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RETRO VELO DORDOGNE

9 juin 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1989)

AVEC LES PROFESSIONNELS CHEZ LES BELGES D'HISTOR SIGMA

1989 histor composition

1989 Histor compo 2

L'équipe Histor Sigma en 1989 (photo montage Rétro Vélo)

L’EFFET VIRVALEIX EN DORDOGNE

1989 Pézuls

Les nouvelles couleurs de l'Asptt en 1989 comme ici au départ de Pézuls

- Le passage de Didier Virvaleix chez les pros a fait tâche d’huile dans les pelotons de Dordogne avec notamment l’Asptt Périgueux, son club où il est toujours licencié et qui a été équipés par les peintures Histor Sigma. De même la Pédale Faidherbe a conclu un accord avec les peintures Bourdeilh en s’équipant sur le même modèle de maillot que les pros, mais avec les couleurs du club, soit le rouge et vert. L’arrivée de Virvaleix chez les pros a donc créé un engouement, chez nos licenciés et dans les clubs qui attendent avec beaucoup de curiosité les résultats de celui qui est devenu notre idole. (Revoir sa saison 1988, sur ce lien)

1989 PF

L'effet Virvaleix à la Pédale Faidherbe

- Très vite Virvaleix rentre dans le bain et se retrouve au départ de l’Etoile de Bessèges à la mi-février où il joue son rôle d’équipier avec Etienne de Wilde son capitaine de route qui remporte trois étapes et le classement général de l’épreuve. Cette première saison 1989 sera surtout celle d’un Tour d’Espagne prometteur où il termine 25° derrière un Pedro Delgado, le vainqueur, qu’il avait applaudi un an avant sur les pentes du Puy de Dôme lors de la grande boucle.
- Il y a eu aussi le Dauphiné, le Tour du Limousin, celui de la province de Burgos et de la CEE où il a remporté des classements intermédiaires puis cette fin octobre où il a participé au Lombardie puis au Tour du Piémont, deux épreuves qu’il termine. Un regret au cours de cette saison : ne pas être au départ du Tour de France, là où son directeur sportif le trouve trop jeune pour y aller. Mais c’est vrai qu’il n’a que 23 ans et qu’il a couru la Vuelta, soit des raisons pour l’économiser et le préserver en vue d’autres échéances.
- En marge des performances de Didier Virvaleix, disons que 1989 a été la saison où Laurent Fignon a remporté le Tour d’Italie après son succès dans Milan-San Remo en début de saison, Greg Lemond s’adjuge le Tour de France et devient pour la deuxième fois champion du monde. En Dordogne, Christophe Lanxade, Patrice Peyencet et Eric Raud ont pris la relève de Virvaleix sous les couleurs de l’Asptt. Périgueux.

1989 avec Joël Marteil son entraîneur

Joël Marteil l'entraîneur de Didier en cette saison 1989, qui avait en son temps entraîné Hinault

SAISON 1989 (pros Histor Sigma-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
Histor Sigma Diamant : Willy Teirlinck (directeur sportif), Frans Van Looy (assistant), Rudy Pevenage (assistant).
Coureurs : Armando Ceci (Bel), Philippe Chevallier (Fra), Etienne de Wilde (Bel), Robert D’Hont (Bel), Volker Diehl (All), Herman Frison (Bel), Dominique Gaigne (Fra), Paul Haghedooren (Bel), Rob Harmeling (Holl), Jean-Pierre Heynderickx (Bel), Brian Holm Sorensen (Dan), Roger Hegems (Bel), Luc Leblanc (Fra), Sorel Lilholt Petersen (Dan), Marc Mertens (Bel), Ivan Messelis (Bel), André Meuwissen (Bel), Jan Nevens (Bel), Rudy Patry (Bel), Wilfried Peeters (Bel), Franck Pirard (Holl), Luc Roosen (Bel), Serge Seynaeve (Bel), Marc Seynaeve (Bel), Marc Thevenin (Fra), Rik Van Slycke (Bel), Didier Virvaleix (Fra), Willem Wijnant (Bel). (voir photo montage).
- 11° Étoile de Bessèges du 9 au 12 février. (1° Etienne de Wilde Bel/Histor).
- 23° Cholet-Mauléon-Moulins le 19 mars. (1° Franck Boucanville/Fagor MBK).
- 60° La Flèche-Wallonne le 12 avril (1° Claude Criquielion/Hitachi).
- 25° Tour d’Espagne du 24 avril au 15 mai (voir résultats ci-dessous) 1° Pedro Delgado Esp/Reynolds Banesto
- Tour d’Armorique du 23 au 26 mai (1° Laurent Jalabert Fra/Toshiba)
- Critérium du Dauphiné Libéré du 29 mai au 5 juin. 30° du prologue à Divonne les Bains le 29 mai (1° Steve Bauer CND/Helvétia la Suisse). Epreuve remportée par (Charly Mottet Fra/RMO)
- 8° Tour de la Province de Burgos, 4° d’une étape, meilleur jeune. (1° Franco Antéquéra Esp/BH Sport).
- 16° Championnat de France à Montluçon le 24 juin, (1° Eric Caritoux/RMO Libéria Mavic).
- 45° Classique de Saint-Sébastien le 12 août. (1° Gianni Bugno - Ita/Château d’Ax Salotti).
- 14° Tour du Limousin et meilleur grimpeur du 15 au 18 août. 6° de l’étape La Souterraine/Le Palais le 18 août (1° Thierry Richard/Toshiba). Vainqueur final Thierry Claveyrolat Fra/RMO
- 14° classement général Tour de la CEE (appelé Tour de l’Avenir) du 6 au 14 septembre. 7° Colmar-Epinal le 12 septembre, 5° Epinal-Sarrebourg le 13 septembre. Plus combatif de la course et Meilleur Grimpeur. (1° Pascal Lino/RMO).
- 46° Tour du Piémont le 12 octobre. (1° Claudio Chiappucci/Carréra Vagabond).
- 51° Tour de Lombardie le 14 octobre (1° Tony Rominger/Château d’Ax Salotti).
- 1° Gentleman de Sarlat le 22 octobre associé avec Jean-Claude Mespoulède

1989 bESS7GES

TROIS SUR QUATRE POUR ÉTIENNE de WILDE, PLUS L’ÉPREUVE

1989 Etienne de Wilde

- Etienne de Wilde n’a pas fait les choses à moitié. Le champion de Belgique les a même faites aux trois quarts en s’adjugeant trois sprints sur les quatre qui ont ponctué les étapes de l’Etoile de Bessèges. Un final aussi étonnant par la régularité du Flamand, qui sort d’un hiver passé sur les pistes des Six Jours, que par la conclusion de la dernière épreuve dimanche, le parcours accidenté autour de Bessèges provoquant habituellement de nombreuses cassures décisives.
- "Je me suis surpris moi-même concédait de Wilde (notre photo en médaillon) les bras chargés de bouquets. J’étais venu ici dans l’espoir de remporter une étape, mais de là à en gagner trois avec le maillot de leader à la clef, vraiment non. J’appréhendais cette dernière étape où j’ai connu une chaude alerte dans le dernier tour. J’étais largué en effet dans l’ultime bosse, en compagnie de Van Vliet, que je surveillais de près et Fignon. Je me suis accroché et j’ai finalement été sûr de mon coup dans le dernier kilomètre. Maintenant je vais disputer le Tour Méditerranéen, mais là je ne roulerais pas à bloc".
- A travers la rocaille ardéchoise abondamment arrosée de rayons de soleil, le peloton était bien décidé de garder une allure tonique (plus de 40 km/h de moyenne). Stéphen Roche avait été le premier en action en compagnie du Suisse Wintenberg et de l’Autrichien Popp, mais l’échappée qui n’a jamais dépassé 30 secondes d’avance, n’animait que quinze des quarante premiers kilomètres.

1989 Bessèges bis

Etoile de Bessèges : Virvaleix amène son équipe et soutient de Wilde
son capitaine de route leader de l'Etoile de Bessèges

- Sur les lacets du col de Martinet et de la côte des brousses qui nouaient graduellement les muscles du peloton, Roland Leclerc s’extirpait à son tour de la meute suivi par Gérard Rue pour compter jusqu’à 1’22" d’avance sur un peloton de plus en plus étiré par les efforts prodigués. Les deux français devaient ainsi parcourir 50 kilomètres en tête avant de se faire absorber dans le dernier tour du circuit final, à 20 kilomètres du but.
- Deux autres français (décidément) tentaient leur chance. Eric Caritoux et Bruno Cornillet, mais la chasse menée par l’équipe Superconfex ramenait un peloton groupé à la flamme rouge, permettant ainsi à Etienne de Wilde de conforter son succès final, d’autant qu’il ne laissait aucun doute subsister quant à son authenticité de vainqueur en s’imposant largement au sprint disputé par une trentaine de coureurs.
Les commissaires de course chahutés contre leur gré par l’absence de photo finish, pouvaient ainsi terminer leur enquête en toute quiétude.
- C’est donc un triplé que réussissait le champion de Belgique puisqu’il s’était imposé encore samedi, à Lunel, où l’on avait même relevé une seconde d’écart en sa faveur. Une petite seconde qui allait contribuer à éclaircir (un tout petit peu) le classement final.
Classement final : 1. Etienne de Wilde (Bel/Histor) en 13h13’33", 2. Van Vliet (PB) à 1 seconde, 3. Maassen (PB) m.tps, 4. Hodge (Australie), 5. Colotti, 6. Chaubet, 7. Fuchs (Suisse), 8. Caritoux, 9. Arnould, 10. Winterberg (Suisse), 11. Virvaleix (Fra/Bel), 12. Madouas, 13. Bagot, 14. Pascal Simon, 15. Kvalsvoll (Norvège), 16. Fignon, etc…

1989 TOUR CEE

1989 CEE Circuitjpg 

1989 CEE 1° MG

CEE (de Luxembourg à Paris par l’Allemagne et la Belgique - 6 au 14 septembre) :
- 34° prologue à Franconville (Francis Moreau/Fagor).
- 11° première étape Paris-Epernay (Peter Declercq).
- peloton deuxième étape Epernay-Charleville (Bjarne Riis Danemark/Super U).
- 13° équipe Histor troisième étape chrono Charleville-Sedan (Toshiba).
- 19° quatrième étape Sedan-Houffalize (Benjamin Van Itterbeeck/Lotto Bel).
- dans le peloton cinquième étape Houffalize-Coblence (Thierry Laurent/RMO),
- dans le peloton de la sixième étape Coblence-Wiesbaden (Vaclav Toman/Tchéquie).

LA DÉCEPTION DE VIRVALEIX A WIESBADEN

Le tchécoslovaque Vaclav Toman  a remporté cette 6° étape amenant les coureurs de Coblence à Wiesbaden. C’est le premier succès d’un coureur de l’Europe de l’Est depuis le départ. Pascal Lino conserve son maillot de leader.
- Le Danois Bjarne Riis (Super U) vainqueur samedi à Charleroi et le Périgourdin Virvaleix (Histor) étaient bien déçus tout comme l’amateur Philippe Rouxel qui avaient effectué une échappée de 100 km. Après avoir compté 3’40" d’avance sur le peloton au contrôle de ravitaillement situé au km 85, ils étaient repris. Un peloton qui réagissait sous l’impulsion des RMO protégeant Pascal Lino. Les échappées capitulaient à Wiesbaden au premier passage sur le circuit de l’arrivée, à 7 km seulement du but. Les Danois Johnny Weltz (Once) et Kim Eriksen (TVM), l’australien Scott Sunderland (TVM), l’espagnol Pello Ruiz Cabestany (Once) et le Tchécoslovque Vaclav Toman se portaient alors à l’attaque. Excellent routier printer, Toman qui a été champion de Tchécoslovaquie de contre la montre cette saison et 4° de l’édition 1988 à 2’37" de Laurent Fignon imposait sa pointe de vitesse.

