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RETRO VELO DORDOGNE
11 mai 2021

LE CYCLISME DE L’ENTRE DEUX GUERRES (2° partie)

LA CONSTRUCTION D’UN VÉLODROME AU STADE LACOIN

- Relire sur ce lien le chapitre précédent

Le vélodrome de Périgueux ! Un travail de titan

- Le président du COPO(2), Chaminade, avait quelques ambitions pour son club. Il le voulait... grand. En athlétisme et cross, il avait atteint son but ; en rugby il était sur une bonne voie. N’ayant plus de section cyclisme, il voulait tout de même que l’on en fit dans sa maison. Aussi eut-il l’idée de construire le vélodrome.

(2) En 1927 la Compagnie ferroviaire Paris-Orléans, appelée aujourd’hui sous les termes de P.O., connaissait une activité sans précédents. Périgueux on le sait vivait de son atelier et de ses cheminots. L’industrie ferroviaire avait le vent en poupe. Riche, bien organisée et structurée d’une manière remarquable, la compagnie possédait sa cellule sportive, ouverte à tous les membres et amis du Chemin de Fer. Elle se baptisait sous le sigle du COPO (Compound Olympique Paris-Orléans) aujourd’hui existant sous la même abréviation mais devenue Club Olympique de Périgueux Ouest.

le vélodrome à Périgueux 

Le vélodrome du COPO très vétuste avec à gauche sa tribune en bois
Départ d’une grande finale au vélodrome avec de gauche à droite Zauns, Bergamini tenu par Boulenzou et Michard tenu par le dirigeant Robert Moncet du CC Périgourdin. (image rare du vélodrome de Périgueux et signalons que c’est Robert Moncet qui a été l’initiateur des nocturnes dans les boulevards)

- Entouré de bonnes volontés, il réalisé son rêve après bien des tâtonnements et un travail matériel formidable. Car comme il se doit, il n’avait aucune ressource. La construction(3) fut sommaire, mais permit néanmoins de tourner de 1927 à 1934.
- Des traverses soutenues par des tubes formèrent la carcasse des virages. Des scories rapportées donnèrent l’inclinaison. Malheureusement Chaminade ne vit pas la terminaison des travaux. De santé très précaire, il dut cesser toute activité. M. Vergnaud que l’on a connu surtout par la suite comme secrétaire de l’Automobile Club du Périgord, fut appelé à la présidence du COPO et continua l’œuvre entreprise par son prédécesseur. Il le fit avec autant plus d’autorité que, technicien, il pouvait diriger les travaux lui-même. Les travaux entrepris par Chaminade étaient cependant trop avancés pour permettre la rectification des quelques erreurs du tracé.

FG

(3) Construit par l’entreprise Besse et une poignée de bénévoles, ce vélodrome comprenait un anneau de ciment de 400 m sur une largeur de 6 m, entouré de tribunes pour les spectateurs. Tout le monde y mit du sien puisque l’entrepreneur l’édifia à bas prix, sans bénéfices, avec remboursement libre. Tous les dimanches les jeunes et moins jeunes partaient pédaler pour le plaisir, ou pour aller soutenir dans les courses leurs protégés. Dans ces conditions, le vélodrome devait amplifier ce mouvement surtout en cette période où le sprint régnait en maître dans le pays.
- Le 3 juillet 1927 au stade Lacoin, le vélodrome fut ouvert. C’est le commandant Lasvigne représentant le général de la Touche, directeur de l’Education Physique qui inaugura l’édifice. Assistaient a la cérémonie M. Félix Gadaud (en médaillon) député maire de Périgueux, M. Fouineau sous préfet, M. Chaminade président honoraire du COPO et M. Vergnaud le président actif par ailleurs chef de la section voie du PO. Un public très nombreux affluait sur les gradins et la fête commença par la première réunion.

