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RETRO VELO DORDOGNE
22 décembre 2020

LE 101° TOUR DE FRANCE EN DORDOGNE - PRESENTATION

25 JUILLET 2014 - 25 PASSAGES DU TOUR

50 ANS APRÈS LA TRAGÉDIE DE PORT DE COUZE

AFFICHE tdf

- Ce 25 juillet 2014 ce sera la 25° visite du Tour de France en Dordogne. Mais en cette année 2014, cela fera aussi 50 ans que le Tour de France avait vécu la plus grande tragédie lors de l’accident à Lalinde (lieu-dit Port de Couze). Si Périgueux et Bergerac constituent les points d’encrage du Tour, n’oublions pas Montpon d’où le Tour est parti en 1985, puis en 1995.

BERGERAC VILLE ÉTAPE POUR LA PREMIÈRE FOIS

- Ce sera donc la première fois que le Tour de France empruntera la RD 933 entre Eymet et Bergerac après un petit détour par le vignoble de Monbazillac, haut lieu de courses et de critériums (Saussignac tout proche). Ce sera aussi une grande première pour l’arrivée d’étape, puisque en 1994 il s’agissait d’une arrivée d’un contre la montre et en 1961 d’un départ d’un contre la montre. Donc après Trélissac en 1994, c’est la deuxième fois qu’une arrivée d’une étape en ligne se fera en Périgord.

Indurain

Passage du Tour à Bergerac en 1994 pour un contre la montre

- Une étape qui partira des Hautes-Pyrénées (Maubourguet), soit un clin d’œil sympa pour "Vélo  Dordogne", originaire de Tarbes comme chacun sait… Après les Pyrénées, les coureurs ne se traîneront plus comme les années passées sur les lignes droites des Landes avec le traditionnel Pau-Bordeaux. Non, cette fois on partira des rives de la basse Adour, pour traverser le pays de d’Artagnan, le Pays d’Albret puis tout l’Agenais.

Passage à Port de Couze en 94

Passage du peloton près de Port de Couze (1994), lieu d’un terrible accident en 1964

- Bergerac sera donc le point de ralliement qui devrait sourire à un sprinter, à moins que… les Pyrénées aient laissé des séquelles de fatigue pour laisser partir un baroudeur dans une échappée fleuve, sait-on jamais... En son temps Pierre-Raymond Villemiane et Christian Jourdan qui ont appartenu au Vélo-Club Bergeracois auraient été heureux d’y triompher.

26 JUILLET ÉTAPE CONTRE LA MONTRE

- Comme en 1961 et en 1994, le chrono se passera entre Bergerac et Périgueux. A la différence que les coureurs ne traverseront plus le canton de Vergt, puisqu’ils emprunteront l’itinéraire Ouest par rapport à la RN 21 autrement dit par Villamblard, Manzac, Coursac et Coulounieix. Lors des éditions précitées, Anquetil et Indurain avaient gagné le chrono puis le Tour. Reste donc à savoir si Nibali (s’il est toujours en jaune), conservera la mode bien établie.

chrono

Parcours de l’étape Bergerac-Périgueux

- Le Tour sera donc au pays de Valentin Huot. On se souvient de ce coureur et de ses performances dans les contre la montre notamment au GP des Nations et sur 140 km (17° en 1953, 14° en 1954, 11° en 1957). Course difficile et exigeante, mais Huot préférait les chronos en côte comme lors du Mont Faron qu’il a remporté en 1956 voire lors du GP de la montagne à Monte-Carlo gagné également en 1956 et en établissant un nouveau record de l’épreuve.

PROFIL CLM

Profil du chrono Bergerac-Périgueux

- Quoiqu’il en soit, ce sera difficile comme parcours et Sylvain Chavanel n’a pas manqué de le souligner lors de sa reconnaissance le 29 janvier dernier

Photo 203

Chavanel à Périgueux lors de sa reconnaissance du chrono en janvier 2014

RAPPELS PASSAGES VILLE ETAPES  :

 1961 : transfert des coureurs de Bordeaux à Bergerac pour disputer un contre la montre jusqu’à Périgueux. Le lendemain, départ d’une étape de Périgueux à Tours.
1994 : Arrivée d’une étape à Trélissac par les coureurs venant de Poitiers. Le lendemain contre la montre de Périgueux jusqu’à Bergerac, puis étape Bergerac-Cahors par la vallée de la Dordogne.

dfc

Delage, Fedrigo et Chavanel venus en précurseurs pour reconnaître le chrono (janvier 2014)
avec la présence de l'école de cyclisme du CC Périgourdin

ecole

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 2014 EN DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN "La mémoire du cyclisme en Dordogne"

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11 décembre 2020

1995 MONTPON VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE

MONTPON POUR LA DEUXIÈME FOIS (18° étape - 166 km)
A RENDEZ-VOUS AVEC LA GRANDE BOUCLE

PARCOURS DORDOGNE : Montpon-Ménéstérol, St Barthélémy de Bellegarde, Echourgnac, La Jemaye, Vanxains, Ribérac, Villetoureix la Borie (MS), Près Bertric-Burée, Verteillac, Mareuil sur Belle, Côte de Saint Sulpice de Mareuil (MG), Saint Sulpice de Mareuil, Rudeau, Nontron (Ravitaillement), La Chapelle Verlaine.
HAUTE VIENNE : Les Trois Cerisiers, Dournazac (MG), Chalus, Pageas, Gorre, Saint Laurent sur Gorre, Côte de Villeneuve (MG), Sereilhac (MS), Aixe sur Vienne, Isle, Limoges, Arrivée à Ester Technopole.

1995 montpon

Départ fictif au centre ville de Montpon

- 38.5°C et 43.8km/h de moyenne, c'est ce que nous proposait les 115 rescapés du Tour de France dont les leaders étaient sans doute plus préoccupés par le contre la montre du lendemain que par la course du jour.

1995 Mn Lim

Profil d'une étape longue de 166 km

Montpon le 21 juillet - Dès les premiers km, les offensives se succèdent dans lesquels on peut voir Bugno, très discret sur ce tour, Jaermann, Bruyneel, Bernard, Madouas. A la mi-course, François Simon lance une attaque et très rapidement, il est rejoint dans un premier temps par Ferrigato, Tafi, Lelli, Jaermann, Dufaux, Ekimov et dans un deuxième temps Bruyneel, Armstrong, Den Bakker, Cenghialta, Sciandri et un autre français Robin.

1995 Indurain Ribérac

Traversée de Ribérac avec Miguel Indurain en tête

- Vu l'importance du groupe et des équipes représentées, la messe est dite et on se doute bien que la victoire se jouera entre ses hommes, le peloton choisissant de laisser s'en aller l'échappée. L'avance se porte rapidement autour de 10".

1995 Le peloton assommé par la grosse chaleur qui règne sur cette étape

 Le peloton assommé par la grosse chaleur qui règne sur cette étape.

- A 30 km de l'arrivée, Lance Armstrong démarre brusquement. Porté par le décès accidentel de son équipier Fabio Casartelli, il maintient les poursuivants en dessous de la minute et s'adjuge cette étape en démontrant qu'il peut être considéré comme un coureur d'avenir, plein d'abnégation et de conviction. Le groupe des poursuivants se disloque au fil des km précédant l'arrivée et c'est en ordre dispersé que les coureurs rejoignent la ligne.

vivi

Le peloton à 28km de Limoges: Richard Virenque (51), Fabian Jeker (57),
Arturas Kasputis (187), Sergio Barbero (32), Jens Heppner (203)

Lance Armstrong (ci-dessous) rend hommage à son coéquipier Fabio Casartelli, décédé accidentellement dans la descente du Portet d'Aspet après avoir heurté un parapet.

1995 amstrong

Classement de l’étape : 1. Armstrong (USA, Motorola), 166,50 km en 3 h 47' 53" (moyenne : 43,838 km/h). 2. Ferrigato (It.), à 33". 3. Ekimov (Rus.), à 44". 4. Robin (Fr.), à 44". 5. Den Bakker (P.-B.), à 48". 6. Tafi (It.), à 48". 7. Lelli (It.), à 58". 8. Cenghialta (It.), à 1' 47". 9. Bruyneel (Belg.), à 1' 47". 10. Sciandri (ft.), a 1' 47". 11. Dufaux (Suisse), à 2' 20". 12. Jaermann (Suisse), à 3' 00". 13. Pantani (Ita) à 7' 35". 14. Brochard (Fr.), à 7' 54". 15. Colage (Ita) à 7' 54". 16. Tchmil (Rus.), à 7' 54". 17. Hamburger (Dan.), à 7' 54". 18. Zabel (Ail.), à 7 54'. 19. Riis (Dan.), à 7' 54". 20. Chiappucci (It.), à 7' 54". 21. Van de Laer (Belg.), à 7' 54" 22. Jalabert (Fr.), à 7' 54". 23. Zulle (Suisse), à 7' 54". 24. Aparicio (Esp.), à 7' 54". 25. Bontempi (It.), à 7' 54". 26. Virenque (Fr.), à 7' 54". 27. Buenahora (Col.), à 7' 54". 28. Farazijn (Belg.), à 7' 54". 29. Rominger (Suisse), à T 54". 30. Arroyo (Mex.), à 7' 54". 
Classement général : 1. Miguel Indurain (Esp, Banesto), 88 h 07' 39". 2. Zulle (Suisse), à 2' 46". 3. Riis (Dan.), à 5' 59". 4. Jalabert (Fr.), à 6' 26". 5. Gotti (It.), à 9' 52". 6. Mauri (Esp.), à 13' 02". 7. Escartin (Esp.), à 14' 03". 8. Buenahora (Col.), à 14' 07". 9. Chiappucci (It.), à 14' 35". 10. Virenque (Fr.), à 14' 54". 11. Rominger (Suisse), à 15' 41". 12. Madouas (Fr.), à 17' 22". 13. Pantani (It.), à 20' 35". 14. Lanfranchi (t.), à 23' 11". 15. Cenghialta (It.), à 25' 01". 16. Mejia (Col.), à 30' 33". 17. Hamburger (Dan.), à 31' 05". 18. Ekimov (Rus.), à 35' 30". 19. Dufaux (Suisse), à 41' 34". 20. Breukink (P.-B.), à 43' 44", etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 1995 PART DE MONTPON
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne

2 décembre 2020

1985 MONTPON VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE

GRANDE PREMIÈRE A MONTPON (20° étape - 225 km)

1985 Johann Lammerts mène devant Rudy Dhaenens, Ludo Peeters, Kim Andersen et Giancarlo Perini

L'échappée du jour avec Johann Lammerts qui mène devant Rudy Dhaenens, Ludo Peeters,
Kim Andersen et GiancarloPerini à quelques kms de Limoges

MONTPON-MÉNESTÉROL-LIMOGES
Vendredi 19 juillet 1985
Contrôle de départ Place Clémenceau. Signature et ravitaillement de 9 h 40 à 10 h 10. Appel à 10 h 14.
Rassemblement des coureurs et départ en groupe à 10 h 24.
Départ réel à 10 h 25, à hauteur du panneau de sortie de Montpon-Ménéstérol, à 700 mètres du lieu de rassemblement.

PARCOURSDORDOGNE
Montpon-Ménestérol, D708 Ménestérol, St Barthélémy de Bellegarde, Echourgnac, La Jemaye, Vanxains (MS), Ribérac, Villetoureix la Borie, Côte de Fayolle (MG), près Bertric-Burée, Verteillac, Mareuil sur Belle, St Martial de Valette, D675 Nontron, D707 Côte de Bandiat (MG)
HAUTE VIENNE
Les Trois Cerisiers (MS), Dournazac, Chanteloube, Chalus, Bussière Galant, Ladignac le Long, Le Chalard, Côte de Pierrebrune (MG), St Yrieix la Perche (MS), Coussac-Bonneval, Carrefour D901-D57, D57 Carr D54-D7 bis, D7 bis Meuzac, Carrefour D7 bis N20, St Germain les Belles (MS), Côte de Siardeix (MG), St Bonnet Briance, Carr D7 bis-N12, St Paul Près Eyjeaux, Carr D12-D979, D979 Feytiat (MS), Crézin, Limoges (entrée), Limoges (arrivée)
Les arrivées sont jugées boulevard Beaublanc à hauteur de l'entrée principale du Parc Municipal des Sports. Ligne droite terminale de 350 métres en légère montée
Montpon le 19 juillet - Au départ de Montpon-Ménéstérol, libéré par le maire de la commune, les 144 rescapés roulaient à une allure de sénateur, l’ensemble du peloton semblant résigné devant les multiples démonstrations de l’équipe "La Vie Claire" depuis le départ du Tour et d’ailleurs, ce n’est pas pour rien si les deux premiers du classement, Greg Lemond et Bernard Hinault font partie de cette formation.

