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RETRO VELO DORDOGNE

21 juillet 2021

NONTRON ET LE RENOUVEAU DU VÉLO

 LA SAISON 1948 DE CLAUDE MOUSSEAU

1950 Limoges en 50 Mousseau, Brun, Duteil et Vivier

- Relire la publication précédente sur Claude Mousseau.

- C’est sans doute au cours de cette saison 1948 que Claude Mousseau rencontre Jacques Vivier qui débute dans la compétition. Jacques Vivier est un inconnu, un jeune qui vient de sa petite campagne puisqu’il résidait à Verdinas, un lieu-dit de la commune de Sainte-Croix de Mareuil. Ils vont certainement sympathiser puisqu’on les retrouve sur la photo ci-dessus. A savoir de gauche à droite, Claude Mousseau fils de vélociste, Michel Brun, Marius Duteil coureur et vélociste avec son fils Francis et son épouse, puis Jacques Vivier tous assis lors d’une réunion sur piste à Limoges. Un document qui nous permet d’établir un trait d’union entre les Mousseau et les Duteil..., sans oublier un autre partenaire qui compte beaucoup dans la famille, Lulu Deville. L’atelier d’Yves ne sera pas certainement étranger au va et vient de tous ces cyclistes qui en sont en leur début. Le VC Nontronnais et ses sociétaires passaient sans doute beaucoup de temps à la rue Carnot, lieu où se situait l’atelier des cycles Mousseau.

Liens sur la saison 48-49 en Dordogne
- La saison 1948 de Marius Duteil.
- Lire la saison 1949 d’un trio célèbre (Duteil-Vivier-Brun).
-  La saison 1948/1949 au RC Mussidan.

AU FIL DES RÉSULTATS DE CLAUDE MOUSSEAU

 PAS DUNLOP EN LIMOUSIN
- Le VC Nontron était représenté à Limoges par Claude Mousseau et Pierre Sallat. Alors qu’à sept kilomètres de l’arrivée Mousseau était en tête avec les frères Tombelaine, vainqueurs de l’épreuve, sa qualification pour la finale, à ce moment, s’avérait certaine, un stupide incident mécanique l’obligeait à abandonner. Sallat junior faisait lui partie du peloton immédiat, il prenait une excellente place au sprint dans les huit premiers, le manque de métier lui faisant perdre une belle place de quatrième.

PRIX DES MARRONIERS A NONTRON
- Cette course disputée sur un circuit vraiment trop dur et trop long pour un début de saison fut rendu plus pénible encore par un soleil de plomb. Mais elle fut cependant très intéressante à suivre et vit de belles phases d’attaques et de très beaux sprints du fait des très nombreuses primes offertes par de généreux sportifs dans les localités traversées et durant tout le parcours du circuit. Nous avons plaisir une fois de plus remarqué l’excellente tenue de nos jeunes espoirs. Claude Mousseau et Pierre Sallat qui décidément à chaque course s’affirment comme les meilleurs de leur catégorie. Nullement intimidé par la présence de Commerie, Lascaud et autres ténors du cyclisme, nos deux jeunes attaquèrent crânement dans les lacets de la dure côte de Saint-Pardoux. Ils s’échappèrent, disloquant le peloton qui ne devait plus se regrouper et enlevèrent brillamment la course des jeunes. Courageusement, Claude Mousseau malgré ses efforts continua la course avec les aînés. François Sallat encore un peu à court de distance et souffrant après une lutte acharnée avec Commerie, faiblit légèrement sur la fin du parcours, prenant cependant une jolie deuxième place.
Classement : 1. André Commerie, 2. François Sallat, 3. Rougier (tous trois sur cycle Rochet), 4. Mousseau, 5. Paulhac, 6. Plazer, etc...
Classement des jeunes : 1. Claude Mousseau, 2. François Sallat, 3. Paulhac, 4. Lapouge, 5. Rougier, 6. Lavaud, etc...
Félicitations aux jeunes Lapouge, Rougier, Paulhac, Plazer pour avoir continué la course avec les as et s’être bien classés. En persévérant ainsi, ces jeunes feront parler d’eux.

CLAUDE MOUSSEAU PREMIER AU PAULY DE VANXAINS
- Trente six coureurs prennent le départ avec un vent très violent ce qui éliminera tous les coureurs qui perdront contact avec le peloton. Dès le départ, une échappée se produisit. Nous trouvons en tête Lacoste, Duphil, Mousseau et Armandie qui se partagent les primes. A tous les passages, ils augmentent leur avance et arrivent au sprint.
Le classement : 1. Claude Mousseau (Nontron) sur cycle La Perle, les 70 km en 2h25’23s, 2. Lacoste (Ribérac), 3. Duphil (Ribérac), 4. Maxime Armandie (Ribérac), 5. Grellety (Mussidan), 6. Dubreuil (Mussidan), 7. Mazet, 8. Billat (Ribérac), 9. Thibault (Ribérac), 10. Chaudet, 11. Zélie, 12. Maunat, 13. Brieu, 14. L. Armandie, etc...

1948

Marius Duteil, André Commerie et Michel Brun lors du protocole
à Périgueux du GP des cycles Lafond

CLAUDE MOUSSEAU ET PIERRE SALLAT JEUNES
ESPOIRS DU VC NONTRONNAIS

- Parmi tout un lot de jeunes particulièrement brillants, il en est deux qui émergent du lot, deux sur qui le VCN espère pour faire briller les couleurs nontronnaises dans le Limousin. Il s’agit des jeunes Claude Mousseau et Pierre Sallat. Sans pour cela diminuer en rien la valeur réelle et certaine des autres jeunes coureurs du club nous pouvons dire et même affirmer que nos deux espoirs sont au-dessus de la moyenne et qu’ils possèdent une grande classe. D’ailleurs les premiers tours de roue nous ont fortifié dans notre jugement et nous allons parler un peu de ces deux jeunes coureurs.
- Claude Mousseau qui n’a pas encore 18 ans, commença à courir la saison dernière et tout de suite il se révéla et son plus beau exploit fut de battre le chevronné François Sallat au Grand Prix de la Maladrerie, course qu’il gagna au sprint en distançant nettement son co-équipier. Le jeune Claude qui est un très bon rouleur, a des qualités supérieures au sprint où il est redouté même par les As du Limousin. Il nous l’a montré une fois de plus au Prix du Marronnier au cours duquel dans les lacets de la côte de Saint-Pardoux, il s’échappa devant Commerie, Lascaud et autres as pour remporter en haut la prime.
- Pierre Sallat qui n’a que 17 ans, lui, ne commence à courir que depuis cette saison, ses possibilités nous furent révélées dès les courses de classement où il se classa toujours aux places d’honneur. Au cours du Premier Pas Dunlop qu’il disputa à Limoges, il arrive dans le peloton de tête et sans Mousseau victime d’un incident mécanique. Sans ça, les frères Tombelaine auraient eu du mal à battre nos deux représentants et le classement aurait pu changer.
- En somme, le VCN possède en ces deux coureurs, deux éléments d’une valeur certaine et à l’avenir, riche en promesses. Nous souhaitons que dès cette saison de nombreuses victoires viennent couronner la valeur de nos futurs champions.

1948 licence 1948

UN AUTRE ESPOIR PERCE DANS LES RANGS DU VCN
- Après le jeune Claude Mousseau qui fait cette année une saison particulièrement brillante, mais qui joue souvent la malchance, un autre jeune sort des rangs en la personne de Jacques Vivier.
- Depuis deux mois seulement, ce jeune s’est lancé dans les épreuves cyclistes et de jour en jour, sa classe s’affirme. Pour sa deuxième course à Saint-Estèphe, il fait deuxième derrière Claude Mousseau, il fait encore deuxième aux éliminatoires de vitesse à Périgueux, il gagne la première course à Saint-Privat devant Lacoste de Ribérac qui fait pourtant parler de lui.
- Et enfin le 28 août, il gagne le Grand Prix de Champeau, devant le redoutable Bourgoin et on peut dire une sélection de jeunes.
- Il est à regretter ce jour là que le jeune Claude Mousseau qui faisait partie de l’échappée ait crevé, car nous aurions certainement assisté à un beau sprint entre Mousseau et Vivier. Néanmoins, nous tenons à ces deux jeunes, deux espoirs du cyclisme et lequel des deux sera le plus fort ? L’avenir nous l’apprendra...

COURSE DE SAINT ESTÈPHE
- La course cycliste organisée lundi à l’occasion de notre fête patronale a obtenu un plein succès. Vingt-quatre coureurs prirent le départ. Malgré un vent violent, la course fut menée vivement de bout en bout.
Classement : 1° Fort qui couvrit les 62 km en 1h53’, 2. Sallat, 3. Mousseau, 4. Montalescot, 5. Mousnier, 6. Boulanger, 7. Mouveroux, 8. Jordy, 9. Lavaud, 10. Mazières. Nos compliments à tous et au premier qui reçut le traditionnel bouquet et les baisers de la charmante Mlle Denise Dauphin. Bravo à Mousseau et Mouveroux qui malgré une crevaison, sont arrivés à bien peu de distance du vainqueur.

1948 mousseau au centre et à droite Barguério

Mousseau au centre en compagnie de Barguéro à droite

DUPHIL DÉTACHÉ A SAINT-MARTIAL DE RIBÉRAC

- C’est à la satisfaction générale qu’à l’appel du départ quarante coureurs répondent présents. Au second tour et après 28 km de course, Duphil démarre sec et prend le large. Au passage à Saint-Martial il a une minute d’avance sur le peloton comprenant : Mousseau, Barquero, Armandie, Lacoste et Montagut. Les trois Ribéracois qui y figurent font une très belle course d’équipe et ralentissent le train. Voyant ça, Mousseau du VCN s’échappe à 25 kilomètres de l’arrivée et nous assistons à un véritable match poursuite. Au passage à Ribérac, Duphil n’a plus que 500 mètres d’avance sur Mousseau. Cette avance se réduit à 300 mètres au passage à Villetoureix. Le poursuivant va-t-il rattraper le fyard ? Non, car Duphil qui fait une course extraordinaire, roule maintenant à 40 et reprend son avance primordiale pour franchir en grand vainqueur la ligne d’arrivée.
Classement : 1. Duphil (CA Ribérac) les 70 km en 1h54’, 2. Claude Mousseau (VC Nontron) à 1’18s, 3. Barquero (RC Mussidan) à 2’03s, 4. Lacoste (Ribérac) m.tps, 5. Lagrenaudie (CA Ribérac) à 1’57s, 6. Maunat (Ribérac).

CLAUDE MOUSSEAU GAGNE LE 1° MAI A RIBÉRAC

- Une quarantaine de coureurs de Mussidan, Périgueux, Ribérac ont pris le départ de l’épreuve, disputé sur 80 km, avec un vent violent qui gêna les coureurs. Pourtant dès le début, une sélection de huit jeunes dans laquelle se trouvait notre jeune "Coco" s’échappa et prit de l’avance au fur et à mesure de la course. Parmi ces échappées, quatre ne purent suivre le train imposé. L’arrivée se joua entre les quatre autres et c’est à 200 mètres de la ligne que le Rochet Claude Mousseau sprinta irrésistiblement, lâcha ses adversaires pour prendre 25 mètres au Ribéracois Lacoste deuxième.
- Toutes nos félicitations vont à Claude Mousseau qui confirme une fois de plus ses exceptionnelles qualités de sprinter et nous prouve que les espoirs mis en lui ne sont pas vains. Tout le long de la course Mousseau prouva être le plus fort de tous et le moins fatigué à l’arrivée malgré le parcours exigeant qui était au menu de cette fête du travail.

1948 montagut

Montagut qui a couru au VC Nontron

QUELQUES GRANDS DE LA SAISON 1948

René Vietto, Jacques Pras, Guy Lapébie, Raoul Rémy, Gino Bartali (vainqueur du Tour de France),, Alain Moineau (VC. Levallois), Jean Robic, Pierre Brambilla , Rick Van Steenbergen, Gino Bartali (Italie) 1° du Giro en 1946, Fausto Coppi.

CEUX QUI BRILLENT EN PERIGORD EN 1948

Pierre Mounet (CC. Périgueux), René Caramégeas (CC. Périgueux), Charles Martin (CC. Périgueux), Charles Ferdinand (CC. Bergerac), Maurice Pradel (Pédale Sarladaise), Paul Grellety (CC. Belvès), Albert Lascaux (CC. Périgueux), René Minvielle (RC.Mussidan), Henri Martin (Stade Foyen).

