MONTAGRIER VTT 1997 – édition du 21 septembre

RETOUR SUR PÉRAUD LE VAINQUEUR ANCIEN PRO CHEZ AG2R

Le départ devant le clocher de cette édition 1997,
avec à droite Jean-Luc Wargnier directeur de l’organisation

- Dès quatorze heures, plus de deux-cent concurrents partent à l’assaut des collines où un parcours exigeant, sans répit, travaillé pour le vététiste, provoque une sélection impitoyable. Durant les premiers kilomètres, Jean-Christophe Péraud et Bruno Blangeois démarrent en éclaireur. Dès lors, leur offensive prend une sérieuse amplitude. L’espoir Pyrénéen ne laisse même pas le soin à son poursuivent de mener. Mieux, il se propulse définitivement vers l’avant, comme si sa machine lui servait de bottes de sept lieux. Derrière le peloton s’étire en plusieurs tronçons et l’ascension de Puibleix torture déjà le corps de ces courageux coureurs qui ne déposent pas les armes pour autant. Sous la futaie sombre du bois de Vaulouve, on retrouve le peloton effiloché à l’infini, victime d’interminables séances de braquet. Certains, les yeux embués de sueur tirent quelques lampées de leur bidon pour s’humidifier le gosier. D’autres montent à leur train, évitant de se faire sauter la baraque. De l’épais fourré des bois et des fougères, les hommes de la Montagrier en sortent plus ou moins meurtris. Passé les derniers châtaigniers, c’est un long défilé de visages creusés et de lignes brisées qui tentent de rallier le bourg. Ce bourg de Montagrier du haut duquel Péraud se pointe avec 1’43s d’avance sur un super Zago et 3’28s sur Blangeois. A ce stade de la compétition, la messe semblait terminée. Mais il reste encore une boucle avec se célèbre trilogie à se remettre dans les mollets, telle la côte de Puibleix, l’ascension vers Lavalade et la périlleuse traversée des Combes. Péraud se lance alors dans un raid admirable Sa course est à la fois brève, souple et limpide contre une poignée d’adversaires desséchés par la fatigue, autant par la canicule, simples diesels opposés à la véritable GTI de l’épreuve. Ceux qui parviennent à tirer les marrons du feu peuvent, à l’image de Péraud, récolter leur part d’applaudissements. Les autres conservent au moins, l’image de marque de cette quatrième manche. Evoquons enfin cette ultime bosse, placée comme un récif en fin de circuit, où inévitablement chaque année viennent se briser les dernières illusions de nos courageux participants. Héros malheureux de la lutte, volontaire jusqu’à la limite, ils réalisent l’exploit de terminer avec des images et des souvenirs plein la tête.

Jean-Christophe Péraud entouré par les organisateurs

- A la cérémonie protocolaire, les lauréats recevront les récompenses, l’esprit déjà à Gauriac, où se déroulera l’ultime manche de cette édition 1997. On retrouvera sur la plus haute marche du podium Bruno Blangeois pour les seniors, Jean-Christophe Péraud pour les espoirs avec en prime le maillot jaune du scratch, puis Hervé Donneger chez les vétérans. Clément Lazonde pour les cadets, Mathieu Plessis en juniors, Amélie Vantomme chez les dames, Jacques Marrec pour les masters, Christian Darrin s’adjugeant enfin le bouquet des promotionnels.

Jean-Christophe Péraud du Team Vénéto avait à peine 20 ans
en 1997 et  plus tard on devinera sa progression en se classant notamment
2° du Tour de France en 2014

Rappel du classement : Seniors - 1. Blangeois (CA Périgueux), 2. Valcke (CA Morcenx), 3. Auriacombe (Gauriac), 4. Pandelé (CAM Bordeaux), 5. Dubourdieu (Bayonne) etc... Espoirs - 1. Péraud (Team Vénéto), 2. Zago (AS Barétous), 3. Seguin (Gauriac), 4. Conchou (Monpazier), 5. Biojout (Natur’Bike), etc...

VÉLO DORDOGNE – MONTAGRIER 1997 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne