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RETRO VELO DORDOGNE
15 avril 2021

Grand Prix Cycliste de Mérignac 1965

Michel GONZALEZ gagne
le Prix Jean-Bret à Mérignac

1965 Mérignac

Gonzalèz devance Dal'Sié au sprint

Mérignac : A l’issue d’une épreuve rapidement menée, l’Hendayais Michel Gonzalez à battu Dal’Sié et une quarantaine de rescapés, dans un sprint très disputé.

1965 Mérignac 1

L’épreuve ne favorisa que très peu les fuyards et l’on ne nota vraiment que le fugue qui réunit du 13éme au 16éme tour : Duteil, Labourdette et Daguerre.

1965 Mérignac 2

Protocole et ci-dessous tour d'honneur des deux premiers

Voici le classement : 1ér Michel Gonzalez (VC Hendayais) les 100 kilomètres en 2h 28mn13s. 2 Dal’Sié (ACCB). 3 Onfroy (AS Saint-Médard). 4 Perriat (Artix). 5 Prudhomme (Paris). 6 Teillet (Girondins de Bordeaux). 7 Lesca (Nérac). 8 Larran (Bayonne). 9 André Delort (Andernos). 10 Lalanne (Artix). 11 Fifre (CC.Bordeaux). 12 ex-æquo trente coureurs.

1965 Mérignac 3

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – MÉRIGNAC 1965 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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10 avril 2021

MICHEL GONZALÈZ A LA 5° ROUTE DE FRANCE (1955)

 AVEC LA SÉLECTION DU SUD-OUEST

 - Le 8 Juin, la route de France partira de Saint-Pourçain sur Sioule (Allier), pour entamer sa cinquième édition, qui, comme les précédentes, est hérissée de difficultés avec Aspin et le Tourmalet à gravir le même jour. Le responsable des sélections régionales en sont, à l’heure du choix, difficile et délicat en raison du nombre des candidatures reçues. L’équipe qui défendra les couleurs du Sud-Ouest a été définitivement arrêt comme suit : Pierre Beuffeuil (Saujon), Robert Cazala (Orthez), Claude Coutant (Blaye), Arnaud Geyre (Pau), Michel Gonzalez (Bordeaux), Maurice Jouault (Bordeaux), André Trochut (Gémozac).

route de France

De gauche à droite, en haut : Pierre Beuffeuil (Saujon), Robert Cazala (Orthez), Claude Coutant (Blaye),
Michel Gonzalez (Bordeaux), en bas : Maurice Jouault (Bordeaux), André Trochut (Gémozac), Arnaud Geyre (Pau),

Remplaçants : René Latorre (Bordeaux). Claude Peyssard (Montpon). Pierre Pascal (Bordeaux).
- Cette épreuve ne sera plus internationale mais nationale avec les équipes d’Anjou, JPS Paris, ACBB, Provence, Armée Française, Champagne, Lorraine, Normandie, Sud-Ouest, Bretagne, équipe Mixte, Afrique du Nord, Ile de France, Poitou-Béarn-Pyrénées. A noter le passage d'une étape en Dordogne.

LES CLASSEMENTS DES ÉTAPES

Saint-Pourçain-Langeac (1° étape-169 km) : 1. Seaumus Elliot (ACBB)
Les Sud-Ouest : 21.Geyre, 30. Beuffeuil, 81. Trochut, 82. Cazala, 85. Coutant, 87. Jouault, 89. Gonzalèz.
Langeac-Rodez (2° étape) : 1. Gérard Saint (Normandie VC Argentan)
Les Sud-Ouest : 11. Beuffeuil, 14. Cazala, 35. Trochut, 45. Geyre, 47. Gonzalèz, 48. Coutant, abandon de Jouault. Leader Seaumus Elliot (ACBB).
Rodez-Carmaux (3° étape) 171 km contre la montre par équipe : 1. ACBB
Equipe Sud-Ouest : 4°. Leader Seaumus Elliot (ACBB).
Carmaux-Loures-Barousse (4° étape) 194 km : 1. Arnaud Geyre (CC. Béarnais/Sud Ouest)
Equipe Sud-Ouest : 6. Beuffeuil, 8. Cazala, etc… non partant : Michel Gonzalèz. Leader Emmanuel Crenn (VC Kernon-Bretagne).

Langon-Bordeaux

Départ de la dernière étape Langon-Bordeaux

Loures-Barousse-Pau par Aspin et Tourmalet (5° étape) 170 km : 1. Robert Gibanel
Equipe Sud-Ouest : 6. Beuffeuil, 21 Geyre, 24. Cazala, etc… Leader : Gérard Saint (VC.Argentan/Normandie).
Pau-Montauban (5° étape) 187 km : 1. Robert Cazala (UC Orthez/Sud-Ouest)
Equipe Sud-Ouest : 18. Beuffeuil, 23. Geyre, 34. Coutant, etc… Leader : Gérard Saint (VC.Argentan/Normandie)
Montauban-Sarlat (6° étape) 125 km : 1. Robert Jourdin (AS Cherbourg/Normandie)
Equipe Sud-Ouest : 24. Trochut, 32. Beuffeuil, 33. Coutant. Leader : René Pavard (ACBB).
Sarlat-Beynac-Sarlat (7° étape) 41 km contre la montre : A. Gérard Saint (VC Argentan/Normandie.
Equipe Sud-Ouest : 4. Cazala, 7. Geyre, 8. Beuffeuil, 10. Coutant, 15. Trochet, etc… Leader : Gérard Saint (VC.Argentan/Normandie)

