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RETRO VELO DORDOGNE

13 juillet 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1991)

UNE SAISON MÉMORABLE

AVEC SON PREMIER TOUR DE FRANCE

1991 Paul Haghedooren à droite Ribeiro Mauro et je crois Vermote Michel

 Sur une course de la saison, Didier Virvaleix retrouve la condition entouré de
Paul Haghedooren, de Mauro Ribeiro et de Michel Vermoote

- La saison 1991 marquera la carrière de Didier. Car elle fut intense et pleine de promesses. D’ailleurs lorsque l’on compare ses résultats avec ceux de la saison précédente, il n’y a pas photo. 1991 fut une saison pleine avec des participations aux premières épreuves (Haut-Var, Murcie, Critérium de la route, etc…). Et puis un succès d’étape au Luxembourg, lors du "François Faber" ceci après les classiques belges, lui permet de prendre confiance, de peaufiner sa forme ensuite au Romandie, puis à la classique des Alpes, au Dauphiné et encore au Midi-Libre, d’être là au championnat de France pour obtenir son précieux sésame : une sélection au Tour de France.
NOTA (lire la saison 1990 de Didier Virvaleix sur ce LIEN).

1991 Histor 1

 L'équipe Histor Sigma au seuil de cette saison 1991

- Il y a eu dans cette grande boucle des journées de souffrances, avec une sciatique récalcitrante, puis ensuite une forme ascendante pour affronter les Alpes avec son étape à Morzine où il termine avec les ténors. Mais sa belle croisade sur les routes du Tour était entachée par un couperet qui planait au-dessus de la tête : la fin d’Histor Sigma. La vie d’un coureur professionnel n’est pas un long fleuve tranquille. On le voit, rien n’est facile, puisque chaque fois il y a une remise en question pour faire alterner les mauvais et les bons moments, les abandons et les podiums, la forme et les blessures, sans oublier cette suprême décision celle du retrait d’une équipe. Car en cette saison 1991, la situation économique voit la perte de nombreux soutiens comme celle de Fagor, Histor et la rareté de nouveaux partenaires. On en est alors à cette époque à la recherche de créer un statut pour les coureurs pros, histoire de les protéger. Mais ce statut ne verra le jour qu’en 2006 et le nombre de victimes en attendant ne fera qu’augmenter…

1991 Histor 2

SAISON 1991 (pros Histor Sigma) : (lieux de cours, participation aux courses et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
- 93° Tour du Haut Var le 23 février (1° Eric Caritoux/RMO).
- Grand Prix de Cannes (1° Jérôme Simon Peugeot Shell Michelin).
- 103° Tour de Murcie du 11 au 16 mars (1° José Luis Villanueva (Esp/Once).
- 59° Critérium International de la route à Avignon du 30 mars au 1° avril (1° Stéphen Roche Irl/Tonton Tapis).
- Tour du Pays Basque du 8 au 12 avril 1991 (1° Claudio Chiappucci Ita/Carrera Jeans Vagabond).
- 20° Paris-Camembert le 21 avril (1° Patrice Esnault Fra/Chazal Vanille Fraise).

1991 liège

- 1°. de la deuxième étape (Diekirch-Diekirch) du 69° Prix François Faber le 27 avril au Luxembourg (bat Mickaël Boogerd au sprint), 13° de la première étape, 8° de la deuxième étape, du classement général du Prix Faber (1° Jorg Paffrath - Ger/PSV/Cologne).Meilleur grimpeur.
- Flèche-Wallonne le 17 avril (1° Moreno Argentin - Ita/Ariostea).
- Liège-Bastogne-Liège le 21 avril (1° Moreno Argentin - Ita/Ariostea). (en médaillon Didier au départ).
- Trophée des grimpeurs (1° Atle Kvålsvoll - Nor/Z).
- 39° Tour de Romandie du 7 au 12 mai. (1° Tony Rominger - Sui/Toshiba).
- 18° Classique des Alpes le 23 mai (1° Charly Mottet - Fra/RMO).
- Tour de l’Oise (1° Eddy Seigneur - Fra/Z Peugeot).
- 22° classement général du Midi-Libre du 17 au 23 mai (1° Gilbert Duclos-Lassalle - Fra/Z). de l’étape Palavas-La Grand Combe (1° Bruno Leali Ita/Gios Balan), 10° Béziers-Pézénas (1° Johan Bruyneel - Bel/Lotto).
- 35° Dauphiné Libéré (du 3 au 10 juin) (1° Luis Herrera - Col/Manzana Postobon).
- 28° Championnat de France le 30 juin à Saint-Saulge (1° Armand de las Cuevas - Fra/Castorama).
- Tour de France : Meilleurs classements - 18° Avignon-Gap, 35° Briançon-l’Alpe d’Huez, Bourg d’Oisan-Morzine, 50° classement général final (lire ci-dessous en détails)
- 131° Classique de San Sébastian le 10 août (1° Gianni Bugno - Ita/Gatorade).
- Tour du Limousin (1° Michel Vermote - Bel/RMO).
- Bol d’Or des Monédières (1° Luc Leblanc - Fra/Castorama).
- Critérium de Meymac le 12 août (1° Thierry Claveyrolat Fra/RMO).
- Castillon la Bataille le 2 août (1° Miguel Indurain - Fra/Banesto).
- Tour de Lombardie (1° Sean Kelly - Irl/PDM).

Histor Sigma Diamant : Willy Teirlinck (directeur sportif), Godefridus Pirard (assistant), Frans Van Looy (assistant).
Coureurs : Uwe Ampler (All), Luc Colijn, Patrick de Wael, Pierre de Wailly, Etienne de Wilde (Bel), Patrick Evenepoel (Bel) stagiaire, Herman Frison (Bel), Kai Hundertmarck (All), Kurt Huygens (Bel), Andrea Kappes (All), Ramund Lehnert (All), Soren Lilholt Petersen (Dan), Johan Melsen (Hol), Wilfried Peeters (Bel), Wim Sels (Bel), Brian Holm Sorensen (Dan), Steve Speaks (USA), Remig Stumpf (All), Marc Thévenin (Fra), Benjamin Van Itterbeeck (Bel), Johan Verstrepen (Bel), Didier Virvaleix (Fra).

 - Pour cette saison 1991, on ne va pas s’attarder sur le palmarès de Didier. Et pourtant, jamais il n’a été aussi conséquent, avec une présence affirmée lors des grands rendez-vous du calendrier international. L’important pour lui c’était de réaliser un rêve de gamin, courir le Tour de France. Il était allé sur les routes du Tour, voir en 1982 Bernard Hinault du côté de Valence d’Agen, puis une seconde fois en 1988 sur les rampes du Puy de Dôme où Pedro Delgado assurait sa suprématie. Moins de dix ans après, le voilà donc retenu pour ce qui est la plus grande course du Monde, là où il va cotoyer de nombreuses vedettes unies autour de leur leader. Et pour Didier, ce leader c’est l’allemand Uwe Ampler qu’il a déjà vu au Tour du Vaucluse en 1987, chez les amateurs, à une époque où tous ces coureurs roulaient sous la férule de l’URSS. Mais depuis il y eu l’histoire, la chute du mur de Berlin, la réunification de l’Allemagne et la liberté retrouvée des anciennes nations de l’Est. Ampler n’est plus l’allemand de la RDA mais celui de l’Allemagne réunifiée et pour lequel Histor va rouler. Nous allons donc découvrir cette grande boucle, mais en nous mettant dans la peau de notre petit champion : Didier Virvaleix.

 TOUR DE FRANCE : C’EST PARTI !

INTERVIEW AVANT LE DÉPART

1991 avant le TDF

- C’est parti pour un Tour. Didier Virvaleix s’aligne aujourd’hui pour la première fois dans la Grande Boucle. A Lyon, le Boulazacois, toujours sociétaire de l’Asptt, s’apprête à vivre ce qui sera peut-être les moments les plus forts de sa carrière de cycliste. Un aboutissement pour sa troisième saison chez les pros avec une sélection arrachée à coup de volonté et de courage après une opération au genou en octobre dernier.

1991 PARCOURS

- "Je ne pense à rien pour l’instant" nous confiait-il chez lui à la cité Bel Air alors qu’il s’entraînait, pluie oblige sur home trainer. "C’est bizarre chez moi ! Je pars comme pour une course habituelle. Mais je sais qu’arriver à Lyon, ça va faire drôle. Je commence à y penser quand même la nuit. Ça me tracasse : je ne veux pas décevoir". La détermination de Virvaleix, toute sa classe se retrouve là, un jeune homme discret qui sait vivre sa passion qui est aussi un métier.
- Pour arriver là, après une saison 90 calamiteuse (1) Didier Virvaleix a pris le vélo par les fourches et s’est livré à un entraînement de galérien. "Je n’avais pas le choix pour revenir" dit-il n’oubliant pas de citer le nom de son mentor, Joël Marteil, l’ancien entraîneur de Hinault. Son entraînement (2), il le poursuit jusqu’à aujourd’hui entre les courses qu’il dispute parfois en Bretagne chez Marteil, le plus souvent chez lui en Dordogne. "Si je suis revenu en forme au point d’être engagé dans le Tour, je le lui dois".
- L’enfant de la cité Bel Air, fils d’un maçon et d’une femme de ménage, se retrouve aujourd’hui dans le gotha du cyclisme mondial, dans l’épreuve numéro un. Une confrontation qui ne l’impressionne pas depuis qu’il fréquente les pelotons professionnels. Aujourd’hui quand il pédale à côté d’un champion de la classe d’un Delgado (dont il apprécie la simplicité), il doit avoir en tête ses premiers tours de manivelle avec son père et son oncle, les premiers à déceler ses talents. Ses débuts de cycliste à 11 ans, sa première grande victoire au pays, un véritable déclic qu’il a conduit jusqu’aux sommets, comme pendant la première semaine de la Vuelta en Espagne.
- Aujourd’hui à quelques heures du prologue, Virvaleix est à pied d’œuvre avec en ligne de mire les cimes des Pyrénées pour commencer, les Alpes ensuite. La première année sagement il avait fait l’impasse sur le Tour de France. L’année suivante, il était écarté de la sélection par l’entourage du leader de l’époque, Stéphen Roche. "Je l’ai su à la suite du Championnat de France, cela a été un coup très dur au moral. " Après son accident, son plus mauvais souvenir de coureur.
- Du coup, pour son premier Tour il montre de l’ambition et une détermination à tout casser après un bon Championnat de France. Dans l’équipe Histor où il jouit de la confiance retrouvée de Willy Taerlinck son rôle sera de seconder dans la montagne son leader, l’Allemand Uwe Ampler qui vise une des cinq premières places du général. A ce titre, il n’est pas un simple porteur d’eau. Il sera protégé. "Mon premier objectif est de finir le Tour et dans de bonnes conditions. Au Tour d’Espagne et dans les autres courses à étapes, j’ai prouvé que je récupérais bien." Mais avec la forme qu’il tient en ce moment il ne cache pas qu’il entend briller aussi dans une étape de montagne : "Pourquoi ne pas en accrocher une ?" Et il aura un œil sur le classement du meilleur grimpeur. Il a déjà ramené ce maillot du Tour de la CEE et à plusieurs reprises, il fait jeu égal voir dominer le tenant du titre Thierry Claveyrolat.
- Pour le maillot jaune à Paris, il voit Lemond bien sûr, Bugno, Delgado et Breukink mais aussi Fignon qu’il ne veut pas enterrer. L’ancien double vainqueur du Tour lui a fait une grande impression au Championnat de France. Virvaleix d’ailleurs ne cache pas l’admiration que lui inspire toujours le Parisien. Chiappucci il n’y croit plus depuis le Giro. Pour la montagne, ses adversaires seront Theunisse, Claveyrolat et Lucho Herrera qu’il a vu survoler le Dauphiné. Didier Virvaleix a décidément un bon Tour à jouer.
(1) un accident de voiture, puis une collision en course avec une moto qui s’est soldée par deux jours d’hospitalisation en Suisse, une tendinite au genou qui provoque des abandons en série.
(2) La méthode : trois jours par semaine un travail spécifique comprenant trois heures de vélo le matin avec des courts sprints (15, 30, 45 secondes) sur une bosse pour faciliter la nervosité, le giclette, le démarrage en montagne. L’après-midi quatre heures de vélo avec des séquences de deux minutes à bloc pour favoriser le VO 2, la capacité respiratoire. Les autres jours sont inscrits au menu avec sept heures de vélo pour travailler la distance, en accumulant du kilométrage.

1991 TDF 111

Composition de l’équipe Histor pour le 78° Tour de France : 171. Uwe Ampler (All), 172. Etienne De Wilde (Bel), 173. Brian Holm (Dan), 174. Andreas Kappes (All), 175. Søren Lilholt (Dan), 176. Wilfried Peeters (Bel), 177. Remig Stumpf (All), 178. Benjamin Van Itterbeeck (Bel), 179. Didier Virvaleix (Fra) - ci-dessous l'équipe Histor pour le Tour de France.

