IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

28/12 au 3 Janvier 1996

- C’est à Nanclars que se termine l’année cycliste 1995 avec le 12° cyclo-cross mis sur pied par l’UA La Rochefoucauld et comptant comme manche du Challenge Centre Ouest Atlantique. Cyril Bonnand (CSM Persan) remporte l’épreuve séniors devant Dominique Eyquard (SC Caudrot) et Laurent Dumont (SC Libourne). Chez les jeunes succès de Guillaume Carreau (Pédale Faidherbe) devant son équipier Mickaël Estève et le Normand Paggiolo du CC Flers.

- On ouvre 1996 à Eymouthiers avec le 21° cyclo-cross gagné par Cyril Bonnand du CSM Persan qui devance son équipier Miguel Martinez alors que David Brulon (CG Orléans) prend la 3° place.
Notre photo : Cyril Bonnand vainqueur des deux épreuves

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/1996 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

28/12 au 3 janvier 1971

 Les sociétaires et miss CRCL réunis le 1° janvier

- Comme le veut la tradition, coureurs et dirigeants du CRCL se sont retrouvés au matin de ce 1° janvier au siège "bar Henry" place d’Aine pour échanger leurs vœux. Le président Jammet était présent et souhaita lors d’un petit discours une longue vie au club et de bons résultats aux sociétaires.
- Le cyclo-cross de Labenne dans les Landes a vu le succès de Pierre Bernet (Orthez) devant Serge Dubois (Capbreton), Daniel Dubois (Capbreton) et Jean-Pierre Ditlecadet (CRCL) qui se classe en quatrième position.
- D’autres résultats de cyclo-cross où Bernet affiche sa suprématie à Monein. Labourdette (Labatut), Serge Dubois (Capbreton) et Peter (Saint-Junien) terminent ensuite dans cet ordre derrière le lauréat.
- A Arcachon, Serge Dubois prend le meilleur sur Daniel Dubois (tous deux VC capbreton). Duresse (Bordeaux), Gabillet (Talence) et Peter (Saint-Junien) prenent les places d’honneur.
- Georges Gagnebé (en médaillon) licencié au Guidon Sarladais a reçu à Bordeaux la médaille de bronze de la FFC pour services rendus des mains du président Chadelle. Un beau cadeau pour M. Barrière le tout nouveau président du club.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/1971 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne
FIN DE LA RUBRIQUE "IL Y A 50 ANS"

Michel GONZALEZ remporte au sprint
le 3° BORDEAUX-ROCHEFORT
(sous le patronage de Sud-Ouest et de l’Athléte)

Rochefort : Après avoir invité les sportifs bordelais à assister dans la cour intérieure de l’hôtel qui abrite son siège cours Georges Clémenceau, au rassemblement des concurrents de Bordeaux-Jonzac puis Bordeaux-Brive, c’est pour Bordeaux-Rochefort que la section cycliste des Girondins de Bordeaux les avaient à nouveau conviés.
- A 12 heures, l’affluence était grande autour du groupe des quarante concurrents qui allaient précédés d’une grande caravane publicitaire, se rendre au lieu de départ effectif, que leur donna à 13 heures Mr Durand vice-président du S.B.U.G.

Le tiercé de cette 3° édition avec Gonzalès, Phelippeau et Ricou

- Dés le passage à Carbon-Blanc, Alvarez et Sastre effectuent un petit galop sans conviction en avant du peloton et sont vite calmés. Paris, Merino et Phelippeau sont légèrement détachés à Saint André de Cubzac. C’est ensuite Poirier qui prend du champ, mais il est bien vite rejoint. Augustin casse sa chaine et prend le camion balai.
- Aux approches de Jonzac, Collardeau veut passer en tête chez lui, part seul, mais il est rejoint par Roger Darrigade et Mérino qui ont suivis. Le trio a 1mn 45s sur le peloton. Trente kilomètres plus loin au ravitaillement de Pons, leur avance n’est plus que de trente secondes.
- Le soleil sévit maintenant et les trois heures de course aussi ! Collardeau a été abandonné par ses compagnons de fugue. Doret, Delage, Sosa et Gal sont lâchés du peloton. En tête Darrigade et Mérino poursuivent, mais tiendront-ils longtemps encore ? Non car Darrigade cède et monte dans la voiture balai. Friou, Sastre, Buviet sont à l’arrière. Cruzin crève à Pont l’Abbé. Phelippeau, Raoul Vivensang, Ricou, Pierre Rinco et Michel Gonzalez rejoignent Merino. Le peloton se reforme un instant mais la dislocation va se faire définitive.

Michel Gonzalès premier à Rochefort

Le classement : 1° Michel Gonzalès (Girondins de Bordeaux) les 164 Kilomètres en 4h 15mn. 2 Phelippeau. 3 Ricou. 4 Deloche. 5 Poirier. 6 Canlorbe à  40 secondes. 7 Paris à une minute. 8 Alvarez; 9 Guaslini. 10 Mohamed Ben Brahim. 11 Merino. 12 Raoul Vivensang. 13 Lucchi. 14 Pierre Rinco. 15 Fernandez. 16 Wawak. 17 Caillé. 18 Etourneau. 19 Gai. 20 Coutant. 21 Jean Rinco.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BORDEAUX-ROCHEFORT 1955 © Patrick GONZALES
Pour la mémoire du cyclisme en Dordogne

TROIS COUREURS POUR UN PODIUM

- Revoir le Compte-Rendu de l’édition 2011.

Départ de Vergt des 93 coureurs

- Cette 30° édition n’a pas dérogé à la règle, avec finalement quatre vingt treize coureurs au départ et un temps particulièrement clément pour rouler. Dès le drapeau baissé par Raymond Cacan maire de Vergt, il y a eu quelques escarmouches et Nicolas Fournier (VC Pays de Langon), en a profité pour engranger les points du meilleur grimpeur, lors de la grande boucle effectuée sur les bosses de Sainte-Alvère.