Genin René

Sarlat-Poitiers (8° étape) 255 km : 1. Jean Gainche (VC Pontivy/Bretagne).
Equipe Sud-Ouest : 2. Geyre, 14. Beuffeuil, 33. Cazala, 41. Coutant, 40. Trochut. Leader : René Genin (VC Aix-en-Provence) - notre photo en médaillon.
Poitiers-Montendre (9° étape) 177 km : 1. Robert Cazala (UC Orthez/Sud-Ouest).
Equipe Sud-Ouest : 8. Coutant, 16. Beuffeuil, etc… Leader : René Genin (VC Aix-en-Provence).
Montendre-Bordeaux (10° étape) 178 km : 1. Jean Jacquette (VC Argentan/Normandie).
Equipe Sud-Ouest : 7. Beuffeuil, Coutant, 32. Cazala, Leader : René Genin (VC Aix-en-Provence).
Langon-Bordeaux (10° étape) 161 km : 1. Jean Graczyk (Bourges/AC Lorraine.
Equipe Sud-Ouest :5. Cazala, 8. Beuffeuil, 40. Geyre. Vainqueur : René Genin (VC Aix-en-Provence), devant Gérard Saint et Pierre Beuffeuil (photo podium ci-dessous).
Autres sud-ouest classés : 11. Cazala, 25. Trochut, 28. Coutant.

route de france

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – ROUTE DE FRANCE 1955 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

3 avril 2021

CRÉON 1967

LA VI° NOCTURNE A MICHEL GONZALÈZ

1967 Créon 1

Le sprint d’arrivée , ou l’on voit , à une dizaine de mètres de la ligne , l’Hendayais Gonzalez
( à droite )
et le Villeurbannais Norce pratiquement sur la même ligne

 CRÉON C’est un bien joli plateau que nous avons trouvé au départ de la VIéme nocturne organisée par le C.A Créonnais dans la capitale de l’Entre-Deux-Mers. Une cinquantaine de coureurs de tous les horizons, d’Hendaye à Lyon et de Marseille à Mont-de-Marsan, en passant par Toulouse et Montpellier prenaient le départ. Ce fut aussi une bien jolie course, menée rondement (en circuit, il n’en pouvait être autrement ! …) et au cours de laquelle les plus bagarreurs eurent bien du mal à se sortir du peloton, nombre d’entre eux se contentant de prendre cinquante ou cent mètres pour s’adjuger les nombreuses primes collectives grâce à la faconde de Louis Chassaigne, l’animateur de la soirée.
- Glize, puis Gros, puis de Santi, puis Paré, puis Douat, Barbe, Cuch, Magnan, Pagès, Cruz, Bazoin, Purgues, Pineau, Guimberteau, Fantino, Gonzalez, Eyquard, etc…. tentèrent tour à tour de faire la décision, mais à plus de 42 de moyenne l’entreprise était moins que facile. Raymond, Ben Brahim et Magnan furent les premiers à faire une petite différence. Pendant trois tours ! Après de 30 kilomètres de course !...

1967 Créon 2

Enorme public avec Gonzalèz, le speaker Chassaigne et Fauquey premier Créonais

- Un peu plus tard, entre le 38éme et le 42éme kilomètre Cuch resta seul en tête. Puis le peloton continua de tourner ! 1mn27, 1mn 35, 1mn 29, un tour de 1100 mètres ! Dans la première heure, 42 kms 900 avaient été couverts. En une heure trente, 63 kms 800 ! C’est un peu après le cap des quatre vingt dix minutes que trois hommes réussirent, enfin, à s’échapper, Raymond, Arnaud et Ben Brahim. Pendant neuf tours, ils restèrent seuls, faisant un écart d’une quinzaine de secondes. Puis, ils reçurent le renfort de Fantino, d’Eyquard, de Charbonnier, de Barbe, de Fauquey, d'Archmbaud, de Norce et de Gonzalez. Dés lors, le trou se creusa inexorablement jusqu’au delà de la minute.

1967 Créon 3

- Les onze hommes disputèrent l’arrivée au sprint et c’est d’extrême justesse que Michel Gonzalez coiffait Norce, signant sa 250éme ou 300éme victoire. Il n’en sait rien lui-même ! il l’a avoué au micro de Louis Chassaigne. Au bout des 99 kilomètres de course, le peloton avait considérablement fondu. D’abord par les abandons engendrés par la vitesse, puis ceux causés par les crevaisons. Il y eu aussi les malchanceux, Lopez qui chut, de Santi qui cassa son cadre, etc... Mais , dans l’ensemble, cette VI° Nocturne de Créon fut un succès et peuvent se montrer fiers de leur président Max Viaud et de ses amis.

1967 Créon 4

Mme Gonzalèz, le lauréat, Louis Chassaigne et Fauquey (de gauche à droite)

Classement : 1ér Michel Gonzalez (Hendaye) les 99 kms en 2h. 19mn. (moyenne générale 42km 734). 2 Norce (Villeurbanne) . 3 Barbe (Bègles) . 4 Arnaud (V.C Capençais) . 5 Charbonnier (C.C.B) . 6 Raymond (C.C.B) . 7 Eyquard (C.C.B) . 8 Fantino (Marmande) . 9 Archambaud (Villeneuve) . 10 Fauquey (Créon) . 11 Ben Brahim (Villeneuve) tous même temps. 12 Purques (Girondins) 2h. 20mn. 7s. 13 Brux (Tarbes) . 14 Cruz (Langon). 15 Magnan (Lyon etc…

1967 Créon 5

Michèl Gonzalèz avec son épouse la coupe à la main

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – NOCT. DE CRÉON 1967 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne 

27 mars 2021

BARSAC 1967

VICTOIRE DE GONZALÈZ AU SPRINT DEVANT GUYOT

BARSAC - Après plusieurs années d’interruption, le grand Prix cycliste de Barsac est revenu au calendrier d’Aquitaine, grâce aux efforts des dirigeants du VC. Barsacais, Messieurs de Pintos, Dezarnaud et Lanneluc en tête.

1967 Barsac départ

Les concurrents sur la ligne de départ avec au premier plan
le président Mr De Pintos et MM. Desarnaud et Lanneluc.