1991 78° tdf

 LE TOUR DE FRANCE DE DIDIER, JOUR APRÈS JOUR

1991 chrono TDF

Didier au départ du chrono à Lyon

- Samedi 6 juillet - Prologue Lyon-Lyon, 5,3 km (1° Thierry Marie Fra/Castorama). (1° Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier "Je suis très impressionné par le public. Je suis bloqué et je n’arrive pas à mettre du braquet. "

1991 TDF étapes 1

- Dimanche 7 juillet - 1° étape Lyon-Lyon 114,5 km (1° Djamolidine Abdoujaparov Ouz/Carrera - Greg Lemond USA/Z en jaune).
- Dimanche 7 juillet - 2° étape Bron-Chassieu Eurexpo 36,5 km clm par équipes (1° Ariostea - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier "Aujourd’hui on a vraiment fait des efforts ! J’espère que l’équipe est arrivée 11° mais il est 18h30 et je n’ai toujours pas le classement. Ce matin, tout le monde était vraiment nerveux pour la demi-étape de 114 km. Il y avait beaucoup de petites routes étroites mais j’étais bien. Seulement l’étape était très enlevée et cela n’arrêtait pas d’attaquer…
- J’étais tout le temps dans le coup, je partais avec mais j’ai raté l’échappée et après c’était trop tard. En fait, j’ai marqué trop d’hésitation, j’avais peur…
- L’après-midi pour le contre la montre, j’étais très nerveux avant le départ puis c’est passé. Ce qui m’a le plus marqué pour cette première étape, c’est le monde ! Jamais je n’ai vu autant de monde crier, nous encourager, c’est impressionnant. Et puis samedi il y a eu la coïncidence curieuse. Je porte le numéro 179 et justement au prologue, je me suis classé 179° sur les 198 partants...
- Demain l’étape Villeubanne-Dijon, devrait être plus cool au départ, mais l’arrivée, c’est sûr, se fera au sprint. Je vois bien Van-Poppel…"

1991 TDF à Lyon avec Millar

Au départ de Lyon avec Millar

- Lundi 8 juillet - 3° étape Villeurbane-Dijon 210,5 km (1° Etienne de Wilde Bel/Histor - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (109° de l’étape) "Cette étape a démarré tranquillement mais les 60 derniers kilomètres ont été d’enfer. Ça allait très vite, à 60 km/h sans problème ! Personnellement, je n’ai pas trop souffert. A 400 mètres de l’arrivée, il y a eu la chute de cinq coureurs. C’est spectaculaire et lorsqu’on est derrière, cela fait vraiment drôle et coupe l’élan. Ce qui est super c’est que ça soit Etienne de Wilde qui ait gagné. Il se connaît bon finisseur et il n’a pas attendu le sprint. Il est sorti au kilomètre et a forcé lorsqu’il a vu les autres pointer derrière lui. Dans ces moments là, faut être vraiment costaud pour résister…
- Demain destination Reims, 286 km. Ça va être long mais l’étape sera un peu comme celle d’aujourd’hui. Pour moi c’est encore la plaine même s’il y a quelques bosses. J’espère seulement qu’il n’y aura pas trop de vent parce que je n’aime pas les bordures. On verra bien.
Côté anecdotes, hormis la chute, il n’y a pas eu grand-chose. Par contre dimanche soir, à l’hôtel de Lyon, l’équipe Z de Greg Lemond avait invité Jean Carmet, l’acteur de cinéma. Un type très sympa et rigolo qui a bien su détendre l’atmosphère."

1991 DE wILDE 0 dIJON

- Mardi 9 juillet - 4° étape Dijon-Reims 286 km (1° Djamolidine Abdoujaparov Ouz/Carrera - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (177° de l’étape) "Cela a vraiment été très dur. 286 km c’est long… Surtout au départ, ça ne roulait pas et à la fin, cela allait très vite comme la veille. Résultat, il y a eu plein de chutes à 40 km de l’arrivée et j’ai été obligé de mettre pied à terre. Après, pour revenir, ce n’était pas coton. Je suis arrivé à 4 ou 5 minutes du premier. La dernière bosse, j’étais à 100 mètres des premiers mais j’ai eu des cassures, impossible de revenir… Surtout, j’ai eu la fringale.
- L’hôtel Campanile de Dijon n’était vraiment pas sympa et on n’a pas assez mangé. Déjà que je ne suis pas gros, si je ne mange pas, c’est terrible… Bien sûr, en course, on a du ravitaillement mais c’est le repas de la veille qui compte.
- J’ai demandé du rab pourtant, mais pas moyen d’en obtenir. Je l’ai payé dans l’étape. En plus, l’équipe s’est offert le champagne pour la victoire d’Etienne. Il n’était vraiment pas frais… Vraiment, un hôtel pourri. Ici à Reims, ça a l’air beaucoup mieux.
- Je ne sais pas quel temps il fait à Périgueux, mais ici il fait vraiment très chaud. Je n’ai pas arrêté de boire. Ce sont des boissons spéciales, énergétiques, vitaminées… Ce qui est vraiment agréable aussi, ce sont les massages. Quand on arrive on a des jambes en bois. Trois quart d’heure de massage, ça fait du bien !
- Demain, l’étape est beaucoup plus courte, 150 km. Ca risque encore de rouler très vite. Je vais bien essayer d’être devant, mais ce qui me fait le plus peur dans ce Tour, c’est les chutes. Elles sont nombreuses et graves… Foncer tout en restant prudent pour ne pas courir de risques inutiles, ce n’est pas évident…"
- Mercredi 10 juillet - 5° étape Reims-Valenciennes 149,5 km (Jelle Nijdam (Hol/Buckler Colnago - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (77° de l’étape) "Nous avons connu encore une étape folle. Une étape très rapide, à fond jusqu’à l’arrivée, à 46 km heure. Une étape très dure.
- Pour moi, je n’étais pas trop mal. J’ai terminé très fort. J’ai été dans la première échappée de 30 coureurs, juste après le départ. Je sens que la forme revient. Ce n’est pas pour moi une surprise. Il y a trois ans, quand j’ai fait le Tour d’Espagne, j’avais démarré doucement avant de bien remonter.
- Ça va, beaucoup sont fatigués après cette étape, mais moi, je ne suis pas trop fatigué, ça m’étonne. On nous annonce pour jeudi une étape très dure, avec du vent et peut-être de la pluie.
- Je suis passé à la télé à l’arrivée de Valenciennes. C’est sympa, ils m’ont demandé comment on entrait et comment ça se passait dans une équipe belge. Ca se passe très bien ! Et j’ai la forme. "
- Jeudi 11 juillet - 6° étape Arras-Le Havre 259 km (1° Thierry Marie Fra/Castorama - Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier (121° de l’étape) "On arrive au sprint". (Ce jour là Didier est injoignable)
- Vendredi 12 juillet - 7° étape Le Havre - Argentan 167 km (1° Jean-Paul Van Poppel Hol/PDM - Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier (108° de l’étape) "On arrive groupé derrière Van Poppel. Le sprint n’est pas mon truc. Je me suis trouvé au milieu du peloton et j’ai échappé à deux chutes qui se sont produites derrière moi, juste à 25 mètres de l’arrivée. C’est très périlleux le sprint groupé. Je me trouve dans le grand hôtel de la gare d’Alençon. Dès l’arrivée nous avons filé vers la ville étape du chrono. Le premier départ se situe à 9h00 et moi je partirais vers 10h00.
- Cela s’est bien passé aujourd’hui car je me sens de plus en plus en forme et bien mieux qu’au début du Tour. De jour en jour, le fait de courir me fait gagner en puissance soit des éléments qui me manquaient faute d’avoir beaucoup couru avant.
- Je ressens des sensations comme dans le Tour d’Espagne. Difficile à définir, mais c’est le fait d’être bien dans sa tête, sans souci. En fait, ne plus penser à rien. A rien d’autre qu’à la course. Je ne suis pas fatigué, je mange normalement et je dors bien ce qui est important. Je sens que je suis vraiment de mieux en mieux dans le Tour.
- En plus la météo me va. Je ne suis pas un homme de la pluie et ce soleil, c’est excellent pour moi, j’en souffre beaucoup bien moins que d’autres. Demain ce sera 75 km en solitaire contre la montre. J’ai choisi des roues à bâtons, de diamètre 700 derrière et devant. C’est pour être à niveau, plus droit que tête basse. Je me sens mieux comme cela, seul, et cela pose moins de problèmes de dos pour un effort violent et soutenu.
- Je reste à peu près à neuf minutes du maillot jaune, mais je remonte des places puisque me voilà à 9’49s pour le moment. Hier au Havre, nous avons couché dans un hôtel en faillite. Il ne restait plus que les lits soit une raison d’être injoignable. Pas de télé, pas de téléphone, l’organisateur l’avait réservé et s’est retrouvé devant un bâtiment abandonné et sans personnel.. Ce sont des gens qui se sont mobilisés pour s’occuper de nous. "
- Samedi 13 juillet - 8° étape Argentan-Alençon 73 km clm ind (1° Miguel Indurain Esp/Banesto - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (175° de l’étape) "Je n’ai pas été à mon affaire dans ce contre la montre. C’est dommage, je suis déçu : j’ai perdu beaucoup de temps. Ce sera difficile à rattraper. Mon problème, un nerf sciatique. Cela m’arrive parfois dans les contre la montre, le nerf se déplace. Je n’ai pu pédaler que d’une jambe celle de droite. Sans cela je faisais un bon temps. Je me sens toujours en forme, mais là sur 73 km, le plus long que j’ai jamais couru, les cinquante derniers c’était l’enfer. J’en ai pris un sacré coup au moral. Au bout de quinze kilomètres, je sentais mon molet s’atrophier. Dans ma tête, j’ai commencé à craquer, c’était la catastrophe. La peur de finir hors délais. Bon, maintenant ça va. J’ai quand même limité les dégâts. Il y en a encore beaucoup derrière moi mais je suis à 14’03s. Aujourd’hui à part Lemond qui m’a le plus impressionné, c’est Abdoujaparov. Je l’ai regardé à la télé. A part cela, il me tarde d’arriver en montagne pour remettre les pendules à l’heure. Et au rythme fou avec lequel on roule tous les jours, je crois qu’il y aura beaucoup de casse dès les Pyrénées. Moi j’y ferai quelque chose, c’est sûr."

1991 tdf ETAPES 2

- Dimanche 14 juillet - 9° étape Alençon-Rennes 161 km (1° Mauro Ribeiro Bré/RMO - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (135° de l’étape) "J’ai toujours ce problème de sciatique. Le nerf est bien déplacé, il faut absolument que je trouve un spécialiste qui me le remettra en place. Bref je ne suis pas au mieux de ma forme mais je suis arrivé à rester avec le peloton. Demain pareil si ma jambe ne va pas mieux.. De toute façon, je ne baisse pas les bras. On prévoit de la pluie pour regagner Quimper. Il va falloir faire attention à ne pas glisser  Sinon hier matin on a eu la visite de Gérard Holz. Il m’a fait une petite interview, me demandant notamment ce que je pensais du 14 juillet. Je lui ai expliqué que j’avais regardé le feu d’artifice depuis la chambre de l’hôtel. C’est dommage, il pleuvait. A part ça, c’était bien la fête puisqu’on a eu droit à faire la grasse matinée."
- Lundi 15 juillet - 10° étape Rennes-Quimper 207,5 km (1° Phil Anderson Aus/Motorola - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (118° de l’étape) "Je souffre beaucoup. Mais je tiendrai jusqu’au bout. Avec mon problème de sciatique, c’est vraiment très dur, mais je me suis fixé de tenir. On prend des anti-inflammatoires et on serre les dents. Je ne suis pas seul dans l’équipe à avoir des problèmes. Notre Champion de Belgique a son tendon d’Achille qui ne va pas du tout. Notre équipe est formidable, ceux qui vont mieux nous soutiennent énormément. Alors il faut vraiment aller au bout. Pédaler sur une jambe et gagner quelques places au général, je ne suis pas mécontent. En fait c’est un maintien, puisque c’est dû à l’abandon des PDM à cause de leur intoxication. On n’a pas mangé dans le même restaurant qu’eux, heureusement pour nous.
- A Rennes, hier on a été bien accueilli au Primevère. Comme tous les soirs, du solide avec des crudités, pâtes, riz, beurre (j’adore le beurre !) des sucres lents. On a même eu droit à un excellent saumon comme les Bretons savent le faire. Et le matin, avant de se mettre en selle, gros petit déjeuner avec pain, chocolatine et un plein bol de céréales.
- Reste ce problème très sérieux de nerf sciatique. Ca fait très mal, surtout qu’hier, avec cette étape courte et rapide, on poussait sur du 53x12. Dur !
- Alors on s’occupe de moi, bien sûr. J’ai eu droit à tout, massages et manipulations avec crèmes anti-inflammatoires, acupuncture dimanche. Et puis ce jour, rebelote avec hier soir un coup de laser le long du nerf pour essayer d’arranger les choses. Aujourd’hui ça va être dur, je le sais, longue étape de 250 km, mais c’est la dernière avant le repos et la montagne, alors je vais tout faire pour tenir, il le faut, c’est comme çà.
- De toute façon je dors bien. Je suis seul dans ma chambre, j’ai ce privilège, car on est dans l’équipe et les autres sont par deux. Hier il y a eu du vent le matin mais pas de pluie, c’était ce que je redoutais le plus, on a donc évité le pire. J’espère que ce sera pareil demain. C’est en tout cas un jour de vérité. Il faut que ça passe."

1991 cLAVEYROLAT ET bOURGUIGNON

Claveyrolat et Bourguignon à l'assaut de Morzine

- Mardi 16 juillet - 11° étape Quimper- Saint-Herblain 246 km (1° Charly Mottet Fra/RMO - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (144° de l’étape) "Je savais que ça serait dur, je vous le disais hier. Après deux jours à pédaler d’une jambe pour cause de sciatique… 250 km mais c’étaient les derniers avant le repos. Il y en a qui vont vite d’entrée... On s’est fait une moyenne de 48 km/h, c’est carrément l’enfer sur une telle distance. Tenir, tenir. Et c’est bon, je suis encore là. Avec encore quatre places de gagnées avec les nouveaux abandons chez PDM.
Dans l’équipe Histor Sigma on est ce soir au Novotel de Nantes Carquefou, très bien. Je vais partir chez un médecin chinois, acupuncteur à Nantes qui va s’occuper de moi. Bilan avant d’attaquer la montagne ? Le champion de notre équipe a gagné une étape, on a fait deux fois deuxièmes et une fois troisième, ce n’est pas mal ! Moi aujourd’hui je suis resté au milieu du peloton  C’est moins dangereux qu’à l’arrière où il y a des gens crevés qui font des breacks un peu périlleux. Pour l’instant dans le peloton on aide à remonter les leaders quand il y en a besoin.
- J’ai toujours mon problème de sciatique comme les deux derniers jours, mais j’ai moins pédalé sur une jambe. Ca va un peu mieux à force de traitement, le repos ne sera pas du luxe. Le docteur va voir la sciatique et la jambe, on va continuer laser, acupuncture, cachets, anti-inflammatoires.
- Quand on parle de repos pour aujourd’hui, il faut le dire vite. On quitte l’hôtel à 13h30 puis direction Pau par avion. Là-bas, direction l’hôtel puis on va rouler deux heures de décontraction et ensuite massage. Mais le moral va mieux, puisque l’étape était décisive et que j’ai tenu"
- Jeudi 18 juillet - 12° étape Pau-Jaca 192 km (1° Charly Mottet Fra/RMO - Luc Leblanc Fra/Castorama en jaune).