1985 Roland Dumas député au départ

Roland Dumas, ministre des affaires extérieures, dans le véhicule du directeur de course au départ
de Montpon-Menesterol. Derrière lui, on reconnait Kim Andersen ( la Vie Claire), René Bittinger (Skil),
Henri Manders (Kwantum) et Christian Jourdan (La Vie Claire)

- Au premier sprint intermédiaire dans la commune de Vanxains (28ème km), c’est Henri Manders (Kwantum) qui devançait Eduardo Chozas (Reynolds) et le colombien Carlos Jaramillo (Café de Colombie). Eduardo Chozas ne participait pas sans raison car il souhaitait réduire l’écart avec Fabio Parra dans sa lutte pour la conquête finale du maillot blanc récompensant le meilleur jeune.
- Dans la Côte de Fayolle, c’est l’irlandais Martin Earley (Fagor), qui passait en tête devant le leader du classement de la montagne, Luis Herrera (Café de Colombie) ne se sentant pas plus menacé que ça. Il faut bien laisser les équipes en difficulté  gagner un peu de sous avant la fin du Tour.
- La pluie commençait à s’abattre sur la course et Fred Brun (Peugeot), bien aidé par son coéquipier Duclos-Lassalle, passait en tête dans le bourg de Nontron dont il est originaire afin de saluer ses parents, le champagne étant de mise.

1985 Fred Brun et ses supporters

Les supporters de Fred Brun sont bien présents à Nontron pour l'encourager

- Dans la côte de Bandiat, Anselmo Fuerte (Zor) n’arrivait pas à creuser l’écart et butait sur la difficulté de la bosse. Au Passage des trois cerisiers, Greg Lemond raflait 10 secondes afin de consolider sa 2ème place au classement général avant le contre la montre. Dans la foulée, le néerlandais Henk Lubberding (Panasonic) attaquait et était rejoint par Charly Mottet (Renault), auteur d’un bien pâle Tour de France et d’Adri Van der Poel (Kwantum). Toutes ces tentatives réveillèrent Bernard Hinault, qui colmata lui-même les brèches et de manière encore plus virulente quand il s’agissait d’un membre de l’équipe Renault, le blaireau n’ayant toujours pas digéré le Tour 1984. D’ailleurs, sûr de sa force, il leur avait promis avant le Tour de leur mener la vie dure et c’est bien ce qu’il fit pendant toute la durée de cette grande boucle. La zone de ravitaillement se profilait.

1985 Passage des musettes

Passage des musettes du côté de Dournazac

Lubberding insistait, entraînant dans sa nouvelle échappée les français Jean-Claude Bagot (Fagor) et Dominique Garde (Skil) mais toujours Bernard Hinault, qui en oubliait même sa musette.

1985 Hinault contre Lubberding et règle ses comptes

Hinault, le guerrier, réglant ses comptes avec le peloton. Il vient de contrer le batave
Henk Lubberding (Panasonic), un habitué de la grande boucle

1985 Hinault contre Bagot

Il contre aussi Jean-Claude Bagot (Fagor) en difficulté pour prendre la roue du blaireau

- Tout rentrait dans l’ordre et la commune de St Yrieix voyait le peloton passer rapidement et en file indienne. A 40 km de l’arrivée se profilait la côte de Siardeix et c’était le moment choisi par Ludo Peeters (Kwantum) pour ouvrir les hostilités, suivi rapidement par 4 hommes, un équipier du leader Kim Andersen (La Vie Claire), Rudy Dhaenens (Hitachi), Giancarlo Perini (Carrera) et Johan Lammerts (Panasonic). L’écart atteignait 2’10 à 30 km de l’arrivée malgré des relais pas très appuyés des échappées et le semblant de chasse imposé par les équipiers de Sean Kelly (Skil), bredouille jusqu’à maintenant.
- A 9 km de l’arrivée, Johan Lammerts démarrait, abandonnait ses compagnons de fugue, hésitant à réagir. La messe était dite et Johan Lammerts arrivait seul sur le boulevard de Beaublanc. Le peloton rallia la ligne d’arrivée en ordre dispersé, Hinault en profitant pour empocher 2 secondes d’avance supplémentaires sur la ligne d’arrivée.

1985 Lammerts

Lammerts dépose ses compagnons d'échappée et gagne à Limoges

Classement de l'étape1. Johan Lammerts (Pan), les 225 km 5h 53' 10"; 2. Andersen (Lvc) à 21", 3. Peeters (Kwa), à 22", 4. Dhaenens (Hit) à 22"; 5. Perini (Car) à 22", 6. Van Vliet L. à 52" (Kwa); 7. De Rooy (Pan), à 52", 8. Hinault (Lvc) à 52", 9. Van Brabant (Ton) à 52"; 10. Claveyrolat(Red) à 54", 11. Kelly (Ski), 12. Van der Poel (Kwa), 13. Vanderaerden(Pan), 14. Lemond (Lvc), 15. Van den Brande (Hit), 16. Earley (Fag), 17. Sergeant (Lot), 18. Dietrich Thurau (Hit), 19. Wouters (Ton), 20. Pavanello (San), 21. Simon R. (Red), 22. Schepers (Lot), 23. Roche (Red), 24. Van Meer (Ski), 25. Winnen (Pan), 26. Ruttimann (Lvc), 27. Rogiers (Hit), 28. Rooks (Pan), 29. Zoetemelk (Kwa), 30. Van den Haute (Red), 31. Bogaert (Ver), 32. Ruiz Cabestany (Orb), 33. Bazzo (Fag), 34. Poissonnier (Ski), 35. Criquielion (Hit), 36. Lauraire (Fag), 37. Duclos-Lassalle (Peu), 38.Gallopin (Ski), 39. Pino (Zor), 40. BRUN (Peu), 41.Prieto (Rey), 42. Anderson (Pan), 43. Sanchis (Orb), 44. Bauer (Lvc), 45. Gaston (Rey), etc…
Classement Général
1. Bernard Hinault (La Vie Claire) 107 h 7 31",
2. Lemond (L.V.C) à l' 59". 3. Roche (Red) à 3' 35". 4. Kelly (Ski) 5' 37". 5. Phil Anderson (Pan) 7' 18". 6. Delgado (Orb.) à 8' 26". 7. Herrera (Col) à 8' 50". 8. Parra (Col) à 10' 11". 9. Chozas (Rey) à 10' 50". 10. Ruttiman (Lvc) à 12' 14". 11. Zoetemelk (Kwa) à 12' 16". 12. Millar (Peu) à 12' 26". 13. Winnen (Pan) à 12' 54". 14. Bauer (Lot) à 13' 29". 15. Schepers (Lot) à 13' 39". 16. Forest (Peu) à 14' 37". 17. Prieto (Rey) à 15' 37". 18. Criquielion (Hit) à 17' 5". 19. Simon P. (Peu) à 18' 8". 20. Pino (Zor) à 18' 24", etc…

ÉCHOS DE L'ÉTAPE

1985 mn limoges

Bernard Hinault, quelques années plus tard : "Cette fois, contrairement à la veille à Bordeaux, la course a vraiment eu lieu. Il y a eu beaucoup d’escarmouches. A cent kilomètres de l’arrivée, trois gars ont tenté leur chance : Henk Lubberding, Dominique Garde et Jean-Claude Bagot. Il pleuvait énormément. Et d’un coup, ces trois-là ont vu revenir un quatrième homme : moi ! Lubberding a fait une drôle de tête en me voyant. Je n’avais rien contre eux. Mais j’ai agi par jeu. Cela m’amusait énormément. Je vois des types s’échapper. Alors j’y suis allé. Je n’allais quand même pas freiner, non ? D’abord, cela a mis un peu la panique dans le peloton. Et j’avais vraiment envie de faire le malin. Cela peut paraître cruel, mais je fonctionnais comme cela. J’étais comme le chat qui fait tourner la souris entre ses pattes avant de la manger. Juste pour le plaisir. Mais je n’ai pas insisté longtemps. C’était vraiment pour mettre le Maillot jaune en tête un moment. Ensuite, il y a eu l’échappée décisive où Kim Andersen, pour la Vie claire, s’était glissé. Mais le plus fort ce jour-là, c’était Johan Lammerts qui a faussé compagnie à tout le monde pour gagner. C’est comme cela qu’il avait remporté le Tour des Flandres l’année précédente. A l’arrivée sur Limoges, je me suis retrouvé devant le reste du peloton. Et j’ai grappillé deux secondes de plus. Mais le vrai objectif de la journée chez nous, c’était d’assurer la deuxième place de Greg Lemond. Il a couru les sprints de bonification pour ça. On pensait à ce doublé depuis Saint -Etienne. Deux coureurs de la même équipe de marque, cela n’était jamais arrivé depuis la Seconde Guerre mondiale. Certes, il y avait eu Fausto Coppi et Gino Bartali en 1949, et Gastone Nencini et Grazziano Battistini en 1960. Mais il s’agissait d’équipes nationales. Pas de marques. Le patron de l’équipe, Bernard Tapie, était ravi de voir son équipe rentrer dans l’histoire du cyclisme pour sa deuxième année d’existence seulement."
Frédéric Brun : a a roulé très vite et lorsque l'échappée est partie, je n'étais pas au mieux. J'ai été handicapé par un petit rhume et je me suis retrouvé beaucoup moins bien que je pensais l'être. Je savais pourtant parfaitement où cela allait se déclencher. Mais je me suis trouvé légèrement enfermé et comme j'avais des difficultés pour respirer, je n'ai pas pu me joindre aux échappés. Ensuite, il n'était plus possible de boucher le trou tout seul
J'aime bien les courses contre le chronomètre et j'y réussis plutôt de bonnes performances comme le prouve ma dix-huitième place dans le prologue de Plumelec, il y a trois semaines. Aussi, demain matin, devant mon public, vais-je tout donner pour tenter de réussir une bonne course avant d'en terminer avec mon cinquième Tour de France qui restera, hélas ! Le plus mauvais à cause de cette chute avant Roubaix. Je vais maintenant courir les critériums, puis je ferai le Tour du Limousin avant de mettre un terme à ma saison. J'ai beaucoup couru cette année et j'ai besoin de me reposer pour préparer au mieux l'exercice 86 où je ferai toujours partie de l'équipe Peugeot".

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 1985 A PÉRIGUEUX
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne

26 novembre 2020

TOUR DE FRANCE 1994 EN DORDOGNE

TOUR DE FRANCE EN PÉRIGORD : TROIS JOURS DE FOLIE

Les Eyzies-Sarlat

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POITIERS-TRÉLISSAC LE 10 JUILLET 1994

Venant de Poitiers, le TDF rentre en Dordogne

Le Tour de France rentre en Dordogne par Champniers-Reilhac

1994 entre Poitiers et Trélissac

Le Tour pénètre en Périgord

Parcours Poitiers-Trélissac (218 km) : 11h28 (Vienne) : D741 Poitiers (km 0) - Smarves (km 5) - Roches-Prémarie-Andillé (km 8) - La Villedieu-du-Clain (km 12) - Gençay (km 21) - Saint-Martin-L'Ars (km 43) - Pressac (km 55) - (Charente) : Confolens (km 68) - Chirac (km 82) - Chabanais (km 88.5) - Chassenon (km 94) - (Haute-Vienne) : D54 Rochechouart (km 99.5) - D675 Vayres (km 108-ravitaillement) - Saint-Mathieu (km 116.5) - (Dordogne) : Champniers-et-Reilhac (km 121.5) - Pluviers (km 128-sprint) - Augignac (km 132) - Nontron (km 139) - Saint-Martial-de-Valette (km 143) - Côte de Chez Yonnet (km 146-GPM4) - D939 Brantôme (km 163) - D3 Côte de la Chapelle-Notre-Dame (km 174-GPM4) - Saint-Front-d'Alemps (km 179) - Ligueux (km 182.5) - D68 Sorges (km 186.5) - D705 Savignac-les-Églises (km 193.5) - D68 Cubjac (km 200) - D5 Le Change (km 206-sprint) - Bassillac (km 212) - D5E entrée Trélissac (km 216) - Trélissac (km 218.5).

