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RETRO VELO DORDOGNE

11 novembre 2020

BORDEAUX-PERIGUEUX 1962

PÉRIGUEUX RÉUSSIT A MICHEL GONZALÈS

- La journée du lundi 28 mai 1962 nous offrira une course qui comptant autrefois par mis les plus importantes, va reprendre la place qu’elle occupait au calendrier de Guyenne.
- Bordeaux-Périgueux, dont l’organisation est assurée par le Cyclo-Club Bordelais et le Cyclo-Club Périgourdin.
-
Après un long temps d’arrêt, le même succès attend les organisateurs de cette vieille classique dont nous avons plaisir de rappeler quelques uns des résultats, du moins ceux qui sont connus de Rétro Vélo Dordogne. L'édition 1962 constitue la 15° édition, ce qui prouve qu'il nous manque de nombreux éléments.

1934 : 1. Jean Fréchaud (UC Arcachon), 2. André Gavelle, 3. André Bramard.
1935 : 1. Fernand Niéto (Monrepos VC), 2. André Bramard, 3. Giovani Pedantola.
1936 : 1. Jean Fréchaud (UC Arcachon), 2. Henri Bergerioux, 3. Marius Duteil (Ste Foy).
1937 : 1. Jérôme Boudé (Bazas), 2. Robert Laforgue (Bordeaux), 3. Jean Ronteix (Périgueux).
1962 : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais), 2. Daniel Waltyck (CC Périgueux), 3. Robert Verdeun (SA. Bordeaux).
1963 : 1. Michel Gonzalès.(G. Bayonnais), 2. Gibanel (Pau VC), 3. Siniscalchi (Marseille).
1964 : 1. Roger Darrigade (Dax), 2. Henri Sedran (Mussidan), 3. Mirou (Nérac).
1965 : 1. Jean Ricou (Royan OC), 2. Bégué (Gémozac), 3. Suire (Bordeaux).

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L'arrivée de l'édition 1962 rue Ampère à Périgueux où Gonzalès
s'impose aisément devant le local Daniel Walryck

- Ces noms pour les anciens, c’est en majeure partie, le cyclisme régional des années qui précédèrent la dernière guerre. Ils définissent le maximum d’intérêt représenté à l’époque par cette course. D’ailleurs Bordeaux-Périgueux c’est, par son itinéraire, la compétition routière où, passé les rampes de Camarsac, les hommes luttent sur terrain plat dans la vallée de la Dordogne pour affronter ensuite, après Bergerac, des accidents de terrain rudes, aux lacets délicats mettant toujours leurs qualités à l’épreuve. Il n’y a rien de tel qu’une semblable course pour étalonner chez nous d’une année à l’autre, la courbe ascendante de leur valeur.
- Ce Bordeaux-Périgueux sera pourvu d’une organisation de premier ordre. Félicitons les dirigeants du Cyclo-Club Bordelais et du Cyclo-Club Périgourdin d’avoir fait revivre cette course, qui patronnée par la ville de Périgueux, le comité de sa foire exposition, les Ets Berger et le Conseil Général de la Dordogne, aura le privilège d’être, pour ce qui concerne les coureurs de Guyenne, qualificative aux Championnats de France amateurs et indépendants, disputés du 19 au 22 juillet prochain en Normandie.

BD

Parmi les fuyards du jour, Bodin et Dory

L’ORGANISATION

- Remise des dossards dès 10h30 au café Copacabana, siège du CC Bordelais, 110 boulevard Albert 1° à Bordeaux. Défilé à 12h30 de ce lieu vers Monrepos, où le départ sera donné au bas de la côte à 13h00. Directeur de course : Jean Lafargue, président du CC Bordelais. Organisation de l’arrivée à Périgueux, vers 18h00, assurée par les membres du Cyclo-Club Périgourdin. Président : M. René Leygues, speaker : Maurice Jouault de Lalinde.
ITINERAIRE
- Monrepos, Gariga (26 km), 14h30, Branne (29), Vignonet (32), Saint-Pey d’Armens (35), Castillon (40), Mounan (43), Lamothe Montravel (46), Les Réaux (49), Saint-Antoine de Breuilh (53), Port Sainte-Foy (59), Le Fleix (65), Bourg d’Abren (73), Prigonrieux (78), Bergerac (82) 15h35, Liorac (98), Saint-Félix de Villadeix (102), Sainte-Foy de Longas (108), Sainte-Alvère (113), Vergt (129), Lambertie, Bordas (137), Manzac (144), Neuvic (156), Saint-Astier (168), Gravelle (173),Beaulieu (178), Chancelade, Gour de l’Arche (182), Périgueux (188 km) 18h10 route d’Angoulême, Rue de l’abîme, rue Lagrange Chancel, Place Verdeun, Rue Victor Basch, Rue Barnalier, rue Clos Chassaing, rue Ampère, arrivée en côte.

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Walryck, Gonzalès, Verdeun le tiercé du jour, à gauche le speaker M. Jouault

LA COURSE

- Bordeaux-Périgueux s’est terminé dans un sprint disputé par un peloton de vingt-six coureurs, un sprint que le Bayonnais Michel Gonzalès gagnait devant le Périgourdin Daniel Walryck et le Bordelais Robert Verdeun. Quant à Manuel Manzano, le Montois victime d’une crevaison, il fut disqualifié pour avoir reçu une roue d’une voiture suiveuse.
- L’épreuve fut illustrée d’une échappée. Au 52° kilomètre, les Bordelais Freyri, Fifre prirent du champ. Bodin et le Bergeracois Dory vinrent se joindre à eux. A Bergerac, Dory enlevant une prime, n’insista pas. Fifre, Freyri et Bodin, en avance de 3’05s, poursuivirent leur effort. L’entente ne régnant pas, Bodin lâcha ses deux compagnons. Et alors que son avance se maintenait entre deux à trois minutes par la suite, après Neuvic elle tomba à 45 secondes. C’était la fin d’une échappée, dont une soixantaine seul.

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Podium de Bordeaux-Périgueux 1962

Classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 188 kms en 4h45’, 2. Walryck (CC Périgueux), 3. Verdeun (SA Bordelais), 4. Desplat (Bordeaux VC), 5. Deloche, 6. Ricou (Royan), 7. Jouglin, 8. Brunello, 9. Bianco (Agen), 10. André Delord (Andernos), 11. Archambaud (Périgueux), 12. Barrière (Bordeaux), 13. Bodin (Bordeaux), 14. Décle (Libourne), 15. Poletto (Bordeaux VC), 16. Lacrouzade (St. Paul les Dax), 17. Castel, 18. Dupré (Bordeaux), 19. Bidart (Lalinde), 20. Rinco (Andernos), 21. JP Empinet (Lalinde), 22. Cousseau (Parentis), 23. Apecèche, 24. Bonnecaze (Bruges), 25. M. Empinet (Lalinde), 26. Fos, etc...

VÉLO DORDOGNE - BORDEAUX-PÉRIGUEUX 1962 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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10 novembre 2020

Vi° BORDEAUX-EYMET : DOUBLÉ DE MICHEL GONZALÈS

LE GIRONDIN BAT BEN BRAHIM AU SPRINT

SASTRES ET MONTHEAU ANIMENT LA COURSE

Eymet le 10 mai - Triomphant au sprint d’un groupe d’une douzaine de coureurs, Michel Gonzalès s’est adjugé le V° Bordeaux-Eymet patronné par "Berger". Certes l’intéressante épreuve qu’organisait encore cette année et avec beaucoup de soins, l’AS Eymet, aurait mérité un lot plus ample que cette trentaine de concurrents qui s’alignèrent au départ. Mais à défaut de quantité, la qualité était largement présente et l’ardeur des compétiteurs, les nombreuses échappées qu’ils signèrent à une cadence accélérée (42 de moyenne après les trois premières heures) firent vite oublier leur nombre restreint.

Bordeaux Eymet 1956

La traversée du peloton dans Eymet

- On ne saurait non plus oublier un Sastres débordant d’activité, qui donna le ton jusqu’à Sainte Foy la Grande, ni la confirmation du jeune espoir Montheau, révélé par la récente "Chalosse" qui donna à l’épreuve sa phase marquante avec une échappée solitaire de près de trois heures. On attendait beaucoup de Bourgougnague, point crucial de cette fin de course pour la décision mais malgré une débauche d’efforts, c’était le sprint et un doublé pour Michel Gonzalès.

