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RETRO VELO DORDOGNE
5 juin 2021

TOURS (édition 1957)

SPRINT MÉRIDONIAL AU 13éme GRAND PRIX

DE LA VILLE DE TOURS OÙ GONZALEZ

S’IMPOSE DEVANT LESCA ET BEN BRAHIM

1957 Tours GonzalèzTours - Venus en nombre, les coureurs du Sud-ouest n’ont pas toléré qu’on les inquiète, hier, sur l’anneau de 5,5 kilomètres tracé par le VC. Tours de l’Alouette aux Fontaines en passant par le Bois-Lopin. Mais si finalement on retrouve la plupart d’entre eux aux premières places du classement, il faut reconnaitre qu’au préalable, ils durent maitriser bien des échappées au cours d’une épreuve nettement plus animée que les précédentes.
- Le 13éme vainqueur du Grand Prix de la ville de Tours n’est pas un habitué des épreuves du Centre-Ouest. Il n’empêche que Michel Gonzalez - notre photo - reçut hier, quelques instants avant De Bruyne sa dix septième gerbe de la saison ! Vainqueur à Saint-Aigulin devant Bernard Gauthier et Anquetil, vainqueur de Bordeaux-Bayonne, à Limoux, à Moissac, d’une étape du Tour de Bretagne, le sociétaire du VC Hendaye, devant le très nombreux public massé sur le dernier tronçon du Paris-Tours professionnel, a fait étalage d’un terrible punch qui laissa à deux longueurs le puissant Lesca pourtant rompu à ce genre d’exercice. C’est là, croyez le,  un bel exploit si l’on considère la dureté de parcours et surtout la qualité du lot.

59 au départ.
- Car de l’alléchante liste d’engagés seuls dix noms devaient être biffés à 12h 30, lorsque Mr Tribut, maire, libéra le peloton. Et parmi ces absences on ne dénombrait guère de coureurs en renom si ce n’est l’interminable Marseillais Papadopoulos, malade. L’US. Bourges, par contre, déclarait quatre forfaits : Daligot, Lagarde, Maginiau et Millet.
- En somme l’on semblait s’acheminer vers une belle bagarre que les évènements allaient se charger de rendre des plus spectaculaires. En effet à peine avions-nous eu le temps de plaindre l’infortuné Gaudance première victime du silex, que l’on voyait Provost (Nantes) et Bertrand (Bordeaux) prendre délibérément la poudre d’escampette. Comme cette fugue précoce entrait dans les vues de Planas (Pau) et Bianchi (UVA) le tandem devenait rapidement quatuor, et, à l’amorce de quatrième tour après avoir dévalé sur (les Fontaines) à 65 km/h, il possédait 25 secondes d’avance sur un peloton surpris de tant d’impatience.
- Conscient du danger cependant un groupe d’une dizaine d’hommes réagissait et parmi lesquels les Tourangeaux Lebreton et Jeugnet. Huet du VS Fertois et Hamelin d’Alençon, mais l’écart était déjà passé à 45 secondes et 1 minute sur le gros de la troupe d’où Tymen et Martino avaient disparus sur crevaison. Cette contre-attaque massive au 7éme tour, se voyait renforcée par plusieurs coureurs venus de l’arrière (parmi lesquels Courson et Jean Danguillaume) et dès lors prenait le meilleur sur le petit groupe des fuyards qui ne comptait que 30 secondes d’avance. Au tour suivant, l’inévitable se produisait d’autant plus rapidement que Bertrand avait rétrogradé sur un chute bénigne.
- Cette première escarmouche terminée, l’on s’accorda un court repos mis à profit par l’arrière-garde et au 9éme tour, on notait un regroupement général.

