retour. Encouragé, littéralement porté par la foule, le Bergeracois se rapproche des leaders pour échouer de huit secondes sous la banderole.
- Durant ce match poursuite, éloquent sur la valeur du vainqueur des Six Provinces françaises et du Trophée Simplex, les trois premiers du classement ont mis toute la sauce. En définitive c’est Joseph Cigano de Mourens en Gironde (en médaillon) qui règle le trio et enlève cette édition du Grand Prix. Confirmation aussi épatante de la valeur d’un très bel espoir qui vainqueur en 1952 du GP du CA Béglais, a gagné cette année là, les GP des commerçants Saintais, le GP Dewachter et a battu des As au Tour de l’Orne, épreuve dont il enleva une étape.
- Mais sans diminuer la valeur du beau succès remporté par le coureur de Saint-Pierre d’Aurillac, on peut et on doit hisser sur le pavois à ses côtés le jeune Michel Prellon d’Eymet et le Bergeracois Valentin Huot. Tous deux firent trembler les vedettes confirmées et se classèrent magnifiquement faisant honneur ainsi aux clubs dont ils portent les couleurs.
Classement : 1. Joseph Cigano (Saint-Pierre d’Aurillac) les 200 kms en 5h24’ sur cycle Thomann, agent Laffargue à Bègles, 2. André Dupré (ASPTT Bordeaux) m.tps, 3. Valentin Huot (US Bergerac) à 8 secondes, 4. Michel Prellon (Eymet) m.tps, 5. Mahé (Paris) à 6’30s, 6. Urbaniack (Angoulême), 7. Dihars (ASPTT Bordeaux), 8. Bidard (La Teste) à 8’00s, 9. Sabbadini (Agen), etc...
- 1953 est la grande année du Cyclo-Club Bergeracois. C’est l’année de sa renaissance mais aussi celle de ses résultats qui sont remarquables. Valentin Huot est au zénith de sa forme après trois saisons de compétition. Il suffit de cliquer ici pour revoir ses prestations de cette saison et son rôle de chef de file (Route de France, trophée des Provinces françaises, Champion du Limousin, etc...). Avec Huot s’ajoute Pierre Vergne deux fois victorieux à la gare de Gardonne puis à La Sauvetat, Claude Rigaudie honoré de places d’honneur, Jean Bronsoff, Jean Guisto, Titi Chort, Devier, Rampoldi, Charron, Brard, Mousseau et Maurice Jouault aux débuts très prometteurs, tous encadrés par Isidore Jamay l’ancien champion de l’entre deux guerres.

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Fausto Coppi, Michel Brun et Marius Duteil lors d'une nocturne à Bergerac

Greletty Henri

1954 - Courses de classement gagnées deux fois par Valentin Huot (CC Bergerac) puis par Armand Darnauguilhem (CC Bergerac).
Prix d’ouverture du Guidon Club : Robert Jugie (CC Belvès).
Prix des jeunes : Pierre Frare (CC Belvès).
Dunlop Départemental à Bergerac : Henry Grellety (CC Belvès) en médaillon.
Prix de la Moulette : Michel Pasternak (AS Eymet).
Prix des fêtes Chanzy-Pozzi : Didier Lasjaunias (CC Périgourdin).
Prix de l’Entrepôt : Christian Estay (CC Lindois).
Prix Guyenne Pétrole : Christian Estay (CC Lindois).
Prix du Quartier Lamartine : Albert Guglielmini (RC Mussidan).
2° Tour du Bergeracois : Claude Coutant (ES Saint-Paul).
Prix de la gare : Raymond Doumenge (CC Bergerac).
Prix de la rue Valette : Michel Loiseau (CC Bergerac).
Prix de la Cavaille : Pierre Fiefvez (CC Bergerac).
Prix du Commerce et de l’Industrie : André Lesca (Guidon Agenais) (ci-dessous en médaillon).
- Lors du Pas Dunlop Henri Grellety (CC Belvès) fut victorieux devant Bogdan (Pédale Faidherbe), Beau (VC