- 5° septième étape Colmar-Epinal (Johan Bruyneel/Bel-SEFB),

1989 CEE liste des coureurs

VIRVALEIX MARQUE DES POINTS DANS LES VOSGES POUR LE GPM

- L’étape de montagne (198,5 km) du Tour de la CEE, courue à une allure de 38 km/h a pourtant accouché d’une souris. Elle fut certes le cadre d’une belle bagarre puisque le maillot de leader du français Pascal Lino (RMO) a longtemps tenu qu’à un fil, mais en revanche aucun écart entre les favoris n’a été enregistré à l’arrivée. A Epinal, au terme de cette septième étape, remportée par le Belge Johan Bruyneel (SEFB), Lino a conservé sa première place. A deux jours de la fin de l’épreuve, il possède toujours un avantage de dix secondes sur le français Laurent Bezault (Toshiba), son adversaire numéro un. Mais le Chartrain, peu à l’aise dans les Vosges et qui se déclare très impressionné par Pascal Lino, aura bien du mal à retourner la situation en sa faveur. Hier, la principale menace pour Lino n’est donc pas venue de Bezault mais du Belge Peter De Clerq (Lotto) ce vrai Flamand, qui ne craint ni le froid, ni la pluie, doté d’un moral extraordinaire (il était atteint d’une pneumonie au printemps dernier et refit surface au Dauphiné où il s’adjugea une étape), appartenait à une échappée de sept coureurs. Auteur d’une remarquable fin de course, le trio Echavé, Bruyneel, Lino regagnait sans cesse du terrain sur les échappées.
- Leur retard était d’une minute à 20 kms de l’arrivée puis de 38 secondes à 15 kms. La jonction s’opérait à 8 km d’Epinal, tandis que le peloton revenait dans le dernier kilomètre sur les neuf coureurs qui s’étaient regroupés. Quand à Bruyneel, il avait eu la bonne idée de repasser à l’attaque à 5 km du but et conservait ainsi neuf précieuses secondes sur la ligne d’arrivée.
- 5° huitième étape (Jacques Hanegraaf-PB/TVM),

VIRVALEIX CINQUIÈME DE L’ÉTAPE A SARREBOURG

- Ce matin, le français Pascal Lino ne sera plus qu’à 190 km de Luxembourg. Cent quatre vingt dix kilomètres pendant lesquels il défendra une dernière fois les dix secondes d’avance sur son compatriote Laurent Bezault (Toshiba). Le Breton n’a jamais été inquiété durant cette 8° étape passée sous la pluie et qui a été marquée par la très longue échappée de l’ancien champion des Pays-Bas Jacques Hanegraaf (TVM), vainqueur à Sarrebourg. Après seulement 29 km de course, le Néerlandais s’échappait en compagnie du Danois Kim Andersen (Z) et du Belge Ludwig Willems. Au sommet du col de Monrepos (km 50), ils possédaient 3’45" sur le français Jacky Durand (Super U) et 4’05" sur le peloton. Les trois coureurs de tête n’étant pas dangereux pour Lino, leur avance allait en grandissant : 3’10" sur Durand et surtout 9’24" sur le peloton au col de la Chipotte (km 67). Puis Durand, au terme d’une remarquable poursuite de 51 km, intégrait le groupe mais il allait payer son effort dans les premiers lacets du col du Donon (km 112). Au sommet de cette difficulté classée en deuxième catégorie, le Colombien Rincon, le belge Bruyneel (SEFB), le Périgourdin Virvaleix (Histor) et le Polonais Jaskula passaient à 4’25" du trio reconstitué, à 3’40" de Durand et possédaient un avantage de 17 secondes sur le peloton. Mais à l’initiative de l’équipe RMO du leader Pascal Lino, le regroupement s’opérait dans la descente. C’est dans la côte de Saint-Léon à 17 km de l’arrivée que Hanegraaf faussait compagnie à Willems et Andersen pour s’imposer en solitaire à Sarrebourg avec 1’47" sur les deux hommes et 2’24" sur le peloton.

- dans le peloton neuvième étape (Vladimir Lozarek/Tchéquie),
Classement général final : 1. Pascal Lino (Fra/RMO) en 37h02’13", 2. Laurent Bézault (Fra/Toshiba) à 10", 3. Denis Roux (Fra/Toshiba) à 22", 4. De Clercq (Bel/) à 27", 5. Ruiz-Cabestany (Esp) à 36", 6. Johan Bruynell (Bel) à 47", 7. Pichon à 1’01", 8. Moreels (Bel) à 1’16", 9. Johnny Weltz (Dan) à 1’24", 10. Echavé (Esp) à 1’32", 11. Kozarek (Tch) à 1’46", 12. Vivien (Fra) m.tps, 13. Lance (Fra) à 1’52", 14. Lurvik (Nor) m.tps, 15. Didier Virvaleix (Fra/Histor) à 2’13", etc…
- 15° Classement général final sacré le plus combatif et meilleur grimpeur (1° Pascal Lino RMO/Fra).

1989 CEE Ballon d'Alsace de Clercq, Lance, Virvaleix, Villeneuve

Au Ballon d'Alsace Declercq mène devant Lance, Virvaleix et Villeneuve

1989 VUELTA AFFICHE

 - 189 coureurs prennent le départ de La Corogne, ce 24 avril 1989. Au fil des années, la course devient le symbole de la cohésion nationale retrouvée. La participation étrangère reste pauvre, mais toute l'Espagne a pour Pedro Delgado, les yeux de Chimène. Le Ségovian ne vient-il pas, après Bahamontès et Ocaña, d'inscrire son nom au palmarès du Tour ? Plus même, il a montré sa force de caractère en faisant face à une campagne menée contre lui. Et tout cela avec le sourire et une gentillesse désarmante qui confond ses pires détracteurs. Ses rivaux, pour la plupart, sont espagnols : Piño, Indurain, Lejarreta, Fuerte, Ruiz-Cabestany... à l'exception du colombien Fabio Parra et de l'allemand Raimund Dietzen.
Les premières journées sont marquées par des chutes nombreuses, autant d'incidents qui nuisent à la sérénité de la course. Ainsi Johnny Weltz, le danois de l'équipe Once, se retrouve à l'hôpital dès le premier jour : fracture de la clavicule. La première étape-clé a pour cadre les 197,5 km entre Bejar et Avila, quatre cols dont deux de première catégorie. L'échappée du jour prend corps au km 77. Elle comprend le néerlandais Luc Suykerbuyk, Omar Hernandez, un colombien de l'équipe Kelme, Murguialday, Moncada et Farfan. Au passage du col de Serranillos, les échappés possèdent 5'15" d'avance sur le gros peloton. A 47 km de l'arrivée, trois hommes seulement demeurent en tête : Suykerbuyk, Hernandez et Farfan ; leur collaboration est parfaite. Un peu plus loin, le coureur basque de l'équipe BH, Federico Etxabe, tente de revenir. En vain. Suykerbuyk gagne l'étape et le colombien Hernandez s'installe à la tête du classement général. Ce coureur, originaire de Bogota, équipier de Fabio Parra, est à prendre très au sérieux. La suite de la course le montrera. A l'issue de ce premier acte, le bilan est lourd pour Ruiz Cabestany dont le retard s'élève à 6'17" et pour Lejarreta, à 9'11".

1989 Vuelta Delgado

Pedro Delgado maillot jaune de la Vuelta

- La seconde semaine de la Vuelta est marquée par un drame. L'allemand Raimund Dietzen excelle chaque année dans le Tour d'Espagne. C'est sa course : sorti de là, il manifeste une pugnacité réduite. Au cours de la 13° étape, Bénasque-Jaca, 186,5 km, au km 120, dans un tunnel mal éclairé, l'allemand chute et l'on craint un moment pour sa vie. De là naît toute une polémique sur le bon usage des tunnels. Jamais plus, Dietzen ne réapparaîtra au premier plan. Ceci dit, Delgado, pendant ces années 87-89, est un coureur flamboyant qui domine ses adversaires. Du panache, il lui en faut car les colombiens emmenés par Fabio Parra lui mènent la vie dure. La 12° étape arrive à Cerler, au terme de 186 km de course. Au pied de Cerler, Piño, pourtant victime

1989 mgd'une chute en début d'étape, passe à l'attaque. Rapidement, il se relève. On assiste alors au jaillissement de Parra, Delgado est collé à sa roue ; les deux hommes sont accompagnés par Moncada, Vargas et Morales. Ces hommes se détachent légèrement et Delgado gagne l'étape. Le leader, Omar Hernandez, toujours vaillant, termine à 1'5". Si Delgado reste convaincu qu'il enfilera le maillot jaune aux Lagos de Covadonga, il avoue que Fabio Parra l'inquiète. De plus, il se trouve un peu isolé au sein de l'équipe Reynolds malgré le bon comportement de Miguel Indurain, un espoir qui arrive à maturité.

- La dramaturgie des trois grands tours s'organise désormais autour d'un final grandiose dans la dernière semaine. L'épopée en trois actes exige que les ultimes journées livrent les verdicts terminaux. Oui, ce final de l'édition 1989 fut grandiose ! Grâce à Pedro Delgado et même si celui-ci dut recourir à l'entente illicite avec d'autres équipes ! Grandiose fut la charge menée par l'équipe Kelme unie autour de Fabio Parra, le titan qui fit trembler Perico !
- La 15° étape se déroule entre Ezcasay et Valdezcaray, sur 23,4 km contre-la-montre. Le soviétique Vladimir Pulnikov est le premier à passer sous la barre des 55'. Peu après, Ivan Ivanov, avec un temps de 53'48", s'installe à la tête du classement. Tour à tour, Alvaro Piño, puis Anselmo Fuerte, Miguel Indurain... ne parviennent pas à battre le temps du soviétique. Pedro Delgado, meilleur temps depuis le début de l'ascension, s'impose en 53'22". Parra concède 52". Omar Hernandez, complètement à bout, cède son maillot à un autre colombien, Martin Farfan. Celui-ci cède son bien dès le lendemain à Delgado.
- Du haut de Covadonga, le prince Pelayo lança la reconquête des terres castillanes sur l'occupant maure. Y pense-t-il le prince Pedro quand se déclenche la bataille ? Éric Caritoux, un ancien vainqueur, ne prend pas le départ de cette 17° étape. Au km 222, Piño démarre avec force. Parra réagit immédiatement tandis que Delgado reste planté, isolé, esseulé dans un groupe composé de colombiens qui ne le relaient pas. Delgado conserve pourtant la première place, mais pour 2" seulement. La 18° étape, Cangas de Onis-Brañillin, ne constitue pas une promenade de santé. Miguel Indurain, victime d'une fracture du poignet, ne prend pas le départ. Ivanov gagne l'étape devant Delgado qui grignote 1" à ses rivaux. La 20° étape, contre-la-montre de 46,8 km à Valladolid, fait la décision : Fabio Parra réalise un excellent chrono, mais Delgado reste bien meilleur sur ce terrain. Le Ségovian engrange 54". Pourtant, l'inusable colombien reprend 22" à Delgado dès le lendemain. Un duel au couteau que Delgado, à son zénith, remporte en toute logique. C'est sa deuxième victoire dans cette épreuve.

Composition de l’équipe Histor Sigma : Herman Frison (Bel), Soren Lilholt (Dan), Brian Holm (Dan), Rob Harmeling (Hol), Jean-Pierre Heynderickx (Bel), Dominique Gaigne (Fra), Jan Nevens (Bel), Didier Virvaleix (Fra), Robert D’Hont (Bel).

1989 le tour 1989

Résultats : étapes, place de Didier en gras, vainqueur d’étape et nouveau leader de la Vuelta.

- 1° étape La Corogne-La Corogne (21 km) classé à quelques secondes du vainqueur (Marnix Lameire Bel/ADR) et leader.
- 2° étape La Corogne-Saint-Jacques de Compostelle 45° (Joaquin Hernandez-Esp/Seur).- Benny Van Brabant (Bel/Zahor) en jaune.
- 3° étape Vigo-Vigo fini dans le peloton 1° secteur clm/équipes (Caja Rural), 2° tronçon Vigo-Orense peloton (Malcom Elliott - GB/Teka).
- 4° étape Orense-Ponferrada fini dans le peloton (Roberto Pagnin - Ita/Malvor)-Roland Le Clerc (Caja Rural/Bel) maillot jaune.
- 5° étape La Baneze-Sejar 107° (1° Eddy Planckaert - Bel/ADR).
- 6° étape Béjar-Avila 66° (Luc Suykerbuyk - PB/Zahor) Omar Hernandez (Col/Kelme) leader.
- 7° étape Avila-Tolède fini dans le peloton (Massimo Ghirotto - It/Carrera).
- 8° étape Tolède-Albacete fini dans le peloton (Stéphano Allocchio - It/Malvor).
- 9° étape Albacete-Gandia 15° (Raimund Dietzen - RFA/Teka)
- 10° étape Gandia-Benicasim fini dans le peloton (Herminio Diaz-Zabala - Esp/Once).
- 11° étape Vinaroz-Lerida fini dans le peloton (Malcolm Elliot - GB/Teka).
- 12° étape Lérida-Cerler 57° (Pedro Delgado - Esp/Reynolds).
- 13° étape Benasque-Jaca 19° (Mathieu Hermans PB/Caja Rural).
- 14° étape Jaca- Saragosse 54° (Mathieu Hermans PB/Caja Rural).
- 15° étape Escaray-Valdezcaray cml 21° (Pedro Delgado - Esp/Reynolds). Martin Farfan (Col/Café de Colombie) nouveau leader.

2023 MAILLOTS JAUNES

- 16° étape Haro-Santona fini dans le peloton (Peter Hilse - RFA/Teka). Pedro Delgado (Esp/Reynols) leader.
- 17° étape Santona-Lagos de Covadonga 25° (Alvaro Pino - Esp/BH).

1989 profil Covadonga

- 18° étape Cangas de Onis-Branilin 12° (Ivan Ivanov URSS/Alfa Lum) Virvaleix maillot bleu meilleur néo-pro de l’étape.
Bien que sa place reste inchangée, Didier endosse le maillot bleu de meilleur néo-pro. Toujours classé à un bon quart d’heure d’Ivan Ivanov, il occupait la 34° place. Du fait que le Soviétique a revêtu le maillot de leader du combiné, Virvaleix a eut cette bonne surprise de se retrouver avec cette tunique. "Cela me fait un grand plaisir, et puis je trouve qu’il me va mieux qu’à Ivanov qui a 29 ans disait-il en rigolant avant d’ajouter : Je suis très étonné de mes performances. Je n’ai jamais pensé faire aussi bien dans ma première grande course pro. J’ai un secret pour bien passer la montagne. Je le fais à mon train, en limitant la casse. Mes employeurs sont contents, eux aussi. Après la Vuelta, je serai au départ du Midi-Libre et du championnat de France."