- Il était 13h15 lorsque monsieur Lavaud (maire d’Eymet) donna le départ au passage à niveau de la Benauge. En quelques pédalées, la côte de Monrepos était atteinte et fournissait à Alban Gonzalès et Sastres l’occasion d’une première échappée. Aussitôt Georges Dupré et Gourd s’en mêlaient, mais ce quatuor ne pouvait résister au rush de Lesca survenant en tête du peloton. Sastres repartait aussitôt, immédiatement poursuivi par Négroni, Perrin et Grellety. Ces trois hommes devaient toutefois aller jusqu’à Saint-Quentin du Baron pour revoir Sastres, puis rapidement tout rentrait dans l’ordre. A Tizac, nouvelle fugue solitaire cette fois et à l’actif de Lesca. Jusqu’à Saint-Pey d’Armens, rien ne bougeait.

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Quelques animateurs de la classique parmi les partants

- Puis Sastres, une fois encore se portait en avant et rejoignait le champion de France. Ces deux coureurs atteignaient Castillon et la première heure de course (42 km effectués), puis voyaient leur échappée renforcée à Lamothe Montravel par Dihars, Gourd et Chaumont. Ainsi formée, l’échappée devenait dangereuse et les Trochut, Michel et Alban Gonzalès, Montheau, Audibert, Conte et autres Gandin décidaient d’en donner la fin, ce qui se faisait à Réaux.

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D'autres animateurs du jour

- On notait encore une tentative de Sastres (la quatrième) menée avec Lino Négroni, tentative que André Trochut se chargeait de régler. Et c’était Sainte-Foy la Grande qui était atteinte. Gandin et l’omni-présent Sastres menaient la danse. Sur la route qui mène à La Force, Audibert et Montheau s’évadaient bientôt du peloton et étaient quelque peu aidés par un vent favorable, arrondissant très vite leur avantage pour franchir le haut de La Force, deux minutes avant Gandin et le peloton. Tandis que le peloton perdait momentanément Trochut sur crevaison - car dans un bel effort le Saintais devait revenir avant Couze - les deux fuyards passaient Bergerac ayant encore gagné du terrain. A la sortie de cette ville, Audibert perçait mais il repartait sans avoir été revu et le jeune Montheau qui avait continué seul la route, franchissait Couze 2’30s avant lui.

- En ce lieu, Audibert précédait encore de deux minutes un quatuor qui s’était formé après Bergerac et se composait de Georges DupréLino Négroni, Giovani Gandin et Yves Gourd et le peloton passait encore une bonne minute plus tard soit avec près de cinq minutes de retard sur le valeureux Montheau. C’est dire si l’affaire était sérieuse. Mais Beaumont du Périgord était passé sans changement. Et ce n’est qu’avant Villeréal que le peloton reprenait de son monde. Le quatuor Dupré, Gandin, Gourd, Négroni d’abord, puis Audibert qui reperçait au moment où il était rejoint. Toutefois durant cette période, Montheau n’avait rien perdu de son avance et il passait même Villeréal 5’05" avant le groupe compact fort de quatorze coureurs.

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- Bientôt les kilomètres commençaient à peser sur les jambes de ce vaillant jeune homme et il atteignait Eymet sous une vibrante ovation très méritée, ses poursuivant n’étaient plus qu’à une minute de lui et Montheau voyait son échappée de 120 kms se terminer aussitôt après. Il y avait maintenant quinze hommes pour le final. La montée de Bourgougnague n’était pas décisive et Ben Brahim passait le premier au sommet devançant Gandin qui enlevait dans ce lieu le classement de grimpeur.

- L’arrivée était maintenant très proche et Ben Brahim, Trochut, Gourd surtout tentaient de se détacher (Trochut, Dihars, Rigon, Gandin et Michel Gonzalès s’étaient même détachés avant l’entrée de Miramont, mais de peu). On notait encore les tentatives de Trochut et Perrin, puis de Gandin, mais c’était Eymet et le sprint sans Perrin qui avait percé. Ben Brahim semblait d’abord l’emporter mais Michel Gonzalès surgissait in-extrémis et le coiffait sur la ligne. Telle furet les péripéties de ce V° Bordeaux-Eymet qui bénéficia d’un grand succès populaire et qu’anima le maître du reportage du cyclisme Robert Monlong.

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Ben Brahim et Gonzalès après leur sprint

Classement : 1. Michel Gonzalès (Girondins de Bordeaux) les 204 km en 5h08’, 2. Mohamed Ben Brahim (Rabat), 3. Joseph Cigano (Asptt Bordeaux), 4. André Trochut (JP Saintes), 5. Gilbert Lalanne (Bruges), 6.  Lino Negroni (VC Nérac), 7. Serge Chaumont (UCD Villeneuve), 8. Daniel Dihars (Asptt Bordeaux), 9. Georges Dupré (Lalinde), 10. André Lesca Guidon Agenais), 11. Giovani Gandin (UCD Villeneuve), 12. Louis Rigon (AS Miremont), 13. Settino Perrin (UCD Villeneuve), 14. Yves Gourd (AS Eymet), 15. Montheau (VC Nérac).
Classement grimpeur : 1. Giovani Gandin  (UCD Villeneuve) 10 pts, 2. Montheau (Nérac) et Edouard Audibert (Lalinde)  8 pts, 3. Mohamed Ben Brahim (Rabat) 6 pts, 4. Michel Gonzalès (Girondins) 4 pts, 5. Sastres (VC Barsac) 3 pts, 6. Lino Négroni (VC Nérac) 2 pts, 7. Grellety (Villefranche)  1 pt.
Prix Mullard (épreuve des jeunes: 1. Grossoleil (CC Bergerac), 2. Moïse Bodin (VC. Villefranche), 3. Dory (CC. Bergerac), 4. Picaloro, 5. Courtine (CC. Lalinde).

CF

Liens sur Bordeaux-Eymet :
- Photo arrivée en 1952.
- Photo et reportage édition 1959.
- Reportage 5° Bordeaux-Eymet en 1955.

VÉLO DORDOGNE - VI° BORDEAUX-EYMET © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

9 novembre 2020

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITÉ (46° semaine de la saison)

Deluche 2IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

9 au 15 novembre 1995

- Christophe Deluche s’adjuge le cyclo-cross de la Belle Epoque couru à Beaune les Mines. Le sociétaire de l’UV Limousine s’adjuge le bouquet retrouvant sur le podium Hullot (VC Arédien) son dauphin du jour et Fabien Charreix (UC Condat) troisième. Chez les juniors c’est Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) qui s’est imposé.
- Le 12 novembre à Chamadelle c’est Laurent Dumont qui triomphe sur ses terres avec comme éternel rivaux Bruno Blangeois (Pellegrue) deuxième et David Paggiolo (SC Caudrot) troisième.

ÉCHOS DE DORDOGNE

Fin de saison en Dordogne et résultats du challenge Dordogne des séniors :

CG

Les cinq premiers du challenge des séniors avec de gauche à droite
Christophe Cuménal (Ribérac) vainqueur devant Pascal Le Pemp, Denis Bégout,
Stéphane Lavignac et Julien Fiacre (tous Asptt Périgueux)

CG Séniors

suite

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/46° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

8 novembre 2020

1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (46° SEMAINE DE LA SAISON)

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

9 au 15 novembre 1970

- Belle assemblée générale de l’UV Limousine en présence de Raymond Poulidor qui a dirigé les débats sur le fauteuil du président Germaneau. Le club compte 70 victoires et 500 places dans les dix premiers. Le club compte 167 licenciés dont 121 coureurs parmi lesquels deux professionnels Daunat et Poulidor. Le bureau a été reconduit avec M. Germaneau à la présidence assisté par Roger Texier, Pierre Jourdy et Maurice Boulesteix. Gabriel Bonnet reste secrétaire tout comme Gabriel Mérigaud et Jean Monnerie à la trésorerie.

