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RETRO VELO DORDOGNE

20 novembre 2020

1995 - DEUXIÈME TOUR DU CANTON DE MAREUIL

- Cette édition du Tour du Canton de Mareuil a subi un véritable remaniement en cette saison 1995. Nous n’en sommes qu’à la deuxième et déjà Michel Dutertre, président du CCP Nontron a travaillé dans les coulisses durant l’hiver pour présenter cette fois une épreuve sur deux journées et en trois étapes.
- Relire l’édition précédente.

UN BÉARNAIS AU TOUR DU CANTON DE MAREUIL

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27 mai 1995 avec les coureurs au départ des Boucles du Bandiat (1° étape du Mareuil)
à Nontron, face au Café des Sports, tenu par Daniel Dutertre

- Samedi 27 mai, les coureurs juniors et espoirs se retrouvent à Nontron pour un périple de 115 kms. Le but de cette étape, appelée les Boucles du Bandiat, consiste à rallier Abjat sur Bandiat par les routes sinueuses qui surplombent ou longent ce ruisseau du Haut-Périgord.
- Le dimanche 28 mai, un contre la montre par équipes de 21 kms est au programme. Il partait de Puyrenier pour rejoindre je pense, la commune de Beaussac.
- L’après-midi enfin, place à la course avec ce Tour du Canton de Mareuil entre La Rochebeaucourt et Mareuil sur Belle. La course accueille des équipes de club, des interclubs (à condition de rouler sous les mêmes couleurs), mais aussi des sélections départementales et régionales.
- Déjà ce Tour semble être dans ses clous avec deux parcours difficiles, un chrono par équipes et un classement général individuel. Voici d’ailleurs les résultats de cette épreuve, qui sera remportée par le Nayais Fabien Pouey-Dicard de la sélection des Pyrénées-Atlantiques, dirigée je pense par Monsieur Chaumontet.

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Arrivée à Abjat des Boucles du Bandiat terme de la 1° étape avec Bernard Roy le chronométreur,
Fabien Pouey-Dicard leader, puis plus loin Alacacèbe (sélection 64) et Texier (Vendée U)

- Une deuxième édition concluante en définitive, avec un beau plateau, des suiveurs enthousiastes, un accueil remarquable et des signaux qui laissent présager aux coureurs espoirs, des meilleurs lendemains en termes de manifestations de ce genre... et de cette dimension... Ajoutons aussi la première victoire d’étape d’un Périgourdin : Stéphane Lavignac.
Nontron-Abjat (les Boucles du Bandiat) : 1. Fabien Pouey-Dicard (Sélection Pyrénées-Atl), 2. David Périllaud (Sélection Charente), 3. Texier (La Roche Vendée), 4. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 5. Daudigeos S. (Sélection Landes), 6. Tim Jones (CRC Limoges), 7. David (La Roche Vendée), 8. Alcacèbe (Sélection Pyrénées-Atl.), 9. Thibault JL. (Cam Bordeaux), 10. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux).

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Somptueux podium à Abjat sur Bandiat

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Départ à Puyrénier du contre la montre avec l’équipe interclubs CCP Nontron/JS Astérienne
où l’on retrouve de gauche à droite Caravaca, Christophe Granger,
Sébastien Chabreyrou et Nicolas Brachet

CLM par équipes : (résultats non trouvés)
Tour du Canton de Mareuil : 1. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux), 2. Sébastien Augé (Sélection Pyrénées Atlantiques), 3. Texier (La Roche Vendée), 4. Tim Jones (CRC Limoges), 5. David S. (La Roche Vendée), 6. Haberland P. (CAM Bordeaux), 7. Daudigeos (Sélection Landes), 8. Thibault JL (CAM Bordeaux), 9. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 10. JL. Bésarion (US Bouscat)
Classement Général : 1. Fabien Pouey-Dicard (Sélect. Pyr. Atlantiques), 2. Texier (La Roche Vendée), 3. Tim Jones (CRC. Limoges), 4. Daudigeos (Landes), 5. David (La Roche Vendée), 6. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 7. Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux), 8. Thibault (Cam Bordeaux), 9. Haberland (Cam Bordeaux), 10. Sébastien Augé (Pyr. Atlantiques).

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Départ de la 3° étape de La Rochebeaucourt, en médaillon Stéphane Lavignac
vainqueur de cette ultime étape.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE TOUR DU CANTON DE MAREUIL (1995)
© BERNARD PECCABIN
Prochaine parution : 1996 Victoire de Samuel Plouhinec
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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20 novembre 2020

LE FLAMBOYANT EXLOIT DE KOBLET (Brive-Agen 15.07.1951)

135 KMS SEUL SANS FAIBLIR A STUPÉFIÉ BOBET ET COPPI

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Hugo Koblet roule vers Agen seul

- C’est une grande date dans l’histoire du Tour de France. Hugo Koblet a réussi en effet sur le plat entre Brive et Agen ce que de grands favoris avaient coutume de réaliser en montagne. Derrière, Bobet, retardé par une crevaison, Coppi et Bartali, freinés par une chute, ont dû abdiquer.
- Cette année là, l’étape passait à
trois kilomètres de notre Dordogne (commune de Florimont-Gaumiers), mais en territoire Lotois puisque Salviac et Cazals étaient traversées. Le Tour de France honorera néanmoins notre département en 1952, lors de l’étape Bordeaux-Limoges, gagnée par notre Jacques Vivier.
 En 1951 j’avais trois ans, j’entendais le gros poste Océanic qui trônait sur l’étagère de la cuisine avec son antenne ressort qui traversait tout le plafond. La belle époque... Mais je n’écoutais pas encore le Tour de France. Je me suis intéressé au vélo plus tard et les noms de Kubler, Koblet et autres ont raisonné souvent dans mes oreilles.