1991 LEBLANC

Le mot de Didier (78° de l’étape) "C’était très dur, j’étais bloqué, ça allait très vite au pied du col. J’ai tout de suite vu que je n’étais pas dans l’avion.
- J’ai limité les dégâts : je prends 22 minutes et j’arrive 78°. C’est pire pour d’autres, je n’ai pas trop à me plaindre, j’arrive avec des gars comme Moreno Argentin.
- Il faisait très chaud, mais je ne pense pas que ce soit la chaleur. Je crois que c’est plutôt à cause des anti-inflammatoires que j’ai dû prendre. Et puis je n’ai pas assez bu, c’est de ma faute. Ça été pour moi une étape galère ! Demain je pense que pour moi, ça devrait aller mieux, même si c’est sans doute la plus dure étape du Tour.
- J’ai rencontré aujourd’hui des supporters qui m’ont encouragé. Ils avaient mis même mon nom sur la route ! Des Périgourdins qui sont venus me voir, j’en ai reconnu quelques uns. Ça fait du bien, on a besoin d’être encouragé, c’st important surtout quand on est en difficulté ! Ça stimule et ça fait plaisir.
- Il y avait aujourd’hui énormément de monde au bord de la route, ici les gens aiment le vélo. On a été bien accueilli à Jaca, les gens sont sympathiques, l’hôtel est correct, j’espère que ce soir on va bien manger."
- Vendredi 19 juillet - 13° étape Jaca-Val Louron 232 km (1° Claudio Chiapucci Ita/Carrera - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (54° de l’étape) "Je suis meilleur en montagne, cela s’est confirmé aujourd’hui. Je remonte au général de la 135°à la 84° place. Un sacré bond dû à ma 54° place à cette étape des cinq cols Pyrénéens. J’ai passé le premier, le deuxième, le troisième dans le groupe de tête. J’ai reculé après, un des leaders de l’équipe a pris le relais. C'est-à-dire que le moral va bien. Par contre, le physique ce n’est pas ça.
- D’abord à cause de cette étape très dure, emmenée rapidement, les leaders envoyant des écureuils et des petits coureurs essayant de foncer. Et puis le coup de Fignon a remué pas mal le peloton.
- Mais le pire a été la suite. A la fin de l’étape on finissait au sommet. On est redescendu pour un transfert complètement fou, à Saint-Gaudens, à 70 km de là. Les voitures ont pris un raccourci non goudronné. Dans les cailloux et la poussière, il a fallu fermer les vitres. Trois quarts d’heure à étouffer à 42 degrés, après une étape et un effort pareil. J’ai eu une chute de tension, j’ai failli tomber dans les pommes en descendant de la voiture. J’avais la tête qui tournait et je ne suis pas le seul.
- Beaucoup ont arrêté, vont abandonner encore. C’est une honte de nous faire subir cela. Ils s’étonnent qu’on manifeste comme l’autre jour, mais il y a de quoi. On n’est pas des bœufs. Je suis exténué et en colère, mais j’ai envie de tenir. Donc pour essayer d’effacer les effets de la chute de tension, se calmer, surtout bien dormir. Aujourd’hui l’étape se compose de petites côtes, avec les inévitables attaques, on va avoir de grosses cuisses. J’étais hier sur 41x23, aujourd’hui sur 41x21 et 52x12. Mais quelle journée infernale…"
- Samedi 20 juillet - 14° étape Saint-Gaudens-Castres 172,5 km (1° Bruno Cenghialta Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (18° de l’étape) "J’étais dans l’échappée de 40 coureurs qui est partie à 90 km de l’arrivée, avec tous les costauds : Fignon, Lemond, Indurain, Bugno… Malheureusement, elle n’est pas allée au bout. Ensuite j’ai essayé de me mettre dans tous les coups qui partaient  mais ça n’a pas abouti.
- Je suis content de moi, c’est bon signe. Je crois que ça y est, je tiens la forme. Demain ça devrait marcher, je vais attaquer ! Beaucoup de coureurs sont fatigués, à cause notamment de la chaleur. Mais moi j’encaisse mieux, je suis un petit gabarit.
- Demain mes parents et des amis viennent voir la course, c’est encourageant, il faut y aller !
- Dimanche 21 juillet - 15° étape Albi-Alès 235 km (1° Moreno Argentin Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (63° de l’étape) "Comme l’étape des cinq cols de vendredi, celle d’aujourd’hui a été un calvaire. Une série de petites côtes très dures avec en prime un temps très lourd, une chaleur étouffante et sans air. En plus la course est partie très vite même si ça s’est calmé vers la fin. Normal les gens sont fatigués quand même. En plus j’ai pas mal souffert parce qu’à un moment le peloton s’est scindé en deux. J’étais dans la deuxième partie, j’ai travaillé à refaire la soudure, c’est très dur et tout ça pour gratter une place au général, ce n’est pas de tout repos. Mais enfin je n’ai plus de problème de sciatique et le retour d’étape a été moins galère qu’hier. Par ces chaleurs, beaucoup refusent de porter le casque comme Lemond ou moi hier. On risque d’être à l’amende mais c’est parfois insupportable. Parmi les bons moments, hier au troisième col j’ai vu deux ours. Ca fait un drôle d’effet. Ils étaient avec une équipe de cinq gars sur le parcours. Des gros monstres des Pyrénées, impressionnant. C’est vraiment chouette de voir çà, c’est bon pour le moral. C’est comme de voir des supporters et des copains. Au départ de Castres il y avait des postiers de Périgueux. J’étais super content. Il y avait Lauzet avec sa famille puis mon copain qui travaille dans les parcmètres de Périgueux.
- J’ai appris que rue Gambetta au Rex Bar, Bernard et les copains me pistent tous les jours à la télé. C’est vraiment sympa, je voulais leur dire merci. On roule pour soi, pour tenir, mais quand on voit çà, on a envie aussi de rouler pour les autres, pour leur faire plaisir, merci à eux Périgueux. J’espère qu’aujourd’hui ça ira un peu moins vite. Hier le démarrage a été fou pour se calmer au bout de trois-quarts d’heure. Et puis c’est reparti après le ravitaillement avec l’attaque de Jean-François Bernard après la bosse qui a gagné quelques minutes. Demain en bordure de la montagne noire, avec des côtes de 6 ou 7 kilomètres avec des 10% et des vents un peu traitres, il va falloir faire attention. Je pense que je vais rester dans le peloton. Prudence, il faut assurer et tenir. Je pense déjà aux Alpes…

1991 tdf étapes 3

- Lundi 22 juillet - 16° étape Alès-Gap 215 km (1° Marco Lietti Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
- Mardi 23 juillet - 17° étape Gap-L’Alpe D’Huez 125 km (1° Gianni Bugno Ita/Gatorade - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (35° de l’étape) "J’ai fait tous les premiers cols dans les vingt premiers pour éviter des chutes et surtout la cassure car je ne sentais pas bien. Au pied de l’Alpe d’Huez, c’était sauve qui peut ! C’était vraiment dur !
- Je me suis refait une santé à mi-col et j’ai commencé à remonter mais il était trop tard pour arriver en tête. Enfin je termine 35° en haut et je remonte neuf places au général.
- Il y avait une foule incroyable depuis le bas jusqu’en haut. J’ai failli tomber une fois de plus, mais on est content de voir un tel monde.
- Enfin il n’y a plus que demain de dur. Avec une longue étape, 250 km et les cols à la fin. Ça va faire mal. Je vais voir si je peux faire quelque chose. Peut-être encore reprendre quelques places, car je me sens vraiment bien.
- J’ai vu mes parents tout à l’heure à l’hôtel. Ils étaient contents de moi, et moi aussi, ça va faire trois semaines que j’ai quitté Périgueux. Je sais que là-bas il doit y avoir des copains qui me suivent à la télé et sur la Dordogne Libre. Par exemple les copains du City bar, rue Limogeanne où je vais me relaxer quand je suis à Périgueux."
- Mercredi 24 juillet - 18° étape Bourg d’Oisans-Morzine 255 km (1° Thierry Claveyrolat Fra/RMO - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (9° de l’étape) "lire l’article ci-dessous mais ce fut le jour où Virvaleix avait des jambes de feux mais où il reste avec son leader Uwe Ampler par devoir"
- Jeudi 25 juillet - 19° étape Morzine-Aix les Bains 177 km (1° Dimitri Konyshev Rus/TVM - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (45° de l’étape) "La journée ne s’est pas trop mal passée, j’ai un peu mal aux jambes à cause de la pluie et des efforts d’hier. Mais ce matin ça été super, beaucoup de coureurs français m’ont félicité : Colotti, Louviot et même Charly Mottet qui m’a dit que c’était bien ce que j’avais fait.
- Maintenant dans l’équipe on pense surtout aux Champs Elysées où on va essayer d’emmener de Wilde, mais ça sera dur. Il y a aussi le chrono qui me fait peur avec ma sciatique.
- Le Tour c’est aussi la vie de l’équipe en dehors de la course. Le matin on se lève vers 8h00 (6h00 pour certaines étapes, c’est dur !). On fait les valises que prennent nos soigneurs (ils sont trois). L’un part directement à l’hôtel où on couche le soir et où on les retrouve. C’est eux qui nous répartissent dans les chambres. Je suis en ce moment avec Brian Holm.
- Dès qu’on arrive on se couche et c’est parti pour ¾ d’heure de massage. Ça détend, on en a besoin ! Puis on dîne. Le soir je regarde un peu la télé. Je suis un couche tard, c’est de famille. Ma mère c’est pareil. Je me couche vers 23h00 et il ne faut pas oublier non plus les réunions d’équipe…
- Vendredi 26 juillet - 20° étape Aix les Bains-Macon 160 km (1° Viatcheslav Ekimov (Rus/Panasonic) - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (105ème de l’étape) "Aujourd’hui, ça n’allait pas trop mal, on n’est pas parti trop vite. On décompresse. J’ai essayé un peu d’attaquer, mais ça n’a pas voulu sortir.
- On est tous contents de terminer le Tour. Dans le peloton aujourd’hui, beaucoup plaisantaient. On est tous pareil : dès qu’il y a quelque chose pour rire, on le fait. A un moment, il tombait quelques gouttes. Chiappucci a pris le parapluie d’un spectateur et il a monté avec, une côte. Plusieurs chantaient "les Champs Elysées".
- Demain je vais essayer de faire un bon chrono si ma sciatique me laisse tranquille. J’ai encore été interviewé par Antenne 2. Je l’ai vu, c’est passé ce soir. On a aussi enregistré quelque chose qui doit passer à la fin du Tour. Jean Mamère ‘a dit que la première fois que je suis passé ça a fait un tabac avec un super taux d’audience. Je suis content. J’ai fait un super Tour.

1991 TDF MJ

- Samedi 27 juillet 21° étape Lugny-Macon clm 57 km (1° Miguel Indurain Esp/Banesto - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (81ème de l’étape) "Le contre la montre ce n’est pas mon truc et pourtant dans cette étape de Macon je n’ai perdu que deux places me retrouvant 50ème, mais j’aurais pu faire bien mieux, j’avais peur de la sciatique, comme lors du premier contre la montre. Par peur, je ne me suis pas donné à 100%.
- Dans un contre la montre on doit arriver épuisé et je suis arrivé frais. Cette sciatique qui n’existe plus médicalement bloque dans la tête. J’aurais pu faire un super bon temps car j’étais en force. A un moment j’ai suivi Ekimov qui m’avait doublé et qui arrive 5ème, j’étais dans la roueet puis j’ai eu peur de la sciatique et il m’a lâché.
- C’était un parcours dur, d’ailleurs j’en connaissais une partie l’ayant fait  au championnat de France quand j’étais amateur. Mais je n’avais pas reconnu le parcours, seuls les leaders le font au général.
- Ma mère m’a téléphoné, elle m’a parlé des gens  de Périgueux qui lui parlent de moi et aujourd’hui sur le parcours j’ai peut-être entendu 10 000 personnes qui disaient "allez Virvaleix, allez Didier", ça fait vraiment plaisir.
- J’en profite ici pour dire que je cours pour la Dordogne, que je fais parler de la Dordogne et qu’il faudrait que les responsables ici sachent qu’il faut aider les coureurs du département. Quand j’ai cherché des sponsors cette année pour un entraîneur solide, je n’ai rien eu.
- L’année précédente j’étais en pleine ascension. Si j’avais pu garder cet entraîneur qui avait été celui d’Hinault, au lieu de lui téléphoner de temps en temps  et m’entraîner tout seul, peut-être qu’il n’y aurait pas eu de sciatique, peut-être que j’aurais été dans les cinq premiers… Il faut aider le vélo en Dordogne… J’aimerais que mon résultat dans le Tour de France aide les responsables à s’en rendre compte.

1991TDF avec le médecin

Virvaleix avec le médecin

- Dimanche 28 juillet 22° étape Melun-Paris Champs Elysées 178 km (1° Dimitri Konyshev Rus/TVM - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (42èmè de l’étape)
- Lire l’article ci-dessous, Virvaleix aux Champs Elysées

 1991 mORZINE

ÉTAPE 18 : BOURG D’OISANS - MORZINE - 255 km. 24 JUILLET 1991

Parcours : Cols des Aravis, de la Colombière et Joux-Plane
Un début d’étape tranquille. Thierry Claveyrolat prend 2’45" d’avance mais il s’agit seulement d’embrasser sa famille à Vizille.
Wegmüller, De Clercq et Arnaud possèdent 1’45’’ d’avance arrivés à Ugine, au 135ème km. Ils sont repris dans les Aravis, première des 3 grandes difficultés du jour.
Lemond craque à nouveau. Alors que la pluie fait son apparition, Greg Lemond est en difficulté dès le bas du col des Aravis. Il est lâché à La Giettaz (km 155). C’est le début d’une journée de galère qu’il terminera à la 59ème place à 7’52’’ du vainqueur.
Claveyrolat se replace pour le maillot à pois. Au même moment, Claveyrolat, accompagné de 5 coureurs, se porte à l’avant. Le peloton est à plus d’une minute au sommet des Aravis. Le col de la Colombière permet au coureur de RMO d’augmenter son capital-points au classement de la montagne (A la fin de cette étape, il se rapprochera à 13 points de Chiappucci, le leader).
A Cluses (km 205), il ne reste plus que 3 coureurs en tête : Claveyrolat, Vichot et Camargo mais, à Samoëns (km 227), ils sont rattrapés par Konyshev, Cornillet, Conti, Martinez-Torres, Espinosa, Montoya, Bourguignon et Ruiz-Cabestany. Ces 11 hommes sont au pied de Joux-Plane avec 2’25’’ d’avance sur le peloton.

