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RETRO VELO DORDOGNE
9 décembre 2020

MUSSIDAN : HISTOIRE DU RACING - 1971

1971 UN NOUVEAU PRÉSIDENT EN FIN DE SAISON

 Article précédent : 1970 Saison de terrible concurrence (pour ceux qui veulent revoir cet article, cliquez sur le lien).

- 1971 marque une petite renaissance du Racing. Les épreuves permettent au club de reprendre l'initiative avec dix organisations, pendant qu'en face (à l'ESCA) on reste sur un statu-quo avec quatre épreuves.  Mais au-delà de ces nombres on observe un certain renouveau chez les dirigeants. Serge Augièras le nouveau trésorier est au micro du prix de Chantérac, Bernard Sautier vient souvent dans le Mussidanais et officie lui aussi au micro à Saint-Etienne de Puycorbier. Le clan du Racing semble se resserrer et on ressent un certain bonheur d'organiser à nouveau des épreuves comme à Bénévent, Saint-Martial d'Artenset et même à Saint-Michel de Double. Tant pis si Bernard Bodin de l'ESCA remporte ce prix de Saint-Michel qui marque la fin de la saison, l'essentiel étant de replacer le club dans ses anciens bastions. Et à ce sujet on est également fier de retrouver le cyclisme lors des fêtes du comice à Mussidan après deux années d'absence. Il reste cependant un gros problème, celui du recrutement des coureurs. Jacques Martin étant militaire, le club se trouve dans une situation précaire et de ce côté là, il y a vraiment de quoi s'inquiéter avec un coureur au club, soit le plus mauvais chiffre depuis sa fondation. Même Sedran l'ancien est parti sur Bergerac … D'autre part le club enregistre quelques déceptions avec le comité des fêtes de Grignols qui confie son prix au Cyclo-Club Périgourdin, tout comme celui de Saint-Germain du Salembre qui offre sa course au Vélo-Club Bergeracois de Jean-Marie Defix. Décidément, Bergerac ratisse large. Après Douzillac et Bourgnac, le vélo-club s'implante au nord de l'Isle et cela ne réjouit pas du tout les dirigeants locaux. Côté coureurs, la Dordogne se distingue avec Robert Bibié et Jean Taulou qualifiés pour le championnat de France des juniors.

RCM 1971

Sur cette image de mauvaise qualité on reconnaît de gauche à droite,
lors de la nocturne du 14 juillet 1971
Henri Martin, Serge Augièras, son épouse,
Marcel Counord. Au premier rang monsieur Peyrefiche
maire de Saint-Médard et Raphaël Calmette ex-Tour de France.

- Article relevé sur Sud-Ouest du 21 août 1971 : En 1941, quelques fervents du cyclisme décidèrent de se joindre à un adepte du "vélo" Monsieur Gilfriche. Ils votèrent la création d'un club qu'ils baptisèrent Racing-Club Mussidanais. Monsieur Raoul Grassin fut nommé président de cette section. Le coureur Albert Chaussade ne se contenta pas de la création et fit en sorte qu'il y ait des "pratiquants".
- Le RCM trouva de futurs champions. On peut retenir les noms de Barquéro, Gourmelon, Zaccaron, des frères Rotrou, de Despréaux, Dieuaide, Sedran et … un nommé Martin, Henri pour les intimes, se permettant de faire trembler les Vivier, Robic et tous les professionnels de ce temps.
- Aujourd'hui, Monsieur Martin peut certes être très fier des résultats de son fils Jacky. Demain encore, vous pourrez voir monsieur Martin à l'action, à Saint-Vincent de Connezac, où il contrôlera le prix des fêtes de cette commune, ouvert aux coureurs de 2° catégorie.