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Les récipiendaires de l’AG de l’UV Limousine

- Au cours de cette deuxième semaine de novembre Jean-Pierre Ditlecadet (CRCL) s’impose à Coutras devant son rival Daniel Dubois (VC Capbreton) alors que Jean-Pierre Barbe (CA Béglais) termine en troisième position. Ce même Dubois prendra sa revanche lors de l’épreuve de Mortiers où il s’impose devant Daniel Dutertre (Talence), Barraud) (CRCL) et Ditlecadet lâché en 4° position, mais devant l’Albigeois Henri Bonnand.
- Assemblée générale de la Dordogne, un comité qui totalise quinze sociétés et organise 261 épreuves. Côté licenciés le Cyclo-Club Périgourdin vire en tête avec 101 licences, suivent ensuite CC Sarlat (36), CC Lindois (34), VC Bergerac (31), UC Nontron (14), etc… Pour les épreuves le Cyclo-Club totalise 87 épreuves. Derrière on retrouve Lalinde (24), UC Nontron (22), CC Belvès (20), Guidon Sarladais, UC Montpon et Pédale Nontron (17). La réunion s’est terminée par la remise de la médaille du Mérite cycliste par M. Chadelles au docteur Moulinier, président du Cyclo-Club Périgourdin.

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De gauche à droite MM. Crassat, Doyen, Chazelles et Leygues
et ci-dessous une vue de l’assistance

- L’assemblée générale de l’ESCA a réuni beaucoup de monde à Bosset. L’ESCA connait un grand succès Ufolep. Mais pour la FFC le club compte cinq coureurs, trois victoires, trente quatre places dans les cinq premiers. Bernard Querouilh, André Dugué et Maurice Deffreix sont les portes fanions, sans oublier les jeunes amenés par Roland Guy et Régis Prat. M. Malleville conserve la présidence du club, assisté par Monique Clament au secrétariat et M. Dugué à la trésorerie.

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M. Malleville président de l’ESCA au cours de son allocation

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/46° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

7 novembre 2020

2009 CIRCUIT DE LA FRAISE EN PERIGORD - REPORTAGE

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Beaucoup de monde au départ de cette 27° édition

Revoir l'édition 2008.

JAUFFREY BÉTOUIGT SUIRE DEVIENT LE PLUS JEUNE LAURÉAT

27° édition (13 juin 2009) : Le cyclisme n'est pas mort quand il reste proche de ses racines. Il suffisait de voir pour cela le podium de ce samedi, où cinq juniors savouraient leur plaisir, ce moment d'exaltation suprême qu'ils étaient en train de vivre après cette grande bataille. Car cette édition 2009 a révélé des émotions fortes, ceci après l'aimable mise en jambes pour se rendre au départ jusqu'à la bonne ville de Vergt. Ils étaient donc cent trois concurrents à partir à l'assaut des routes du Pays Vernois et la course a très vite trouvé ses repères comme ses favoris. Malgré la campagne verdoyante, le peloton n'était pas disposé à aller à la chasse aux papillons, mais bien à celle des points chauds et des meilleurs grimpeurs du parcours.
- Avec d’abord un groupe de vingt-cinq coureurs, qui eurent le mérite de jouer à saute mouton plus vite que les autres sur les rondeurs de Sainte-Alvère. A mi-course, le peloton semblait revenir sur le groupe des fuyards qui pourtant y allaient de bon cœur. La course s'avançait plus ou moins dans le flou, mais déjà on sentait dans ce groupe de vingt-cinq unités, des juniors comme Guillemois et Bétouigt Suire surfer sur des charbons ardents, accompagnés de ceux du Pôle de Talence. C'est alors que Bétouigt Suire (Mérignac), Richard (Saint-Junien), Guillemois (VC Bazas) et le Vendéen Fialip décidèrent de planter leurs adversaires à quinze kilomètres de l'arrivée, ce qui paraissait être tout de même assez culotté. On se demandait tout de même si ce groupe de tête possèderait assez d'avance et de réserves d'énergie pour rejoindre la banderole.
- Avec un temps de retard, Marion (Mérignac), Cocquard (Pôle espoirs de Talence), Morice son équipier, Béneyrol (JS Astérienne) et Bonhoure (Trélissac) tentaient sans succès de monter vers le wagon de tête. Face à la difficulté, il ne leur restait plus qu’un objectif, celui de se faire une place, car ils ne pouvaient plus hausser leurs prétentions pour assurer la jonction. Mais même si c'était dur pour eux, c'était un sacré plaisir de rouler devant dans ce genre d'épreuve et face à un public très motivé sous les ombrages du Petit Paradis.
- Derrière, certains favoris disparurent bien vite de la circulation. En même temps, d'autres coureurs étaient en déconfiture face à la chaleur et à l'odeur forte du goudron fondu sur la route. Sous les petits coups de boutoir à répétition, la contre attaque semblait condamnée à rester en petit comité, ce qui n'était déjà pas si mal que ça
- Lors des deux derniers tours, Betouigt Suire distançait ses deux compagnons d'échappées. Il menait plein pot l'ascension du Paradis, après avoir rafler la grosse prime. Un à un, Betouigt-Suire décramponnait ses rivaux, s'offrant une partie de manivelles à gros régime sur cette route sinueuse et rugueuse qui serpentait à travers cette commune de Lacropte accablée par la chaleur et bercée par le chant des cigales. Alors que le tri fut enfin réalisé, beaucoup d'adversaires enlevaient des dents plutôt que d'en remettre, soit un signe évident pour accepter la défaite comme la difficulté. Tandis que la cohue s'organisait autour du jeune vainqueur arrivé en solitaire avec quinze petites secondes sur Guillemois, le défilé des battus parvenait à franchir l'arrivée, harassés, courbaturés mais heureux d'en terminer avec cette 27° édition mémorable, où cinq juniors réalisèrent un récital de grande ampleur.
- Belle remise de gerbes et de trophées sur le podium, en présence de Jean-Pierre Saint-Amand maire de Lacropte et conseiller général du canton de Vergt, avec la présence des partenaires du Circuit de la Fraise dont les Eaux Font d'Or "Montepinos", qui ont remis un Home Cinéma au vainqueur par le biais des établissements Le Bihan. Robert Bibié le Président du Sprinter-Club du Périgord semblait radieux, puisqu'une nouvelle fois, il avait rassemblé de nombreux adeptes de la Petite Reine au cours de cette épreuve à pérenniser et qui a démontré une note de jeunesse encourageante pour la discipline.

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Béneyrol, Bétouigt-Suire et Coquard

Le classement : 1. Betouigt-Suire Jauffrey (Mérignac VC) - junior, 2° Guillemois Romain (VC Bazas BB) à 15" - junior, 3. Richard Guillaume (AS Saint-Junien) à 1’12" - junior, 4. Morice Julien (Pôle France) à 1’29" - junior, 5. Cocquard Bryan (Pôle France) m.tps - junior, 6. Marion Frédéric (Mérignac VC) m.tps - S2, 7. Béneyrol Sébastien (JS Astérienne) m.tps - S3, 8. Bonhoure Florian (EC Trélissac CC) à 1’53" - S2, 9. Lucasseau Cédric (VS Chartres) à 2’00" - S2, 10. Maurel Laurent (Guidon Decazeville) m.tps - S2, 11. Fialip Jérémy (Pays d'Olonnes) à 2'14" - junior, 12. Mathieu Stéphane (VC Rodez) à 3'20", 13. Vernhes Sébastien (Guidon Decazeville) à 3'13" - S2, 14. Ginsou Florian (EC Trélissac) m.tps - S3, 15. Garcia Valentin (CA Civray) m.tps - S2, 1. Périllaud David (CA Castelsarrasin) à 3'40" - S2, etc…
Meilleur grimpeur : Cocquard Bryan (Pôle espoirs France)
Meilleur Sprinter : Lucasseau Cédric (VS Chartres)
Meilleur Junior : Jauffrey Bétouigt-Suire (Mérignac VC)
Meilleur coureur Dordogne : Béneyrol Jérémy (JS Astérienne).