Ligueux

Leblanc, Camargo, Hamburger et Aldag échappés du côté de Ligueux

- Le 1er sprint de bonification du km 12 est remporté par Gianluca Bortolami devant Museeuw. Sur la lancée du sprint, Durand s'isole sur une dizaine de kilomètres mais le peloton ne le laisse pas faire. Après une pause de la course pendant une cinquantaine de kilomètres, Durand fait une 2ème tentative au km 75 avec De Clercq dans sa roue, sans succès. Les tentatives de sortie se multiplient sur ce parcours vallonné.

Cubjac

Passage du peloton du côté de Cubjac

- Au km 106, Luc Leblanc parvient à sortir au milieu de la bagarre en compagnie de Camargo, Hamburger & Aldag. Aldag et Leblanc sont les mieux placés au classement (Leblanc à 3'20"). Museeuw et Abdoujaparov partent en contre-attaque mais Museeuw ne relaie pas et ils sont repris par le peloton. Les échappés ont alors le champ libre. Au km 128, Leblanc passe en tête le sprint intermédiaire. L'écart grandit jusqu'à 8'10" au km 155, favorisé aussi par une chute dans le peloton qui met à terre, outre le maillot jaune, Martinelli qui finira hors-délais. Ce sont les Mapei de Rominger qui prennent les choses en main.

Bassillac

Traversée de Bassillac par le peloton qui cherche à limiter les écarts

- A partir de Brantôme (km 160), d'autres équipes prennent la place des Mapei comme les Wordperfect ou les Banesto. A 25 km du but, l'avance des échappés est encore de 5'25" puis 5'17" aux 20 km. Ce n'est que lorsque les GB-MG s'y mettent enfin que l'écart diminue plus sérieusement et que le maillot jaune de Museeuw est sauvé. Aldag passe en tête au sprint du km 206 à 12,5 bornes de l'arrivée. Hamburger démarre en vue de la banderole d'arrivée et gagne l'étape. Ni Aldag, ni Leblanc ne pourront prendre le maillot jaune puisque le peloton est réglé par Magnien à 2'16".

1994 Trélissac les deux premiers

La lutte entre Hamburger et Camargo dans la périphérie de Trélissac

TDF 1994

Bo Hamburger vainqueur à Trélissac, pays du foie gras

Le classement de l'étape à Trélissac : 1. Bo Hamburger (TVM/Dan) en 5h09'27" (moy : 42.365 km/h), 2. Angel Yesid Camargo (Col) à 1", 3. Rolf Aldag (All) à 5", 4. Luc Leblanc (Fra), 5. Emmanuel Magnien (Fra) à 2'16", 6. Jan Svorada (Svq), 7. Djamolidine Abdoujaparov (Ouz), 8. Silvio Martinello (Ita), 9. Nicola Minali (Ita), 10. Gianluca Bortolami (Ita), etc...

1994 Trélissac

Le peloton à la poursuite des échappées près de Trélissac

public Trélissac

Public à Trélissac au milieu des coureurs

Classement général : 1. Johan Museeuw (Bel), 2. Gianluca Bortolami (Ita) à 5", 3. Sean Yates (Gbr) à 10".

Trélissac Hamburger

Yves Guéna avec Bo Hamburger vainqueur

PÉRIGUEUX-BERGERAC CONTRE LA MONTRE LE 11 JUILLET

Périgueux 1994

33 années après son passage en 1961, le Tour revient à Périgeux ville étape

- L'évènement clé de cette saison 1994 à Bergerac, c'est le passage du Tour de France. Pour la première fois, Bergerac est ville arrivée et ville départ du Tour de France. Sur les 64 kms reliant Périgueux à Bergerac, le chrono est remporté par Miguel Indurain qui prend du même coup le maillot jaune au Belge Johan Museeuw.

Périgueux-Mataguère 94

Passage du chrono place Francheville près de la Tour Mataguère

Atur haut de côte

Atur (haut de côte) la foule avec en médaillon Johan Museeuw maillot jaune

CLM Indurain

Départ de Miguel Indurain pour 64 kms

- Sous le soleil, Indurain a démontré toute sa puissance en emmenant un développement de 9,80 mètres, grâce à un braquet monstrueux de 55 x 12 sur la totalité du parcours. D'ailleurs ce 35° maillot conquis en ce lundi 11 juillet, restera sa propriété jusqu'à l'arrivée à Paris. Mais au delà de la performance du Navarrais, signalons la belle organisation de notre Périgord et l'accueil remarquable réservé aux acteurs de cette grande boucle. Ce fut une belle fête, la plus importante que notre Périgord ait connu en matière de cyclisme, avec trois jours inoubliables.

Leblanc

Luc Leblanc dans Marsaneix

Rappel du parcours Périgueux-Bergerac
1
1 juillet 1994 : Périgueux-Bergerac (64 kms contre la montre). Départ de Périgueux (boulevard Montaigne), Atur, Vergt, Saint-Georges de Montclard, Lamonzie-Montastruc, Lembras et arrivée à Picquecailloux.

Boardman

Chris Boardman recordman du monde de l'heure à Marsaneix

Indurain remet les pendules à l’heure.
Il avait été battu 2 fois en contre-la-montre sur le Giro (par le russe Berzin).
Certains en concluaient qu’il était sur le déclin.
Miguel Indurain a frappé aussi fort que les autres années.
Le parcours, long de 64 km, était parsemé de longues montées pas bien raides. Le soleil était au rendez-vous (40°). Tout cela convenait idéalement à l’espagnol, adepte des grands braquets (54x12). Après 15 km de course, il avait déjà creusé un écart de 55’’ sur son grand rival, Tony Rominger. Il était parti extrêmement vite.
-Au bout de 16 km, il avait rattrapé le champion du monde Lance Armstrong (tiens, tiens...) parti 2’ avant lui (l’américain terminera 13ème à 6’23’’). Finalement, à la vitesse moyenne de 50,539 km/h, Indurain a laissé son dauphin, Rominger à 2’, tous les autres à plus de 4’.

Lembras

Traversée de Lembras et du vignoble du Pécharmant

Tony Rominger limite les dégâts. Le suisse est le seul à ne pas avoir complètement sombré. Avec 2’28’’ de retard au classement général, il a deux fois moins de temps à rattraper sur l’espagnol que l’année dernière au moment d’aborder la montagne. Il s’estime donc relativement satisfait de ses prestations.
Grande performance collective des Castorama. Cyrille Guimard, le directeur sportif des Castorama, peut être fier de ses hommes. Armand De Las Cuevas, 2ème en 1992 à 3’ d’Indurain, s’est classé cette année 3ème à 4’22’’. Un peu en régression. Pas mal quand même. Thierry Marie (4ème) et Thomas Davy (7ème dès sa 1ère participation à un Tour de France) ont été admirables.

TDF 1994

Michel Manet maire de Bergerac avec Indurain nouveau maillot jaune

Les battus / Chiappucci est relégué à 8’, Zülle à 9’, Bugno à 10’37’’, Pantani à 10’59’’.
Quant à Johan Museeuw, le maillot jaune, il ne se faisait guère d’illusions. Sa performance a cependant été tout à fait acceptable : 18ème à 7’16’’. Museeuw participera encore à quatre Tours de France mais ce sera son dernier fait d’armes. Il se consacrera plus sérieusement, et avec quel bonheur, aux classiques (3 Paris - Roubaix et 3 Tours des Flandres entre autres) et aux championnats du monde (vainqueur en 1996).

Prix du veau szous la mère à Th

Prix du veau sous la mère attribué à Thierry Marie (4°) en présence de Valentin Huot

Le classement de l'étape à Bergerac : 1. Indurain Miguel (Banesto/Espagne) les 64 kms en 1h15'58s, 2. Tony Rominger (Suisse) à 2'00s, 3. Armand de Las Cuevas (France) à 4'22s, 4. Thierry Marie (France) à 4'45s, 5. Chris Boardman (GB) à 5'27s, 6. Bjorn Riis (Danemark) à 5'33s, 7. Thomas Davy (Fr.) à 5'35s, 8. Abraham Olano (Esp) à 5'45s, 9. Arturas Kasputis (Lituanie) à 6'01s, 10. Piotr Ugrumov (Lettonie) à 6'04s, etc...
Classement général après le chrono : 1. Miguel Indurain (Esp), 2. Tony Rominger (Sui) à 2'28", 3. Armand De las Cuevas (Fra) à 4'40".

Massimo Ghirotto meilleur nez

On est au pays de Cyrano et Massimo Ghirotto est élu
meilleur nez du peloton

BERGERAC-CAHORS LE 12 JUILLET

1994 TDF

Michel Manet sénateur maire avec Bernard Hinault va libérer le peloton

- Le lendemain Bergerac remet les petits plats dans les grands, avec le départ de la 10° étape en direction de Cahors. Une belle journée encore sur les rives de notre Dordogne qui verra Jacky Durand l'emporter dans la préfecture du Lot.

Bergerac 94

Dans les rues de Bergerac, le peloton prend la direction de Cahors

12 juillet 1994 : Bergerac-Cahors (160 kms). Départ Place de la République puis direction Lalinde, Pézuls, Le Bugue, Campagne, Les Eyzies, Sarlat, Carsac et Groléjac. Jacky Durand arrive en solitaire à Cahors, Indurain reste en jaune.
Jacky Durand toujours à l’attaque.

Durand

Jacky Durand le champion de France échappé avec
Serpellini (Lampre) et Bortolami (Mapei) - manque Hodge (Festina)

Dès le 8ème km, Jacky Durand tente à nouveau sa chance. S’il arrive au bout, il aura parcouru, depuis le début du Tour, 300,5 km devant le peloton. Cette fois, il se fait accompagner par Hodge, Serpellini et, surtout, Gianluca Bortolami, 4ème du classement général à 5’47’’ d’Indurain. Les Banesto ne peuvent pas laisser l’italien prendre trop d’avance. Ils contrôlent donc les opérations (4’50’’ d’avance maximale).

carrefour aménagé de Port de Couze

Carrefour de Port de Couze, là où s'est déroulée
la plus grande tragédie de l'histoire du Tour en 1964.

1ère victoire française sur ce Tour

Périphérie de Lalinde 1994

Peloton étiré le long du canal de Lalinde

- A une dizaine de kilomètres de Cahors, un ennui mécanique retarde Bortolami. Durand en profite pour passer à l’attaque à 8 km du but. Il n’est plus inquiété et triomphe en solitaire.

Campagne

Devant le château de Campagne près du Bugue

- Arrivent près d’une minute après lui ses 3 compagnons rejoints par Henn qui était parti en contre-attaque à 45 km de Cahors (avec Colotti et Chiesa). Le champion de France gagne sur le Tour. Cela faisait 10 ans que le champion de France en titre n’avait plus levé les bras en passant une ligne d’arrivée d’une étape du Tour. Le dernier en date s’appelait Laurent Fignon, son directeur sportif, Cyrille Guimard. Cette année encore, Guimard conduit les rênes de l’équipe Castorama et c’est de loin la formation la plus performante. Quant à "Dudu", le très populaire lavallois, il ajoute encore une ligne à son brillant palmarès : champion de France 1993 et 1994, cette victoire sur le Tour (il récidivera en 1995 et 1998) "ne sera jamais plus belle que le Tour des Flandres" (1992). "Je me demande toujours comment j’ai fait pour le gagner", affirme-t-il. Comme d’habitude, en partant 200 km avant l’arrivée, pardi !

les autorités conduits par Michaud

Bernard Cazeau, Francis Colbac avec Bernard Hinault
et conduits par l'ancien pro Jacques Michaud

Le classement de l'étape à Cahors : 1. Jacky Durand (Fra) en 3h38'11", 2. Marco Serpellini (Ita) à 55", 3. Stephen Hodge (Aus) à 59", 4. Gianluca Bortolami (Ita), 5. Christian Henn (All), 6. Jean-Claude Colotti (Fra) à 1'03", 7. Mario Chiesa (Ita) à 1'18", 8. Djamolidine Abdoujaparov (Ouz) à 1'55", 9. Jan Svorada (Svq), 10. Silvio Martinello (Ita), etc...
Classement général : 1. Miguel Indurain (Esp), 2. Tony Rominger (Sui) à 2'28", 3. Gianluca Bortolami (Ita) à 4'37".