- La nocturne du 14 juillet est reconduite et Guy Bannes officie comme la saison passée. Cet animateur originaire de Pomerol prenait de l'envergure, avec une agence qui montait en puissance grâce à un pool de speakers comme Agert, Fargues, Gabana et Dagnan. Cette parenthèse étant fermée, notons en ce 14 juillet l'arrivée inédite de cette nocturne avec le trio Ribérot, Fages, Saladié démontrant que ce podium constituait en cette saison 1971 une belle brochette de champions. Pour le comice, Claude Hue le solide postier périgourdin remporte la gagne sur un itinéraire qui emprunte la route de Sainte-Foy, Saint-Géry, Beaupouyet et retour par Bassy plus vingt fois le circuit de la rue Beaupuy, Emburée, la Clède et retour par la route de Sainte-Foy. Saint-Etienne de Puycorbier nous réserve aussi des petits problèmes, avec l'arrivée tumultueuse de Bentaleb qui aurait tassé Bruletout et Geoffroy provoquant ainsi les contestations rituelles d'après course à débattre entre commissaires et coureurs. Le Samedi 21 août je relève un article de presse intéressant. Intéressant par le fait qu'il parle du passé du club et souligne bien que M. Raoul Grassin en a bien été le premier président. Tout comme est soulignée la classe d’Henri Martin dans les courses d'antan, et qui en cette période de vaches maigres constituait bien l'homme qui assurait le trait d'union entre ce passé glorieux et ce présent devenu précaire.
- Mis à part ces petits faits divers, pas de victoires au Racing, puisque Jacques Martin porte le béret militaire alors que le cadet Poumeyrol malgré sa bonne volonté, ne remporte aucune gerbe. Dès lors on se contente de relever quelques informations lues sur la presse, comme ce pavé publicitaire d'Albert Chaussade découvert sur le journal "Cyclisme" (voir édition précédente) qui nous permet de constater que l'ex-directeur sportif conserve une passion intacte pour la discipline. Dans un autre domaine on parcourt un nombre impressionnant d'articles de presse en faveur de l'ESCA, qui assure sa propagande et lui donne ainsi une dimension disproportionnée face à la réalité. L'ESCA d'ailleurs cultive habilement sa démarche. Ses courses, il est vrai, ramènent beaucoup de participants, mais aussi faut-il savoir faire la part des choses. Face à un comité des fêtes, l'ESCA impressionne, car elle a trouvé la recette miracle pour rassembler des sportifs. Ainsi à Saint-Front de Pradoux, le cyclo-cross d'octobre réunit 65 participants, du jamais vu …! Mais lorsque l'on fait l'analyse de l'épreuve, il est facile de comprendre la procédure employée. En fait l'ESCA joue avec plusieurs fédérations et organise quatre épreuves au cours de l'après-midi alors qu'elle est censée ne contrôler qu'une épreuve FFC de cyclo-cross. On peut ainsi lire qu'il y a eu d'abord l'épreuve cyclo-sportifs Ufolep, l'épreuve des scolaires, l'épreuve des non licenciés, l'épreuve FFC enfin. Au total 35 coureurs se sont alignés dans l'épreuve FFC, mais face à un comité des fêtes qui ne fait pas de rapprochement vis à vis de cette réalité, ce sont bien 65 coureurs qui ont emprunté les sous-bois de Saint-Front. A ce rythme il est facile de se faire de la clientèle, mais la parité n'est plus respectée et cette façon de faire n'échappe certainement pas aux dirigeants du Racing qui d'une certaine manière ne sont plus en concurrence avec les comités des fêtes. D'un autre côté, il est facile de constater que cette manière réussit et que les jeunes et les anciens se déplacent. La Fédération devrait en prendre de la graine pour en tirer des enseignements. Ainsi parmi le classement des scolaires on peut lire 1° Bordes (Eglise Neuve d'Issac), 2° Mathieu (Bourgnac), 3° Pascal Chauffaille (Mussidan), 4° Didier Flayac, 5° Bruno Epinoux (Saint-Front de Pradoux), 6° Eric Placot (Mussidan), 7° Régis Villechanoux (Saint-Front), 8° Conchou (Mussidan), etc … Comme quoi le cyclisme des écoles fonctionne et l'ESCA le démontre avec des coûts minimes.
- La surprise de l'ESCA montera encore d'un cran lors de son assemblée générale. A cette occasion le journal Sud-Ouest édite un article qui occupe plus de la moitié d'une page. Cela prouve que les dirigeants ont certainement de grandes relations auprès des médias. Les chiffres quant à eux sont éloquents avec un effectif de 78 licenciés dont 42 pédalants, toutes fédérations confondues. Le rapport FFC de Monsieur Dugué ne manque pas d'intérêt, puisque il souligne le désaccord entre l'ESCA et la FFC. Voici d'ailleurs la déclaration de M. Dugué reprise sur la presse : "Nous nous sommes élevés contre l'augmentation injustifiée de l'assurance, contre l'abonnement obligatoire à la France Cycliste, contre l'emploi d'un ordinateur par le siège fédéral pour délivrer les licences, contre toute la paperasse supplémentaire et ses délais, contre les montées arbitraires des 2° catégories en première, contre le fait des désignations des délégués départementaux par le comité et non par les clubs, contre les fantaisistes qui organisent des épreuves. Nous avons demandé que des cours soient donnés pour les commissaires existant et pour ceux qui désireraient l'être, qu'un commissaire neutre soit désigné par le comité régional pour chaque épreuve, que l'assurance FFC soit au même tarif que celle de l'Ufolep. Et d'ajouter : Où en est la plainte contre X intentée par la jeunesse et les sports ? à quand l'époque où il n'y aura plus qu'un seul cyclisme en France ?
- Un rapport de quatorze pages a été envoyé au capitaine Marillier directeur technique du cyclisme national, mais à ce sujet et à ce jour pas de réponse. Malgré tout cette année la FFC a fait machine arrière pour les catégories. Plus d'ordinateur à Paris, les licences étant faites au comité régional. De plus nous constatons des diminutions des minima pour le prix des épreuves, mais pour les tarifs des licences, nous ne savons toujours rien. Tout ceci prouve que nos critiques étaient valables.
- De plus certains sportifs (même parfois d'une façon anonyme) ont cru bon de dénoncer l'E.S.C.A. à la FFC pour avoir fait participer des licenciés FFC à une épreuve de propagande cyclosportive Ufolep, en vue de faire exclure le club de la Fédération. Le comité d'Aquitaine a exigé à la suite de nos explications justifiées, d'adresser un rapport en triple exemplaire à la Jeunesse et aux sports, à la F.F.C. et à l'Ufolep pour demander qu'un protocole d'accord soit signé afin que les licenciés puissent participer à des épreuves cyclosportives et cyclotouristes Ufolep au même titre qu'avec la FFCT, sans encourir les foudres de la Fédération sollicitée par des personnes qui, payant une licence de dirigeant, se permettent de critiquer sans même savoir dans bien des cas, ce qu'est un vélo, mais qui espèrent que leur dévouement sera récompensé rapidement par ce que Sacha Guitry a fait appeler par Napoléon, un hochet."