- 19° étape Léon-Valladolid fini dans le peloton (Mathieu Hermans PB/Caja Rural).
- 20° étape Valladolid-Médina del Campo fini dans le peloton (Pedro Delgado - Esp/Reynolds).
- 21° étape Collado Villalba-Palazuelos de Eresma fini dans le peloton (Alberto Camargo - Col/Café de Colombie.
- 22° étape Palazuelos de Eresma-Madrid fini dans le peloton (Jean-Pierre Heynderickx Bel/Histor)

1989virvaleix

Classement général final :
1°. Pedro Delgado (Esp/Reynolds) 93h 01’47", 2. Fabio Parra (Col/Kelme) à 35", 3. Oscar Vargas (Col/Postobon) à 3’09", 4. Fédérico Echave (Esp/BH) à 3’24", 5. Alvaro Pino (Esp/BH) à 4’28", 6. Ivan Ivanov (RusAlfa Lum) à 5’00", 7. Iñaki Gaston (Esp/Kelme) à 7’24", 8. Pedro Morales (Col/Kelme) à 7’59", 9. Jean-Claude Bagot (Fra/RMO) à 8’23", 10. Luc Suykerbuyk (PB/Zahor) à 9’44", 11. Angel Ocana (Esp/Lotus) à 7’46", 12. Martin Ramirez (Col/Café de Colombia) à 12’18", 13. Carlos Jaramillo (Col/Postobon) à 12’41", 14. Janus Kuum (Nor/ADR)à 13’04", 15. Jésus Blanco-Villar (Esp/Seur) à 17’16", 16. Hector Pataroyo (Col/Postobon) à 17’32", 17. Pello Ruiz-Cabestany (Esp/Once) à 18’38", 18. Gerardo Moncada (Col/Postobon) à 19’10" (Col/), 19. Marino Lejaretta (Esp/Caja Rural) à 19’19", 20. Enrique Aja (Esp/Teka) à 22’43" (Esp/), 21. Javier Murgualday (Esp/BH) à 22’24", 22. Jon Unzaga à 25’19" (Esp/Seur), 23. Martin Farfan à 26’17" (Col/Café de Colombia), 24. Eduardo Chozas à 27’21" (Esp/Once), 25. Didier Virvaleix à 27’02" (Fra/Histor), etc…

VUELTA : MEILLEUR NÉO-PRO ET SECOND FRANÇAIS

1989 Vuelta bis

Didier Virvaleix a eu droit à deux petites journées de repos chez lui à Boulazac. La prochaine course sera pour lui en Bretagne. L’ancien sociétaire de l’Asptt Périgueux nous a reçus avec sa gentillesse coutumière, encore sous le coup de sa belle prestation dans le Tour d’Espagne. Au milieu de nombreux trophées, médailles et autres coupes, figure maintenant le maillot bleu de meilleur néo-professionnel obtenu sur la Vuelta 1989.
- Quel était votre état d’esprit au départ de votre première grande course internationale ?
Au début j’étais bien sur un peu perdu, en me disant que je partais pour 22 jours de vélo et 3600 km en espérant terminer. Et au fil des jours, j’étais de mieux en mieux, je me prenais au jeu en étant toujours parmi les premiers. J’ai même participé à des sprints. J’ai terminé la course sans être fatigué. Cela me rassure.
- 25° au classement général, meilleur néo-pro et second français… Une performance qui vous surprend ?
Je suis surpris et Joël Marteil aussi, mon entraîneur qui a été celui d’Hinault à Saint-Brieuc, lui qui espérait simplement que je finisse la course.
- Vous vous êtes trouvé leader de l’équipe Histor Sigma…
Oui, après les ennuis de Luc Leblanc. Je remercie mes équipiers et en particulier Dominique Gaigne.
- Vous avez terminé douzième de la grande étape de montagne, avec les meilleurs. Quels sont vos souvenirs ?
Il y avait deux cols avant l’arrivée au sommet. Je les ai bien passés et ensuite nous avons eu du mauvais temps. Il faisait froid, j’ai réalisé que j’étais bien, cela m’a donné des forces de me retrouver avec Delgado et Parra, je me suis accroché jusqu’à deux kilomètres du sommet.
Vous étiez en compagnie des grimpeurs Colombiens. Quelle impression vous ont-ils fait ?
Cinq ou six d’entre eux marchent vraiment bien. Ils ne montent pas au train mais par à-coups, il faut tenir !
- Et le vainqueur de l’épreuve Pedro Delgado ?
C’est un coureur vraiment costaud, toujours en tête de la course. Nous n’avons pas vu le super Delgado et il a tout de même gagné, alors quand il sera fon prêt pour le Tour de France, c’est mon favori avec Roche et Mottet.
- Vous ne participez pas à la grande Boucle …
J’aurais aimé courir le Tour de France, mais à 22 ans, il faut savoir se ménager, récupérer et temporiser. Je participe la semaine prochaine au Tour de l’Armorique puis au Midi-Libre et ensuite au Championnat de France.

1989 jOURDAN

1989 Jubilé Jourdan Ch

Christian Jourdan accroche son vélo au clou

- Un grand rassemblement des coureurs pros à Sainte-Foy la Grande à l’occasion de la fin de carrière de Christian Jourdan, coureur, mais bien connu en Dordogne de par ses attaches au Vélo-Club de Bergerac (87 victoires) du Président Defix où il a été licencié.

1989 jubilé Chapuis et Gourmelon

Retrouvailles avec Gourmelon, en arrière plan Chappuis

Un beau moment autour et parmi ses amis avec une pluie de cadeaux offerts pour exprimer la vive reconnaissance de ses amis du peloton. Jourdan a porté les couleurs de la Redoute, de la Vie Claire, de Toshiba et de RMO lors de plus de dix années de métier avec la participation à sept Tour de France, trois Tour d’Italie et une Vuelta. Mais aussi des succès dans les étapes du Tour de Corse, de l’Aude, de Catalogne, de Romandie plus deux victoires à Paris-Camembert et une au Tour du Piémont.

1989 jubilé jourdan bis

Richard, Claveyrolat et Didier Virvaleix aux côtés de Robert Bibié

1989 tlim

CLAVEYROLAT EN JAUNE, VIRVALEIX MEILLEUR GRIMPEUR

- Thierry Claveyrolat a remporté ce 22° Tour du Limousin cycliste open à l’issue de la 4° et dernière étape La Souterraine-Limoges enlevée au sprint par le français Thierry Richard (Toshiba). Thierry Claveyrolat leader de la course après sa victoire dans la première étape a bien résisté aux différentes attaques menées par les autres formations, durant les trois étapes suivantes. Il a été aidé dans sa tâche par sa formation qui a très bien verrouillé la course et empêché toute échappée. Les RMO ont constamment roulé en tête de la course et à deux kilomètres de l’arrivée, ils sont même allés chercher le français Luc Leblanc qui avait réussit à prendre quelques mètres d’avance. Le peloton se présentait groupé sur la ligne d’arrivée et Thierry Richard se montrait le plus rapide devant l’anglais Marc Walcham deuxième et le belge Jean-Pierre Heinderickx troisième.

1989 tOUR DU lIM

Claveyrolat maillot jaune, Virvaleix maillot à pois de cette édition 1989

Résultats des quatre étapes :
Brive-Brive : 1° Thierry Claveyrolat (RMO)
Brive-Tulle : 1° Vincent Comby (amateur)
Tulle-La Souterraine : 1° Laurent Jalabert (Toshiba)
La Souterraine-Limoges : 1° Thierry Richard (Toshiba).
Classement général : 1. Thierry Claveyrolat Fra/RMO en 19h28’25", 2. Christian Chaubet (Fra/Fagor) à 33 secondes, 3. Luc Leblanc (Fra/Histor), 4. Olaf Lurvik (Nor/Z), 5. Marek Kulac (Pol/Exbud), 6. Arsenio Chaperro (Col/Postobon), 7. John Carlsen (Dan/Fagor), 8. Denis Roux (Fra/Toshiba), 9. Claude Seguy (Fra/Super U), 10. Sylvain Bolay (Fra/amateur), etc…
Meilleur Grimpeur : Didier Virvaleix (Fra/Histor)
Meilleur Sprinter : Dariusz Zakrzewski (Pologne) 

1989 Montluçon CDF

SA MAJESTÉ CARITOUX II
Didier Virvaleix 16°

1989 CDF Montluçon Leblanc à gauche, Virvaleix à droite, Brun, Colotti et Bagor 5MO et Régis Clère le Teka

Championnat de France à Montluçon avec à gauche Leblanc, à droite Virvaleix qui encadrent
Colotti et Bagot (RMO), Frédéric Brun (Z) et Régis Clère (Teka)

- En l’absence de Charly Mottet, le titre de ce cru 1989 était très ouvert à Montluçon où il s’agissait de succéder à Eric Caritoux le vainqueur sortant. Il n’y a par définition qu’un champion et ils étaient quelques uns à l’arrivée à faire grise mine. En premier lieu les Toshiba de Yves Hézard. Pour comprendre leur amertume, il faut revenir sur le dernier tour de circuit, quand tout s’est joué en quelques minutes. Après maintes péripéties dont on vous fera grâce, dix hommes se retrouvèrent en tête à 15 kilomètres de l’arrivée : les RMO Caritoux et l’excellent Christian Jourdan (qui a bien mérité sa place dans le Tour) ; les Toshiba Bezault et Gayant plus les isolés Rué (Super U), Lavenu (Fagor), Pelier (BH), Gaigne (Histor), Boyer (Z) et Leclercq (Helvétia). Celui-ci porta une attaque à l’issue de celle de Jourdan et sur ce contre, à trois kms du but, Laurent Bezault passa à l’offensive, entraînant dans son sillage Eric Caritoux. Le grand espoir du cyclisme français fit le plus gros de l’effort, sollicita l’aide de Caritoux, mais celui-ci lui répondit : "je ne peux pas, je suis cuit". Une ficelle vieille comme le vélo, mais qui a encore marché cette fois puisqu’à 300 mètres de la ligne d’arrivée, le moribond se réveilla pour laisser Bezault littéralement planté sur sa selle dans le sprint final.
- Laurent Bezault jurait qu’on ne l’y prendrait plus, mais le plus marri de tous était encore Martial Gayant vainqueur du sprint du groupe de chasse : "pourquoi Laurent a attaqué s’il ne se sentait pas en mesure de gagner ? Moi j’avais annoncé que je faisais la course, mais les autres dans mon groupe ont vraiment mal couru, notamment Rué." On ne refera pas l’histoire, mais il est possible que les Toshiba auraient été plus à leur affaire  sur un circuit plus dur que celui de Montluçon, où presque tout le monde avait sa chance.
- Cinquante huit coureurs à l’arrivée c’est beaucoup, d’autant plus que le 57° Roux, a terminé pratiquement dans le même temps que le vainqueur du sprint du peloton, Frédéric Garnier (où se trouvait Virvaleix). Dans ces conditions Laurent Fignon, manifestement très fort, ne pouvait pas tirer son épingle du jeu. L’équipe Système U fut sans doute coupable en outre d’avoir laissé trop de latitude à une échappée à trente coureurs à 80 kms de l’arrivée où l’on trouvait déjà Caritoux et Dominique Arnaud en grande forme. Se jugeant mal représenté, Cyrille Guimard ordonna à sa troupe  de boucher le trou de 2’51", ce qui fut fait en 20 kms. Mais les "U" payèrent sans doute cet effort au moment décisif. Dans une course aussi millimétrée, cela ne pardonne pas…

1989 championnat de france montluçon

Didier Virvaleix dans la course à Montluçon

Classement : 1. Eric Caritoux (RMO) les 260 km en 6h34’26s, 2. Laurent Bézault à 6", 3. Martial Gayant à 14", 4. Jean-Claude Leclerq m.tps, 5. Gérard Rue m.tps, 6. Eric Boyer m.tps, 7. Vincent Lavenu à 17", 8. Christian Jourdan à 19", 9. Joël Pelier à 21", 10. Dominique Gaigne à 29", 11. Frédéric Garnier à 2’08", 12. Thierry Claveyrolat m.tps, 13. Jean-Claude Colotti m.tps, 14. Ronan Pensec m.tps, 15. Frédéric Vichot m.tps, 16. Didier Virvaleix m.tps, etc…

1989 VIP

1989 tour du pgd

Heureux de retrouver ses amis amateurs de l'Asptt au départ avec le maillot Sigma

L’organisateur Jacques Ravillon et le Guidon Sarladais peuvent être satisfaits de leur jeune mais déjà prestigieuse épreuve, dont la renommée sera bien vite égale à celle de la magnifique région qu’elle traverse et fait visiter aux suiveurs, parmi lesquels on trouvait Georges Bousquet président du comité d’Aquitaine, Xavier Louis maire adjoint de Sarlat (ancien président du Tour de France) et Germinal Peiro, conseiller général de Domme, au site d’arrivée mais aussi Didier Virvaleix devenu professionnel et qui avait couru cette épreuve à deux reprises (1986 et 1988 voir le lien). De cette édition, Didier Virvaleix a apprécié la victoire de Laurent Mazeaud, fil de Claude qui l’avait drivé à l’Asptt chez les amateurs.