La première réunion au vélodrome

- Tous les coureurs locaux étaient présents. Parmi eux, Vezemaël, Geneste, Jacoupy, Graveron, Mousseau, Boulenzou, Pegueyral, Laval pour ne citer que les meilleurs… La réunion débuta par des séries de vitesse, suivie de la course éliminatoire, puis pour terminer, une épreuve à l’américaine où le public déchaîné encourageait les sociétés présentes de Périgueux. La deuxième réunion eut lieu le 7 août 1927 avec une sélection régionale. A l’américaine le tandem de Bordeaux Chadelle-Lamaison remporta l’épreuve. La course poursuite par équipes fut enlevée par les Bordelais Fourgeaud, Ménard et Chadelle encore lui, que nous avons connu à la Présidence du Comité d’Aquitaine. On termina la réunion avec l’arrivée du Circuit de Dordogne. Long de 280 km il était patronné par M. Chardon, constructeur de cycles à Tulle et organisé par l’inusable Cyclo-Club Périgourdin. Il empruntait l’itinéraire Périgueux-Sarliac-Thiviers-Brantôme-Ribérac-Montpon-Ste Foy-Bergerac-Le Bugue-Rouffignac-Les Versannes-Périgueux. Devant un stade archi-comble Roger Parioleau s’adjugeait l’épreuve devant Roturier, Brunie, Vezemaël et le Cécépiste Mouveroux. La 3° et 4° réunion connurent des succès sans précédents. Le public venait nombreux et vraiment la piste allait connaître des heures de gloire à Périgueux. Boucher (Rochefort) remportait le grand prix d’automne devant Parioleau. En poursuite, Massalruis s’imposait. Le Prix Stanislas voyait Boucher monter encore sur le podium, la Pédale Faidherbe se consolant avec le junior Pegueyral vainqueur de sa catégorie. Pour clôturer la saison, un groupe d’équilibriste et d’acrobate ″les bostons″ étaient venus montrer leur savoir faire. Ainsi s’achevait cette année 1927, une année à marquer d’une pierre blanche dans les annales du cyclisme Périgourdin.

UNE RICHE SAISON (celle de 1928)

- Après les succès de l’année passée, le vélodrome se voyait modifié pour accueillir un public plus nombreux. Les tribunes agrandies et les virages aménagés, on pouvait recevoir des spectateurs supplémentaires. Au bureau départemental de l’UVF on trouvait Messieurs Yzerd, Leygues, Legal, Dumas, Lacombe, Papasogly et Fixe. Du côté coureur, on enregistrait la rentrée des jeunes et d’un certain nombre d’As au CCP, alors que du côté de la Pédale Faidherbe et du Vélo-Club Périgourdin on constatait que les deux jeunes clubs étaient pourvus d’une fourmilière de jeunes espoirs. Au seuil de la saison 1928, on notait Mouveroux (CCP) vainqueur du circuit du sud-ouest. Jamay un des meilleurs routiers de la Haute-Vienne émigrait en Dordogne pour endosser le maillot vert et rouge de la Pédale Faidherbe. Verlaine le Charentais, finaliste des championnats de France sur route de demi-fond s’installait à Périgueux et choisissait la CC Périgourdin. Laval (CCP) champion départemental de vitesse habitant de Saint-Cyprien vint également à Périgueux pour diriger la maison de cycles Elwich dont il devint concessionnaire. Jacoupy (CCP) de Ribérac émigre aussi dans la capitale pendant que les Geneste (CCP), Boulenzou (CCP), Vezemael (PF), Penchaud (CCP), Bordas (CCP), Chancellier (VCP) et Louvigne affutent leurs armes. Parallèlement le COPO organisera onze réunions au vélodrome qui accueillera les meilleurs coureurs du monde. Pendant ce temps à Paris, le Cécépiste Boulenzou termine 23° du Championnat de France cyclo-pédestre. Dans les clubs, Rigal ancien routier s’occupe de la formation des jeunes du Cyclo-Club Périgourdin. Bracquemond, pistard routier entraîne le VC Périgourdin. Dès mars, les coureurs se tirent déjà la ″bourre″. Georges Vezemaël (PF) lessive proprement ceux qui ont eu l’imprudence de faire le déplacement à Négrondes. Pour la piste on sait que Laval et Geneste feront équipe. Jacoupy et Verlaine en découdront ensembles à l’instar des frères Vezemaël de la Pédale Faidherbe. Monsieur Lacombe, directeur du vélodrome mettra en place des cartes d’abonnement, car déjà le public piaffe d’impatience devant la tête d’affiche qui se présente à la réunion du 15 avril 1928. Périgueux recevra :
- Maurice Schilles champion de France en 1923 et en 1925, recordman du monde des 200 m départ lancé.
- Rohrbach ex-champion de France, gagnant des GP de Strasbourg, de Bordeaux et de Lyon. Il est le vainqueur de l’américaine à Milan et à Paris, mais aussi du récent GP des professionnels de la capitale.
- Wailliez vainqueur des épreuves de Paris, Lyon, Bordeaux et Alger.