- Ce fut ensuite l’entrée dans l’éreintant circuit du Petit Paradis avec sept hommes en tête, dont Fournier (Langon), Suhubiette (Saint-Paul les Dax), Malbert (Sainte-Livrade) notre photo en médaillon, Dulau (Peyrehorade), Bertrand (Team FG Charente), Guézet (Marmande), et Morvan (Tonneins). Ce groupe possédait vingt-quatre secondes d’avance sur une contre attaque amenée en majorité par les coureurs de Felletin. Le rythme ne faiblissait pas et à cinq tours du final, un nouveau groupe de tête se bâtissait avec cette fois Le Solliec (Felletin) et Lévêque (Angoulême).
- Après un court round d’observation, Malbert, Le Solliec, Lévêque et Morvan tournaient la poignée de l’accélérateur. Ce départ fut fatal pour la flopée de grimpeurs de petit format qui espéraient encore... Le Paradis comme la course, devenaient une citadelle imprenable. Car devant, plus rien ne venait enrayer la machine des fuyards. Nos quatre hommes s’entendaient comme des larrons en foire, même si on assistait à la reddition de Morvan cinq kilomètres après. Loin derrière, des petits groupes se formaient. Ce sont les multiples prix et primes qui encourageaient certains à continuer la lutte, ceci malgré les difficultés et la dureté du terrain.
- A deux tours du final, la cause était entendue. Notre trio détenait un capital d’avance supérieur à deux minutes et on se demandait, qui allait obtenir la trentième consécration de l’épreuve ? Avec un titre de Champion d’Aquitaine, une victoire d’étape au Tour des écureuils, Malbert semblait être la figure de proue et l’homme capable d’accomplir une œuvre magistrale dans Lacropte en fête. Grâce à son incomparable agilité, Malbert partait comme un avion et avec un moteur dont l’accélération ne s’étouffa jamais. Son rythme de pédalage s’élevait de nombreux crans, pour finalement gagner en solitaire. Et c’est de la sorte, que Malbert rentrait dans la légende du Circuit de la Fraise, comme un saint rentre au paradis qu’il avait si bien dompté. Ce fut l’arrivée ensuite des deux rivaux, plus tard celui des coureurs battus, juste avant la longue procession des petits groupes courageux, pour franchir sur le haut de cet éperon, cette banderole qui se balançait au vent.
- C’est en présence de Jean-Pierre Saint-Amand, conseiller général maire de Lacropte, que fut dressé le protocole, où tous les lauréats reçurent maillot, gerbe et trophée.

Morvan mène l'échappée finale © Sha

Le classement : 1. Malbert Mathieu (VC Sainte-Livrade), 2. Le Solliec Christophe (UC Felletin), 3. Lévêque Laurent (Angoulême VC), 4. Meytou Mickaël (Girondins de Bordeaux), 5. Montigaud Pierre (AC Nersac), 6. Lafitte Yannick (Peyrehorade Sports), 7. Suhubiette Lionel (Saint-Paul Sports), 8. Fournier Nicolas (VC Pays de Langon), 9. Bertrand Pierre (Team FG Sport), 10. Trancou Dylan (VC Montendre), 11. Artiga Alexandre (US Bouscat), 12. Lamy Ludovic (Girondins de Bordeaux), 13. Guezet Bruno (CC Marmande), 14. Moreels Aymeric (VC Rodez), 15. Kumar Sachin (UC Felletin), 16. Fialip Jérémy (Girondins de Bordeaux), 17. Guichard Mickaël (UC Felletin), 18. Destruel Sébastien (VC Maurs), 19. Labbe Gérald (CA Béglais), 20. Milice Laurent (CA Béglais), 21. Avril Quentin (Angoulême VC), 22. Duprat Laurent (Stade Montois), 23. Privat Jérémy (VC Rodez), 24. Lamontagne Pierre-Marc (AS Corbeil Essonnes), 25. Morichon Mathieu (Creuse Oxygène), 26. Anastaze Fabrice (CC Marmande), 27. Créma Pierre (AVC Libourne), 28. Roy Bruno (UC Brive), 29. Allard Benjamin (UC Brive), 30. Chat Bruno (AC Nersac), 31. Murphy Royal Ciaron (Girondins de Bordeaux), 32. Szewe Patrick (VC Rodez), 33. Trancou Thierry (VC Montendre), 34. Brunet Pierre (VC Rodez), 35. Turtaut Sébastien (EC Saint-Félix de Foncaude), 36. Murciano Thomas (VC Rodez), 37. Benoit Yannick (UC Felletin), 39. Labbadie Arnaud (CA Béglais), 40. Lévêque Claude (UC Felletin), 41. Robert Yvon (Pédale de Jonzac), 42. Mazurie Bertrand (Girondins de Bordeaux), 43. Bressolis Laurent (VC Rodez), 44. Cousin Tristan (UC Gradignan), 45. Rivet Jean-Vincent (AS Saint-Junien), 46. de Wever Lucas (Girondins de Bordeaux), 47. Femandy Pierre (Team FG Sport), 48. Rouyer Simon (Angoulême VC), 49. Petit Louison (VC Montendre).