1989 VIP Tour du Périgord

Avec Laurent Mazeaud vainqueur de cette édition 1989

Le classement général : 1. Laurent Mazeaud (VCP Lorient), 2. Philippe Lepeurien (ASPTT Aix), 3. Commergnat (UV Limousine), 4. Delaurier (Wasquehal), 5. Barrault (ACBB), 6. Sylvain Bolay (UC Brive), 7. de Wooght (ASC Toulon), 8. Stéphane Dief (AS Facture), 9. Alain Cessat (CRC Limoges), 10. Didier Rous (Saint-Juéry Olympique), 11. Andrew Bradley (VC Bretenoux-Biars), 12. Flaujaguet (ACBB), 13. Davy (Pédale d’Alsace), 14. Allin (VC Charente Océan), 15. Sonson (Ste-Livrade), 16. Lanxade (Asptt Périgueux), etc... 

1989 GENTLE

1989 Sarlat avec Roger Lapébie

Ouverture de la course avec Roger Lapébie et les dirigeants du CC Sarladais

- Organisé le 22 octobre par le Cyclo-Club Sarladais du président Leduc, cette épreuve a vu le succès de l’équipe Virvaleix-Mespoulède devant celle de de Vincenzi-Dulou pointée à quatre secondes. L’autre équipe pro, amenée par Gourmelon associé à Melckior, n’a pu que terminer 3° et ceci après une crevaison. Sans elle, peut-être que le vainqueur serait tout autre puisque Gourmelon termine à 22 secondes seulement.

1989 Vir et Gourm

A Sarlat, deux équipes rivales pour assurer le spectacle

- Cette manifestation avait rassemblé un public extraordinaire avec tout un folklore rassemblant des anciens comme Xavier Louy ancien directeur du Tour de France, mais aussi Daniel Samy, Alain de Carvalho, Hubert Fraisseix, Roger Lapébie, Valentin Huot, Michel Dejouhanet, etc…

1989 sarlat

Virvaleix avec Xavier Louy ancien président du Tour, Lucien Leduc président du CC Sarlat et
Valentin Huot double champion de France des pros (1957 Chateaulin et 1958 Belvès)

- A Sarlat tout le monde arborait un sourire éclatant avant le repas de l’amitié qui clôturait cette fête du vélo en Périgord Noir.

1989 Sarlat bis

Le duo vainqueur avec Jean-Louis Gauthier

Classement : 1. Virvaleix-Mespoulède les 36 km en 53’10", 2. De Vincenzi-Dulou à 4", 3. Gourmelon-Melckior à 22", 4. Currit-Boucher à 1’10", 5. Gouloumès-Ménardie à 1’30", 6. Barrault-Racinoux à 2’06", 7. Figues-Babin à 2’16", 8. Bodin-Fraisseix à 3’08", 9. Arze-Leduc à 3’13", 10. Samy-Samy à 3’36", etc…

1989 Sarlat avec Gourmelon

Virvaleix et Gourmelon, la photo qui résume le cyclisme pro de Dordogne en cette saison 1989

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 7 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1990 de Didier, sur ce lien)

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9 juin 2023

RUDEAU-LADOSSE - édition 1976

FRÉDÉRIC BRUN COMME UN GRAND

1976 Rudeau Brun et Najjari

- On n’a pas beaucoup de renseignements sur cette course si ce n’est sur cette photo où Michel Brun (19 ans) réalise une belle course en gagnant sur ce parcours et devant Mustapha Najjari (Pédale Faidherbe), le Marocain pourtant très rapide lors de l’emballage final. Plaisir aussi de voir Jean-Pierre Dessimoulies au micro, un speaker qui avait un timbre de voix très plaisant lors de ses animations en Périgord Vert. Et pour ne pas être en reste avec le vainqueur, nous vous invitons à cliquer sur ce LIEN pour découvrir son palmarès chez les pros.
- Voir, ici le palmarès des courses de Rudeau-Ladosse.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - RUDEAU 1976 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

5 juin 2023

DICTIONNAIRE DU CYCLISME EN LIMOUSIN

DICO3

Livre qui vient de paraître.
- Beaucoup de champions de la Dordogne y figurent. En tête de liste Valentin Huot, Jacques Vivier, Francis Duteil, Marius Duteil, Fred Brun, Michel Brun, Jean Claude Daunat....
- 360 pages grand format, photos. Vente par correspondance. Le prix est 35 euros, le port de 10 euros. Pour les personnes se réclamant de "Rétro Vélo", ce sera 39 euros. Chèque à Bernard Verret 1095, route du mont, 87240 Ambazac.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DICTIONNAIRE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

1 juin 2023

LE BOUCAU : édition 1959

Hendayais et Palois font la loi au Grand Prix Cycliste des Fêtes du Boucau

gagné par MICHEL GONZALEZ

Le Boucau

Protocole au Boucau

- Une vingtaine de partants, c’est peu pour une épreuve dotée de cent mille francs de prix et l’on pouvait craindre que la course organisée pour la première fois par la SS Municipale est commencée sous une averse orageuse, sombre dans la monotonie. Il y paraissait d’autant mieux que, dès le dépar , trois hommes du VC Palois : Planas, Gibanel, Poutou et trois autres du V.C Hendayais : Michel Gonzale , Raoul et Jean Vivensang s’assurèrent le contrôle de la course. Bientôt, Poutou, vainqueur la veille à Linxe s’échappait et prenait rapidement jusqu’à 35 secondes, efficacement protégé par ses co-équipiers qui faisait barrage en tête du peloton. L’affaire devenait sérieuse mais sans doute l’échappée pensa t’il que son entreprise était prématurée, car après avoir fait une sorte de cavalier seul pendant 5 tours,  il se laissa rejoindre par Lacrouzade et Gonzalez d’abord et par tout le peloton ensuite.
- Un regroupement complet s’étant effectué, deux tours furent bouclés au train, et ce fut subitement la magnifique envolée solitaire de Gonzalez, qui se poursuivit longuement. D’une allure régulière et puissante Gonzalez quoique paraissant souffrir augmentait régulièrement son avance pour la porter à 45 secondes au 20éme tour. Tout à coup, Gonzalez craqua au moment précis où Gibanel se décidait à secouer la torpeur du peloton. En deux tours l’échappée était rejointe et il lui fallait rudement s’accrocher pour rester dans la roue des contre-attaquant. Ceux-ci : Planas, Gibanel, les frères Vivensang et Labat constituaient un groupe contre lequel les efforts des autres rescapés s’avéraient impuissants. Malchancheux, Labat perdait le contact sur crevaison. Gonzalez récupérait peu à peu. Il n’empêche qu’à deux tours de la fin, il ne pouvait disputer la grosse prime (5.000  + 3.000) qui revenait à Planas et Gibanel dans l’ordre.
Seul des attardés, Biesa se lançait courageusement à l’attaque des échappées. Il ne pouvait que s’en rapprocher à quelques 5 à 30 secondes. Le sprint était lancé d’assez loin. Planas et Gibanel s’étaient portés en tête. A quelques mètres de l’arrivée, ils s’écartaient légèrement et, dans un rush dont il a le secret Gonzalez venait les coiffer juste sur le poteau. C’était exécuté en sureté et maîtrise. Epuisé mais heureux Gonzalez était longuement ovationné.
Classement : 1° Gonzalez (VC Hendaye), 2 Gibanel (VC Pau). 3 Planas (VC Pau). 4 Raoul Vivensang (VC Hendaye). 5 Jean Vivensang (VC Hendaye) tous même temps. 6 Biesa à 30 secondes. 7 Dubourdieu (Tarnos) à 45 secondes. 8 Garat (Biarritz Olympique). 9 Lafitte (Anglet). 10 Poutou (Pau). 11 Capdebosq (Biarritz). 12 Labat (A. Bayonnais).

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Le Prix du Conseil Municipal du Boucau
 est remporté par GONZALEZ

- Le Prix du Conseil Municipal du Boucau a vu s’affirmer hier après-midi, l’éclatante supériorité du Vélo-Club-Hendayais qui s’impose déjà comme le grand favori du Challenge du REPUBLICAIN du SUD-OUEST et RADIO-ATLANTIC. En effet, malgré la présence du dangereux trio Palois Gibanel, Planas, Poutou, les Hendayais Gonzalez, Raoul et Jean Vivensang ont contrôlé toute l’épreuve avant de s’assurer la victoire. La course a été très animée et indécise jusqu’au bout. Ce fût tout d’abord une longue échappée solitaire du Palois Poutou, qui se fit rejoindre par Gonzalez et le Dacquois Lacrouzade. Puis sur l’initiative d’une double attaque de Gibanel et Planas, cinq hommes se retrouvaient en tête au deux tiers de l’épreuve, les deux Palois, les deux Vivensang et Roger Labat de l’Aviron Bayonnais puis Gonzalez revint à son tour sur les hommes de tête et après une magnifique fin de course, oùil fit preuve de beaucoup d’aisance, il battit au sprint ces compagnons d’échappées.

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Voici le classement : 1° Gonzalez (Vélo Club Hendaye) les 127 kilomètres en 3h 25mn. 2 Planas (Pau Vélo Club). 3 Gibanel (Pau Vélo Club). 4 R. Vivensang (Vélo Club Hendaye). 5 J. Vivensang (Vélo Club Hendaye). 6 Biesa (Guidon Bayonnais). 7 Dubourdieu (Vélo Club Tarnos). 8 Garat (Biarritz Olympique). 9 Lafitte (Union Cycliste Anglet). 10 Poutou (Pau Vélo Club). 11 Capdebosq (Biarritz Olympique). 12 Labat (Aviron Bayonnais).
La Coupe du Conseil Municipal a été gagnée par le Vélo-Club-Hendayais.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE BOUCAU 1959 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

30 mai 2023

DECÉDÉ EN COURSE

JEAN-MICHEL DELARUE N’A PU FINIR SA COURSE

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- La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre en ce lundi de Pentecôte, avec le décès en course de Jean-Michel Delarue (69 ans) président et coureur du  Monpazier Cyclo Bastide. Cela s’est passé sur le circuit de Rouffignac Saint-Cernin et, comble de coïncidence, lors du "Souvenir Lucien Sautier", autre coureur décédé un matin de septembre 2011 lors d’une rando VTT.
- Les circonstances ne sont pas connues pour l’heure. Toujours est-il que le sociétaire du VC Monpazier est tombé sur le macadam à quelques encablures de l’arrivée. Reste à savoir s’il est tombé suite à un malaise cardiaque ou suite à un mauvais contrôle de son vélo lors d’un passage d’un gendarme couché ? Qu’importe le verdict, mais une chose est sure, cet accident a touché énormément le monde de la petite reine devant de telles circonstances. On vient en effet le dimanche pour la fête, le sport, les retrouvailles et il est vraiment triste que de telles rencontres se terminent ainsi, à l’image d’autres épreuves que notre cyclisme a connues comme celui de Gilbert Berron décédé à Coursac en 1992, celui du Mareuillais Daniel Gauthier décédé dans son lit en 1966, voire celui de Michel Simon originaire d’Abjat décédé en rentrant d’un cyclo-cross.
- "Rétro-Vélo Dordogne" très touché par ce drame adresse ses condoléances à toute sa famille.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - JM. DELARUE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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29 mai 2023

CHAMPEAU - édition 1976

PATRICK FRIOU DEVANT SON FRÈRE DOMINIQUE

1976 Champeau Patrick Friou

Patrick Friou vainqueur aux côtés du speaker Jean-Louis Gauthier

- Ce sont 26 coureurs qui ont pris le départ de ce prix des fêtes sur un circuit de cinq kilomètres à parcourir 19 fois. Patrick Friou du VC Saintes remporte l’épreuve devant son frère Dominique qui sera suivi par Bernard Pineau et Jean-Pierre Parenteau.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - CHAMPEAU 1976 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

25 mai 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1988)

PREMIERS GROS SUCCÈS ET DERNIÈRE SAISON AMATEUR

1988 1

DIDIER AU BATAILLON DE JOINVILLE

- Atteignant ses 22 ans, Didier voit se profiler l’arrivée de son service national. Mais dans son comité régional, il est bien sur depuis près de deux ans remarqué par son CTR. De plus ses sélections en équipe de France amateurs, tout comme son palmarès l’appelle à être retenu pour rejoindre l’Ecole Interarmées des Sports de Fontainebleau, autrement dit ce que l’on appelait autrefois le Bataillon de Joinville.