- Le circuit, de 1 450 mètres, tracé à l’écart de la ville, se prête admirablement à cette manifestation pour laquelle une vingtaine de coureurs s’étaient déplacés et, parmi eux : Bernard Guyot la nouvelle vedette professionnelle française, Jean Claude Lefèvre, Albert Frigo, Francis Campaner, Guy Epaud, Michel Gonzalez, Christian Cuch et autre Ben-Brahim.
- L’épreuve débuta par une course par élimination gagnée par Jean Claude Lefèvre, battant au sprint Francis Campaner.
- Le critérium se déroula ensuite à une vitesse soutenue (les 1450 mètres étaient couvert entre 2mn 14s et 2mn 26s) parfaitement animé et en présence d’un public très intéressé. La décision allait se faire à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, lorsque Bernard Guyot, Michel Gonzales, Michel Lescure, Guy Epaud et Marius Archambaud faussèrent compagnie au peloton, grâce à une prime. Les cinq hommes allèrent poursuivre leur effort jusqu’à prendre trente sept secondes au peloton. Derrière, et sous l’impulsion de Francis Campaner et de Michel Brux, quelques réactions se faisaient jour mais qui n’étaient pas dangereuses pour les hommes de tête.
Au sprint, le rapide Hendayais Michel Gonzalez battait Bernard Guyot et s’adjugeait la victoire.

1967 Barsac protocole

Les deux finalistes de l’élimination. J.C Lefèvre (à gauche)
et Francis Campaner (à droite) avec Melles Nanette et
Marie-Claire Saubdy qui remettent les gerbes

CLASSEMENTS

Épreuve par élimination : 1ér J.C Lefèvre les dix tours en 23mn. 20s. 2. Francis Campaner. 3 Bernard Guyot. 4 Egreteau. 5 Teillet, etc...
Critérium : 1ér Michel Gonzalez (Hendaye), en 2h 20m. 2.  Bernard Guyot (Créteil). 3 Michel Lescure (Montastruc). 4. Marius Archambaud (UCD Villeneuve). 5 Guy Epaud (R.O.C) tous même temps. 6. Christian Cuch (CC. Bordelais) 2h 20mn 35s. 7. Michel Brux (Tarbes). 8. Francis Campaner (Le Fleix). 9. Daguerre (Anglet). 10 Christian Duvaleix (C.C Périgourdin) tous même temps. 11. Adrianao Dal’Sié (Bordeaux) 2h 20 56s. 12. Ben Brahim (UCD. Villeneuve). 13 Albert Frigo (Marmande). 14. Teillet (CC. Bordelais). 15. J.C Lefèvre, etc…

1967 Barsac Gonzalèz

Le vainqueur Michel Gonzalez (à gauche) et son
second Bernard Guyot (à droite) sont interviewés.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - BARSAC 1967 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

19 mars 2021

MICHEL GONZALEZ (1956)

NOUVELLE VEDETTE DU CYCLISME VEUT

SE VENGER DES COUPS DU SORT

Bx-Eymet

Michel Gonzalèz dans la traversée de Bergerac lors de Bordeaux-Eymet en 1955

- Cheveux bruns, teint foncé, traits du visage régulier, 1m70 de taille, âge 23 ans, bien proportionné, souvent souriant, tel apparait Michel Gonzalez nouvelle vedette du cyclisme régional, en attendant la consécration nationale, ce qu’il ne saurait tarder.
- Pourquoi vedette ? Parce-que Michel, né au Boucau, écume depuis quatre ans les routes du Sud-Ouest, et que cette saison, il compte déjà quatre victoires à son palmarès : Grand Prix de La Trimouille, de Saint-Aigulin, Bordeaux-Dax et Bordeaux-Eymet.
- Son premier succès remonte à 1951 ou il enleva le Grand Prix des commerçants de Ravezies au Bouscat, alors qu’il courait sous les couleurs du C.A Municipal. Depuis, il vole de succès en succès et n’a qu’une passion : le vélo.
- Certes, alors qu’il était cadet, il a bien tâté de la balle ronde, mais il a vite délaissé le football pour la petite reine, et dès 1950, il s’aligna au départ de petites courses.
- Petit à petit la forme vînt, elle est là maintenant, éclatante et Gonzalez, à chaque départ est surveillé de très prés par ces adversaires.
- Il roule bien, grimpe convenablement, possède une méchante pointe de vitesse aux arrivées.
- Ne croyez pas que je me vante, dit-il, mais je préfère courir avec les pros qu’avec des amateurs ou des indépendants. Le train est beaucoup plus sévère certes, mais il y a moins d’à-coups et je ne suis pas surveillé.
- Il court depuis deux ans pour la maison Mercier-BP, grâce à Monsieur Roques, qu’il appelle son directeur moral et rêve de participer à une grande classique.
- J’espère, ajoute-t-il, qu’Antonin Magne fera d’ici peu appel à moi  surtout pour une ville à ville, ou je ferais mieux que dans une course à étapes.
- Tout serait donc parfait, si Michel Gonzalez n’était actuellement suspendu pour dix jours, à la demande de son club les Girondins de Bordeaux, pour n’avoir pas participer au championnat des sociétés.
- Michel, ce jour là était malade, et il a trouvé, sans trop récriminer tout de même, que la sanction était un peu forte.
- Gageons qu’il saura se venger en emmenant ses coéquipiers à la victoire au championnat des sociétés (route) et en remportant de nombreuses épreuves. Il pourra ainsi faire plaisir à sa charmante femme, une boucalaise qu’il a épousé en octobre 1955, et lui rapporter beaucoup de bouquets de fleurs.
- Il pourra aussi essayer de se venger au cours des championnats de France pour lesquels il est déjà qualifié.
- Michel Gonzalez, garçon poli, éternellement décontracté (sauf aux arrivées) mériterait bien de se vêtir d’un maillot, bleu, blanc, rouge.
- Il ferait très bien accroché au mûr de l’échoppe qu’il habite dans le quartier Nansouty à Bordeaux, murs déjà couvert d’innombrables photos… de vainqueurs.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – SAISON 1956 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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15 mars 2021