Lesca André

Nontron), Rotrou (RC Mussidan) et Dumas (CC Bergerac).
- A signaler qu’à cette époque les clubs de Bergerac avaient une redoutable concurrence avec au Sud l’AS Eymet, à l’ouest l’EC Foyenne, à l’Est le CC Lindois, sans omettre le CC Fleixois qui avait aussi son mot à dire. Il était organisé le 2° Tour du Bergeracois mais celui-ci se déroulait sous la férule du CC Lindois avec passage à Bergerac mais départ et arrivée à Lalinde.
- Au Guidon Club Bergeracois on trouvait parmi les coureurs Bourg, Brès, Mora, Inizan, Lhotel, Couderc, Besson, Rideau, Kiefer et des épreuves organisées en ville tel le Prix du Guidon Club, les Prix des fêtes Lamartine, celui de l’Entrepôt et aussi les fameux 100 Tours d’Issigeac. La présidence du club était assurée maintenant par Maurice Sudreau avec toujours Armand Nadal à la trésorerie et Fernand Lafaurie au secrétariat. D’autres membres influents avec Max Sicaud, Roger Chavanel, Yvan Gohy, André Delteil, Joseph Kieffer, Jean Doulut, Pierre Lemonier, Michel Grenier, Jean Lacour, Gérard Bonnet, Jacques Vacquier, Honoré Gros, Daniel Olluyn, Jean-Jacques Maury, Bouin, Chochard, Raymond Audige, Henri Purey, ce qui constitue un bureau bien structuré pour l’équipe des coureurs.

Dupré G

- De son côté le Cyclo-Club Bergerac pavoise avec 33 épreuves mises sur pied et occupe le 6° rang au sein du Comité du Limousin derrière les clubs de Guéret, Aubusson, les deux clubs de Limoges et de Brive. De ces épreuves on compte trois succès pour Flavio Capitanio et Raymond Doumenge (tous deux du CCB). Dans ses effectifs on trouve treize coureurs dont Valentin Huot avec treize victoires, Armand Darnauguilhem huit victoires, Flavio Capitanio dix victoires, Raymond Doumenge cinq victoires, Christian Mora trois victoires, Jean Inizan trois victoires, Loiseau deux victoires, Vergne, Bourg et Montauriol, une victoire chacun. D’autres valeurs avec Rigaudie, Denis, Dumas, Bronzoff, Smati, Catalifaud, Chabaud et Claudel. On le voit, avec une effectif d’une telle qualité, le Cyclo-Club devient une force vive du cyclisme sur les rives de la Dordogne.

 1955 - Courses de Classement gagnées par Armand Darnauguilhem (CC Bergerac) et Flavio Capitanio (CC Bergerac).
Prix de la gare : (jeunes) Georges Dupré (CC Lindois) (photo avec maillot Polyrey) puis en seniors Raymond Doumenge (EC Foyenne).
Prix du Guidon Club : Christian Estay (CC Lindois).
Prix Mayola : Christian Estay (CC Lindois).
Prix de l’Escale : Georges Boyer (Pédale Faidherbe).
Bergerac-Périgueux-Bergerac : Henry Grellety (VC Villefranche).
Prix de l’Entrepôt : Rémi Rotrou (RC Mussidan).
Prix du cours Alsace Lorraine : André Migeon (CC Bergerac) et Etienne Mothes (CC Vétérans de Guyenne) en vétérans.
Prix des Pneus Continental : Rémi Rotrou (RC Mussidan).
Prix Lamartine : André Migeon (CC Bergerac).
3° Tour du Bergeracois : Georges Dupré (CC Lindois).
Prix des jeunes : Robert Dumon (CA Ribérac).
Prix du café du Palais : Yves Gourd (AS Eymet).
Grand Prix des fêtes du Ruisseau Tord : Angélo Pariarolo (AS Eymet).
Prix rue Valette : Pierre Dory (CC Bergerac) en 4° catégorie et Julien Recini (Pédale Sarladaise) en toutes.
Nocturne de Bergerac : Miguel Poblet (Espagne).
Prix de la Grande Maison : Christian Estay (CC Lindois).
Championnat du CC Bergerac : Raymond Doumenge (CC Bergerac).