1988 EIS

Au Bataillon de Joinville avec Moncassin et Jalabert les Pyrénéens qu'il retrouve

Un brin d’histoire : Le Bataillon de Joinville est une unité militaire de l’armée française accueillant des appelés sportifs. En 1945 l’Institut national des sports est créé. En 1948, le groupement sportif de Joinville s'installe dans les locaux du Fort neuf (fort de Vincennes), près du château, puis dans ceux de la Faisanderie (redoute de la Faisanderie), avant d'être transféré, sous le nom de Groupement sportif interarmées de Joinville, dans la redoute de Gravelle, libérée en 1955 par l'École normale supérieure d'éducation physique de garçons. En 1956, est créé le bataillon de Joinville pour les appelés sportifs de renom. Il comporte des sportifs dans de très nombreuses disciplines. Le 1er juillet 1967, l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes, les sections sportives de tir de Montauban, de parachutisme de Pau, de pentathlon moderne de Bordeaux et le centre d'entraînement physique et des sports de la Marine de Toulon se regroupent à Fontainebleau pour former l'École interarmées des sports. Ce nouvel établissement reprend les missions de l'école supérieure d'éducation physique de Joinville. Avec la suspension du service national militaire obligatoire, le bataillon de Joinville disparaît en juin 2002. Au total, le bataillon de Joinville a accueilli 21 000 sportifs de haut niveau.
- Du 1° octobre 1987 au 30 septembre 1988, Virvaleix effectue des courses de haut niveau au sein de cette formation. Il y retrouve Laurent Jalabert, Frédéric Moncassin, Stéphane Boury, Sébastien Flicher le Normand, Jean-Pierre Devroute (Flandres-Artois), Jacky Durand, Christophe Mengin, Jean-Pierre Dutilleul, Pascal Chanteur et le Provençal Philippe Peugnet qui constituent une partie du contingent cycliste de cette saison 1988.
- Relire la saison 1987 de Virvaleix sur ce LIEN.

1988 à vérifier CEE prologue Messin ou circuit des mines

Prologue au Circuit des Mines (2° français)

SAISON 1988 (1° catégorie à l’EIS Fontainebleau-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
- 9° Essor Basque Bayonne-Bayonne le 27 février (1° Fabien Pantaglou/ACBB).
- 1° Montastruc le 6 mars.
- 1° Paris-Evreux le 13 mars.
- 9° Troyes-Dijon le 20 mars (1° Eric Chanton/VC Annemasse).
- Sélection Tour du Vaucluse open et 1° amateur du 6 au 10.04 (1° Charly Mottet/Système U).
- 6° Boucles de la Hte-Vienne à Cussac le 16 avril (1° Vincent Comby - CRC. Limoges).
- 3° Championnat de France militaire (1° Laurent Jalabert/EIS Fontainebleau).

1988 Circuit des mines 88

- 25° classement général du circuit des Mines du 26 avril au 1° mai (1° Pascal Lance/Lorraine).  Se classe 2° français du prologue (sélection avec Dutilleul, Moncassin, Peugnet, Mengin, Devroute)
- 6° Saumur Prix Bravo (Nat).
- 2° Monpezat du Quercy le 13 mai.
- Ronde de l’Isard d’Argent en mai avec Hervé Gourmelon, Didier Labourdette, Daniel Pandelé et Alain Ignace). Didier se classe 7° première étape, 6° du chrono, 5° quatrième étape, 15° au général, 6° classement par points et 5° du GPM. (1° Mario Martinez/Colombie).
- Sélection en équipe France pour Tour du Dauphiné du 31 mai au 5 juin (1° Luis Herréra Café de Colombia/Col) - sélection avec Philippe Delaurier, Hubert Graignic, Bruno Huger, Christophe Manin et Marc Thévenin.
- 3° Tour du canton de Gentioux le 23 juillet étape clm (1° Jean Guérin/Rennes), 2° Tour du Canton de Gentioux le 23 juillet étape en ligne (1° Michel Jean/UCAP Angoulême), 3° Clt Général TC Gentioux (1° Michel Jean/UCAP Angoulême)
- 4° Baud-Baud mi-août bretonne (1° Philippe Dalibard AC Brest-Plougonvelin).
- 2° Augignac le 23 août (1° Michel Jean/UCAP Angoulême).
- 6° Tour du Périgord le 28 août (1° Jacques Dutailly/CC Wasquehal)
- 2° Tour du Parc du Haut Languedoc et vainqueur d’une étape les 3 et 4 septembre (1° Laurent Jalabert/EIS Fontainebleau).
- Tour de la CEE (9 au 18.09) avec équipe de France amateurs. (1° Laurent Fignon/Système U). Didier se classe 8° de la 5° étape remportée par Guazzini.
- 20° Prix Guillaume Tell (Suisse) (1° Guido Wintenberg Toshiba/Suisse)
- 7° Cyclo-Cross Le Palais sur Vienne le 18 décembre (1° Jean-Luc Maumy/AC Creusoise).
- 17° Clt FFC Isostar.
Top 5 Aquitain : 1. Hervé Gourmelon (CA Créon), 2. Armand de las Cuevas (CC Marmande), 3. Didier Virvaleix (EIS Fontainebleau), 4. Pierre-Raymond Villemiane (SC Caudrot), 5. Fernand Lajo (US Le Bouscat), etc
Les titrés 1988 en Aquitaine : Stéphane Dief (AS Facture-Biganos) en seniors, Frédéric Péré (Guidon Agenais) en juniors, Fabien Darini (Sainte-Livrade) en cadets, Jérôme Paul (CC. Périgueux) en minimes.

1988

MONTASTRUC - LES BIDASSES EN FOLIE

1988 Montastruc DV

Didier Virvaleix dans ses oeuvres au mur d'Engalinat à Montastruc

- Les militaires du Bataillon de Joinville ont fait le mur ! Ils ont mis à profit la terrible rue d’Engalinat pour étaler leur éblouissante condition physique et cueillir le premier bouquet de la saison en Pyrénées. Dans le boyau étroit et raide comme un mont Flandrien qu’il fallait avaler à six reprises, le petit Virvaleix a abandonné ses compagnons d’échappée, filant à toutes pédales vers la terre promise. Le Périgourdin couronnait ainsi les grandes manœuvres exécutées par les bleus militaires de Joinville. Une véritable démonstration, ovationnée par un très nombreux public, en raison de la présence au sein du commando de Frédéric Moncassin et de Laurent Jalabert. Ces deux là avaient pourtant manqué le bon wagon à la mi-course et avaient dû se payer une longue poursuite pour retrouver leur ami Virvaleix, un instant isolé à l’avant, en compagnie d’Amardeilh, Polloni, Maréchal, Delprat, Mazeau, Cessat, Dupuy et Bernard. Le retour de ce tandem de choc provoquait d’ailleurs un sérieux coup de frein mis à profit par Pélizzari, Bocquier, Chanteur, Bolay, Pragno, Riche, Guissepin, Ferrer, Capelle et Mathéou pour organiser un étonnant regroupement.
- Il restait trois tours à boucler, soit un peu moins de trente kilomètres. Virvaleix s’apprêtait à sortir son numéro de voltige. Vainqueur d’étape l’an passé au Tour d’Autriche et au Guillaume Tell, le petit grimpeur de Périgueux adore les montagnes russes. Et la rue d’Engalinat l’a particulièrement inspiré. Un long sprint entre deux haies de spectateurs, la haute protection de ses compagnons de chambrée derrière lui et la course était jouée. Le Bataillon de Joinville a manqué de peu le doublé, Moncassin ayant mal dosé son effort dans le sprint final.
- Pour beaucoup de Pyrénéens, le rendez vous de Montastruc constituait une reprise avec la compétition. Amardeilh s’est contenté d’enlever les points chauds, Polloni a choisi un beau raid solitaire, Dupuy, Bocquier et Pelizzari se glissant dans les dix premiers et Maréchal dans de nombreuses échappées. Pascal Andorra, double vainqueur et sûr de lui à la veille d’un éventuel triplé, a disparu à l’heure où le final se dessinait…

1988 Montastruc arrivée

Virvaleix inscrit son nom au palmarès de cette classique

VIRVALEIX FAIT LE MUR : C’est un mur ! Un bout de col oublié au cœur de la Haute-Garonne. Ici le facteur monte à pied la rue d’Engalinat qui ne sourit jamais aux coureurs fatigués. Didier Virvaleix courageux petit soldat venu de Dordogne, a choisi cette rampe hostile pour s’amuser et il s’est régalé. A chacun de ses passages en tête, il a soulevé l’enthousiasme des mille spectateurs agglutinés dans ce Koppenberg français. Dans le passé les concurrents bénéficiaient pour atteindre le sommet de la bosse de l’élan d’une longue descente. Les organisateurs soucieux de la qualité du spectacle ont ajouté un virage à gauche juste au pied de ce juge de paix. Résultat, des mollets plantés un peu partout et un festival de poids légers Virvaleix et Chanteur (tous deux du Bataillon).
- Le Prix d’ouverture Pinel de Montastruc, a donc connu on succès habituel. Plateau prestigieux, public record, course animée. Sous l’œil de Bernard Bourreau venu superviser les candidats aux sélections en équipe de France, les 120 coureurs de la saison 1988 ont séduit. Le triomphe de Didier Virvaleix n’a pas surpris les spécialistes. Sa simple présence au départ d’une course de ce calibre le désigne, en effet, parmi les favoris. Son ambition dans les mois à venir : passer professionnel. "Les Jeux Olympiques je n’y pense même pas. Le parcours ne me convient pas, il n’est pas assez dur. Aujourd’hui j’étais bien et puis les copains m’ont filé un sacré coup de main…" Et de bon cœur avec ça ! Le sourire de Frédéric Moncassin ne trompe pas… "Vraiment je suis super heureux pour Didier. J’ai essayé de partir, mais nous avions décidé de protéger celui d’entre nous qui serait devant. Didier est allé jusqu’au bout, c’est parfait."

1988 Montastruc pod avec Cessat MG, DV et Amardeilh

Protocole avec Cessat meilleur grimpeur et Amardheilh

Classement : 1°. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville) les 126 km en 2h58’, 2°. Laurent Mazeau (Stade Auxerre), 3°. Dupuy (Tarbes), 4°. Moncassin (Joinville), 5°. Bocquier (Lourdes), 6°. Chanteur (Joinville) tous à 50 secondes, 7°. de Bacco (VC Aturin) à 1’15", 8°. Capelle (Sancerre), 9°. Pelizzari (Lourdes), 10°. Bernard (Auby) premier des deuxièmes catégories), etc…

1988 3

 AU 76° PARIS-ÉVREUX VIRVALEIX SONNE LA CHARGE

1988 Paris-Evreux bis

L'échappée du Paris-Evreux

- Hier matin au départ de Carrières sous Poissy, on a levé le rideau des classiques parisiennes. Cette fois les conditions météorologiques étaient propices pour une belle partie de manivelles entre les formations parisiennes et normandes auxquelles s’étaient joints, parmi les 185 postulants, quelques uns des meilleurs Aquitains ou Pyrénéens.
- Parmi les absents de marque de l’épreuve conjointement organisée par le CSM Persan et le VC Evreux, on notait que Claude Carlin, le vainqueur de la précédente édition tout comme son coéquipier le champion du monde Richard Vivien, jugeant l’heure de départ trop matinale avaient préféré s’engager dans Amiens-Beaurains. Comme le CC. Wasquehal, d’ailleurs, dont le principal objectif est la Coupe de France des clubs… pour laquelle compte justement Paris-Evreux. Comprenne qui pourra.
- Dès la côte de Chanteloup, ils furent dix à s’extraire du peloton où manquaient entre autres Pascal Becq (VC Evreux), Philippe Bos (Barentin), Pierre Piétralunga (Pont-Audemer) et Philippe Besnard (Pacy). Ce commando allait s’offrir un raid de 64 km dont le terme fut fixé par les Persannais et les Cristoliens, les seuls à ne pas être représentés à l’avant. Ainsi Pantaglou et Chignoli (ACBB), Taillefer (Caen), Maréchal (Tarbes), Brossard et Mareuil (Asptt Paris), Thueux (Antony), le principal animateur et Boterel (VC Evreux), très en vue depuis quelques temps, rendirent les armes après Pressagny. On n’avait pas musardé puisque 47 km avaient été parcourus au cours de la première heure. Sébastien Flicher (EIS Fontainebleau), fut l’un des premiers à relancer la bagarre du côté d’Aubevoye. Mais le bon coup partit sans dans la côte de Venables. Ils seront huit à donner un tour décisif à la course qui butait alors avec un vent défavorable.
- Urbaneck (Puteaux), Peronnin (Corbeil), le pré-olympique Faivre-Pierret (Morteau) qu’on retrouvera pour l’explication finale, constituaient ce groupe avec Pfinder, maintenant à l’UV. Caen, Ferrand (Persan), Pérard (ACBB), Figue (Asptt) et Lelabour (Antony). Ces deux derniers lâchaient prise dans la première ascension de la côte Henri-Mauduit. Par contre, Thueux (encore lui) et Virvaleix (BJ), utilisaient ce tremplin pour effectuer un bond sur la tête dont l’avance ne dépassait pas 40 secondes sur le peloton très étiré.
Virvaleix un militaire de choc : Comme les autres années, la côte de Tourneville allait permettre de faire un rapide bilan. En haut ils n’étaient plus que cinq à pouvoir nourrir des prétentions. Virvaleix âgé de 21 ans, actuellement au Bataillon de Joinville et originaire de Périgueux, voltigeait avec Thueux, Peronnin, Urbaneck et Faivre-Pierret. Derrière, un groupe de contre animé par l’américain Greg Oravetz (Persan) tentait un ultime sursaut. En vain. Au pied de la côte d’arrivée, Didier Virvaleix sonnait la charge et concluait victorieusement devant un public toujours plus nombreux. Il devançait de quelques secondes, dans l’ordre, Urbaneck, Faivre-Pierret et Thueux, un des plus combatifs, visiblement très déçu. Comme les Ebroïciens que l’on vit pourtant à plusieurs reprises organiser la chasse au sein d’un peloton sans véritable club-patron. Yvan Frébert (21°) précisait : "Je n’étais pas vraiment bien aujourd’hui…". Quant à son coéquipier Jean Lacaulnette, il ajoutait : "Nous voulions sans doute trop bien faire à domicile. Il y avait la pression…" Une pression que ne subissait sans doute pas les Norvégiens du CA Mantes dont c’était la première course.. Erick Saebo, par exemple, souvent aux avant-postes, devra se contenter de la 28° place.
- Le public Ebroïcien, composé de plus de curieux que d’initiés, qui assistait à la victoire de Didier Virvaleix retiendra probablement le patronyme de ce frêle coureur de vingt et un ans, non encore rompu à l’exercice de l’interview et aux exigences du protocole. Rarement victoire dans la préfecture Normande fut acquise avec autant de promesses que celle de Virvaleix. Issu d’une région (le sud-ouest) où les gens chahutent plus volontiers autour d’un ballon - il lui manqua probablement les épaules pour s’y essayer lui-même - Virvaleix a donné une suite à un premier succès acquis une semaine plus tôt dans la région Toulousaine.
- Quand au passage sur la ligne d’arrivée, alors qu’il restait une boucle de trente kilomètres  à effectuer, seul Thueux accompagna le futur vainqueur, qui décidait alors que l’échappée de huit hommes se développant depuis une bonne heure, devait prendre fin. A ce moment Faivre-Pierret, Pérard, Urbaneck, Peronnin et Pfinder commençaient à croire au couronnement de leurs efforts tandis que Figue, Lelabour et Ferrand rentraient dans le rang. Virvaleix d’une unique accélération, s’extirpa de la masse. Le petit grimpeur redonna de la vigueur à la progression du groupe de tête, rivalisa dans le vent avec des routiers aguerris, porta un premier coup à ses accompagnateurs dans la côte de Tourneville à dix kilomètres du but puis paracheva son œuvre sans efforts supplémentaires en vue de la banderole.