Grand Prix Cycliste de Limoux 1957

Le XIIe Grand Prix Cycliste de Limoux 1957

a été enlevé au sprint par la Bayonnais Michel Gonzalez

 - Quelques nuages drainés par le vent marin, ayant estompé le soleil, le XIIe Grand Prix Cycliste de Limoux s’est déroulé sous un temps relativement frais et devant une affluence record. En effet , quelques minutes avant le départ une foule très dense se pressait contre les barrières de l’Allée des Marronniers ou les coureurs répondaient à l’appel du speaker. De même on remarquait beaucoup de monde sur le Tivoli et sur tout le long du circuit. A la tribune officielle on notait la présence des personnalités parmi lesquelles : Mr. Clamens Maire de Limoux, Blain Président du club omnisports, Taillefe Président du comité des fêtes, l’adjudant chef Azîs représentant le Capitaine Comte, Barrière président de comité de F.F.C de l’Aude, Thomas président de l’ AS.Carcassonne.
- Les défections de onze concurrents, Anastasi, Dacquay, Gay, Sastre, Bartoletti, Elie Rascanière, Cigano, D’Agnolio, Perrin, Serrat et Lesca étaient largement compensées par des engagés de dernière heure tels que Polo, Abelanet, Dominique Canavèze, Siro Bianchi, Vivensang et Masco. Grâce et ce joli plateau réuni, ce douzième Grand Prix, très bien organisé par AS.Carcassonne, a été magnifique de bout en bout.
- Brillant vainqueur, Gonzalez a largement mérité le traditionnel bouquet remis par quatre Limouxines, Melles Janiatti, Renée Gordau, Andrée Raynaud et Denise Barthélémy. Une mention spéciale pour la police locale, les gendarmes et CRS qui, sous les ordres de l’adjudant chef Razes et du brigadier-chef de la police Formons, ont assuré un service vraiment impeccable qui a permis à la course de se dérouler d’une façon très normale.

Le film de la course.

- A 15 heures, baissant le drapeau, Mr Clamens Maire de Limoux, donnait le signal de l’envol à trente huit concurrents qui entament un premier tour rapidement bouclé, tandis que le populaire Bertrand emmène le peloton qui se secoue au second passage, à l’occasion d’une première prime qu’enlève le carcassonnais Marin.
- Elena et Bertrand s’échappent. On ne tarde pas à noter une première échappée tentée par Bertrand et Elena. Ce dernier s’adjuge la prime du quatrième tour, mais à l’arrière Cazala, Philipe Agut et Dante Soler se détachent du peloton, s’élançant à la poursuite des fuyards, toujours les mêmes. Elena enlève une prime de deux mille francs au moment ou l’on déplorait l’abandon de Jean Dotto, victime d’une crevaison. Cependant une jonction s’opère et au dixième passage cinq hommes sont en tête : Elena, Bertrand, Agut, Delio Soler, Cazala. Les régionaux se manifestent et Gilhardi va se joindre aux échappées pendant que Risso et Marin se sont dégagés du peloton. Philipe Agut et Barthélémy Risso prennent une sérieuse avance.
- Cette réaction provoque un premier et certain bouleversement et au quatorzième tour Rémy, Barrière, Delio Soler, Vivensang et Ferri passent avec une centaine de mètres d’avance sur un peloton compact. Delio Soler ayant enlevé une prime de trois mille francs, Philippe Agut prend le large avec le Limouxin Barthélémy Risso, qui s’est lancé dans sa roue. Ils prennent rapidement de l’avance, un peloton très étiré amené par Sabatier et Barrière. Cazala s’adjuge la prime de soixante mille francs.
- Tournant à 37km/h de moyenne les deux fuyards poursuivent leur avance et au vingt deuxième tour Philippe Agut enlève la prime de dix mille francs. Ils sont suivis à cent cinquante mètres par Napolitano et Yacopini, Delio Soler, Celebrowski, Vivensang et Cazala qui se rapprochent dangereusement. Au vingt sixième tour un regroupement général remet tout en question, d’autant plus qu’une prime de soixante mille francs est annoncée sur cinq tours. Les choses deviennent sérieures. Balbassaroni, Pierre Nardi, Delio Soler et Barthélémy Risso secouent furieusement le peloton qui se scinde en deux. Gilhardi, Vivensang et Celebrowski prennent une trentaine de mètres d’avance au 33° tour. Risso et Cazala se joignent à eux et après un sprint éblouissant Cazala enlève la prime de soixante mille francs devant Vivensang et Gilhardi.

LIMOUX

Vers le sprint final.

Les cinq hommes de tête poursuivent la ronde suivis à cent mètres par Pierre Nardi, qui doit abandonner presque aussitôt sur incident mécanique. A l’arrière le peloton commence à s’agiter, se tronçonnant et se rapprochant dangereusement. A neuf tours de la fin tous les coureurs passent groupés et la course va entrer dans une nouvelle phase. Une prime de cinq mille francs enlevée par Dominique Canavèze, devant Cazala et Celebrowski, permet aux trois hommes de prendre quelques mètres, mais pas pour longtemps.
L’allure devient de plus en plus rapide et Philippe Agut, le vainqueur de l’an dernier et Delio Soler se mettent en évidence en tête du peloton. Mais la fin approche et les coureurs continuent de passer ensemble. On a l’impression que chacun vient se placer pour le sprint et c’est un peloton compact qui entame le dernier tour, ce qui nous vaut un très beau sprint de vingt cinq hommes qu’enlève le Bayonnais Michel Gonzalez.
Le classement : 1ér Michel Gonzalez (Bayonne). 2 Cazala (Pau). 3 Siro Bianchi (Saint-Rémy de Provence). 4 Cousinié (Mazamet). 5 Yacoponi (Aix en Provence). 6 Dominique Cananèze. 7 Barrière. 8 Moscon. 9 Ex aequo : Risso (premier régional) et un peloton comprenant notamment Agut, Gilhardi, Delio Soler, Folch, Marty, Abelanet, Vivensang, Bertrand, Napolitano, etc …

 RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LIMOUX 1957 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

6 mars 2021

IV° SAMEDIS CYCLISTES BORDELAIS 1954

Michel GONZALEZ et SALOU EN VEDETTES

001

BORDEAUX : Vainqueur de la finale du Trophée de vitesse, et meilleur temps du brassard poursuite Michel Gonzalez (notre photo) a mis à son actif, la meilleure performance d’ensemble de ce 4éme samedi cycliste.
Après avoir imposé un démarrage quelque peu tardif aux deux Sabistes Delbancut et Olivier (avec une excellent treize secondes aux deux cent mètres), il se montrait encore une fois encore le meilleur en poursuite et, si ce n’avait était le vent qui sévissait, samedi après-midi, le néo sociétaire des Girondins de Bordeaux serait certainement descendu au dessous des quatre minutes pour les trois kilomètres.
Le Gujanais Salou confirma brillamment ses récentes sorties et s’adjugea la Médaille. Par cela, il devient le premier qualifié pour la grande finale de cette médaille Bordelaise. Sabathié, avec sa deuxième place du jour et les performances déjà accomplies, est lui aussi qualifié.
Parmi les autres épreuves, signalons celle joliment acquise pour le Sabiste Martin, dans l’individuelle, où il termina détaché, après un rush volontaire astucieusement placé.