Dory

- Cette année là Pierre Dory (photo ci-contre) signait sa première licence au Cyclo-Club Bergeracois et c’était André Dupré qui lui avait vendu son premier vélo. Dory aime dire "J’avais neuf ans, je vendais des pissenlits et des poireaux sauvages sur le marché de Sainte-Foy pour m’acheter Miroir Sprint". Originaire de Razac de Saussignac, Pierre Dory né en 1937 suit avec admiration les résultats de son voisin André Dupré qui trouve souvent le chemin de la victoire. Leurs conversations ont naturellement pour thème le vélo et dans chacune des paroles du jeune admirateur, on sent un vif désir de suivre les traces de celui qu’il estime. Il va d’ailleurs à l’école avec le plus jeune des Dupré, son camarade Lucien avec qui il joue à des courses imaginaires en rentrant à la maison.
- Dès qu’il a son premier vélo Dory dispute aussitôt les courses de classement où malgré la présence de coureurs beaucoup plus aguerris il se classe en bon rang. Possédant un style sobre mais efficace, Pierre Dory préfère les échappées solitaires plutôt que d’attendre les aléas du sprint.
- Habitué aux durs travaux des vignes, il sait que pour celui qui veut arriver, le métier de coureur cycliste exige des sacrifices et il y consent volontiers. Dory ne tarde pas à enregistrer des succès flatteurs. Il triomphe à Prigonrieux, Creysse et s’impose pour ses 18 ans détaché au grand prix des jeunes à Vergt, ceci après avoir roulé pendant douze km avec une clavicule fracturée à la suite d’une grave chute.
- Miguel Poblet est un ancien professionnel qui avait été invité à cette nocturne. Il était au zénith de sa forme à cette époque... Il avait gagné deux étapes au Tour de France 1955.
- Le Guidon Club Bergeracois a toujours le vent en poupe. Présidé par Maurice Olluyn il a fait encore une ample moisson de bouquets.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE CYCLISME A BERGERAC (3) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode - Le cyclisme à Bergerac de 1956-1961

18 juin 2020

SAINT SAUVEUR DE BERGERAC (Course disparue)

SUR LES HAUTS DE BERGERAC

Mespoulède Jean 11

- Encore une petite commune dans le pays du Pécharmant. Saint-Sauveur a une superficie de 931 ha pour une population de 529 habitants. On peut y voir le château de Grateloup du 17° siècle et une église gothique du 19° siècle. Mais c’est dans cette commune que repose dans le caveau familial le philosophe Maine de Biran. La fête locale se situe autour du 6 août et à priori "Rétro Vélo Dordogne" n’y a trouvé qu’une seule organisation, ceci en 2009.
- Le passage du Tour de France en 1961 a constitué un beau spectacle à suivre dans ce village, car les coureurs venant de Mouleydier, avaient la côte à se farcir jusqu’au croisement de la RD 21 et de la RD 32, soit de la côte 37 m sur les rives de la Dordogne, jusqu’à la côte 128 m au sommet situé juste après le bourg (carrefour route de Sainte-Alvère).

Palmarès connu de l’épreuve :

2009 : Jean Mespoulède (CC Marmande) - notre photo -
2013 (Championnat de Dordogne Pass’Cyclisme) :
Catégorie D1 : 1. Rémy Gipoulou (VC Monpazier).
Catégorie D2 : 1. Thierry Puyastier (SA Mussidan).
Catégorie D3 : 1. Rodrigue Ruaud (SA Mussidan).
Catégorie D4 : 1. Jean-Jacques Blancheton (SA Mussidan).
2016 Romain Campistrous (Blagnac) chrono Creysse-St.Sauveur Tour Dordogne.
- Passage du Tour Dordogne en 2003.
- Passage du Tour de France dans le bourg en 1961 (contre la montre Bergerac/Périgueux).
- Passage du Tour de France en 1969 (sur la RD 32 la Ferrière, Piquecaillou, la Bitarelle).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - ST. SAUVEUR © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

18 juin 2020

BORDEAUX-ARCACHON - 15° partie

LA CLASSIQUE BORDEAUX-ARCACHON
la plus ancienne, la plus courte et la plus rapide du Sud Ouest
Retour sur l’histoire de cette épreuve

- Relire la publication précédente (cliquez sur ce lien).
- Vous avez lu jusqu’à ce jour un historique de cette classique jusqu’en 1960. "Rétro Vélo Dordogne" passe à la 2° partie avec des potins sur les éditions depuis 1882 jusqu’en 2004 date de la dernière course.