Groléjac

Traversée de Groléjac, bye bye la Dordogne...

les lauréats des 3 jours

Bo Hamburger, Miguel Indurain et Jacky Durand les vainqueurs d'étapes

VÉLO DORDOGNE - TOUR DE FRANCE 1994 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

20 novembre 2020

LE FLAMBOYANT EXLOIT DE KOBLET (Brive-Agen 15.07.1951)

135 KMS SEUL SANS FAIBLIR A STUPÉFIÉ BOBET ET COPPI

koblet

Hugo Koblet roule vers Agen seul

- C’est une grande date dans l’histoire du Tour de France. Hugo Koblet a réussi en effet sur le plat entre Brive et Agen ce que de grands favoris avaient coutume de réaliser en montagne. Derrière, Bobet, retardé par une crevaison, Coppi et Bartali, freinés par une chute, ont dû abdiquer.
- Cette année là, l’étape passait à
trois kilomètres de notre Dordogne (commune de Florimont-Gaumiers), mais en territoire Lotois puisque Salviac et Cazals étaient traversées. Le Tour de France honorera néanmoins notre département en 1952, lors de l’étape Bordeaux-Limoges, gagnée par notre Jacques Vivier.
 En 1951 j’avais trois ans, j’entendais le gros poste Océanic qui trônait sur l’étagère de la cuisine avec son antenne ressort qui traversait tout le plafond. La belle époque... Mais je n’écoutais pas encore le Tour de France. Je me suis intéressé au vélo plus tard et les noms de Kubler, Koblet et autres ont raisonné souvent dans mes oreilles.

 REPORTAGE DE L’ÉTAPE Au 35ème km, Robert Castelin (Est - Sud-Est) et Louis Déprez (Île de France - Nord-Est) déclenchent une offensive. Castelin est lâché dans une côte. C’est alors que Déprez se retourne et constate qu’un coureur revient sur lui "comme un boulet de canon". Il s’agit tout simplement d’Hugo Koblet. Les deux hommes font quelques kilomètres ensemble mais le Lillèrois, impuissant, laisse filer le Suisse avant Gourdon (km 64). Derrière, on met en route doucement : l’arrivée est encore bien loin ! 1’15’’ d’avance, ce n’est pas beaucoup. Mais Bobet crève. L’équipe de France l’attend. Bientôt, Koblet possède quatre minutes d’avance. Il est alors temps de se mettre sérieusement à l’ouvrage. Les Coppi, Bartali, Magni, Bobet, Géminiani, Ockers et consorts se relayent comme des "possédés" (L. Lazaridès) pendant 70 km. A l’arrivée, Koblet conserve 2’35’’ sur ses adversaires. Il a parcouru 135 km en solitaire, réalisant une moyenne de 38,946 km/h. Le voici désormais 3ème du général à 3’27’’ de Roger Lévêque (Ouest - Sud-Ouest).
- Ses adversaires sont écœurés : "Ce n’est pas possible, un coureur pareil, s’il existait deux Koblet, je changerai de métier immédiatement" (Géminiani). Le Zurichois en rajoute : "Jusqu’à la mi-course, j’ai pédalé très en dessous de mon meilleur régime. Sur la fin seulement, j’ai mis les gaz".

Koblet 3

Sur les routes du Lot et du Lot et Garonne, le peloton roule tranquillement

LE PÉDALEUR DE CHARME EST NÉ
- Le lendemain, les journaux sont béats d’admiration. Le chansonnier Jacques Grello dans "Le Parisien Libéré" a trouvé l’expression qui convient le mieux au personnage : "Le pédaleur de charme". : 26 ans, 1,82 m, 76 kg. Koblet invente un look nouveau : gants, chronomètre au poignet, lunettes de skieur à l’avant-bras.
- A l’arrivée, petite éponge en caoutchouc pour se refaire une beauté, coup de peigne obligatoire. La classe...
- Hugo a-t-il eu tort ou raison en fonction du proche avenir ? Quand on possède sa classe et ses facultés de récupération, quand on est débutant du Tour, on a tout à gagner à essayer de rompre avec la tradition plutôt qu’à se cantonner dans le conformisme cher aux vedettes, chez lesquelles l’expérience finit par ne pas être toujours bonne conseillère.
- Certes, l’homme risque de payer cher son audace. Il a excité ses adversaires : il les a blessés dans leur amour propre. Il n’a pas réalisé un gain de temps faramineux. Il a affaibli son équipe en provoquant l’élimination de deux de ses auxiliaires. Mais il a fait ce que l’on avait rarement ou jamais vu : il n’a pas voulu attendre la grande montagne et il a, lui, un as, tenté l’échappée que seuls peuvent oser les coureurs attardés au classement général et susceptibles de bénéficier, en conséquence, de l’indulgence quasi-unanime. Coppi avait avant lui réussi de tels exploits, dans le Tour ou le Giro, mais en montagne, là où la poursuite est forcément individuelle et où les rivaux ne sont pas en mesure de conjuguer leurs efforts. La différence est énorme.
- Il n’est pas excessif de dire que le champion suisse a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire du Tour de France et que, s’il devait faire école, nous nous trouverions rapidement en présence d’une véritable révolution dans l’art de bien courir la grande épreuve. En attendant, il est parfaitement placer pour aborder cette montagne sur les pentes de laquelle, comme chacun sait, il est fort capable de se débrouiller on ne peut plus correctement.
- Koblet fut un régal. Il allait, harmonieux, souple, coudes légèrement écartés, bras absorbant ainsi les chocs de la route. On eût cru assister à une course contre la montre, à un Grand Prix des nations. La route était à lui, les côtes n’existaient pas, les descentes lui permettaient de repartir de plus belle. Pas un instant de repos : tout près de 39 km/h de moyenne à l’arrivée.
- A noter qu’à cette époque les coureurs Suisses paraissaient fringants. Quatre coureurs dans les dix premiers de l’étape, mais depuis cette époque, aucun Suisse n’est parvenu à remporter la grande boucle soit depuis 70 ans déjà...

koblet 1

La chasse s'organise, Bobet, Géminiani et Coppi se relaient, en vain...

Classement : 1. Hugo Koblet (Suisse) les 177 km en 4h32’41s, 2. Marcel Michel (Paris) à 3’35s, 3. Gerrit Peters (Kollande), 4. Germain Derycke (Belgique), 5. Jean Robic (Paris), 6. Louis Caput (Paris), 7. Hans Sommer (Suisse), 8. Dominique Forlini (Paris), 9. Leo Weilenmann (Suisse), 10 Marcel Huber (Suisse) tous m.tps.
Classement Général : 1. Roger Lévêque (Ouest/sud-ouest) en 63h16’13s, 2. Gilbert Bauvin (Est Sud-Est) à 36", 3. Hugo Koblet (Suisse) à 3’27s, 4. Bernardo Ruiz (Espagne) à 6’14s, 5. Raphaël Géminiani (France) à 6’44s, 6. Jean Diederich (Luxembourg) à 16’45s, 7. Lucien Lazaridès (France) à 7’04s, 8. Serafino Biagioni (Italie) m.tps, 9. Louis Bobet (France) à 8’31s, 10. Fausto Coppi (Italie) à 9’06s.

Koblet 5

Pour cet homme, l'apparence physique n'était jamais négligée
que ce soit en course ou en dehors de course

RÉTRO VÉLO DORDOGNE -LE TOUR 1951
© BERNARD PECCABIN La mémoire du cyclisme en Dordogne

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13 novembre 2020

15/07/1961 : PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE

DÉPART D’UNE ÉTAPE MARATHON DE 310 KMS

Pgx 1961

Valentin Huot le régional de l'étape avant le départ bavarde avec ses amis

- La pluie s’était calmée et il fallait être bien matinal pour revoir les coureurs massés au cours Montaigne. Le contrôle des signatures était ouvert à 7h00 devant le palais de justice, pour un départ prévu à 8h06 ! C’était d’une précision particulière, mais c’était ainsi, car après tout les coureurs avaient 310 kms à se farcir, la veille de l’arrivée au Parc des Princes. Rien de spécial à ajouter si ce n’est que Jean Gainche, le plus poli avec les Périgourdins, perdait son maillot vert après le succès de Darrigade à Tours.
- L’Itinéraire : Périgueux-Tours (309,5kms). Le départ a lieu face au palais de justice. Cours Montaigne, place Bugeaud, place Francheville, cours Fénelon, boulevard Georges Saumande. Les coureurs se dirigeant ensuite sur Sarliac, Coulaures, Lanouaille, quittent la Dordogne à Angoisse.

Pgx 1961

Les coureurs au départ d'une étape marathon à Périgueux

Deux objectifs majeurs lors de cette étape

61_tour[1]

- Un marathon de 309 km pour aboutir à un sprint massif sur la piste en cendrée du stade de Grammont à Tours. Logique puisque les équipes de France et d’Italie avaient un but en commun : faire gagner Darrigade de façon à ce qu’il récupère les 5 points de retard sur Jean Gainche (Ouest- Sud-Ouest) dans la course au maillot vert pour les uns. Faire entrer Carlesi dans les 2 premiers de l’étape de manière à ce qu’il empoche les 30" de bonifications et dépasse Gaul à la 2ème place du général pour les autres.
- Darrigade remplit le sien.
- Zamboni étire le peloton pour le compte de son leader Carlesi, bien accroché à sa roue. Aux 300 mètres, Darrigade passe en tête malgré l’opposition de Van Aerde et de Gainche. A l’extérieur, dans le virage, un bolide rouge fait son apparition : Bernard Viot (Paris/Nord-Est). Ce dernier vient s’intercaler entre le dacquois qui remporte sa 4ème victoire sur ce Tour et récupère son maillot et Carlesi qui se fait ainsi souffler la 2ème place qu’il convoitait. Gainche ne se classe que 4ème, mauvaise opération pour lui.
NOTA : A noter que le lendemain Carlési roulera à fond jusqu’au Parc des Princes. Les temps étant pris à l’entrée du vélodrome, il détenait à ce moment là six secondes d’avance sur Gaul. Comme il n’avait que quatre secondes de retard avec lui, c’est ainsi et par cette astuce qu’il a conquis sa deuxième place au général le jour de l’arrivée.

arrivée

Darrigade l'emporte à Tours devant Bernard Viot
A gauche Jean gainche 4° est battu, Carlési est caché par Viot

Classement : 1. André Darrigade (Fra) en 8h35’59", 2. Bernard Viot (Fra), 3. Guido Carlési (Ita), 4. Jean Gainche (Ouest/SO), 5. Guy Ignolin (Ouest/SO), 6. Michel Van Aerde (Bel), 7. Armando Pellegrini (Ita), 8. Vicente Iturat (Esp), 9. Frans Aerenhouts (Bel), 10. Piet Damen (Hol), tous m.tps, etc...
Classement général : 1. Jacques Anquetil (Fra 115h30’46", 2. Charly Gaul (Lux) à 10’02", 3. Guido Carlési (Ita) à 10’06", 4. Hans Junkermann (All) à 13’55", 4. Fernando Manzanèque (Esp) à 14’13", 6. Imério Massignan (Ita) à 15’29", 7. José Pérez-Francès (Esp) à 18’27", 8. Jean Dotto (Centre-Midi) à 19’30", 9. Jan Adrienssens (Bel) à 25’51", 10. Eddy Pauwels (Bel) à 26’27, etc...

 RÈTRO VÉLO DORDOGNE - PÉRIGUEUX VILLE DÉPART DU TOUR DE FRANCE
© BERNARD PECCABIN - La mémoire du cyclisme en Dordogne

6 novembre 2020

TOUR DE FRANCE A PÉRIGUEUX LE 14 JUILLET 1961

PÉRIGUEUX VILLE ÉTAPE DU TOUR

POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 1961

Pgx 1961

Pas de barrières à l'époque, mais un service d'ordre respecté à Tourny

C'ÉTAIT UN 14 JUILLET 1961

- Voilà un anniversaire qui mérite ce petit détour. Celui du 14 juillet 1961, date à laquelle la ville recevait pour la première fois de son histoire le Tour de France avec arrivée puis départ le lendemain sur Tours. Les coureurs étaient arrivés le 13 juillet à Bordeaux. Ils avaient rejoint en voiture Bergerac, d’où était donné le départ du contre la montre. Un contre la montre qui passait par le chemin des écoliers (lire l’itinéraire ci-dessous). La pluie était tombée toute la journée, mais il y avait foule le long du parcours tout comme aux allées Tourny, où chacun espérait voir un beau protocole. Hélas, le public fut frustré, car Jacques Anquetil fut happé par Marcel Bidot qui le conduisit vite à son hôtel. Retour de cette journée avec quelques articles relevés sur la presse d’antan, et évidemment des noms de coureurs qui raisonnent dans nos esprits de gamins... En cette année 1961, le Tour faisait étape pour la première fois à Antibes, à Superbagnères et à... Périgueux !

ITINÉRAIRE DU CONTRE LA MONTRE.
- Bergerac-Périgueux (74,5 kms contre la montre). Le départ de ce chrono se situe place Gambetta à Bergerac, pour passer ensuite par Creysse, Mouleydier, Saint-Sauveur, Liorac, Saint-Félix de Villadeix, Sainte-Foy de Longas, Sainte-Alvère, Vergt, Eglise Neuve, Atur et Périgueux (allées Tourny). Sous une pluie battante, Jacques Anquetil peut poursuivre son périple sur Paris en l'emportant devant Charly Gaul à Périgueux. 

1961 Bergerac TDF Gaul CLM

Départ de Charly Gaul de Bergerac pour 74 kms

DE PÉRIGUEUX A BERGERAC LA PLUIE

MOUILLA LE BOUQUET DU 14 JUILLET

LE PUBLIC PÉRIGOURDIN FUSTIGE ANQUETIL

- Pour une étape mouillée, ce fut une étape mouillée. Et juste le jour du 14 juillet où l’on a coutume d’allumer les pétards, de tirer les bouquets dans les villes et villages de notre Périgord, qui recevait pour la première fois de son histoire une étape du Tour de France.
- Des bouquets, il y en eut bien à l’arrivée : un pour Anquetil, un pour Gainche, l’homme du jour, un pour Dotto, le premier régional, et que sais-je encore...
- Seulement, des hommes faisant le tour d’honneur selon la coutume avec le bouquet, le public massé tout autour des allées Tourny bien mouillées, n’en vit pas beaucoup... Seul Jean Gainche se montra un peu sous son nouveau maillot vert qu’il venait de prendre à Darrigade. Quant à Maître Jacques, leader du Tour et de surplus vainqueur de cette étape, lui qui aurait dû se promener avec deux bouquets, il n’en voulut aucun ! Notre maillot jaune enfila prestement sa veste de survêtement de sa marque et grimpa de suite dans la voiture de Marcel Bidot qui l’emmena loin de la foule, loin du bruit, à l’abri de la pluie que n’arrêtait pas de tomber.
- Le brave public de Périgueux et des environs ne comprit pas bien que Jacques le Normand n’ait pas daigné lui présenter son bouquet, même mouillé, un jour de 14 juillet. Bobet et Coppi eux au moins ne se faisaient pas prier pour le faire ce Tour d’honneur...
- Il est vrai que le Normand avait donné à ce brave public, stoïque sous la pluie, un fameux spectacle quelques instants avant. Il s’était en effet battu avec Gaul dans la montée qui précède Tourny, comme jamais peut-être il ne l’avait fait au cours de ce Tour. Mais que voulez-vous, le public, il voulait voir Jacques leur champion en jaune avec le bouquet sur le bras et ils ne virent rien...
- Et on le comprend ce brave public, il avait payé lui, pour voir un spectacle du début jusqu’à son terme protocolaire...

1961 Bergerac TDF Anquetil clm

Anquetil maillot jaune au départ à Bergerac

Histoire d’un dernier pétard allumé par Jacques Anquetil entre Bergerac et Périgueux.
- Au terme de cette ultime épreuve de vérité, Jacques Anquetil savait que plus rien, sauf un accident, ne pourrait le priver d’un maillot jaune dont il s’empara dès le premier soir de course.
- Pour autant, comme de nombreux autres coureurs, le Normand devait être victime d’un incident mécanique au soixantième kilomètre de course, alors que Charly Gaul, parti trois minutes devant lui, n’avait plus que quelques encablures d’avance. Crevaison, Bris d’une dent de roue libre et changement de monture permettaient au Luxembourgeois de reprendre le large pour éviter la déconvenue d’être dépassé même si, la dernière difficulté du parcours, qui précédait l’allée Tourny où était jugée l’arrivée, fut longue pour... le grimpeur.
- Si le leader pointa en tête à tous les temps intermédiaires, quelques prétendants se brulèrent les ailes en partant trop vite. Ce fut le cas du régional de l’étape, Valentin Huot, mais aussi du Suisse Rolf Graf qui, à la mi-course se voyait créditer du deuxième temps, à 1’08s de Maître Jacques. Il faut dire qu’il n’eut pas de chance puisque, victime d’un dérapage à 12 kilomètres de la ligne, il entra dans le public. Cet accident fut en partie responsable du retard de 6 minutes qu’il accusait à l’arrivée.
- Autre malchanceux, l’Italien Guido Carlési qui, par la faute de trois crevaisons d’étape, voyait Charly Gaul lui prendre la 2° place et de l’étape et du général.
- Par contre, Jean Gainche (Ouest Sud-Ouest) fit une superbe étape pour prendre la 5° place à moins d’une minute de Charly Gaul. Cette performance lui permettait de revêtir le maillot vert du classement par points, jusque là apanage d’un André Darrigade qui ne termina qu’à la 31° place.
- Restait maintenant, pour un Anquetil nanti de plus de dix minutes d’avance sur son dauphin, à entamer sa remontée triomphale vers la capitale.

1961 Bc Px

Jacques Anquetil Fonce vers Périgueux

LES ENSEIGNEMENTS DE CE CHRONO

- La dernière page du Tour 1961 est tournée. L’étape contre la montre entre Bergerac et Périgueux courue l’avant-veille de l’arrivée à Paris a en gros confirmé la valeur et les défauts des concurrents restant en présence.
- Le classement général a toutefois subi de légères modifications, Anquetil qui a évidemment gagné l’étape à 43,595 km/h de moyenne a consolidé sa position de leader, mais Carlési, deuxième, passe troisième, au bénéfice de Charly Gaul. Manzanèque 3° descend à la 5° place, ainsi que Dotto passé par l’Espagnol Pérez-Francès, Jean Adrienssens reprend la tête du classement des coureurs belges. Ce sont quelques chassés-croisés qui étaient généralement prévus...
- Si l’on peut parler de victimes, ce sont Manzanèque et Dotto. La contre performance de l’Espagnol n’en est finalement pas une. Depuis quelques jours, il bénéficiait de la complaisance générale. Seul contre temps, Manzanèque s’est retrouvé à sa véritable place. Jean Dotto craignait cette épreuve. Il a fait l’impossible pour limiter les dégâts, mais jamais il ne put atteindre le niveau supérieur imposé par la lutte Carlési-Junkermann.
- C’est d’ailleurs un trait essentiel de l’étape. Pour la première fois depuis Grenoble, les premiers du classement général se sont battus. Laissons Jacques Anquetil, lui il planait au dessus du lot...
- Doublé ou pas, Charly aurait tout de même réalisé une très bonne performance, car si Anquetil derrière le dos de Charly servait de stimulant, devant il aurait fait un lièvre de premier ordre.
- La deuxième place de Gaul ne souffre donc d’aucune contestation. Le plus valeureux, mais aussi le plus malheureux, fut sans doute Junkermann. A mi-parcours, l’Allemand était dans le même temps que Gaul... Hélas pour Hans, la police était contre lui. Mal dirigé tout près de l’arrivée, Junkerman se retrouva sur le parking des voitures suiveuses. Or quatre secondes seulement le séparaient de Carlési quand il franchit enfin la ligne blanche. Rien dans le règlement ne prévoyant de recours contre ce genre d’erreur du service d’ordre, Junkermann n’eut que les yeux pour pleurer la quatrième place.
- Mais il est certain que le plus grand bénéficiaire de cette journée est Jean Gainche. Le sprinter breton s’était déjà signalé à l’attention générale en se montrant dans les cols, hier, il étala ses qualités de rouleur que l’on ne soupçonnait pas...

Pgx 1961

Anquetil rejoint Gaul aux allées Tourny

L’HOMME DU JOUR : JACQUES ANQUETIL

- A 300 mètres de la banderole deux hommes se trouvaient (notre photo) à dix mètres l’un de l’autre, Charly Gaul et Jacques Anquetil. Dans un dernier effort, le Luxembourgeois passa le premier la banderole mais il était bel et bien battu. Anquetil avait pris trois minutes en 74 kms, à son adversaire direct.
- Pouvait-il le rejoindre ? C’était possible si à dix kilomètres de l’arrivée, le maillot jaune n’avait pas cassé sa roue libre en même temps qu’il crevait. Le temps de changer de vélo et Gaul avait agrandi l’espace qui les séparait.
Très entouré, après sa victoire attendue, Jacques Anquetil déclara : "A dix kilomètres de l’arrivée, je vis pointer devant moi le maillot de Gaul. A ce moment là, je compris que la partie était gagnée. "
- Anquetil vainqueur de l’étape et leader du Tour, Gaul deuxième c’est la logique même. Le maillot jaune fut aussitôt pris en charge par Marcel Bidot qui, l’arrachant aux journalistes et aux reporters, le hissa dans la voiture de l’équipe de France et l’emmena à son hôtel.

HUOT L’ENFANT DU PAYS EST PARTI TROP VITE

- Un admirateur enthousiaste de Valentin Huot se précipita sur le champion, canette de bière et casse croûte en mains. Etonné de se les voir refuser, il déclara pour ne pas perdre contenance : "Tu es frais comme une rose... " Huot en eut le souffle coupé pour le deuxième fois... Les 74 kilomètres ne furent pas une partie de plaisir pour lui. "Mon grand tort c’est d’être parti trop vite, une première défaillance m’obligea à changer de braquet à Vergt. A Eglise Neuve, deuxième coup de barre. " Huot n’en termina pas moins 32° en 1h53’01".

Pgx 1961

Jean Gainche maillot vert, unique coureur à faire son tour d'honneur

LE CLASSEMENT DE L’ÉTAPE BERGERAC-PÉRIGUEUX CONTRE LA MONTRE

1. Jacques Anquetil (France) 1h42’32”, 2. Charly Gaul (Luxembourg) 1h45’31”, 3. Guido Carlési (Italie) 1h46’09”, 4. Hans Junkermann (Allemagne) 1h46’13”, 5. Jean Gainche (Ouest Sud Ouest) 1h46’19”, 6. Raymond Mastrotto (France) 1h47’10”, 7. José Pérez-Francès (Espagne) 1h47’51”, 8. Gérard Thiélin (Centre-Midi) 1h47’57”, 9. Rolf Graf (Suisse-Lux) 1h48’26”, 10. Joseph Plankaert (Belgique) 1h48’31”, 11. Imério Massignan (Italie) 1h48’41”, 12. Guy Ignolin (Ouest Sud-Ouest) 1h49’09”, 13. Franz Aerenhouts (Belgique) 1h49’16”, 14. Louis Rostollan (France) 1h49’22”, 15. Jan Adriaenssens (Belgique) 1h49’44”, 16. Fernando Manzanèque (Espagne) 1h50’02”, 17. Joseph Wasko (Paris Nord-Est) 1h50’02”, 18. Jean Dotto (Centre Midi) 1h50’23”, 19. Freddy Ruegg (Suisse-Lux) 1h50’46”, 20. Eddy Pauwels (Belgique) 1h50’47”, 21. Jean Milési (Centre Midi) 1h50’51”, 22. Jos Hoevenaers (Belgique) 1h51’01”, 23. Mario Minièri (Italie) 1h51’02”, 24. Edouard Bihoué (Ouest Sud-Ouest) 1h51’08”, 25. Henri Anglade (France) 1h51’13”, 26. Piet Damen (Pays Bas) 1h51’16”, 27. Jos Thomin (Ouest Sud Ouest) 1h51’23”, 28. Antoon Van Der Steen (Pays Bas) 1h51’29”, 29. Pierre Beuffeuil (Ouest Sud Ouest) 1h51’38”, 30. Luis Otano (Espagne) 1h51’43”, etc...

LES DIX PREMIERS DU GÉNÉRAL A L’ISSUE DU CHRONO
1. Jacques Anquetil (France) 106h54’47”, 2. Charly Gaul (Suisse-Lux) à 10’02”, 3. Guido Carlési (Italie) à 10’06”, 4. Hans Junkermann (Allemagne) à 13’55”, 5. Fernando Manzanèque (Espagne) à 14’13”, 6. Imério Massignan (Italie) à 15’29”, 7. José Pérez-Francès (Espagne) à 18’27”, 8. Jean Dotto (Centre Midi) à 19’30”, 9. Jan Adriaenssens (Belgique) à 25’51”, 10. Eddy Pauwels (Belgique) à 26’27”, etc...

Joël BERTRAND alors gamin, raconte le passage du chrono devant sa porte
(Souvenir Périgueux Le Groupe)

Joël Bertrand

- 14 juillet 1961, le Tour de France arrive à Périgueux. J’ai neuf ans et j’attends depuis longtemps, j’ai peur de rater, j’en parle tous les jours, je sais ce que c’est, j’ai lu le journal de mon père, il préfère Le Populaire à Sud-Ouest, il me dit c’est mieux pour le vélo, moi je ne sais pas, j’ai lu vite, et j’ai vu étape à Périgueux, et mon père m’a dit, ils vont passer devant la porte.
- Le voisin en face, Monsieur Laguerre, m’explique, ils vont passer un par un, c’est un contre-la-montre, je ne comprends pas tout, je demande à un autre voisin, Monsieur Thibault, qui s’appelle Adrien, mais que tout le monde appelle Paulin, lui aussi m’explique, alors c’est le dernier qui passera d’abord, après l’avant-dernier, et tous les autres ensuite, ça va durer plus de trois heures, mais avant il y aura des voitures, des motos aussi, et peut-être des hommes debout sur les motos, avec les bras tendus. Et d’autres choses, mais je ne me souviens pas.
- Avant le début des grandes vacances, mon maître d’école, Monsieur Marceau, je sortais du cours moyen 1ère année (CM1 maintenant) nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard, c’est-à-dire quand nous serions grands, pour reprendre ce mot plus facile pour un petit, je me le rappelle bien car il avait commencé par moi, et moi j’avais été pris au dépourvu, j’étais resté silencieux et j’avais dit coureur du Tour de France, parce que j’étais dans un entre-deux, comme sans doute beaucoup d’enfants de notre cité des CRS, pas de boulanger, pas de menuisier chez nos parents directs, pas de terre non plus, alors répondre à la question… Ma réponse n’avait pas plu à mon maître, il ne m’avait pas lâché, ce n’est pas un métier, qu’est-ce-que tu veux faire, et devant son insistance, parce que nous sortions de la leçon d’histoire, j’avais dit connétable de France, oui je connaissais ce mot. Comme Bertrand du Guesclin. Parce que depuis le jour où le maître avait parlé de ce personnage qui défendait la France contre les Anglais, beaucoup de copains de l’école m’appelaient Du Guesclin, et sans y voir beaucoup de malice, j’adoptais parfois ce surnom. Mais ça n’a pas plu non plus au maître, qui a dit ça m’étonnerait et est passé au suivant, qui avait sans doute eu le temps de réfléchir.
- Je n’ai été ni l’un ni l’autre, ni coureur cycliste, ni connétable de France, c’est bien dommage sans doute. Ce 14 juillet donc, je m’étais réveillé bien avant sept heures et il pleuvait. On avait sorti une chaise de la cuisine, je m’étais assis devant la porte, entre la lessiveuse et le massif de fleurs, des pensées et des glaïeuls, j’avais dû prendre ma cape bleu marine, avec une capuche et deux fentes pour sortir les mains, ma grand-mère m’amènerait la purée d’épinards (appelée purée grise) dehors, au cas où un coureur passerait à l’improviste. Les voisins étaient sortis aussi, ceux d’en face et ceux du même côté que nous, moi j’étais trop près du bord, il fallait reculer ma chaise, mais du coup, je ne verrais pas les coureurs arriver parce que le transformateur, en face de chez Monsieur Favard, me gênait, il était plus avancé sur la route que notre portail, je ne sais pas pourquoi, sans doute parce qu’il était là avant, j’étais excité, j’énervais tout le monde, je ne le voyais pas, en plus en me levant sans arrêt la chaise était mouillée par la pluie.
- La première voiture est passée, impossible de me souvenir si elle a lancé quelque chose, des bonbons ou des sifflets de couleur, en tout cas, je n’ai rien eu du tout, peut-être mon petit frère, ou alors il n’y avait plus rien à lancer…
- La deuxième voiture, la troisième, puis la quatrième et déjà j’étais blasé, c’est ça… Monsieur Laguerre en face me dit, ça va venir, ils montent à Atur, mais Atur de l’autre côté, en venant de Marsaneix, les motos avant le premier coureur, tu vas voir… Je ne quitte pas la route des yeux, je vois bien plus loin que les dernières maisons du lotissement, plus loin que chez Régine…
- Et alors ça arrive…
- Un vélo au milieu. C’est Geneste crie Monsieur Laguerre…
- Je le vois encore, je le scrute, j’ai encore le bruit des boyaux sur la route mouillée, le bruit de l’air, quelque chose comme ça, un sifflement, un chuintement aigu,… Soudain le coureur crie en tournant la tête à gauche et à droite "c’est encore loin, c’est encore loin ?" Je suis pétrifié. Un voisin plus bas crie "trois kilomètres pour Tourny, ça descend, tu y es"
-  Ça descend ? Oui le cours Saint-Georges descend, mais après il me semble que Fénelon ça remonte, et puis la rampe de Monoprix. Alors. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, Monsieur Laguerre me dit, c’est dur pour lui, il ne voulait pas que l’autre le rejoigne, celui qui est parti deux minutes derrière lui. J’ai compris et du coup je veux qu’André Geneste arrive le premier à Tourny. Je crois que ça a été le cas.
- Et ça continue…
- Je ne fais pas de photos, je n’ai pas d’appareil parce que je n’ai pas encore fait ma communion.
- Ne traversez pas la route, nous crie-t-on de temps en temps…
- Et puis de plus haut, d’autres voitures après un coureur, beaucoup de voitures… Anquetil va arriver. - Non, d’abord Carlési.
- Mais Anquetil va gagner, c’est écrit. Peu importe la réalité, seul compte le miracle, Anquetil est là, à Périgueux, Anquetil va gagner…
- Anquetil passe. Vite. La Caravelle, dit mon père qui a entendu parler de cet avion, la Caravelle, droit, rien ne bouge, le coureur et le vélo sont soudés l’un à l’autre. Mais il va plus vite qu’un avion, il va comme une mobylette, c’est sûr. Voilà, c’est une mobylette. Et puis, comme je n’ai jamais vu d’avion…
- Anquetil ne dit rien, ne nous voit pas. Il ne m’a pas vu. Pas vu du tout. À cause de la chaise trop reculée peut-être, va-t’en savoir. Je suis peut-être déçu.
- Et c’est fini.
- Il pleut toujours.
- Le reste je ne m’en souviens pas, mais je veux toujours être coureur du Tour de France, comme Anquetil, pas comme André Geneste, et pourtant celui-ci je lui ai toujours gardé une place particulière, dernier du Tour, mais dans sa vie il a gagné trois courses, des petites c’est sûr, mais c’est bien. Il est mort en 2015, personne n’en a parlé, c’était un géant de la route, même Monsieur Cuménal qui n’était pas encore arrivé cours Saint-Georges aurait dit la même chose. Un géant.

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RÉTRO VÉLO DORDOGNE – LE TOUR A PERIGUEUX EN 1961
La mémoire du cyclisme en Dordogne

15 octobre 2020

LE TOUR DE FRANCE EN DORDOGNE

TOUR DE FRANCE : 26 INCURSIONS EN DORDOGNE

2020

Les passages du Tour de France en Dordogne, depuis sa première
traversée en 1952, constituent un véritable chevelu.

Jusqu'en 1950, le Tour de France épousait les frontières et le littoral de nos côtes. Mais par la suite, il commença à pénétrer dans notre France profonde et parfois, dans notre département. Au début, il s’agissait de faire le Tour de la France, plus tard remplacé par un Tour en France. A ce jour c'est la ville de Bergerac qui a bénéficié du plus grand nombre de passage (10 fois).

 16 juillet 1952 : Bordeaux-Limoges (228 km) dont 117 en Dordogne. Le Tour emprunte les grandes nationales (RN 89) par Moulin Neuf, Ménesplet, Montpon, Mussidan, Périgueux, Thiviers et Firbeix (RN 21). Et comble de bonheur, c'est Jacques Vivier qui précèdera Wim Van Est pour gagner à Limoges où Fausto Coppi reste en jaune.
La Dordogne a tout de même de la chance. Avoir un vainqueur d’étape à l’occasion de la première visite du Tour, c’est tout de même un signe du destin. Bravo à Jacques Vivier et pour la petite histoire c’est Robic qui a franchi en tête la frontière de la Dordogne à Moulin Neuf, réussissant à faire le trou à Ménesplet, pour être ensuite repris...
28 juillet 1955 : Bordeaux-Poitiers (243 kms). Seules les communes de La Roche Chalais et de Parcoul sont traversées. Jean Forestier gagne l'étape et Louison Bobet reste en jaune.
19 juillet 1957 : Libourne-Tours (317 km). Comme en 1955, ce sont encore les communes de La Roche Chalais et de Parcoul (limite Nord-Ouest du département) qui bénéficient du passage de la grande boucle. André Darrigade gagne à Tours et Jacques Anquetil continue sa marche triomphale vers Paris.
4 juillet 1960 : Limoges-Bordeaux (225 km). La course traverse Firbeix, Saint-Saud, Saint-Pardoux la Rivière, Quinsac, Champagnac, Brantôme, Bourdeilles, Lisle, Tocane, Ribérac, La Roche Chalais où est organisé le ravitaillement. Le belge Martin Van Geneugden l'emporte devant Craczyk, alors que le Belge Jan Adriaenssens est en jaune.
- C’est la deuxième traversée dans notre département, mais cette fois en longeant les rives de la Dronne, sur la moitié Nord du département.

étapes 1

Vivier (1952), Forestier (1955), Darrigade (1957) et Van Geneugden (1960)

14 juillet 1961 : Bergerac-Périgueux (74,5 kms contre la montre). Transfert depuis Bordeaux. Le départ de ce chrono se situe place Gambetta à Bergerac, pour passer ensuite par Creysse, Mouleydier, Saint-Sauveur, Liorac, Saint-Félix de Villadeix, Sainte-Foy de Longas, Sainte-Alvère, Vergt, Eglise Neuve, Atur et Périgueux (allées Tourny). Sous une pluie battante, Jacques Anquetil peut poursuivre son périple sur Paris en l'emportant devant Charly Gaul à Périgueux.
- C’est la première fois que le Tour fait étape en Dordogne. Dommage que ce 14 juillet s’est passé sous la pluie mais c’est tout de même un français qui a gagné en ce jour de fête nationale.
15 juillet 1961 : Périgueux-Tours (309,5kms). Le départ a lieu face au palais de Justice. Les coureurs se dirigeant sur Sarliac, Coulaures, Lanouaille, quittent la Dordogne à Angoisse. Darrigade dépossédé du maillot vert la veille par Gainche reprend son bien en signant une victoire à Tours. Anquetil est en passe de réussir un doublé.
- Après un rude contre la montre, les coureurs partent de Périgueux pour un périple de 309 kms... Dur dur !!!

