LE BAGNÉRAIS BERTRAND COUMET MAÎTRE SUR SES TERRES
LA JEUNESSE SPORTIVE ASTÉRIENNE
REMPORTE LE MEILLEUR GRIMPEUR ET LE CLASSEMENT PAR ÉQUIPES
De gauche à droite Sébastien Béneyrol, Guillaume Eynard, Valentin Faurie,
Alexandre Léon, Damien Guérineau et Gaëtan Deroo au départ à Argelès-Gazost
- Ce week-end une équipe de la Jeunesse Sportive Astérienne a bataillé sur les routes de Pyrénées (Alexandre Léon, Damien Guérineau, Sébastien Béneyrol, Valentin Faurie, Gaëtan Deroo, Guillaume Eynard). Cap sur le Lavedan où un circuit avec de nombreux faux plats et de petites bosses composait le menu de cette première étape courue autour d’Argelès Gazost. Étape veillée sous les yeux du Cabaliros et du Viscos, deux pics pour ceux qui connaissent et qui sont plantés là comme des sentinelles sur cette vallée, où 160 coureurs ont été libérés. La course s’est effectuée en deux temps avec un premier tour et ses quelques escarmouches. Mais on sentait déjà ceux qui avaient des fourmis dans les jambes avec des Astériens dominateurs sur la bosse de Préchac à l’image de Deroo et de Léon mais aussi avec un Robin Duez décidé à s’habiller en vert à raflant tous les passages à Argelès. Puis l’acte de naissance de la bonne échappée se décida avec Blanchet (TSA Unibaler), Deroo, Léon (tous deux JSA), Codolo (Tonneins), Serre, Pivotto (tous deux Alva Cyclosport), Duez (Castelmeyran) et Thilloy (Lapouyade). Ce groupe semblait bien armé avec deux Astériens et deux éléments de Valence d’Agen qui pouvaient faire pencher le sort de la course. Mais sur ces toboggans de la vallée du Lavedan, nos Astériens ont mis la pression notamment lors du dernier tour où tout se décida à la pédale entre le pont neuf de Lugagnan et la sous-préfecture. Une chose est certaine, Deroo s’est sorti ensuite les tripes en déposant son petit monde qui bourdonnait autour de lui comme un essaim d’abeilles. Blanchet son second accusait 14 secondes sous la banderole, Léon 6° parachevait le succès de la garde verte qui s’était tricotée au cours de cette première étape une tunique jaune et une à pois rouges. On le voit, les choses avaient bien commencé…
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Gaëtan Deroo triomphe en solitaire à Argelès
UN CHRONO SUR UNE VOIE VERTE (2° étape)
- Drôle de circuit que l’utilisation de cette voie verte pour le chrono entre Pierrefitte Nestalas et Argelès-Gazost. Un ruban bitumé utilisé d’habitude par les randonneurs et qui faisaient place ce jour aux compétiteurs qui évoluaient sur ce beau ruban bitumé de cinq kilomètres, qui avait remplacé cette voie ferrée où un train amenait autrefois les voyageurs venant de Lourdes pour rejoindre Pierrefitte. On était sur un faux plat, mais petit privilège, un faux plat descendant où il fallait bien sur se livrer à fond. L’étroitesse de cette voie qui longeait parfois la route laissait peu de choix aux coureurs qui n’avaient pas de trajectoire à prendre et pas de véhicule d’assistance à leurs trousses.
Podium de la 1° étape avec à gauche nos deux Astériens Léon et Deroo
- Etape effectuée à bloc avec le succès de Romain Bazalgette de Castelmeyran. Mais le banlieusard de Castelsarrasin accusant un retard conséquent la veille, ne présentait pas un danger. Chez nos Astériens, il faut dire que notre maillot jaune a quelque peu coincé accusant 35 secondes de retard sur le vainqueur. Pourtant, tous les ingrédients de la performance semblaient réunis pour ce chrono. Un profil favorable, une distance très courte, de belles lignes droites, mais aussi un poids, celui de défendre un maillot de leader. Et une fois de plus c’est notre capitaine de route Alexandre Léon qui s’en tirera le mieux, ne concédant que 23 secondes. Faut dire quand même que ce contre la montre pourtant si court a laissé des traces puisque le classement général s’est trouvé chamboulé. Deroo fut le perdant de cette course poursuite contre le temps, laissant sa tunique au Lot-et Garonnais Jérémy Blanchet (TSA Uniballer) - notre photo ci-contre - deuxième de la première étape. Etait-ce un mal pour un bien avant de se coltiner la montée de Cauterets ? Car Deroo qui se parait de son maillot à pois n’avait plus le poids de la course à supporter et quatre secondes de retard, ma fois ce n’était pas une grosse perte et ça restait jouable puisque sous la minute, se trouvait toujours les huit coureurs de la première étape, que Deroo avait alignés.