 REPORTAGE DE L’ÉTAPE Au 35ème km, Robert Castelin (Est - Sud-Est) et Louis Déprez (Île de France - Nord-Est) déclenchent une offensive. Castelin est lâché dans une côte. C’est alors que Déprez se retourne et constate qu’un coureur revient sur lui "comme un boulet de canon". Il s’agit tout simplement d’Hugo Koblet. Les deux hommes font quelques kilomètres ensemble mais le Lillèrois, impuissant, laisse filer le Suisse avant Gourdon (km 64). Derrière, on met en route doucement : l’arrivée est encore bien loin ! 1’15’’ d’avance, ce n’est pas beaucoup. Mais Bobet crève. L’équipe de France l’attend. Bientôt, Koblet possède quatre minutes d’avance. Il est alors temps de se mettre sérieusement à l’ouvrage. Les Coppi, Bartali, Magni, Bobet, Géminiani, Ockers et consorts se relayent comme des "possédés" (L. Lazaridès) pendant 70 km. A l’arrivée, Koblet conserve 2’35’’ sur ses adversaires. Il a parcouru 135 km en solitaire, réalisant une moyenne de 38,946 km/h. Le voici désormais 3ème du général à 3’27’’ de Roger Lévêque (Ouest - Sud-Ouest).
- Ses adversaires sont écœurés : "Ce n’est pas possible, un coureur pareil, s’il existait deux Koblet, je changerai de métier immédiatement" (Géminiani). Le Zurichois en rajoute : "Jusqu’à la mi-course, j’ai pédalé très en dessous de mon meilleur régime. Sur la fin seulement, j’ai mis les gaz".

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Sur les routes du Lot et du Lot et Garonne, le peloton roule tranquillement

LE PÉDALEUR DE CHARME EST NÉ
- Le lendemain, les journaux sont béats d’admiration. Le chansonnier Jacques Grello dans "Le Parisien Libéré" a trouvé l’expression qui convient le mieux au personnage : "Le pédaleur de charme". : 26 ans, 1,82 m, 76 kg. Koblet invente un look nouveau : gants, chronomètre au poignet, lunettes de skieur à l’avant-bras.
- A l’arrivée, petite éponge en caoutchouc pour se refaire une beauté, coup de peigne obligatoire. La classe...
- Hugo a-t-il eu tort ou raison en fonction du proche avenir ? Quand on possède sa classe et ses facultés de récupération, quand on est débutant du Tour, on a tout à gagner à essayer de rompre avec la tradition plutôt qu’à se cantonner dans le conformisme cher aux vedettes, chez lesquelles l’expérience finit par ne pas être toujours bonne conseillère.
- Certes, l’homme risque de payer cher son audace. Il a excité ses adversaires : il les a blessés dans leur amour propre. Il n’a pas réalisé un gain de temps faramineux. Il a affaibli son équipe en provoquant l’élimination de deux de ses auxiliaires. Mais il a fait ce que l’on avait rarement ou jamais vu : il n’a pas voulu attendre la grande montagne et il a, lui, un as, tenté l’échappée que seuls peuvent oser les coureurs attardés au classement général et susceptibles de bénéficier, en conséquence, de l’indulgence quasi-unanime. Coppi avait avant lui réussi de tels exploits, dans le Tour ou le Giro, mais en montagne, là où la poursuite est forcément individuelle et où les rivaux ne sont pas en mesure de conjuguer leurs efforts. La différence est énorme.
- Il n’est pas excessif de dire que le champion suisse a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire du Tour de France et que, s’il devait faire école, nous nous trouverions rapidement en présence d’une véritable révolution dans l’art de bien courir la grande épreuve. En attendant, il est parfaitement placer pour aborder cette montagne sur les pentes de laquelle, comme chacun sait, il est fort capable de se débrouiller on ne peut plus correctement.
- Koblet fut un régal. Il allait, harmonieux, souple, coudes légèrement écartés, bras absorbant ainsi les chocs de la route. On eût cru assister à une course contre la montre, à un Grand Prix des nations. La route était à lui, les côtes n’existaient pas, les descentes lui permettaient de repartir de plus belle. Pas un instant de repos : tout près de 39 km/h de moyenne à l’arrivée.
- A noter qu’à cette époque les coureurs Suisses paraissaient fringants. Quatre coureurs dans les dix premiers de l’étape, mais depuis cette époque, aucun Suisse n’est parvenu à remporter la grande boucle soit depuis 70 ans déjà...

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La chasse s'organise, Bobet, Géminiani et Coppi se relaient, en vain...

Classement : 1. Hugo Koblet (Suisse) les 177 km en 4h32’41s, 2. Marcel Michel (Paris) à 3’35s, 3. Gerrit Peters (Kollande), 4. Germain Derycke (Belgique), 5. Jean Robic (Paris), 6. Louis Caput (Paris), 7. Hans Sommer (Suisse), 8. Dominique Forlini (Paris), 9. Leo Weilenmann (Suisse), 10 Marcel Huber (Suisse) tous m.tps.
Classement Général : 1. Roger Lévêque (Ouest/sud-ouest) en 63h16’13s, 2. Gilbert Bauvin (Est Sud-Est) à 36", 3. Hugo Koblet (Suisse) à 3’27s, 4. Bernardo Ruiz (Espagne) à 6’14s, 5. Raphaël Géminiani (France) à 6’44s, 6. Jean Diederich (Luxembourg) à 16’45s, 7. Lucien Lazaridès (France) à 7’04s, 8. Serafino Biagioni (Italie) m.tps, 9. Louis Bobet (France) à 8’31s, 10. Fausto Coppi (Italie) à 9’06s.