LES VEDETTES DU SUD-OUEST EN 1948

André Bramard (ASPTT. Bordeaux), Albert Dolhats (Av. Bayonnais), Robert Rippe (UCAP.Angoulême), Roger Cruzin (CC. Caudéran), René Barrère (CC. Béarnais), Gilbert Ducourneau (Sde Montois), Robert Desbats (CC. Caudéran), André Gavelle (SA Bordeaux), Alfred Macorig (Guidon Agenais, Pierre Mancicidor (CA. Bèglais), Jacques Moujica (St.Gaudens), Alain Moineau (VCL. Arcachon), Marcel Pau (SA.Bordeaux), Tino Sabbadini (VC.Fumel), Jo Bianco (Guidon Agenais), François Palus (FC. Oloron), Jean Bidart (UC. Arcachon), André Micas (ASPTT. Bordeaux), Robert Dutein (SA. Bordeaux), Jean Montaut (S. Blayais), Félix Adriano (G. Agen), Abel Trouillet (VC. Auscitain), André Darrigade (US. Dax), Félix Bermudez.

1948 Eugène fourgeaud

Eugène Fourgeaud du VC Nontronnais, premier chef de file d’après guerre

AUTRES COURSES APRÈS LA 2° GUERRE

- Le cyclisme à Nontron c’est plusieurs bandes de jeunes qui se sont succédé à des époques différentes, avant, puis après la 2° guerre. Ce sont des engagements et des dévouements de gens et de sportifs, qui avec l’enthousiasme de leur jeunesse et leur part de légèreté ont poussé plus loin le rêve de leurs prouesses sportives sans oublier les tirages de bourre dans les pelotons.
- Plus de deux demi-siècles déjà sont venus s’empiler, avec des mentalités qui évoluent et avec des clubs qui ont joué leur rôle éducatif et social. Nontron a aimé le vélo, mais aujourd’hui que reste t-il de cette longue et grande aventure ? Il n’est pas possible de parler de tout le monde, à moins d’aller fouiller tous les périodiques qui ont paru de 1880 à 2000 ? "Rétro Vélo Dordogne" se contentera d’évoquer quelques noms, des palmarès, des souvenirs, des visages, soit des preuves vivantes qui ont marqué l’histoire du vélo à Nontron et qui j’en suis sur, réveillera ce passé si populaire et glorieux...

1947-48 Barugne, Barguenot, Fourgeaud

Les Nontronnais Barugne, Barguenot, Fourgeaud

PALMARÈS DES ÉPREUVES COURUES A NONTRON
DEPUIS LA LIBÉRATION ET AUTRES INFOS DE 1946 à 1949
(sont publiés quelques noms de coureurs connus à ces époques
et licenciés dans un club du Nontronnais)

1946 André Commerie (Pédale Faidherbe)
Palmarès saison 1946 de Commerie sur ce lien en bas de publication ayant trait à Miallet.
Coureurs Nontronnais de cette période : Mariano
1947 Marius Duteil (CC Périgueux), prix des jeunes : Mariano (VC Nontron)
- M. Raoult huissier est président du VC Nontron.
1948 Marius Duteil (CC Périgueux), Lacoste (Pédale Faidherbe)
1949 Course des Marronniers André Commerie (Pédale Faidherbe), Canton de Nontron : André Commerie (Pédale Faidherbe)
Coureurs Nontronnais de cette période : Jacques Vivier, Claude Mousseau.
Vainqueurs de la saison 1949 : Claude Mousseau 1° à Saint-Aulaye, Jacques Vivier 1° à Saint-Privat des Près.
- Après la libération, Nontron regardait surtout le cyclisme du Limousin, d’autant plus que la Dordogne appartenait au Comité du Limousin. Parmi les coureurs de cette époque il y avait Georges Jammet, Roger Fayol, Louis Latié. Mais bientôt, il y aura la réplique avec le célèbre trio Duteil-Vivier-Brun qui galvanisera toutes les foules du pays. En Dordogne, c’est surtout André Commerie qui reste le meilleur coureur d’après guerre. Licencié à La Pédale Faidherbe, il écumera toutes les épreuves de la région, juste avant que le trio précité prenne le commandement d’une nouvelle hiérarchie.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - CYCLISME A NONTRON 4 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne - Prochaine édition : Nontron en 1949

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20 juillet 2021

SÉLECTIONNÉS CADETS AU CHAMPIONNAT RÉGIONAL 1973

A SAINT-PIERRE DE CHIGNAC LE 8 JUILLET 1973

- C’était un 8 juillet 1973 avec ce grand rendez-vous cadets, celui de leur Championnat d’Aquitaine. Encore une nouvelle génération de coursiers qui allaient se distinguer pour remporter le titre disputé à Saint-Pierre de Chignac. Ce chef lieu de canton du Périgord Blanc recevait donc nos jeunes pour six tours d’un circuit de 9,950 kms, soit 59,7 kilomètres à se farcir sur les pentes de cette belle contrée. D’ailleurs le vainqueur sera Jean-Jacques Szkolnick, un coureur dont on reparlera pendant beaucoup de temps après ce premier titre.
"Rétro Vélo Dordogne" publie toute la liste des sélectionnés qui peut-être réveilleront en vous quelques souvenirs de cette époque lointaine mais faste. A noter tout de même que de cette liste qui comporte soixante noms, aucun d’entre eux ne parviendra au niveau professionnel.

1979 bis

Même s'ils n'ont pas la physionomie de coureurs cadets aujourd'hui,
voici ceux qui l'ont couru en 1973
avec de gauche à droite Michel Besse,
Daniel Arquey, Bernard Dubost, Patrick Gonzalez et Philippe Candau

Szkolnick JJ

Sont sélectionnés : Besse Michel (Pédale du Nontronais), Sallat G. (Pédale du Nontronais), Arquey Daniel (VC Bergerac), Bernardi Didier (EC Foyenne), Barrière A. (CA Béglais), Salamanca A. (CA Béglais), de Santi Patrick (US Talence), Candau Philippe (EC Foyenne), Cigano G. (VC Langon), Szkolnick Jean-Jacques (Guidon Séverinois) notre photo en médaillon, Mora B. (JS Rionnaise), Labouyrie Jean-Bernard (VC Capbreton), Labadie G. (Stade Montois), Garin P. (SC Aiguillon), Pernon Yves (VC Nérac), Bernard S. (VC Nayais), Lembezat J. (VC Salisien), Gemin Henri (CC Béarnais), Provence J. (AGS Thézienne), Vivensang Jean-Michel (Biarritz-Olympique), Dubost Bernard (Pédale du Nontronnais), Greletty P. (CC Faux), Porcherie Jean-Michel (Pédale du Nontronais), Barreyre Philippe (AS Testerine), Rebière P. (CA Béglais), Montagne Patrick (CA Créon), Mano Pascal (CA Béglais), Mittaux M. (UC Gujan Mestras), Lacoste B. (EC Foyenne), Herreyre Michel (UC Gujan Mestras), Vidauretta JP (VC Tarnos), Huici Julien (JS Rionnaise), Beutios Jean-Jacques (CA Morcenx), Gonzalès C. (UC Villeneuve), Brunot Jean-Claude (VC Ste Livrade), Lecuona M. (Aviron Bayonnais), Soubercaze E. (VC Nayais), Camougrand JP (VC Salisien), Renaudin Patrice (FC Oloron), Gonzalès P. (Biarritz-Olympique), Bianchi Marcel (VC Bergerac), Roby Gérard (Pédale du Nontronnais), Dagot Rémy (RC Mussidan), Lubiato R. (AS Libourne), Vérardo Gino (VC Langon), Capdepuy JL (VC Langon), Taleyrand M. (AS Ambarès), Laguian Dominique (CA Béglais), Valverde Hervé (US Cenon RD), Quere Blaize JC (VC Bastide), Lavigne D. (VC Tarnos), Cabannes L. (Stade Montois), Boutet A. (VC Capbreton), Bolognini JL (AC Bon Encontre), Planté Bernard (VC Nérac), Grellier Gilles (CC Béarnais), Sénacq A. (Aviron Bayonnais), Bordenave JP (FC Oloron), Caillette Dominique (Guidon Bayonnais), Lagière Michel (UC Artix).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - CADETS D’AQUITAINE 1973 - © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

19 juillet 2021

2001 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (29° semaine de la saison)

IL Y A 20 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

23 au 29 juillet 2001

2001 Cristal

- Lors du Grand Prix Cristal Energie Tomasz Kaszuba (US Montauban) - photo ci-dessus - a réussi de s’extraire d’un groupe de 14 hommes accompagné de Stéphane Ravaleu qu’il a battu au sprint.

2001 CF Hyères

Thuet, Tournant et Dublé à Hyères

- Le 31 juillet à Hyères, lors des championnats de France piste Arnaud Dublé retrouve la 3° marche du podium du kilomètre. Arnaud Tournant remporte l’épreuve devant Hervé Thuet et Dublé retrouve la même place qu’il y a un an.

2001 Challenge espoirs Costedoat

- Julien Costedoat (ci-dessus) du VC Oloron remporte à Rostrenen la dernière étape de la deuxième manche du challenge national espoirs. Belle prestation des coureurs Aquitain avec Brignoli 3° et Canouet 4°.
- La 12° nocturne du quartier Faidherbe à Périgueux est gagnée par Eric Daragnès de l’US Bouscat suivi par Krajewski (Anglet), Peyencet (Périgueux), Cuménal (Périgueux) et Beau (Combs la ville).
- Le 29 juillet se court à Saint-Germain du Seudre le prix des fêtes du Comité remporté par David Marié (VC Montois) alors que Monier (Bressuire) et Poirier (Asptt Tours) prennent les deux autres places du podium. Le même jour la nocturne de Dax revient à Christophe Dupèbe (G. Saint-Martinois) qui bat Chatelas et Becaas tous deux de Blagnac.
- D’autres résultats avec Laurent Salère (Fumel) à Touzac, de Krajewski (Anglet) à Gouzon, de Royer (Castelsarrasin) à Montpezat du Quercy, de Jérôme Paul au prix des fêtes de la Madeleine à Mont de Marsan, d’Hervé Duclos-Lassalle (VC Oloron) à la nocturne de Orthez, de Pascal Larpe (UCAPA) à Saint-Palais de Négrignac, de Boy (Bretenoux) à Tulle.
- Le Tour du canton de Gentioux ouvert aux coureurs SN a vu la victoire de Sébastien Penaud (US Montauban) devant l’anglais Clarke (UCD Nord 87) et Julien Mazet (Super Sport 23).
Quelques succès locaux avec Olivier Ducloux (US Bouscat) à Saint-Loubès.

ÉCHOS DE DORDOGNE

- Piègut-Pluviers (SR/SD par CCP Nontron) : 1. Philippe Mondory (UV Angérienne), 2. Eric Barret (Angoulême), 3. Bruno Ouvrard (Châteauroux), 4. Mauge (CC Bernos), 5. Lamiraud (EC Ribérac), 6. Skubiszewski (Tulle), 7. Meunier (VC Arédien), 8. Câteau (Périgueux), 9. Delhoume (Ambazac), 10. Darfeuille (Ambazac), etc…

2001 Saint-Etienne de Puycorbier 1

Départ du prix des fêtes à Saint-Etienne de Puycorbier en 2001

- Saint-Etienne de Puycorbier (SR2/SD par RC Mussidan) : 1. Eric Confolens (US Rauzan), 2. Michel Besse (ACLBP), 3. Bernard Lorenzon (Tonneins), 4. Szkolnick (Libourne), 5. Guérin (Pellegrue), 6. Dugarcein (La Couronne), 7. Valbuzzi (Ste Livrade), 8. Junqua (Gradignan), 9. Ginsou (Périgueux), 10. Faure (Nontron), etc…

2001 Saint-Etienne de Puycorbien 2

Eric Confolens (US Rauzan) vainqueur

- Gardonne (SR par EC Foyenne) : 1. Maxime Cazeaux (Fumel), 2. Fabrice Anastaze (CC Marmande), 3. Bruno Ouvrard (Châteauroux), 4. Eric Valade (Ste Foy), 5. René Marchioro (Ste Foy), 6. Verdier (Anthony), 7. Eyquard (US Bouscat), 8. Fernand Lajo (US Bouscat), 9. Mondory (UV Angérienne), 10. Maugé (VC Bernos), etc…

1996 Saint-Germain du Salembre 2

Julien Plumer (Draguignan) avec le bouquet du vainqueur
entouré de ses rivaux et des autorités locales

- Saint-Germain du Salembre (SR par JS Astérienne) : 1. Julien Plumer (Draguignan)...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 2001/semaine 28 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

18 juillet 2021

1996 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (29° semaine de la saison)

 IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

18 au 24 juillet 1996

- Quelques succès régionaux avec Piotr Korab (AC Bon Encontre) à la nocturne de Dax les trois Pigeons, de Morand (FSSH) à Villegouge, de Patrick Douillet (Oloron) à Mourenx, de Lagagnoa (Nay) à Landiras, de Pasquier (CO Couronne) à Chaillevette, de Thierry Mille (Mérignac) à Izon, de Cyril Ribette (Marmande) à Chamboulive
- Le championnat Midi-Pyrénées des juniors s’est couru à Arthes avec une course contre la montre et un tronçon en ligne. Lionel Eychenne (Foix) vainqueur du chrono a su conserver son avance pour remporter le titre malgré le succès de Denis Beyssens (Bretenoux) dans l’étape en ligne. Nicolas Portal (Auch Lectoure) et Denis Beyssens respectivement deuxième et troisième montent sur le podium.
- A Gouzon lors du Prix de la Municipalité ouvert aux séries nationales, Yves Beau bien en forme confirme pour gagner devant le Nivernais Finot et l’Auvergnat Bedu (Aulnat 63). Le surlendemain le même Yves Beau remporte la nocturne de la Madeleine à Mont de Marsan cette fois Fernand Lajo (Bouscat) et Didier Bouquet (Langon).