CLASSEMENTS ANNEXES

Meilleur grimpeur : 1. Fournier Nicolas (VC Pays de Langon), 2. Malbert Mathieu (Sainte-Livrade), 3. Guézet Bruno (CC Marmande), 4. Lévêque Laurent (Angoulême VC), 5. Le Solliec Christophe (UC Felletin)
Meilleur Sprinter : 1. Malbert Mathieu (VC Sainte-Livrade), 2. Lévêque Laurent (Angoulême VC), 3. Le Solliec Christophe (UC Felletin), 4. Guézet Bruno (CC Marmande), 5. Bertrand Pierre (Team FG Sport).
Maillot blanc de leader : Malbert Mathieu (VC Sainte-Livrade)
Maillot à pois de Meilleur Grimpeur : Nicolas Fournier (VC Pays de Langon)
Maillot vert Meilleur Sprinter : Laurent Lévêque (Angoulême VC)
Premier Pass’Cyclisme : Ludovic Lamy (Girondins de Bordeaux)
Premier club : Girondins de Bordeaux
Montant des primes distribuées : 2035 €uros

  Le protocole avec de gauche à droite : Lamy premier pass’cyclisme,
Trancou premier junior, les trois premiers de l’épreuve sur le podium et Fournier meilleur grimpeur.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - MALBERT VAINQUEUR - © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : la 31° édition pour Maxime Auvin

UNE NOUVELLE ANNÉE AVEC UN NOUVEAU PRÉSIDENT

Article précédent : 1971 Un nouveau président pour une nouvelle saison (pour ceux qui veulent revoir cet article, cliquez sur le lien.

- Nous voici en 1972, année bissextile donc année olympique. Le club vient de traverser une période difficile on le sait, mais tout le monde s'accorde à penser que l'on va vers des jours meilleurs. Serge Augièras (en médaillon) est à peine âgé de 26 ans, l'âge d’Albert Chaussade en 1948 lorsque le Racing prenait de l'envergure. Et puis un nouveau président apporte en principe un renouveau et le club attend cette cure de jouvence pour réamorcer ses capacités sportives. On rencontre souvent le nouveau président en costume cravate et son élégance semble démontrer à elle seule déjà qu'une page est tournée, même si ce fait ne constitue pas un élément déterminant pour sortir le club de son marasme ambiant. Une nouvelle époque prend forme et Henri Martin arbore un large sourire avec un calendrier qui revitalise la société. Et puis Jacques (le fils de Henri) termine son service militaire, ce qui va permettre au club de retrouver au moins un de ses coursiers si attendu. Dans le rayon des bonnes nouvelles, il y a aussi l'arrivée d'un certain Bernard Sautier qui va apporter de l'eau au moulin du club. Bernard Sautier quitte le Cyclo-Club Périgourdin et se présente à Mussidan avec de nombreuses ambitions. C'est un homme qui communique beaucoup, qui possède un sens commercial utile pour intéresser des partenaires. De plus il anime depuis longtemps les épreuves et les courses constituent chez lui une passion, d'autant plus que son frère Lucien est un des ténors du cyclisme périgourdin.

Coureurs du Racing en 1972 : Dominique Poumeyrol, Jacques Martin, Habib Benquadi, Chica.
- Au cours du mois d'avril, une petite cérémonie rassemblera les dirigeants du club afin de remettre la médaille d'argent de la FFC à Pierre Lochin. C'est le docteur Mutel (notre photo) qui se chargera d'honorer notre récipiendaire, complimenté ensuite par Yves Guéna député, Serge Augièras nouveau président et Messieurs Trigoulet et Montillaud conseillers municipaux. (Revoir lettre du docteur Mutel au sujet de cette publication - rubrique livre d’Or)
- Le club organisera treize épreuves au cours de cette nouvelle saison. Lorsque l'on sait que ce score était tombé à huit épreuves en 1970, on mesure les progrès enregistrés bien que tout ne soit pas rose pour autant. Saint-Vincent de Connezac disparaît du calendrier, alors que Beauronne revient. Autre gain du club avec le prix de Saint-André de Double, sans oublier les courses de Bernard Sautier avec le prix du Toulon à Périgueux et celui de Savignac de Miremont. L'ESCA fait du surplace avec les traditionnels prix de Bosset, Eglise Neuve d'Issac et de Saint-Front de Pradoux. Par contre, côté coureurs, le son de cloche est différent puisque l'Etoile Sportive totalise quatorze coureurs FFC contre quatre au Racing. Néanmoins l'ESCA reste bien ancrée au terrain avec un total de 97 licenciés dont 14 coureurs FFC, 49 cyclos (Ufolep) et 34 dirigeants, ce qui ne peut laisser indifférent les gens du Racing.
- La saison se déroulera dans le calme, mais tout de même avec cette nouvelle envie d'améliorer les statistiques. A cet effet le club recrute Habib Benquadi, un coureur marocain de passage, qui détient deux titres de champion du Maroc à son palmarès. A lui seul il remportera avant de rejoindre le Maroc en septembre et sous le maillot du Racing deux victoires, cinq places de deuxième, dix de troisième et une quarantaine de prix dans les sept premiers. Benquadi évoluait chez les premières catégories, c'était un tout bon tout comme ses compatriotes Najjari et Jaber qui avaient pris eux leur licence au Cyclo-Club Périgourdin.
- Le prix des rameaux (avec Guy Bannes au micro) connut la victoire d'un futur grand champion : Pierre-Raymond Villemiane. Mais cette course très difficile laissa les dirigeants dans l'expectative car sur 61 partants, seuls 14 seulement arrivèrent à franchir la banderole de l'arrivée. Longue et difficile sont les deux mots qui conviendront pour qualifier cette épreuve qui dans l'avenir méritera d'être raccourcie pour éviter cette déroute tout en conservant une participation honnête. Le prix du Toulon à Périgueux se passa dans de bonnes conditions. Bernard Sautier assurait les commentaires, comme il le faisait d'ailleurs dans de nombreuses épreuves. Il connaissait bien le comité des fêtes du Toulon, et c'est pour cette raison que le Racing était venu l'organiser. Comme l'on avait organisé grâce à lui celui de Savignac de Miremont remporté par Bernard Pineau (qui allait devenir un pilier du cyclisme amateur français) devant un certain Gilbert Duclos-Lassalle (l'homme surnommé plus tard M. Paris-Roubaix).
- Le Racing avait également ratissé quelques bénévoles comme Guy Dufour qui secondait Henri Martin et dont la disponibilité à l'égard du club ne passait pas inaperçue. Mais 1972 fut aussi l'année des désillusions, avec le prix du 14 juillet d'abord reporté puis annulé. Pour quelles raisons ? On ne le sait point si ce n'est qu'un communiqué laconique sur la presse signalait cette décision.
- Cette année 1972 constituait aussi l'entrée en lice de coureurs cadets en Aquitaine qui avaient pour nom Dominique Arnaud, Didier Paponneau, Bernard Becaas, Jean-Jacques Szkolnick pour ne citer que des noms qui un jour animeront les chroniques cyclistes.
COUREURS LICENCIES FFC A L'ETOILE SPORTIVE DES COMMUNES ASSOCIEES EN 1972 : Bernard Bodin, André Dugué, Bernard Queyrouilh, Francis Desbuis, Roland Guy, Marc Lance, Régis Prat, Jean Veyssière, Philippe Barrot, Christian Chauffaille, Jean-Pierre Fouillaret, Jack Portier, René Portier, Jacques Vidal.