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Pour cet homme, l'apparence physique n'était jamais négligée
que ce soit en course ou en dehors de course

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 1951
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne

19 novembre 2020

2012 : 25 ème TOUR DE LA DORDOGNE

THOMAS ROSTOLLAN PETIT-FILS DE LOUIS VAINQUEUR

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Le podium final avec Jérôme Mainard (CR4C Roanne) deuxième, Thomas Rostollan (AVC Aix)
lauréat 2012 et Guillermo Lana (GSC Blagnac) troisième.

- Revoir le Tour Dordogne 2011.

Les étapes du Tour

- Nontron- Mensignac le 5 Juillet : Nontron, La Maladrerie (départ réel), Puybégout, Augignac, Saint-Estèphe, Bussière-Badil, Busserolles, Nanteuil, Lacaujammet, Piègut, Abjat sur Bandiat, Nontron, Bord, Saint-Pardoux la Rivière, Quinsac, Blanchardière, Villars, Champagnac de Bélair, Brantôme, Valeuil, Bourdeilles, Lisle, Planège, Montagrier, Tocane, Fayolle, Mensignac Chantepoule, Mensignac (trois passages) soit 158 kms.
- Saint-Médard de Mussidan-Montpon le 6 Juillet : Saint-Médard de Mussidan, Mussidan (départ réel), Bourgnac, Issac, Villamblard, Monfaucon, Douville, Pont Saint-Mamet, Béleymas, Branlebrune, Ginestet, La Force, Bourg d’Abren, Saint-Pierre d’Eyraud, Le Fleix, Le petit Tourmalet, Saint-Méard de Gurçon, Montazeau, Velines, Bonnevile, Villefranche de Lonchat, Carsac de Gurçon, Saint-Martin de Gurçon, Montpon (circuit cinq passages) soit 153 kms.
- Bergerac-Bergerac contre la montre le 7 Juillet : Bergerac, La Catte, Terme de Rooy, Sainte-Foy des Vignes, Le Brandal, Jaure, Le Servinier, prèsPombonne, La Brunetière, Les Vergnes, Bergerac soit 10,6 kms
- Saint-Martial d’Albarède-Périgueux le 8 Juillet :Saint-Martial d’Albarède, Tourtoirac, Saint-Agnan, Hautefort, Boisseuil, Génis, Las Pécharias, Saint-Mesmin, Charoncle, Le Pervendoux, Génis, Le Moulin du Pont, Saint-Médard d’Excideuil, Excideuil, Saint-Germain des Près, Les Maisons, Le Maine, Vaunac, Saint-Pierre de Côle, Saint-Front d’Alemps, Agonac, Les Pourrades, Les Piles, Les Tavernes, Cornille, Périgueux (arrivée rue Wilson) (cinq passages par le Puy-Bernard) soit 160,8 kms.

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Le Tour de Dordogne fête son quart de siècle © Sha

- Que dire de ce Tour ? Tout simplement qu’il a été très indécis et très disputé. Une belle ouverture avec la victoire du Périgourdin Yohan Soubes à Mensignac, ville étape doyenne de ce Tour. Le lendemain Benoit Sinner gagne et prend la tunique jaune. Puis lors du contre la montre, le suspense continue avec Guillermon Lana, l’espagnol de Blagnac en jaune, mais aussi une poignée de coureurs à quelques secondes du leader donc capables de remporter le Tour, lors de l’ultime étape. Et dans ce lot, il y a bien sur Stéphane Reimherr, qui lâchera prise uniquement lors des petits tours de ville à Périgueux. Le citoyen de Vergt à 38 ans réalise un sacré coup, en restant jusqu’à moins de vingt kilomètres de la banderole, leader de ce Tour. Mais le final donnera raison à Thomas Rostollan, petit fils du grand Louis qui jadis roulait pour Maître Jacques. Un beau Tour, une belle édition, qui a fêté dignement son quart de siècle.

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Yohan Soubes (CC Périgueux) vainqueur de la première étape

Classement : 1. Thomas Rostollan (AVC Aix en Provence) en 11h21’07s, 2. Jérôme Mainard (CR4C Roanne) à 5s, 3. Guillermo Lana (GSC Blagnac) à 41s, 4. Stéphane Reimherr (ES Gascogne) à 49s, 5. Nicolas Morel (US Montauban) à 50s, 6. Romain Guillemois (Vendée U), 7. Benoit Sinner (EC Armée de Terre), 8. Christophe Goutille (US Montauban) à 1’09s, 9. Alliaume Leblond (CM Aubervilliers) à 1’20s, 10. Camille Thominet (CC Villeneuve Soissons) à 1’24s.

Meilleur Sprinter : Nicolas Morel (US Montauban)
Meilleur Grimpeur : Méven Lebreton (CC Villeneuve Soissons Aisne)
Meilleur jeune : Romain Guillemois (Vendée U Pays de Loire)
Plus combatif : Stéphane Reimherr (Entente Sud Gascogne VC Tarnos)
Nontron-Mensignac : Yohan Soubes (CC Périgueux-Dordogne)
Saint-Médard de Mussidan- Montpon : Benoit Sinner (EC Armée de Terre)
Bergerac (clm) : Shane Archbold (Nouvelle Zélande)
Saint-Martial d’Albarède-Périgueux : Romain Guillemois (Vendée U Pays de Loire)
Général : Thomas Rostollan (AVC Aix en Provence).