1996 Sommières sur Clain

Podium à Sommières du Clain avec Bellicaud, Bonnace et Grechi

- Grâce au jeu de la course d’équipe, Ludovic Grechi (Montauban) s’impose au 32° Prix de Sommières du Clain devant Bellicaud (Bressuire) et Asmaker (Montauban).

1996 Nercillac

Bordes et Bellicaud le lauréat du prix de Nercillac

- A Nercillac, course placée sous le contrôle de l’UV Cognac c’est Bellicaud qui s’impose devant son équipier Monier et Morin (Saint-Florent).

ÉCHOS DE DORDOGNE

Permenas Jérôme 98

- Ribérac (nocturne des commerçants par EC Ribérac) : 1. Jérôme Permenas (US Bouscat) en médaillon, 2. Olivier Durand (Montmoreau), 3. Hurel (Bayeux), 4. Blangeois (Pellegrue), 5. Bodin (Lalinde), 6. Chabreyrou (Saint-Astier), 7. Hivert (Le Bouscat), 8. Peytour (Asptt Périgueux), 9. Darcoulet (Montpon), 10. Pradelou (Périgueux), etc…
- Chenaud (Vélo-Loisirs par CC Chalais) : 1. Patrick Niveau (CC Chalais), 2. Lesault (Bonnetable), 3. Angelaud (Montpon), 4. Fonmarty (Bazas), 5. Gimeaux (Montpon), 6. Forton (Chalais), 7. Marty (Pontouvre), 8. Darcoulet (Montpon), 9. Daubisse (Périgueux AC), 10. Marcadier (Châteauneuf), etc…
- Grignols (Vélo loisir par RC Mussidan) : 1. Jean-Michel Arquey (GC Bergerac), 2. Daniel Ramirez (Mussidan), 3. Daniel (Asptt Périgueux), 4. Yves Brusson (SC Périgord), 5. Daniel Dutertre (VC Arédien), 6. Barrat (Mussidan), 7. Devaux (Faidherbe), 8. Ducaud (CRCL), 9. Bibié (SC Périgord), 10. Fontaine (Lalinde), etc…
- Villac (cadets par CC Périgueux) : 1. Philippe Argnas (Sélection Midi-Pyrénées), 2. Mespoulède (Asptt Périgueux), 3. Fouillac (Figeac), 4. Coutouly (Sélection Midi-Pyrénées), 5. Bordack (Sélection Midi-Pyrénées), 6. Rolait (Bouscat), 7. Guionie (Saint-Astier), 8. Beziat (Sélection Midi-Pyrénées), 9. Nicolas Courbalay (Saint-Astier), 10. Didier Lavesne (CC Périgueux), etc…
- Bergerac (nocturne SR et SD par EVCC Bergerac) : 1. Robert Krawjeski (Bon Encontre), 2. Weltersrach (Châtellerault), 3.René  Leroy (Bon Encontre), 4. Jacques Dubost (Saint-Astier), 5. Victor Melchior (Mussidan), 6. Tomasz Kaszuba (Bon Encontre), 7. Christophe Napias (Guidon Bergerac), 8. Anthony Estay (Monpazier), 9. Bergegère (Marmande), 10. Bruno Blangeois (Pellegrue), etc…
- Peymilou (minimes par EVCC Bergerac) : 1.  Julien Labille (SA Mérignac), 2. Marty (SA Mérignac), 3. Courbalay (Saint-Astier), 4. Seguin (Libourne), 5. Lance Gauthier (US Bouscat), etc…
- Périgueux (prix SR du quartier Faidherbe) par CC Périgourdin : 1. Bruno Blangeois (Guidon Pellegrue), 2. Grendene (Uzerche), 3. Melchior (Mussidan), 4. Nicolas Fiacre (Cam Bordeaux), 5. Bartou (CRCL), 6. Peyrefiche (GC Bergerac), 7. Negre (Bazas), 8. Carreau (P. Faidherbe), 9. Roy (CC Périgueux), 10. Nègre (RO Bazas), etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1996/semaine 29© BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

17 juillet 2021

1989 MUSSIDAN : HISTOIRE DE SON CYCLISME - 1989

- GOURMELON ET PEYENCET : LES BELLES RÉFÉRENCES DU RCM

Article précédent : 1988 Gourmelon encore plus haut et un critérium international pour les vétérans (pour ceux qui veulent revoir cet article, cliquez sur ce lien.

- 1989 nous réserve encore une surprise de taille qui nous vient d'un coureur connu et dont on a évoqué pas mal de fois son nom : Hervé Gourmelon !  On le sait Hervé va évoluer chez les professionnels. On connaît son parcours comme son apprentissage au Racing-Club, sa confirmation à l'AC. Marmande, son apogée au FC Oloron, sa grande classe ensuite au CA. Créon. Maintenant Hervé est chez les grands et il se doit de choisir sa licence auprès d'un club. On pensait qu’Hervé allait choisir, soit son club d'apprentissage, soit son club qui l'avait amené au zénith de sa gloire: c'est à dire en clair : le RC. Mussidan ou le CA. Créon. Celui qui connaît et qui comprend un Hervé Gourmelon se devait de penser au personnage qui aurait une idée différente de la logique. Et c'est exactement ce qu'il se passa. Hervé Gourmelon signait sa licence de professionnel au Cyclo-Club Montponnnais, et c'est ainsi que le contrat fut conclu. Avec un peu de recul et d'humour on s'aperçoit que Gourmelon a d'abord porté son choix sur un club de Dordogne, ce qui est tout en son honneur. Ensuite il a choisi  pour couper la poire en deux un club situé entre Créon et Mussidan en signant à Montpon, chez Jacques Sciozard, son président.

RCM 1989

Le protocole d'arrivée de cette épreuve de clocher à Issac, où l'on reconnaît au micro
Serge Augiéras le dynamique président du RC. Mussidan avec Bradley (à gauche) 2°
de l'épreuve et Le Gac au centre, breton en vacances et vainqueur sous les
couleurs de l'AS.  Kerpont-Hennebon, club de la banlieue de Lorient.

- Les effectifs coureurs du Racing se stabilisent. Aux commandes on retrouve toujours les mêmes avec le trio Melchior, Barrat et Rieublanc. C'est bien peu mais le malaise est là, car c'est toute la discipline qui ne parvient pas à décoller. Les effectifs continuent de descendre, les organisations avec. Il existe quelques rayons de soleil dans le paysage de notre Périgord, mais ceux-ci sont bien l'arbre qui cache la forêt. Le plus malheureux c'est qu'on ne parvient pas à endiguer ce fléau de la régression. Bien sur on connaît les origines avec une jeunesse qui possède d'autres atouts pour s'amuser, avec des prix du matériel qui s'envolent, une crise économique qui fait hésiter les parents car acheter un vélo cela devient une grande réflexion (NDLR : aujourd’hui en 2011, c’est pire). Si c'est pour plusieurs années de pratique d'accord, mais si c'est pour un cadet qui arrête dès les premières compétitions, on comprend les réticences des parents. Et pourtant le cyclisme cherche à se diversifier. On a eu le bi-cross, on a maintenant le VTT qui nous vient droit d'Amérique et qui va toucher de nombreux adeptes. Ces deux disciplines constitueront de nouvelles opportunités pour grossir nos effectifs mais cette situation restera temporaire, car le cyclisme traditionnel va s'enfoncer inexorablement au fil des ans.
- Le coup de tonnerre de cette saison c'est d'abord la démission inattendue de Georges Bousquet à la présidence. Talonné par les membres du bureau tels Doyen, Laville, Perpignan et Vermeulen, Georges Bousquet rend son tablier. J'appartenais à ce comité directeur et j'avoue que je ne comprenais rien à ce qu'il se passait si ce n'est que Georges Bousquet avait adressé un long réquisitoire sur de nombreux Girondins membre du comité directeur. En faits, il s'agissait pour chacun de laver son linge sale. Mis en minorité, Georges Bousquet abandonnait la présidence, on ne le verra jamais plus dans les réunions jusqu'à l'expiration de son mandat en 1992.
- Moi qui venait du monde militaire, moulé par l’ordre, la rigueur et la discipline morale, je fus scandalisé d’appartenir à ce milieu. J’étais encore trop jeune pour comprendre... C’est un peu à partir de cette époque que j’ai pigé comment les hommes étaient portés au pouvoir et j’en ai eu un profond dégoût. Depuis cette année 1990 qui allait débuter, je constatais que dans le fond, j’avais connu jusqu’à maintenant mes meilleurs moments de vie de dirigeant. Mais la suite, ne fut qu’une multitude de remake avec cette lutte de pouvoir qui consistait à faire disparaître les raleurs et ceux qui disaient la vérité, au profit des salopards adeptes d’un système voire d’un clan qui pensaient détenir la pensée souveraine. On parlait des mafias de coureurs, les dirigeants cyclistes incarnaient leur parfaite réplique et n’avaient aucunes remarques à leur faire, c’est mon sentiment ! Mais de tout ça, on aura l’occasion d’en reparler car cette façon de faire, constitue en faits le pilier central de notre cyclisme. C’est triste mais c’est la vérité. Une raison de constater que bon nombre de dirigeants ne font qu’un passage éphémère dans notre discipline, en principe, juste le temps de suivre leur rejeton dans leurs débuts. Ceux qui restent appartiennet au système, il n’y a pas photo ! Pour en revenir à cette démission, il était drôle tout de même, qu’un vice-président de la FFC qui était de surplus Président de la Ligue du Cyclisme Professionnel se fasse déboulonner ainsi, tout cela pour être remplacer par le secrétaire général de la FFC. Ça sentait la magouille et on ne me l’enlèvera pas de l’idée !
- J'ai été très troublé par ces problèmes qui  ont marqué ma carrière de dirigeant. Je commençais à comprendre qu'en faits toutes ces élections étaient plus ou moins arrangées d'avance, par une cohorte de gens qui montaient le coup aux délégués de clubs venus pour voter. André Vermeulen devint Président par intérim du Comité Régional à la demande de Jack Doyen, le fondateur du journal Cyclisme et secrétaire du comité régional. A la fin de la saison 1989, André Vermeulen invitait Monsieur Pitallier pour occuper la place de président à sa place, sans nous en aviser. Jean Pitallier habitait la Dordogne. Il était secrétaire général de la FFC et possédait sa licence dans un club du Poitou-Charente ou d'Ile de France. Jean Pitallier habitant La Roque Gageac prit donc tout naturellement une licence au Cyclo-Club Sarladais. Il se présenta fin 1989 à l'élection partielle organisée lors de l'assemblée générale de Saussignac, à la demande d’André Vermeulen et de ses amis girondins, tous (ou presque) dans la combine, pour remplacer Bousquet. Jean Pitallier n'eut aucune peine de devenir ainsi membre du comité d'Aquitaine et de remplacer le girondin André Nacq à qui on avait gentiment demandé de démissionner... pour lui laisser la place de membre dans un premier temps. Et c'est ainsi que Jean Pitallier rentra au Comité, ce qui constituait un grand pas pour son avenir, on y reviendra...
LE BUREAU DU RCM POUR 1989 : Présidents d'honneur : M. Pierre Bonneau, (maire et conseiller général), Président actif : M. Serge Augièras, Secrétaire : M. Henri Martin, Trésorier : M. Claude Frare - adjoint : Roger Muller, Membre correspondant : Pierrette Augièras
- La saison 1989 n'eut pas une grande influence sur le plan local. La vallée de l'Isle était absorbée par quatre clubs : la JS. Astérienne, le Racing, l'Union Cycliste et le Cyclo-Club de Montpon. La JS Astériennepoursuivait elle son ascension en organisant à Saint-Léon sur l'Isle, Chantérac, Beauronne, Douzillac et Manzac, soit en définitive des anciens fiefs du Racing.La JS. Astérienne était une ancienne succursale du Cyclo-Club Périgourdin. Lorsque la Pédale Faidherbe a été remis en selle, lorsque l'ASPTT a été créée, des dissensions se sont élevées à l'intérieur des instances du club doyen du Périgord. Jusqu'au jour où les astériens se retrouvaient à eux seuls plus nombreux que les cécépistes. Et c'est depuis ce jour, qu'ils ont demandé leur autonomie et qu'aujourd'hui ils viennent rogner gentiment sur les terres Mussidanaises, si l’on peut dire...
- Au Racing on ne s'excitait pas des masses, car on commençait à être saturés par tous les évènements qui se passaient dans cet environnement qui flairait une certaine détresse voire une incompréhension. Le Racing se contentait dans ces conditions d'organiser à peine six épreuves plus trois autres pour les non licenciés, ce qui faisait maigre par rapport aux années antérieures. Le 14 juillet Pierre-Raymond Villemiane se rappela aux bons souvenirs du public de Mussidan en remportant une victoire sans bavures. Chez les clubs ça bataillait ferme, notamment du côté de Périgueux où les trois clubs se battaient pour obtenir la suprématie. De cette bataille l'ASPTT en sortira vainqueur, devant le Cyclo-Club et la Pédale Faidherbe (3°), ragaillardie par ses résultats de cyclo-cross et aussi par les exploits d'une certaine Elisabeth Chevanne-Brunel. Le Racing avec trois coureurs performants se classait 9° sur les 20 sociétés du département avec six coureurs seulement dans ses effectifs. Sylvain Rieublanc se mettant lui aussi à gagner comme lors de la nocturne de Bergerac par exemple … Quand à l'équipe dirigeante, elle se réduisait à sa plus simple expression avec seulement cinq dirigeants. C'est dire que l'on avait l'impression de toucher le fond et d'essayer de racler ce qui pouvait encore subsister pour vivre. Même le critérium international des vétérans à Saint-Médard fut classé dans les oubliettes. L'équipe vieillissait, Henri Martin n'ayant plus lui aussi toute l'ambition de sa jeunesse, on semblait donc se résigner à subir ce triste sort, sans pour autant abandonner pour tout laisser, car le Racing ne méritait vraiment pas ce triste sort.
- Alors il ne restait plus qu'à suivre notre Hervé Gourmelon qui naviguait désormais sous les couleurs de l'équipe Fagor avec des coureurs prestigieux placés sous le contrôle de Pierre Bazzo. Gourmelon débuta sa saison 1989 en décrochant des victoires en cyclo-cross. Puis ce fut l'Etoile de Bessèges, où gonflé à bloc il chute lourdement. Le Tour du Haut-Var, le Tour Méditéranéen enchaîneront le rythme de son début de saison où victime d'une tendinite à la suite de sa chute mal soignée, il se doit de stopper quatre-vingt dix jours la compétition. Il effectue son retour lors du Tour de l'Oise, puis le Tour d'Armorique et les boucles des Hauts de Seine. Et c'est lors du prologue de la Route du Sud qu'il obtient son premier bouquet professionnel en s'adjugeant le contre la montre. Sixième d'une autre étape de cette route du sud, 3° d'une étape au Midi-Libre, il persévère au Tour du Limousin en se classant respectivement 4° et 5° d'une étape. Mais dès le mois de septembre une rumeur signale l'éventuel désengagement du groupe Fagor au sein du cyclisme. C'est un coup terrible mais pour l'heure ce n'est qu'une rumeur qui laisse quelques espérances. Car dans cette équipe Fagor, il y a du beau monde à l'image de Stephen Roche le leader, Régis Simon, Eddy Shepers, Francis Moreau, Fabien Pantaglou, Serge Bodin, Christian Chaubet, Robert Forest, Eric Guyot, Jean-Marc Manfrin et John Carlsen. Hervé Gourmelon qui se trouve dans cette équipe n'est pas un coureur saturé, il ne totalise que quatre saisons amateurs. A 24 ans le champion de Mussidan est un "pro" tout neuf, qui plus est, bon rouleur, rapide au sprint. Ses qualités ont été appréciées lors de sa première saison, même si des petits problèmes de santé l'ont écarté des grandes classiques du calendrier. Son tempérament de baroudeur devrait lui permettre de monter très vite à l'abordage du peloton international, car Hervé veut se faire un nom. Mais lui laissera t-on le temps de continuer ce qu'il vient de commencer ? Affaire à suivre … Chez les amateurs Patrice Peyencet laissait aussi une belle impression. En cette saison 89 il venait de changer de club pour porter la casaque de l'ASPPT. Périgueux. Déjà classé 1° catégorie, il se signalait par des succès comme celui du circuit Butagaz, le Tour du Haut-Benauge et surtout sa 4° place lors du Championnat d'Aquitaine route puis sa 5° dans la classique Montpellier-Barcelone. Agé à peine de 20 ans, c'était un grand espoir, d'autant plus qu'en fin de saison c'était lui qui devenait le premier coureur espoir d'Aquitaine en remportant le challenge route de la catégorie. Dire que Patrice avait effectué ses débuts en minime auprès de l'AC. Mussidan en 1983 … la même année où Gourmelon serrait les cale-pieds en plein mois de juillet juste pour s'essayer dans le cyclisme. Six années après, ces deux coureurs avaient effectué un beau parcours et à eux deux ils constituaient les références du club et le patrimoine d'un Racing qui traversait une passe difficile.