- L'automne nous ramenait vers les cyclo-cross et les assemblées générales. Avec deux cyclo-cross l'ESCA se positionnait comme elle le faisait avec son bal du cyclisme et son élection de "Miss Vélo Dordogne". Une initiative très remarquée par la presse, mais malheureusement peu suivie par le public. C'est d'ailleurs le constat que l'on pouvait relever toujours dans cette même presse et selon les explications données par monsieur Dugué. Comme quoi, il n'était pas facile déjà en 1972 de motiver les jeunes et les gens du pays. Désormais le bénévolat commençait à essuyer de nombreux échecs face à l'audience grandissante de la télévision qui prenait désormais des chaînes et de la couleur, sans parler de l’évolution de l’automobile...
- L'assemblée générale du comité d'Aquitaine renouvellera sa confiance au Président Chadelle. Cependant on notera le départ de René Leygues du comité et de la vie cycliste. René Leygues avait été un grand personnage du vélo pour la Dordogne, un véritable patron, un homme de devoir, un timonier. Son œuvre et le sens du service qui animaient cet homme ne seront pas oubliés de sitôt. Depuis l'entre deux guerres, René Leygues s'occupait du cyclisme. En 1946 il est élu Président du comité de Dordogne, membre du comité du Limousin, puis de celui de Guyenne devenu on le sait comité d'Aquitaine dès la fin de la saison 1962. Yves Perpignan prendra sa succession au comité régional tout comme à la tête de la délégation de la Dordogne. L'assemblée du Racing se déroula le 31 décembre 1972. Pas de grands changements au sein du club si ce n'est la nomination de Bernard Sautier comme trésorier du club.

RCM - ORGANISATIONS de 1972

Quelques vainqueurs de 1972 avec Bérano, Villemiane, Serge Besse et Alain Buffière

Prix des rameaux à Mussidan (26 mars).
1° Pierre-Raymond Villemiane (VC. Bergerac), 2° Saladié (UA. Vic), 3° Coronas (Languedoc), 4° Matignon (EC. Foyenne), 5° Martin (RC. Mussidan).
A Saint-Médard de Mussidan (19 juin).
1° Serge Besse (Pédale Nontron), 2° Coulon (La Couronne), 3° Bobineau (Coutras), 4° Mielle (VC. Bastidien), 5° Metzler (Périgueux), 6° Daubisse (Périgueux), 7° Suertegaray (Belvès), 8° Bourdin (EC. Foyenne), 9° Estève (G. Pellegruen), 10° Chatain (Lalinde).
Prix des fêtes de Bénévent (9 juillet).
1° Jean Audejuis (Sainte-Livrade), 2° Gérard Béline (Marmande), 3° Serge Joubert (Périgueux), 4° Roger Granzetto (AS. Monségur), 5° Aldo Mielle (VC. Bastidien), 6° Francis Dusseau (VC. Bergerac), 7° Bernard Ziorotto (US. Bouscat), 8° J.Marie Letailleur (Corbeil), 9° Richard Merleau (Saint-Macaire), 10° Serge Paulhac (Talence).
Saint-André de Double (16 juillet).
1° Habib Benquadi (RC. Mussidan), 2° Daniel Dutertre (Talence), 3° Denis (Périgueux), 4° Sautier (Périgueux), 5° Michel Fournier, 6° Martin (RC. Mussidan), 7° Patrick Fournier, 8° Mespoulède (Périgueux), 9° Lambert (Bergerac), 10° Hue (Périgueux).
Prix de Bosset (30 juillet – ESCA).
1° Bérano Christian (UC. Brive), 2° Duvaleix (Périgueux), 3° Bobineau (Coutras), 4° Gomman (Corbeil), 5° Caris (EC. Foyenne), 6° Metzler (Périgueux), 7° Guy (ESCA), 8° Dureix (Périgueux), 9° Roulon (EC. Foyenne), 10° Boucher (CC. Lindois).
A Saint-Etienne de Puycorbier (6 août).
1° Francis Beney (EC. Foyenne), 2° Roland Guy (ESCA), 3° Daniel Blanchard (Ambarès), 4° Daniel Chatain (CC. Lindois), 5° Bernard Estève (Guidon Pellegruen), 6° Serge Aznar (Libos), 7° Bernard Vialan (CA. Bègles), 8° Francis Labussière (CC. Chalais), 9° Christian Lagarde (VC. Libos), 10° Michel Gourd (Pellegrue).
Prix des fêtes de Chantérac (6 août).
1° Christian Sybiac (AS. Libourne), 2° Alain Vidal (Faux), 3° Alain Gauthe (UC. Guerche), 4° Serge Lissandreau (CA.Ribérac), 5° Georges Sallat (Nontron), 6° Didier Paponneau (Créon), 7° Rémi Dagot (Périgueux), 8° Albert Chaussade (Monpon), 9° Jacques Farand (Périgueux), 10° Daniel Guichard (Faux).
A Eglise Neuve d'Issac (6 août – ESCA.
1° Jean-Claude Valadié (Stade Cadurcien), 2° Jean-Luc Castaing (CSM. Puteaux), 3° Guy Réjasse (Nontron), 4° Georges Bianchi (VC. Bergerac), 5° Charly Guiderdoni (CC. Lindois), 6° Alain Ducau (CA.Ribérac), 7° Jean-Paul Guézet (AS. Miramont), 8° Jack Portier (ESCA), 9° Dominique Bernède (CC. Bergerac), 10° Jean-Claude Cassagnole (CC. Sarlat).
Prix des fêtes de Beauronne (10 septembre).
1° Gilles Vigier (Guidon Pellegruen), 2° Guy Réjasse (Nontron), 3° Jean-Paul Guézet (Miramont), 4° Denis Ramadou (VC. Bergerac), 5° Dominique Bernède (CC. Bergerac), 6° Alain Vidal (Faux), 7° Jean-Louis Ribet (UV. Limousine), 8° Daniel Ramirez (EC. Foyenne), 9° Philippe Gaudau (EC.Foyenne), 10° Robert Gaudin (Saintes).
Prix du Comice de Mussidan (17 septembre).
1° Alain Buffière (UC. Brive), 2° Najjari (Périgueux), 3° Lavignac (Charenton), 4° Sautier (Périgueux), 5° Benquadi (Mussidan), 6° Besse (Nontron), 7° Cazas (Bordeaux), 8° Bentaleb (Périgueux), 9° Goupil (Brive), 10° Jaber (Périgueux).
A Saint-Michel de Double 1° octobre).
1° Roger Granzotto (Monségur), 2° Raphaël Truffy (Périgueux), 3° Vincent Raynal (Périgueux), 4° Christian Salomon (Coutras), 5° Jean Lalanne (Bordeaux), 6° René Georgelin (Marmande), 7° Estève (Pellegrue), 8° Alain Dupon (Périgueux), 9° Serge Pauillac (Talence), 10° André Prieur (Cenon).
Cyclo-Cross de Mussidan (17 décembre – ESCA).
1° Bonnand (Saint-Juéry), 2° Benoit (Tarbes), 3° Clément (Talence), 4° Laboute (Marmande), 5° Duresse (Coutras), 6° Cluzant (Brive), 7° Blanc (Talence), 8° Gabillet (Talence), 9° Boucher (CC. Lindois), 10° Suertegaray (Belvès).