- La coupe était pleine, on sentait à travers le rapport FFC que l'ambiance entre le club et le comité d'Aquitaine avait un goût de nausée et que le mariage ou le brassage de toutes ces fédérations ne se ferait pas facilement au sein du club, sans parler des gens qui ont dénoncé leur façon de procéder et qui pourraient appartenir à un club FFC du proche voisinage. De plus Messieurs Chadelle et Doyen qui avaient été invités s'étaient fait poliment excuser, redoutant certainement les questions embarrassantes de l'E.S.C.A. La saison 1971 touchait à sa fin dans une ambiance quelque peu électrique. A vrai dire, le petit club de l'ESCA pensait que tout marcherait comme sur des roulettes, mais c'était mal connaître la vieille dame de la FFC et son conservatisme notoire. Ce fut un pot de terre contre un pot de fer, car personne on le sait ne fera plier (et encore moins à cette époque) la forteresse de la rue de Dunkerque. Et si quelques aménagements ont vu le jour, ce n'est pas grâce à la lettre de Monsieur Dugué que le cyclisme national le doit, mais grâce à une conjugaison de contestataires qui prêchaient pour une libéralisation de certains problèmes devenus nécessaires.

RCM 1971 ter

Pendant les années 70, Jean-Luc Joubert (CC. Périgourdin) et Jacques Martin
furent des adversaires qui ne se firent jamais de cadeaux.

HENRI MARTIN HOMME COURAGE :