POTINS SUR DIFFÉRENTES ÉDITIONS (1892-1947)

- On ne terminera l’histoire de cette classique sans évoquer quelques détails spécifiques sur certaines éditions, que vous retrouverez ci-dessous rassemblés pêle-mêle.
- Le 18 septembre 1892, victoire de Duanip-Pinaud qui effectue son tour d’honneur sous les bravos du public. Dans la foule, un garçon de 13 ans qui est témoin de la scène. C’est Gaston Bougon, qui à la vue de cet évènement deviendra un mordu du vélo, entraînant dans sa passion son frère et toute sa future famille. Lors de cette première édition, les dévoués dirigeants de la Société Vélocipédique Arcachonnaise avaient permis aux coureurs battus de pouvoir se rattraper lors d’une épreuve de consolation disputée l’après-midi sur les allées du Casino Mauresque de la station balnéaire. Ils étaient loin de s’imaginer que leur course deviendrait centenaire et une des plus populaires…
- 1893 avec la victoire de Henri Beconnais, coureur professionnel, Champion de France de demi-fond en 1890. Un des premiers français à courir chez les pros et spécialiste en vitesse et en demi-fond. Il a été vice-champion de France des tricycles en 1889. A noter qu’autrefois les coureurs étaient bien souvent des champions de courses automobiles comme Duanip-Pinaud et Beconnais ou des pilotes d’avion, tel René de Lavillette vainqueur en 1902 et en 1910.
- La ville d’Arcachon qui veut se distinguer sur le plan sportif et la vélocipédie entreprend de construire une piste. Elle sera inaugurée le 8 juillet 1894. Elle mesurait 402,335 mètres. Cette piste sera démolie en 1906, soit douze ans après sa construction. Les meilleurs professionnels de l’époque sont venus y courir tels Médinger, Bourillon, Beconnais, Loste, etc...
- 1895 et 1902 : Ce sont les deux années où cinq épreuves seront organisées entre Bordeaux et Arcachon.
- 1897 : la Société Vélocipédique Arcachonnaise devient Union Cycliste Arcachonnaise
- 1910 : René de Lavillette remporte l’épreuve. Gaston Bougon est Président du Club Cycliste Arcachonnais.
- 1911 : André Bougon frère de Gaston remporte l’épreuve, juste quelques mois avant son appel sous les drapeaux.
- 1922 : Hubert Longau devient Président de l’UC Arcachonnaise. Dès lors, le club entame sa longue ascension et accueille de nombreux champions sous ses couleurs "Bleu et Blanc".
- La route d’Arcachon vient d’être goudronnée en cette année 1924 avec du bitulastic (source infos de Norbert Bougon). En cette année olympique, les coureurs quittent pavés et portions de terre et de sable pour trouver enfin le goudron, soit un notable confort pour mieux rouler. L’épreuve d’ailleurs se déroule sous forme de handicap et c’est Gayet qui signe la victoire.
- 1927 : L’UC Arcachon prend à son compte l’organisation de Bordeaux-Arcachon. C’est l’année où Gaston Bougon, père de Norbert, terminera 2° des vétérans, au grand désespoir de son fils Norbert, témoin et âgé alors de 7 ans !
- En 1929 la classique est internationale, Victor Descoubès termine deuxième de l’épreuve derrière le champion Parioleau de Rochefort. Surnommé "gueule en or" en raison de sa dentition aurifiée, il était un des chauffeurs de l’entreprise dirigée par Hubert Longau. Il disposait d’un planning pour s’entraîner mais lorsqu’il gagnait, il n’était pas rare de le voir remettre son bouquet en signe de reconnaissance à Mme Longau.

potins

Le Challenge Yellow glorieux trophée remporté par deux champions de l’UC Arcachon
avec de gauche à droite Julien Moineau vainqueur en 1933 et Antonin Magne lequel
l’enleva en 1934 et en 1936. A droite Hubert Longau et Francis Pélissier.