CLM

Le Néo-Zélandais Archbold vainqueur du chrono © sha

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 2012 avec le 25° TOUR DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN - Prochain article : le Tour Dordogne 2013
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

18 novembre 2020

5° PRIX DE MONBAZILLAC (édition 1963)

GONZALÈS SURGIT ET GAGNE

Monbazillac

- Le soleil invité du 5° Grand Prix n’a pas trahi la confiance des organisateurs et c’est grâce à lui que débuta le succès de ces fêtes et de la grande course qui en constitue la pièce maitresse.
- Ce succès s’affirma peu à peu au cours de ce bel après-midi. Ce fut d’abord lors de la présentation des concurrents faîtes par le speaker Michel Graveron, qui sut faire ressortir la dualité du lot qui, chose extraordinaire comprenait plus de 70 pièces parmi lesquelles on reconnaissait les meilleurs routiers du Sud-Ouest et d’excellents spécialistes de Marseille, Paris, Limoges, Royan, etc...
- Puis ce fut ensuite la course elle-même, qui tenant le public en haleine, laissa incertain le résultat au travers des péripéties que les primes du généreux speaker Bergeracois Michel Graveron avaient déclenché avant la mi-course.
- Ce fut enfin le brutal suspense qui présida les deux derniers tours lorsque le peloton eut réussi à rejoindre les échappées qui, pour beaucoup de spectateurs apparaissaient comme devant fournir le vainqueur.
- Celui-ci Michel Gonzalès après avoir fait étalage de sa pointe de vitesse en s’adjugeant au 20° tour la prime de 500 francs devant Bello, Siniscalchi et Archambaud, disparu dans le peloton qui se faisait surprendre par l’échappée au tour suivant de six hommes : Cousseau, Ramadour, Buatti, Bertrand, Jouglin, auxquels Ricou, André Dupré et Richard étaient venus rapidement se joindre. Pendant 50 km, ces neuf hommes qui perdirent Buatti au 32° tour, donnèrent l’impression que leur union allait les porter à la victoire.

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Quelques acteurs de la journée avec en haut de gauche à droite Cousseau, Ramadou,
Archambaud, Ricou, Dupré, Bianco, Sabbadini et Siniscalchi

- Derrière on tentait bien sa chance par moment, soit par Barrière, soit par Bianco, soit par Sabbadini, mais rien ne se révélait concluant, si ce n’est que ce peloton s’amenuisait au fil des tours. C’est alors que Mondeix, puis Bello relancèrent le rythme. L’écart qui fut un moment de 45 secondes diminua pour n’être que de 17 secondes au 33 tour.
- Un nouveau coup de reins à l’annonce de la quatrième prime de 500 francs et la jonction était faite au moment où elle se disputait, Bello venant arracher la 4° place de ce sprint.
- Plus que deux tours, quels étaient les sprinters alors en présence ? Cousseau,, Bello, Dupré, Jouglin, Ricou, Deloche, mais aussi Gonzalès qui avait paru économiser ses forces au cours des bagarres du peloton, mais qui était toujours resté à l’affut recueillant la faveur des pronostics.
- Les commissaires de leur côté craignaient le sprint massif. Ce ne fut pas le cas pour les trois premières places, Gonzalès s’affirmant irrésistible devant Deloche et Bello. Derrière la lutte fut sévère entre finisseurs réputés.
- Félicitations à M. Graveron avec son recors de primes battu avec 2420 francs contre 2050 l’ancien record.

1963 Monbazillac

Michel Gonzalès, la rosière et Michel Graveron speaker à Monbazillac

Le classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 114 km en 3h10 sur cycle Flandria, 2. Deloche (Bordeaux), 3. Bello (Hendaye), 4. Bianco (Bordeaux), 5. Ricou (Royan), 6. André Dupré (Bordeaux), 7. Gabin (Bordeaux), 8. Jouglin (Mont de Marsan), 9. Barrère (Dax), 10. Archambaud (Limoges). (Organisation technique du CC Lindois).

LIENS SUR MONBAZILLAC
- Photo de la victoire de Gonzalès en 1965 à Monbazillac.
- Photo de la victoire d'Archambaud en 1966 à Monbazillac.
- Photo de la victoire de Régis Royère en 1968 à Monbazillac.
- Photo de Valentin Huot en 1952 à Monbazillac.
- Palmarès des épreuves courues à Monbazillac.

LE SAVIEZ-VOUS ?
- Sur certaines photos de Michel Gonzalès on aperçoit son bras droit légèrement atrophié. En effet, à l'âge de 11 ans, il est tombé d'un wagon à Bordeaux et s'est fait sectionner le bras par la roue d’un wagon. A  l'hôpital de Bordeaux, tous les chirurgiens en place ne voyaient aucune solution si ce n’est que de l’amputer. Heureusement un jeune chirurgien qui venait d'arriver dans cet hôpital a voulu tenter de greffer son avant bras. L’intervention longue de 11 heures était à cette époque une grande première d’autant plus qu’elle a réussi. On remarque néanmoins son avant bras qui est non seulement atrophié, mais également handicapé car ses doigts sont restés à demi fermés sur sa main droite, les nerfs étant recousus et raccourcis avec les moyens d’antan... Cet accident l’a desservi car il avait très peu de force avec ce bras pour serrer le guidon. Handicapé dans les sprints et ne pouvant tirer fermement celui-ci, il aurait pu faire beaucoup mieux sans cela. On imagine alors ce qu’aurait été un Gonzalès à 100% de ses moyens.