Martin Henri 1966

- S'il est un personnage qui mérite qu'on ouvre une parenthèse dans cet historique, c'est bien Henri Martin - notre photo - l'homme qui a été d'abord coureur puis secrétaire du club. Que ce soit dans sa vie professionnelle comme pour le vélo, cet homme discret a toujours travaillé dans l'ombre et selon ses moyens.
- Henri Martin n'a pas été un enfant gâté. Né en 1921 il a connu la guerre mondiale et n'a pas eu la même chance que nos jeunes. Car sa génération appartient à celle qui a eu sa jeunesse sacrifiée comme celle d’Albert Chaussade d'ailleurs. Lorsque la guerre se termine, Henri a 25 ans déjà. Qu'importe, le cyclisme c'est sa passion et malgré son âge, il se lance dans la compétition en signant sa première licence au Stade Foyen. Il obtient ses premiers résultats en 1947, année où il accède en 3° catégorie. On ne peut malheureusement pas évoquer tout le palmarès d’Henri Martin, car à cette époque les Martin étaient nombreux sur les communiqués de presse, et bien souvent les prénoms et le nom du club manquaient. Alors et par respect pour nos lecteurs, j'ai retracé uniquement les résultats qui appartiennent à notre Henri, ceux qui sont précédés de son prénom et ceux suivis du nom de son club (Stade Foyen ou RC. Mussidan selon l'année). Même en me limitant à ces critères, son palmarès est respectable (mais incomplet), surtout lorsque l'on sait qu'ils ont été acquis dans une tranche d'âge comprise entre 26 et 30 ans d'une part et malgré son travail qui ne lui autorisait aucun répit, pas plus que d'éventuelles grasses matinées.
- Albert Chaussade n'est pas avare en compliments lorsque il évoque la personnalité d’Henri Martin. C'est d'abord un garçon de sa génération qu'il a remarqué à l'époque, car il possédait en côte une pédalée saccadée. Martin se permettait de changer de rythme à n'importe quel moment d'une escalade, provoquant une déroute complète chez ses adversaires. Et puis Henri Martin a été l'homme providentiel pour Angel Barquéro qui avait trouvé en lui un ami qui possédait les mêmes affinités permettant ainsi de fraterniser dans un pays qu'il connaissait peu. Cette entente amicale favorisa la progression de Barquéro qui a profité de l'environnement d’Henri Martin et de son amitié.
- Henri Martin est également cité en termes élogieux par Serge Augièras, actuel président du Racing. C'est grâce au vélo dit-il qu’Henri s'est élevé dans sa vie professionnelle. C'est le vélo et ses prix gagnés à la sueur de son front qui lui ont permis de débuter dans son fond de commerce en primeurs. C'est ensuite son ardeur au travail, son expérience qui font de lui un homme rigoureux, qui ne doit rien à personne, puisque chez les Martin on le sait, tout est acquis par le travail.
- Lorsque en 1966 le père Simonnet laisse le secrétariat, les volontaires ne se bousculent pas pour prendre
la relève du Racing. Seul Henri accepte, car le Racing c'est sa vie, ce sont des souvenirs et son élan généreux l'amène à assurer cette tâche qui sera très délicate. Le club en effet traverse une passe périlleuse. Après les critériums professionnels, la société s'installe dans la routine et dans une rigueur financière devenue nécessaire. Beaucoup de dirigeants et de coureurs quittent le Racing, la concurrence s'installe avec l'ESCA, seul son fils Jacques est là pour lui donner une prime d'encouragement et de la motivation afin de maintenir le navire du Racing à flots. Hésitant et incertain, le comité directeur du Racing manque d'appuis. Tout le monde semble se moquer de la situation et s'épuise face aux efforts qui n'aboutissent à rien faute d'unité et de cohésion. Alors Henri ne peut compter que sur lui-même. Plus d'une fois il part en quête de partenaires pour les épreuves, tout en profitant de ses relations de travail pour honorer ses organisations. Sa casquette devenue légendaire a fait souvent le tour de sa tête pour contenir son exaspération bien légitime. Juchée sur un corps que les années voûtaient et que les ennuis sportifs torturaient, cette casquette constituait une sorte de baromètre qui renforçait l'image de sa bonté somme toute naturelle. Ce n'est qu'en 1972 que la sérénité commencera à s'installer chez cet homme, lorsque les idées d'un jeune président répondront enfin à ses vœux, ne serait-ce que par le fait d'une concordance d'esprits et de volonté : celle d'aller de l'avant ! Une nouvelle ère débute. Les efforts dispersés qui sont restés stériles sont oubliés. L'unité retrouvée, l'appui du nouveau président sont des forces et une sécurité qui l'aideront à pérenniser son action et de vivre d'agréables moments pour ce Racing qui lui a tant donné. (lire également ci-dessous son palmarès coureur).