bougon

- 1934 c’est l’année de l’inauguration du vélodrome d’Arcachon au Parc des Bories, 28 ans après la démolition de l’ancien. Large de 7 mètres, sa piste de ciment rose mesurait 250 mètres de long. Ce complexe entreprit par Hubert Longau portait le nom de vélodrome de la Côte d’Argent, sans doute par respect à Maurice Martin, qui a tant œuvré pour le cyclisme comme pour le tourisme. D’ailleurs  le jour de l’inauguration, c’est ce Maurice Martin qui fut le parrain de ce véritable joyau pour tous les cyclistes. C’est l’année aussi d’une victoire étrangère sur ce Bordeaux-Arcachon, celle de l’italien Carapezzi.
- Autre institution des cyclistes, c’est le bar du stade au bas du boulevard Deganne et à l’angle de l’ex-nationale 650. Quand les coureurs viraient en direction de l’arrivée, il ne restait plus que un kilomètre à couvrir avant la banderole, qu’on n’apercevait pourtant pas depuis le bas. Ce bar était aussi le point de ralliement de tous les cyclistes Arcachonnais et le siège social d’un club rival, l’Aiguillon Vélo-Club.
- Lorsqu’on évoque le nom du journal "La Petite Gironde", ce n’est ni plus ni moins que le nom du journal qui deviendra en 1946, Sud-Ouest, que vous lisez maintenant au quotidien !
- En 1937, non seulement Pierre Chazeaud a battu le record mais il reste jusqu’à présent un des seuls à avoir franchi en solitaire la ligne d’arrivée, ce qui constitue un authentique exploit sur un tel parcours.
- En 1946, le peloton des vétérans aurait traversé un épais rideau de fumée causé par un incendie de la forêt de pins… Une prime disputée à Facture et mise en jeu par le club local est remportée par René Prévot devant Descoubès et Vénier. Sur le passage à niveau de la Teste, à noter qu’une voiture est venue s’amalgamer avec le peloton provoquant des chutes chez nos coureurs...
- 1947 : Le record est battu par Brizon mais l’exploit de Chazeaud reste respectable, car on se souvient que Chazeaud a gagné en solitaire, alors que Brizon était échappé en compagnie de sept hommes. On évoque de même que le vent d’Est aurait avantagé Chazeaud, mais tout cela constitue des opinions ou des rumeurs qui ne servent pas à grand chose… car seul le chrono est juge ! Chez le vétérans, Lacambra remporte la palme pour les 40 ans, Vénier pour la série des 50 et Dabezies de Libourne pour les 60 ans.

Notre photo : Gaston Bougon  (document de Jean-Paul Laplagne) vainqueur en 1919 et 1920 de Bordeaux-Arcachon vétérans

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - L’Histoire de la Classique BORDEAUX-ARCACHON (15)
© BERNARD PECCABIN
(à la mémoire d’Hubert Longau, de Gaston Bougon et de tous les crabes de l’UC Arcachon)
Prochaine partie : Potins sur différentes éditions (de 1948-1962)

18 juin 2020

MUSSIDAN : HISTOIRE DE SON CYCLISME (3° partie)

A LA DÉCOUVERTE D'ALBERT CHAUSSADE 

Lien de cet article : cliquez ici .

Attention, cet ouvrage a été écrit au cours de l’année 2000, qui constitue la période à prendre en compte en ce qui concerne les faits.

Chaussade

Albert Chaussade coureur en 1941, puis Directeur Sportif dans les années 50
et enfin retraité photographié ici en 2000.

 - Comme indiqué en avant-propos de l’ouvrage, je connaissais monsieur Chaussade de nom par la lecture des archives cyclistes, et principalement par le biais d’une collection intitulée "l’Athlète", cadeau d’une valeur inestimable que je devais à Henri Gouly mon président de club. Mais dans mon idée je situais aujourd’hui ce dévoué serviteur et directeur sportif dans le monde de l’éternité. Si ce monsieur avait 40 ou 50 ans en 1946 (ce que je supposais), il aurait aujourd’hui 95 ou 105 ans, d’où ma légitime pensée et la gloire posthume qui encombrait mon esprit sur cet homme si actif au cours de l’après guerre.
- Un soir de course du comice de Mussidan (en septembre 2000), Serge Augiéras avec qui j’évoquais le nom de cet ancien vélociste, me signala que ce monsieur Chaussade était toujours un habitant de Mussidan. Je fus très surpris par cette révélation qui hanta mon esprit jusqu’au jour de notre rencontre que je souhaitais ardemment. J’avais déjà écrit quelques mots sur nos glorieux Tour de France comme Calmette, Mouveroux et Laval, j’avais évoqué de nombreux faits d’armes d’anciennes gloires, mais sans avoir connu ni rencontré les acteurs intéressés. Et pour une fois, le contraire allait se produire. Un Vendredi après-midi de septembre, je me suis donc rendu chez monsieur Albert Chaussade à Mussidan.
- Monsieur Chaussade me connaissait de nom (certainement lui aussi par le biais de la presse cycliste) et cela facilita notre entretien à la fois cordial et convivial. En vérité monsieur Chaussade avait 78 ans et c’est dès l’âge de 19 ans qu’il rentra au RC. Mussidanais. Né le 22 février 1922, il ne me fallait aucune preuve supplémentaire pour prétendre qu’en 1941 il avait bien 19 ans.