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Rodez sacrée meilleure équipe

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - HISTOIRE DU CIRCUIT DE LA FRAISE - © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 2010 Guillaume Alvès en grand patron

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6 novembre 2020

TOUR DE FRANCE A PÉRIGUEUX LE 14 JUILLET 1961

PÉRIGUEUX VILLE ÉTAPE DU TOUR

POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 1961

Pgx 1961

Pas de barrières à l'époque, mais un service d'ordre respecté à Tourny

C'ÉTAIT UN 14 JUILLET 1961

- Voilà un anniversaire qui mérite ce petit détour. Celui du 14 juillet 1961, date à laquelle la ville recevait pour la première fois de son histoire le Tour de France avec arrivée puis départ le lendemain sur Tours. Les coureurs étaient arrivés le 13 juillet à Bordeaux. Ils avaient rejoint en voiture Bergerac, d’où était donné le départ du contre la montre. Un contre la montre qui passait par le chemin des écoliers (lire l’itinéraire ci-dessous). La pluie était tombée toute la journée, mais il y avait foule le long du parcours tout comme aux allées Tourny, où chacun espérait voir un beau protocole. Hélas, le public fut frustré, car Jacques Anquetil fut happé par Marcel Bidot qui le conduisit vite à son hôtel. Retour de cette journée avec quelques articles relevés sur la presse d’antan, et évidemment des noms de coureurs qui raisonnent dans nos esprits de gamins... En cette année 1961, le Tour faisait étape pour la première fois à Antibes, à Superbagnères et à... Périgueux !

ITINÉRAIRE DU CONTRE LA MONTRE.
- Bergerac-Périgueux (74,5 kms contre la montre). Le départ de ce chrono se situe place Gambetta à Bergerac, pour passer ensuite par Creysse, Mouleydier, Saint-Sauveur, Liorac, Saint-Félix de Villadeix, Sainte-Foy de Longas, Sainte-Alvère, Vergt, Eglise Neuve, Atur et Périgueux (allées Tourny). Sous une pluie battante, Jacques Anquetil peut poursuivre son périple sur Paris en l'emportant devant Charly Gaul à Périgueux. 

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Départ de Charly Gaul de Bergerac pour 74 kms

DE PÉRIGUEUX A BERGERAC LA PLUIE

MOUILLA LE BOUQUET DU 14 JUILLET

LE PUBLIC PÉRIGOURDIN FUSTIGE ANQUETIL

- Pour une étape mouillée, ce fut une étape mouillée. Et juste le jour du 14 juillet où l’on a coutume d’allumer les pétards, de tirer les bouquets dans les villes et villages de notre Périgord, qui recevait pour la première fois de son histoire une étape du Tour de France.
- Des bouquets, il y en eut bien à l’arrivée : un pour Anquetil, un pour Gainche, l’homme du jour, un pour Dotto, le premier régional, et que sais-je encore...
- Seulement, des hommes faisant le tour d’honneur selon la coutume avec le bouquet, le public massé tout autour des allées Tourny bien mouillées, n’en vit pas beaucoup... Seul Jean Gainche se montra un peu sous son nouveau maillot vert qu’il venait de prendre à Darrigade. Quant à Maître Jacques, leader du Tour et de surplus vainqueur de cette étape, lui qui aurait dû se promener avec deux bouquets, il n’en voulut aucun ! Notre maillot jaune enfila prestement sa veste de survêtement de sa marque et grimpa de suite dans la voiture de Marcel Bidot qui l’emmena loin de la foule, loin du bruit, à l’abri de la pluie que n’arrêtait pas de tomber.
- Le brave public de Périgueux et des environs ne comprit pas bien que Jacques le Normand n’ait pas daigné lui présenter son bouquet, même mouillé, un jour de 14 juillet. Bobet et Coppi eux au moins ne se faisaient pas prier pour le faire ce Tour d’honneur...
- Il est vrai que le Normand avait donné à ce brave public, stoïque sous la pluie, un fameux spectacle quelques instants avant. Il s’était en effet battu avec Gaul dans la montée qui précède Tourny, comme jamais peut-être il ne l’avait fait au cours de ce Tour. Mais que voulez-vous, le public, il voulait voir Jacques leur champion en jaune avec le bouquet sur le bras et ils ne virent rien...
- Et on le comprend ce brave public, il avait payé lui, pour voir un spectacle du début jusqu’à son terme protocolaire...

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Anquetil maillot jaune au départ à Bergerac

Histoire d’un dernier pétard allumé par Jacques Anquetil entre Bergerac et Périgueux.
- Au terme de cette ultime épreuve de vérité, Jacques Anquetil savait que plus rien, sauf un accident, ne pourrait le priver d’un maillot jaune dont il s’empara dès le premier soir de course.
- Pour autant, comme de nombreux autres coureurs, le Normand devait être victime d’un incident mécanique au soixantième kilomètre de course, alors que Charly Gaul, parti trois minutes devant lui, n’avait plus que quelques encablures d’avance. Crevaison, Bris d’une dent de roue libre et changement de monture permettaient au Luxembourgeois de reprendre le large pour éviter la déconvenue d’être dépassé même si, la dernière difficulté du parcours, qui précédait l’allée Tourny où était jugée l’arrivée, fut longue pour... le grimpeur.
- Si le leader pointa en tête à tous les temps intermédiaires, quelques prétendants se brulèrent les ailes en partant trop vite. Ce fut le cas du régional de l’étape, Valentin Huot, mais aussi du Suisse Rolf Graf qui, à la mi-course se voyait créditer du deuxième temps, à 1’08s de Maître Jacques. Il faut dire qu’il n’eut pas de chance puisque, victime d’un dérapage à 12 kilomètres de la ligne, il entra dans le public. Cet accident fut en partie responsable du retard de 6 minutes qu’il accusait à l’arrivée.
- Autre malchanceux, l’Italien Guido Carlési qui, par la faute de trois crevaisons d’étape, voyait Charly Gaul lui prendre la 2° place et de l’étape et du général.
- Par contre, Jean Gainche (Ouest Sud-Ouest) fit une superbe étape pour prendre la 5° place à moins d’une minute de Charly Gaul. Cette performance lui permettait de revêtir le maillot vert du classement par points, jusque là apanage d’un André Darrigade qui ne termina qu’à la 31° place.
- Restait maintenant, pour un Anquetil nanti de plus de dix minutes d’avance sur son dauphin, à entamer sa remontée triomphale vers la capitale.

1961 Bc Px

Jacques Anquetil Fonce vers Périgueux

LES ENSEIGNEMENTS DE CE CHRONO

- La dernière page du Tour 1961 est tournée. L’étape contre la montre entre Bergerac et Périgueux courue l’avant-veille de l’arrivée à Paris a en gros confirmé la valeur et les défauts des concurrents restant en présence.
- Le classement général a toutefois subi de légères modifications, Anquetil qui a évidemment gagné l’étape à 43,595 km/h de moyenne a consolidé sa position de leader, mais Carlési, deuxième, passe troisième, au bénéfice de Charly Gaul. Manzanèque 3° descend à la 5° place, ainsi que Dotto passé par l’Espagnol Pérez-Francès, Jean Adrienssens reprend la tête du classement des coureurs belges. Ce sont quelques chassés-croisés qui étaient généralement prévus...
- Si l’on peut parler de victimes, ce sont Manzanèque et Dotto. La contre performance de l’Espagnol n’en est finalement pas une. Depuis quelques jours, il bénéficiait de la complaisance générale. Seul contre temps, Manzanèque s’est retrouvé à sa véritable place. Jean Dotto craignait cette épreuve. Il a fait l’impossible pour limiter les dégâts, mais jamais il ne put atteindre le niveau supérieur imposé par la lutte Carlési-Junkermann.
- C’est d’ailleurs un trait essentiel de l’étape. Pour la première fois depuis Grenoble, les premiers du classement général se sont battus. Laissons Jacques Anquetil, lui il planait au dessus du lot...
- Doublé ou pas, Charly aurait tout de même réalisé une très bonne performance, car si Anquetil derrière le dos de Charly servait de stimulant, devant il aurait fait un lièvre de premier ordre.
- La deuxième place de Gaul ne souffre donc d’aucune contestation. Le plus valeureux, mais aussi le plus malheureux, fut sans doute Junkermann. A mi-parcours, l’Allemand était dans le même temps que Gaul... Hélas pour Hans, la police était contre lui. Mal dirigé tout près de l’arrivée, Junkerman se retrouva sur le parking des voitures suiveuses. Or quatre secondes seulement le séparaient de Carlési quand il franchit enfin la ligne blanche. Rien dans le règlement ne prévoyant de recours contre ce genre d’erreur du service d’ordre, Junkermann n’eut que les yeux pour pleurer la quatrième place.
- Mais il est certain que le plus grand bénéficiaire de cette journée est Jean Gainche. Le sprinter breton s’était déjà signalé à l’attention générale en se montrant dans les cols, hier, il étala ses qualités de rouleur que l’on ne soupçonnait pas...

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Anquetil rejoint Gaul aux allées Tourny

L’HOMME DU JOUR : JACQUES ANQUETIL

- A 300 mètres de la banderole deux hommes se trouvaient (notre photo) à dix mètres l’un de l’autre, Charly Gaul et Jacques Anquetil. Dans un dernier effort, le Luxembourgeois passa le premier la banderole mais il était bel et bien battu. Anquetil avait pris trois minutes en 74 kms, à son adversaire direct.
- Pouvait-il le rejoindre ? C’était possible si à dix kilomètres de l’arrivée, le maillot jaune n’avait pas cassé sa roue libre en même temps qu’il crevait. Le temps de changer de vélo et Gaul avait agrandi l’espace qui les séparait.
Très entouré, après sa victoire attendue, Jacques Anquetil déclara : "A dix kilomètres de l’arrivée, je vis pointer devant moi le maillot de Gaul. A ce moment là, je compris que la partie était gagnée. "
- Anquetil vainqueur de l’étape et leader du Tour, Gaul deuxième c’est la logique même. Le maillot jaune fut aussitôt pris en charge par Marcel Bidot qui, l’arrachant aux journalistes et aux reporters, le hissa dans la voiture de l’équipe de France et l’emmena à son hôtel.

HUOT L’ENFANT DU PAYS EST PARTI TROP VITE

- Un admirateur enthousiaste de Valentin Huot se précipita sur le champion, canette de bière et casse croûte en mains. Etonné de se les voir refuser, il déclara pour ne pas perdre contenance : "Tu es frais comme une rose... " Huot en eut le souffle coupé pour le deuxième fois... Les 74 kilomètres ne furent pas une partie de plaisir pour lui. "Mon grand tort c’est d’être parti trop vite, une première défaillance m’obligea à changer de braquet à Vergt. A Eglise Neuve, deuxième coup de barre. " Huot n’en termina pas moins 32° en 1h53’01".

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Jean Gainche maillot vert, unique coureur à faire son tour d'honneur

LE CLASSEMENT DE L’ÉTAPE BERGERAC-PÉRIGUEUX CONTRE LA MONTRE

1. Jacques Anquetil (France) 1h42’32”, 2. Charly Gaul (Luxembourg) 1h45’31”, 3. Guido Carlési (Italie) 1h46’09”, 4. Hans Junkermann (Allemagne) 1h46’13”, 5. Jean Gainche (Ouest Sud Ouest) 1h46’19”, 6. Raymond Mastrotto (France) 1h47’10”, 7. José Pérez-Francès (Espagne) 1h47’51”, 8. Gérard Thiélin (Centre-Midi) 1h47’57”, 9. Rolf Graf (Suisse-Lux) 1h48’26”, 10. Joseph Plankaert (Belgique) 1h48’31”, 11. Imério Massignan (Italie) 1h48’41”, 12. Guy Ignolin (Ouest Sud-Ouest) 1h49’09”, 13. Franz Aerenhouts (Belgique) 1h49’16”, 14. Louis Rostollan (France) 1h49’22”, 15. Jan Adriaenssens (Belgique) 1h49’44”, 16. Fernando Manzanèque (Espagne) 1h50’02”, 17. Joseph Wasko (Paris Nord-Est) 1h50’02”, 18. Jean Dotto (Centre Midi) 1h50’23”, 19. Freddy Ruegg (Suisse-Lux) 1h50’46”, 20. Eddy Pauwels (Belgique) 1h50’47”, 21. Jean Milési (Centre Midi) 1h50’51”, 22. Jos Hoevenaers (Belgique) 1h51’01”, 23. Mario Minièri (Italie) 1h51’02”, 24. Edouard Bihoué (Ouest Sud-Ouest) 1h51’08”, 25. Henri Anglade (France) 1h51’13”, 26. Piet Damen (Pays Bas) 1h51’16”, 27. Jos Thomin (Ouest Sud Ouest) 1h51’23”, 28. Antoon Van Der Steen (Pays Bas) 1h51’29”, 29. Pierre Beuffeuil (Ouest Sud Ouest) 1h51’38”, 30. Luis Otano (Espagne) 1h51’43”, etc...

LES DIX PREMIERS DU GÉNÉRAL A L’ISSUE DU CHRONO
1. Jacques Anquetil (France) 106h54’47”, 2. Charly Gaul (Suisse-Lux) à 10’02”, 3. Guido Carlési (Italie) à 10’06”, 4. Hans Junkermann (Allemagne) à 13’55”, 5. Fernando Manzanèque (Espagne) à 14’13”, 6. Imério Massignan (Italie) à 15’29”, 7. José Pérez-Francès (Espagne) à 18’27”, 8. Jean Dotto (Centre Midi) à 19’30”, 9. Jan Adriaenssens (Belgique) à 25’51”, 10. Eddy Pauwels (Belgique) à 26’27”, etc...

Joël BERTRAND alors gamin, raconte le passage du chrono devant sa porte
(Souvenir Périgueux Le Groupe)

Joël Bertrand

- 14 juillet 1961, le Tour de France arrive à Périgueux. J’ai neuf ans et j’attends depuis longtemps, j’ai peur de rater, j’en parle tous les jours, je sais ce que c’est, j’ai lu le journal de mon père, il préfère Le Populaire à Sud-Ouest, il me dit c’est mieux pour le vélo, moi je ne sais pas, j’ai lu vite, et j’ai vu étape à Périgueux, et mon père m’a dit, ils vont passer devant la porte.
- Le voisin en face, Monsieur Laguerre, m’explique, ils vont passer un par un, c’est un contre-la-montre, je ne comprends pas tout, je demande à un autre voisin, Monsieur Thibault, qui s’appelle Adrien, mais que tout le monde appelle Paulin, lui aussi m’explique, alors c’est le dernier qui passera d’abord, après l’avant-dernier, et tous les autres ensuite, ça va durer plus de trois heures, mais avant il y aura des voitures, des motos aussi, et peut-être des hommes debout sur les motos, avec les bras tendus. Et d’autres choses, mais je ne me souviens pas.
- Avant le début des grandes vacances, mon maître d’école, Monsieur Marceau, je sortais du cours moyen 1ère année (CM1 maintenant) nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard, c’est-à-dire quand nous serions grands, pour reprendre ce mot plus facile pour un petit, je me le rappelle bien car il avait commencé par moi, et moi j’avais été pris au dépourvu, j’étais resté silencieux et j’avais dit coureur du Tour de France, parce que j’étais dans un entre-deux, comme sans doute beaucoup d’enfants de notre cité des CRS, pas de boulanger, pas de menuisier chez nos parents directs, pas de terre non plus, alors répondre à la question… Ma réponse n’avait pas plu à mon maître, il ne m’avait pas lâché, ce n’est pas un métier, qu’est-ce-que tu veux faire, et devant son insistance, parce que nous sortions de la leçon d’histoire, j’avais dit connétable de France, oui je connaissais ce mot. Comme Bertrand du Guesclin. Parce que depuis le jour où le maître avait parlé de ce personnage qui défendait la France contre les Anglais, beaucoup de copains de l’école m’appelaient Du Guesclin, et sans y voir beaucoup de malice, j’adoptais parfois ce surnom. Mais ça n’a pas plu non plus au maître, qui a dit ça m’étonnerait et est passé au suivant, qui avait sans doute eu le temps de réfléchir.
- Je n’ai été ni l’un ni l’autre, ni coureur cycliste, ni connétable de France, c’est bien dommage sans doute. Ce 14 juillet donc, je m’étais réveillé bien avant sept heures et il pleuvait. On avait sorti une chaise de la cuisine, je m’étais assis devant la porte, entre la lessiveuse et le massif de fleurs, des pensées et des glaïeuls, j’avais dû prendre ma cape bleu marine, avec une capuche et deux fentes pour sortir les mains, ma grand-mère m’amènerait la purée d’épinards (appelée purée grise) dehors, au cas où un coureur passerait à l’improviste. Les voisins étaient sortis aussi, ceux d’en face et ceux du même côté que nous, moi j’étais trop près du bord, il fallait reculer ma chaise, mais du coup, je ne verrais pas les coureurs arriver parce que le transformateur, en face de chez Monsieur Favard, me gênait, il était plus avancé sur la route que notre portail, je ne sais pas pourquoi, sans doute parce qu’il était là avant, j’étais excité, j’énervais tout le monde, je ne le voyais pas, en plus en me levant sans arrêt la chaise était mouillée par la pluie.
- La première voiture est passée, impossible de me souvenir si elle a lancé quelque chose, des bonbons ou des sifflets de couleur, en tout cas, je n’ai rien eu du tout, peut-être mon petit frère, ou alors il n’y avait plus rien à lancer…
- La deuxième voiture, la troisième, puis la quatrième et déjà j’étais blasé, c’est ça… Monsieur Laguerre en face me dit, ça va venir, ils montent à Atur, mais Atur de l’autre côté, en venant de Marsaneix, les motos avant le premier coureur, tu vas voir… Je ne quitte pas la route des yeux, je vois bien plus loin que les dernières maisons du lotissement, plus loin que chez Régine…
- Et alors ça arrive…
- Un vélo au milieu. C’est Geneste crie Monsieur Laguerre…
- Je le vois encore, je le scrute, j’ai encore le bruit des boyaux sur la route mouillée, le bruit de l’air, quelque chose comme ça, un sifflement, un chuintement aigu,… Soudain le coureur crie en tournant la tête à gauche et à droite "c’est encore loin, c’est encore loin ?" Je suis pétrifié. Un voisin plus bas crie "trois kilomètres pour Tourny, ça descend, tu y es"
-  Ça descend ? Oui le cours Saint-Georges descend, mais après il me semble que Fénelon ça remonte, et puis la rampe de Monoprix. Alors. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, Monsieur Laguerre me dit, c’est dur pour lui, il ne voulait pas que l’autre le rejoigne, celui qui est parti deux minutes derrière lui. J’ai compris et du coup je veux qu’André Geneste arrive le premier à Tourny. Je crois que ça a été le cas.
- Et ça continue…
- Je ne fais pas de photos, je n’ai pas d’appareil parce que je n’ai pas encore fait ma communion.
- Ne traversez pas la route, nous crie-t-on de temps en temps…
- Et puis de plus haut, d’autres voitures après un coureur, beaucoup de voitures… Anquetil va arriver. - Non, d’abord Carlési.
- Mais Anquetil va gagner, c’est écrit. Peu importe la réalité, seul compte le miracle, Anquetil est là, à Périgueux, Anquetil va gagner…
- Anquetil passe. Vite. La Caravelle, dit mon père qui a entendu parler de cet avion, la Caravelle, droit, rien ne bouge, le coureur et le vélo sont soudés l’un à l’autre. Mais il va plus vite qu’un avion, il va comme une mobylette, c’est sûr. Voilà, c’est une mobylette. Et puis, comme je n’ai jamais vu d’avion…
- Anquetil ne dit rien, ne nous voit pas. Il ne m’a pas vu. Pas vu du tout. À cause de la chaise trop reculée peut-être, va-t’en savoir. Je suis peut-être déçu.
- Et c’est fini.
- Il pleut toujours.
- Le reste je ne m’en souviens pas, mais je veux toujours être coureur du Tour de France, comme Anquetil, pas comme André Geneste, et pourtant celui-ci je lui ai toujours gardé une place particulière, dernier du Tour, mais dans sa vie il a gagné trois courses, des petites c’est sûr, mais c’est bien. Il est mort en 2015, personne n’en a parlé, c’était un géant de la route, même Monsieur Cuménal qui n’était pas encore arrivé cours Saint-Georges aurait dit la même chose. Un géant.

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RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LE TOUR A PERIGUEUX EN 1961
La mémoire du cyclisme en Dordogne

5 novembre 2020

MUSSIDAN : LA CROISÉE DES CHEMINS (15° partie)

RCM 1960 indust

- Les courses de trottinettes (ci-dessous) ont occupé une grande place lors des fêtes du Comice de Mussidan. La trottinette bénéficiait à l’époque d’une belle propagande, y compris sur la presse locale où l’on vantait les performances des enfants qui effectuaient plusieurs manches. Celles-ci étaient d’ailleurs considérées comme des étapes, un peu à l’image des grands du Tour de France. La trottinette a donné un sacré coup de pouce à la discipline, bien avant les écoles de vélo. Les compétitions rassemblaient autant de monde que les brevets des jeunes cyclistes. Ci-dessous l’équipe Sud-Ouest en 1963 avec de gauche à droite Rouchaléon (40), Michel Grès (39), Jean-Pierre Grès (38), Jean-Claude Chaussade (37) et Albert Chaussade fils (36).

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 - Article précédent : 1968-1969 au RC Mussidan (pour ceux qui veulent se situer dans le contexte, cliquez sur le lien.

La croisée des chemins constitue une expression qui caractérise à plusieurs égards la situation de Mussidan. Au sens propre, elle s'applique au contexte géographique. Postée à la jonction de diverses régions, la ville fait figure de plaque tournante. A l'époque où l'on guerroyait ferme, cela lui valut de jouer un rôle prédominant, mais pas toujours agréable. Puis lorsque les voies routières puis ferrées sillonnèrent le pays, Mussidan prit de l'importance sur le plan économique et touristique.
Au sens figuré, "la croisée des chemins" évoque le moment où à la vie tranquille et paisible de cette région, il devient nécessaire de faire un choix, de prendre une décision, un petit peu comme cela arrive au cours de la vie de chacun.

LA VIE ÉCONOMIQUE CLÉ DE RÉUSSITE
DE LA VIE SPORTIVE A MUSSIDAN

SATM

- Je me garderai bien de prendre la place de la population, des élus et des différentes collectivités pour statuer sur le sort de cette cité, mais il me parait intéressant de coller à la vie associative, ce qu'était Mussidan entre 1950 et 1960, à l'époque où la section cycliste et d’autres associations sportives vivaient des heures glorieuses et où la ville se trouvait effectivement à la croisée des chemins d'un nouveau défi et d'une conjoncture économique nouvelle appelée à évoluer très vite.
- L'ère industrielle de Mussidan dit-on fut ouverte par une fermeture. C'est un jeu de mot qui mérite explication. Vers 1870, Monsieur Seillan importa à Mussidan un procédé d'origine anglaise pour la fabrication de rideaux métalliques en tôle ondulée. C'est à partir de cette période que la ville prit un nouveau visage avec quelques ambitions pour flirter avec la grande industrie qui n'existait pas dans la contrée. La SATM devint en effet une entreprise florissante pour le rideau métallique, que tout le monde a utilisé pour fermer son garage ou sa devanture. Et c'est à Mussidan que ce rideau vit le jour, donnant à la population de solides espérances pour l'avenir. Grand centre à vocation agricole, Mussidan ne possédait pas d'industries et ce rideau dont on voit encore aujourd'hui de nombreux vestiges, a inauguré cette grande euphorie. Le destin de la ville prit un tour nouveau, notamment lorsque l'armée US s'installant en France avait de grands besoins pour ses bases. La SATM comptait alors 175 ouvriers, une croissance vigoureuse, un carnet de commandes bien garni et une main d'œuvre locale satisfaite de trouver un travail.
- La chaussure connue aussi son grand boom, mais à l'époque où un modèle unique suffisait à faire travailler du monde et à permettre à une entreprise de bien tourner. Les établissements ARMA fondés par Monsieur Ardiller sortirent le "kneip". Mais les exigences de la mode imposeront de se tourner vers la diversification des produits qui commenceront à amener une complexité dans la fabrication et dans les chaînes de montage. La SARL ARMA s'adapta à cette organisation, à ces difficultés, à la concurrence du marché jusqu'à compter plus de 120 ouvriers à Mussidan, à la tête desquels Mrs Angouin, Dallies et Manet se donnèrent à fond pour réussir à cette époque dite des années glorieuses.
- Autre fleuron de Mussidan avec la trépointe, spécialité des Ets. MARTIN. La trépointe constituait la partie essentielle de la chaussure. Mais ici aussi la simplification des chaînes de fabrication de chaussures diminuèrent la quantité des trépointes, et monsieur Martin dut se résoudre à tourner son activité en fonction du contexte extérieur et de l'évolution de la fabrique de la chaussure.

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- Le tissage quant à lui a connu ses heures de gloire à Mussidan. Créés lors de la première guerre mondiale, les Tissages de Gabillou comptent plus de 50 ouvriers, dans deux de ses usines (Sourzac et Saint-Médard) ceci pour soixante-dix corps de tissage (linge de maison, serviettes, draps, nappes, etc. ...). Vers 1960 cette société devint la Société Textile de l'Isle, mais malheureusement, elle ne supporta pas le choc de la révolution industrielle et du marché mondial.
- Autres corps de métier avec les Etablissements Devise fondés en 1871 et spécialisés dans le feutre à pantoufle. Dans les années 60 la société compte 112 ouvriers mais s'oriente vers les couvertures avec une confection originale, riche en couleur et en qualité.
- Le meuble aussi a profité de la matière première de la proche forêt de la Double. Gérard Gras fut le premier maître de cette dynastie fondée en 1895. Durant une époque, 26 ouvriers et compagnons du Tour de France se consacreront à la fabrique des meubles d'équipement dans ses ateliers. Dans le même secteur les Etablissements Ranouil créés en 1926 avec trois ouvriers, continuent à perpétuer la tradition du meuble avec en 1960 un effectif de 26 ouvriers.
- Et que dire de la Société Cirière qui, elle,  se consacrait à la fabrication de cierges et de bougies ? Riche de 30 employés, cette entreprise Mussidanaise traitait ses marchés avec les paroisses de France mais aussi avec les villes religieuses comme Lourdes, Lisieux, etc ... et cela aussi fonctionnait.

RCM

- La vannerie c'est l'art de travailler le rotin. René Rouet tenait un atelier artisanal avec douze ouvriers dont la tâche était variée avec confection de sièges, de lampes de chevet, de porte revues, de huche à pains, de plateaux ou encore de coffre à linge, de sacs et de paniers soit en définitive une petite industrie qui desservait les grands magasins et les boutiques spécialisées.
- Monsieur et madame Francisque exploitaient eux, un cinéma. Et comme parfois les sièges se détérioraient, ce couple se mit à fabriquer quelques exemplaires pour remplacer les manquants de leur salle. Le bouche à oreille ne tarda pas à faire le reste, et c'est ainsi que la production personnelle devint artisanale et prit de l'ampleur, jusqu'au point de s'industrialiser.
- Mussidan on l'a déjà dit a été d'abord un grand centre agricole. Et si en 1960 l'artisanat et la petite industrie connurent l'essor d'après guerre, l'agriculture a conservé toujours une certaine suprématie avec comme fleuron, la culture du tabac.
- Le tabac, exploitation dominante du Mussidanais constituait la ressource familiale essentielle qui répondait aux besoins de la petite propriété. Le tabac représentait 140 planteurs, 270 ha consacrés pour la SEITA et toujours le souci d'améliorer les techniques de culture par l'adoption de nouvelles fumures et le perfectionnement des séchoirs. Les bras familiaux étaient mobilisés pour la récolte ou l'effeuillage et à Mussidan on a longtemps planté, récolté, effeuillé, séché et trié. Depuis plus de 100 ans le tabac occupait la première place des ressources agricoles si bien que le Syndicat des planteurs avait pignon sur rue tout comme le magasin d'achat face à la gare.
- Derrière le tabac aujourd'hui presque abandonné, le maïs et le blé pour nourrir les bêtes à viande ont pris le relais dans la riche vallée de l'Isle. Et notre monde agricole subsiste par l'élevage de veaux blancs, de vaches normandes et des frisonnes. D'ailleurs en 1960 le château de Fournils au domaine de Bassy et l'élevage d’Elie Garaud à Saint-Médard constituaient les références d'une production moderne et performante. Les prairies où abondaient ray-grass et luzerne nourrissaient ce bétail. Mais la ferme c'était aussi l'aviculture, mais uniquement pour ses besoins, sans oublier le marché aux noix et aux châtaignes d'antan qui déplaçait les petits producteurs.
- Et on ne terminera pas sans parler des ressources forestières. Autour de Mussidan on le sait, la forêt occupe une grande place et elle a été bien souvent le bas de laine privilégié pour payer les tracteurs que l'on exposait dans les comices agricoles, véritable rassemblement de ce monde rural, très enraciné et qui a tant marqué la vie du pays et dont la course cycliste honorait ces festivités traditionnelles.

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La croisée des chemins débute de ce pont sur l'Isle

- Et dans tout cela que dire de cette époque des années 1960, de cette croisée des chemins ou depuis tout a changé ? Avant hier on traversait la ville de Mussidan pour aller de Périgueux à Bordeaux. Hier on la contournait par une bretelle de route, aujourd’hui avec l'autoroute on l'évite, peut-être pour l'oublier ? De tout temps les gens ont réagi pour s'adapter à de nouvelles situations, à de nouveaux défis car il a fallu survivre et à Mussidan, même lors des heures sombres de la guerre, on n'a jamais failli à son devoir.
- Aujourd'hui la section cycliste du Racing-Club connait et vit un autre contexte. Elle a aussi traversé vents et marées, et 40 ans après, l'essentiel ne se situe t-il pas dans le fait d'occuper toujours le terrain ? Assurément oui, mais à une nouvelle croisée des chemins et des défis encore plus périlleux à surmonter.
- Tout cela bien sur n’a rien à voir avec le cyclisme me direz vous ? Et pourtant, c’est cette situation et cette monographie économique qui ont permis d’une certaine manière au tissu associatif de vivre. Les gens avaient du travail, ils sortaient pour voir les courses et n’hésitaient pas de ce fait d’alimenter les caisses de primes. Quant aux artisans, industriels et commerçants, ils répondaient présents sur les programmes publicitaires des courses du calendrier.

VÉLO DORDOGNE - MUSSIDAN (15) © BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 1970 saison de terrible concurrence
La mémoire du cyclisme en Dordogne

4 novembre 2020

BORDEAUX-ARCACHON

Toute l’Histoire de cette épreuve

Bx-Arca

- Toute la compilation des dix huit publications sur cette classique, la plus ancienne de notre Sud-Ouest. Vous pouvez aussi cliquer sur ce lien pour atteindre la première édition et ensuite, vous vous servez du lien en fin de page pour aller sur la suivante. Bonne lecture !

- Contexte historique de l’épreuve.
- L’influence de Maurice Martin dans la région.
- Quelques hypothèses sur les premières éditions.
- Une ville, un club, un homme : Hubert Longau.
- Norbert Bougon dernier crabe rescapé de Bordeaux-Arcachon.
- Norbert Bougon consacré pour l’éternité au travers de son livre.
- La course en 1946 et 1947.
- La course en 1948 et 1949.
- La course en 1950 et 1951.
- La course en 1952 et 1953.
- La course en 1954 et 1955.
- La course en 1956 et 1957.
- La course en 1958 et 1959.
- La course en 1960.
- Potins sur les différentes éditions (1892-1947).
- Potins sur les éditions (1948-1962).
- Potins sur les éditions (1963-2004).
- Récapitulatif du palmarès de l’épreuve.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BORDEAUX-ARCACHON
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne

3 novembre 2020

IV° BORDEAUX-EYMET POUR MICHEL GONZALES (1955)

Victoire de Gonzalès devant une foule enthousiaste

Maurice Bertrand meilleur grimpeur de l’épreuve

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Le IV° Bordeaux-Eymet un 19 juin 1955

- Eymet (19 juin 1955). Après le défilé dans Bordeaux comme toujours entre deux haies de spectateurs intéressés, soixante dix coureurs prennent le départ au bas de la côte de Monrepos au signal de M. Lavaud adjoint au maire d’Eymet et président de l’AS Eymétoise.

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- Aussitôt et dans la côte même, la course s’amorce avec un démarrage éclaire d’Alban Gonzalès, Prellon et Celebrosky. L’algarade sera de courte durés, mais le peloton n’en n’est pas moins disséminé et jusqu’après Camarsac où Maurice Bertrand s’assure le classement de meilleur grimpeur, ce ne seront que chassé-croisé, fuites et regroupements. Blanc et Robert Vivensang restent seuls attardés sur crevaison.
- Passé Branne, le peloton se reforme avec à sa tête Mérino, Dupuch, Lucien Gourd, Sastres parmi les plus actifs. Le virage de Castillon l’étire de nouveau. Cabalet et Lavaud s’arrêtent, un pneu à plat. Sous l’action, combien énergique, d’Augustin, bien soutenu par Munini et Guastini, une cassure se produit et le trio s’assure quelques 200 mètres d’avance que Lucien Gourd, Gilbert Blanc et Maurice Bertrand parviennent à combler entre Le Fleix et La Force. Blanc cède sur un nouvel effort et les fugitifs coupant quelque peu, tout le peloton revient aux approches de Bergerac.

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Gonzalès, Pineau et Bianco ont fait le trou et foncent sur Eymet

- C’est Michel Gonzalès qui passe entête dans la patrie de Cyrano, à la faveur des virages qui se succèdent dans la traversée de la ville, notre petit champion s’en va, dès qu’il sent quelqu’un dans sa roue et ce quelqu’un est Coutant, autre valeureux petit athlète. La fugue de ce tandem pourrait faire quelque bruit, se prend-on à penser… mais nous ne sommes qu’à moitié course et la tentative est bien risquée. C’est ce qu’a pensé sans doute Julien Moineau qui accourt, attentif pour sa sélection de la Route de France… aussi nos jeunes audacieux de trop coupent et réintègrent le peloton.
- Aussitôt, nouvelle échappée avec Vivensang, Pascal, Ocaritz et Lavergne, laquelle ne parait pas émouvoir les caïds qui se surveillent plutôt entre eux. Au ravitaillement de Couze, le quatuor a plus de deux minutes d’avance pour la prise des musettes. Mais Lavergne cède peu après et Pascal chutant, les deux Landais restent seuls pour poursuivre l’échappée. Vingt kilomètres durant, ils maintiendront leur avantage, roulant à 40 sans défaillir. Mais les côtes qui maintenant se succèdent les éprouvent durement. Puis le peloton se décide à poursuivre Mérino qui lui a faussé compagnie et se maintient à mi-distance. Vivensang et Ocaritz sont les victimes de l’opération étant eux aussi rejoints aussitôt le premier passage à Eymet. Entre temps, le valeureux Augustin a dû abandonner après deux arrêts consécutifs sur une crevaison.
- Trente coureurs sont alors réunis et la course va se jouer dans les trente derniers kilomètres. Les gros bras vont enfin se décider à tenter leur chance. C’est d’abord Lucien Gourd, puis Buytet, puis Latorre qui produisent leur effort mais ils sont toujours contrés. Bisetto semble ensuite devoir être plus heureux lorsque Maurice Bertrand (toujours lui) surgit pour enlever encore un meilleur grimpeur au sommet de la rude côte de Bourgougnague.

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La victoire de Gonzalès à Eymet

- Le peloton s’est un instant désagrégé, ce qui permet à Michel Gonzalès, Jules Pineau et Jacques Bianco, les plus à l’avant de s’enfuir et de passer à Miramont avec une légère avance. Conjuguant leurs efforts, ils gagnent mètre par mètre un avantage qui deviendra définitif en dépit de la réaction qu’un Cigano déchaîné, s’efforcera en vain d’entretenir dans le peloton des poursuivants. Le trio des leaders triomphera par 400 mètres. Michel Gonzalès enlevant la victoire après un sprint éblouissant. Du peloton c’est Jacques Pineau qui sortira vainqueur de justesse en se faufilant audacieusement à la corde.

Bordeaux Eymet 1955 05

Et un bouquet de plus pour Michel Gonzalès qui l'année suivante réalisera la passe de deux

Classement : 1. Michel Gonzalès (Girondins de Bordeaux) les 204 kilomètres en 5h06’, 2. Jacques Bianco (Fumel), 3. Jules Pineau (Montauabn) à deux longueurs, puis à 500 mètres, le peloton avec 4. Jacques Pineau (Montauabn), 5. Peyssard (Mussidan), 6. Ben Brahim (Villeneuve), 7. Mérino (Girondins), 8. Bisetto (Villeneuve), 9. Perrin (Villeneuve) et 10 ex-æquo tous les composants du peloton avec Pader, Maurice Betrand, Labaste, Beuffeuil, Célébrosky, , Barquero, Buytet, Faure, Dihars, Coutant, Bidart, Rabot, Canlorbe, Yves Gourd, Vinsonneau, Alban Gonzalès, Barrière, Paris, Latorre, Cigano et les 4° catégories Doumenge et Vergnes. Maurice Bertrand est en tête au classement des grimpeurs (Prix Bayola) devant Bisetto, Robert Vivensang et Jules Pineau. Viennent ensuite : Ocaritz, Jacques Bianco, Pascal Munini, Augustin, Mérino et Barrière.
- En attendant les coureurs, le prix des jeunes a été remporté par Guisti (Villefranche), 2. Geneste (Vélines), 3. Greletty (Belvès), 4. Ferrier (Eymet), 5. Paradol (Lalinde).

Liens sur Bordeaux-Eymet :
- Photo arrivée en 1952 et palmarès des courses à Eymet.
- Photo et reportage édition 1959.

Palmarès de la classique Bordeaux-Eymet :
1952
Angel Barquéro (RC Mussidan), 1953 André Lesca (Guidon Agenais), 1954 Settino Perrin (VC Nérac), 1955 et 1956 Michel Gonzalès (Girondins de Bordeaux), 1957 Daniel Dihars (Asptt Bordeaux), 1958 Settino Perrin (Guidon Agenais), 1959 Claude Colomina (CC Marmande).

VÉLO DORDOGNE - IV° BORDEAUX-EYMET © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

3 novembre 2020

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITÉ (45° semaine de la saison)

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

2 au 7 novembre 1995

- Le cyclo-cross de la ville de Talence, 31° du nom voit la victoire de Stéphane Eyquard (FC Oloron) qui domine et distance les ténors parmi les quels Bruno Blangeois (Pellegrue), David Paggiolo, Dominique Eyquard et Arnaud Labbe tous vêtus sous les couleurs du SC Caudrot qui de ce fait remporte le classement par équipe.
- A Saint-Angeau, le 6° cyclo-cross organisé par l’UA La Rochefoucauld revient à Thierry Turpaud. Le coureur de la Pédale Saint-Florent a pris les devants pour laisser les accessits à Ouvrard (Cycle Poitevin) et à Potet (Civray) respectivement 2° et 3°.

1995 blaye

Protocole à Blaye avec Halgand au centre entouré de Pagnier et de Arnould du club de Persan

- Blaye accueille le Challenge National de cyclo-cross qui a fait le bonheur de Patrice Halgand. Le coureur de Festina bat dans l’ordre David Pagnier (CSM Persan) et Dominique Arnould (Bic)

ÉCHOS DE DORDOGNE

juniors

Les cinq premiers du classement juniors du challenge Dordogne avec de gauche à droite :
Anastaze, Delmond, Dudrat, Charles-Artigues et Maly

Fin de saison en Dordogne et résultats du challenge Dordogne des juniors :
1. Fabrice Anasthaze (SC Périgord) 264 pts, 2. Florent Delmond (Asptt Périgueux) 258 pts, 3. Isidore Dudrat (CC Périgueux) 225 pts, 4. Loïc Charles-Artigues (CC Lindois) 217 pts, 5. Frédéric Maly (CC Périgueux) 208 pts, 6. Réginald Hispiwack (RC Mussidan) 98 pts, 7. Frédéric Caravaca (CCP Nontron) 74 pts, 8. Anthony Estay (CC Lindois) 66 ptsj, 9. Nicolas Arfel (EVCC Bergerac) 54 pts, 10. Bertrand Conchou (VC Monpazier) 47 pts, 11. Cyril Oyhanondo (CC Périgueux) 42 pts, 12. Bruno Ceyssat (Asptt Périgueux) 41 pts, 13. Cédric Authier (UC Montpon) 31 pts.

1995 jsa

Le club de Saint-Astier présidé par Henri Gouly lors de la saison 1995

- Assemblée générale de la JS Astérienne : le club a mis sur pied au cours de cette saison 19 courses et occupe la deuxième place derrière le Cyclo-Club Périgourdin. Les vert et blanc totalise de même 41 licenciés et se classent 5° de la hiérarchie départementale.
- Sont mis à l’honneur Cyril Cornut vainqueur de la vitesse séniors de la relance piste, Christophe Granger sélectionné au Tour de Gascogne. De même sont cités Sébastien Chabreyrou et les espoirs que sont Ludovic Guionie et Julien Courbalay.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/45° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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