RCM 1989

Hervé Gourmelon sous son maillot Fagor et Victor Melchior sous son maillot du Racing
lors d'une gentleman disputée le 22 septembre 1989 à Sarlat. Déjà la crise couvait au sein
de chez Fagor. Hervé était  un coureur professionnel en sursis et on se posait
la question de savoir si le groupe allait continuer en 1990

ORGANISATIONS DU RCM EN 1989

A Saint-Médard de Mussidan (11 juin)
1° Bruno Blangeois (TS. Mourens), 2° Van-Hollebecke (UC. Montpon), 3° Duteil Francis (CRC. Limoges), 4° Gunard (Cycle Poitevin), 5° Lantot (CC. Marmande), 6° Cousinou (US. Villenave), 7° Saura (Montmoreau), 8° Delestage Michel (CCP. Nontron), 9° Brusson (SC. Périgord), 10° Deloubes-Pradet (CC. Montpon).
Nocturne des Champions à Mussidan (14 juillet)
1° Pierre-Raymond Villemiane (SC. Caudrot), 2° Vérardo Marino. (CC. Marmande), 3° F. Lajo (US. Bouscat), 4° P. Mondory (Cycle Poitevin), 5° Mazeaud L. (VC. Lorient), 6° Fiefvez (CC.Marmande), 7° Vérardo Mario (TS. Mourens), 8° Lauraire (AC. Boulogne-Billancourt), 9° Ganteille (CAM Bordeaux), 10° Blangeois (TS. Mourens).
Prix des fêtes de Grignols (23 juillet)
1° Alain Gendreau (CC. Montpon), 2° Van-Hollebecke (UC. Montpon), 3° Vincent (CC. Montpon), 4° Lagorce (ASPTT. Périgueux), 5° Vennat (AC. Bon-Encontre), 6° Lafagne (Pédale Faidherbe), 7° Duval (Pédale Faidherbe), 8° Duteil (CRCL), 9° Brusson (SC. Périgord), 10° Béneyrol Jean-Yves (ASPTT. Périgueux).
A Saint-Pey de Castets (31 juillet)
1° Jean-Jacques Dauriac (UC. Pian Blanquefort), 2° Godinaud (AVC. Libourne), 3° Talayssat (AS. Facture), 4° Blancheton (UC. Montpon), 5° Barrat (RC. Mussidan), 6° Bernagaud M. (SC. Caudrot), 7° Lafagne (P. Faidherbe), 8° Figues (VC. Bernos), 9° Pellier (La Teste), 10° Jarjanette JP. (AS. Libourne).
Prix des fêtes de Issac (15 août)
1° Eric Le Gac (AS. Kerpont-Hennebont), 2° Bradley (Bretenoux-Biars), 3° Ruiz (VS. Montluçon), 4° Defaye (CRCL), 5° Gouloumes JP (UC. Brive), 6° Gouloumes JM (UC. Brive), 7° Lanxade (ASPTT. Périgueux), 8° Dupré G. (TS. Mourens), 9° Vincent (CC. Montpon), 10° Dano G. (AS. Kerpont-Hennebont).
Prix du comice de Mussidan (17 septembre)
1° Jean-Marie Valade (EC. Foyenne), 2° Mespoulède (ASPTT. Périgueux), 3° Delécluse (VC Tulle), 4° Melchior (RC. Mussidan), 5° Dutertre Didier (CC. Périgueux), 6° Simoneau (UC. Brive), 7° Joly (UC. Descartes), 8° Duteil (CRCL), 9° Blancheton (UC. Montpon), 10° Guy Dutertre (CC. Périgueux).

18

Vainqueurs de courses au Racing avec Blangeois, Villemiane, Gendreau et Valade

QUELQUES GRANDS DE LA SAISON 89

Stéphen Roche, Greg Lemond, Dimitri Konyshev, Sean Kelly, Steven Rooks, Thierry Claveyrolat, Carlo Bomans, Eddy Planckaert, Fons de Wolf, Eric Caritoux, Frans Maassen, Moreno Argentin, Gianni Bugno, Johnny Weltz, Pascal Richard, Laurent Fignon, Edwig Van Hooydonck, Jean-Marie Wampers, Sean Kelly, Eric Van Lancker, Steve Bauer, Jelle Nijdam, Tony Rominger, Etienne de Wilde, Gerrit Solleveld, Claude Criquiélion, Charly Mottet, Rolf Golz, Claudio Chiappucci, Pedro Delgado, Gert-Jan Theunisse, Marino Lejarreta, Andrew Hampsten, Erick Breuking, Beat Breu, Sean Yates, Michel Cornelise, Miguel Indurain, Stephen Roche, Phil Anderson, Jérôme Simon, Raimund Dietzen.

CEUX QUI BRILLENT EN PERIGORD 

Nicolas Fiacre (ASPTT. Périgueux), Jérôme Paul (CC. Périgueux), Jean-Jacques Blancheton (UC. Montpon), Didier Dutertre (CC. Périgueux), Julien Fiacre (ASPTT. Périgueux), Pascal Van-Hollebecke (UC. Montpon), Vincent Boisserie (G. Terrasson), Patrice Peyencet (ASPTT. Périgueux), Romuald Lagorce (ASPTT. Périgueux), Jean-Francis Vincent (CC. Montpon), Jean-Luc Besse (Pédale Faidherbe), Alain Fossard (SC. Périgord), Jean-Claude Ulbert (Pédale Faidherbe), Victor Melchior (RC. Mussidan), Christophe Peytoureau (JS. Astérienne), Bernard Estève (Pédale Faidherbe), Michel Lafagne (Pédale Faidherbe), Bruno Ribette (CC. Périgueux), Elisabeth Chevanne-Brunel (Pédale Faidherbe), Michel Dutertre (CCP. Nontron), Joël Lissandreau (EC. Ribérac), Jean-Claude Mespoulède (ASPTT. Périgueux), Daniel Dutertre (CCP. Nontron), Alain Gendreau (CC. Montpon), Stéphane Lavignac (CC. Périgueux), Daniel Ramirez (CC. Montpon), Didier Nouvet (CCP. Nontron), Fabrice Marsac (ASPTT. Périgueux), Jean-Paul Truffy (ASCA. Bergerac), Sylvain Rieublanc (RC. Mussidan).

LES VEDETTES DU SUD-OUEST

Thierry Avinio (UV. Cognac), Michel Commergnat (UV. Limoges), Thierry Dupuy (Tarbes Cycliste), Patrick Friou (VC. Charente-Océan), Vincent Comby (CRC. Limoges), Fernand Lajo (US. Bouscat), Bruno Bannes (US. Bouscat), Philippe Bocquier (US. Montauban), Eric Samoyault (VC. Charente-Océan), Thierry Ferrer (UC. Brive), Didier Rous (Saint-Juéry Olympique), Claude Riche (VS. Villefranche), Alain Cessat (UC. Brive), Michel Jean (VC. Charente-Océan), Pascal Andorra (UV. Lourdes), Pierre-Raymond Villemiane (SC. Caudrot), Marino Vérardo (CC. Marmande), Philippe Mondory (Cycle Poitevin), Christophe Lanxade (ASPTT. Périgueux), Alain Liaigre (VC. Charente-Océan), Sylvain Bolay (UC. Brive).

AUTRES COURSES DU RC.MUSSIDAN EN 1989

11 juin Saint-Médard de Mussidan (non licenciés)
résultats non trouvés sur la presse
30 juillet Saint-Etienne de Puycorbier (non licenciés)
1° octobre Saint-Michel de Double (non licenciés)
résultats non trouvés sur la presse

VÉLO DORDOGNE - MUSSIDAN (34) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : La fin du professionnalisme pour Gourmelon et l’arrivée de minimes au RCM.