1957 Tours

André Lesca,  M. Tribut maire de Tours, Mlle Cornu et Michel Gonzalèz vainqueur

Attaques Tourangelles.
- Est-ce le bon moment pour tenter une attaque payante ? Trois Tourangeaux le crurent un cours instant : Burin, Ignolin et Pérez. 53 kilomètres 600 étaient déjà couverts en 1h21mn15s, soit à la moyenne de 39km 300. La folle farandole reprenait de plus belle lorsqu’après avoir pris 200 mètres et bouclé en tête le 11éme tour, les fuyards voyaient anéantis leurs efforts et tout était à refaire à l’amorce de la 13éme boucle. Entre temps, Huet avait crevé ainsi que Roland Danguillaume.

Ignolin abandonne.
- Ce nouveau regroupement n’était qu’une courte trêve et l’on voyait plusieurs garçons dont Amigo, Danguillaume Jean, Guérin, le Marseillais Cheli, Bianchi et Doucet s’extraire à leur tour bientôt pris en chasse par Ignolin qui se joignait rapidement à eux et gagnait une prime. C’était sans doute pour atténuer son amertume car le jeune champion vécétiste était trahi par son double plateau. Courageusement, il s’accrochait mais au cours de la 17éme ascension de l’Alouette, regagnait le vestiaire en compagnie de Paszko, Tessier, Noury, Verdier, Simonin, etc…

L’heure de Nauleau.
- La distance et la fameuse rampe pesaient bien lourd aux jambes, à celles de Lebreton, Deguil, Rondeau, Lepoux, à Perez notamment que l’on notait assez attardé. Nauleau, par contre, semblait à l’aise et il allait le prouver. Débouchant au Bois-Lopin le sociétaire du Cycle Poitevin prenait 100, 200, 300 mètres, enlevait la prime et continuait. Au km 99 il comptait 47 secondes d’avance et tournoyait ainsi en solitaire pendant quatre tours pour, malheureusement, succomber après 21 kilomètres d’échappée.
- Il ne restait plus que 25 kilomètres à couvrir et… le groupe des rescapés comprenait une trentaine de coureurs ! Toujours soutenue, même dans l’Alouette, l’allure écœurait Marcel Danguillaume puis Hamelin, mais n’empêchait pas Durand (Nantes) et Gonzalèz le futur vainqueur de tenter une ultime échappée. La vigilance de Darnauguilhem, Lesca et Ben Brahim leur interdisant rapidement le succès tandis que Pascal Pérez que l’on trouvait en si brillante compagnie, voyait son boyau rendre l’âme … et Blandin décollait.
- Le sprint désormais était inévitable : il était lancé du sommet de l’Alouette et, dans un rush éperdu le véloce Hendayais s’imposait nettement à Lesca et Ben Brahim.
- La victoire était nette, la moyenne coquette et Mlle Claudine Cornu souriante, pour remettre la gerbe du succès. Mais déjà l’on tournait le dos à cet excellent Grand Prix car un autre sprint se préparait : celui de Paris- Tours !

Tours

Le classement : 1er Michel Gonzalèz (VC. Hendaye) les 139,160 kms en 3h35mn9s (moyenne horaire 38km/800). 2 Lesca (Agen) à deux longueurs. 3 Ben Brahim (S.U.B.C). 4 Loustalot (JP.Saintes). 5 Perly (P. Le Mans). 6 Darnauguilhem (UC. Mimizan). 7 Amigo (Sarlat). 8 Provost (P. Nantaise). 9 Jeugnet (VC.Tours). 10 Hameau (US Le Mans). 11 Cheli (CSM Persan). 12 Darodes (Saintes). 13 Nauleau (Poitiers). 14 Bertrand (ASPTT Bordeaux). 15 Le Menn (VCCA). 16 Bertazzo (G.Montauban). 17 Dejouhannet (AVC. Châteauroux). 18 Durand (P. Chantonnaise). 19 Danguillaume Jean (AV.Tours). 20 Pallu (Jarnac). 21 Bianchi (UAV). 22 Doucet (VC 12éme). 23 Blandin (UCC). 24 Martono (VCB).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – TOURS 1957 © PATRICK GONZALÈZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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