VÉLO DORDOGNE - GP DE MONBAZILLAC 1963 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

17 novembre 2020

ÉLISABETH CHEVANNE BRUNEL - SA CARRIÈRE CYCLISTE de 1989 à 2006

TABLE DE MATIÈRES DES PUBLICATIONS
SUR LA CARRIÈRE DE ZABOU

2014 zabou 2014

- Vous trouverez sur cette publication, le récapitulatif, voire la table des matières de la carrière d’Elisabeth Chevanne-Brunel. Un moyen rapide pour accéder à cette page, consistera à cliquer sur la rubrique "MES DOSSIERS" (page d’accueil, colonne gauche).
NOTA : toutes les publications peuvent être lues les unes après les autres, en cliquant sur le lien en bas de chacune d’elles (certaines saisons comprennent plusieurs parties).

- Histoire d’une cycliste au Pays de l’Homme (avants propos) - 1° partie
- 1989, première année de compétition à la Pédale Faidherbe - 2° partie
- 1990, une progression fulgurante avec onze victoires - 3° partie
- 1991, première junior au niveau national - 4° partie
- 1992, vice-championne du monde à Athènes - 5° partie
- 1993 Championne du Monde à Perth (Australie) - 6° partie
- 1994, sixième au Tour de France Féminin et des podiums - 7° partie
- 1995 Magnifique podium au Championnat de France - 8° partie
- 1996, un podium Européen et un beau Giro - 9° partie
- 1997, Championne d’Europe espoirs et numéro un mondiale des jeunes - 10° partie
- 1998, Zabou refuse de se doper chez Fanini - 11° partie
- 1999, Australie, Nlle Zélande, USA... cette saison, plus de 100 jours de course - 12° partie
- 2000, Zabou super combative au Mondial - 13° partie
- 2001, une terrible chute dans la Grande Boucle - 14° partie
- 2002, près de 70 journées de compétition - 15° partie
- 2003, victoire au Tour de la Haute-Vienne - 16° partie
- 2004, Encore une saison grandiose jusqu’au Mondial de Vérone - 17° partie
- 2005, Au sein de la formation des pruneaux d’Agen - 18° partie
- 2006, la dernière saison d’une championne - 19° partie
- Epilogue d’une vie de Championne - 20° partie
- Zabou, vingt ans déjà ! Perth : 4 octobre 1993 - 4 octobre 2013

2014 Zabou 2014

NOTA : Un grand merci à Michel Lerouge     pour les documents et les photos qui ont servi aux vingt-deux publications sur notre championne.

QUELQUES ÉQUIPIÈRES DU TEAM CYCLISTE FÉMININ 24 - SAISON 1996

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TCF 2

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LA CARRIÈRE D’ÉLISABETH CHEVANNE BRUNEL
© BERNARD PECCABIN avec la collaboration de Michel Lerouge pour le palmarès,
certaines informations et photos de notre championne

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16 novembre 2020

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITÉ (47° semaine de la saison)

Almansa Julien 1IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

16 au 22 novembre 1995

- Le souvenir Santrot disputé au Palais sur Vienne permet à Julien Almansa (GSC Blagnac) de s’imposer devant Régis Duros (CSM Persan) pourtant performant et un Christophe Deluche (UV Limousine) qui a trouvé une sévère opposition lors de cette épreuve qui a vu à nouveau Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) s’imposer en juniors et Maxime Méderel (UVL) en cadets.
- Le lendemain à Availles-Limousine, Christophe Deluche retrouve le chemin du podium cette fois au détriment des coureurs du Poitou à l’image de Turpaud (Saint-Florent) deuxième et de Jean-Yves Potet (Civray) troisième.
- Le cyclo-cross open de l’armistice couru à Chateaubernard confirme l’excellente forme de Julien Almansa (Blagnac) - notre photo ci-contre - qui devance un méritant Pascal Hervé (Festina) et Brulon (CG Orléans). Chez les jeunes la palme est revenue à Arnaud Labbe (SC Caudrot).

ÉCHOS DE DORDOGNE

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Résultats  du challenge Dordogne de cyclo-cross : 1. Bernard Estève (Pédale Faidherbe) 76 pts - notre photo ci-contre -,  2. Jean-Paul Raymond (Pédale Faidherbe) 54 pts, 3. Eric Métreau (Pédale Faidherbe) 52 pts, 4. Jean-Claude Ulbert (CC Sarlat) 14 pts, 5. Alain Bournet (Pédale Faidherbe) 10 pts, 6. Eric Stoïkowitch (Pédale Faidherbe) 8 pts.

Cadets : 1. Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) 81 pts, 2. Guillaume Carreau (Pédale Faidherbe) 74 pts.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/47° SEMAINE
© BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

15 novembre 2020

1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (47° SEMAINE DE LA SAISON)

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

16 au 22 novembre 1970

- Philippe Barreau (CRCL) en super forme enlève le cyclo-cross de Nontron après une longue bagarre entre Dutertre le local et Courtois de Poitiers. Peter (Saint-Junien) et Dubois (Capbreton) prennent la suite du classement.

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A Nontron, Barreau récompensé par Mlle Alary

- A Labatut, Serge Dubois (VC Capbreton) s’impose sur ses terres devant son frère Daniel et Peter de Saint-Junien. Bernet champion de France termine 4° suivi par Lopez (Navarrenx).
- Il est annoncé que le 4° Tour international du Limousin se déroulera du 27 avril au 2 mai.
- MM. Morin et de Muer du Bic Guidon Bayonnais ont établi une liste de 22 professionnels pour la saison 1971. On y trouve côté français Campaner, Crepel, Ducreux, Genty, Grosskost, Labourdette, Leblanc, Letort, Novak, Santy et Vasseur. Côté étrangers : Aranzabal, Doyen, Janssen, Mortensen, Ocana, Ronsman, Rosiers, Sohet et Wright. Liberté a été donnée à Bolley, Massey, Hamy et Davaine.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Neuvic Gare G1 et C1 70