- Le 21 novembre 1971, les dirigeants du Racing se réunissent au café Flagel pour l'assemblée générale annuelle. On note que l'assistance est plus relevée que d'habitude, car cette réunion revêtait d'après la presse un caractère primordial pour l'avenir de la société. Tout le monde était présent dont Maître Andrieu et le docteur Mutel qui avaient tous deux une grande envie que le club bouge. Un débat s'engagea entre les différents membres et le docteur Mutel exposa des idées. Il est même reporté la présence d’Albert Chaussade dans cette réunion. Un Albert Chaussade qui a eu son mot à dire en manifestant notamment son désaccord aux idées du docteur Mutel. Mais le dialogue fut d'une correction exemplaire, bénéfique et écouté par les dirigeants et surtout par le nouveau président élu : Serge Augièras.
- Le club venait donc de tourner une page. Le président Lochin passait le relais à un jeune homme de 25 ans, trésorier du club depuis fin 1969 et qui ne manquait ni d'ambitions, ni d'idées. Serge Augièras devenait le 6° président de la société et il prenait ce mandat à l'occasion des trente années d'existence du club. Trente années où le club avait connu les difficultés de la guerre et ses drames, la reconquête lors de la libération, les succès des années 50, des périodes mi-figues mi-raisins, les beaux critériums, l'austérité des mauvais lendemains, la concurrence enfin avec l'ESCA désormais installée à ses côtés.
- Serge Augièras avait désormais du pain sur la planche. Il disposait de Claude Frare à la trésorerie et d'Henri Martin son homme de confiance et en même temps son précieux confident. On reste en droit de s'interroger aujourd'hui sur la présence d'Albert Chaussade à cette réunion. L'ancien directeur sportif était certainement venu avec des idées nouvelles, avec aussi une expérience professionnelle qui lui avait certainement permis de bénéficier de solides partenaires dans les maisons de cycles avec qui il travaillait. Mais comme le dialogue n'avait pas évolué dans le sens voulu, l'homme s'était poliment éclipsé sur la pointe des pieds, en constatant que ses idées rénovatrices ne se trouvaient pas en phase avec celles des responsables actuels. Et comme l'homme ne voulait pas être ou devenir le trublion du club, une fois de plus, il s'en est allé… Malgré tout, et en consultant cette presse de décembre 1971, on trouvait parmi les correspondants de presse du Racing les noms de Tibaut, Lachaud et celui de Chaussade.
- Le 19 décembre 1971, l'Aquitaine se réunit à son tour dans le cadre de son assemblée générale qui se déroulait à Aire sur Adour. L'occasion pour Pierre Lochin de faire ses adieux et de se voir agrafer la médaille d'argent de la FFC. Une époque se termine, une autre va désormais débuter …

RCM 70

LE BUREAU DU RCM POUR 1972 (Réunion du 21 novembre 1971) : Présidents d'honneur : M. Bonneau (maire et conseiller général), Président honoraire : M. Pierre Lochin, Président actif : M. Serge Augièras, Secrétaire : M. Henri Martin - adjoint : M. Queyrou, Trésorier : M. Claude Frare - adjoint : M. Garem, Membres : MM. Bernard Massias, Marc Marty, Marcel Tenant, René Augièras, Robert Vigeant, Pierre Jacoupy, Jean Hallicot, Conseiller technique : M. Paillet, Correspondants presse : MM. Tibaut, Lachaud et Chaussade.
- Le Racing vient donc de souffler ses premières trente années d'existence. A ce point du récit je me situe à mi-chemin de ma démarche qui consiste d'essayer de retracer toute son histoire de 1941 à 2001. Et au fur et à mesure de mes investigations, les choses se compliquent et je m'aperçois à mes dépens qu'il n'est pas du tout facile de tracer ce chemin du passé. A maintes reprises il subsiste de nombreux doutes, car la presse n'évoque en principe que les aspects positifs d'une société. Mon travail avance tout de même, très lentement et le plus souvent sur des hypothèses qu'il faudra soit corriger, soit prendre avec quelques précautions d'usage. A chacun de juger...