1991 TDF Derrière Bugno et Indurain

Didier Virvaleix derrière Bugno et Indurain

Le combat des 2 Thierry. Thierry Bourguignon (Toshiba) s’isole en tête à mi-col mais Claveyrolat le rejoint puis prend 20" d’avance au sommet.
Les autres vont être repris par le groupe maillot jaune.
Bourguignon récupère Claveyrolat à 5 km de Morzine.
Celui-ci feint d’être exténué de manière à ce que Bourguignon effectue l’essentiel du travail.
A l’arrivée, Claveyrolat l’emporte.
Dernière grande victoire pour Claveyrolat
Classement de l’étape : 1. Thierry Claveyrolat Fra en 7h26’47s, 2 Thierry Bourguignon à 6" ; 3. Claudio Chiappucci à 30", 4. Uwe Ampler (All), 5. Gert Jan Theunisse (Hol), 6. Eric Caritoux (Fra), 7. Gianni Bugno (Ita), 8. Steven Rooks (Holl), 9. Didier Virvaleix, 10. Gérard Rue (Fra) tous même temps

 TOUR DE FRANCE : LE GRAND COUP DE DIDIER VIRVALEIX A MORZINE
(Dordogne Libre par Richard Lavigne)

1991 MORZINE BIS

- Hier, en fin d’après-midi dans Périgueux, on ne parlait que de ça : l’exploit du Périgourdin du Tour de France. Didier Virvaleix - le protégé de Raymond Poulidor - comme l’a présenté Antenne 2, à 25 ans pour son premier Tour de France a frôlé l’exploit. Il a franchi la ligne d’arrivée de la 18° étape à Morzine, au terme de l’une des plus dures étapes de ce Tour. La dernière en montagne, longue de 255 km avec plusieurs cols alpins, dans le mauvais temps, à la 9° place. A 30 secondes du premier : Thierry Claveyrolat. Ce qui le fait remonter à la 51° place au général.
- Didier l’avait annoncé dès le départ : il était un grimpeur et ferait, avec un peu de chance, quelque chose dans la montagne où il se sentait sans complexe pas très loin des meilleurs.
- Certains avaient souri. On est rarement prophète en son village. Pensez-donc, son premier Tour à côté des Colombiens, des Espagnols, des Lemond, des… Tous ces rois de la montagne ! Il exagère. Mais Didier Virvaleix insistait. Et la Dordogne Libre le croyait, lui confiant un billet quotidien racontant le Tour vu par un coureur Périgourdin.
- Et malgré les petites déceptions, la montagne passée sans trop de difficultés mais sans fait d’arme particulier, Didier continuait de soir en soir à nous dire que la forme venait, que c’était très dur mais qu’il se sentait très bien et que le lendemain il réattaquerait…

1991 tdf 1

Sur la route du Tour de France, Bugno, Indurain et Leblanc en tête

- "Ça va faire mal, je vais voir si je peux faire quelque chose" nous confiait-il avant-hier soir au téléphone. Et il a fait, effectivement quelque chose. Il nous raconte aujourd’hui son étape, planant dans le bonheur : "Au début, ça n’a pas trop roulé, c’était la plaine. Mais dès la première côte, ça a commencé à rouler. Là, je me sentais bien. Je me mettais dans les dix premiers avec Chiappucci, Indurain… J’ai passé les cols vraiment bien. Au premier col, on était quarante en tête. Après le col de la Colombière, nous n’étions plus qu’une quinzaine. Fignon a attaqué, on l’a repris et j’ai réattaqué là dessus. Ils m’ont rattrapé dans la descente : il faisait très mauvais et je n’ai pas voulu prendre de risque. "
- "Dans le dernier col, le plus dur, celui de Joux Plane classé hors catégorie, on s’est retrouvé à 40 au pied. Bugno a pris le commandement et on a roulé à fond du pied jusqu’en haut. On s’est retrouvé alors à quinze. Il y avait tous les meilleurs et moi j’étais avec eux ! J’étais vraiment très bien. Après la descente très rapide, on est arrivé dans 15 km de faux plat. J’avais la forme et j’ai commencé à préparer mon sprint. J’étais motivé à fond… Et j’ai fait neuvième. A l’arrivée Antenne 2 m’a interviewé un long moment. Ils vont me repasser. C’était super ! Déjà hier, j’avais senti que je n’étais pas trop mal. Mais je n’ai pas dormi, c’était ma dernière chance. Je pensais pouvoir faire mieux. Ce soir je vais dormir tranquille…"
"Je vais bien finir le Tour. Ce qui est important, c’est que j’ai montré que je récupérais bien. Sans le pépin du début, cette sciatique, j’aurais peut-être pu faire encore mieux. Mais c’est le métier… Je voulais faire mes preuves dans la montagne : je les ai faites. Je termine le Tour content. C’est super ! "

1991 aMPLER AU tdf

Uwe Ampler capitaine de route et leader de Histor Sigma

Classement de l’étape : 1. Thierry Claveyrolat (Fra/RMO) en 7h26’47s, 2. Thierry Bourguignon (Fra/Toshiba) à 6s, 3. Claudio Chiappucci (Ita/Carrera) à 30s, 4. Uwe Ampler (Ger/Histor), 5. Gert Jan Theunisse (Hol/TVM), 6. Eric Caritoux (Fra/RMO), 7. Gianni Bugno (Ita/Gatorade) 8. Steven Rooks (Hol/Buckler Colnago), 9. Didier Virvaleix (Fra/Histor), 10. Gérard Rue (Fra/Castorama), 11. Miguel Indurain (Esp/Banesto), 12. Luc Leblanc (Fra/Castorama), 13. Charly Mottet (Fra/RMO), 14. Alvaro Meija (Col/Postobon), 15. Pedro Delgado (Esp/Banesto) tous à 30s, 16. Abelardo Rondon (Col/Banesto) à 38s, 17. Laurent Fignon (Fra/Castorama) à 42s, 18. Jérôme Simon (Fra/Z)à 48s, 19. Andrew Hampsten, (Usa/Motorola) m.tps, 20. Roberto Conti (ItaAriostea) à 1’03s,
21. Jesus Montoya-Alarcon (Esp/Amaya Seguros) à 1’16s, 22. Eduardo Chozas (Esp/Once) à 2’12s, 23. Javier Murguialday (Esp/Amaya Seguros), 24. Jean-Claude Bagot (Fra/Castorama), tous m. tps, 25. Pello Ruiz Cabestany (Esp/Clas) à 2’41s, 26. Alberto Camargo (Col/Postobon), 27. Ronan Pensec (Amya Seguros) tous m. tps, 28. Frédéric Vichot (Fra/Castorama), à 3’04s, 29. Jean-François Bernard (Fra/Banesto), à 3’05s, 30. Dimitri Konyshev (Rus/TVM) à 4’01s, 31. Denis Roux (Fra/Toshiba) à 4’54s, 32. Francisco Espinosa Tempere (Esp/Clas) à 5’16s, 33. Mauro Ribeiro(Bré/RMO) à 5’24s, 34. Dominik Krieger (Ger/Helvetia) à 5’29s, 35. Viatcheslav Ekimov (Rus/Panasonic) à 5’34s, 36. Laurent Pillon (Fra/Tonton Tapis), 37. Johan Bruyneel (Bel/Lotto), 38. Philippe Louviot (Fra/Toshiba), 39. Allessandro Giannelli (Ita/Carrera), 40. Laurent Jalabert (Fra/Toshiba), 41. Patrice Esnault (Fra/Amaya Seguros) tous à 5’34s, 42. Moreno Argentin (Ita/Ariostea) à 5’40s, 43. Fabrice Philipot (Fra/Banesto), 44. Gerrit de Vries (Hol/Buckler Colnago), 45. Gilles Delion (Fra/Helvetia), 46. Pascal Lino (Fra/RMO), 47. Valerio Tebaldi (Ita/Gatorade), 48. Marco Giovannetti (Ita/Gatorade), 49. Maurizio Fondriest (Ita/Panasonic),
50. Anseilmo Fuerte (Esp/Once), 51. Bruno Cornillet (Fra/Z) tous à 5’40s, 52. Bruno Genhialta (Ita/Ariostea) à 6’40s, 53. Phil Anderson (Aus/Motorola) à 7’00s, 54. Francisco Mauleon Unsain (Esp/Clas) à 7’46s, 55. Henry Cardenas (Col/Postobon), 56. Gerardo Moncada (Col/Postobon), 57. Luis Herrera (Col/Postobon) tous à 7’46s, 58. Robert Millar (Gbr/Z) à 7’52s, 59. Greg Lemond Usa/Z), 60. Frank Van Den Abeele (Bel/Lotto) tous à 7’52s, 61. Guy Nulens (Bel/Panasonic), 62. Rolf Jarmann (Sui/Veinmann) à 9’52s, 63. Dominique Arnould (Fra/Castorama) à 10’02s, 64. Patrick Jacobs (Bel/Tonton Tapis) à 10’36s, 65. Guido Winterberg (Sui/Helvetia) à 11’03s, 66. Alberto Elli (Ita/Ariostea) à 11’50s, 67. Oscar de Jesus Vargas (Col/Postobon) à 11’58s, 68. Arsenio Chaparro Cardoso (Col/Postobon) m. tps, 69. Alberto Leanizbarrutia (Esp/Clas) à 12’34s, 70 Dominique Arnaud (Fra/Banesto) à 12’43s, 71. Philippe Casado (Fra/Z) à 15’01s, 72. Enrico Zaina (Ita/Carrera), à 18’38s, 73. Riis Bjarne (Dan/Castorama), 74. Olaf Lirvik (Nor/Toshiba), 75. Marc Van Orsouw (Hol/Panasonic), 76. Peter Stevenhaagen (Hol/Helvetia), 77. Wilfried Peeters (Bel/Histor), 78. Jesus Rodriguez Magro (Esp/Banesto), 79. Guido Bontempi (Ita/Carrera), 80. Eric Van Lancker (Bel/Panasonic), 81. Marc Sergeant (Bel/Panasonic), 82. Pascal Simon (Fra/Castorama), 83. Manuel Jorge Rodriguez (Esp/Clas), 84. Herminio Diaz Zabala (Esp/Once), 85. Rolf Golz (Ger/Ariostea), 86. Miguel Angel Martinez (Esp/Once), 87. François Lemarchand (Fra/Z), 88. Andrea Kappes (Ger/Histor), 89. Melchior Mauri (Once), 90. Marino Lejarreta (Esp/Once), 91. Stephen Hodge (A1us/Once), 92. Eric Boyer (Fra/Z), 93. Lawrence Roche (Irl/Tonton Tapis), 94. Frans Maasen (Hol/Buckler Colnago), 95. Edwig Van Hooydonck (Bel/Buckler Colnago), 96. Ignacio Gaston Crespo (Esp/Clas) tous à 18’38s, 97. Reynel Montoya (Col/Postobon) à 19’47s, 98. Gilbert Duclos-Lassalle (Fra/Z) à 22’53s, 99. Henri Abadie (Fra/Toshiba) m. tps,
100.Luis Javier Lukin Morentin (Esp/Banesto) à 25’08s, 101. Michel Dernies (Bel/Weinmann) à 26’10s, 102. Etienne de Wilde (Bel/Histor) à 26’10s, 103. Marino Banesto (Esp/Banesto) à 27’44s, 104. Patrick Verschueren (Bel/Lotto), 105.Brian Holm (Dan/Histor), 106. Enrique Guerrikagoita (Esp/Amaya), 107. Jelle Nijdam (Hol/Buckler Colnago), 108. Thomas Barth (Ger/TVM), 109. Olaf Ludwig (Ger:Panasonic), 110. Roberto Gusmeroli (Ita/Gatorade), 111. Dag Otto Lauritzen (Nor/Motorola) 112. Thierry Laurent (Fra/RMO), 113. Giancarlo Perini (Ita/Carrera), 114. Jose Manuel Oliveira Boga (Esp/Clas), 115. Christophe Lavainne (Fra/Castorama), 116. Jean-Claude Colotti (Fra/Tonton Tapis), 117. Andy Bishop (USA/Motorola), 118. Javier Duch Ballester (Esp/Clas), 119. Mauro Gianetti (Sui/Helvetia), 120. Mauro Antonio Santaromita (Ita/Gatorade), 121. Roland Le Clerc (Fra/Amaya Seguros), 122. Thierry Marie (Fra/Castorama), 123. Michel Vermote (Fra/RMO), 24. Dimitri Zhdanov (Ukr/Panasonic), 125. Carlos Jamarillo (Col/Postobon), 126. Vasily Zhdanov (Ukr/TVM), 127. Jure Pavlic (Cro/Carrera), 128. Ron Kiefel (USA/Motorola), 129. Jan Siemons (Hol/TVM), 130. Steve Bauer (Cnd/Motorola°, 131. Djamolidine Abdoujaparov (Ouz/Carrera), 132. Pascal Lance (Fra/Toshiba), 133. Francis Moreau (Fra/Tonton Tapis), 134. Pascal Richard (Sui/Helvetia), 135. Erich Machler (Fra/Carrera), 136. Jan Shur (Ger/Gatorade), 137. Urs Zimmermann (Usa/Motorola), 138. Vladimir Pulnikov (Ukr/Carrera), 139. Rob Harmeling (Hol/TVM), 140. Rudy Verdonck (Bel/Weinmann), 141. Marc Madiot (Fra/RMO), 142. Henri Manders (Hol/Helvetia), 143. Per Pedersen (Dan/Aaya Seguros), 144. Werner Stutz (Sui/Weinmann), 145. Christian Chaubet (Fra/Toshiba), 146. Gerrit Solleveld (Hol/Buckler Colnago), 147. Rik Van Slycke (Bel/Lotto), 148. Sergei Uslamin (Rus/TVM), 149. Hendrik Redant (Bel/Lotto),
150. Peter Declerq (Bel/Lotto) tous à 27’44s, 151. Davide Cassani (Ita/Ariostea), 152. Eric Vanderaerden (Bel/Buckler Colnago) à 28’24s, 153. Thomas Wegmüller (Sui/Weinmann), à 28’32s, 154. Alfred Achermann (Sui/Weinmann) m.tps, 155. Stefano Zanatta (Ita/Gatorade) à 29’17s, 156. Giuseppe Calcaterra (Ita/Gatorade), à 29’19s, 157. Eddy Schurer (Hol/TVM) à 30’07s, 158. Ludwig Willems (Ger/Weinmann) à 30’07s, 159. Twan Poels (Hol/Buckler Colnago) à 30’19s.

1991 paris

- "Quand on est arrivé sur Paris, à l’approche des Champs Elysées, j’avais des frissons des pieds jusqu’à la tête". Hier, pour Didier, le petit grimpeur de la Cité Bel Air, c’était avec la foule, les ovations, l’Arc de Triomphe, la réalisation d’un rêve de gosse. Il a tenu et a même obtenu l’honorable place de cinquantième* dans l’épreuve reine du vélo.