Médaille Bordelaise

Séries gagnées par : Martin devant Castéra, Baysse devant Cavernes, Sans devant Dejean, Bougue devant Tournis, Salou devant Guillard, Sabathié devant Castel.
Repêchages : Cavernes, Tournié, Talleyrand.
Demi-Finales : Sabathié devant Cavernes et Martin, Salou devant Tournié et Baysse, Sans devant Bougue et Talleyrand.
Finale : 1ér Salou (UA Gujan Mestras sur cycle France-Cycles agent Descoubès à Gujan Mestras). 2 Sabathié (Girondins de Bordeaux). 3 Sans (S.A.B).

Trophée de Vitesse

1ére Série : Gonzalez, Nacq, Cuvier.
2éme Série : Delbancut, Govaert, Lespés.
3éme Série : Olivier, Rivière, Carasset.
Finale des troisièmes : Cuvier, Carasset, Lespés.
Finale des deuxièmes : Nacq, Govaert, Rivière.
Finale des premiers : 1ér Michel Gonzalez (Girondins de Bordeaux). 2 Delbancut (S.A.B). 3 Olivier (S.A.B).
Minimes : 1ér Menault (Floirac) 16 points. 2 Gastanaga 13 points. 3 Nardi 7 points.

Brassard Poursuite : 1ér Michel Gonzalez (meilleur temps) rejoint Utrera les 3 Kms en 4mn 4s 4/3. Lespés (4mn 27s 4/5) bat Bayssa (4mn 28s 2/5)
Handicap (550 Mètres) : 1ér Sabathié (Girondins de Bordeaux) en 39s 2/5. 2 Sans. 3 Olivier. 4 Delbancut. 5 Salou. 6 .Gonzalez.
Elimination : 1ér Lespès (Stade Talençais) sur cycles France Sports (agent Menant à Talence). 2 Carasset. 3 Govaert. 4 Vinsonneau. 5 Cuvier. 6 Arnaud. 7 Navarro. 8 Rivière. 9 Charpentier. 10 Utrera.
Individuelle : 1ér  (S.A Bordelais) 9 points sur cycle Maurice Verdeun. 2 Tournis 7 points. 3 Castaingt 5 points. 4 Castera 4 points. 5 Loubère et Pradeau 3 points. 7 Lesbats et Cassen 2 points. 9 Martinet 1 point.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – PISTE BORDEAUX © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

26 février 2021

BORDEAUX-BAYONNE 1957

UN GRAND PRIX THIÉRY REMARQUABLE DANS SON DÉROULEMENT

Au sprint, monumental M. GONZALEZ
affirma une fois de plus sa maîtrise de ce Bordeaux-Bayonne

A BAYONNE le 1ér Mai. Certainement la région de Guyenne avait soif d’un grand ville à ville, bien à elle, qui raviverait l’empreinte que lui avait laissé tant de luttes épiques entre les champions de son passé.

Photo 01

L'entrée sur le vélodrome, Gonzalèz en deuxième
position derrière Ben Brahim et André Lesca en 3éme position.
Sans doute la meilleure stratégie pour le futur vainqueur

- Elle vient de l’avoir magnifiquement avec le VIéme Grand Prix Thiéry que Monsieur Picot, grand directeur de la firme du vêtement, vient de lui offrir en demandant aux excellents sportifs de l’A.S.P.T.T de Bordeaux de faire disputer son épreuve sur un itinéraire reliant Bordeaux et Bayonne à l’occasion de l’inauguration de ces nouveaux grands magasins dans la belle cité riveraine de l’Adour.

Photo 02

A 30 mètres de la ligne. Gonzalès ne lève toujours pas les bras avant la ligne
(comme c'est arrivé ces derniers temps) il continue à sprinter.

- Succès complet et réussite sur tous les plans. La firme des vêtements Thiéry a fait un immense effort et l’A.S.P.T.T a réussi une épreuve parfaite. Nous ne croyons devoir revenir sur son déroulement, le succès a parlé pour nous. Le personnel et les collaborateurs de Monsieur Picot, de la maison de Bordeaux, comme ceux de la maison de Bayonne, ont impeccablement rempli leurs rôles et donné à la grand firme un élan accrût par son sacrifice au développement du sport cycliste en particulier, cependant, que les nombreux sportifs qui œuvrent au sein de l’A.S.P.T.T de Bordeaux ont ce jour rassemblé autour d’eux les sympathisants qu’ils possèdent au sein des sociétés sportives de la région sans omettre celles de Bayonne, le Guidon Bayonnais faisant liaison.

Photo 03

Gonzalèz lève les bras, la ligne franchie. Ben Brahim
est 2éme et Lesca 3éme

- Mais comme l’a dit Monsieur Picot au vin d’honneur, à l’issue de l’épreuve, il est un sujet qui intéresse au premier chef et que allons ici effleurer pour rester sur le plan rigoureusement sportif : c’est le succès dû à la valeur de l’épreuve.

Photo 04

Les journalistes avec Gonzalèz dans un stade  archi-comble

- Si l’on veut bien tenir compte que la moyenne générale a atteint 38,360 km/h sur une distance de deux cent quarante cinq kilomètres dont les cinquante derniers kilomètres sur des routes disons plutôt sur des chemins étroits et tortueux, et que trente cinq coureurs se sont présentés en groupe compact à l’entrée du vélodrome à Bayonne, sur les soixante dix partis de Monte Cristo, on voudra bien admettre que le lot était de valeur.