Les frères Darrin ont marqué de leur empreinte cette saison 70 comme ici à Neuvic

- Palmarès des coureurs du CC Périgourdin, ayant brillamment défendu nos couleurs : Darrin Christian huit victoires, sept places de 2 et deux places de 3. Darrin Gérard : quatre victoires, deux places de 2, trois places de 3. Mespoulède Jean-Claude : trois victoires, quatre places de 2 et huit places de 3, Calmette Jean-Serge : une victoire, huit place de 2 et six places de 3, Mazi Gérard : une victoire, deux places de 2 et une place de 3.
- Assemblée générale du Cyclo-Club Bergeracois où Henri Mortreuil prend la suite de M. Ségurel. Il sera secondé par M. Chimbaud au secrétariat et M. Rampoldi à la trésorerie. Un bureau bien fourni avec MM. Ségurel,  Nouaillant, Sanchez, Dory, Viremouneix, Lécuyer, Puissant.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/47° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

14 novembre 2020

1994 - PREMIER TOUR DU CANTON DE MAREUIL

- Après les Tours de Dordogne, les Jours Cyclistes en Dordogne et celui du Tour du Périgord, "Rétro Vélo Dordogne" évoque le Tour du Canton de Mareuil et de Verteillac avec un rappel de chacune des éditions courues depuis 1994.

GRÉGORY PÉREZ ROI DE MAREUIL

Mareuil

Départ des coureurs à La Rochebeaucourt

- 11 juin 1994 : Naissance du Tour du Canton de Mareuil, soit une nouvelle épreuve en ligne réservée aux juniors et aux espoirs. On avait déjà, mais sur un autre registre le Tour du canton d’Hautefort, puis de Champagnac de Bélair, voici donc celui de Mareuil ! Faut dire qu’il a fallu à l’époque un sacré coup d’audace pour lancer un tel défi. Car ce qui a constitué en son début un essai, voire une aventure, est devenu depuis une grande épreuve de niveau national. Mieux encore, une course qui constitue l’antichambre, le lieu de passage privilégié pour les jeunes qui aspirent rejoindre les rangs professionnels.
- En 1994, "Vélo Dordogne"
était témoin de ce Tour du Canton de Mareuil. Faut dire que Michel Dutertre, Président du Cyclo-Club Pédale de Nontron ne pensait sans doute pas à cette époque, voir son bébé de Tour devenir adulte, pour connaître son succès actuel.
- Michel Dutertre était un collaborateur hors pair. Ancien coureur cycliste, il connaissait tous les contours de la discipline. Mais pour lancer son défi, il fallait compter sur du soutien. En 1994, il faut ajouter que les collectivités ne donnaient pas pour le sport comme cela se fait aujourd’hui... Et comme on ne savait rien sur ce Tour, rien sur son audience, rien sur sa fréquentation, les premiers pas du Conseil Général ont sans douté été discrets. Restait à se tourner chez les particuliers. Et dans ce domaine, Michel Dutertre avait tissé une sacré toile dans le canton. De par son travail à la DDE, de par son implication dans le milieu associatif, le président du Cyclo-Club Pédale de Nontron avait de nombreuses rentrées en termes de contacts pour concrétiser son projet, et des appuis du côté de sa famille, ceci en termes de coups de mains...
- "Vélo Dordogne" a beaucoup apprécié l’époque où il a collaboré avec le CCP Nontron. Très habile, influent, Michel Dutertre a eu le don de donner du plaisir à ceux qui travaillaient autour de lui. Il a été à la fois la force et la sécurité pour ses licenciés comme pour sa clientèle, à l’instar des comités des fêtes. Son sens de l’initiative, son pouvoir de diriger, sa responsabilité sont autant d’atouts qui lui ont permis en toutes circonstances de rassembler.

MAREUIL 94

Protocole avec Cuménal, Jacouty, Sauzeau, Schrall, Grégory Pérez
le vainqueur, puis M. Thura maire de Mareuil.

- Issu d’une famille nombreuse, il a eu toujours une grande reconnaissance vis-à-vis de ses pairs et cela "Vélo Dordogne" ne l’oublie pas. D’ailleurs "Vélo Dordogne" consacrera dans le futur une publication sur "la Saga des frères Dutertre", dans le cadre d’un historique sur les courses de Nontron, de la Libération à nos jours...

MAREUIL 94

- Mais revenons à ce Tour du Canton de Mareuil pour dire que l’épreuve a douté dans ses débuts. Pensez en 1994, la catégorie Espoirs en était juste à ses balbutiements. On n’avait pas encore de clubs de Division Nationale et l’on vivait dans un cadre vieillot, si bien que viser la catégorie des moins de 21 ans à cette période, révélait d’un véritable défi, voire d’une utopie. Pourtant, ce 1° Tour a débuté avec cent coureurs, mais ceci parce qu’il y avait les juniors et certainement parce que c’était une épreuve en ligne, épreuve qui ne courait pas les rues à cette époque... Puis la réglementation fédérale et le jumelage avec le Tour du Verteillacois en 1996 ont précipité l’actualité de cette course pour viser de plus en plus haut. En faits, Michel Dutertre le précurseur, a su devancer une évolution, pour devenir une des pièces maîtresses sur le plan national pour ce genre d’épreuves.
- Michel Dutertre a cependant travaillé son premier essai. Un premier Tour qui partait de La Rochebeaucourt, pour se terminer à Mareuil sur Belle, après avoir traversé toutes les communes du canton. A cette époque, ce Tour constituait une renaissance pour le cyclisme, dans ce fief où les Marius Duteil (père et fils), Vivier, Brun, Montagut, Bordier et Chaminaud ont tant donné. Le Mareuil 1994 s’est donc couru en un seul jour, sur 125 kms, avec la victoire de Grégory Pérez du CC Marmande, devant Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil) et Lozach (Ste Livrade). Il est vrai qu’au début, la course a été quelque peu débridée, notamment chez les espoirs où l’on rencontre des coureurs allant de la première à la quatrième catégorie, sans parler des juniors avec les deux niveaux d’âge. Sûr que les premières catégories espoirs ont eu dans ces débuts un net avantage, mais n’oublions pas que l’organisateur toujours respectueux vis-à-vis des coureurs, récompensait toutes les classes. Ce premier essai en conclusion pouvait laisser présager une confirmation pour la saison suivante...