UNE PARTIE DU PALMARÈS D'HENRI MARTIN : - Henri Martin est né le 9 décembre 1921 au Puy en Gironde. A porté les couleurs du Stade Foyen présidé alors par monsieur Bétous. Son palmarès est incomplet du fait qu'à l'époque plusieurs Martin se trouvaient dans les pelotons. On recensait un Charles Martin au CC. Périgourdin, un Robert Martin à l'ASPTT Bordeaux, un Pierre Martin au VC. Barsac, un Edouard Martin aux Girondins et bien d'autres ailleurs .... Les journaux négligeaient souvent de préciser les prénoms et le nom de la société du coureur classé. De ce fait nous énumérons uniquement ici les places où nous sommes sûrs qu'il s'agit bien de notre dévoué coureur et secrétaire du Racing.
1947 (Stade Foyen): 2° Sainte-Foy (course de classement), 4° Saint-Avit du Moiron (1° Robert Chouet), 7° Prix des jeunes à Sainte-Foy (1° Boucherie), 3° Circuit de Careilles à Sainte-Foy (1° Chouet), accède en 3° catégorie en août, 1° à Ligueux, 5° Port Sainte-Foy (1° Bergerioux), 4° Saint-Méard de Gurçon (1° Charles Ferdinand), 1° Saint-Ferme (devant Campaner), 17° Bordeaux-Sainte-Foy (1° Maurice Bertrand), 4° à Gardonne (1° Zaccaron), 15° du Prix du Stade Foyen (1° René Berton), 5° Saint-Seurin de Prats (1° Ferdinand).
1948 (Stade Foyen): (pour mémoire, c'est la saison où André Darrigade est passé de la 4° catégorie à la 1° catégorie) 7° Sainte-Foy (1° Sabbadini), 2° du Challenge Paul Bourillon à Marmande (1° Zaccaron), 4° Gensac (1° Mariani), 4° Saint-Médard de Mussidan (1° Zaccaron), 1° Nastringues, 3° Montazeau (1° Chouet) , 4° Petit Palais (1° Couturas), 8° Castillon la Bataille (1° Zaccaron), 9° Pujols sur Dordogne (1° Louis Breuland), 10° Saint-Christophe des Bardes (1° Latorre), 3° Montpeyroux, 8° Mussidan Gare (1° Zaccaron), 1° Villefranche de Lonchat, 4° Les Lèches (1° Lascaux) , 5° Bergerac (avec Zaccaron à l'américaine), 3° Port Sainte-Foy (1° Bosviel), 3° Vélines (1° Lacoste), 6° Civrac sur Dordogne, 6° Gardonne (1° Gros), 3° Saint-Michel de Double (malgré trois crevaisons), 1° Saint-Rémy sur Lidoire, 8° Saint-Romain de Vignague (1° Marc Clairac).
1949 (RC. Mussidan) : 3° Mussidan (classement), 1° Mussidan (classement), 4° Saint-Astier (1° Dartenset), 5° Montignac-Vauclaire (1° André Commerie), 4° La Planche (1° Henri Petit), 9° Saint-Astier (1° Marius Duteil), 1° Bénévent, 3° Bergerac (1° Zaccaron),, 4° Prix du RCM (1° Edgard Couturas), 5° Saint-Martial d'Artenset (1° André Petit), 7° Saint-Antoine de Breuilh (1° Georges Eyquard), 1° Les Laurents de Vélines, 3° Vélines (1° Osberg), 7° Villefranche de Lonchapt (1° Pierre Mounet), 1° Saint-Laurent des Hommes, 1° Le Mayet, 1° Mussidan (fêtes de la gare), 5° Neuvic (1° Barquéro), 4° Saint-Méard de Gurçon (1° André Dupré), 8° Mussidan (1° Marius Duteil), 6° Vergt (1° Marcel Dartenset), 6° Saint-Rémy (1° André Dupré), 4° Championnat du Racing (1° Barquéro), 5° Saint-Front de Pradoux (1° Barquéro).
1950 (RC. Mussidan) : 5° Mussidan (1° Despréaux), 3° Mussidan (1° Barquéro), 9° Sainte-Foy (1° Fabro), 8°Saint-Léon sur l'Isle (1° Conty),1° Montignac-Vauclaire, 3° Prix Gibbs Allary (1° Barquéro), 1° Saint-Martial d'Artenset, 3° Neuvic 1° André Dupré), 9° Prix International de Ribérac (1° Sabbadini), 4° Lapouyade (1° Barquéro), 2° Montcarret (1° Arnaud), 6° Les Lèches (1° Despréaux), 3° Issac (1° Barquéro), 3° Mussidan-Prix de la gare (1° Barquéro), 1° Saint-Laurent des Hommes, 4° Comice de Neuvic (1° Barquéro), 3° Saint-Méard de Gurçon (1° Barquéro), 2° Mussidan-Comice (1° Barquéro), 5° Duras (1°Barquéro), 4° Belvès (1° Barquéro), 6° Saint-Rémy sur Lidoire (1° Barquéro). Comme on le voit 1950 a été une grande saison pour Barquéro que Martin accompagnait.
1951 (RC. Mussidan) : 5° Saint-Laurent des Hommes (1° Louis Ducloux), 6° Le Fleix (1° Arnaud), 2° Issac (1° Despréaux), 7° Planèze (1° Barquéro), 2° Comice de Mussidan (1° Mounet), 5° Vergt (1° Borderie).
1952 (RC. Mussidan) : 5° Montignac (1° Gourmelon), 6° à Saint-Médard de Mussidan (1° Baronnet), 9° Gardonne (1° Huot), 5° Saint-Antoine de Breuilh (1° Munini), 3° Les Lèches (1° Munini), 7° Villamblard (1° Inizan), 4° Le Pizou (1° Munini), 8° Bonneville (1° Thillet), 9° Neuvic (1° Munini).