TDF 61

30 juin 1963 : Limoges-Bordeaux (231,5 kms). Les coureurs rentrent en Dordogne par Angoisse, pour rejoindre Périgueux par Lanouaille, Excideuil, Coulaures, Sarliac et Antonne. Cap ensuite sur Bordeaux par Saint-Astier, Mussidan, Montpon et Villefranche de Lonchat. Etape rondement menée et succès de Rik Van Looy au vélodrome de Bordeaux. Gilbert Desmet le Belge est en jaune.
- Une nouvelle traversée du peloton dans notre département, mais avec une variante par Lanouaille, Coulaures, Sarliac... puis la RN 21 et la RN 89...
11 juillet 1964 : Bordeaux-Brive (215,5 kms). Passage par Lamothe Montravel, Vélines, Sainte-Foy, Bergerac, Lalinde, Sauvebœuf, Pézuls, Le Bugue, Campagne, Sarlat, Salignac, Chavagnac. Etape endeuillée par l'accident de Port de Couze et victoire d'Edouard Sels le Belge à Brive. Anquetil reste en jaune, à la veille du célèbre duel livré au Puy de Dôme avec Poulidor.
- Une journée noire pour le Tour avec un terrible accident à Port de Couze, où une stèle en bordure de route rappelle aujourd’hui cette tragédie. En dehors de ce fait divers, le Tour longe pour la première fois les rives de notre Dordogne.
20 juillet 1967 : Bordeaux-Limoges (217 kms). Une fois de plus La Roche Chalais constitue la porte d'entrée du Périgord de ce Tour de France. Cap ensuite sur Saint-Aulaye, Ribérac, Tocane, Lisle, Brantôme, Nontron et la côte de Moulin Blanc où le suisse Binggelli grappille des points du meilleur grimpeur (côte de 4° catégorie). Jean Stablinski l'emporte en solitaire dans la cité de la porcelaine. Roger Pingeon conserve le maillot de leader.
- Le trajet choisi est identique à celui de 1960, mais en contre sens.
17 juillet 1969 : Libourne-Brive (192,5 kms) de nouveau 110 kms à travers la Dordogne par le même itinéraire qu'en 1964. Barry Hoban remporte l'étape. Merckx reste en jaune.

étapes 2

16 juillet 1971 : Bordeaux-Poitiers (244 kms). La Roche Chalais et Parcoul commune situées en limite de département sont traversées une fois de plus. Merckx porte le maillot jaune et Jean-Pierre Danguillaume triomphe à Poitiers.
19 juillet 1973 : Sainte-Foy la Grande-Brive (248 kms). Près de 155 kms en Dordogne par Le Fleix, Bourg d'Abren, Bergerac, Lalinde, Pezuls, Le Bugue, Saint-Cyprien, Sarlat, Calviac, Rouffillac et Cazoules. Claude Tollet le français gagne à Brive tandis que Luis Ocana est en jaune.
- Un beau parcours avec un crochet sur les rives de la Vézère.
4 juillet 1975 : Angoulême - Bordeaux (134 kms) Et une fois de plus ce sont La Roche Chalais et Parcoul qui sont les communes bénéficiaires. Barry Hoban gagne à Bordeaux. Le roi Eddy encore en jaune.
15 juillet 1976 : Sainte-Foy-Tulle (219,5 kms). Passage par Le Fleix, Bergerac, Lalinde, Le Buisson, Siorac, Saint-Laurent la Vallée, Castelnaud, Cénac, Carsac, Calviac, Peyrillac et Millac soit 130 kms. Victoire du français Hubert Mathis à Tulle. Lucien Van Impe, solide leader au général.

étapes 3

Danguillaume (1971), Tollet 1973), Hoban (1975) et Mathis (1976)

7 juillet 1977 : Bordeaux-Limoges (225,5 kms) Cette fois le Tour rentre en Dordogne par Saint-Barthélémy de Bellegarde, Echourgnac, Ribérac, Verteillac, Mareuil, Nontron, La Chapelle Verlaine. Jan Raas gagne au sprint et le jaune est porté par Dietrich Thurau.
- Un nouveau parcours qui permet à des villages de la Double de voir le Tour et un échappatoire par la Chapelle Verlaine.
7 juillet 1978 : Saint-Emilion-Sainte-Foy (59 kms contre la montre) avec une vingtaine de kilomètres en Dordogne. Passage à Villefranche de Lonchat, Saint-Méard de Gurçon, Fougeyrolles et Port Sainte-Foy. Succès de Bernard Hinault qui devance Joseph Bruyère (maillot jaune) de 37 secondes.
19 juillet 1985 : Montpon-Limoges (225 kms). Transfert depuis Bordeaux. Contrôle départ place Clémenceau à Montpon. Départ sur la sortie de la ville en direction de Saint-Barthélémy de Bellegarde, Echourgnac, Ribérac, Verteillac, Mareuil, Nontron et direction la Haute-Vienne puis passage aux Trois Cerisiers (commune de Miallet). Le Hollandais Johann Lammerts signe la victoire à Limoges, Hinault en jaune.
- Départ de Montpon l’année de naissance d’un certain Mickaël Delage avec même parcours qu’en 1977.

TDF de Montpon

12 juillet 1987 : Brive-Bordeaux (228 kms). Le Tour rentre en Dordogne par Chavagnac, Paulin, Salignac, Sarlat, Saint-Cyprien, Le Bugue, Pézuls, Lalinde, Bergerac, Sainte-Foy, Saint-Antoine de Breuilh et sortie de notre Périgord à Lamothe Montravel. Journée historique en Dordogne où Sean Kelly abandonne après une chute au carrefour Cénac-La Roque Gageac. L'américain David Phinney gagne à Bordeaux tandis que Martial Gayant est en jaune.
- Le Sud-Est de la Dordogne est visité avec des communes comme Chavagnac, Paulin et Salignac, mais il reste encore des zones où le Tour n’est jamais passé...
20 juillet 1988 : Ruelle-Limoges (93,5 kms). Une incursion de dix kilomètres seulement en Dordogne à travers sa campagne de ses confins situés entre Ecuras et Maisonnais sur Tardoire. Gianni Bugno gagne à Limoges. Ce Tour est marqué par l'affaire Delgado qui blanchi remporte cette édition.

étapes 4

30 juillet 1990 : Castillon-Limoges (182,5 kms). Parcours en Périgord par Villefranche de Lonchat, Montpon, Echourgnac, Ribérac, Tocane, Brantôme, Champagnac, Quinsac, Saint-Pardoux, La Chapelle Verlaine. Guido Bontempi gagne en solitaire à Limoges, Greg Lémond en jaune.
- Un remake de 1985...
10 juillet 1994 : Poitiers-Trélissac (218,5 kms). Rentrée par Piègut, Nontron, Brantôme, Ligueux, Sorges, Savignac, Cubjac et victoire de Bo Hamburger le danois à Trélissac. Johan Museeuw le belge conserve le maillot jaune.
- Après 1961, le Tour revient pour trois jours en Dordogne ! Un moment vraiment inoubliable et baigné par le soleil de juillet qui flaire les vacances... Hamburger vainqueur, un comble au Pays du foie gras...
11 juillet 1994 : Périgueux-Bergerac (64 kms contre la montre). Départ de Périgueux, Atur, Lacropte, Vergt, Lamonzie, Lembras et arrivée à Picquecailloux où Miguel Indurain remporte le chrono et se pare du maillot jaune.
12 juillet 1994 : Bergerac-Cahors (160 kms). Départ Place de la République puis direction Lalinde, Pézuls, Le Bugue, Campagne, Les Eyzies, Sarlat, Carsac et Groléjac.  Jacky Durand arrive en solitaire à Cahors, Indurain reste en jaune.

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21 juillet 1995 : Montpon-Limoges (166 kms). Transfert depuis Bordeaux. De Montpon les coureurs traversent Echourgnac, Ribérac, Mareuil et Nontron. En souvenir de Fabio Casartelli, un certain Lance Armstrong gagne à Limoges. Miguel Indurain maillot jaune.
- Pour la deuxième fois, Montpon est ville départ du Tour...

TDF de Montpon

19 juillet 1998 : Brive-Montauban (190 kms). Le Tour effleure l'Est du département en passant par Salignac, Sarlat, Cénac, la côte de Saint-Martial de Nabirat puis direction Salviac. Jacky Durand premier à Montauban. Laurent Desbiens en jaune.
8 juillet 2000 : Limoges-Villeneuve sur Lot (203 kms). Passage par Angoisse, Lanouaille, Hautefort, La Bachellerie, Le Moustier, Le Bugue, Le Buisson, Beaumont, puis direction Villeréal. Erik Dekker le hollandais gagne en solitaire. L'italien Alberto Elli inattendu maillot jaune.
- Une nouvelle brèche avec cette traversée Nord-Sud du département sur la bordure Est du département.
27 juillet 2007 : Cahors-Angoulême (211 kms). Passage par Saint-Martial de Nabirat, Saint-Cyprien, Le Bugue, Périgueux, Mareuil. Victoire de Sandy Casar (FDJ) et Alberto Contador en jaune.
- Première traversée du Tour du Sud-Est du département et par le Nord-Ouest, presque toutes les contrées de notre Dordogne ont été visitées..., mais on souhaiterait revoir le Tour quand même. Vingt-quatre passages dans le département du 24, curieuse coïncidence, qui j’espère ne s’arrêtera pas sur ce nombre...

étapes 5

25 juillet 2014 : Maubourguet-Bergerac. Rentrée en Dordogne par Eymet, Fonroque, Mescoulès, Côte de Monbazillac, Labarde, Bergerac (arrivée Picquecailloux) (208,5 km). Victoire du Lituanien Ramunas Navardauskas (Garmin). L’Italien Vincenzo Nibali reste en jaune.
26 juillet 2014 : Bergerac-Périgueux contre la montre. Bergerac, Lagudal, Béleymas, Villamblard, Manzac, Coursac, Le cerf, côte des Crouchaux, Coulouniex-Chamiers, Périgueux (54 km). Victoire de Tony Martin (Omega Pharma Quick Step), Nibali reste en jaune.
- Première arrivée d’une étape en ligne à Bergerac et nouveau chrono côté ouest de la RN21. Pour son 25° passage en Dordogne, le Tour innove.

TDF 2014

10 juillet 2017 : Venant de Chambéry, le Tour observe une journée de repos en Dordogne.
11 juillet 2017 : Périgueux-Bergerac : par Boulazac, Thenon, Montignac, Les Eyzies, Sarlat, Domme, Saint-Cyprien, Le Buisson, Lalinde, Creysse, Bergerac (soit 178 km). Victoire de l’allemand Marcel Kittel (Quick Step Flors), Christopher Froome (Sky) est maillot jaune.
- Belle étape avec la traversée du Périgord touristique pour son 26° passage. (Lascaux, vallée de la Vézère, Sarlat, vallée de la Dordogne).
12 juillet 2017 : Eymet-Pau (203 km).

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RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 26 PASSAGES DU TOUR EN DORDOGNE
La mémoire du cyclisme en Dordogne

7 octobre 2020

TOUS LES PÉRIGOURDINS QUI ONT COURU LE TOUR DE FRANCE

NOS VINGT TOURS DE FRANCE

Il s’agit des coureurs qui ont eu :
- soit un lien avec un club de Dordogne,
- soit une résidence dans notre département,
- soit du fait qu’ils soient nés dans notre région.
Ils sont vingt à la date de l’édition du présent document.