pp

 Un grand et illustre personnage

- Monsieur Chaussade évoqua très modestement son passé et cette période intense de sa vie où il fut d’abord coureur, directeur sportif et vélociste. En 1941 il est le premier champion du groupement, mais en 1942 les chantiers de jeunesse l’appellent à quitter son Mussidan pour servir dans les Pyrénées (NDLR : à Saint-Pé de Bigorre, ironie de la vie, ma région natale). De 1943 à 1945 il sera prisonnier (S.T.O.) en Allemagne et ne retrouvera son Mussidan, sa famille et ses cyclistes qu’après la libération.
- Albert Chaussade est un homme très précis, pointilleux, perfectionniste et passionné. A l’écouter on devine son énergie réalisatrice, son esprit de décision et d’initiative qu’il a déployé, sa foi en sa mission de dirigeant sportif, sa compétence, la connaissance de ses hommes, de ce passé pour lequel il a une légitime nostalgie, car l’homme a beaucoup donné. J’ai ressenti un grand intérêt pour ce qu'il avait bâti et j’avoue que ses lettres m’ont donné du courage et une certaine détermination pour parvenir à mes objectifs. J’ai de même été ému quand un jour il m’écrivait qu’il voyait souvent son ami Louis Ducloux ancien coureur du RCM, âgé aujourd’hui de 80 ans. J’ai ressenti une certaine tristesse quand il ne pouvait me prêter toutes les photos souhaitées de cette époque, pour la simple raison qu’il ne possédait plus ces souvenirs ce qu’il regrettait, mais dont il était ravi de voir ressortir de ses cendres par mon engagement.

RCM 2

- De 1941 à 1961 Albert Chaussade sera le grand trait d’union, la cheville ouvrière entre les coureurs et les dirigeants du Racing-Club. D’ailleurs lorsqu’il cessera son activité, je ne trouverai plus la belle plume de ce directeur sportif qui nous faisait vivre sur la presse les courses et la vie du club, comme cela était le cas sous sa conduite.
- Monsieur Chaussade insiste beaucoup sur l’aide et le soutien de Monsieur Verrière, sur l’omni-présence de Monsieur Delhaye longtemps président, sur toute cette époque où la vie associative rimait avec bonté du cœur, esprit de prévoyance et humilité. Parlons-en de cette humilité, de celle de monsieur Chaussade qui évoque les actions des autres, mais jamais les siennes … Les hommes ne sont grands que dans la mesure où ils se désintéressent de soi-même. L’action d’Albert Chaussade s’est faite au cri du devoir et de celui du bien commun, ne l’oublions pas, tout comme il ne faut pas oublier que cet héritage continue d'exister aujourd'hui !
- En 1962 Albert Chaussade quitte son garage, ses vélos, ses coureurs, son club pour s’occuper sur une grande échelle du marché du cycle. La vie moderne et les vicissitudes qui pèsent sur la profession et l’artisanat local, sans parler de l’arrivée de la puissante motorisation restent autant d’éléments déterminants, pour décider peut-être le directeur sportif du Racing-Club Mussidanais à prendre le large. Désormais il s’occupera jusqu’à sa retraite de la commercialisation des cycles Raleigh et Flandria dans le grand Sud de la France.
- Avec sa charmante épouse, il vit retiré du monde tourmenté du cyclisme, mais n’oublie pas son passé, ce passé que nous allons maintenant évoquer grâce aux articles de presse que j’ai pu retrouver.
- Je ne terminerai pas sans témoigner tout le respect que j’ai à l’égard de ce monsieur et de son œuvre qui mériterait certainement d’autres pages d’histoire. L’homme se souvient de cette époque. En faisant partager sa foi et son enthousiasme aux autres, j’ai senti qu’il méritait qu’on évoque l’histoire du club dont les fondations lui appartiendront pour toujours ...
Prochain article : Les débuts du RC Mussidan (1941-1947)

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Prochain article : la libération et les saison 1946-47

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