Le classement : 1. Grégory Pérez (CC Marmande) notre photo, 2. Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil), 3. Jérôme Lozach (Sainte-Livrade), 4. Julien Fiacre (ASPTT Périgueux), 5. Eric Ventre (CC Marmande), 6. Nicolas Dumont (CC Marmande), 7. David Périllaud (La Rochefoucauld), 8. David Schrall (VC Figeac), 9. Lionel Dagot (SC. Caudrot), 10. Sébastien Bordes (Cycle Poitevin).

  • Premier des 2° catégories : Vincent Sauzeau (VC Chasseneuil)
  • Premier des 3° catégories : David Périllaud (UA La Rochefoucauld)
  • Premier des 4° catégories : Nicolas Brachet (CCP Nontron)
  • Premier des juniors : David Schrall (VC. Figeac)

VÉLO DORDOGNE - LE TOUR DU CANTON DE MAREUIL (1994) © BERNARD PECCABIN
Prochaine publication : 1995 La deuxième édition sur deux jours
La mémoire du cyclisme en Dordogne

13 novembre 2020

15/07/1961 : PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE

DÉPART D’UNE ÉTAPE MARATHON DE 310 KMS

Pgx 1961

Valentin Huot le régional de l'étape avant le départ bavarde avec ses amis

- La pluie s’était calmée et il fallait être bien matinal pour revoir les coureurs massés au cours Montaigne. Le contrôle des signatures était ouvert à 7h00 devant le palais de justice, pour un départ prévu à 8h06 ! C’était d’une précision particulière, mais c’était ainsi, car après tout les coureurs avaient 310 kms à se farcir, la veille de l’arrivée au Parc des Princes. Rien de spécial à ajouter si ce n’est que Jean Gainche, le plus poli avec les Périgourdins, perdait son maillot vert après le succès de Darrigade à Tours.
- L’Itinéraire : Périgueux-Tours (309,5kms). Le départ a lieu face au palais de justice. Cours Montaigne, place Bugeaud, place Francheville, cours Fénelon, boulevard Georges Saumande. Les coureurs se dirigeant ensuite sur Sarliac, Coulaures, Lanouaille, quittent la Dordogne à Angoisse.

Pgx 1961

Les coureurs au départ d'une étape marathon à Périgueux

Deux objectifs majeurs lors de cette étape

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- Un marathon de 309 km pour aboutir à un sprint massif sur la piste en cendrée du stade de Grammont à Tours. Logique puisque les équipes de France et d’Italie avaient un but en commun : faire gagner Darrigade de façon à ce qu’il récupère les 5 points de retard sur Jean Gainche (Ouest- Sud-Ouest) dans la course au maillot vert pour les uns. Faire entrer Carlesi dans les 2 premiers de l’étape de manière à ce qu’il empoche les 30" de bonifications et dépasse Gaul à la 2ème place du général pour les autres.
- Darrigade remplit le sien.
- Zamboni étire le peloton pour le compte de son leader Carlesi, bien accroché à sa roue. Aux 300 mètres, Darrigade passe en tête malgré l’opposition de Van Aerde et de Gainche. A l’extérieur, dans le virage, un bolide rouge fait son apparition : Bernard Viot (Paris/Nord-Est). Ce dernier vient s’intercaler entre le dacquois qui remporte sa 4ème victoire sur ce Tour et récupère son maillot et Carlesi qui se fait ainsi souffler la 2ème place qu’il convoitait. Gainche ne se classe que 4ème, mauvaise opération pour lui.
NOTA : A noter que le lendemain Carlési roulera à fond jusqu’au Parc des Princes. Les temps étant pris à l’entrée du vélodrome, il détenait à ce moment là six secondes d’avance sur Gaul. Comme il n’avait que quatre secondes de retard avec lui, c’est ainsi et par cette astuce qu’il a conquis sa deuxième place au général le jour de l’arrivée.

arrivée

Darrigade l'emporte à Tours devant Bernard Viot
A gauche Jean gainche 4° est battu, Carlési est caché par Viot

Classement : 1. André Darrigade (Fra) en 8h35’59", 2. Bernard Viot (Fra), 3. Guido Carlési (Ita), 4. Jean Gainche (Ouest/SO), 5. Guy Ignolin (Ouest/SO), 6. Michel Van Aerde (Bel), 7. Armando Pellegrini (Ita), 8. Vicente Iturat (Esp), 9. Frans Aerenhouts (Bel), 10. Piet Damen (Hol), tous m.tps, etc...
Classement général : 1. Jacques Anquetil (Fra 115h30’46", 2. Charly Gaul (Lux) à 10’02", 3. Guido Carlési (Ita) à 10’06", 4. Hans Junkermann (All) à 13’55", 4. Fernando Manzanèque (Esp) à 14’13", 6. Imério Massignan (Ita) à 15’29", 7. José Pérez-Francès (Esp) à 18’27", 8. Jean Dotto (Centre-Midi) à 19’30", 9. Jan Adrienssens (Bel) à 25’51", 10. Eddy Pauwels (Bel) à 26’27, etc...