Bonnand vainqueur du cyclo-cross de Mussidan
et Bernard Pineau lauréat à Savignac Miremont

QUELQUES GRANDS DE LA SAISON 72

Eddy Merckx, Raymond Poulidor, Eric Leman, Roger de Vlaeminck, José Manuel Fuente, Luis Ocana, Bernard Thévenet, Alain Santy, Cyrille Guimard, Felice Gimondi, Marino Basso, Franco Bitossi, Van Thyghem, Hennie Kuiper, Ole Ritter, Roland Berland, Joop Zoetemelck, Mariano Martinez, Yves Hézard, Bernard Labourdette, Bernard Guyot, Riotte, Delépine.

CEUX QUI BRILLENT EN PERIGORD

Serge Daubisse (CC. Périgueux), Bernard Metzler (CC. Périgueux), Bernard Conan (CC. Périgueux), Francis Picot (CC. Périgueux), Claude Daubisse (CC. Périgueux), Gérard Darrin (VC. Bergerac), Daniel Arquey (VC. Bergerac), Guy Suertegaray (CC. Belvès), Christian Darrin (VC. Bergerac), Serge Besse (Pédale Nontron), Mustapha Najjari (CC. Périgueux), Habib Benquadi (RC. Mussidan), André Bentaleb (CC. Périgueux), Serge Joubert (CC. Périgueux), Mohamed Jaber (CC. Périgueux).

LES VEDETTES DU SUD-OUEST

Raymond Villemiane (VC. Bergerac), Jacques Esclassan (CV. Montastruc), Francis Duteil (CRC. Limousin), Bernard Bourreau (CA. Civray), Michel Fedrigo (Pédale Tonneins), Roger Saladié (UV. Vic Fezensac), Francis Dubreuil (CRC. Limousin), Michel Pitard (US. Pons), Hubert Arbes (Anglet), Maurice Laforest (UV. Vic Fezensac), André Laroudie (CRC. Limousin), Didier Godet (AC. Nersac), Claude Magni (VC. Langon), Daniel Salles (Muret), Raymond Breuil (US. Corrèze), Jean Thomazeau (US. Pons), Jean-Marie Valade (EC. Foyenne), Marcel Gaffajoli (CV. Montastruc), Jacques Simier (UC. Corrèze), Alain Buffière (UC. Brive), André Corbeau (Cycle Poitevin).

 AUTRES COURSES DU RC.MUSSIDAN EN 72 :

3 juin Prix des fêtes du Toulon à Périgueux : 1° Gaston Wilhem (CC. Marmande), 3 juillet Prix de Saint-Martial d'Artenset : 1° Michel Maurisse (La Couronne), 15 octobre Savignac de Miremont : 1° Bernard Pineau (Guidon Agenais), 31 octobre Saint-Front de Pradoux (ESCA) :1° Philippe Granzotto (AS. Monségur), 5 novembre Cyclo-Cross de Saint-Martin l'Astier : 1° Philippe Barraud (AS. Saint-Junien

VÉLO DORDOGNE - MUSSIDAN (18) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : (Un nouveau départ autour de Lucien Sautier)

 5 ANS APRÈS MICHEL GONZALÈS RÉCIDIVE DANS BORDEAUX-DAX

 - Devançant au sprint Robert Verdeun, Brux, Bianco, Deloche et une vingtaine de concurrents groupés désespérément depuis le haut de Saint Sever, Michel Gonzalez a donc enlevé le 16éme Bordeaux-Dax et réédité sa victoire de 1956, ce Bordeaux-Dax excellemment organisé par le tandem Lafargue-Ducuing et leurs collaborateurs du cyclo club Bordelais valu surtout pour sa première partie , celle qui , en somme , ne devait-être quand entrée en matière.
Itinéraire de l'édition : Bordeaux (Pont de la Maye) Léognan, Saucats, Sore, Luxey, Mont de Marsan, Saint-Sever, Mugron, Poyanne, Cassen, Louer, Gamarde, Hinx, Dax (arrivée boulevard Saint-Pierre) soit 175 kms.