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17 juillet 2021

LE BOUCAU

GONZALEZ APPORTE DES PREUVES

 - Nous recevons de Michel Gonzalez (dont il est question en page 26) adressé du Boucau, en date du 17 avril, une lettre dont voici quelques extraits : "Dimanche dernier, j’ai gagné à Bourcefranc. La première parole des organisateurs à été pour me dire que je ne mettrais plus les pieds dans leur course. Pourtant, j’étais le seul régional contre huit coureurs internationaux ligué dont Wolfsholh, Bahamontès et six Français. Ensemble, ils ont gagné toutes les primes, deux ou trois d’entre eux s’échappaient en chaque occasion avec la complicité des autres. C’était à nous, les régionaux de leur courir après. Personnellement, j’ai roulé durant toute la course avec Wolfsholh dans ma roue."

bOUCAU

Quelques uns des pros battus et ayant couru avec Gonzalez

- "Il est exact que de nombreux organisateurs m’ont évincé parce que j’avais commis un jour

1963 gonzalèz

l’imprudence de gagner leur course ! Depuis lors, ils refusent mes engagements, même quand je leur propose de courir gratuitement. Le principal responsable de cet état de fait est un speaker (NDLR) : Gonzalez nous a fourni son nom, qui persuade les organisateurs, qui si un "indépendant" gagne leur critérium, celui-ci est fichu ! C’est lui qui les presse de refuser ma candidature. Les organisateurs qui l’écoutent sont dans l’erreur et je puis vous affirmer que tous les coureurs indépendants sont écœurés de ces procédés, disposés aujourd’hui à renoncer … Enfin, vous trouverez ci-joint la lettre que m’a adressée l’organisateur de Chef-Boutonne, dans les Deux-Sèvres, où l’an dernier, j’avais gagné pas mal de primes. J’avais cru bien faire alors, en me contentant de la seconde place à l’arrivée, derrière Altig. Or, voici la lettre qui m’est parvenu de Chef-Boutonne, le 30 mars dernier :
Monsieur, il ne nous est pas possible de retenir votre candidature cette année. Nous désirons varier un peu, cette fois, la liste des partants en prenant de préférence ceux que nous avons refusé l’an passé. Certes, nous ne pouvons refuser un coureur au départ, mais il courra sans indemnités. Regrettant pour cette année, vous donner satisfaction, recevez, Monsieur Gonzalez, nos sportives salutations …

Et voilà !
- Si le scandale devait durer et si le F.F.C persistait plus longtemps dans sa politique de l’autruche, nous pourrions éventuellement citer ici quelques noms, apporter au dossier d’autres éléments, situer avec plus de précision encore quelques responsabilités. Bref, nous pourrions exposer dans le détail le mécanisme de cette odieuse machination et dévoiler avec preuves à l’appui, l’activité occulte et malfaisante de certains personnages ... Chiche !!!

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – GONZALÈZ DANS LES CRITÈRIUMS © PATRICK GONZALÈZ
Pour la mémoire du cyclisme en Dordogne

15 juillet 2021

JACQUES VIVIER - SAISON 1952/4

39° TOUR DE FRANCE - 16 JUILLET 1952

L'ÉTAPE POUR JACQUES VIVIER

- Qui se souvient de ce 16 juillet 1952 ? C’était la première fois que le Tour de France traversait la Dordogne pour rejoindre Limoges. C’était aussi le premier Tour de France d’un coureur pour lequel on nourrissait des espérances de le voir parmi les grands. C’était la première fois qu’un coureur de notre Dordogne allait gagner, c’était en faits un grand jour pour notre cyclisme. Depuis, aucun coureur de Dordogne n’a réussit ce que Vivier a fait ce jour là. Deux ans après, il réédite son exploit, mais depuis, on attend toujours la relève...
- Jacques Vivier, ce petit tailleur du hameau de Verdinas, à Sainte-Croix de Mareuil, rentrait ce jour là, dans la légende, dans celle du cercle des vainqueurs d’étapes du Tour... En ce jour anniversaire, "Rétro Vélo Dordogne" retrace cette folle journée, grâce à Francis Duteil qui a conservé les archives de cette période si riche pour le cyclisme de notre Périgord. 

TDF

Franchissement d'un passage à niveau fermé à Libourne

BORDEAUX-LIMOGES - LE REPORTAGE

- Liste des équipes et des participants au Tour de France 1952.
- Relire le reportage précédent sur sa saison.
- Aujourd’hui encore, il y a 78 partants car le coude de Jean Dotto va mieux et personne ne manque au départ de la 20ème étape de ce 39° Tour de France. Les rescapés des Pyrénées tiennent bon et la victoire des Hollandais donne de l’espoir à ceux qui n’ont rien gagné.
- Quelques coureurs portent les traces de leurs chutes des étapes de montagne et le plus beau pansement est celui de Fiorenzo Magni, dont il recouvre le menton. On hâte les opérations du départ car l’horaire a été calculé pour passer entre les trains aux passages à niveau de La Bastide. Le départ réel y est donné après un défilé à travers Bordeaux qui fête son dernier représentant, le champion de France indépendant 1951 Tino Sabbadini.

ÉCHAPPÉE FRANCO-ITALIENNE

- Dès la côte des Quatre Pavillons, point de départ de Bordeaux-Paris, les Italiens se portent en tête du peloton avec l’intention visible de contrôler la course. Mais les Français sont décidés à attaquer. Raoul Rémy démarre mais est suivi par Giovanni Corrieri puis par Lucien Teisseire et Ettore Milano. Deux contre deux !... Cela présente moins d’intérêt. L’échappée ne s’en poursuit pas moins mais sans conviction.
- Un passage à niveau fermé avant Libourne (Arveyres)vient un moment jeter le trouble dans le peloton mais quand on franchit la Dordogne, les quatre fugitifs n’ont plus qu’une légère avance et ils seront rejoints à la sortie de la ville. Le parcours facile dans la première partie, l’air frais sous un soleil généreux permettent au peloton d’assurer un train régulier plus rapide que le 33 km/h de moyenne prévus.

GIGUET ET BERNARD CHASSENT LES PRIMES

- A défaut d’offensive, nous assistons à des démarrages pour les primes. A Saint-Médard de Guizières, c’est Paul Giguet qui en récolte une... et s’arrête sur la ligne pour en demander le montant. Puis à Montpon, au 63 ème kilomètre, André Bernard l’imite. Ses co-équipiers freinant le peloton, il prend une avance de 200 mètres et l’on peut croire un moment qu’il va continuer. Mais après avoir franchi la ligne d’arrivée de la prime, il n’insiste pas davantage que Giguet. On est encore trop loin de Limoges et il connait les difficultés du parcours.

ENCORE UN PASSAGE A NIVEAU FERMÉ

- C’est l’étape des passages à niveau fermés. En voici encore un à Mussidan, au 80 ème kilomètre. Tout le peloton doit se faufiler par le portillon ou passer sous la barrière. Fausto Coppi est dans le petit groupe qui se constitue avec les coureurs du Sud-Est, Giguet, Bianchi et Pezzuli, ainsi que Goldschmidt, de Hartog, Pezzi, Rotta, Rossinelli et Decaux. Trois kilomètres plus loin, la prime de Sourzac revient encore à Giguet, décidément très actif depuis qu’il n’a plus à épauler Molinéris.

TEISSEIRE RAMÈNE

- Aucun tricolore ne s’est débrouillé pour être de ce groupe. Aussi c’est Lucien Teisseire qui prend la direction de la chasse et ramène le peloton. Les derniers à revenir sont Vincent Vitetta et Jean Bertaina (équipe Sud-Est), qu’un gendarme a retenu au passage à niveau alors que le train de marchandises arrivait à petite allure. Après le regroupement, c’est également au petit train que le peloton poursuit sa route vers Périgueux où le ravitaillement lui est assuré au 115 ème kilomètre, c'est-à-dire à mi-course.

TDF

Ravitaillement à Périgueux devant le palais de justice

BARTALI CRÈVE ET REJOINT

- L’allure réduite permet à tous les malchanceux de revenir rapidement. Les Italiens sont particulièrement visés, puisque tour à tour Giulio Bresci, Franco Franchi, et Gino Bartali crèvent, mais Gino attendu par Giovanni Corrieri, rejoint rapidement. Edward Van Ende (Belgique), Bernard Gauthier (France) font de même et pour une fois la prise des musettes à Périgueux (palais de justice) ne provoque aucune tentative. Les Hollandais sont à leur tour groupés pour attendre l’un des leurs qui a crevé. Tous portent des pansements sauf Jan Nolten (Hollande) qui n’est pas tombé.

MAGNI ET VAN EST DANS UNE ÉCHAPPÉE A CINQ

- C’est au 146 ème kilomètre que les choses sérieuses commencent. Sur un nouveau démarrage de Paul Giguet, on voit Fiorenzo Magni attaquer avec Wim Van Est, Georges Decaux (Paris) et le rapide Adolphe Pezzuli (Sud-Est). Rapidement ces bons rouleurs prennent de l’avance et celle-ci se solde par 25 secondes après six kilomètres d’échappée à Thiviers (152 km). Bien que les Italiens favorisent l’envolée d’ailleurs annoncée de Fiorenzo Magni, le peloton ne cède du terrain que pied à pied. L’écart qui est passé à 55 secondes au 161 ème kilomètre, diminue sur une intervention des blancs (équipe de Ouest-Sud Ouest) et des tricolores. Au 168° km, il n’est plus que de 45 secondes. C’est à la fois pour son propre classement et pour celui de son équipe, que Magni se dépense dans l’échappée à laquelle il donne son nom et son panache.

TDF

L'échappée file sur Limoges

RENAUD REJOINT

- A 40 km de l’arrivée, Adolphe Pezzuli (équipe Sud-Est) victime de crampes est lâché, mais Jacky Renaud (Paris) se détache du peloton et se lance à la poursuite des échappés qui n’ont plus que trente secondes d’avance. Il les rejoint avant Châlus (181 km) où l’écart est à nouveau de 35 secondes, ce qui donne une idée des à-coups que subit le peloton, tantôt freiné par les Italiens, tantôt tiré par les tricolores et les régionaux.

UN BEAU RETOUR DE VIVIER MAIS MAGNI N’INSISTE PAS

- L’écart est encore réduit à vingt secondes à Séreilhac, à 32 kms de l’arrivée, mais Jacques Vivier (équipe Ouest/SO) effectuant un beau retour est venu se joindre aux échappés qui n’étaient plus que trois : Georges Decaux (Paris), Jacky Renaud (Paris) et Wim Van Est (Hollande), car Magni n’insiste plus et le peloton l’absorbe. Magni rejoint et Vivier en tête, c’est la réussite de l’échappée qui se poursuit au-delà d’Aixe sur Vienne, sur la boucle que l’on accomplit autour de Limoges, pour atteindre le beau stade d’où l’on aperçoit les coureurs à quelques kilomètres de là dans la dernière descente.

TDF

Vivier termine en solitaire, il a course gagnée

VIVIER TERMINE SEUL

- Les deux Parisiens, le Hollandais et le Limousin qui constituent le groupe des échappés augmentent leur avance et la portent à plus de trois minutes. C’est alors dans la dernière côte du Pont de l’Aurence, que Vivier démarre et s’en va seul, précédant les trois autres de six secondes à l’entrée du stade et remportant une belle victoire. La foule des sportifs de toute la région qui a envahi le stade Beaublanc, acclame le jeune champion limousin que sa famille est venue accueillir. Au sprint, Van Est prend la seconde place en battant les Parisiens. Puis Ahmed Kebaïli (AFN) arrive seul... Il s’est détaché au même endroit que Vivier, dans la côte de l’Aurence à un kilomètre de l’arrivée et cela lui vaut de prendre une très belle 5° place devant tout le peloton. Les leaders du classement général se trouvent là tous pelotonnés autour de Fausto Coppi et cette étape n’apporte aucun changement en ce qui concerne la tête du Tour.