1991 tdf 2- Ce ne fut pas sans mal, il affichait 58 kilos à l’arrivée, contre 61 au départ. Il nous a rappelé des épisodes et anecdotes qu’il a évoqués pendant toute cette épopée au jour le jour dans les colonnes du journal la Dordogne Libre.
- Un démarrage très dur : "C’est parti  très vite, c’est de plus en plus rapide le Tour. Et je ne sais pas, une mauvaise position peut-être, il y a eu cette sciatique." Et là il faut du cran, il a fallu tenir dans la douleur, avec les piqûres, tenir notamment cette dernière grande étape de plat jusqu’à Nantes avant le repos. Car dans l’équipe Histor Sigma on comptait sur lui dans la montagne et il n’a pas déçu.
- C’est dans les Pyrénées, dans l’étape aux cinq cols, qu’il s’est révélé en gagnant de nombreuses places et en travaillant pour son leader. Dans les Alpes ce sera même l’exploit avec une 9° place devant les plus grands. A Morzine, le journal l’Equipe rend hommage au courage du Périgourdin de l’équipe Belge de Willy Teirlinck.
- Le patron l’avait repéré lors d’un certain Tour de l’Avenir où il avait remporté le classement de la montagne devant tous les Colombiens. Et il avait été séduit par la modestie et le savoir bien faire du petit Périgourdin. A Morzine sur la ligne, il était dans la roue de Rooks mais devant Indurain, Leblanc, Mottet, Delgado et Fignon, et ce qu’il en retient c’est que "c’était formidable de rouler avec tous ces grands."
- Ce sont des moments très forts pour lesquels Didier est prêt à tous les sacrifices. La dernière journée, avec l’arrivée très rapide sur Paris c’est pour lui déjà un grand souvenir : "Les gens sont venus m’acclamer, j’ai des amis ici à l’hôtel, ils ont amené le champagne." Il était hier soir en effet avec ses amis parisiens  faire la fête. Des Périgourdins qui travaillent là-bas.
- Oubliés oui presque les moments très durs de la sciatique, pour ne plus penser qu’au miracle du médecin chinois à Nantes qui a réglé le problème. Oubliées les appréhensions du contre la montre quand dans la montée des Pyrénées, on voit son nom écrit sur le route. Oublié l’anonymat, quand des copains viennent crier votre nom sur la route.
- On sait que l’équipe Histor Sigma doit disparaître bientôt. Didier Virvaleix ne perd pas espoir pour autant. Il sait qu’il a fait un bon Tour et a montré des qualités de bon équipier. Il aimerait remettre ça avec Willy Teirlinck. Après avoir été sous ses couleurs été leader du Tour d’Espagne pendant plusieurs étapes l’année de ses débuts professionnels, le Périgourdin a confirmé dans la grande boucle ses réelles qualités. Il mériterait qu’elles soient cultivées avec soin à nouveau par un entraîneur à plein temps.
- Si le Périgord pour la gloire duquel il a couru, lui donnait un coup de pouce, cela ne serait pas plus mal. En tout cas sa prestation dans le Tour de France a été bonne et il a des chances pour qu’il remette ça l’an prochain. Le voilà en tous cas qui entre dans la légende du sport périgourdin aux côtés de Petit-Breton.
- Hier, il était tout à la joie d’avoir participé et de s’être bien comporté dans ce qu’il aime. Et d’avoir fait 42° de cette dernière étape après un bon boulot pour l’équipe. "C’est marrant aussi cette dernière étape. A mi-parcours on se racontait des blagues, on se piquait les casques avec Leblanc, c’est la camaraderie du Tour. A la fin c’est devenu vraiment du sérieux…"
- Virvaleix s’est même retrouvé derrière la chute d’Adjoujaparov mais a pu éviter la catastrophe. Un beau final après avoir fait une échappée dans les deux premiers kilomètres pour amener son leader, Etienne de Wilde, aux meilleures places pour démarrer. C’est précieux un petit gars comme cela, il risque devenir relativement recherché.

1991 castillon 22

1991 Castillon avec indurain

Virvaleix sur les pentes de Castillon devant Indurain

- Dès le premier passage des trente au programme, Claveyrolat et Guazzini se détachent avec 24 secondes d’avance sur le peloton. Au troisième tour, ils seront rejoints par Duclos-Lassalle, Pillon, le peloton passant avec 17 secondes de retard. Tout rentre dans l’ordre au quatrème tour. Puis une nouvelle attaque avec le champion de France de Las Cuevas et Eric Boyer prend forme mais ils seront repris au 9° tour. Dans la côte d’arrivée, Louviot attaque pour porter son avance à 17 secondes, mais derrière l’équipe Banesto fait le maximum et tout rentre dans l’ordre. Pour le 13° passage, de Las Cuevas remet ça avec cette fois Lemarchand et Leclercq, mais l’équipe Toshiba fait le nécessaire pour les reprendre au 16° tour. Sur une grosse prime quatre coureurs vont se détacher avec Jalabert, Boyer, Pillon et Dominique Arnaud. Leur avance montera à 30 secondes avant que le peloton revienne.

1991 Castillon avec Denis Roux

Virvaleix s'apprête à déposer Didier Roux

- Au 20° tour, Dominique Arnaud repart et sera repris par Duclos-Lassalle et déjà tout le public pense que c’est la bonne échappée. Mais derrière ça repart de plus belle avec Denis Roux qui revient sur les deux fuyards. Didier Virvaleix qui était resté calme pendant les 2/3 de la course attaque au 23° tour et met l’ambiance dans le circuit. Le Périgourdin revenait sur Roux pour porter son avance à 30 secondes. Virvaleix déchaînait la foule et Jean-Louis Gauthier faisait le maximun pour encourager Didier. A l’attaque du 27° tour, la formation Banesto mettait la pression et sur une montée rapide du peloton amené par de Las Cuevas, Indurain et Boyer mettaient l’estocade finale pour revenir sur Roux et Virvaleix à la fin de ce 27° tour. L’ambiance totale sur le circuit avec le géant du Tour avec son maillot jaune et Didier Virvaleix bien calé dans la roue de Miguel Indurain. A l’attaque du dernier tour, Indurain remettait une nouvelle fois la pression. Il terminait seul dans un style de grand champion en se donnant au maximun. Didier avec des petits problèmes mécaniques prenait la quatrième place alors que le sprint du peloton était enlevé par Jalabert devant de Las Cuevas.
Castillon la Bataille : 1°. Miguel Indurain (Banesto), 2°. Eric Boyer (Z), 3°. Denis Roux (Toshiba), 4°. Didier Virvaleix (Histor), 5°. Laurent Jalabert (Toshiba), 6°. Armand de las Cuevas (Banesto), 7°. Frédéric Brun (RMO), 8°. Laurent Pillon (TP), etc…

1991 BOL D'OR 11

 - Le relief arrondi du massif des Monédières noyé dans les brumes apparaissait en ce début d’après-midi plus envoûtant que jamais. Le public malgré l’absence du Petit Prince de Navarre ou bien encore des Transalpins est venu en masse. Une foule qui a applaudi haleureusement Luc Leblanc, plus star que jamais, plus régionaliste que lui tu meurs.
- "J’ai beaucoup voyagédit l’homme de Castorama, mais la plus belle région au monde, c’est le Limousin". Le public craque, Luc est à deux doigts d’écraser une larme. Luc Leblanc s’est offerts avant le premier coup de pédale un joli bain de foule. La "Luchomania" s’est confirmée si certaines encore osaient en douter.

1991 bol d'or avec cessat et guillout devant

Les amateurs Guillout et Cessat en tête du peloton

- Alain Ségurel le maître des cérémonies donnait le départ de cette 25° édition où l’on retrouvait en lice un peloton de 57 hommes. Le premier tour de 21 km avec l’ascension du col des Géants qui culmine à 824 mètres fut le tour de chauffe avec Leblanc et Virvaleix devant. Puis Philippe Louviot mène la ronde à l’amorce du deuxième tour, prend la minute d’avance au sommet du col et bascule sur Freysseline. Derrière Stéphen Roche impulse le rythme et le fuyard sera repris.
- A peine le regroupement opéré, Bagot fidèle équipier de Luc Leblanc passe à l’offensive, mettant à profit la sinuosité de la route étroite. Il poursuit son effort si bien qu’au troisième passage il possède un crédit de 45 secondes sur un peloton en file indienne conduit par Virvaleix. Virvaleix qui sur les pentes de Chaumeil a voulu montrer qu’il méritait sans doute une autre considération que celle dont il était gratifié au sein de Histor Sigma.
- Bagot poursuivait lui, son effort pour tenir tête aux hommes lancés à ses trousses. Derrière et aux côtés de Stéphen Roche, Vincent Guillout et Jean-Claude Laskowski rivalisaient de pugnacité. Après 80 kms de course Bagot possèdait un bonus de 40 secondes au quatrième passage. Mais au 5° tour, la course s’emballe et Jean-Claude Bagot rentre dans le rang. Derrière François Lemarchand, Thierry Ferrer, Thierry Bourguignon, Stéphen Roche et Luc Leblanc prennent un peu d’avance mais à trop s’observer tout reviendra. C’est alors que le tandem régional Virvaleix-Leblanc fausse compagnie pour passer avec 1’10" d’avance au 5° tour sur Stéphen Roche et 2’10" sur le peloton. Les deux régionaux s’entendent et sont complices dans l’effort. Si leur avance ne s’accentue pas, elle ne diminue pas non plus. Derrière Stéphen Roche reste intercalé entre le duo et le peloton qui semble se résigner. C’est alors que Leblanc et Virvaleix continuent leur cinéma en escalandat à fond le col des Géants. Derrière le peloton semble faire du surplace pour être pointé à 2’40". La grande lessive est faîte et seul Bourguignon done des signes de révolte. Sa réaction sera sporadique et c’est alors que Denis Roux et Eric Caritoux montent et n’ont plus que 55 secondes sur les deux fuyards. La gagne se jouera entre ces quatre hommes alors qu’il reste 21 kms. Dans le dernier tour Leblanc dépose Virvaleix alors que Caritoux et Roux montent au train pour reprendre le petit grimpeur de chez Histor. Devant Leblanc semble épuisé mais tient tête au trio Roux-Caritoux-Virvaleix. L’écart à 9 kms de l’arrivée est de 17 secondes. Luc est à la peine mais conserve assez de ressources pour résister et l’emporter. Luc triomphe chez lui devant son public qui ne voit plus que lui. La nouvelle idole le leur rend bien.

1991 Bol d'or

Le duo Leblanc-Virvaleix en tête durant la majeure partie de la course

Classement : 1. Luc Leblanc (Castorama), 2. Eric Caritoux (RMO), 3. Denis Roux (Toshiba), 4. Didier Virvaleix (Histor), 5. Thierry Claveyrolat (RMO), 6. Jean-Claude Bagot (Castorama), 7. Jean-Luc Masdupuy (AC La Poste en Creuse), 8. Armand de Las Cuevas (Banesto), 9. Frédéric Brun (RMO), 10. Christian Magimel (AC La Poste en Creuse) etc…

FIN DE SAISON ENTRE ILLUSIONS ET ESPÉRANCES

1991 PARTENAIRES

- La fin de saison ne sera pas facile après le retrait du groupe Histor Sigma du monde professionnel. Un coup très dur pour ceux qui en 1988, clamaient haut et fort qu’ils voulaient devenir le premier groupe selon les déclarations de M. Lambert, capable de remporter le Tour en 1990. On a bien vu qu’avec Stéphen Roche la saison 1990 n’a été qu’un feu de paille.
- En cette fin de saison, le monde pro vit des moments difficiles. Peu de sponsors s’engagent et l’on rentre dans la précarité, avec en ligne de mire l’ANPE. Virvaleix prétend avoir eu des contacts avec pratiquement toutes les équipes pros (Buckler, Castorama, Vanille et Fraise, RMO et Z), mais l’ancien coureur postier reste sur sa réserve, hésite à s’engager, préfère attendre avant de se décider… Est-ce une bonne décision ? On le verra dès le début de la future saison 1992…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 9 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1992 de Didier, sur ce lien)

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10 juillet 2023

BARBEZIEUX 1960

 

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VICTOIRE DE MICHEL GONZALEZ

- La course se déroule tout d’abord sous un brillant soleil, bientôt remplacé par la pluie. Beaucoup de monde sur le parcours. Quatre-vingts coureurs au départ. Le sprint, qui en groupe dix-huit, est marqué par la chute de Friou et Ben Brahim heureusement sans gravité.

Classement : 1° Gonzalez (Guidon Bayonnais), en 2h 45mn 8s . 2 Verdeun (Bordeaux). 3 Archambaud (Périgueux). 4 Deloche (A.S.P.T.T). 5 Garbay (Bordeaux). 6 Jean Rinco (Andernos). 7 Vinet (Royan). 8 Dieulaide (Mussidan). 9 Trichard (Saint-Roch). 10 Girard (Saint-Aulaye), tous même temps.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - BARBEZIEUX 1960 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

2 juillet 2023

LE TOUR DE FRANCE 2023 EN DORDOGNE

LE 8 JUILLET POUR LA 27°FOIS

TDF TOURNY

- Nous vous proposons pour la circonstance une série de liens ayant rapport aux passages du Tour de France en Dordogne. Bon surf et bonne lecture (ici le parcours  Libourne-Limoges par le Périgord Vert).

Coureurs de Dordogne sur le Tour de France.
Liste des coureurs du département ou ayant été licencié dans un club de Dordogne, qui ont couru la grande boucle.

- Historique des 26 passages du Tour de France en Dordogne (itinéraire, étapes, vainqueurs, etc…).
Principales villes et communes traversées depuis 1952 date du premier passage.

- Ils ont couru en amateur en Dordogne et les voilà au Tour de France.
Coureurs pros qui se sont distingués dans le Tour et ayant couru en Dordogne en qualité d’amateur.

- 1952l’étape qui traverse la Dordogne est gagnée par Jacques Vivier.
Les péripéties de la victoire de Jacques Vivier.

- 1952 : Premier passage du Tour en Dordogne et victoire de Vivier.
La traversée par la RN 89 et 21 entre Bordeaux et Limoges.

- 1961 Périgueux ville étape du Tour de France (arrivée du chrono Bergerac-Périgueux).
Un contre la montre parti de Bergerac sous une pluie persistante et le succès de Maître Jacques.

- 1961Périgueux, ville départ d’étape (Périgueux-Tours).
Une longue étape partie devant le palais de justice de Périgueux.

- 1964la tragédie de Port de Couze.
Histoire de la plus grande catastrophe ayant touché le public dans un Tour de France.

- 1985Montpon ville départ du Tour de France.
Revoir les nombreux supporters pour Frédéric Brun qui traverse Nontron ce jour là.

- 1994trois jours en Périgord. Reportages.
De Trélissac à Bergerac en passant par Périgueux.

CYCLISME TOUR DE FRANCE 2017 EN DORDOGNE PHOTO ASO

- 1995Montpon ville départ du Tour pour la deuxième fois.
Etape courue sous une température de 38 degrés.

- 2007, traversée de la Dordogne lors de Cahors-Angoulême, reportage.
Histoire d’une traversée du Périgord en diagonale de Saint-Martial de Nabirat à La Rochebeaucourt.

- 2007une journée Tour de France à Château-l’Evêque.
Autour des spectateurs dans un village de la banlieue de Périgueux.

- 2014présentation du passage du Tour et reco Bergerac-Périgueux par les coureurs.

- 2014Maubourguet-Bergerac, reportage.

- 2014 Bergerac-Périgueux contre la montre
Le chrono par Villamblard, Manzac, Coursac, Coulounieix et Périgueux.

- 2017 : Ça sent le Tour.
Peintures murales pour signaler l’arrivée du Tour.

- 2017 Le parcours Bergerac-Périgueux par Lascaux 4. Itinéraire couru.

- 2017 Périgueux honore Petit-Breton fondateur de CC Périgourdin et invite sa famille.

2017 Périgueux-Bergerac 2017. Préparatifs.

- 2017 Eymet ville départ d’étape du Tour (Eymet-Pau). Histoire du vélo à Eymet 1° partie.

2017 Eymet ville étape ville départ d’étape du Tour. Histoire du vélo à Eymet 2° partie.

2017 Eymet ville départ d’étape du Tour. Histoire du vélo à Eymet 3° partie.

entre les Eyzies et Sarlat

- 2017 la rétro des trois jours en Dordogne.

2020 Quentin Pacher au Tour - 1° partie.

2020 Quentin Pacher 2021 : beau final et sélection pour le mondial.

- 2023 Libourne-Limoges par le Périgord Vert

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - TOUR DE FRANCE 2023 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

30 juin 2023

AVIS DE DÉCÈS

CLAUDE BÉDRY NOUS A QUITTÉS

avis de décès

- Le journal "Sud-Ouest" nous a appris le décès de Claude Bédry, ancien sociétaire du CC Bergeracois et du CC Lindois. Coureur des années 50/60 il avait remporté de nombreux succès dans le Sud Dordogne et sur sa périphérie. Ses obsèques se dérouleront ce jour et à 14h30 à Lamonzie-Saint-Martin, suivis de son inhumation au cimetière du Monteil de cette même commune.
- A sa famille "Rétro Vélo Dordogne" adresse ses sincères condoléances et l’expression de sa vive sympathie

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – Claude BEDRY © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

27 juin 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1990)

DEUXIÈME SAISON A OUBLIER MALGRÉ UN SUCCÈS
SUR LES ROUTES DU MIDI-LIBRE

1990 Saint-Yrieix le 17 août

- Cette saison 1990 fut une saison à oublier, mais aussi à retenir. A oublier suite à son terrible accident au mois de mai en Suisse, lors du Tour de Romandie. A oublier aussi à cause d’une tendinite survenue et qu’il a fallu opérer en Belgique. A retenir aussi car il y a eu aussi sa victoire d’étape au Midi Libre qui constitue son premier succès chez les professionnels, succès que l’on a pu fêter mais avec un gout amer. Car ce jour là, Virvaleix était parti devant pour aller gagner, alors que Patrick Valcke, son patron, lui avait demandé de lever le pied. Virvaleix n’avait pas obéit à ses injonctions ce qui a compliqué voire empoisonné le reste de sa saison. Une rancune s’est installée entre les deux hommes, rancune qui lui a coûté de ne pas être retenu au Tour de France pour lequel le même Patrick Valcke prétendait que Stephen Roche le nouveau leader de l’équipe, ne voulait pas de ses services… On le voit, 1990 constitue une année noire, même si son premier succès reste une bonne nouvelle. Il faut dire que tout de même au cours de cette saison, Didier avoue avec du recul avoir commis un péché de jeunesse, comme celui de manquer de sérieux dans sa préparation et sa nouvelle vie sportive dans le haut niveau. Il faut ajouter que le fait d’avoir perdu son entraineur Joël Marteil a constitué la goutte qui a fait déborder le vase. Quelque peu délaissé, il a sombré dans une mauvaise passe et en manque de repères, il a plongé à pleines dents aux plaisirs de la vie. "Rétro Vélo" avait été surpris par exemple de le voir débarquer à Trémolat lors d’un cyclo-cross pour accompagner de pros de la formation RMO, ceci dans une voiture cabriolée et en charmante compagnie !!! Résultats : son manque de résultats et de forme lui ont coûté de ne pas être retenu à de nombreuses épreuves du calendrier. On le voit c’est dans une situation tendue, un climat malsain qu’il a fallu gérer, avec un directeur sportif en froid avec le coureur, plus un souci médical qui a fini de détériorer toutes les espérances de sa deuxième saison dans le formation Belge. (Pour revoir sa saison 1989, cliquez sur ce LIEN).

L’actualité cycliste en Dordogne : Cette année, la FFC déménage à Rosny sous Bois. Les disciplines associées (BMX et VTT) gagnent du terrain, ainsi que le vélo-loisir. Et c’est grâce à cette information que les effectifs en Dordogne ont légèrement augmenté. La compétition routière a été calme. Virvaleix gagne (on l’a vu) une étape du Midi-Libre alors que Hervé Gourmelon reste la victime de Fagor et redevient amateur au Cyclo-Club Béarnais. Peyencet et Lanxade nos sérieux espoirs effectuent leur service national à l’ASCAIR. Bernard Mazeau (Pédale Faidherbe) remporte le challenge seniors, Vincent Boissarie (Terrasson) celui des juniors, Stéphane Lavignac (CC Périgueux) s’impose en cadets et Claude Dudrat (EVCC Bergerac) de même en minimes. Il faut aller chercher l’exploit avec Elisabeth Chevanne-Brunel (Pédale Faidherbe) qui remporte le challenge départemental, régional et qui termine 4° du championnat de France des cadettes à Crémieux (38).

1990 les partants

SAISON 1990 (pros Histor Sigma-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
- 33° Kuurne-Bruxelles-Kuurne le 4 mars (1° Hendrik Redant/Lotto Super Club).
- 54° Critérium International du 24 au 26 mars (1° Laurent Fignon/Castorama).
- 63° Tour du Pays Basque du 2 au 6 avril (1° Julian Gorospe/Banesto).
- Tour de Romandie (1) du 8 au 13 mai (accident de course chrono 3° étape), (1° Charly Mottet/RMO).
(1) Lors de la deuxième étape du Tour du Romandie, sur un chrono de 22 km de Nyon à Nyon, le motard qui ouvrait la route est tombé en panne. Alors que Didier tête baissée était en plein effort, il est rentré à 60 km/h sur ce motard. Résultat : perte de connaissance, coma, clavicule gauche cassée, gros hématome au visage, deux dents cassées, quinze points de suture à la main droite, deux jours d’hospitalisation à Genève (Didier ayant signé une décharge pour rentrer chez lui). De ce fait, trois semaines sans compétition et 8 jours après l’accident reprise de l’entraînement avec clavicule cassée, pour remporter un mois plus tard, l’étape du Midi-Libre.
- 31° du Midi-Libre du 11 au 17 juin et 1° de la troisième étape du Midi-Libre (Lézignan-Corbières) 49° Corbières-Roquefort (1° Eric Caritoux/RMO). Vainqueur final Gérard Rue (Castorama).
- 1° Critérium open de Mussidan le 14 juillet.
- 15° Castillon la Bataille le 6 août (1° Eric Boyer Fra/Z)).
- 18° Tour du Limousin 15 au 18 août et Meilleur Grimpeur (1° Martial Gayant/Toshiba).
- Opération tendinite en novembre.

Histor Sigma Diamant 1990 : Willy Teirlinck (directeur sportif), Patrick Valcke (assistant), Frans Van Looy (assistant).
Coureurs : Laurent Biondi (Fra), Philippe Chevallier (Fra), Danny Clark (Aus), Luc Colijn (Bel), Patrick de Wael (Bel), Pierre de Wailly (stagiaire), Etienne de Wilde (Bel), Volker Diehl (All), Herman Frison (Bel), Paul Haghedooren (Bel), Rob Harmeling (Holl), Mickaël Hubner (All), Kurt Huygens (Bel), Soren Lilholt Petersen (Dan), Francis Moreau (Fra), Jan Nevens (Bel), Rudy Patry (Bel), Wilfried Peeters (Bel), Laurent Pillon (Fra), Stéphen Roche (Irl), Luc Roosen (Bel), Wim Sels (Bel), Brian Holm Sorensen (Dan), Marc Thevenin (Fra), Rik Van Slycke (Bel), Johan Verstreen (Bel), Didier Virvaleix (Fra).

1990 LES ARRIVANTS

1990 Midi libre

 UNE VICTOIRE LORS DE LA 3° ÉTAPE

- Midi Libre 3° étape (1° Lézignan-Corbières), - Excuse-moi, Gilbert ! Un minot dont les boucles folles tressent un liséré à la casquette donne une tape amicale à l’ancien du peloton, Gilbert Duclos-Lassalle. Le gamin a joué un vilain tour au vieux briscard dans l’ultime sprint d’une étape tourmentée.
- Didier Virvaleix est un coureur comblé. Professionnel depuis deux ans, le gars du sud-ouest inscrit pour la première fois son nom au palmarès d’une course par étapes. Certains diront qu’il s’agit d’une demi-étape. C’est vrai mais pour le vainqueur, elle vaut toutes les randonnées au long cours. Car elle a été mouvementée, animée de bout en bout, cette fuite en avant vers Lamalou. Le profil de l’étape ne tutoie certes pas les nuages, mais il propose des accidents de terrain de nature à provoquer des sélections radicales. Un homme l’a très tôt compris. A peine le starter libère le peloton dans le bourg de Lézignan-Corbières que le Belge Peter de Clercq a bondi. Très vite, il a pris ses distances avec la meute lancée à un train de sénateur. Aux avant-postes de celle-ci un coureur averti des difficultés du jour et des tactiques adéquates s’est dégagé. Duclos-Lassalle entamait la poursuite. Il fut rejoint d’abord par un Italien, Convallé, puis par Decrion, Marinez-Oliver. Le franc-tireur ne resta pas longtemps en selle. La quintette était parti pour une cavale de 100 kilomètres. Très vite son avance prit des proportions respectables. Sur les pentes de la première difficulté, Stéphen Roche, grand seigneur, libéra son coéquipier Virvaleix. "Vas-y". Le conseil ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Bon grimpeur, excellent descendeur, le Périgordin appuya plus plus fort sur les pédales pour une chasse en solitaire de toute beauté. A Cavenac, 43° kilomètre, il fondit sur les basques des fuyards. Duclos-Lassalle qui avait longtemps tiré ses compagnons d’échappée adopta une attitude serre-file. Il se méfiait de Virvaleix et n’entendit pas tirer les marrons du feu pour lui. Les deux hommes eurent une discussion parfois vive. Roger Legeay, le patron du jeunot, intervint invitant à rouler avec son cadet. "Il est plus rapide que moi" sourit l’aîné. Pendant ce temps Declercq, Decrion et Convallé prenaient le large.
- Gilbert Duclos-Lassalle sortit enfin de sa réserve. Avec le concours de Virvaleix, il effectua la jonction. A deux kilomètres de l’arrivée, les fugitifs s’observèrent, temporisèrent. Virvaleix espérant obtenir, une place d’honneur décida de mener le bal dans les rues de Corbières. Il aborda le premier un virage à angle droit, pierre angulaire du sprint final. Heureuse inspiration. En dépit des efforts de Declercq et de Duclos-Lassalle, il eut le dernier mot.

1990Midi Libre

- Le deuxième tronçon bien plus court entre Lamalou et Roquefort, n’était pas facile. Là c’est le champion de France Eric Caritoux qui s’est imposé, le Néerlandais Suykeerbuik prenait le maillot de leader.
Classement : 1°. Didier Virvaleix (Fra/Histor) les 104,6 km en 2h46’36", 2°. De Clercq (Bel), 3°. Duclos-Lassalle (Fra), 4°. Convalle (Ita), 5°. Decrion (Fra) tous m.tps, etc…

1990 Mussidan bis

 LA NOCTURNE DES CHAMPIONS A MUSSIDAN POUR VIRVALEIX

- La nocturne de Mussidan est une classique du genre : un circuit plat d’un kilomètre avec quatre lignes droites et quatre virages à angle droit, un public nombreux et la faconde de l’animateur Alain Chaussat , qui distribue de grosses primes. Tout est réuni pour une course rapide émaillé de sprints. Pour Virvaleix, il ne s’agissait que d’une formalité. Chez les pros on n’est pas dépaysé quand ça roule à 47 de moyenne. Dès le sixième kilomètre, il s’est retrouvé échappé avec Lajo, Sobinski et Grecchi, c’était la bonne. Quand le tempo des quatre baissait, le Périgourdin savait donner de la voix pour relancer l’allure. Leur avance d’une trentaine de secondes diminuait un peu vers le quarantième kilomètre, quand Arquey, Dattas, Seynave, Ianotto et Richard tentaient une contre attaque qui échouait dix kilomètres plus loin, à cause d’un gros travail d’Olekziewicz en tête du peloton. L’avance des quatre recommençait à croître et au 62° kilomètre, ils prenaient un tour d’avance. Richard et Fiefvez partis en contre attaque se dédoublaient aussi à six kilomètres du but. La situation devenait trop compliquée pour Virvaleix qui préférait partir seul afin d’assurer la victoire.

1990 Mussidan pod

Classement : 1. Didier Virvaleix (Histor) les 100 km en 2h11’14" - moyenne 47,77 km/h, 2. Lajo (US. Bouscat) à 37", 3. Sobinski (Auch), 4. Grecchi (Marmande), 5. Fiefvez (Marmande), 6. Richard (Segré), 7. Vérardo (Marmande) à 1’52", 8. Bonnal (Orléans), 9. Dattas (Marmande), 10. Olekziewicz (Auch), etc…
Ceux qui ont gagné la nocturne avant Virvaleix : 1947 Charles Martin (CC Périgueux), 1952 Félix Bermudez (SC. Limoux), 1953 René Montagut (CA Ribérac), 1954 Armand Salvini (VC Aubusson), 1955 Michel Brun (CA Ribérac), 1956 Edouard Audibert (CC Lalinde), 1957 Henri Bogdan (Pédale Faidherbe), 1958 Georges Dupré (VC Monpazier), 1959 Pierre Frare (CC Lalinde), 1960 Mohamed El Gourch (Maroc), 1961 Guy Epaud (Royan OC), 1962 Michel Gonzalez (Guidon Bayonnais), 1963 Pierre Mémy (CC Bordelais), 1964 Albert Fontagnères (VC Capbreton), 1965 Gérard Capdeboscq (AC Besançon), 1966 Jean-Louis Riberot (AS Saint-Médard), 1967 Philippe Decima (EC Foyenne), 1968 Michel Fedrigo (Tonneins), 1969 Lucien Sautier (CC Périgourdin), 1970 Arnaud (Gap), 1971 Jean-Louis Ribérot (US Tonneins), 1972 annulé1973 Michel Hénard (US Bouscat), 1974 Roland Mercadié (CA Castelsarrasin), 1975 Guy Frosio (US Bouscat), 1976 Lucien Sautier (RC Mussidan), 1977 Michel Fedrigo (US Tonneins), 1978 Patrick Audeguil (VC Saint-Céré), 1979 Roger Saladié (UA Vic Fezensac), 1980 Fernand Lajo (VC Beaulac-Bernos) 1981 Patrick Audeguil (VC Saint-Céré), 1982 Roland Mercadié (CV Montastruc), 1983 Michel Fedrigo (CC Marmande), 1984 Eric Valade (EC Foyenne), 1985 Fernand Lajo (Mérignac VC), 1986 Eddy Van Haerens (Belgique), 1987 Philippe Lauraire (AC Boulogne Billancourt), 1988 Fernand Lajo (US Bouscat), 1989 Pierre-Raymond Villemiane (SC Caudrot), 1990 Didier Virvaleix (Histor Sigma).

1990 Castillon annonce

 Castillon (Christian François) Dimanche 5 août c’était le jour de foire à Castillon la Bataille. C’était aussi la 17° édition du critérium cycliste international cher à Georges Barrière. Ce fut également un jour de gloire pour Frédéric Péré. Le champion de France juniors 1989, sélectionné par le comité d’Aquitaine avec huit autres amateurs régionaux pour pédaler avec les professionnels, n’avait qu’une ambition au départ : terminer pour la première fois de sa jeune carrière cette course avec les pros dont plus de la moitié sortait du Tour de France. Depuis neuf ans, l’épreuve castillonnaise ne se dispute plus en ville. Le circuit de 2800 mètres à couvrir trente fois, a élu domicile dans les coteaux de la commune de Belvès de Castillon. Avec une telle difficulté, ce n’est pas un critérium ordinaire, c’est une véritable course devait souligner Jean-Louis Gauthier, le speaker de l’épreuve dont l’organisation technique était placée sous la responsabilité de l’AS Libourne que préside Mme Reine Peiro.

1990 Castillon avec Brun

Frédéric Brun et Didier Virvaleix les deux Périgourdins au départ

- Sur la ligne de départ, noire de monde, Luc Leblanc (Castorama) se livrait à mille facéties pour le plus grand plaisir des propriétaires d’autofocus. A part Raoul Alcala qui avait déclaré forfait au dernier moment, Thierry Marie et Gilles Chauvin, tous les engagés étaient là. C’est Gilbert Mitterrand, député maire de Libourne qui libéra la troupe sous le regard de Valentin Huot double champion de France.
Philippot (Castorama), Pineau (RMO) et Lemarchand (Z) étaient les premiers attaquants de la journée. Le peloton revenait sur le trio. Dans ses rangs, cinq japonais, qui préparent les championnats du Monde qui se disputeront sur leurs terres en septembre prochain, commençaient à rire jaune. A la quatrième escalade, c’est Didier Virvaleix (Histor) qui passait en tête. Le Périgourdin recevait le renfort de Gilbert Duclos-Lassalle (Z) et de Frédéric Brun (RMO). Les trois professionnels aquitains furent rejoints au tiers de la course par la meute tirée par Claveyrolat (RMO). Ce fut d’ailleurs un des seuls moments où le porteur du maillot à pois du dernier Tour de France se mit en évidence. Nos amateurs régionaux eux, suivaient le train soutenu. On vit même Stéphane Dief (Facture-Biganos) champion d’Aquitaine et vice-champion de France 1989, plus Frédéric Péré (Guidon Agenais) accélérer l’allure pour revenir sur Abadie (Z) et Barteau (Castorama) qui avaient tenté une sortie. Ces deux garçons furent récupérés.

1990 castillon la bataille

Ceux du Sud-Ouest au départ avec de gauche à droite Dominique Péré, Didier Virvaleix,
Gilbert Duclos-Lassale, Franck Cailleau, Patrick Fiefvez, Frédéric Péré et Chrstophe Lanxade

- Puis Lemarchand (Z) s’offrait trois tours en solitaire. Il était rejoint à mi-course par Brun, Dief, Virvaleix et Pascal Simon (Castorama). Ce dernier, héros malheureux du Tour de France 1983, âgé maintenant de 34 ans laissait ses quatre compagnons d’échappée sur place. Ceux-ci étaient d’ailleurs repris par ce qui restait du peloton. On abordait le dernier tiers de la course. Les amateurs n’étaient plus représentés que par le Marmandais Patrick Fiefvez, le Girondin Dief et l’Agenais Frédéric Péré (19 ans). Le championnat de France des juniors se déroulant ce même dimanche, c’était la dernière fois que le protégé de M. et Mme Gayné avait le droit de porter on maillot tricolore.
- Tandis que le Béarnais Duclos-Lassalle, 36 ans, revenait sur Pascal Simon, la sélection se faisait par l’arrière. Philippot premier français du dernier Tour de France mettait pied à terre, victime d’un bris de cadre. Les Castorama perdaient aussi Leblanc et Barteau. Les RMO pour leur part, voyaient disparaître Gilles Sanders. Et Péré est toujours là, constatait dans un soupir admiratif et maternel Mme Péré. N’est-il pas en train d’en faire trop ? "Non, répondit la maman de Frédéric. Il est bien physiquement. Vous voyez à chaque passage il nous fait une petite grimace. Ça veut dire qu’il est bien !" Alors que Pascal Simon et Duclos-Lassalle qui ont porté ensemble le maillot à damiers de Peugeot, mettaient une minute entre eux et le peloton, Brun et Boyer parvenaient à les rejoindre en trois tours de circuit.  C’était le bon coup, il restait quatre tours à couvrir. Dans l’avant dernier, Eric Boyer plaçait une attaque assez sèche. Simon et Duclos-Lassalle limitaient la casse alors que Brun voyait son avenir immédiat s’assombrir. Les quatre professionnels se classaient dans cet ordre.

1990 Castillon pod

- Derrière pour les places d’honneur, la bataille faisait rage parmi la douzaine d’éléments encore en course. Dans l’avant dernière ascension de la côte, j’ai voulu attaquer nous confiait Frédéric Péré après l’arrivée. Et puis Jérôme Simon a placé un contre. Ça m’a fait tout drôle, ajoutait celui que Jean Solacroup le speaker Lot-et-Garonnais, à surnommé un jour la fouine.
- A l’amorce de l’ultime ascension, tout était rentré dans l’ordre. C’est alors qu’Henri Abadie effectuait un terrible forcing pour aller décrocher la cinquième place. Et derrière le Tarbais, applaudi à tout rompre par les 2000 paires de mains de connaisseurs, survenait le plus jeune du lot : Frédéric Péré. Le champion de France juniors 1989 ne pouvait rêver plus belle fin de règne.
Classement : 1. Eric Boyer (Z) les 84 km en 2h 23 mn 56 s (moyenne 35,017 km/h), 2. Pascal Simon (Castorama) à 22 s, 3. Gilbert Duclos-Lassalle (Z) m.tps, 4. Frédéric Brun (RMO) à 1 mn 04 s, 5. Henri Abadie (Z) à 1 mn 51 s, 6. Frédéric Brun (Guidon Agenais) à 1 mn 55 s, 7. Jérôme Simon (Z) à 2mn 05 s, 8. Stéphane Dief (Facture-Biganos) m.tps, 9. François Lemarchand (Z) m.tps, 10. Thierry Claveyrolat (RMO) à 2 mn 42 s, 11. Franck Pineau (RMO), 12. Pascal Peyramaure (indépendant), 13. Pascal Fiefvez (CC. Marmande), 15. Didier Virvaleix (Histor), etc…

1990 tl5

MARTIAL GAYANT VAINQUEUR, VIRVALEIX MEILLEUR GRIMPEUR

- Chaubet s’est imposé au sprint d’un boyau devant Pascal Poisson (Z). Les deux hommes se sont échappés au 92° km d’une étape qui en comportait 162, en compagnie de Pascal Lino (RMO), Pascal Lance (Toshiba), Eric Pichon (Castorama) et l’amateur Thierry Dupuy (France A). Après avoir pris rapidement deux minutes d’avance, les six hommes ont régulièrement creusés l’écart. Sur la ligne d’arrivée le peloton quelque peu passif comptait huit minutes de retard, seul l’Espagnol Kiko Garcia parvenant à s’intercaler entre les deux groupes. Alors que la victoire finale ne semble plus pouvoir échapper à l’un de ses six coureurs le Tour s’élancera de Guéret pour se rendre à Saint-Yrieix la Perche (184 km).

1990 Tour du Limousin Robin, Gonzalez, Gayant, Virvaleix, Guillout

Protocole de la course avec Jean-Cyril Robin, Gonzalez, Martial  Gayant,
Didier Virvaleix et Vincent Guillout

Guéret-Guéret 1° étape : 1. Christian Chaubet (Toshiba) les 162 km en 4h15’27", 2. Pascal Poisson (Z), 3. Pichon (Castorama), 4. Dupuis (France A), 5. Lance (Toshiba), 6. Lino (RMO) tous m.tps, 7. Kiko Garcia (Esp/amat à 5’27", 8. Jalabert (Toshiba), 9. Leblanc (Castorama) m.tps, 10. Capelle (Fra/amat) à 8’26", etc… 19. Didier Virvaleix (m.tps).
Guéret-Saint-Yrieix 2° étape est remportée par Yves Bonamour (Castorama) qui devance de 22 secondes un groupe de six coureurs amenés par le régional Luc Leblanc (Castorama). Grâce aux points de bonification, Pascal Poisson a dépossédé le Toulousain Chaubet de la première place du classement général.
Saint-Yrieix-Saint-Augustin 3° étape : Victoire de Bruno Cornillet (Z) qui devance Martial Gayant (Toshiba) qui grâce à sa deuxième place au classement général prend la tête du Tour. Ces deux hommes qui avaient participé à la seule échappée marquante de la journée, amorcée après 49 km de course par un groupe  de 26 coureurs, ont placé un démarrage fulgurant  à 50 km de l’arrivée. Ils laissent sur place les autres composants du groupe dont Duclos-Lassalle, Jérôme Simon et Laurent Jalabert. Gayant et Cornillet n’allaient plus être revus, malgré les attaques de Jalabert et d’amateurs français comme Jean-Philippe Dojwa et Olivier Ouvrard.
Tulle-Limoges 4° étape : Victoire au sprint de Jean-Cyril Robin (France A), alors qu’après avoir conquis de haute lutte la veille le maillot de leader, Gayant n’a jamais été menacé, malgré les velléités offensives des Z pour permettre à Cornillet deuxième d’effacer son retard de 1’33".

1990 Tour du Limousin 44

Didier Virvaleix au Tour du Limousin

Classement de l’étape : 1. Jean-Cyril Robin (France A), 2. Laurent Jalabert (Toshiba), 3. Foucanchon (France B), 4. Simon (Fra), 5. Capelle (France A), 6. Faudot (France A), 7. Guillout (France B), 8. Hellot (France B), 9. Leblanc Fra), 10. Logvine (URSS), etc…
Classement général : 1. Martial Gayant (Fra/Toshiba), 2. Bruno Cornillet (Fra/Z), 3. Laurent Pillon (Fra/Histor), 4. Laurent Jalabert (Fra/Toshiba), 5. Jean-Philippe Dojwa (Fra/amateur), 6. Pascal Simon (Fra/Z), 7. Capelle (Fra/amat), 8. Jérôme Simon (Fra/Z), 9. Dominique Garde (Castorama/Fra), 10. Logvine (URSS/Lada), etc…
Prix de la Montagne : 1. Didier Virvaleix (Fra/Histor) 31 pts, 2. Thierry Claveyrolat (Fra/RMO) 24 pts, 3. Richard Virenque (Fra) 16 pts, 4. Madouas (Fra/Z), 5. Thierry Dupuy (Fra/amateur) et Luc Leblanc (Fra/Castorama) 13 pts, etc…

1990 tOUR DU lIMOUSIN

Meilleur grimpeur au Tour du Limousin et avec Daniel Mangeas

LES VICTOIRES DE HISTOR EN 1990

1991 de Wilde Etienne (B)

Volker Diehl (All) : Six jours de Stuttgart, six jours de Berlin.
Etienne de Wilde (Bel) - en médaillon : Six jours de Stuttgart, six jours d’Anvers, 3° étape du Tour Méditerranéen, manche du Championnat de Mountain Bike en Colombie, Ronde Belgique, Circuit des Frontières.
Rik Van Slycke : Omnium du championnat de Belgique, 2° étape de Paris-Nice, 1° Willebroek.
Soren Lilholt : 3° étape du Tour de la Communauté de Valence, Harelbeke, 1° étape du Tour d’Armorique.
Brian Holm : 3° étape du Tour d’Armorique, Championnat route du Dannemark.
Francis Moreau : 1° étape de Paris-Nice.
Herman Frison : Gand-Wevelgem, 2° étape Tour de la CEE.
Laurent Biondi : 1° Saint-Etienne, Championnat du Monde course aux points, Six jours de Grenoble.
Laurent Pillon : manche du Championnat de Mountain Bike en Colombie.
Wilfried Peeters : Affigerrri, Leuven.
Luc Roosen : 7° étape du Dauphiné, 3° étape du Tour de Suisse.
Paul Haghedooren : Laarne.
Didier Virvaleix : 3° étape du Midi-Libre, Mussidan.
Jan Nevens : Mère.
Danny Clark : 2° étape du Tour des Lacs (Aus), Tour des Lacs, Six jours de Copenhague.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 8 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1991 de Didier, sur ce lien)