Photo 05

A droite de Gonzalèz l'homme qui le regarde est Mr Santoul le président du Vélo Club Hendayais
et derrière la dame qui remet le bouquet, l'homme avec le béret est le père du vainqueur

- Revenons en aux faits pour rapporter que peu après l’envolée, le Palois Geyre tentait une échappée en compagnie d’Alvarez à Bazas. Les deux fuyards réussissaient dans leur entreprise et durant près de 100 kilomètres, menaient la danse. A Tartas ils étaient rejoints par le peloton qui passait grouper à Saint-Géours de Marenne. La course se poursuivait sans histoires, mais à proximité de l’arrivée, à Saint-Pierre d’Irube, trois coureurs, dont l’Hendayais Gonzalèz, tentaient de s’enfuir. Ils prenaient une centaine de mètres au peloton qui, sous l’action de Geyre, les rejoignait avant le vélodrome, et c’est une vingtaine de coureurs qui pénétraient ensemble sur la piste Bayonnaise pour disputer le sprint final, en présence de la grande foule.
- Dans le dernier virage, Michel Gonzalèz prenait une longueur qu’il conservait jusqu’au bout, tandis que derrière lui le Bordelais Ben Brahim et l’Agenais Lesca se classaient dans l’ordre.
- Nous serions en conséquence fort indécis si nous devions retenir pour une sélection, celui-ci d’entre eux plutôt que celui là. Mais s’il n’en fallait qu’un, il serait vous vous en doutez bien, l’élégant et robuste Palois Arnaud Geyre. Cette faveur que nous lui accordons ne lui viendrai pas seulement d’avoir été l’an passé le meilleur représentant de la France, tant aux championnats du monde des amateurs, qu’aux olympiades de Melbourne, mais aussi parce-que nous venons de lui voir tenir, cent kilomètres durant, une cadence qui le fait, à nos yeux, un futur grand champion de la route. Peut-être lui manque t’il un peu de ce punch irrésistible que le gentil petit Michel Gonzalez assène à chaque occasion à ces concurrents lorsque ceux-ci ont eu la faiblesse, viendrait-elle d’un complexe ? De le garder avec eux ! Toujours est-il que le petit coureur d'Hendaye a été marqué et surveillé dans les 50 derniers kilomètres, mais malgré une large coalition, ils n'ont pu se défaire de sa présence et c'est donc avec lui que le groupe de tête s'est présenté sur la piste de Bayonne.
- Abandonnons le sujet pour dire que Julien Moineau, notre grand champion, sélectionneur pour la route de France, qui a suivi en compagnie de Roger Lapébie, ce Bordeaux-Bayonne, sans doute dans l’espoir d’y voir s’imposer des nouveaux talents pour ces équipes Sud-Ouest, n’a du guère éprouver des surprises…

Photo 06

Le lauréat avec André Lesca et Ben Brahim que l'on aperçoit derrière.
Les 3 sont toujours restés  des amis jusqu'à
la fin de leurs jours.
A remarquer le public sur la tribune pour une course de vélo

- Aussi, ayant parlé abondamment de deux des favoris, à des titres opposés, mais tous deux parfaitement valables, nous nous ne contenterons d’exposer les malheurs de quelques autres, qui auraient pu arriver à Bayonne en meilleure place : la liste ne peut d’ailleurs être qu’à titre indicatif et non limitatif. Les juges ont repérés quarante sept arrivants sur le ciment du Vélodrome : soixante sur les soixante dix partants méritaient le même honneur, tous marchent le tonnerre !
- Et, sans ordre de préséance, nous citerons : Roger Lafargue de Mont de Marsan qui a crevé deux fois, Olivier Lacrouzade de Dax deux fois également, tout autant de Marcel Devaux du S.B.U.C, Christian Lapébie du S.B.U.C avec un pédalier vagabond, Giovani Gandin, deux crevaisons et une chute, Jacques Pineau roue libre cassée. Aussi Robert Vivensang, Nardi, Gérard Doret… et d’autres encore…

Photo 07

- Et nous terminons en donnant le classement des arrivants au vélodrome municipal.

Classement : 1ér Michel Gonzalez (VC Hendayais) les 245 Kilomètres en 6h. 23mn. 13s. (Moyenne 38km/h 300) sur cycle Royal Fabric Enform, agent Garon, cour Pasteur à Bordeaux. 2. Ben Brahim (Casablanca S.B.U.C) à 20 mètres. 3. Lesca (Agen). 4. Cigano (A.S.P.T.T). 5. Durdeyte (Bayonne). 6. Delpicolo (Agen). 7. Sabathier (Arcachon). 8. Delom (Auch). 9. Deloche (ASPTT). 10. Raoul Vivensang (Hendaye). 11. Barrère (Pau). 12. Maurice Bertand (A.S.P.T.T). 13. Arné (Sarrancolin). 14. Dix sept coureurs ex-aequo : Dihars, Négroni, Beauvieux, Audibert , Pascal, Cazal, Laporte-Fauret, Laforest, Augustin, Prouzet, Castaing, Domagé, Sevilla, Ponton, Péré, Ginesti, Geyre, Bahurlet, Péré, Paillier, Pineau, tous même temps. 35 Nardi 6h 26mn 55s. 36. Robert Vivensang . 37. Gavas 6h 27mn 55s. 38 Chaumont 6h 30mn 36s. 39. Curdi 6h 31mn 40s. 40. Lara. 41. J. Cazimajou 6h 31mn 20s. 42. Chardy 6h 36mn 30s. 43 Devaux 6h 37mn 10s. 44 Lacrouzade. 45 Favreau. 46. Gérad Doret. 47 Robert Cazimajou.

- L’A.S.P.T.T remporte la coupe Thiéry. Laporte-Fauret est premier amateur.
- Sont qualifiés aux championnats de France : Michel Gonzalez (V.C Hendaye) et Laporte-Fauret (A.G.S Pau) des amateurs.

LE PARCOURS DE L’ÉDITION 1957 : Départ du Monte-Cristo à Floirac, longer la Garonne jusqu’à Langon, RN 132, Bazas, Roquefort, Mont-de-Marsan, Tartas, RN 124, Saint-Paul des Dax (ravitaillement), Saint-Géours de Marennes, GC 12, Urt, franchissement de l’Adour, Seguillos, Briscous, Mouguerre, Bayonne (vélodrome) soit 230 kms.