39° TOUR DE FRANCE - 16 JUILLET 1952
LES ÉCHOS APRES L’ARRIVÉE A LIMOGES

TDF

Le quart Perrier pour Vivier à Limoges

Tdf 1952

Dessin d'Henry Desproges en l'honneur de la victoire de Vivier à Limoges

ÉCHOS D'APRÈS TOUR

géants

- Nous venions d’arracher Jacques Vivier à l’enthousiasme de la foule Limousine. Un confrère italien nous prenant en aparté venait de nous déclarer : "Mais éloignez le donc de ce stade ! Ils vont l’étouffer. Chez nous, même lorsque Bartali a gagné, la foule n’est pas aussi délirante". Fendant à coups de coude cette mer humaine dont le flux et le reflux nous empêchait quasiment d’avancer, nous parvînmes à grand peine à nous engouffrer avec Jacques Vivier dans la voiture de notre ami Robert Pascal. Ce fut alors le même concert d’acclamations, les mêmes cris, le même débordement de joie.
- Et puis soudain, quittant ce véritable forum, abandonnant cette foule qui avait vu gagner le champion qu’elle aimait, nous nous retrouvâmes en tête à tête avec notre jeune héros devant une menthe à l’eau. Il buvait, buvait, notre triomphateur ! Lorsqu’il eût épanché sa soif, alors que déjà ses soigneurs devaient commencer à se demander si nous ne l’avions pas kidnappé. Jacques se mit à parler...
- Il est resté le même, notre crack Ribéracois ! Toujours aussi modeste, toujours aussi souriant. Le succès ne lui a pas tourné la tête. Plus encore que sa victoire du stade Beaublanc, c’est la preuve qu’il fera son chemin.
"Je te l’avais dit au départ, je te l’avais répété chaque jour, je voulais gagner une étape. Si les dieux m’avaient demandé de faire un choix, j’aurais dit : Limoges ! Alors je suis comblé. Cela me fait oublier Namur, Aix en Provence et Toulouse. On ne peut toujourspasser au côté d’une fontaine si profonde fût-elle sans parvenir un jour à en boire une goutte d’eau claire". Et Jacques de nous conter tous les détails de sa course : "Si j’ai gagné c’est à Fausto Coppi que je le dois. Il est le seul maître de la course. Il joue avec nous comme le chat avec les souris. Nul ne peut entreprendre quelque chose sans le bon vouloir de Fausto. S’il le voulait, il gagnerait avec deux heures d’avance. Et contrairement à certains d’autres, il l’avantage d’être un homme de parole. De Pau à Bordeaux, j’avais envie d’attaquer. Il m’avait dit : Reste tranquille... Demain, on verra... Lorsque Decaux, Renaud, Van Est furent échappés, il vint à ma hauteur et me donna à comprendre que c’était le moment de m’en aller. Tu penses que je ne me suis pas fait dire deux fois. Ces diables de tricolores, qui ne me portent pas dans leur cœur, essayèrent bien de venir me chercher. Mais tant pis pour eux, leur heure était passée !...
- Les derniers kilomètres je m’en souviendrai toute ma vie. Je m’étais fait préparer un thermos avec du porto et de la cola. Histoire de me rendre nerveux après le deux centième kilomètre... Hélas ! Je l’avais oublié. Mais crois-moi, les "Vivier" que je vis tracés sur le milieu de la route et les hurlements de la foule qui naissaient dans mes oreilles comme le bruit de la mer, tout cela a été le plus précieux des dopings.
- L’arrivée au sprint à Beaublanc m’effrayait. J’avais perdu il y a deux ans, le Grand Prix d’Automne et la saison dernière, Guitard m’avait précédé dans le championnat du Limousin. Aussi, dès l’Aurence, je démarrais à la mort. Advienne qui pourra. Je tentais ma chance. Van Est était derrière moi. Il fut long à répliquer. J’avais gagné. Mon développement de 52 x 15 avait beau être trop grand pour une piste en cendrée, je crois qu’il aurait fallu que le stade s’écroule sous moi pour que je sois battu.
- Autant que les acclamations du public, le geste de Fausto Coppi m’a comblé de bonheur. Il est venu à mes côtés pour que nous fassions notre tour d’honneur côte à côte. Merci Fausto ! Merci Limoges ! Et à bientôt ! "

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Remise de la gerbe à Limoges

- Tout Limoges était à la fête pour accueillir le 39° Tour de France et si plus de 10 000 personnes avaient pris place dans l’enceinte du Parc Municipal, des dizaines de mille étaient échelonnés en rangs serrés sur les vingt derniers kilomètres.
- Ces Limousins étaient là pour le Tour de France mais aussi pour les deux locaux, Jacques Vivier et André Bernard. Ils étaient là avec le secret espoir que l’un des deux remporterait une retentissante victoire.
- "Vivier est en tête à Châlus" annonce le haut-parleur et une ovation spontanée jaillit des tribunes. Elle n’ira que s’amplifiant alors que les annonces se succèdent sur l’approche de l’enfant du Limousin. Et Jacques Vivier apparut... 10 000 personnes debout lui firent un accueil que le Ribéracois n’est pas prêt d’oublier. Cette ovation monstre dura longtemps, longtemps et ne se termina qu’à la fin du tour d’honneur du héros accompagné de son camarade Bernard

- Une ovation plus discrète celle-ci, mais qui n’en toucha pas moins celui à qui elle était adressée, fut faite à notre Georges Briquet de la Radiodiffusion Française qui lui aussi est un Limousin. L’organisation de la réunion d’attente fut impeccable et menée rondement. Elle intéressa vivement le public qui applaudit également les intermèdes qui lui furent présentés et notamment Anny Cordy et les sœurs Bordeaux.
- Le 39° Tour de France est passée à Limoges...Ce matin les rescapés partent en direction de Clermont-Ferrand. Le public Limousin leur souhaitera un au revoir et Jacques Vivier, nouvel héros du sport Limousin, tentera de réaliser de nouveaux exploits sur la route de Paris... Bravo Vivier !... Bravo Bernard !... (à suivre)

Coppi-Vivier 1952

Tour d'honneur avec Coppi maillot jaune

ÉCHOS D’ARRIVÉE A LIMOGES

COUPS d’ŒIL et COUPS D’OREILLE INDISCRETS

- Ce 16 juillet est un grand jour pour Vivier ! Le 116... C’est lui. Vive Vivier ! Allez Jacques !... Dans la traversée de la Dordogne, Vivier a été fêté par ses compatriotes, et le jeune Ribéracois qui est un des coureurs les mieux élevés du Tour, saluait le bras levé, ceux qu’il reconnaissait au passage.
- On le sentait à la fois heureux et fier. Si Vivier a lutté dans le Tour, s’il s’est accroché lorsque la défaillance l’étreignait, s’il a souffert en un mot, c’est un peu pour vivre cette grande journée.
 Au contrôle de ravitaillement à Périgueux, Monsieur Andrieux, président du CAP nous saluait au passage. Nous remarquions également des rugbymen Capistes, Bergeracois, des footballeurs de Razac, champion de la Dordogne 2° division, de la Thibérienne, champion de la Dordogne 1° division. Tous nous demandaient des nouvelles de Vivier.
- Le couvre chef de Jacques Goddet est le baromètre du Tour. C’est ainsi que le jour où le patron perdit son beau casque colonial, balayé par la tramontane, le soleil nous abandonna. Mais au départ de Bordeaux, M. Goddet arborait un nouveau casque colonial et le soleil est revenu. Lucien Teisseire qui bien qu’étant méridional, préfère la pluie à la chaleur, souhaite que M. Jacques Goddet perde encore son casque. Mais le directeur de la course a pris ses précautions en fixant solidement la jugulaire. Comme dit l’autre : "il ne peut pas casquer tous les jours !... "
- Le commissaire Bodart avait annoncé avant le départ à Bordeaux, qu’il fallait à tout prix partir à l’heure afin d’éviter un passage à niveau fermé... Le Tour quitta les bords de la Garonne à l’heure exacte et pourtant, nous nous trouvions bientôt devant deux barrières fermées. Prenez donc vos précautions ! Ces deux passages à niveau nous ont permis de faire deux constatations : Jean Le Guilly escalade mieux un col qu’une barrière de chemin de fer. Il se retrouve le dernier de l’autre côté des voies. Decaux est le champion des débrouillards : le Parisien sauta les barrières mieux que Johnny Hesse dans sa chanson, pour empocher vingt billets de mille dans la traversée de Mussidan, où la barrière était encore fermée...
- Sur la pelouse du stade de Limoges, une belle jeune fille brune enlaçait de bon cœur Jacques Vivier embarrassé de ses fleurs. Encore une fois criaient les photographes. Tourne-toi de ce côté avec ta fiancée. C’était sa sœur. Je lui dois énormément nous confiait-il quelques instants plus tard une fois dans sa chambre, loin des vivats et des tapes dans le dos un peu trop vigoureuses des Limousins. A elle comme à toute ma famille où l’on m’a toujours encouragé à devenir un coureur cycliste. Sans leur aide morale je serais encore à l’atelier à manier l’aiguille. Mais je la reprendrai sans hésitation si jamais le métier de routier me décevait.

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LETTRE DE JEAN LEULLIOT A JACQUES VIVIER

Mon cher Jacques,
- Tu vas me permettre de t’appeler ainsi car tu sais bien que je te considère un peu comme mon fils. Tu as gagné ma première Route de France et tu as fait les premières armes contre les grands professionnels internationaux dans mon Paris-Côte d’Azur. Or, c’est dans ces deux épreuves que tu t’es révélé et que tu t’es imposé au grand public. Ton brave mentor et ami Duteil le sait bien d’ailleurs.
- J’estime avoir donc le droit de te parler franchement et de te faire toucher du doigt la rigueur, la sérénité du métier que tu as choisi.
- Je vais donc te dire d’abord une chose que je pense sincèrement et je vais te la dire au lendemain de la première victoire d’étape : mon cher Jacques, tu peux être satisfait de ton Tour 1952, mais je sais moi, que tu vaux mieux que cela. Le Tour 1952 ne doit pas te donner entièrement satisfaction et je vais t’en donner les raisons.
1°. Tu avais montré dans la Route de France 1951 et dans Paris-Côte d’Azur 1952, en passant premier au col de Castillon et du col de Braun, que tu étais un remarquable grimpeur. Or tu n’as pas bien escaladé les cols du Tour de France 1952. Car je sais moi, qu’au mieux de ta forme, tu aurais dû terminer chaque montagne dans les quinze premiers.
2°. D’autre part, tu as lancé trois échappées avant Brest, Namur et Aix en Provence, et tu as flanché trois fois. Or je sais que lorsque tu es en condition comme hier à Limoges, tu tiens parfaitement la distance.
3°. Enfin tu aurais dû terminer dans les cinq premiers de l’étape contre la montre Metz-Nancy, car tu t’étais classé 4° dans Paris-Côte d’Azur et huit jours après tu avais battu le grand spécialiste Berton.
- J’espère d’ailleurs qu’après demain tu montreras ta vraie valeur. Voilà mon petit Jacques ce que je pense et je ne voudrais pas que tu m’en veuilles de te parler franchement.
- J’avais écrit et dit avant le Tour 1952, que tu étais capable de te classer dans les dix premiers et je le crois encore. Ne te laisse donc pas griser, pense que tu as une magnifique carrière devant toi, et que tu ne connais pas encore ton métier et que tu ne sais pas te préparer sérieusement. Excuse-moi de jeter une petite ombre sur ton jour de gloire, mais sache que ceux qui te montrent tes faiblesses t’aiment autant que ceux qui t’encensent. Quand tu auras compris cela, mon fils, tu seras un des plus grands champions du monde.               Jean Leulliot

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Avec Alain Bernard régional de l'étape à Limoges

Le classement à Limoges : 1. Jacques Vivier (Ouest Sud-Ouest) en 6h32’43s, 2. Wim Van Est (Hollande) à 6 secondes, 3. Georges Decaux (Paris), 4. Jack Renaud (Paris) tous deux m.tps, 5. Ahmed Kebaïli (Afrique du Nord) à 2’54s, 6. Stan Ockers (Belgique) à 3’02s, 7. Jean Goldschmidt (Luxembourg), 8. Henk Faanhof (Hollande), 9. André Rosseel (Belgique), 10. Francisco Massip (Espagne), et le peloton dans le même temps, etc...
- Classement complet de l’étape sur ce lien.
Le classement général à Limoges : 1. Fausto Coppi (Italie) 129h09’20s, 2. Stan Ockers (Belgique) à 27’01s, 3. Jean Robic (France) à 30’37s, 4. Bernardo Ruiz (Espagne) à 30’49s, 5. Gino Bartali (Italie) à 32’49s, 6. Alex Close (Belgique) à 32’55s, 7. Jean Dotto (France) à 37’26s, 8. Fiorenzo Magni (Italie) à 37’37s, 9. Aloïs De Hartog (Belgique) à 48’33s, 10. Andrea Carréa (Italie) à 49’43s, etc...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - JACQUES VIVIER (1952/4) © BERNARD PECCABIN
Prochain article : la saison 1952 de Michel Brun