DE 1903 à 1939

mAZAN

MAZAN Lucien (dit Petit-Breton ou l'Argentin) : né le 18 octobre 1882 à Plessé (Loire Atlantique), vainqueur des Tours en 1907 et 1908, il devient Périgourdin en aménageant un magasin de cycles Peugeot à Périgueux en 1908 et fonde le Cyclo-Club Périgourdin en 1911 avec le pasteur Camblong et Jean Galinat. A participé également au Tour en 1905 (5°), en 1906 (4°) puis a abandonné en 1910, 1911, 1912, 1913 et 1914. Décède le 20 décembre 1917.
CHAUMARD Edouard : né à Thenon en 1889, résidant à Vélines, il a participé en 1906 au Tour sous le dossard 77 et la marque Labor-Dunlop. Il abandonna au cours de la première étape Paris-Lille.
CHAUMARD Pierre : originaire de Lamonzie-Saint-Martin, Pierre Chaumard est le frère d’Edouard. Réside à Vélines. En 1910, il s’inscrit à un Tour de France des indépendants sous le numéro 29. Tour couru à l'issue du Tour gagné par Octave Lapize. Termine à la 39° place d’une épreuve remportée par Guenot. Devient plus tard fondateur de l’US Vélines.
RABOISSON Charles : né à Chalais en 1892, demeurant dans la région de Mussidan, licencié au Cyclo-Club Périgourdin, il a couru quatre Tours de France : 1914 (abandon), 1920 (22°), 1921 (25°) et 1922 (abandon).

CALMETTE

CHAUVIÈRE Alexandre : Né le 3 novembre 1885 à Saint-Georges de Montaigu (Vendée) Résidant à Douzillac, Il a participé au Tour de France cycliste de 1912 sous le dossard 16 comme équipier de Oscar Egg et Hector Tiberghien au sein du groupe Griffon-Wolber. Il abandonna au cours de la 4° étape Belfort-Chamonix.
CALMETTE Raphaël : demeurant à Montpon, né le 7 juillet 1901 à Villebois Lavalette (Charente), il a couru en 1928 dans le groupe Fontan-Wolber sous le numéro 48 terminant 26° du général et d'un Tour remporté par le luxembourgeois Nicolas Frantz.

mou

MOUVEROUX Jean : né à Piègut le 5 avril 1902, décédé à Limoges en 1988, inhumé à Piègut. Il s'est classé 21° sur 162 coureurs lors du Tour en 1928 sous le dossard 45, dans le groupe Elvish-Fontan Wolber.
LAVAL Lucien : né à Saint-Vincent de Cosse en 1903, décédé le 21 avril 1969. Il a participé à trois tours (1928, 1929 et 1930). Classé 29° en 1928 dans le groupe Elvish-Fontan Wolber, 35° en 1930 (groupe touriste routier), il abandonne en 1931 au cours de l'étape Caen-Dinan pour aller saluer la naissance de son fils.

DE 1946 à 2020

DARNAUGUILHEM Armand : Landais d'origine (né à Escource le 9 février 1926), marié avec une belvèsoise, il vécut dans notre Périgord Noir. Sélectionné au départ du Tour en 1950 (équipe du Centre Ouest/dossard 93), date où il remportait le 1° Tour de Dordogne. Il abandonna, éliminé lors de l'étape Perpignan-Nîmes.
HUOT Valentin : né le 1° mai 1929 à Creyssensac il totalise six Tours de France (1954/abandon, 1955/abandon, 1956/61°, 1957/abandon, 1959/48° et 1961/39°). Troisième du Grand Prix de la Montagne derrière Gaul et Bahamontès en 1956, il a été un redoutable grimpeur. Un des plus grands champions de notre Périgord, à qui on doit beaucoup pour le passage du Tour durant trois journées en 1994 en Dordogne.
VIVIER Jacques : né à Mareuil le 9 octobre 1930, il a participé consécutivement à cinq Tours de France (1952-1956), dont trois en même temps que Huot (1954, 1955 et 1956). En a terminé deux (1952 : 49° au général et 1954 : 40° au général). Vainqueur de l'étape Bordeaux-Limoges en 1952 et de Brest-Vannes en 1954.

DARNO

DUPRÉ André : né le 7 mai 1931 à Ligueux près de Sainte-Foy la Grande (Gironde), demeurant Bergerac. Il a participé à trois Tours de France : 1955, abandon dans la 11° étape, 1957 : 37°, 1958 : abandon dans la 21° étape.
DAUNAT Jean-Claude : né le 14 septembre 1945 à Villetoureix, longtemps licencié au Saint-Aulaye Vélo-Sport, on l'a suivi dans les équipes régionales du Tour 1971 (46°) et 1972 où il se classait 72°, alors qu’Eddy Merckx régnait en maître. Est décédé en 1999.
VILLEMIANE Pierre-Raymond : né le 12 mars 1951 à Pineuilh (Gironde). Sociétaire du Vélo-Club Bergeracois. Artisan en peinture à Lamonzie Saint-Martin (24). Il a participé et terminé cinq Tours de France et remporté trois étapes : 1977 (Gitane-Campagnolo), vainqueur de la 1° étape Fleurance-Auch, 15° au général ; 1978 (Renault) 31° au général ; 1979 (Renault) vainqueur de l'étape Metz-Ballon d'Alsace, 13° au général ; 1980 (Renault) 70° au général ; 1982 (Wolber) vainqueur de l'étape Saintes-Bordeaux, 55° au général. Champion de France en 1980.

Dup

JOURDAN Christian: né le 31 décembre 1954 à Pineuilh (Gironde). Girondin mais sociétaire du Vélo-Club Bergeracois. Il a disputé sept Tours de France et en a terminé quatre : 1979 (La Redoute 68°), 1983 (même équipe 45°), 1985 (La Vie Claire 71°), 1989 (RMO 118°). Il a participé aussi à trois Tours d'Italie, un Tour d'Espagne, aux JO de Montréal (1976).
BRUN Frédéric : né à Ribérac le 15 septembre 1957. Fils de Pierre Brun ambulancier et de Monique Brun. Il a participé et terminé neuf Tours de France cycliste, le record des périgourdins dans le Tour. Il a porté le maillot du meilleur grimpeur en 1987. Toutes ses participations au sein de l'équipe Peugeot sauf en 1987 et 1988 avec Z et en 1990 avec RMO. 1980 : 74°, 1982 : 66°, 1983 : 78°, 1984 : 89°, 1985 : 134°, 1986 : 10°, 1987 : 92°, 1988 : 81°, 1990 : 84°. Sélectionné dans l'équipe de France pour les championnats du monde de 1987 disputés en Autriche. Vainqueur des grands prix de Plumelec, du 22° Bol d'Or des Monédières (1988) ainsi que d'une étape du Tour du Limousin.
VIRVALEIX Didier : né le 21 septembre 1966. Employé au centre de tri de Périgueux-Marsac. Sociétaire de l'ASPTT Périgueux. Avec l'équipe Histor-Sigma, il a participé au Tour de France cycliste en 1991, s'illustrant dans les Alpes et terminant 50° au général à Paris.

Jourdan

CHANTEUR Pascal : né le 9 février 1968 à Saint-Denis. Devenu Bergeracois, il a eu un commerce de cycles et a été conseiller municipal et adjoint aux sports (2009-2014). Président de l’UNCP et membre du bureau exécutif de la ligue nationale de cyclisme il a été coureur professionnel de 1991 à 2001. Sept tours de France au sein des équipes Chazal, Casino, AG2R et Festina. Places obtenues : 75°/1993, 81°/1994, 26°/1997, 35°/1998, 91°/1999, 69°/2000, 114°/2001.
DELAGE Mickaël : né le 6 août 1985 à Libourne. Brillante carrière amateur. Six participations au Tour de France 117°/2007, 101°/2009, abandon/2010, 132°/2011, 143°/2014, hors délais/2017. Equipes : Française des Jeux, Silence Lotto, Oméga pharma, FDJ puis Groupama/FDJ.
PACHER Quentin : né le 6 janvier 1992 à Libourne. Licencié à l’EVCC Bergerac. Un Tour de France en 2020 où il termine 53° se faisant remarquer au cours de trois étapes qui lui vaut une sélection en équipe de France pour le Mondial gagné par Alaphilippe.

dELAGE

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LES PÉRIGOURDINS DANS LE TOUR
La mémoire du cyclisme en Dordogne

23 septembre 2020

LE TOUR DE FRANCE DE QUENTIN PACHER

BEAU FINAL ET UNE SÉLECTION AU MONDIAL

- "Vélo Dordogne" a déjà fait l’analyse de la première moitié du 104° Tour de France, celui couru par Quentin Pacher que vous retrouverez sur ce LIEN. En voici la suite, celle qui a conduit les coureurs de Châtel-Guyon à Paris.

TDF 2

Tour de France 2020 avec Quentin dans l'échappée

maillot B&B

- Après sa brillante étape à Sarran, Pacher s’est accroché terminant à Lyon dans le peloton qui roulait plein pot pour placer ses sprinters, puis pour aller à la poursuite de Soren Kragh Andersen qui finalement l’emportera. Il y a eu la journée de repos et le lendemain Pacher attaque dès le drapeau baissé, avec son équipier Pierre Rolland. Longtemps dans l’échappée, il se décide de partir seul, avant l’ultime col où les gros clients dicteront leur suprématie. Egalement dans le but de servir de relais, si son équipier Rolland se sentirait bien pour jouer la victoire. Sauf que les Bora étaient dans un grand jour. Ce qui n’empêchera pas Quentin de terminer 9°de l’étape à Villars de Lans. Après sa 7° place à Loudenvielle, sa 4° à Sarran, cela faisait bien longtemps qu’un coureur Périgourdin en avait fait autant à ce niveau. N’oublions pas non plus le chrono dans la Planche des Belles filles où il a fait pratiquement jeu égal avec Julian Alaphilippe, soit encore une occasion où il a exprimé son talent.
- Pour le dossard 216, ce fut un Tour difficile mais où à maintes occasions il a démontré de réelles capacités pour jouer dans la cour des As. Un Tour de bonheur pour ses aficionados où les plus beaux mots ont une autre résonnance, avec des belles pensées qui se bousculent dans les esprits. Pour notre Dordogne, sa course nous aura donné que de belles émotions. Des visages se sont illuminés, des hommes s’étreignaient, certains restaient stupéfaits des performances du gamin, tellement inattendues... Belle comme émouvante, sa course rentrera désormais dans l’histoire sportive de notre Dordogne, d’autant plus qu’après Mickaël Delage, il fait parti du club "France" pour courir le Mondial des pros à Imola. (avec Alaphilippe, Martin, Bernard, Madouas, Elissonde, Molard et Peters)
- Il est temps de souligner sa 53° place au classement général final sur les 176 partants. Ajoutons ses quelques points glanés au Grand Prix de la Montagne et sans doute bien d’autres qu’il aurait mérités dans le cadre d’un classement du plus combatif. Bravo à notre baroudeur, merci à lui de nous avoir fait vivre ces moments de bonheur et bonne chance pour la suite de la saison.

TDF 2020

Liens sur Quentin Pacher.

- La Marseillaise 2019.
- Palmarès de Quentin Pacher.
- Tour de France 2020 jusqu’à Sarran.

Les exploits des coureurs Périgourdins dans le Tour de France

- La dernière performance remonte au 4 juillet 2011. Mickaël Delage avait été sacré le plus combatif lors de l’étape Olonne sur Mer-Redon gagnée par Tyler Farrar. Avant lui Didier Virvaleix s’était distingué en étant dans l’échappée finale, le 24 juillet 1991 entre Bourg d’Oisans et Morzine. Une étape alpestre avec le col des Aravis, la Colombière et Joux Plane gagnée par Thierry Claveyrolat. Virvaleix était dans l’échappée finale. Il terminera 9° de cette étape à 30" du vainqueur, derrière Bourguignon, Chiapucci, Ampler, Theunisse, Caritoux, Bugno et Rooks tous classés dans cet ordre et dans le même temps que notre vedette.

Virvaleix et Delage

Virvaleix et Delage nos deux anciens de la grande boucle

- Il y en a eu d’autres coureurs de Dordogne, mais on va citer que nos grandes vedettes du Tour avec Frédéric Brun (neuf Tours aucun abandon), Valentin Huot (3° d’un GP de la Montagne en 56), Jacques Vivier qui lui reste le seul Périgourdin à avoir remporté deux étapes (1952-1954). Et puis Pierre-Raymond Villemiane vainqueur de deux étapes (1979 et 1982) bien que Foyen, mais formé au Vélo-Club Bergeracois chez les amateurs.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LE  TOUR DE PACHER
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