71

Quelques vainquerus de la saison 1971 avec de gauche
à droite Raymond Valèze, Bernard Pineau, Claude Hue et Bernard Bodin

LA SAISON DU RACING CLUB

Prix des cadets à Mussidan (23 mai - ESCA).
1° Souquet (AS. Libourne), 2° Raynal (CC. Périgueux), 3° Lacoste (CC. Périgueux), 4° Abanades (Libourne), 5° Loubat (Sainte-Livrade), 6° Dusseau (VC. Bergerac), 5° Danglot (Cahors), 6° Doucet (Nontron), 7° Sybiac (Libourne), 8° Pineau (Agen).
Prix de Saint-Médard de Mussidan (14 juin).
1° J.Marc Clisson (Pons), 2° Tourancheau (Civray), 3° Delepérier (Pons), 4° Pouriel (Parthenay), 5° Chaignaud (Pons), 6° Andreau (Pons), 7° Gaurand (Pons), 8° Thomas (Poitou), 9° Loubiat (Ribérac), 10° Sedran (Bergerac).
Prix des fêtes de Bénévent (27 juin).
1° Didier Daygues (Nérac), 2° Verdier (Périgueux), 3° Vigier (Pellegrue), 4° Lissandreau (Ribérac), 5° Fouillarez (ESCA), 6° Ducloux (Mimizan), 7° Corno (Périgueux), 8° Guillauneau (Agen), 9° Blondy (Bergerac), 10° Ramadour (Bergerac), 11° Pinel (Villeneuve), 12° Cataï (EC. Foyenne), 13° Poumeyrol (RC. Mussidan).
Prix de Saint-Martial d'Artenset (5 juillet).
1° Raymond Valèze (Limoges), 2° Tourancheau (Civray), 3° Dauriac (Périgueux), 4° Metzler (Périgueux), 5° Christian Bérano (Brive), 6° Foucher (Chateauneuf), 7° Guillon (Périgueux), 8° Marchand (CC. Lindois), 9° Dugué (ESCA), 10° Fraschini (Bergerac), 11° Sedran (Bergerac), 12° Norbert Bérano (EC.Foyenne), 13° Bodin (ESCA).
Nocturne de Mussidan (10 juillet).
1° Jean-Louis Ribérot (Tonneins), 2° Fages (Lézignan), 3° Saladié (US. Bouscat), 4° Bernard (Le Bouscat), 5° Raymond (Le Bouscat), 6° Magni (Langon), 7° Lalanne (Pau), 8° Melchior (Saint-Eloi les Mines), 9° Rollot (Tarbes), 10° Douteau (Langon), 11° Grimaud (Charron), 12° Mespoulède (Périgueux).
Prix de Bosset (25 juillet – ESCA).
1° Queyrouilh (ESCA), 2° Lafon (Villeréal), 3° Bordes (ESCA), 4° Courtine (Brive), 5° Portier (ESCA), 6° Lance (ESCA), 7° Dugué (ESCA), 8° Gaufre (Bergerac), 9° Mesuret (EC. Foyenne), 10° Dechaise (ESCA).
Prix des fêtes de Chantérac (1° août).
1° Bernard Pineau (Guidon Agenais), 2° Jourdan (EC. Foyenne), 3° Verdier (Périgueux), 4° Sautanie (Périgueux), 5° Truffy (Périgueux), 6° Sybiac (Libourne), 7° Abanades (Libourne), 8° Vigier (Pellegrue), 9° Souquet (Libourne), 10° Pineau (Agen).
Prix de Eglise Neuve d'Issac (1° Août-ESCA)
1° Bourdin (EC. Foyenne), 2° Daubisse (Périgueux), 3° Bodin (ESCA), 4° Joubert (ASPTT.Paris), 5° Guy (ESCA), 6° Lacotte (VC. Clusien), 7° Joubert (Périgueux), 8° Gérard Darrin (Périgueux), 9° Lebreton (VC. La Riche), 10° Bobineau (Coutras)
.
Prix de Saint-Vincent de Connezac (22 août).
1° Delfau (Angoulême), 2° Boyer (Périgueux), 3° Daniel Lacotte (Bergerac), 4° Pierre Lacotte (VC. Clusien), 5° Chambon (La Rochefoucauld), 6° Berger (Bergerac), 7° Zanette (Bergerac), 8° Christian Bérano (UC. Brive), 9° Goux (Prigonrieux), 10° Carbonnière (Prigonrieux).
Prix du Comice de Mussidan (19 septembre).
1° Claude Hue (CC. Périgourdin), 2° Wilhems (US. Bouscat), 3° Caneiro (US. Bouscat), 4° Valade (EC. Foyenne), 5° Napias (Mérignac), 6° Laborde (Mérignac), 7°Mespoulède (CC. Périgourdin), 8° Cardaliaguet (Saint-Médard en Jalles).
A Saint-Michel de Double (3 octobre).
1° Bernard Bodin (ESCA), 2° Bourdet (Saujon), 3° Michel Goupil (Brive), 4° Luenberger (Jarnac), 5° Chambon (Jarnac), 6° Durieux (Périgueux), 7° Loubiat (Ribérac), 8° Boubert (Sarlat).
A St.Front de Pradoux (1° Nov - ESCA - Cyclo-cross).
1° Bonnand (Saint-Juéry), 2° Daniel Dutertre (Talence), 3° Serge Dubois (Capbreton), 4° Daniel Dubois (Capbreton), 5° Gabillet (Talence), 6° Benoit (Eauze), 7° Thimonnier (AS. Saint-Junien), 8° Duresse (Coutras), 9° Jeanneau (Navarrenx), 10° Cérantola (Monségur).
A Mussidan (12 déc. - ESCA - Cyclo-cross)
1° Serge Dubois (VC. Capbreton), 2° Bonnand (St. Juéry), 3° Duresse (Talence), 4° Daniel Dubois (Capbreton), 5° Gabillet (Talence), 6° Laboute (CC. Marmande), 7° Cérantola (Monségur), 8° M. Dubois (Talence), 9° Clément (Talence), 10° Buffière (Brive).