 LA PETITE HISTOIRE : Patrick Gonzalès fils de Michel aime raconter et rapporter les propos de son père. Le jour où Michel gagne à Bayonne, sa maman le mettait au monde dans une clinique de Bordeaux et Michel a remis ainsi son bouquet à sa jeune épouse devenue maman.

HISTOIRE DU MYTHIQUE VÉLODROME
OU GONZALEZ A TRIOMPHÉ

 - Personne n'a sonné les cloches de la cathédrale Notre-Dame quand les bulls ont commencé le travail au mois de mai. Et personne n'a entendu la plainte résignée d'une poignée d'anciens en apprenant que la piste Saint-Léon était démolie. A Anglet, dans son salon, l'ancien coureur amateur Adrien Arsa ferme les yeux et s'y revoit, avec les copains, pour les entraînements quotidiens, lors d'une nocturne ou d'une arrivée de critérium couru avec des magiciens, Bauvin, Robic, Anquetil, Darrigade, Kubler, Koblet, Géminiani et autres Coppi... Le gratin du Tour d'avant et d'après-guerre a usé ses boyaux sur les méchantes plaques de ciment de Saint-Léon, dures aux mécaniques et aux corps, avec en plus un méchant vent face aux petites tribunes. De 1938, avec la victoire de Gino Servidei à 1968 (Gilbert Bellone), le Tour y fit halte huit fois, avant ou après les Pyrénées, selon le sens de rotation.
- Histoire brève. A part le trinquet Saint-André pour la pelote dans le petit Bayonne, aucun endroit n'a mieux incarné les bonheurs sportifs de la capitale du Pays basque français pendant quelques décennies : "cyclisme et Ovalie". L'histoire de la piste Saint-Léon aura somme toute été assez brève, de l'inauguration en 1935 à la fermeture au début des années 80, puis la destruction toute récente (2003) après plus de vingt ans d'abandon. Le temps pour la petite reine de décliner lentement au profit du rugby et des sports de glisse pratiqués par des milliers de jeunes de la région. On a du mal à imaginer à quel point le cyclisme était populaire dans ces temps-là, il y avait partout des courses de quartier, tous les dimanches, et de nombreux critériums, sans parler des compétitions plus importantes. Quand je partais en randonnée, c'était rare que je ne ramène pas quelques jeunes pour le club. Aujourd'hui, ils sont tous aux planches..., assure Jean Borthayre, 65 ans, ancien coureur du Guidon Bayonnais.

1954

Arrivée du Tour de France en 1954 sur le vélodrome de Bayonne

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- Dès 1890, les premiers passionnés disposaient d'une piste en bois, installée sur les "glacis", à proximité des allées Paulmy où le Tour arrive aujourd'hui. Mais le vrai boom a suivi l'édification de la piste en dur, en 1934, au milieu des champs recouverts maintenant par le bitume et les parkings. Cinq ans plus tard, en 1939, un stade est venu ceinturer le circuit et l'ensemble a pris le nom du quartier, Saint-Léon. Une plaque commémore l'événement : "Le parc municipal des sports offert par la ville de Bayonne à sa jeunesse sportive a été inauguré le 29 mai 1939".
- Depuis, le stade a été rebaptisé du nom de Jean Dauger (1919-1999), trois-quarts centre d'exception dont la plaque a repris une maxime capable de faire comprendre l'essence du rugby au plus obtus des amateurs de football : "La passe est une offrande". Mais aucune allusion à la vocation initiale du lieu. Rien sur les sacrifices des centaines de pistards qui se sont succédé sur les 500 mètres de Saint-Léon, sous les yeux ébahis de marmots venus dévorer leur goûter à la sortie de l'école. Comme Alfredo Herrera, vigoureux retraité toujours en selle : "Chaque fois que c'était possible, j'y allais car, alors, il n'y avait pas de plus belle chose." Le rugby a tout effacé, surtout quand la section à XV de l'Aviron Bayonnais y a élu domicile après avoir abandonné son stade d'Anglet. Bayonne est pourtant une des villes qui auront le plus souvent accueilli le Tour de France, souligne Jean Borthayre. Vingt fois entre 1906 et 1938. Pendant une bonne partie de la guerre, les matchs de rugby à XV ont continué à Saint-Léon. Le vélo, pratiquement pas, affirme Jean Ricard, autre féru des petits faits locaux.
- Des mollets basques. Pendant la guerre, les Allemands sont à la citadelle. Sous la protection des mitraillettes, ils assistent à une corrida aux arènes. A Saint-Léon, ils se contentent d'entreposer un peu de matériel, quelques chars et des ambulances. Le Tour reviendra assez vite à Bayonne, en 1954, mais désormais l'arrivée se dispute au vélodrome. Huit fois, la dernière en 1972, sans compter deux départs devant l'hôtel de ville en 1986 et 1987. Une fois, une seule, une tête basque, des mollets basques, des bras basques posés sur un guidon à l'origine plus indéterminée, bref un pédaleur jugé 100 % basque par ses pairs gagnera une étape du Tour sur la piste. Pour connaître son nom, il faut être dans la troisième mi-temps de sa vie, s'intéresser durablement et en profondeur au grand roman du Tour ou enfin s'adonner à l'histoire régionale que d'aucuns, ici, appellent l'histoire nationale. Marcel Queheille est devenu le héros de tout un pays en 1959 à l'issue de la 9e étape, partie de Bordeaux.

NDLR : Michel Gonzalèz aimait cette piste de Bayonne. Il est revenu souvent avec son fils Patrick pour lui faire disputer les samedis cyclistes et le conseiller pour gagner (notre photo en médaillon).