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BERTRAND COUMET LE BAGNÉRAIS SOUVERAIN
DANS SES MONTAGNES (3° étape)
Sébastien Béneyrol retrouve ses jambes de sa jeunesse
Le colimaçon dans la montée sur Cauterets, ultime meilleur grimpeur © Thierry Hourugou
- Il régnait une excellente ambiance à Argelès au départ de cette grande et décisive bataille qui mènera les coureurs sur Cauterets. Un élément venait tout de même encombrer le moral des plus fragiles, avec un mercure qui avait fait un bond pour flirter avec la barre des 30 degrés. Il allait donc faire chaud et même très chaud au cours de cet ultime rallye. Blanchet en jaune, Deroo avec les pois, huit coureurs sous la minute et 134 autres en course constituaient les principaux éléments de ce Tour où la route allait devenir longue, dure et chaude. Restait à savoir si d’autres courageux trouveraient l’inspiration pour exploiter ce terrain formidable qu’est la montagne, la vraie, par opposition à celle du samedi où on avait roulé dans la vallée. Les premiers kilomètres consistaient à un remake de la veille, à parcourir deux fois en sens inverse. Sébastien Béneyrol que l’on n’attendait pas vraiment fit "tilt" d’entrée en franchissant en tête les MG de Beaucens avec dans sa roue Coumet, Montauban, Pontreau, Prat le local, soit de sérieux clients qui n’avaient pas laissé de traces probantes au cours des deux premières étapes. Puis ce fut le début de l’acte final avec comme hors d’œuvre la montée de Saint-Savin, premier rempart sérieux de l’après-midi. C’est ici que le Bagnérais Coumet fit monter le stress d’un cran sur ce parcours sérieux. Le jeune Bigourdan démontrait qu’il possédait à ce moment là un moteur qui comptait de nombreux chevaux, mais derrière lui Montauban, Pontreau, Béneyrol et Shaab s’accrochaient à ses basques. Coumet avala ensuite les premiers lacets au-dessus de Pierrefitte à fond de cale dans le but d’étirer la file au maximum. Dans les voitures on commençait à sortir les calculettes pour lire que ce Coumet accusait deux minutes sur un maillot jaune qui semblait en perdition. Deux minutes en montagne c’est peu et beaucoup. On se décida alors à bouffer plus goulument le bitume de cette montée sur Cauterets. Si Coumet accentuait son avance, derrière on réagissait et on revit le maillot à pois de Deroo, celui d’Alexandre Léon prendre en main une opération pour tenter de colmater la brèche du Bagnérais. Deroo avalait quelques fuyards, accompagné par Bazalgette, Toutain, Guillen, Weenemans, Dumas, Bonnard, Roux et bien sur par Léon son capitaine de route, toujours aussi merveilleux malgré ses 45 printemps et la difficulté. Mais Léon comme Deroo sont rompus aux épreuves "grande dimension", puisqu’ils n’hésitent pas à se frotter avec les élites FFC ce qui leur procure d’oser attaquer, de dynamiter l’épreuve, de prendre des risques quitte à tout perdre ou si ça rigole à tout gagner. Devant Coumet devenait inaccessible, ayant Bazalgette lancé à sa poursuite, suivi de Toutain et plus loin du groupe Léon grossit par Rodarie. Encore plus loin Béneyrol s’accrochait avec beaucoup de vaillance permettant au club de remporter le classement par équipes. Mais les dès étaient jetés et la course fut gagnée par un Bertrand Coumet prometteur devant Bazalgette à 1’18s, Toutain terminant 3° à 3’54s, juste à quelques encablures du groupe Léon-Deroo ardents dans la lutte et auteurs d’une belle montée.
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classement_général_final_de_l'épreuve classement, téléchargez le PDF.
Podium final à Cauterets avec de gauche à droite Samuel Pontreau meilleur sprinter,
Jonathan Jondreville (ACBB) premier des deux, Sébastien Duffau (Tarbes) premier des trois,
puis de droite à gauche les six premiers du général avec Coumet, Bazalgete, Deroo,
Léon, Bonnard et Toutain
BILAN ASTÉRIEN
- Il est vrai que tout avait bien commencé pour nos "verts et blancs". En s’offrant en solitaire la première étape, Gaëtan Deroo avait ouvert la voie en remportant non seulement le jaune mais aussi le maillot à pois. Par contre, avec 14 secondes d’avance et sur un chrono de 5 kilomètres, on supposait que notre leader aurait gérer mieux son avance. Reste à savoir ce qu’il s’est vraiment passé ? Toujours est-il que notre duo Deroo-Léon a refait surface lors de l’ultime étape avec en prime un remarquable Béneyrol qui sans être super comme au temps de sa jeunesse, n’était pas mal du tout. On voit que la troupe du président Leguen a été présente sur tous les fronts, excepté dans le contre la montre où il se sont mal dépatouillés semble t-il. Après, il y a eu une belle montée sur Cauterets et même si les locaux habitués à la montagne sont restés maître du jeu, nos hommes n’ont pas du tout démérité puisque ce sont eux qui ont fait preuve le plus de cohésion en ramenant à Saint-Astier le challenge par équipes. En ajoutant le podium de Deroo (3°), sa victoire d'étape, la 4° place de Léon et le meilleur grimpeur du seigneur Deroo (qui s’était déjà signalé la saison passée en ramenant d’Argelès le maillot vert) on peut être satisfait. Il est sans doute vrai qu’on aurait signé de suite la veille du départ pour avoir un si beau bilan. Car les Astériens ont aimé on le voit les Pyrénées, qui comme la chanson des montagards, resteront leurs amours et celui d’un week-end mémorable. Tous les coureurs méritent de sincères félicitations tels Sébastien Béneyrol (18°), Damien Guérineau (59°), Valentin Faurie (78°) et Guillaume Eynard (82°) qui ont non seulement accompli leur job d’équipier mais qui ont terminé la course jusqu’au bout. Demain lundi tout ces sportifs iront rejoindre leur travail, avec des jambes lourdes certes, mais en ayant démontré que le cyclisme de clocher existe bien à condition de s’en donner la peine.
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classement_des_points_chauds
classement_par_équipe
Entourés par leur président et leur coach J.Paul Séaut, l'équipe de la JSA leader
du classement par équipe lors du protocole (Deroo en arrière plan avec maillot MG)
VÉLO DORDOGNE – TOUR DU LAVEDAN 2022 - © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne