1982 : NAISSANCE D’UN COUREUR CYCLISTE (1° publication)
Didier Virvaleix sous ses différentes couleurs au cours de sa carrière
- Ecrire la carrière sportive de Didier Virvaleix reste pour "Vélo Dordogne" la plus belle chose à réaliser. Parce qu’elle coïncide à la période où je me suis intéressé au cyclisme, parce que Virvaleix constitue le symbole de ces années 80/90, parce qu’il a été le professionnel de notre Périgord, parce qu’il a couru le Tour de France. Mais aussi parce qu’il a été en 1992 le sportif remercié de la façon la plus détestable, parce qu’il a démontré sous les couleurs de Montauban qu’il n’était pas fini, parce qu’ensuite il s’est mis dans la course à pied, parce qu’enfin il a été champion du monde de duathlon en 2009. Petit coureur par la taille mais géant par le talent, il est resté un personnage discret et réservé, mais toujours très gentil et avec qui j’ai eu un énorme bonheur de discuter. Didier Virvaleix, c’est pour le jeune public un inconnu, pour d’autres un coureur atypique, mais aussi et surtout un sportif qui nous aura fait vibrer pendant près de trois décennies. Alors partons sans plus attendre à la découverte de ses exploits…
LES COURSES PROS AVANT LES DÉBUTS DE VIRVALEIX : Ce sont les années Hinault (notre photo en médaillon). Celles où le breton, dirigé de main de maître par Cyrille Guimard, l'ancien sprinter, reconnu comme le plus fin stratège du peloton, montre sa supériorité dans les domaines de son choix. Contrairement à Merckx, quelques années plus tôt, Hinault ne se disperse pas. Il choisit ses objectifs, les atteint la plupart du temps, et fait souvent preuve de panache, guidé par un tempérament gouailleur et farouche.
- Pendant ces cinq saisons, il se meuble un palmarès exceptionnel : quatre Tours de France (il n'abandonne le cinquième que pour une douleur au genou), deux Tours d'Italie, un championnat du Monde à Sallanches, considéré comme son sommet un Paris-Roubaix, trois Grands Prix des Nations, et d'autres classiques. Ses principaux adversaires ? Zoetemelk, toujours étonnamment présent, la trentaine largement passée, pour les courses à étapes, Moser (vainqueur de trois Paris-Roubaix consécutifs), le Néerlandais Jan Raas et un de Vlaeminck vieillissant dans les classiques.
- Une opposition moins relevée, tout de même, qu'à l'époque de Merckx, qui incite les dirigeants du cyclisme à chercher des débouchés. C'est ainsi que naît le fameux terme de mondialisation, dans le but d'élargir l'élite à d'autres pays qu'aux vieilles nations traditionnelles d'Europe de l'Ouest. Après une tentative d'ouverture sans lendemain vers l'Est, où on fait la sourde oreille, on se dirige, avec d'entrée quelques encouragements, vers d'autres continents. L'amateur colombien Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 80, est le pionnier d'une nouvelle grande nation. De même la révélation de l'australien Phil Anderson dans le Tour 1982, et l'arrivée du jeune prodige américain Greg Lemond annoncent-elles une nouvelle ère ?
- Didier Virvaleix est venu naturellement à la compétition en montant tout jeune sur un vélo. C’était l’époque où cette bicyclette constituait le moyen de déplacement privilégié, donc en quelque sorte le moyen de s’évader. Né le 21 septembre 1966 à Périgueux, le petit Didier a évolué au sein d’une famille d’ouvrier, en partageant sa vie avec ses deux frères Pascal et Christophe, comme cela se faisait après les "trente glorieuses". Chez les Virvaleix, le papa pratiquait le cyclisme en effectuant tous les week-ends une sortie avec ses frères. Jusqu’au jour où le petit Didier, âgé seulement d’une douzaine d’années, décida de les accompagner. Après quelques hésitations légitimes, comme la peur de ne pouvoir suivre les adultes, Didier eu la permission de participer aux promenades du paternel et du Tonton. Et c’est sur les routes ondulées du Périgord central, qu’on a découvert les dons du deuxième fils de la petite tribu, qui non seulement se contentait de suivre, mais d’arriver en tête au sommet des côtes, tout comme chez lui à son domicile de Boulazac. Face à la réalité de la situation, papa Virvaleix se décida de lui offrir un vélo Gitane, le jour où il gagna une petite somme en jouant au tiercé dominical. Voilà pour ce qui constitue le premier appel au cyclisme de Didier, qui avait à ce moment là 14 ans. Durant deux années encore, Didier fut un abonné de ces sorties dominicales, mais aussi des entraînements au sein de l’école de cyclisme du Cyclo-Club Périgourdin où il allait pour s’entraîner, mais en évitant les compétitions. Ce n’est qu’à 16 ans, et en accord avec ses parents, qu’il se décidait à prendre une licence "cadet" au Cyclo-Club Périgourdin. A cette époque, le CCP constituait le club de la ville. Par ses fréquentations à l’école de cyclisme, il avait côtoyé le fils de Gilbert Cuménal et c’est de fil en aiguille, après l’achat d’un vélo notamment dans son magasin du quartier Saint-Georges, que Didier Virvaleix signait au club du président Fernand Boucher.
1982 Sur le circuit de Mensignac avec la Pédale Faidherbe, le jour où Didier était présent
- Sa première course s’est déroulée à Mensignac, sur le circuit Raymond Poulidor dont il était un fervent supporter. Il s’agissait d’une course de classement organisée par le CC Périgourdin pour cadets, où Didier a cherché à s’accrocher, en vain… pour terminer quand même à une neuvième place, mais à trois tours du vainqueur. Sur une route étroite, ce fut une longue procession où en ce mois de février, chacun cherchait à préserver sa place, laissant aux habitués le soin de faire la course, comme son vainqueur Thierry Arquey, qui avait évolué chez les minimes et les cadets 1° année. Cette saison 82 fut bien rempli avec des sorties le dimanche pour se rendre au départ, accompagné de toute sa famille. Il fallait alors déjeuner de bonne heure pour être dans les meilleures conditions lors du départ. Le Cyclo-Club Périgourdin organisait toute une série d’épreuves pour les cadets parmi lesquelles Saint-Aquilin, Allemans, Bussac, Dussac, Les Maurilloux, Fouleix, Champagne-Fontaine, Saint-Astier et La Chapelle-Gonaguet. On avait à cette époque du pain sur la planche avec d’autres épreuves de jeunes au sein des autres formations comme à Saint-André de Double, Soubie, Moulin-Neuf, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac, la Chapelle-Saint-Robert, la Maladrerie de Nontron, Nontronneau, Varaignes, Abjat, Saint-Martial de Valette, Terrasson, Jayac, Monpazier, Beaumont, Ribagnac, Cours de Pile, la Gélie, Ginestet et Serres-Montguyard, soit un calendrier qui n’existe plus de nos jours…
- En 1982, le Cyclo-Club Périgourdin recevait son nouveau maillot*, celui de l’équipe professionnelle Coop Mercier Mavic, qui habillait déjà de nombreux clubs amateurs. Problème, le nom du club n’apparaissait pas sur le maillot et certains en avaient formulé cette constatation. Les cycles Mercier avaient eu leur équipe professionnelle depuis 1933 et leur apogée s’est située avec Raymond Poulidor, puis avec Joop Zoetemelk jusqu’en 1984. En 1985 la société est achetée par les actionnaires des cycles "France Loire". S’en sera fini de la célèbre marque aux maillots violets qui appartiennent désormais à la légende, du moins pour l’heure… Gilbert Cuménal, vélociste, secrétaire du club avait sans doute négocié avec "Mercier" dont il était le dépositaire local. C’est donc sous ce maillot que Didier Virvaleix a débuté sa carrière cycliste.
(*) ce maillot succédait à celui offert par la charcuterie Montagut de Saint-Astier
Composition de l’équipe pro "Coop Mercier en 1982" pour info : Kim Andersen (Dan), Yvon Bertin, Régis Clère, Patrick Friou, Joël Gallopin, Jean-Louis Gauthier, Class Goransson (Suède), John Héréty (GBR), Pierre Le Bigault, Christian Levavasseur, Raymond Martin, Hubert Mathis, Pierre-Henry Menthéour, Jacques Michaud, Claude Moreau, Etienne Néant, Frédéric Vichot, Joop Zoetemelk (Hol).
Encadrement : Jean-Pierre Danguillaume et Michel Rameau.
Partenaires : Coop, Mercier, Mavic.
Les leaders du CC. Périgourdin en 1982 avec Delmon, Denis,
Dubreuil tous en 2° catégorie et le vétéran Georges Boyer
SAISON 1982 DE DIDIER (cadet 2 au CC Périgourdin-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
10° Mensignac en février (1° Thierry Arquey/Pédale Faidherbe), course de classement).
5° Allemans le 9 mai (1° Fabien Surault - US Cenon RD).
7° Dussac le 20 juin (1° Jean-Luc Besse - CC Périgourdin).
8° Les Maurilloux le 27 juin (1° Stéphane Petit - UV Limousine).
7° Fouleix le 4 juillet (1° Thierry Arquey - Pédale Faidherbe).
8° La Chapelle-Gonaguet le 26 septembre (1° Pascal Peyramaure - UC Brive).
Mensignac (1° course de classement cadets de Didier) : 1. Thierry Arquey (Pédale Faidherbe), 2. Didier Carsoulle (CA Béglais), 3. Jean-Luc Besse (CC Périgueux), 4. Thierry Benon (VC. Saintes), 5. Philippe Vergnal (Guidon Terrassonnais), 6. Bruno Cousineau (Pédale Faidherbe), 7. Philippe Cordaillat (CC Périgueux), 8. Laurent Ribette (Asptt Périgueux), 9. Didier Virvaleix (CC Périgueux), 10. Jean-Pierre Lécuyer (CC Périgueux), etc…
Top 5 Aquitain : 1. Bernard Pineau (CC Marmande), 2. Michel Fedrigo (CC Marmande), 3. René Bajan (Guidon Agenais), 4. Patrick Audeguil (UC Villeneuve), 5. Dominique Delort (EVCC Bergerac).
Les titrés 1982 en Aquitaine : Dominique Delort (EVCC Bergerac) en seniors, Hervé Grenier (US Bouscat) en juniors, Thierry Arquey (Pédale Faidherbe) en cadets, David Vignes Mongabure (UC Artix) en minimes.
Situation du cyclisme local en 1982 : Henri Mercier du Cyclo-Club de Faux préside les destinées du secteur Dordogne. Il sera remplacé au mois de novembre par Claude Longueville de l’ASPTT Périgueux. A cette époque, l’EVCC Bergerac commençait son ascension par un recrutement sérieux. Jacques Dubost, Dominique Delort, Raphaël Manzano, Eric Vouillat, les frères Dupré et d’autres rejoindront la formation de Michel Viremouneix. Quand au Cyclo-Club de Belvès, il se mettait en sommeil. Pierre-Raymond Villemiane ancien du VC Bergerac avait le vent en poupe en remportant le Trophée des grimpeurs et une étape du Tour de France. Chez les amateurs, Dominique Delort se distinguait s’adjugeant le Bol d’Or des amateurs, le titre Aquitain sur route, Tarbes-Sauveterre et le Tour de Corrèze. Thierry Arquey (Pédale Faidherbe) était le meilleur cadet et le CC Périgourdin club de Didier Virvaleix, restait le club phare de la région en organisant le plus grand nombre d’épreuves, en ayant la plus grande progression en termes d’effectifs et en totalisant le plus grand nombre de cadets dans ses rangs.
Les acteurs du cyclisme en 1982 : De gauche à doite Fernand Boucher Président du CC Périgourdin,
Henri Mercier délégué FFC en Dordogne, Maurice Virvaleix père de Didier et Gilbert Cuménal vélociste
- La saison 1982 de Didier Virvaleix fut une saison sage. Pas d’exploits particuliers, pas de victoires, quelques bonnes places, dont la cinquième à Allemans (la meilleure), acquise derrière Fabien Surault, Jean-Luc Besse, Philippe Vergnal et Patrick Larénie. Une saison somme toute discrète, où le coureur de la cité Bel Air a appris ce qui constitue une entrée en matière au sein de la discipline.
1982 DIDIER AU TOUR DE FRANCE POUR LA PREMIÈRE FOIS
- Le 14 juillet 1982, il y avait inscrit sur le calendrier une course de cadets à Beaumont du Périgord, organisé par le VC Monpazierois. Mais ce jour là aussi, le Tour de France en était à sa 11° étape, avec un contre la montre individuel autour de Valence d’Agen. Ce fut l’occasion rêvée pour que la famille de Didier offre une sortie sur le Lot-et-Garonne pour voir le Tour et cette étape. C’était la première fois que Didier pouvait voir en chair et en os les acteurs de la grande boucle. Jusqu’ici on en parlait souvent à la maison de Boulazac et on en parlait plus lorsque cette fièvre de juillet arrivait. Et comme Didier était devenu pratiquant licencié, ce fut un beau cadeau que celui de voir Bernard Hinault malgré sa défaite derrière Gerrie Knetemann, revêtir ce jour là le maillot jaune. Car pour Didier, Hinault a été toujours son coureur préféré, lui qui était en train de remporter un 4° Tour de France juste quelques semaines après avoir gagné le Giro. Réuni autour des siens et accompagné de la famille Le Pemp, le cadet Virvaleix pouvait mesurer dans son imagination le fossé qui existait entre lui le chétif coureur du dimanche et ces professionnels qui constituaient à ces yeux de vraies bêtes à rouler. Et pourtant une chose est sure, personne ce jour-là ne pouvait penser que NEUF ANS plus tard, le "gouyat" deviendrait acteur de ce TOUR.
- C’est dans la campagne autour de Valence que la famille s’installait. Ce tracé autour de Valence d’Agen était pimenté de deux côtes : celle d’Auvillar, au bout de 5,5 km de course, l’autre au km 31 qui mène pendant deux km les coureurs jusque Saint-Laurent. Bref, un contre-la-montre qui convient parfaitement à Bernard Hinault... Malgré un rayon brisé à 2 km de l’arrivée, Gerrie Knetemann a réalisé un exploit : il a battu de 18 secondes le super favori et a remporté sa 10ème et dernière victoire sur le Tour. Malgré sa relative contre-performance, Hinault s’est emparé du maillot jaune. Phil Anderson qui le possédait depuis 9 jours a terminé 12ème à 3’05" du vainqueur
Hinault a fait la différence par rapport à la plupart de ses adversaires : Wilmann, Bernaudeau, Kuiper, Van De Velde, Kelly et Winnen sont relégués à 4 ou 5 minutes. Seuls Willems (3ème à plus d’une minute) et Zoetemelk (5ème à plus de deux minutes) s’en sortent honorablement.
Quelques coureurs cadets en 1982 ayant croisé la route de Didier Virvaleix : Christophe Cazaubon (US Dax), D. Lesca (Stade Montois), P. Invernizi (Pédale Tarusate), Stéphane Petit (UV Limousine), Hugues Devillers (Eauze Olympique), Frédéric Moncassin (Villeneuve Cycliste), P. Couaillac (CA Castelsarrasin), F. Loubet (VC Ramonville), Fabien Surault (US Cenon RD), Thierry Arquey (Pédale Faidherbe), Bernard Lavidalie (US Cenon RD), Stéphane Wiart (AS Libourne), Nicolas de Bacco (CC Marmande), Eric Robertou (US Villenave), Didier Carsoulle (CA Béglais), Thierry Quiniou (CC Marmande), Angélo Persello (VC Ste Livrade), Daniel Gastou (VC Bruilhois), Philippe Vergnal (G. Terrassonnais), Philippe Dessaignes (RC Mussidan), Yves Morlaas (VC Salies), Fabien Sentis (ASC Pessac), Michel Concaud (UV Limousine), Jean-Marie Mesplède (CA Morcenx), Thierry Berron (VC Saintes), Christophe Lebeau (AJ Montmoreau), Jean-Luc Amouroux (UC Villeneuve), Lionel Raymond (CC Marmande), Jean-Luc Besse (CC Périgueux), Pascal de Wever (Girondins de Bx), Philippe Babule (AC Rilhac Rancon), Patrice Géreaud (UC Nontron), Hervé Fagot (CC Humois), Pascal Peyramaure (UC Brive), Rémy Franchetto (VC Ste Livrade), Pierre Jany (CS Bellac), Pascal Asfaux (UC Villeneuve), Yannick Pouey (AS Saint-Médard), Frédéric Pasquon (Guidon Agenais), Pascal Turpin (CRC Limoges), Loïc de Vincenzi (AC Marmande), Patrice Faugeroux (CA Civray)
1983 : PREMIÈRE SAISON JUNIOR
Départ de course à Boulazac en 1983 le 17 avril
- La saison passée, Didier a fait ses premières armes en débutant en cadet deuxième année. Cette saison la difficulté subsiste en faisant sa rentrée en junior 1° année. Une rude transition, avec un kilométrage conséquent, un nouveau braquet et la possibilité de courir avec les seniors. 1983 constitue une saison honnête pour Didier avec une quatrième place à Creyssac et une deuxième à Champagne-Fontaine auxquelles s’y ajoute une conquête de prix spéciaux, mais aussi un plus grand nombre d’épreuves courues. Chez ces jeunes, il existait une rivalité notamment entre Bergeracois à l’instar de Pascal Van-Hollebecke et de Thierry Arquey qui se tiraient la bourre, comme à Plazac où le premier cité l’emporta lors du Pas Dunlop départemental. Didier ne participa à cette grande joute courue sur un terrain pentu, où il aurait pu sans doute tirer son épingle du jeu. Il restait un coureur réservé, dans un club qui comptait six juniors avec un Jean-Luc Besse omniprésent.
SAISON 1983 DE DIDIER (junior 1 au CC Périgourdin-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
Abandon Saint-Laurent des Hommes le 4 avril (1° Jacques Suertegaray - Guidon Sarladais)
13° Pazayac le 10 avril (3° juniors) (1° André Perrier - VC Tulle)
21° Prix Valiani à Boulazac (ZI) le 17 avril (1° Philippe Griso AC Bon-Encontre)
13° Saint-Aquilin le 24 avril (2° juniors) (1° Jean-Paul Audebert - CC Périgourdin)
abandon Périgueux-Saint-Astier le 1° mai (1° Jean-Paul Séaut - CC Périgourdin)
8° Miallet le 23 mai (1° Jean-Luc Besse - CC Périgourdin)
22° Rossignol le 29 mai (1° Christian Eymard/CC Périgourdin)
7° La Brède (clm par équipe junior le 1° juin avec Blangeois, Bramerie, Géraud) (1° Landes Cazaubon, Mendousse, Loubère, Bitaillou).
Quelques vainqueurs de courses courues par Didier en 1983 avec de gauche à droite
Jean-Paul Séaut, Jacques Suertegaray, Jean-Paul Audebert, Didier Lezoray et Gilles Dupré
13° Terrasson le 5 juin (1° Pascal Peyramaure - UC Brive)
7° Tocane Saint-Apre Chrono le 12 juin (1° Hervé Fagot - CAM Bordeaux)
11° Dussac le 14 juin (1° Christophe Goury - CC Marmande)
18° Les Maurilloux le 26 juin (1° Roger Fages - AC Uzerche)
14° Gout Rossignol le 3 juillet (2° juniors) (1° Frédéric Chabreyrou - CA Ribérac)
2° Champagne-Fontaine le 17 juillet (1° Didier Lezoray- CC. Tursac)
11° Tursac le 24 juillet (1° Gilles Dupré - EC. Foyenne)
12° Nanthiat le 21 août (1° Christian Darrin - Asptt Périgueux)
4° Creyssac le 28 août (1° Pascal Peyramaure - UC Brive)
Abandon Saint-Sornin (16) (1° Philippe Baillet/AS. Ambarès)
Top 5 Aquitain : 1. Bernard Pineau (CC Marmande), 2. René Bajan (Guidon Agenais), 3. Dominique Delort (EVCC Bergerac), 4. Eric Valade (EC Foyenne), 5. Patrick Audeguil (UC Villeneuve).
Les titrés 1983 en Aquitaine : Bruno de Santi (AS Facture-Biganos) en seniors, Christophe Léali (AS Facture Biganos) en juniors, Fabien Surault (US Cenon) en cadets, Ludovic Grechi (US Villenave) en minimes.
Le Cyclo-Club Périgourdin en 1983 :
Président : Fernand Boucher
Vice-Président : Henri Gouly, Fernand Simon et Jean-Paul Dubesset.
Secrétaire : Gilbert Cuménal
Trésorier : Dominique Boivineau
Membres : Bernard Paul, Claude Troubadis, Pierre Démoulin, Marcel Champeaux, Paul Béril, André Merlhe, Christian Nawrocki, Marcel Montagut, Claude Rebière, Jean-Marc Guillon, René Boucher, Alain Lavignac.
Coureurs licenciés (73 dont 33 pré-licenciés)
2° catégorie : Daniel Delmon, Claude Denis.
3° catégorie : Jean-Paul Séaut, Jean-René Audebert, Jean-Paul Audebert, Guy Dutertre, Alain Lacoeuille, Jean-Pierre Lacaud, Patrick Eymard, Philippe Lambert, Philippe Eymard.
4° catégorie : Philippe Dessimoulies, Marc Colinet
Juniors : Philippe Cordaillat, Didier Virvaleix, Didier Jayat, Jean-Luc Besse, Jean-Pierre Lecuyer, Jean-Marc Parot
Cadets : Hervé Lavignac, Gérard Delrieu, Christophe Charles, Thierry Eyssalet, Florent Mazières, Sylvain Desmoulins, Pascal Tuduri, Eric Lachaud, Philippe Limon, Nicolas Khil, Franck Pouffet.
Vétérans : Georges Boyer, Michel Lenoir, Jacques Peruque, Bernard Zajac.
Cyclo-Sportifs : Gabriel Peytoureau, Jean-Marc Jouannel, Denis Leray.
Féminines : Valérie Troubadis et Isabelle Besse.
Organisations : 60 épreuves.
QUOI DE NEUF EN DORDOGNE : Jean-François Chaminaud est la coqueluche des pelotons et rejoint l’EVCC Bergerac qui devient le club phare du département, comptant dans ses rangs 92 licenciés. Au sein de ce club Dominique Delort reste le chef de file avec Laurent Mazeaud et Jacques Dubost. La Dordogne perd au cours de cette saison 96 licenciés.
- Maurice Jouault organise de belles "Journées Cyclistes en Dordogne". L’école de cyclisme du Cyclo-Club Périgourdin, club de Didier remporte à Charleville-Mézières le titre de Champion de France. Fernand Boucher est remplacé en fin de saison par Gilbert Cuménal à la présidence du club doyen du Périgord. Mais une poignée de dirigeants de Saint-Astier, quitte le club pour former la Jeunesse Sportive Astérienne Cyclisme. Toujours est-il que le Cyclo compte au cours de cette saison 91 licenciés dont 33 pré-licenciés, 11 cadets, 6 juniors, deux séniors 2, dix séniors 3, deux seniors 4, trois cyclo-sportifs, quatre vétérans, deux féminines, un speaker, dix-sept dirigeants.
LES COURSES DE 1983 A 1987 : En 1983, Bernard Hinault n'a que 29 ans et semble bien parti pour exercer sa domination encore quelques années, puisqu'il s'est promis de mettre un terme à sa carrière fin 1986. Il le fait, à la date promise, au sommet de sa gloire, mais après être passé par des étapes inattendues. En 1983 il doit renoncer au Tour de France et se résoudre à l'opération d'un tendon du genou. On croit sa carrière brisée, mais un an plus tard, sans Guimard, qu'il a quitté, il refait surface, remportant coup sur coup les Nations et le Tour de Lombardie. L'année suivante, il réussit une nouvelle fois le doublé Giro-Tour avant de téléguider pour sa sortie, la victoire de Greg Lemond, qu'il fait passer pour son élève, dans le Tour 86. En fait Hinault reste la référence, mais n'est plus, sur la route, à l'exception des objectifs qu'il s'est fixés, un vrai patron. Il n'en existe aucun d'ailleurs, dans un calendrier devenu trop chargé, où les coureurs font tout et n'importe quoi. C'est ainsi que Laurent Fignon, qui a pris la succession de Bernard Hinault, son leader chez Renault, dans le Tour 83, et qui gagne encore en 1984, est fauché en pleine progression par des ennuis tendineux, lui-aussi. Et que l'irlandais Sean Kelly, l'indiscutable numéro un, ne devient jamais, faute de réels coups d'éclat, une grande vedette. Le personnage central de cette période reste plutôt Francesco Moser qui, au crépuscule de sa carrière pulvérise en deux occasions le record du monde de l'heure de Merckx. L'Italien ne se contente pas de l'exploit. Il révolutionne en quelque sorte le sport cycliste, ayant subi une préparation scientifique poussée, et utilisé un matériel futuriste très sophistiqué, dont l'usage se répand très vite. A l'heure où il est plus que jamais question d'ouverture vers l'ouest, le cyclisme se donne grâce à Moser une nouvelle image.
RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 1 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la suite sur ce LIEN)