14 juillet 2021

PÉRIGUEUX - PRIX DU COURS FÉNELON

BASTIANELLI VAINQUEUR LE  1° Septembre 1953

Bastianelli

 Bastianelli bien entouré au cours Fénelon

- Prix du Cours Fénelon : Très gros succès que ce Prix des fêtes organisé par le CC Périgourdin. L’épreuve donna lieu à des belles empoignades entre trente quatre coureurs aspirants ou indépendants. En fait, à quelques exceptions près, les meilleurs régionaux de ces classements étaient au départ pour couvrir 80 tours de circuit.
- La course débuta par une fugue de Marcel Boucherie, vouée de suite à l’échec, sous l’action de Vivier. Puis entrant en scène, Gino Bisetto resta neuf tours en tête. L’Eymétois Prellon rejoignit le Néracais et tous deux furent absorbés par le peloton.
- Alors l’on vit Maurice Bertrand se détacher. Fougueux en diable, le Bordelais resta seul à l’avant-garde durant six tours, au bout desquels Darnauguilhem vint le trouver. Le speaker en effet venait d’annoncer une prime de 10 000 francs, qui malgré les efforts du Belvésois pourtant réputé rapide furent enlevées par Bertrand.
- A cet instant, le train des plus sévères contraignit Vivier, depuis quelques temps en forme par intermittence, puis Bisetto à l’abandon.
- Peu après Bertrand déclencha une nouvelle attaque. Mais il ne partit pas seul. Le jeune Rigon vainqueur la veille à Chabanais en Charente, bondit littéralement dans sa roue. Quelques instants plus tard, Covre et Darnauguilhem vinrent se joindre à eux.
- Dans les derniers tours, les leaders étaient suivis d’abord par Allory, puis par Brun et le peloton. Parmi le peloton se trouvait Bastianelli, qui doublé à un moment donné, ayant repris le terrain perdu allait accomplir une prouesse extraordinaire.
- La fin approchait, quelques centaines de mètres restaient encore à couvrir, lorsque étant parti depuis déjà un bout de temps du peloton, dans un sprint fulgurant, Bastianelli combla en effet, non seulement l’écart le séparant des hommes de tête, mais sur sa lancée, participant à leur déboulé, les coiffa sur le poteau.
Classement : 1. Bastianelli (Montluçon) les 114 kms en 2h55’, 2. Darnauguilhem (Belvès), 3. Rigon (Miramont), 4. Covre (Marmande) tous m.tps, 5. Allory (Angoulême) à 1’00s, 6. Bertrand (Bordeaux) à 1’30s, 7. Amigo (Montluçon) à 3’00s, 8. Prellon (Eymet) m.tps, 9. Gourmelon (Mussidan), 10. Texier (Ribérac), etc...

VÉLO DORDOGNE - PÉRIGUEUX FÉNELON 1953 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

13 juillet 2021

14 JUILLET 1954 : JACQUES VIVIER BEAU VAINQUEUR A VANNES

LE JOUR OÙ JACQUES VIVIER TRIOMPHE
UNE DEUXIEME FOIS AU TOUR DE FRANCE

 - Tour de France 54, équipe Sud Ouest : Philippe Agut, Louis Bergaud, Louis Caput, Joseph Cigano, Marcel Dussault, Marcel Guitard, Valentin Huot, René Privat, René Remangeon, Jacques Vivier. Remplaçants : Tino Sabbadini et Louis Kosec (Directeur Sportif : Paul Maye)
- Blessé dans une chute après le départ de la deuxième étape à Anvers, le Parisien Louis Caput rentre chez lui et confie le capitanat de l’équipe à Jacques Vivier.
- Le 14 juillet 1954 la 7° étape Brest-Vannes est gagnée par Jacques Vivier devant François Mahé et Pascale Forlini (reportage ci-dessous)
- Voir les engagés du Tour en 1954.
- Lire le palmarès de Vivier en 1954 (article précédent).

victoire à vannes

Dans un ultime effort, Vivier bat Mahé à Vannes

 - Il pleut sans discontinuer sur Brest et la campagne bretonne noyée dans la brume. Les rescapés du Tour enfilent leur imperméable pour aller sans enthousiasme au départ. Deux hommes manquent à l’appel : l’Espagnol Dalmacio Langarica blessé au coude lors de sa chute de la veille à Landernau et le Breton André Ruffet, souffrant d’une sciatique. Le forfait de ce dernier réduit à six unités l’équipe de l’Ouest.
- Quatre-vingt-quatorze coureurs démarrent sur une route rendue glissante. Il est 11h00. Malgré la pluie, c’est un départ à 50 à l’heure. A croire que les concurrents du Tour mangent du cheval depuis le départ. Le tir de harcèlements des Suisses ne connaît pas de trêve, même en ce jour du 14 juillet. Emilio Croci-Torti est le premier artificier de la journée.
- Il s’en va au 15ème kilomètre, avec Francis Siguenza, puis Emile Guérinel. Ces trois hommes traversent Daoulas (km 17) avec 250 mètres d’avance sur le peloton. Mais Francis Siguenza jugeant cette échappée prématurée, se relève et laisse filer Croci-Torti et le Breton Guérinel. Jean Forestier et Jean Schmitt (Lux.) tentent de s’évader du peloton, couvert de nylon. Hugo Koblet et Ferdi Kubler les invitent à se tenir
tranquille.

Les deux fuyards ont quatre minutes d’avance

- En tête, Croci-Torti fidèle lieutenant de Koblet assure sa part de travail et avec Guérinel, il roule sec... si l’on peut dire, puisqu’il pleut à torrents. D’une minute au 34ème km, l’écart monte à quatre minutes à Châteaulin (40ème km), ville natale du regretté Camille Danguillaume. Du peloton, Apo Lazaridès, François Mahé et Jacques Vivier ne tardent pas à se sauver. Tous trois livrent une chasse ardente aux deux leaders. Au passage à Quimper (77ème km), devant les rives de l’Odet, Croci-Torti et Guérinel possèdent trois minutes d’avance sur Vivier, Mahé et Lazaridès et 3’50s sur le peloton. Meunier qui venait de crever, était à quatre minutes.

Abandon de Roger Hassenforder

- Quatre kilomètres après Quimper, Roger Hassenforder s’arrête et déclare abandonner. "Je ne suis pas en condition physique suffisante, dit-il. Plus jamais je ne recourrai le Tour. Je préfère les épreuves classiques". Ce coup de tête de l’Alsacien n’étonnera pas Antonin Magne. En effet, avant le départ du Tour. Tonin le sage nous avait affirmé : "Hassen n’ira pas loin, car il n’est pas en forme. S’il m’écoutait, il ne partirait pas". En tête, Croci-Torti et Guérinel sont rejoints par Vivier, Mahé et Lazaridès.
- Au 95ème km ces cinq hommes traversent Concarneau (100ème km) où l’air sent la sardine, trente secondes avant Alomar, Schaer, et 45 secondes sur un peloton tiré par Bobet. Puis à 1’15s vient un groupe conduit par Van Breenen.

Vivier et Mahé seuls en tête

- Alomar et Schaer s’ajoutent aux cinq leaders peu après Concarneau. Schaer était en tête, l’équipe de France se relaie au commandement du peloton et au 108 ème km, les fuyards sont absorbés, sauf Vivier et Mahé qui, voyant rappliquer le gros de la troupe, repartent de plus belle avec 500 mètres d’avance.
- L’homme du Sud-Ouest et celui de l’Ouest roulent à belle allure et s’accordent fort bien pour se partager le travail.

Ils sont rejoints par Dominique Forlini

- Avant Quimperlé, Dominique Forlini, stimulé par sa victoire de la veille, démarre en trombe suivi de Guérinel qu’il lâchera d’ailleurs dans une côte. A Quimperlé, Vivier et Mahé précédant d’une minute Forlini et de 5’20s le peloton. La longue côté située à la sortie de cette ville permet à Forlini d’apporter une aide substantielle à Vivier et à Mahé. Derrière, Guérinel est rejoint par Desmet et Botella. Toujours dans cette côte, Fritz Schaer secoue le peloton duquel il s’extirpe en compagnie de Geminiani qui, bien entendu, refuse de relayer le Suisse et Gilbert Bauvin, qui vise lui le maillot vert perdu à Brest.
- Le peloton se disloque. Schaer très puissant, revient sur Guérinel, Desmet et Botella. Ces deux derniers ne veulent pas mener. Enfin, ils se décident à aider Schaer. Mais les français appuient plus fort sur les pédales et le groupe Schaer est absorbé au 138 ème km.

5 minutes 45 secondes d’avance à Hennebont

- Sous la pluie faisant rage, Forlini, Vivier et Mahé roulent vite. Forlini, littéralement déchaîné, assure les relais les plus rapides. Le peloton, se désintéresse de cette fugue, le trio des leaders augmente sérieusement son avantage. A Hennebont (162 ème km), il est de l’ordre de 5’40s. Il reste 40 km à parcourir. Allons-nous assister à une deuxième victoire d’étape de Forlini ? Ce n’est pas impossible. Poussés par un vent favorable, Vivier, Forlini et Mahé qui à Lorient a empoché une prime de 50 000 francs, foncent vers Vannes avec une avance de huit minutes sur l’horaire. Un groupe fort d’une vingtaine de coureurs est pointé à neuf minutes des francs-tireurs de la course.

9 minutes d’avance à Auray

- Forlini continue le forcing, bien épaulé par Jacques Vivier et François Mahé. L’écart grandit encore et à Auray (190ème km), soit à 21 kms du vélodrome de Vannes, le trio des leaders passe neuf minutes avant le peloton. A cet endroit Forlini devient 4ème du classement général, à cinq minutes de Bobet et second français du Tour. En dépit de la pluie, il y a une foule énorme sur le bord des routes. On aime le cyclisme en pays breton. Les derniers kilomètres n’apportent aucun changement pour les trois leaders. Mahé pénètre le premier sur la piste de Vannes, suivi de Vivier et de Forlini. Vivier attaque dans la ligne opposée mais Mahé répond du tac au tac, tandis que Forlini semble se désintéresser du sprint. Vivier et Mahé abordent ensemble la dernière ligne droite et finalement Vivier l’emporte offrant après Dussault une deuxième victoire d’étape à l’équipe du Sud Ouest. La moyenne horaire, 39,200 kms pour les 211 kms est magnifique, surtout, si l’on tient compte du fait que l’étape s’est entièrement déroulée sous la pluie et sur des routes glissantes. Le peloton survient 8’30s plus tard et c’est Kubler qui remporte le sprint, conservant ainsi son maillot vert. Bobet garde le jaune, mais Forlini remonte à la cinquième place.

Hassenforder a souhaité bon voyage au Tour

- Roger Hassenforder, monté dans le camion balai, s’est enveloppé d’une couverture et d’un imperméable. "J’étais malade depuis le matin affirmait-il. Je n’ai pas pu manger, mon estomac est détraqué. Le Tour ce n’est pas un boulot pour moi". Le docteur Berti alerté, ne croit pas un mot des affirmations du Champion de France de poursuite. "Il a abandonné sur un coup de tête dit le toubib en reprenant place dans sa 4 CV. Hassen n’est pas plus malade que vous et moi". L’abandon du maillot jaune du Tour 1953 est diversement commenté dans la caravane. Les journalistes ont perdu avec Hassenforder, une mine d’échos.
 Classement de l’étape : 1. Jacques Vivier (Sud-Ouest) les 211 km en 5h24'22", 2. François Mahé (Ouest), 3. Dominique Forlini (Ile de France) tous même temps, 4. Ferdi Kubler (Suisse) à 8'28", 5. Stan Ockers (Belgique), 6. Fritz Schaer (Suisse), 7. Wim Van Est (Hollande), 8. Alfons Vandenbrande (Belgique), 9. Louison Bobet (France), 10. André Darrigade (France).

vannes bis

Victoire à Vannes, en Pays Breton

LA BRETAGNE FAVORABLE... AU SUD-OUEST
BREST-VANNES A FAIT REVIVRE LE MEILLEUR VIVIER
DE LA   ROUTE DE FRANCE ET DE PARIS COTE D’AZUR
(par Gaston Bénac sur la route du Tour)

- La Bretagne n’aura pas été favorable aux Bretons. Aucun d’eux n’a réussi à triompher dans son fief. Pourtant François Mahé, croyait bien vaincre sur la piste de Vannes. Il n’avait pas ménagé ses efforts et il était encore en tête à une centaine de mètres de la ligne d’arrivée, mais Jacques Vivier, dans un dernier "rush" vint lui arracher la victoire.
- Si la foule bretonne montra sa déception en accueillant par des bordées de sifflets le tour d’honneur du Ribéracois, celui-ci n’avait pourtant pas volé son succès.
- Jacques Vivier qui, sous la pluie, m’a semblé avoir retrouvé ses moyens, fut constamment à la pointe du combat et fut à l’origine de l’échappée décisive. Alors que l’on pouvait commencer à désespérer de lui, Vivier a montré qu’il fallait encore le considérer comme un de nos meilleurs routiers de courses par étapes.