1988 Paris-Evreux

Didier Virvaleix vainqueur à Evreux

Classement : 1. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville) les 156 km en 3h56’, 2. Urbaneck (CSM Puteaux) à 4", 3. Faivre-Pierret (VC Morteau-Monbenoit) m.tps, 4. Thueux (Antony) à 10", 5. Peronnin (Corbeil) m.tps, 6.Chanteur (BJ) à 15", 7. Rota (Asptt Paris), 8. Casal (Anthony), 9. Lino (Créteil), 10. Ovaretz (Persan), 11. Voet (Puteaux), 12. Pérard (ACBB), 13. Smith (ACBB), 14. Desola (AVC Aix en Provence), 15. Ferrand (Persan), 16. Bonnet (ACBB), 17. Gillet (Puteaux), 18. Pfinder (UV Caen), 19. Pétrel (Barentin), 20. Cortegianni (Créteil), 21. Frébert (VC Evreux), 22. Pires-Léal (Corbeil), 23. Pantaglou (ACBB), 24. Hoffmann (Antony), 25. Picard (Vatteville), etc…

1988

VIRVALEIX TERMINE CINQUIÈME

1988 peut-être Tour du Vaucluse podium à Apt

Un beau Tour du Vaucluse pour Didier Virvaleix classé cinquième

Prologue 1° Olaf Ludwig (RDA).
1° étape (Bollène-Bollène) 167 km - Victoire de Schur (RDA) devant Philippot et Chesneau. Didier Virvaleix 10° du classement général.
2° étape secteur A - Victoire de Michel Bibollet devant Virvaleix deuxième. Mottet en jaune après son succès dans le secteur B de l’après-midi et Didier Virvaleix prend la 5° place du général.
3° étape (autour de Villeneuve les Avignon) 151 km - Victoire de Olaf Ludwig (RDA) devant Christel et Raab. Mottet leader du général.
4° étape Remig Stumpf (RFA) remporte le secteur A et Falk Boden (RDA) le secteur B. Dans la montée du col de Sarraut, les neuf premiers du classement général se sont détaché ce qui fait que Didier Virvaleix a conservé sa place de acquise les premiers jours, alors que Charly Mottet s’adjuge l’épreuve.

1988 10

40° CRITÉRIUM DU DAUPHINÉ LIBÉRÉ

UNE RICHE EXPÉRIENCE DE LA HAUTE MONTAGNE

 - Six étapes au programme de cette édition 1988.
- Avignon-Aubenas 108 km 1° Niki Ruttimann Sui/Weinmann - LEADER : Niki Ruttiman Sui/Weinmann
- Aubenas-Romans 93,2 km 1° Steve Bauer Can/WeinmannLEADER : Niki Ruttiman Sui/Weinmann
- Romans-Lyon 181,4 km 1° Christophe Manin Fra/AmateurLEADER : Christophe Manin Fra/Amateur
- Bourgoin-Chambéry 178,5 km 1° Charly Mottet Fra/Système ULEADER : Charly Mottet Fra/Système U
- La Roche sur Foron-Chambéry 195,8 km 1° Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10 LEADER : Charly Mottet Fra/Système U
- Chambéry-Le Fontanil 154 km 1° Niki Ruttiman Sui/WeinmannLEADER : Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10
- Le Fontanil-Grenoble 82,5 km 1° Frans Maassen Hol/SuperconfexLEADER : Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10
- Grenoble-Grenoble 26,7 km 1° Luis Herréra Col/Café ColombieLEADER : Luis Herréra Col/Café Colombie

1988 Dauphiné

 Quelque part du côté de Chambéry, Didier Virvaleix (dossard 29) mène un groupe d'échappées avec Fignon,
Herréra en blanc, Mottet en jaune, Caritoux (Kas), Bagot (Fagor) et Sanchez (Teka)

 Classement Général : 1. Luis Herréra Col/Café Colombie les 1020 km en 28h46’27s, 2. Niki Ruttiman Sui/Weinmann à 2’07s, 3. Charly Mottet Fra/Système U à 2’51s, 4. Luc Leblanc Fra/Toshiba à 3’54s, 5. Mariano Sanchez Esp/Teka à 4’05s, 6. Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10 à 4’33s, 7. Eric Caritoux Fra/Kas Canal 10 à 5’16s, 8. Gilles Sanders Fra/Kas Canal 10 à 6’51s, 9. Yvon Madiot Fra/Toshiba à 6’51s, 10. Pascal Simon Fra/Système U à 8’05s, etc…

- Pour la circonstance, Lucien Aimar dirige Didier qui le compare à Julio Jimenez le grimpeur espagnol. Lucien Aimar trouve un peu Didier fatigué et connaît un rude apprentissage. Didier trouve que ça allait un peu vite pour lui malgré son arrivée aux côtés de Fignon et de Manin maillot jaune au Grand Colombier. Le lendemain lors de l’étape aux trois cols (Colombière, Crêt de Chatillon, Revard) Virvaleix se classe 32° à 10’36s du portugais da Silva vainqueur, ayant passé la Colombière avec les meilleurs. Mais le mauvais temps aidant, Didier abandonnera l’épreuve au cours de l’avant dernière étape et ne montera pas le col de Porte contre la montre, comme il était prévu…

1988 4

 TOUR DU PARC DU HAUT-LANGUEDOC

L’EIS DÉMONTRE SA SUPÉRIORITÉ

1988 Tour du Haut Languedoc

Victoire d'étape de Didier au Tour du Haut Languedoc

- 1° ÉTAPE Après seulement deux kilomètres de course, les militaires Stéphane Boury, Pascal Chanteur, Didier Virvaleix, les Languedociens Paul Lhospice, Eric Bonnet, le Drômois Jacky Roux, le Roannais Christophe Enderlen et les Pyrénéens Zanon (US Montauban) et Pascal Rouquette (Gers) se portent en tête dans la montée d’Augemontel.
- Le peloton réagit à l’image de Serge Polloni (USM) et de Thomas Davy (Pyrénées) qui flanqués de Jean-Marc Lafitte (USM) reviennent à hauteur des premiers. Boury s’accroche à leur roue et tous les quatre se présentent nettement au km 4. La course vient d’être lancée.
- Le Gersois Christophe Crabe part à leur poursuite, imité un peu plus tard dans la descente d’Augmontel par Laurent Jalabert. Dans la traversée de Naillac (km 11) les fuyards possèdent 45" sur Crabé et déjà 1’30" sur le peloton qui ne réagira que sur les pentes du col de Caunan (km 24) où Davy et Boury distancent Polloni et Lafitte.
- Au sommet, Boury précèdera Davy, Polloni et Lafitte accuseront une minute de retard tandis qu’à deux minutes Jalabert, Amardeilh et Virvaleix précèderont le peloton. Ces trois hommes s’entendent bien, reprennent d’abord Lafitte puis Polloni et réduisent l’écart sur les deux leaders qui passent au sommet du col de Fauredon (km 40) avec une avance de 53 secondes. L’écart tombe à 30 secondes au PC d’Angles et la jonction s’opère au km 47.
- Lafitte décramponné depuis longtemps, ils sont donc six à envisager avec un bel optimisme la suite des opérations d’autant plus que le peloton accuse à ce moment là un retard de 2’30". Le temps de souffler cependant un peu pour apprécier le site du lac de Raviège avant que n’intervienne la crevaison de Daniel Amardeilh décidément malchanceux avec cette épreuve, ayant chuté l’an passé.
- Dans la traversée de La Salvetat où Jalabert règle Virvaleix, Amardeilh n’a pu recoller et au contraire se retrouve englué dans un peloton d’une vingtaine d’unités qui peine sur les lacets du Cabretou à la poursuite des hommes de tête qui ne sont plus quatre, Polloni fléchissant nettement a sommet. Boury précède à nouveau Davy et s’empare ainsi du maillot du meilleur grimpeur. La descente sur Saint-Pons, puis sur Mazamet n’est plus qu’une simple formalité pour les hommes du jour.
- Laurent Jalabert, le régional de l’étape, actuellement dans une condition qui peut lui autoriser tous les espoirs pour son grand rendez-vous du Tour de la Communauté Economique Européenne, s’enfuit peu avant l’arrivée et s’octroie 46 secondes d’avance sur la ligne à Mazamet. Boury précède Virvaleix et l’étonnant Davy pour la deuxième place. Un autre militaire, Chanteur, se classe 5° à 1’32", Daniel Amardeilh réglant un petit groupe à 1’37".
Classement : 1. Laurent Jalabert (B. Joinville), 2. Stéphane Boury (B. Joinville), 3. Didier Virvaleix (B. Joinville), 4. T. Davy (Pyrénées), 5. Pascal Chanteur (B. Joinville), etc…

1988 T Haut Langue avec Jalabert et DV Maillot Vert

Tour du Haut Languedoc et son protocole final

- 2° ÉTAPE ; Sélectionné dans l’équipe de France pour prendre le départ du Tour de la CEE, le Normand Sébastien Flisher - qui avait enlevé le prologue du Ruban Granitier Breton – s’est très vite porté en tête de course, rejoint dans un premier temps par le Britannique Robert Machen, Jean-Pierre Devroute, Jean-Luc Murcia, Pascal Chanteur, Jean-Marc Lafitte puis, après la traversée de Mazamet (km 10) par Olivier Marty, Eric Bonnet, Serge Polloni, Eric Teston, Frédéric Moncassin, Didier Virvaleix et… Laurent Jalabert.
- A Labruguière, les treize hommes possèdent déjà 45 secondes d’avance et à Dourgne cette avance franchit le cap des quatre minutes. Le peloton trop vite résigné accuse ce même retard sur la ligne de Saint-Ferréol où sept tours d’un parcours de 11 km étaient proposés. Le Languedocien Marty et le Drômois Machen s’inclinent au terme de la deuxième ascension, laissant leur neuf compagnons d’échappée en découdre pour la victoire finale. A 50 km du but et sur une vive accélération motivée par le classement du GPM, Jalabert, Virvaleix et Flicher se détachent légèrement, rejoints par Chanteur, Devroute et Bonnet. Les six fuyards creusent l’écart avec leurs cinq poursuivants et ne seront plus rejoints. Didier Virvaleix qui sera professionnel l’an prochain dans l’équipe Belge Histor Sigma aux côtés de Luc leblanc, place une attaque dans la dernière ascension, vite contrée par Laurent Jalabert, les deux hommes terminant dans cet ordre cette étape.
- Jalabert préserve sa tunique rouge de leader au général. Virvaleix reçoit le maillot vert du classement par points, Boury endosse le maillot du meilleur grimpeur tandis que la Bataillon de Joinville enlève le classement par équipes.
Classement : 1. Didier Virvaleix (B. Joinville), 2. L. Jalabert (B Joinville), 3. Sébastien Flicher (B. Joinville), 4. Eric Bonnet (Montpellier), 5. Jean-Pierre. Devroute (B. Joinville), etc…
Classement Général : 1. Laurent Jalabert (B. Joinville), 2. Didier Virvaleix (B. Joinville), 3. Sébastien Flicher (B. Joinville), 4. Jean-Pierre. Devroute (B. Joinville), 5. Pascal Chanteur (B. Joinville), etc…
Classement par points : Didier Virvaleix (BJ)
GPM : Stéphane Boury (BJ)

1988

 MI-AOÛT BRETONNE

BAUD-BAUD 4° ÉPREUVE

1988 mi août avec Virvaleix devant Menthéour et Dalibard et les échappées

Virvaleix mène l'échappée devant Menthéour et Dalibard futur vainqueur

- Avouons-le, après les épisodes du Huelgoat, de Trégunc et de Scaër - épreuves disputées en circuit - nous étions impatients de savoir si le retour à quelque chose de plus noble allait être de nature à nous faire vivre quelconque chambardement.