Mousseau et Laval

Yves Mousseau et Lucien Laval vedettes de cette période

- A ce plateau s’ajouteront les régionaux Chadelle et Landureau de Bordeaux, Leburg et Vevaud de Limoges, Vitalis et Berthoumieux d’Agen, plus nos locaux Jacoupy, Bordas (VCP), Chancelier (VCP), Calmette (Montpon), Jamay (PF), Chabaud (CCP), Laval CCP), Geneste (CCP), Mousseau (CCP), Penchaud (CCP), Marcelaud, Rougier, Peyssard et les frères Vezemaël (PF). La publicité va bon train. La photo des grands As de la piste est exposée à la vitrine de la maison Merlaud concessionnaire Citroën mais aussi au magasin des ″Dames de France″. Les premières affiches suscitent une grande curiosité de la part des périgourdins qui n’ont jamais eu sous leurs murs des champions mondialement connus. La réunion comprendra le GP d’ouverture en sept séries, un repêchage, quatre quarts de finale et deux demi-finales. Succèdera le Prix Chaminade avec les pros Schilles, Rohrbach et Wailliez et les demi-finalistes du GP d’ouverture. La réunion sera clôturée par une épreuve de poursuite et un prix à l’américaine. Les billets sont en vente au stade la veille, mais aussi au café de la Poste, siège du COPO. Pendant la réunion les garages à bicyclettes pour le public seront gardés. Un sens unique est prévu entre la ville et le stade Lacoin pour les voitures en raison du monde attendu. Un tirage des programmes avec loterie est créé avec pour premier prix une carabine, une carabine pour enfant au deuxième prix et une caissette de Saint-Raphaël Quinquina comme 3° prix. Hélas, le jour ″J″ il pleut ! La réunion est reportée au 29 du mois. Les Périgourdins ne reverront pas Schilles, Rohrbach et Wailliez. Hélas encore, car le 29 avril, la pluie de printemps persiste et l’ouverture reportée au 13 mai.
- Les dirigeants du COPO ne se découragèrent pas pour autant. Pour la réunion suivante, ils continuèrent à prospecter pour faire venir à Périgueux trois grands champions pistards mondialement connus.