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- Je crois qu’il trouve dans ce genre d’épreuves le climat le plus favorable pour étaler sa classe qu’il nous révéla dans la "Route de France", "Paris-Côte d’Azur" et en remportant une étape lors de ses débuts dans le Tour, il y a deux ans.
- J’avais déjà remarqué son aisance lorsqu’il contre attaqua en compagnie de Schaer et de l’espagnol Alomar, derrière l’échappée de Crocci-Torti et Guérinel, qui avaient lancé la course sous un ciel pluvieux. Très en verve, il repiqua une crise après le regroupement du 100ème km, profitant de ce que les "Grands" reprenaient leur souffle. Il trouva en François Mahé un homme aussi décidé que lui à tenter sa chance. Si bien qu’en une trentaine de kilomètres, ce tandem avait réussi à prendre plus de cinq minutes au peloton. C’est à ce moment que se place l’exploit du jour réalisé par l’étonnant Forlini. Ce "routier repenti" si j’ose dire, - car après quelques belles performances sur la route, il rechercha des succès plus facile sur la piste - n’est pas seulement un excellent sprinter, mais aussi un très beau routier. Sortant du peloton en boulet de canon, le vainqueur de la veille, merveilleux de puissance se lança à la poursuite des fuyards et comblait l’écart de plusieurs minutes. Après cette magistrale poursuite et aussi après avoir joué un grand rôle dans le succès de la fugue, personne ne s’étonnera qu’il ait été battu au sprint par Vivier et François Mahé. Mais ses efforts n’auront quand même pas été vains. Dans sa chevauchée, Forlini a conquis de précieuses minutes qui lui ont fait faire un bond prodigieux au classement général, où il se trouve désormais dans le sillage de Kubler, à la cinquième place, à moins de sept minutes de Louison Bobet.
- A l’heure où l’on enregistre l’abandon d’Hassenforder, qui pour avoir pris le Tour trop à la légère, a capitulé sans gloire, Dominique Forlini ne se révèle-t-il pas comme pouvant être le successeur éventuel du trop fantaisiste Alsacien, dans le rôle de trouble-fête ? Forlini athlète lourd, n’est pas un grimpeur. Il serait donc nullement surprenant qu’il tente d’exploiter la position qu’il a acquise sur les routes bretonnes, en se lançant avant les Pyrénées, à la conquête du maillot jaune. Mais alors il lui faudra tromper la surveillance dont il fera maintenant l’objet de la part des "grands". Entre Brest et Vannes, l’équipe de France et Louison Bobet en tête est restée maîtresse de la situation. Certes les tricolores ne furent pas soumis au même "bombardement" que la veille, mais j’ai pu remarquer une bien meilleure cohésion des troupiers de Marcel Bidot.
- Si Koblet et Kubler, éprouvant sans doute le besoin de récupérer, restèrent sur la réserve, Fritz Schaer, par contre harcela encore Bobet. Une première fois selon la tactique favorite des Suisses, avec Croci-Torti pour lièvre, une seconde fois en compagnie du petit leader belge Desmet, désireux, comme Fritz, de surprendre Bobet. Mais chaque fois, les réactions des "tricolores" ne lui laissèrent aucune chance de réussir dans son audacieuse entreprise.
- L’équipe de France imposant le respect à ses grands adversaires, la trêve des "grands" que nous avons connue hier va-t-elle se poursuivre ? On peut s’y attendre.

AVEC CEUX DU SUD-OUEST
Le Sud-Ouest de distingue
VIVIER VAINQUEUR A VANNES. ET D’UN !
L’équipe du Sud-Ouest emporte le classement de l’étape. Et de deux !
(par Louis Gauthier notre envoyé spécial)

- L’équipe du Sud-Ouest a remporté aujourd’hui une deuxième et sensationnelle victoire qui récompense justement un garçon méritant et un directeur sportif avisé Paul Maye. Le sprint gagné par Jacques Vivier au vélodrome de Vannes, met en vedette à la fois une équipe qui a connu depuis le départ bien des difficultés et un coureur qui lui aussi s’est dépensé sans compter.
- Au cours de la randonnée que les trois fuyards accomplirent, Vivier eut l’occasion de déployer ses talents de poursuiteur. Il mena le plus souvent et lorsque Forlini à quelques kilomètres de l’arrivée, eut demandé la permission de ne plus mener, c’est Vivier qui lui donna l’autorisation : "Ne t’en fais pas, lui dit-il, tu n’as qu’à nous suivre." En récompense, Dominique Forlini, indiscutablement le plus rapide, laissa à ses deux compagnons d’échappés le soin de disputer le sprint. Tous les autres coureurs de l’équipe du Sud-Ouest ont fait une remarquable course d’ensemble. Marcel Guitard fut la seule victime de la journée, puisqu’il tomba de son vélo à vingt kilomètres du départ. Huot et Bergaud l’attendirent, et tous trois rejoignirent très rapidement. Le frein de Marcel Guitard était coincé. Quant à Privat et Agut, ils firent partie longtemps du deuxième wagon, celui qui s’était lancé à la poursuite des fuyards. Malheureusement Agut souffre toujours de ses furoncles et a dû faire preuve de beaucoup de courage pour terminer.
- Enfin il resta à signaler la course courageuse de Valentin Huot que son genou a fait terriblement souffrir en raison de la pluie qui n’a jamais cessé de s’abattre sur la course. "Depuis le deuxième jour je souffre horriblement. Depuis les pavés de Lille très exactement".
- Enfin Marcel Dussault a terminé sans forcer lui non plus outre mesure, dans le gros peloton. La victoire du Sud-Ouest à l’étape et au classement par équipes est bien encourageante pour Paul Maye le directeur technique, qui désespérait de connaître un jour la chance. "Et maintenant que les Pyrénées se sont plus loin, j’espère dit-il que nous aurons souvent l’occasion de démontrer nos talents". En disant cela, Paul Maye pense encore à Vivier et à Bergaud, la "puce du Cantal", qui rougit encore de plaisir et de confusion lorsqu’on lui parle du retour sensationnel qu’il permit à Bobet de faire dans l’étape de Brest.

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Vivier vainqueur mais Bobet reste en jaune et habillé par Yvette Horner

COUPS D’ŒIL ET COUPS D’OREIILES

- Il fallait voir Paul Maye sauter sur place au vélodrome de Vannes pour se rendre compte à quel point il avait vécu cette étape, qui lui rapporte le deuxième succès du Sud-Ouest, dans ce Tour de France. "Jacques Vivier était le plus fort, je le savais, mais je craignais un dérapage sur la piste mouillée au cours du sprint"discutait Paul Maye. Une immense joie remplaça son angoisse, lorsque son poulain passa la ligne en devançant François Mahé d’une demi-roue.
Triomphant, Paul Maye jetait : "Je vous avais donné rendez-vous avant le sud-ouest. Vous voyez, j’ai tenu parole et ce n’est pas fini".
- Dix minutes plus tard le peloton arrivait et on constatait la présence de Dussault et Privat, ce qui assurait la victoire pour le challenge par équipe à la formation du Sud-Ouest. "Journée radieuse" s’écriait Maye, oubliant le temps épouvantable qui avait accompagné les coureurs de Brest à Vannes. "Nous encaissons 500 000 francs aujourd’hui et cela vaut bien une douche céleste même prolongée".
- On comprend la joie des équipiers à maillot blanc à bande noire, car non seulement ils sont satisfaits avec deux victoires avant même d’arriver chez eux, mais encore ils ont la joie d’avoir sur cette étape, obligé les terribles bretons à s’incliner devant un gars de la Dordogne.

Les vainqueurs français le jour du 14 juillet
1947 : Pierre Tacca (Pau-Bordeaux), 1949 : Emile Idée (Toulouse-Nîmes), 1953 : Jean Robic (Cauterets-Luchon)1954 : Jacques Vivier (Brest-Vannes), 1961 : Jacques Anquetil (Bergerac-Périgueux), 1968 : Roger Pingeon (Font-Romeu-Albi), 1969 : Roger Delisle (Castelnaudary-Luchon), 1970 : Bernard Thévenet (Saint-Gaudens-La Mongie), 1971 : Bernard Labourdette (Luchon-Gourette), 1975 : Bernard Thévenet (Barcelonnette-Serre Chevalier), 1980 : Mariano Martinez (Le Lautaret-Morsine), 1989 : Vincent Barteau (Montpellier-Marseille), 1995 : Laurent Jalabert (Saint-Etienne-Mende), 1997 : Laurent Brochard (Pau-Loudenvielle), 2001: Laurent Jalabert (Strasbourg-Colmar), 2004 : Richard Virenque (Limoges-Saint-Flour), 2005 : David Moncoutié (Briançon-Digne les Bains), 2016 : Warren Barguil (Saint-Girons-Foix).

La suite du Tour de France de Jacques Vivier

- Jacques Vivier leader de l’équipe Sud Ouest donne des inquiétudes. Le Champion de Dordogne, une des principales victimes de la chute des Landes (Bordeaux-Bayonne) a non seulement perdu vingt minutes, mais il souffre atrocement de la cheville droite, sérieusement touchée au moment de la bûche collective. Très courageux, Vivier a repris le départ de Bayonne-Pau, mais Paul Maye se demande s’il pourra continuer.
- Finalement Vivier bouclera ce 41° Tour de France en terminant à la 40° place.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - VIVIER VAINQUEUR UN 14 JUILLET © BERNARD PECCABIN
Après lecture, lire la fin de carrière de Vivier sur ce LIEN.

12 juillet 2021

2001 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (28° semaine de la saison)

IL Y A 20 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

16 au 22 juillet 2001

2001 CA espoirs podium

Podium championnat d'Aquitaine espoirs avec Rémy sur la plus haute marche

- Peyrehorade a accueilli le championnat d’Aquitaine des espoirs avec la belle performance du vainqueur qui a démontré ses dons de rouleur en s’imposant en solitaire. Mathieu Rémy le Marmandais s’est donc imposé en laissant l’Oloronais Menoux deuxième à 1’03" et Lacourt de Villeneuve à 3’02".

2001 Champ; du Poitou espoirs

Subra (VC Saintes) champion du Poitou minimes

- Les jeunes se sont retrouvés à Villefranche du Queyran pour le titre Aquitain des jeunes où Romain Boudé (UC Gradignan) s’impose en minimes, Mickaël Delage (Montpon) en cadets et Fabien Broca (VC Tarnos) en juniors. Même son de cloche dans le Poitou du côté de Genouillac avec le succès de Subra (VC Saintes) en minimes, de Damien (VC Saint-Hilaire) en cadets, de Julien Belgy (PSF Niort) en juniors et d’Emmanuel Berger (Bressuire) chez les espoirs.
- Dans le Tour des coteaux de l’Albret, Gilles Zech (Bressuire) s’impose en disposant de l’Orléanais Sartis, son dernier compagnon d’échappée dans la côte à Espiens, alors que Bellicaud (Bressuire) accroche la troisième place en accusant un retard de deux minutes.
- A Dax la traditionnelle nocturne des Trois Pigeons a été remporté par David Marié du VC Montois devant le local Vincent Vierge et Sébastien Causse (VC Villeneuve).
- Quelques succès de cette mi-juillet avec Iglésias (UC Lavedan) au Tour de la Soule, de Vincent Guillout (Asptt Périgueux) à Voutezac, de Thierry Mauget (Talence) à Villegouge, d’Eric Barret (Angoulême) à Izon, de Rafal Wieckzorek (Anglet) à la nocturne de Aubusson, de Clot (Blagnac) aux boucles de Fronton, de Vincent Vierge (Dax) à Amou.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Léger 11

- Bergerac (nocturne de la gare SR/SD par EVCC Bergerac) : 1. F. Bergegère (Marmande), 2. Chaumont (Tonneins), 3. Julien Courbalay (St.Astier), 4. Bordin (CC Barthéléméen), 5. Bodin (Mussidan), 6. Verdier (Anthony), 7. Laffargue (Agen), 8. Maubert (Rodez), 9. Cornali (Ste Livrade), 10. Semon (EVCC Bergerac), etc…
- Peymilou (minimes par EVCC Bergerac) : 1. Alexandre Cotte (Périgueux), 2. Lagarde (Lavardac), 3. Charlot (Marmande), 4. Nouhaud (CRCL), 5. Carpe (Tonneins), etc…
- Peymilou (SR/SD par EVCC Bergerac) : 1. JL Besse (CC Coulomiers), 2. Cornali (Ste Livrade), 3. Nègre (Ste Livrade), 4. Barde (Pellegrue), 5. Lorenzon (Tonneins), 6. Cazeaux (Fumel), 7. Carpe (Tonneins), 8. Andretta (Agen), 9. Dubost (Brive), 10. Guérin (Pellegrue), etc…
- Villac (SR2/SD par CC Périgueux) : 1. Arnaud Léger (CC Périgueux) en médaillon, 2. Chabrier (Brive), 3. Arretche JC (Tulle), 4. Vouillat (Saint-Astier), 5. Mickaël Estève (Pédale Faidherbe), 6. Malmanche (Cognac), 7. Charton (Brive), 8. Lapouge (Périgueux), 9. Jayat (Ribérac), 10. Estève Bernard (Périgueux), etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 2001/semaine 28 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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