Gonzalès lève une fois de plus les bras à Dax

- Le trio Barrière, Depizzol, Montheau, rejoint en vue de Saint Sever, en ne trouva pas  les hommes fort capable de faire la décision sur une terrain qui , pourtant , était à la mesure des candidats à l’échappée .
- Le marquage étroit qui fut alors à l’ordre du jour devait faire le jeu de ces supers routiers sprinters que sont Robert Verdeun et Michel Gonzalez, lesquels devaient ce disputer l’enjeu d’ailleurs fort brillamment devant un public très dense.
- La course : à 12 heures précise, Monsieur Lafargue libérait les 45 participants. Avant Léognan, Barrière et Maugés signaient la première fugue, puis passaient le relais à Espiet pour peu de tant. Celui-ci récidivait d’ailleurs en vue de Saint Magne, lieu qui était fatal à Bianco, Sandona et Métivier, accidentés. Tantdis que Bianco ce lançait dans une poursuite contre le peloton, poursuite couronnée de succès deux kilomètres plus loin, la course connait une échappée amorçait sur une neutralisation, à laquelle seul Espiet, alors en tête obtempérait.
- Une dizaine de coureurs : Verdeun, Desbats, Daguerre, Flairac, Gonzalez, Marie, Brousteau, Deloche, Delort et Castel, prenaient de ce fait le large, mais l’affaire était trop grosse de conséquences et le peloton réagissait tant et se bien que 3 kilomètres avant Mano tout rentrait dans l’ordre. Nouveau regroupement : Depizzol relançait l’affaire tout aussi tôt et avec l’aide de Labruquière et Jouglins, abordaient Sore avant 400 mètres d’avance. Ceci n’était pas sans inquiéter Flairac, Desperrier, Montheau et Brux qui venait en quelques kilomètres grossir le groupe de tête mais cette jonction préludait à un nouveau regroupement 10 Kilomètres après Sore.
- On notait encore Chaumont, Castel, Labruquière et Lafitte détachait avant Labrit puis la fugue signée Barrière, Loutalot, Montheau, Depizzol que Deloche essayait en vain de rejoindre et c’était Mont de Marsan et la deuxième partie de la course abordée par un trio seulement , puisque Loustalot avait disparu peu avant la préfecture landaise. D’ailleurs , le règne des 3 hommes s’achevait en vue de Saint Sever.

Podium de l'édition 1961

La Chalosse sans effet.
Qui pouvait penser à ce moment que la Chalosse n’engendrerait plus de ces échappées qui étaient très en honneur dés le départ ? On pensa à une nouvelle action lorsque Jouglin, suivi de Loustalot, Labruquière et Belotti, eut franchi détachés le haut de Saint Sever, on attendit aussi avec intérêt les remparts de Montaut, de Gamarde, mais rien ne se dessina, seul le dacquois Barrière essayant en plusieurs occasions de prendre la fuite. Mais Hinx arrivait bientôt et le roue plate jusqu’à Dax ne connut pas de fuyards de la dernière heure. C’était enfin le sprint ou Gonzalez et Verdeun dominèrent, sprint qui mettait un terme à une course très goutée par un public chaleureux tout le long du parcours.
- Mention particulière pour le brigadier Doyenard et ces motards qui permirent un trajet parfait sur ces grandes artères.

Compliments d'usage entre adversaires à Dax,
mais Gonzalès reste toujours le meilleur

Classement : 1^er Michel Gonzalez (Guidon Bayonnais). 2 Robert Verdeun (S.A.B). 3 Michel Brux (Artix). 4 Bianco (C.C.B). 5 Jouglin (S.M). 6 Barrère (U.S.D). 7 Deloche (P.T.T). 8 Loustalot (Oloron). 9 Lacrouzade (U.S.D). 10 Marié (P.V.C). 11 Bièsa (G.B). 12 Desbats (C.C.Bruges). 13 Le peloton…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BORDEAUX-DAX 1961 © Patrick GONZALÈS
Pour la mémoire du cyclisme en Dordogne

25 JUILLET 2014 - 25 PASSAGES DU TOUR

50 ANS APRÈS LA TRAGÉDIE DE PORT DE COUZE

- Ce 25 juillet 2014 ce sera la 25° visite du Tour de France en Dordogne. Mais en cette année 2014, cela fera aussi 50 ans que le Tour de France avait vécu la plus grande tragédie lors de l’accident à Lalinde (lieu-dit Port de Couze). Si Périgueux et Bergerac constituent les points d’encrage du Tour, n’oublions pas Montpon d’où le Tour est parti en 1985, puis en 1995.

BERGERAC VILLE ÉTAPE POUR LA PREMIÈRE FOIS

- Ce sera donc la première fois que le Tour de France empruntera la RD 933 entre Eymet et Bergerac après un petit détour par le vignoble de Monbazillac, haut lieu de courses et de critériums (Saussignac tout proche). Ce sera aussi une grande première pour l’arrivée d’étape, puisque en 1994 il s’agissait d’une arrivée d’un contre la montre et en 1961 d’un départ d’un contre la montre. Donc après Trélissac en 1994, c’est la deuxième fois qu’une arrivée d’une étape en ligne se fera en Périgord.