LUCIEN MICHARD AU STADE LACOIN

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- Tête d’affiche Lucien Michard, (ci-contre) champion du monde en 1927 avec l’italien Bergamini plusieurs fois champion d’Italie, vainqueur du GP de Milan, Turin, Rome, Florence, New-York mais aussi finaliste du Championnat du monde. Troisième tête d’affiche, le Belge Zauns et les nationaux Genies, Mirouze et Larroque. On pria beaucoup à la cathédrale Saint-Front pour éloigner la maudite pluie. Le trio Michard, Bergamini et Zauns arriva la veille à 16h00 en gare de Périgueux. Michard soutenu par les Dames de France sera reçu avec les internationaux à la succursale de Périgueux par M. Israël directeur du magasin. Plus de 400 personnes se tasseront le 12 mai devant l’établissement. Assistaient au coktail les présidents du CCP, de la Pédale Faidherbe et du VC Périgourdin mais aussi Messieurs Vergnaud, Dechet et Lacoste du COPO, sans oublier la presse, le bureau départemental de l’UVF au complet et le personnel masculin du magasin. Les discours et les toasts se succédèrent. Pendant ce temps la foule devenait de plus en plus importante à l’extérieur. Ceux qui n’avaient pu voir les trois As se précipitaient chez le buraliste ″Au Paradis des Fumeurs″ afin de voir les photos exposées à la vitrine. Après une difficile sortie du champion du monde des Dames de France, les autorités se rendirent rue de la sagesse chez la ″Maman Félix″ paradis des gourmets, où une table soignée les attendait. La soirée continua par une importante réception au bureau départemental de l’UVF, qui se termina vers minuit. Le lendemain matin notre trio de vedette présidait encore au siège du COPO, où un apéritif d’honneur leur était offert. C’était au café de la Poste tenu par Pierre Blondel, et là encore presque toutes les personnes de la veille se retrouvaient. Michard bouleversa les foules périgourdines. Avec peine le public put prendre les dernières places au stade Lacoin. Les guichets furent dévalisés et la réunion débuta avec un beau soleil à 14h00. Tout le monde avait les yeux sur Michard qui jour pour jour enlevait voilà un an à Cologne le titre mondial de vitesse devant un public allemand mécontent d’entendre la Marseillaise sur ses terres, après l’échec de la guerre 14-18.
- La réunion débuta avec le prix Stanislas réservé aux régionaux. Autour de l’anneau de ciment, la foule vibrante des grands jours attendait. Du soleil, de la couleur et par-dessus tout ce nom prestigieux : MICHARD. Plaisir des yeux, la ronde colorée tourne au rythme des pédales. Le peloton des coureurs qui assemble la vitesse vire dans la cuvette de ciment comme une boule. Quel gigantesque jeu de roulettes ! Dans ce prix Stanislas, un tour pour rien. Un deuxième tour où l’on s’observe et enfin l’envolée légère des fines machines et l’effort muscles tendus, faces crispées, pour jeter dans la ligne droite sa roue avant, avant celles des autres au poteau d’arrivée. L’exploit est réalisé par l’Agenais Genies qui s’impose devant Vezemaël de la Pédale Faidherbe.
- Les espoirs s’expliquent sur trente tours. Le peloton au hasard des crises s’étire, se disloque, se reforme, grossit, se rapetisse. Rythmes divers, cadences variées, on peut tourner en rond sans tourner rond. Jourdan ramasse une pelle (c’est un jardinier !). L’espoir Deschamps (je sais que petit espoir deviendra grand, mais où diable l’espoir va-t-il se dénicher ?) ramasse des primes… à la pelle ce qui est plus intéressant. Mais c’est le jeune Vigier du CCP qui remportera ce prix des espoirs devant les prometteurs Bordas, Chancellier et Louvigne.
- Arrive le Prix Chaminade réservé aux professionnels. Michard champion du monde au départ. Sous le maillot multicolore l’athlète à la silhouette élégante, harmonieusement bâti, racé, une tête fine et spirituelle, un sourire qui conquiert la foule. Quel superbe représentant du muscle français ! Et quelle admirable démonstration il nous fait ! Quels mots trouver pour peindre la précision de son rythme, ce mouvement cadencé, cet effort harmonieusement coulé, des jambes puissantes, du corps tendu, du dos arqué dans une arrivée impressionnante où personne ne peut rien contre lui.
- Il faut le revoir ensuite dans la course handicap à la poursuite de l’Agenais Genies qui pourtant marche bien, ce bondissement du départ qui sembla jeter la frêle machine en avant et l’irrésistible déboulé de la fin pour comprendre l’enthousiasme du public devant cette beauté sportive et morale de notre champion Michard. Et puis c’est si rare un champion qui ne se double pas d’un cabotin…
- Pour revenir à ce Prix Chaminade parlons aussi de Bergamini aux jambes impressionnantes et Zauns à la silhouette un peu longue. Ils durent s’incliner devant le brio, la virtuosité étincelante de Michard. Ils sont tous les deux de remarquables coureurs, des champions, mais aucun d’eux n’est le ″champion″ tout court.
- L’américaine fut remarquable, grâce aux as qui y prirent part. La façon dont Michard-Zauns prirent un tour d’avance, fut vraiment superbe. Et quel tableau coloré que tous ces maillots bariolés tournant allègrement à une allure, où les détails disparaissant ne laissent plus qu’une silhouette schématisée aux lignes fuyantes. Là aussi encore Michard remportera l’épreuve.
- La coupe Grand-Sport réservée aux clubs cyclistes de la ville connaîtra aussi sa fièvre. Sur dix tours l’équipe du Cyclo-Club Périgourdin avec Geneste, Jacoupy et Chabaud s’imposeront.
- La réunion du 15 juillet se précisait. Outre le quatuor olympique, on attendait les grands as avec Dubarry la vedette bordelaise de poursuite, américaine et individuelle. Mirouze revenait aussi et on ne le présentait pas car il avait donné voilà deux mois du fil à retordre à Périgueux à Bergamini et à Zauns.
- La réunion fut superbe. De loin les olympiens dominèrent et dans quinze jours on s’accordait à croire qu’à Amsterdam pour les Jeux Olympiques ils feraient très mal à leurs adversaires. Ces As étaient des athlètes formidables. Ils nous firent assister à une démonstration comme il est rare de voir. La course par élimination fut à leur avantage. La course de vitesse permit à Chevallier et à Penchaud du CCP de se retrouver en finale. Le premier nommé s’assura la victoire. En individuelle le jeune Chancellier du VC Périgourdin gagna brillamment. La poursuite vit l’écrasement de l’équipe sud-ouest. A l’américaine, les olympiens furent déchainés.

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Les Tour de France Périgourdins Calmette, Laval et Mouveroux

- Le 17 juillet 1928 Périgueux accueille Laval, Calmette et Mouveroux de retour du Tour de France. Reçus en gare par des milliers de personnes, nos trois As très émotionnés et surpris reçoivent des mains de gracieuses périgourdines de belles gerbes. Le cortège se met en route, précédé de la clique "l’avant-garde Périgourdine". La foule fait haie jusqu’au café de Paris siège du Cyclo-Club Périgourdin où un apéritif d’honneur est offert. Après le discours de M. Delcayrou président du Cyclo-Club, de M. Galinat au nom de l’UVF on lève le verre de la victoire. C’est chez la "Maman Félix" que nos trois "Tour de France" accompagnés des dirigeants du CCP allèrent apprécier la cuisine du pays. Puis une autre réception les attendait au café de la Poste chez Monsieur Blondel au siège du COPO. Ils firent une entrée triomphale au son d’un jazz de fortune improvisé par "l’Avant Garde". Les Périgourdins avaient fait bien les choses, nos As le méritaient.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LE CYCLISME DANS L’ENTRE DEUX GUERRES 2
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne
La vie sportive au vélodrome et le 1° Tour Dordogne

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M
Bel article
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