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24 juin 2023

GUIDON BAYONNAIS 1960

MICHEL GONZALEZ FÊTÉ PAR LE GUIDON BAYONNAIS

GB

Comme la Grèce couronnait ses champions au retour d’Olympe, le Guidon Bayonnais a fêté lundi soir le premier de ces champions, Michel Gonzalez, revenant de Bordeaux tout auréolé de son triomphe dans le Prix d’Ovox-Totaliment, patronné par Sud-Ouest. Il fallut à Michel Gonzalez une belle énergie et une condition physique parfaite pour dominer et battre tous ces adversaires, dont le plus coriace l’ex-Tour de France Trochut.
- Le sociétaire du Guidon Bayonnais, qui , d’ores et déjà, totalise cette saison, dix-huit victoires, a donc bien mérité la coupe que lui ont offert son président Mr Labiaguère et ses dirigeants, au cours de la petite réception de lundi soir au café des Sports.
Notre photo : Michel Gonzalez est entouré de Mme Fontanieu, Messieurs Labiaguère, Duplé, Larran, Buffier, Fontanieu et Lopez.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - GUIDON BAYONNAIS 1960 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

21 juin 2023

SAINT CHAMASSY

LE SOUVENIR MAURICE JOUAULT DIMANCHE

- Cette épreuve réservée aux élites, Open et Acces se déroulera sur un circuit de 96 kms. Dossards 13h00, départ 14h00 avec Jean-Louis Gauthier au micro et sous le contrôle de l’EC Trélissac Coulounieix-Chamiers.
Cette épreuve est celle aussi des frères Audibert qui chaque année font le maximun pour en assurer le succès qu'elle mérite et par une dotation de primes conséquentes.
Prix : 640/20 (156.98.78) Ps open : 183/10 (37.29.26) Px U19 : 69/5 (24.17.14)

2022 Saint-Chamassy CA 2 et 3

Le circuit de Saint-Chamassy en vue de la banderole

Le palmarès connu : 1948 René Caramigeas (CC Périgourdin), 1949 Jo Bianco (G.Agen) et au Mouscard Dos Santos (Guidon Agenais), 1950 Pierre Grellety (CC Belvès) et au Mouscard Pouget (Sarlat), 1951 Angel Barquéro (RC Mussidan), 1952 Conty (VC Monpazier) et au Mouscard Angel Barquéro (RC Mussidan), 1953 au Mouscard Georges Dupré (ASPTT Bordeaux), 1954 Gilbert Empinet (UC Brive) et au Mouscard Maurice Jouault (CC Lindois) puis François Gourmelon (RC Mussidan), 1955 au Mouscard Lucien Gourd (AS Eymet), 1956 Armand Darnauguilhem (CC Bergerac) et au Mouscard Yves Gourd (AS Eymet), 1957 Moïse Bodin (VC Villefranche), 1958 Jean Prat (UC Brive), 1959 Dalet (VC Maurs).
- 1960 Robert Jugie (CC Périgueux), 1961 René Loustalot (CC Bergerac), 1962 Louis Melchior (CC Lindois), 1963 Raphaël Sallat (Limoges), 1969 Pierre-Raymond Villemiane (EC Foyenne), 1972 Serge Daubisse (CC Périgueux), 1973 Jean Mella (Pédale de Tonneins), 1976 Robert Bibié (ASPTT Paris), 1977 Jean-Luc Castaing (Pédale Faidherbe), 1978 Guy Rauzet (CC Belvès), 1979 Bartherote (Guidon Agenais).
1980 Alain Laval (EC Foyenne), 1981 (non disputé ou résultat non trouvé), 1982 Sylvain Abadie (Stade Cadurcien), 1983 Patrice Dumas (ASPTT Périgueux), 1984 Pascal Mestadier (AVC Libourne), 1985 Bernard Dubost (ASCA Bergerac), 1986 Roger Doumenge (EC Foyenne), 1987 Patrick Olliveau (USC Guérande), 1988 Christophe Lanxade (ASPTT Périgueux), 1989 Jean-Luc Besse (Pédale Faidherbe).
1990 Didier Paponneau (US Rauzan) après un retour à la compétition1991 Cyril Ribette (Cahors VS), 1992 Yann Simoneau (UC Brive), 1993 Fabrice Castagnet (Guidon Agenais), 1994 Thierry Chamouleau (UC Brive), 1995 Fabrice Castagnet (Guidon Agenais), 1996 Jean-Pierre Belotti (AC Bon-Encontre), 1997 Cyril Ribette (UC Brive), 1998 Bernard Pineau (Guidon Agenais) après un retour à la compétition1999 Sébastien Darrin (CA Périgueux);

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Irénée et Claude Audibert les organisateurs de l'épreuve

- 2000 Sébastien Morvan (CC Marmande), 2001 Carl Naïbo (Guidon Saint-Martinois), 2002 Andy Gaillard (UC Brive), 2003 Tygran Korkotyan (UC Fumel), 2004 Jérôme Angélaud (Saint-Leu Taverny), 2005 Charles-Henri Lebrun (CC Périgueux-Dordogne), 2006 Sébastien Junqua (VC Langon), 2007 Damien Le Boétez (UC Villeneuve-Fumel), 2008 Michel Larpe (Saint-Cyr Val de Loire), 2009 Valentin Garcia (CA Civray).
2010 Mickaël Suchaud (CC Périgueux) séniors, Emilien Camiade (Guidon Biassais) minimes2011 Louison Camiade (G. Bias) minimes, Sylvain Barradis (Saint-Astier) cadets, Sébastien Béneyrol (Saint-Astier) séniors2012 Clément Noël (SA Mérignac) minimes, Ludovic Bonneau (VPP Nontron) cadets, Christophe Le Solliec (UC Felletin) séniors2013 Corentin Salles (G.Agen) minimes, Clément Bétouigt Suire (Mérignac VC) cadets, Sébastien Béneyrol (Saint-Astier) séniors2014 Lilian Langella (CC Marmande) minimes Lucas Cuménal (CC Périgueux) champion Dordogne minimes, Aurélien Marcon (VPP Langon) cadetsML Lacombe (EVCC Bergerac) champion Dordogne cadets, Gabriel Peyencet (CC Périgueux) séniors et champion de Dordogne séniors, Alexis Diligeart (CC Périgueux) champion Dordogne juniors, 2015 Championnat de Dordogne : Thomas Cabrillac (CC Périgueux) minimes et champion min., Mathis Fedrigo (CC Marmande) cadets Yoan Chadourne (CC Périgueux) champion cadets, Pierre Painaud (G. Saint-Martinois) séniors, 2016 Antoine Lamy (VC Saintes) séniors, Benoit Lechef (CC Périgueux) minimes, Thomas Cabrillac (CC Périgueux) cadets, 2017 Paulin Tomski (AC Ménesplet) champion Dordogne minimes, Lucas Cuménal (CC Périgueux) champion Dordogne cadets, Kevin Delord (UC Brive) séniors2018 Mathieu Dupin (Ste Livrade) minimes, Jordan Fiefvez (EVCC Bergerac) champion Dordogne juniors, Arthur Bauchaud (UA La Rochefoucauld) séniors2019 Lionel Suhubiette (Saint-Paul Sports) course en ligne, Baptiste Lacroix (CC Marmande) chrono et classement général, 2020 et 2021 pas de course, 2022 Championnat d’Aquitaine des deuxièmes catégories Valérian Lasjaunias (Guidon Manslois), troisièmes catégories Jérémy Barret (Angoulême VC).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - SAINT CHAMASSY 2023 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

20 juin 2023

A BERGERAC en 2007

GRANDE BOUCLE INTERNATIONALE FÉMININE

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Nicole Cooke maillot or de la Boucle aux côtés de Daniel Garrigue maire de Bergerac

- C’était une course cycliste sur route par étapes disputée en France par les meilleurs coureuses du peloton mondial. Cette compétition est née en 1992 sous l’impulsion de Pierre Boué et de l’une des femmes qui a marqué le cyclisme féminin, la star Jeannie Longo. Dix-sept éditions eurent lieu entre 1992 et 2009, année de son extinction. Toutes figuraient, à quelques exceptions près, au calendrier UCI. Trois maillots distinctifs pour les leaders avec un maillot or pour la gagnante, un maillot arlequin pour la meilleur grimpeuse, un maillot émeraude pour la meilleur sprinteuse.

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Signature de la feuille départ

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Départ de la plaine de Piquecailloux à Bergerac

- En cette saison 2007 du 16 au 24 juin, la boucle avait fait son contre la montre autour d’Ambès puis était venue prendre le départ à Bergerac le 23 juin pour rallier Casteljaloux. C’était la Galloise Nicole Cooke (Raleigh Lileforce) qui était leader de l’épreuve et qui le restera pour s’adjuger la course le lendemain dans les Pyrénées, où se jugeait l’arrivée.

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Bernard Peccabin (Comité Dordogne), Daniel Garrigue maire
et Pierre Boué directeur de l'organisation

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - BOUCLE FÉMININE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

17 juin 2023

LE PIZOU - édition 1976

LE SPRINT DU JUNIOR PHILIPPE BOISUMEAU

1976 Le Pizou 1° Boisumeau

- C’est le maire de la commune Monsieur Labat qui libéra les 45 coureurs inscrits à ce prix des fêtes. D’entrée trois coureurs prennent le large dont le jeune sociétaire de Montpon, Jean-Claude Delage, rejoint ensuite par Calmette et le junior Boisumeau de Mérignac. Ces cinq coureurs prennent un tour d’avance et se présentent sur la ligne pour un sprint étourdissant enlevé par Boisumeau.

Notre photo : Mlle Lucienne Rimbaud avec le vainqueur Philippe Boisumeau et le speaker Duau.

Classement : 1. Philippe Boisumeau (Mérignac VC), les 90 km en 2h14, 2. Serge Calmette (Bussière-Poitevine), 3. Michel Carsoulle (Libourne), 4. Jean-Claude Delage (Montpon) tous même temps puis le peloton à 1’45s.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE PIZOU 1976 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

12 juin 2023

PRIX CYCLISTE DES FOIES GRAS DELPEYRAT - (7 juin 1969)

Couru de Villeneuve sur Lot à Sarlat

L’épreuve est revenue à Claude Mazeau

1969 Villeneuve Sarlat 1

Claude Mazeaud savoure sa victoire à Sarlat

- Il y avait du beau monde au départ de cette course de 170 km avec parmi les partants Parenteau, Mazeau, Rault, Fages, Orus, Gestreaud, Martelozzo et autres princes consorts venus de Bordeaux et de Nice et qui entendaient bien ne pas s’en laisser conter.
- Les attaques fusèrent dès le départ. C’est ainsi que Parenteau flanqué d’Orus vainqueur du Tour du Gard, n’hésitaient pas à s’échapper aux portes même du Villeneuve. Les deux hommes empochent au passage les primes substantielles prévues à Libos et Monflanquin, firent ainsi figure de franc tireurs jusqu’à Villeréal où le regroupement s’opéra. Puis passé Belvès, prenaient la poudre d’escampette Lescure, Gestreaud, Martelozzo et Mazeau qui ne devaient plus être rejoints. Dans la côte de la Combe de la Mas, ultime difficulté d’un itinéraire vallonné et cabossé à souhait, Mazeau qui pouvait apparaître aux yeux d’un suiveur profane comme le plus vulnérable, plaça un, deux, trois démarrages successifs. Le troisième fut le bon. Il fit le trou. Aucun de ses trois compagnons d’échappée ne put s’accrocher à la roue du racé pensionnaire du CC Lindois que son bon président, M. Mercier, couve avec une tendresse de beau-père comblé. Une minute plus tard, Lescure réglait au sprint dans l’ordre Gestreaud et Martelozzo. Tous les quatre avaient largement mérité l’ovation qui les accueillit au terme de ces 170 km courus, en grande partie par vent debout. Parenteau et Orus frères téméraires du départ, ne s’étaient pas quittés. Ils terminaient respectivement 5° et 6°.
Classement : 1. Claude Mazeau (CC Lindois), 2. Michel Lescure, 3. Gestreau, 4. Martelozzo, 5. Parenteau, 6. Orus, 7. Rault, 8. Fages, 9. Farges, 10. Prat, 11. Marée, 12. Royère, 13. Fabre, 14. Dugue, 15. Boyer, etc…

1969 Villeneuve Sarlat 2

Michel Lescure deuxième du prix des foies gras

Prix des Jeunes (8 juin 1969)

Peyre Francis

- Le lendemain de ce remarquable grand prix, les jeunes et ambitieux débutants de 3° et 4° catégorie entraient en lice. Dans la longue côte qui précède le plateau de Salignac, le Cadurcien Pestourie caracole en tête et prend deux minutes d’avance. Martini de l’AC Brive se détache du gros peloton qui cependant ne s’endort pas, dans le Causse aride à hauteur du hameau de Monpranger et rejoint le présomptueux Pestourie à la sortie de Chavagnac, là où s’amorce la dangereuse descente qui conduit sur Terrasson. Derrière lui, le peloton fonce à son tour à tombeau ouvert. Dans le bas un inévitable regroupement se fait. Martini remet ça de plus belle, Francis Peyre prend sa roue au moment où l’on amorce la dure grimpette d’Aubas. A Sergeac, l’ardoisier signale un écart de cinq minutes. Et voici qu’après une molle descente se présente la dure montée de Marquay. Le volontaire petit Martini s’accroche aux basques de Peyre qui impérial, parfaitement en ligne, ne se désunissant pas grimpe visiblement à sa main. Le magnifique espoir de la Pédale de Tonneins est frais comme un gardon. Un démarrage sec, c’en est finit du second. A Marquay, Peyre s’adjuge la prime et s’en va stupéfiant d’aisance et de grâce vers une arrivée triomphale avec cinq minutes d’avance. Nul doute que ce très jeune coureur fin, très affuté, adroit, grimpeur ailé et naturel n’ait devant lui le plus bel avenir. Signalons enfin la jolie performance de la jeune équipe du CC Sarladais qui dans une épreuve de vérité qui a provoqué l’abandon de plus de la moitié de la soixantaine de partants, remporte la coupe à l’équipe la mieux placée et compte huit représentants à l’arrivée. Leur mérite n’est pas mince.

Classement : 1. Francis Peyre (Pédale Tonneins), 2. Sadet, 3. Cambou, 4. Lala, 5. Lesca, 6. Galy, 7. Sedran, 8. Usan, 9. Simon, 10. Malavergne, 11. Conan, 12. Boubert, 13. Monteyrol, 14. Glaudon, 15. Zanetti, etc… Coupe remportée par le Cyclo-Club Sarladais avec cinq coureurs dans les vingt premiers).
Notre photo : Francis Peyre vainqueur à Sarlat.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - SARLAT/VILLENEUVE 1969 © BERNARD PECCABIN
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