Passage du Tour à Bergerac en 1994 pour un contre la montre

- Une étape qui partira des Hautes-Pyrénées (Maubourguet), soit un clin d’œil sympa pour "Vélo  Dordogne", originaire de Tarbes comme chacun sait… Après les Pyrénées, les coureurs ne se traîneront plus comme les années passées sur les lignes droites des Landes avec le traditionnel Pau-Bordeaux. Non, cette fois on partira des rives de la basse Adour, pour traverser le pays de d’Artagnan, le Pays d’Albret puis tout l’Agenais.

Passage du peloton près de Port de Couze (1994), lieu d’un terrible accident en 1964

- Bergerac sera donc le point de ralliement qui devrait sourire à un sprinter, à moins que… les Pyrénées aient laissé des séquelles de fatigue pour laisser partir un baroudeur dans une échappée fleuve, sait-on jamais... En son temps Pierre-Raymond Villemiane et Christian Jourdan qui ont appartenu au Vélo-Club Bergeracois auraient été heureux d’y triompher.

26 JUILLET ÉTAPE CONTRE LA MONTRE

- Comme en 1961 et en 1994, le chrono se passera entre Bergerac et Périgueux. A la différence que les coureurs ne traverseront plus le canton de Vergt, puisqu’ils emprunteront l’itinéraire Ouest par rapport à la RN 21 autrement dit par Villamblard, Manzac, Coursac et Coulounieix. Lors des éditions précitées, Anquetil et Indurain avaient gagné le chrono puis le Tour. Reste donc à savoir si Nibali (s’il est toujours en jaune), conservera la mode bien établie.

Parcours de l’étape Bergerac-Périgueux

- Le Tour sera donc au pays de Valentin Huot. On se souvient de ce coureur et de ses performances dans les contre la montre notamment au GP des Nations et sur 140 km (17° en 1953, 14° en 1954, 11° en 1957). Course difficile et exigeante, mais Huot préférait les chronos en côte comme lors du Mont Faron qu’il a remporté en 1956 voire lors du GP de la montagne à Monte-Carlo gagné également en 1956 et en établissant un nouveau record de l’épreuve.

Profil du chrono Bergerac-Périgueux

- Quoiqu’il en soit, ce sera difficile comme parcours et Sylvain Chavanel n’a pas manqué de le souligner lors de sa reconnaissance le 29 janvier dernier…

Chavanel à Périgueux lors de sa reconnaissance du chrono en janvier 2014

RAPPELS PASSAGES VILLE ETAPES  :

 1961 : transfert des coureurs de Bordeaux à Bergerac pour disputer un contre la montre jusqu’à Périgueux. Le lendemain, départ d’une étape de Périgueux à Tours.
1994 : Arrivée d’une étape à Trélissac par les coureurs venant de Poitiers. Le lendemain contre la montre de Périgueux jusqu’à Bergerac, puis étape Bergerac-Cahors par la vallée de la Dordogne.

Delage, Fedrigo et Chavanel venus en précurseurs pour reconnaître le chrono (janvier 2014)
avec la présence de l'école de cyclisme du CC Périgourdin

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 2014 EN DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN "La mémoire du cyclisme en Dordogne"

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

21 au 27 décembre 1995

Semaine calme avec au programme le cyclo-cross de Bagneux d’Argenton gagné par Laurent Dumont (SC Libourne) qui bat Trossais (VS Saumur) et Moran (VC Challans). Chez les juniors le jeune Bouchet(V.Naintré) remporte la mise tout comme Arnaud Labbe (SC Libourne) chez les espoirs.

ECHOS DE DORDOGNE

Les sociètaires de la Pédale Faidherbe en assemblée générale

- Assemblée générale de la Pédale Faidherbe en cette fin de saison où l'on fête la sélection au championnat du Monde de Guillaume Carreau, sa 4° place lors du championnat de Fr(ance et le titre Aquitain de Mickaël Estève en cyclo-cross.

Le bureau de la Pédale Faidherbe

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/52° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

21 au 27 décembre 1970

- L’Union Cycliste Nontronnaise a tenu son assemblée générale à Saint-Martial de Valette sous la présidence de M. Petit qui en a profité pour faire un large tour d’horizons sur les réformes pour la saison 1971.

- L’école de cyclo-cross de la Gironde a cloturé une saison exemplaire avec quatre sorties d’initiation à Talence, Ambarès, le Pian Médoc et Coutras. Le classement cadet est gagné par Eric Vermeulen (US. Talence) devant Nardi et Taillacot du même club. Ce club de Talence qui remporte la coupe Jean Cassen, alors que chez les séniors c’est Bernard Duresse (Coutras) qui vire en tête devant son équipier Dutour alors que Daniel Beaune du SAM de Bordeaux accroche la troisième place du podium.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/52° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

LES DESSOUS D’UNE STUDIEUSE PRÉPARATION

- On ne voit guère de cyclistes en survêtement sillonner les routes de la côte Basque car la plupart des vélos sont encore au clou jusqu’à l’approche de jours meilleurs Il en est un, pourtant qui effectue ses 80 à 100 kilomètres quotidien en solitaire, du moins lorsque le temps le lui permet.
- Ce courageux a fêté son 32^ème anniversaire au mois d’octobre au terme de sa quinzième saison, qu’il a couronnée à Pouillon d’une quatorzième victoire. Il se nomme Michel Gonzalès.
- Mais ce n’est point pour sentir ses forces le trahir, que le champion du Vélo Club Hendayais (il est né au Quartier de la Gargale au Boucau, réside à Biarritz après avoir longtemps vécu à Bordeaux et défend les couleurs de la société frontalière) anticipe ainsi en empruntant les routes du Pays Basque à l’intersaison. S’il a repris l’entrainement à la mi-décembre, avec prés d’un mois d’avance sur son programme habituel, c’est tout simplement qu’il sait pertinemment que la prochaine saison sera pour lui la dernière … Et la dernière, il l’a veut encore plus belle que sa plus belle, afin de n’avoir pas à sortir sur la pointe des pieds mais par la grande porte.