1988 mi-août MG (1°)

- Et bien nenni ! Ce Baud-Baud a confirmé ce que l’on savait déjà. Les ex-pros ou assimilés comme tels sont manifestement intouchables. Cela dit, si les pros dominent il y a eu aussi l’excellent comportement du bidasse Virvaleix, une fois encore plein d’allant et d’audace. Reste que la grand victime aura été Michalak, victime d’une perçure à un bien mauvais moment. Si le Polonais mal dépanné ne connait que les rudiments de la langue de Molière, il a pu prendre note qu’il ne comptait pas que des amis dans la peloton.
- C’est d’ailleurs sa mésaventure qui a provoqué le déclenchement des hostilités. Certes, Menthéour, décidément à son affaire sur ce genre de terrain, s’était précipité d’emblée au commandement avec Chanteur, Morlo, Voyer et Lemaillet. Ce groupe avait même reçu le renfort d’éléments de la trempe des Le Bon, Virvaleix et Lallouët. Mais visiblement on sentait que le coup n’était pas jouable. D’autant que le paquet ne se montrait pas décidé à céder du champ.
- Le sort s’en mêla donc par le biais de l’infortuné Michalak. Pluméliau (km 47) fut le théâtre d’une violente accélération en tête. Conan, Huger, Lonle, Dalibard, Virvaleix et le vigilent Menthéour occupaient alors le devant de la scène. Les images de l’arrière ne laissaient planer aucun doute sur la suite du scénario. Avec de telles locomotives, il ne pouvait en être autrement. Opinion qui devait se fixer définitivement dans les têtes au fil des kilomètres. Ainsi à l’approche du final, nos six hommes bénéficiaient d’une protection supérieure aux deux minutes. On tenait donc le vainqueur. Dalibard le leader, toujours à la recherche d’une première victoire sur cette édition devait fournir la réponse après avoir répondu à un assaut de son coéquipier Menthéour. L’AC Brest Plougonvelin signait là un joli doublé tandis que le chef de file s’affirmait comme le candidat numéro 1 à sa propre succession.

1988 mi-août bretonne 

Protocole de la mi-août Bretonne à Baud (56)

Classement de l’étape : 1. Philippe Dalibard (AC Brest Plougonvelin) les 175 km en 4h14’, 2. Pierre-Henry Menthéour (AC Brest Plougonvelin) à 3s, 3. Jean-Louis Conan (VC Scaër) à 36s, 4. Didier Virvaleix (BJ) m.tps, 5. Jean-Luc Loncle (UC Guinefort) m.tps, 6. Bruno Huger (CC Wasquehal) m.tps, 7. Zbignew Krasniak (US Messina) à 2’14s, 8. René Bittinger (CC Blenod) m. tps, 9. Michel Ragot (VS Carhaix-Poher) m.tps, 10. Serge Oger (VC Loudéac) m. tps, etc…

1988

 AUGIGNAC : MICHEL JEAN VICTORIEUX

- C’est par un très bel après-midi que s’est couru le GP cycliste d’Augignac, ouverts aux toutes catégories. Soixante-huit coureurs étaient au départ. On comptait dans cet imposant peloton, de nombreux ex-professionnels faisant face à une meute des plus huppées de jeunes loups parmi les plus affamés de victoires de tout le Sud de la France. Le public, près d’un millier de personnes, était présent tout au long du circuit et l’animation était de choix avec Maurice Jouault et Jean-René Villechanoux. Ce fut une très grande course cycliste qui passionnait les spectateurs. Il y eut de la bagarre du début jusqu’à la fin, avec une moyenne générale de 40 km/h et la dure côte de Lapeyre à gravir seize fois, comptant pour le meilleur grimpeur, où, à chaque tour, il y avait au moins trois primes, ainsi que plusieurs sur la ligne d’arrivée.
- Dès le troisième tour, cinq hommes se détachent, dont l’enfant du pays Eric Raud remarqué très souvent au commandement de cette échappée. Mais au septième tour, dans la côte de Lapeyre, il a des ennuis avec sa roue arrière et est absorbé par le peloton. Il ne reste plus que quatre hommes en tête qui seront, à leur tour, rejoints par ce peloton, au dixième tour. C’est un regroupement général, mais pas pour longtemps car au onzième tour, huit hommes s’en vont et parmi eux le futur vainqueur Michel Jean et Virvaleix qui fait vraiment très grosse impression dans la côte par ses qualités de grimpeur.
- Au dernier tour, à l’entrée d’Augignac, Virvaleix réalise un démarrage très sec. Seul Jean peut rester à son sillage. Il prend très vite 300 mètres d’avance. A l’arrière les six hommes mènent un train d’enfer pour tenter de revenir sur le plat et à trois kilomètres de l’arrivée, Gourmelon tente de revenir seul. C’est le bras de fer entre les deux futurs professionnels. Virvaleix est condamné à rouler à fond, trainant dans sa roue Jean. A 300 mètres de la ligne d’arrivée, Virvaleix attaque le sprint, mais malgré la montée légère, il ne peut faire le trou. Sa pointe de vitesse est émoussée par les durs efforts qu’il vient d’accomplir, seul, durant les dix derniers kilomètres et Jean décroche la victoire. A l’arrière Gourmelon arrive seul entre les deux hommes de tête et le petit peloton qu’il venait de quitter quelques instants plus tôt.

1988 Augignac Jean à Augignac devant Virvaleix et le 1° MG

Michel Jean vainqueur à Augignac, Virvaleix 2°

Classement : 1. Michel Jean (UCP Angoulême) les 120 km en 3h05’, 2. Didier Virvaleix (BJ) m.tps, 3. Gourmelon (Créon) à 11", 4. Friou (Vervant) à 15", 5. Delord (Le Bouscat), 6. Péan (CC Rennes), 7. Monlezun (Draguignan), 8. De las Cuevas (Marmande), 9. Martin (Verriers), 10. Duracka (Moulins-Yzeure) etc…
Meilleur grimpeur : Faujaquet (CRC Limoges).

 24° Guillaume Tell (Suisse) : prologue (Raoul Fahlin (Suède), première étape : 44° (Pascal Richard (Toshiba/Suisse), 40° deuxième étape (Warner Stutz (Cynderella/Suisse), dans le peloton troisième étape (Serge Demierre/Suisse), 36° quatrième étape (Ludek Styks/Tchéquie), peloton cinquième étape 1° secteur (Eric Van Lancker Belg/Panasonic), deuxième secteur (Bernard Gavillet Suisse), dans le peloton sixième étape (Thomas Wegmueller/Suisse), peloton dernière étape Alex Pedersen (amat/Dan). Course remportée par Guido Winterberg (Toshiba/Sui) 20° Didier Virvaleix (Fra/Histor) à 4’41" du vainqueur.

1988 Herréra

ON L’APPELLE HERRÉRA : Né à Périgueux et n’étant sorti de sa région qu’en d’extrêmes occasions, il est probable que Didier Virvaleix n’eût jamais gagné Paris-Evreux dimanche s’il ne portait actuellement le maillot bleu du Bataillon de Joinville.
- Il est vrai que jusque là, sa réputation était à faire, c’est tout juste s’il existait dans le peloton amateurs. Et pourtant en huit jours, ce jeune homme aux allures enfantines, au visage clownesque et au nez pointu, en a montré plus que d’autres  ne pourront jamais faire pour que l’on devine chez lui d’indéniables qualités de grimpeur.
- Au point que ses copains de l’Ecole interarmes des sports de Fontainebleau l’ont vite surnommé le "tiot" puis plus vite encore, tout simplement "Herréra". Après six années de compétition, son palmarès ne comptait que quelques succès régionaux qui faisaient toute sa satisfaction. Et parmi eux, une victoire internationale en Autriche. "Et encore dit-il avec modestie, ce n’était que le prologue du Tour National, couru en côte. Sinon j’ai gagné le prix du Mont Pujols, vous connaissez ?"
- Dimanche matin, à Carrières sous Poissy, c’était la deuxième fois seulement qu’il prenait le départ d’une classique parisienne. La première datait de l’an passé avec Paris-Mantes. Ce jour-là, sous la baguette de Bernard Bourreau, Virvaleix passait avec une trentaine de postulants un ultime test pour tenter d’intégrer l’unité de Fontainebleau et y faire un service militaire très sportif. A vrai dire, le Périgourdin y avait d’office sa place.
- "Un quadrillage mis en place depuis quelques années permet à la Fédération de détecter par le biais des CTR les talents les plus précoces. Comme d’intégrer à tout moment un élément qui se révèle tel Virvaleix qui a échappé au système, explique Alex Gérardin, l’ancien cyclo-crossman qui a succédé à Camille Le Menn comme entraîneur au Bataillon. Celui-là n’est pas usé et possède une belle marge de progression. De plus, il apprend vite, prend les choses par le bon côté et ne s’émeut pas pour des broutilles. Il est drôle de constater que lui comme ceux de sa promotion n’ont pas de préjugés. Cet hiver ils ont fait beaucoup de sport collectif, précise son second, M. Pilisi, chef de section détaché au cyclisme depuis le mois d’août. Et l’ambiance s’est faite rapidement, les gars éprouvaient du plaisir. Ils ont d’ailleurs tous couru une manche du Challenge national de cyclo-cross pour s’amuser, et sur la côte basque, ils couraient vraiment comme les membres d’un club structuré. Quand Virvaleix s’est échappé dimanche, Devroute le Nordiste, Chanteur le parisien, Jalabert le Tarnais et Flisher le Normand se sont appliqués à protéger sa fugue. Car aucun ne doute de son succès".
- Michel Thèze, qui a remplacé Yves Hézard, et s’occupe principalement de la préparation de nos olympiques, présent et séduit l’informa à l’arrivée de sa sélection pour disputer avec ces derniers, et en l’absence de Lafillé, blessé, le critérium international et le Tour du Vaucluse. Cela va l’obliger à voyager beaucoup plus. Mais tant pis car il se doute bien maintenant qu’il lui faudra souvent boucler sa valise depuis qu’il ne cesse de grimper dans la hiérarchie. (Noël Nilly - L’Equipe)

1988

TOUR DU PÉRIGORD

C’ÉTAIT LE 28 AOÛT 1988

DUTAILLY DEVANT MAIS UNE BELLE MEUTE A SES TROUSSES

1988 Départ du Tour du Périgord à Sarlat avec de las Cuevas

Départ du Tour du Périgord à Sarlat et aux côtés de de Las Cuevas

- C’est le dimanche 28 août que s’est déroulé le 3° Tour du Périgord, épreuve nationale qui a pris le départ de Sarlat selon son habitude (lire ici édition précédente). Cette épreuve comptait pour la 11° Coupe de France Mavic, les Trophées Wolber d’Or, le 5° Super Challenge d’Aquitaine Trophée l’Ecureuil. Elle a été dotée de trois millions de centimes de prix dont 3000 francs au vainqueur. Le peloton empruntera toujours le même itinéraire avec une caravane publicitaire qui les précèdera pour distribuer des milliers de cadeaux.