 RÈTRO VÉLO DORDOGNE - PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE
© BERNARD PECCABIN - La mémoire du cyclisme en Dordogne

12 novembre 2020

BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1963

 LE DOUBLÉ DE MICHEL GONZALÈS

- Bordeaux-Périgueux : Dominé au sprint le dimanche à Jarnac, Michel Gonzalès a gagné 48 heures plus tard et au sprint Bordeaux-Périgueux. Renouvelant son succès de l’an dernier, où il avait triomphé par échappée, le rapide Bayonnais, à la tête combien équilibrée, a établi sa maîtrise à l’issue d’une course très disputée, mais aussi d’une échappée résorbée par Ricou et combien dangereuse en fin d’itinéraire. Il est certain que si le Royannais, grand bonhomme de la course à sa fin et qui semble avoir mis dans son programme de les contrôler cette année n’avait réussi à opérer la soudure, Michel n’eût pu étaler son extraordinaire pointe de vitesse en laissant le Palois Gibanel à quatre longueurs, le Marseillais Siniscalchi, plus loin encore et les suivants : le Marmandais Miro, le Bordelais Maurice Bertrand, Bianco et quarante autres coureurs égrenés sur la rampe de la rue Jean Jaurès, lieu d’arrivée.
- Cette arrivée n’a donc point connu le même dessein que celle du ¨Prix Salomon à Jarnac. Comme quoi, avec les mêmes hommes, ou peu s’en faut, une course peut changer par rapport à une autre de physionomie à deux ou trois jours d’intervalle.

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Adriano Dal’Sié, Claude Vallée, André Delort, Marius Archambaud, Claude Mazeau
les malchanceux de Bordeaux-Périgueux

- Les mêmes hommes ? Mais oui, car si ce Bordeaux-Périgueux doté d’une organisation supérieure, la course fut farouchement disputée cela ne signifie absolument pas qu’elle ait été également celle que l’on était en droit d’espérer. Les hécatombes, en effet, n’y firent malheureusement pas défaut, plusieurs des favoris tels Adriano Dal’Sié, Claude Vallée, André Delort, Marius Archambaud, Claude Mazeau et d’autres encore se trouvèrent hors de combat sur chutes ou crevaisons.

Le film de la course : Cent quarante coureurs prennent le départ. Avant Tizac de Curton (km 22) sur un accrochage une dizaine de coureurs vont à terre. Entre autres Rinco, André Delort, Archambaud, Deloche, Mazeau, Laborde et le Palois Sanchette. Ce dernier blessé son vélo, refusant tout service doit se retirer.
- Ayant couvert 42 kilomètres au bout d’une heure de course, Ramadou, Siniscalchi et Barrière traversent Castillon en avance de 45 secondes sur le peloton.

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Michel Gonzalès impérial à l'arrivée de Bordeaux-Périgueux 1963

- A Lamothe Montravel (km 47), les chasseurs regagnent du terrain quelques bornes plus loin, les fugitifs sont repris. Castel, Batan et Chevrier percent, sont définitivement distancés tant l’allure est rapide. Dal’Sié également, à Port Sainte-Foy (km 60), puis Claude Vallée est signalé arrêté sur crevaison et un bris de rayon.

Ricou

- Se détachent ensuite sans profit : à Saint-Médard de Gurçon (km 71) Dupré, Vidal, Cousseau, Ferreira. Avant Montpon (km 77) Gil, Bilbao, Ricou, Gratton, Pailler. Ces essais sont donc stoppés au km 91 et le regroupement est opéré.
- Avant Ribérac (km 110), Richard, Fourgeaud, Dupré et Grimard s’en vont à l’avant. A ce moment, un orage de grêle s’abat sur la course. Il s’ensuit des crevaisons et lâchages affectant le Manslois Suire, le Bordelais Castéra, Schwarz et Térades.
- A Mussidan (km 140) où l’orage a cessé, on note quatre coureurs ayant pris une minute, avance réduite à vingt secondes à Douzillac (km 145), puis à zéro au passage à niveau de Neuvic (km 150) sur chute de ces coureurs.
- Tout était donc remis en question à Saint-Astier (km 158). Seize coureurs prennent encore du champ. Dans le groupe figurent entre autres Delaunay, Fourgeaud, Bathélémy, Gratton, Gil, Capdeboscq, Bilbao, Vidal, Pras et Doret. L’attaque est bien lancée et pourtant elle avorte. Conduit par Jean Ricou (notre photo en médaillon), le peloton revient.
- L’entrée de Périgueux est franchie et cinquante coureurs attaquent groupés la rude côte de la rue Jean Pagès et c’est par trois longueurs d’avance que Michel Gonzalès en atteint le faîte, où l’arrivée s’effectue devant un nombreux public.

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Classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 180 km en 4h33’, 2. Roger Gibanel (Pau), 3. François Siniscalchi (Marseille), 4. Miro (Marmande), 5. Maurice Bertrand (Bordeaux), 6. Bianco (Bordeaux), 7. Lacrouzade (Dax), 8. Vidal (Villeneuve), 9. Bégué (La Rochelle), 10. Jouglin (Stade Montois), 11. Bilbao (Bayonne), 12. Cousseau (Parentis), 13. Paré (Bordeaux), 14. Doré, 15. Gabin, 16. Mérillou (Périgueux), 17. Maroilleau, 18. Arnaud, 19. Coulon, etc...
- Revoir Bordeaux-Périgueux 1962.

VÉLO DORDOGNE - BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1963 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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