Quéheille

Marcel Quéheille hier coureur, aujourd'hui retraité
fier d'avoir gagné son étape du Tour de France chez lui à Bayonne

- Basque, il l'était sans conteste puisque originaire de Mauléon, dans la Soule, au nord du pays. Une région pauvre à l'époque. De celles qui produisaient invariablement leur lot de durs à la tâche, prêts à forcer sur le muscle pour s'en sortir. La Soule, voyez-vous, est au Pays basque français ce que la Navarre est au Pays basque espagnol, assure Jean Ricard. Bref, un particularisme dans une exception, une incidente dans un problème et, en ce qui concerne le sieur Queheille, un gentil coureur au palmarès limité mais à jamais digne de l'Ikurrina, le drapeau d'Euskadi. Manuel Castiella, un journaliste à la retraite amateur de vélo, a retenu, lui, l'échec répété des autres coureurs régionaux à réitérer l'exploit de Queheille. Vedette incontestée de tout le Sud-Ouest, le Dacquois André Darrigade n'y arrivera jamais. Ni Albert Dolhats, dit "Bébert les gros mollets", un Landais aux béquilles impressionnantes. Avant d'en devenir un des directeurs, Paul Maye triomphera plusieurs fois à Saint-Léon. Mais jamais dans le cadre de la Grande Boucle.
- Après l'apogée des années 50 et 60, ce sera un lent déclin. De moins en moins de pratiquants et une concurrence avivée avec l'athlétisme, demandeur d'une nouvelle piste. Finalement, c'est un champion universitaire de cyclisme, l'ancien maire Henri Grenet, qui sonnera le glas de la piste en refusant d'entreprendre les considérables travaux d'entretien nécessaires. Son fils, qui lui a succédé, a aussi penché pour l'athlétisme. Les anciens ne songent pas à le leur reprocher. Ça coûtait cher et posait en outre de gros problèmes de trafic avec les arrivées du Tour à Saint-Léon, explique Jean Ricard. Normalement, aujourd'hui il y aura du monde aux allées Paulmy. Pour le bruit, les couleurs, la caravane et ses colifichets. Le vélo, c'est une autre histoire. La piste de Bayonne a été démolit en 2003.
Les vainqueurs d'étape sur le vélodrome de Bayonne : 1938 Gino Servidei (Ita), 1954 Gilbert Bauvin (Fra), 1956 Fred de Bruyne (Bel), 1959 Marcel Queheille (Fra), 1962 Willy Vannisten (Bel), 1964 Jacques Anquetil (Fra), 1966 Gerb Karstens (Hol), 1968 Gilbert Bellone (Fra).
NOTA : Toutes ces étapes reliaient Bordeaux à Bayonne sauf en 1938 (d'Arcachon) et 1964 (chrono depuis Peyrehorade).

 RETOUR SUR LE 1° BORDEAUX-BAYONNE en 1936 : Ce fut l’unique édition qui précéda celle décrite ci-dessus. Elle fut organisée par le Vélo-Club Lion avec 45 coureurs au départ. Parmi les partants : Roger Lapébie, les Bayonnais Alexandre Fombellida, Amile Daugé, Tailleur, Raphaël Dupau, JB Intecegarray, Arrengoitz, Sola, l’allemand Willy Kutzbach, Daniel Seguin de Lectoure, les Béarnais Salvador Cardona, Jean Bear, les Bordelais Antoine Latorre, Bramard, Cazenabe, Bélliard, Vicente Demétrio, le Landais Armand Triscos, le Scaliste Robert Chouet, puis Furman, Libat, Duplé, Larrouy, bref tous les As de l’époque à quelques unités près. La course fut enlevée par Antoine Latorre. Parti seul à 75 km de l’arrivée et portant à cette époque les couleurs des Cyclistes Girondins, il termina en avance de 11 minutes sur le peloton où Fombellida et Seguin prirent Lapébie de vitesse.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BORDEAUX-BAYONNE 57 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

22 février 2021

PRIX ALBERT TOURNIÉ A SOUSTONS (édition 1959)

MICHEL GONZALÈZ VAINQUEUR AU SPRINT

1959 Soustons 5

Melle Denise Caule Miss Rugby, qui va remettre le bouquet au vainqueur Michel Gonzalez,
puis Mme Gonzalez et le speaker Robert Bergez

A SOUSTONS (Landes) le 4 Août. Cette ancienne classique des Landes fût remarquablement disputée, la course animée du début à la fin. Malgré un marquage combien étroit entre plusieurs des concurrents et certains d’entre eux enfuis dont les échappées auraient pu être concluantes, un regroupement général eu lieu à une dizaine de tours de la fin. Dés ce moment il ne pu être question de réussir à s’enfuir. Le peloton se présenta donc compact à l’arrivée ou le rapide Gonzalez n’éprouva aucune difficulté à le régler. Et pourtant, auparavant l’Hendayais avait été pris de vitesse par Bello de Nérac pour l’octroi de la plus grosse des primes annoncée par le speaker Bergez et dont le total s’éleva à 80 000 Francs.

1959 Soustons 3

Protocole avec Michel Gonzalès, le speaker Bergez et Miss Rugby

Classement : 1ér Michel Gonzalez (VC Hendaye), groupe sportif des Meubles Charles Bayle de Bayonne) les 110 Kms en 2h 45mn sur cycle Verdeun. 2. Robert Vivensang (Hendaye). 3. Bello (Nérac). 4 Fontagnères (Capbreton), etc...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – SOUSTONS 1959 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

18 février 2021

GRAND PRIX DE LA GARENNE BERTHELOT RAVEZIES

LA PREMIÈRE VICTOIRE DE MICHEL GONZALÈZ

C'ÉTAIT EN 1951 AU BOUSCAT

002

Agé à peine de 17 ans, Michel Gonzalès remporte
son premier sprint au Bouscat. On remarque sa poignée de frein tordue
synonyme probable de chute au cours de cette course

- Disputée en ce mois de juillet 1951, cette épreuve qui en comprenait trois (minimes, féminines et séniors) a connu un franc succès avec en prime l’attribution de la Coupe des Nouvelles.

001

Le protocole autour de la foule au Bouscat. Remarquez son bras droit
qui porte un poignet de force, l'intéressé ayant été greffé suite à un accident

Classement séniors : 1. Michel Gonzalèz (CAM Bordeaux) sur cycle Terrot, agent Lesbats, Bordeaux, 2. Viana Florentin, 3. Arnaud, 4. Courbin, 5. Pierrandréi, 6. Pierna, 7. Chauvet, 8. Garcia, 9. Cazimajou, 10. Patronneau, 11. Ducousseau, 12. Toulé, 13. Amelino, 14. Favrot, 15. Ancinas, 16. Graud, 17. Muller, 18. Castéra.

004

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – Le Bouscat 1951 © PATRICK GONZALÈZ
Pour la mémoire du cyclisme en Dordogne

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