Michel GONZALEZ (à droite) en routier confirmé, veille avec un soin tout particulier à l’entretien de son matériel. Le mécano qui lui apporte ici son aide n’est autre que son ami bayonnais Gérard CAPDEBOSQ qui a lui aussi terminé second de l’édition Bordeaux-Saintes 1965 derrière Joseph GROUSSARD. Pour les deux hommes le sujet de conversation était donc trouvé.

 AUSSI BIEN QU’EN 1956

- Je ne me suis jamais senti si solide et plus résistant depuis que j’ai passé le cap de la trentaine, nous a confié Michel Gonzalès en refusant une cigarette, alors que nous venions de l’interrompre dans la lecture du dernier numéro de l’Athlète qui constituait depuis des années son livre de chevet.
- Il estime que cette pérennité sur le plan physique, jointe à son expérience de vieux Renard de la route, son intelligence de la course qui le mettent pratiquement à l’abri des erreurs commises par le passé, jointe aussi par la préparation qu’il entend se donner pour être en boum à point nommé, l’autorise à penser atteindre son objectif. Car, s’il a pris ainsi le taureau par les cornes, c’est bien que Gonzalès a une idée sous la visière de sa casquette… Ce n’est pas pour rien en effet, sinon en prévision du grand coup qu’il entend frapper, qu’il a quitté son emploi de bureau et fait l’acquisition d’un vélo italien, monté Spécial.
- Son plan de bataille ne saurait cependant être plus simple : il importe pour lui d’avoir 4.000 kilomètres dans les jambes pour les premiers jours de février. Ceci afin d’être, sinon tout à fait prêt, du moins mieux préparé que la plupart des autres routiers lorsque la saison débutera… sur la Côte d’ Azur, ou les gros bras viennent chaque année au banc d’essai.
- Connu comme le loup blanc de tous les pelotons qui dévorent les routes du Sud-ouest, l’Hendayais sait qu’il aura à faire à forte partie dans les diverses courses au soleil qu’il entend disputer en compagnie de l’élite du cyclisme international. Qu’à cela ne tienne… Il y a 10 ans, il avait ainsi amorcé sa saison sous les cieux méditerranéens, ou il avait disputé une dizaine de courses. Il n’avait pas à l’époque, préalablement soigné sa rentrée comme il le fait aujourd’hui, mais n’en avait pas moins tiré son épingle de jeu. Et surtout, il était revenu sur la Côte Basque au mieux de sa condition !!!
- Pourquoi donc, puisqu’il se sent aussi fort ne ferait-il pas aussi bien en 1966 qu’en 1956 ? Courir avec plus fort que moi n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ! Quand il ya des champions au départ, des vrais, nous, les sprinters régionaux pouvons espérer  faire quelque chose. Car, là au moins, la course est régulière. En ce qui me concerne ayant les bras plus libres qu’à l’échelon inférieur, ou je suis marqué comme un épouvantail, et j’ai toujours ma chance à l’arrivée.
- Or, lorsqu’il s’agit d’emballages, faites confiance au gars Gonzalès. D’autant que, lorsque qu’il parle de ces bras c’est surtout … à ces jambes qu’il songe, des jambes qui lui ont jusqu’ici valu une bonne centaine de bouquets dans des arrivées massives.

FARANDOLE PROVENÇALE

- Mais du moins pour l’instant, les victoires ne figurent dans son programme qu’au rang des sous-entendus, derrière des perspectives beaucoup plus concrètes. Les Grands Prix de Saint-Raphaël le 12 Février, de Cannes le 13, de l’Ouest Varois le 19, ceux d’Antibes le 20, d’Aix en Provence le 22, de Monaco le 24, de Fréjus le 25, de Saint-Tropez le 27, constitueront pour le champion Basque une belle farandole provençale et azuréenne sur laquelle il a axé son début de saison.
- Gonzalès a pratiquement enlevé toutes les grandes épreuves que compte le calendrier du Sud-ouest et toutes les villes à ville ayant pour point de départ la capitale de l’Aquitaine figurent à son palmarès excepté Bordeaux-Saintes qu’il rêve de décrocher avant d’abdiquer. Sa dernière tentative remonte au 17 Mars 1963 : il s’était incliné au sprint (mais oui !) devant l’andernosien Delort, pour avoir dérapé sur la piste de Bellevue à l’entrée du dernier virage. Il avait été battu de l’épaisseur d’un boyau.
- Après sa randonnée méditerranéenne, le 28^ème Bordeaux-Saintes polarisera toute son attention et tous ses efforts. Par la suite il orientera le reste de sa saison en fonction de sa condition physique qu’il espère d’ores et déjà être pour lors, bien prés de son summum.
- Enfin Michel Gonzalès ne désespère point d’obtenir de ses employeurs (depuis une bonne décennie il est fidèle à la maison Peugeot) l’autorisation de prendre part à quelques grandes courses, pour son propre plaisir, comme il l’affirme mais aussi parce que, s’il marche comme il est certain de pouvoir le faire, elles lui offriraient l’occasion de tirer un baroud d’honneur et de couper sa coleta au terme d’une belle temporada d’adieux.
- Et certainement aussi d’encourager les deux petits Gonzalès à profiter de leur héritage et à ne point laisser rouiller à son clou le beau vélo italien qui n’aura roulé qu’un été. Mais d’ici là, on reparlera probablement de Michel Gonzalès dans les colonnes de Sud-ouest - Sport - l’Athlète !

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – GONZALÈS SE PRÉPARE © PATRICK GONZALES
Pour a mémoire du cyclisme en Dordogne