1988 Tour du Périgord avec le maillot de l'EIS

- Une nouveauté avec le public qui pourra  assister à Domme sur des télévisions grand écran en direct, au championnat du monde pros depuis la Belgique. Après ce direct télévisuel, c’est un direct d’information du Tour du Périgord à partir de Saint-Cyprien qu’on suivra les commentaires du speaker international Jean-Louis Gauthier à bord de la moto émettrice. La sonorisation sera assurée de la ligne d’arrivée jusque dans la montée du Capiol.
- Parmi les équipes engagées se trouvaient le CC Wasquehal vainqueur de la Coupe de France Mavic 1987, l’UV Limousine, le GS Saint-Cyprien-Blagnac, l’US Vannes, l’UC Sayat, la sélection du Puy de Dôme, celle de la Haute-Loire, le CC Rennes, l’ASPTT Aix en Provence et son chef de file Lepeurien vainqueur en 1987 et digne successeur de Luc Leblanc devenu professionnel chez Toshiba, l’UC Saint-Jean du Mont, l’OCC Laval, le Bataillon de Joinville, l’ASPTT Rennes, mais aussi des individuels es-pros comme Thierry Barrault, Fabien de Wooght, le futur pro du département Didier Virvaleix qui se produira sous les couleurs du Bataillon de Joinville...
LA COURSE  : Ce sont onze garçons qui se sont détachés dans la montée de Carlux, ceci à la suite du coup de boutoir du Champion de France Serge Bodin (UC Guinefort), dès la sortie de Groléjac. Mais le Breton coinçait dans la montée de Carlux, souffrant d’ennuis digestifs. De las Cuevas se retrouvait en tête et dans ce qu’on appellera la bonne échappée, dans laquelle Gourmelon avait manqué. Après 140 kilomètres de course, Jacques Dutailly attaquait. Il ne se retournera plus, car pour lui il ne s’agissait pas de finasser. Dutailly connaissait ses faiblesses dans une montée. Il ne fallait donc pas être accompagné, lors de la sévère montée du Capiol. Toute sa stratégie se résumera dans cette façon de rouler et c’est donc en solitaire, que ce puissant rouleur de 34 ans avait attaqué lors du premier passage dans Cénac.
- Il y aura bien des tentatives de de Wooght puis de Davy, mais elles avortaient sous l’impulsion de Virvaleix, Barrault et Lepeurien. Celui-ci réussira à se rapprocher de Dutailly, en vain, le Nordiste avait bien gérer son avance pour lever les bras seul et en tête, place de la Rode à Domme.

1988 Tour du Périgord

Protocole du Tour du Périgord avec Dutailly vainqueur et Jalabert à droite

Le classement : 1. Jacques Dutailly (CC Wasquehal) les 164,5 kms en 4h11’ (moyenne 39,212 km/h)2. Philippe Lepeurien (ASPTT Aix) à 16s, 3. Laurent Jalabert (Bataillon de Joinville) à 40 s, 4. Thierry Barrault (AC Boulogne Billancourt), 5° de Wooght (Cannes) à 1’01s, 6. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville), 7. Armand de Las Cuevas (CC Marmande) à 1’11s, 8. Davy (Montauban) à 1’22s, 9. Moran (UC Montoise) à 1’30s, 10. Labourdette (FC Oloron) à 1’39s.

DIDIER SPECTATEUR DU TOUR DE FRANCE AU PUY DE DÔME

- En cette année 1988, ce sera la deuxième fois que Didier assiste au Tour de France en qualité de spectateur. Une journée mémorable que cette étape du jeudi 21 juillet reliant Limoges au Puy de Dôme. Didier était avec ses parents et accompagné de Francis Le Pemp. Voir les coureurs lui a donné la chair de poule, jusqu’à rêver d’être à leur place…
Rappel du film de l’étape : Au 71ème km, Johnny Weltz (Fagor) et Rolf Golz (Superconfex) s’échappent. Ils comptent 14’50’’ d’avance au sommet de la côte de la Grolle (145ème km). Dans le Puy de Dôme, Weltz se détache et l’emporte en solitaire après 110 km d’échappée. Le danois restera dans l’histoire comme le dernier conquérant du Puy de Dôme, espace naturel très protégé et pratiquement interdit aux cyclistes.

1988 Delgado Theunisse

Une étape sur fond d'affaire pour Theunisse et Delgado

A 3 km de l’arrivée, Delgado et Theunisse mis en cause pour une affaire se retrouvent au coude à coude. Leur sort doit se jouer ce soir par les instances qui doivent donner une suite à une contre expertise en cours. Rooks, 2ème du général, est distancé. 1,5 km plus loin, Delgado se libère de l’emprise du dernier résistant hollandais. Il termine 3ème de l’étape à 5’25’’ de Weltz. Surtout, il conforte encore son avance sur ses principaux concurrents. C’est gagné. Il est 20 h 50 lorsque l’affaire Delgado se dénoue. Finalement, la contre-expertise confirme le contrôle positif du maillot jaune. Mais le produit incriminé est le probénicide. Il s’agit d’un diurétique qui masque l’absorption de stéroïdes anabolisants. Or, le probénicide est interdit par le C.I.O. (Comité International Olympique), pas encore par l’U.C.I. (Union du Cyclisme International) ! Il n’est donc pas question de sanctionner Delgado ! Par contre, Gert-Jan Theunisse est contrôlé positif pour utilisation de testostérone. Il est donc rétrogradé à la 11ème place du classement général après sa pénalisation de 10’.

1988

 - La grande famille des postiers périgourdins se souviendra longtemps de cette belle soirée du 26 août. En effet, son chef de file, Didier Virvaleix, sautait le pas pour rejoindre le rang des professionnels. C’est dans une atmosphère de joie, empreinte toutefois d’émotion, que Didier signait son premier contrat avec le groupe belge Sigma. A cette occasion, on notait la présence de tous les dirigeants de l’Asptt cyclisme, des responsables des groupes sportifs Intermarché et du Conseil Général qui parrainent la section cycliste. Luc Leblanc un des leaders de la formation Sigma avait tenu à se trouver aux côtés de son futur coéquipier.
- Francis Le Pemp évoqua avec précision le cheminement de son protégé qui bénéficia, il faut bien le dire, au sein de l’Asptt, des judicieux conseils de gens compétents. Les prédispositions de Didier , pour ce sport si difficile, une volonté inébranlable de se trouver parmi l’élite firent le reste. Claude Longueville président du comité départemental, Michel Dasseux secrétaire général de l’Asptt, saluèrent comme il se doit le né-professionnel périgourdin en lui souhaitant de porter haut et fort l’image de marque de la Dordogne. Quant à Claude Mazeau, son directeur sportif au sein de l’Asptt, confiant dans les énormes possibilités de Didier, il envisageait déjà pour lui un brillant avenir. Le mot de la fin fut celui de M. Lambert, public-relations du groupe Sigma qui dévoila en quelques phrases, les ambitions de ce groupe sportif pour 1990, à savoir, la victoire dans le Tour de France.
- C’est donc la raison essentielle du choix de quelques jeunes coureurs français, sérieux et combatifs, à l’image de Luc Leblanc et Didier Virvaleix : "Nous voulons être les premiers, nous choisissons des coureurs ambitieux". Pour ces derniers moisz chez les amateurs, on retrouvera Didier au Tour du Parc du Haut Languedoc et  celui de la CEE et cela en équipe de France.

1988 Signature pro du 26

Signature en présence de Michel Dasseux président du CDOS, Claude Longueville du CD 24,
M. Lambert attaché aux relations et Claude Mazeau. Devant Francis Le Pemp, Didier et Luc Leblanc

Au sujet de la signature, Luc Leblanc raconte : Début juillet, coup de téléphone de Luc Leblanc qui nous annonce son intention presque définitive de signer pour le compte de la formation SIGMA. "Dans les clauses du contrat qui m’est proposé précise Luc, j’ai la possibilité de faire embaucher quelques Français". C’est alors que nous l’invitons à faire plaisir à un coureur de la région et nous lui suggérons Didier Virvaleix. "J’y avais pensé effectivement, je vais l’appeler" avait conclu notre interlocuteur.
- Quatre jours plus tard, nouveau appel téléphonique de Leblanc qui précise : "J’ai appelé Didier, il est d’accord sur le principe de signer avec moi. J’ai confiance en lui car il pourra très bien nous aider en haute montagne".
- Fin juillet, nous avons confirmation quant à la signature officielle du Périgourdin chez SIGMA.
- Ainsi de nombreux coureurs du Sud-Ouest seront porteurs de maillots étrangers la saison prochaine, mais ils ne seront pas les seuls. Citons également le cas de Bernard Richard (café de Colombie), Bruno Bonnet (Carrera), Joël Pellier (BH) et nous en passons…

1988

 Ceux qui sont passés pros fin 1988

1. Laurent Bezault (Ile de France) Toshiba-Karcher-Look, 2. Pascal Lance (Lorraine) Toshiba-Karcher-Look, 3. Thierry Laurent (Ile de France) RMO Mavic Libéria, 4. Laurent Jalabert (Pyrénées) Toshiba-Karcher-Look, 5. Thierry Richard (Bourgogne) Toshiba-Karcher-Look, 6. Hervé Gourmelon (Aquitaine) Fagor, 7. Gilles Delion (Dauphiné-Savoie) Helvetia la Suisse/Suisse, 8. Armand de las Cuevas (Aquitaine) Reynolds/Espagne, 9. Serge Bodin (Bretagne) Fagor, 10. Laurent Madouas (Bretagne) Z Peugeot, 11. Didier Virvaleix (Aquitaine) Histor Sigma Fina/Belgique, 12. Bruno Bonnet (Ile de France), 13. Pascal Lino (Ile de France) Carrera/Italie), 14. Christian Thary (Franche Comté) Pepsi Alba/Italie, 15. Francis Moreau (Flandres Artois) Fagor, 16. Fabian Pantaglou (Ile de France) Fagor, 17. Philippe Chaumontet Puertas Mavisa/Esp, 18. Alain Olivier Garcia Joalheiro/Portugal.

CLASSEMENT REGIONAL DE LA SAISON 1988

1988 FFC Aquit

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 6 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1989 de Didier sur ce lien)

19 mai 2023

SAINT-LAURENT DES HOMMES - édition 1976

EDMOND VINCENT VICTORIEUX CHEZ LUI

1976 Saint-Laurent des Hommes Edmond Vincent

- C’est M. Dupuis président du comité des fêtes qui libère les coureurs assisté de M. Carey maire de la commune. La venue de l’équipe Marocaine bien épaulée par Bernard Sautier a donné un bel allant à la course. Les Montponnais ont fait une belle course en classant cinq des leurs dans les dix premiers dont le vainqueur Edmond Vincent.
Notre photo : De gauche à droite, Marcel Counord président de l’UC Montpon, le speaker Delord, le coureur Vincent, Mlle Monique Echirpeau, derrière M. Dupuis président du comité des fêtes et sur le podium Mrs Lacroix, Sciozard et Sautier.
Classement : 1. Edmond Vincent (UC Montpon), les 100 km en 2h18’, 2. Marc Dutreuilh (UC Montpon) m.tps, 3. Daniel Ramirez m.tps, 4. Adrai (Pédale Faidherbe), 5. Suertegaray (CC Belvès), 6. Bernagaud (Montpon), 7. Najjari (Pédale Faidherbe), 8. Jacques Martin (Mussidan), 9. Carteaud, 10. Russeil (Montpon), etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - SLH 1976 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

15 mai 2023

LA TRIMOUILLE : édition 1956

LE BORDELAIS GONZALEZ REMPORTE AU SPRINT

LE Véme GRAND PRIX DU VCC TRIMOULLAIS

Image1

La remise de la gerbe à Gonzalez

Le 5éme Grand Prix du V.C.C Trimouillais organisé hier après-midi sur un circuit accidenté de 160 kilomètres, comprenant quatre boucles, a connu un grande affluence de coureurs et de spectateur
CLASSEMENT : 1° Michel Gonzalez (Girondins de Bordeaux) sur Cycles Mercier, Groupe sportif Mercier B.P, les 160 kilomètres en 4h 4mn.2 J. Bianco (Villeneuve). 3 Fourgeau (Le Mans). 4 Gaillot (Surgères). 5 Gabard Claude (Châtellerault). 6 Beuffeuil (Saujon), tous même temps. 7 Rocca (Nevers) à 40 secondes. 8 Graswick (Paris). 9 Lemaitre (Saintes). 10 Guitard (Limoges). 11 Delpicolo (Agen). 12 Sauffisseau (Les Sables). 13 Longequeue (Guéret). 14 Davonso. 15 Simonot (Tours). etc …

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LA TRIMOUILLE 1956 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

11 mai 2023

JAVERLHAC 10 août 1976

LA VICTOIRE DE BAZZO DEVANT PARENTEAU

1976 Javerlhac avec Bazzo qui bat Parenteau

Le vainqueur Pierre Bazzo avec Parenteau 2° et le speaker Dessimoulies

- Ce sont 26 coureurs qui ont été libérés lors du 37° Prix des commerçants et artisans avec le concours de l’UC Nontron. Parcours de 130 km légèrement modifié avec une boucle empruntant la route de Mareuil, la côte de Marronnet, la Chapelle Saint-Robert et retour par Javerlhac, tout cela à parcourir douze fois. Dupuis de Couhé Vérac anime les premiers kilomètres et compte jusqu’à trois minutes sur ses poursuivants. Il est rejoint par Bardoulat et Biniecki les régionaux du coin. La course est alors scindée en trois pelotons qui se pourchassent les uns des autres. Quand au 10° tour le speaker Dessimoulies annonce une prime de 500 francs quoi sera gagné par Parenteau devant Perrotin et Bazzo. A l’avant dernier tour Parenteau remporte la prime de 700 francs, devant Bazzo et Perrotin qui se présenteront plus tard devant la banderole pour le sprint final gagné par Bazzo.
Classement : 1. Pierre Bazzo (CC. Saint-Médard), 2. Jean-Pierre Parenteau, 3. Perrotin, 4. Lucien Sautier, 5. Bernaben, 6.Mainguenaud, etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - JAVERLHAC 1976 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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