CC

Serge Dubois et Henri Bonnand deux coureurs
des sous bois vainqueurs à Mussidan

 QUELQUES GRANDS DE LA SAISON 1971

Eddy Merckx, Raymond Poulidor, Pintens, de Vlaeminck, Godefroot, Verbeeck, Deschoenmacker, Rosiers, Van Springel, Ferdinand Bracke, Luis Ocana, Gosta Petterson, Bernard Thévenet, Joop Zoetemelk, Lucien Van Impe, Felice Gimondi, Cyril Guimard, Régis Ovion, Freddy Maertens, Marino Basso.

 CEUX QUI BRILLENT EN PERIGORD

Démortier (Bergerac), Lucien Sautier (CC. Périgueux), Serge Daubisse (CC. Périgueux), Robert Bibié (CC. Périgueux), Jean-Claude Courtine (CC. Périgueux), Christian Strugeon (CC. Périgueux), Claude Hue (CC. Périgueux), Raphaël Truffy (CC. Périgueux), Christian Dubur (VC. Bergerac), André Bentaleb (CC. Périgueux), Bernard Bodin (ESCA), Bernard Conan (CC. Périgueux), Serge Besse (Pédale Nontron).

 LES VEDETTES DU SUD-OUEST

Alain Bernard (US. Bouscat), Jacques Esclassan (CV. Montastruc), Francis Dubreuil (CRC. Limousin), Bernard Bourreau (CA. Civray), Norbert Montlaron (Pédale Marchoise), Marcel Gaffajoli (CV. Montastruc), Pierre-Raymond Villemiane (VC. Bergerac), Francis Duteil (CRC. Limousin), Roger Saladié (UA. Vic-Fezensac), Jean-Claude Rousseau (Cycle Poitevin), Michel Fédrigo (Péd. Tonneins), Raymond Breuil (CRC. Limousin), Guy Dolhats (US. Dax), Robert Della Negra (CV. Montastruc), Daniel Barjolin (CA. Civray), Philippe Barraud (CRC.Limousin), Jean Thomazeau (US. Pons), Claude Magni (VC. Langon), Jacky Troyard (Vélophile de Naintré), Guy Frosio (US. Bouscat), Albert Peter (AS. Saint-Junien), Michel Lescure (CV. Montastruc).

AUTRES COURSES DU RC.MUSSIDAN EN 1971
8 août Prix de Saint-Etienne de Puycorbier

1° André Bentaleb (CC. Périgueux)
7 novembre Cyclo-Cross de Saint-Martin l'Astier
1° Serge Dubois (VC. Capbreton)

VÉLO DORDOGNE - MUSSIDAN (17) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 1972 Une nouvelle saison avec un nouveau président

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