PREMIERS GROS SUCCÈS ET DERNIÈRE SAISON AMATEUR
DIDIER AU BATAILLON DE JOINVILLE
- Atteignant ses 22 ans, Didier voit se profiler l’arrivée de son service national. Mais dans son comité régional, il est bien sur depuis près de deux ans remarqué par son CTR. De plus ses sélections en équipe de France amateurs, tout comme son palmarès l’appelle à être retenu pour rejoindre l’Ecole Interarmées des Sports de Fontainebleau, autrement dit ce que l’on appelait autrefois le Bataillon de Joinville.
Au Bataillon de Joinville avec Moncassin et Jalabert les Pyrénéens qu'il retrouve
Un brin d’histoire : Le Bataillon de Joinville est une unité militaire de l’armée française accueillant des appelés sportifs. En 1945 l’Institut national des sports est créé. En 1948, le groupement sportif de Joinville s'installe dans les locaux du Fort neuf (fort de Vincennes), près du château, puis dans ceux de la Faisanderie (redoute de la Faisanderie), avant d'être transféré, sous le nom de Groupement sportif interarmées de Joinville, dans la redoute de Gravelle, libérée en 1955 par l'École normale supérieure d'éducation physique de garçons. En 1956, est créé le bataillon de Joinville pour les appelés sportifs de renom. Il comporte des sportifs dans de très nombreuses disciplines. Le 1er juillet 1967, l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes, les sections sportives de tir de Montauban, de parachutisme de Pau, de pentathlon moderne de Bordeaux et le centre d'entraînement physique et des sports de la Marine de Toulon se regroupent à Fontainebleau pour former l'École interarmées des sports. Ce nouvel établissement reprend les missions de l'école supérieure d'éducation physique de Joinville. Avec la suspension du service national militaire obligatoire, le bataillon de Joinville disparaît en juin 2002. Au total, le bataillon de Joinville a accueilli 21 000 sportifs de haut niveau.
- Du 1° octobre 1987 au 30 septembre 1988, Virvaleix effectue des courses de haut niveau au sein de cette formation. Il y retrouve Laurent Jalabert, Frédéric Moncassin, Stéphane Boury, Sébastien Flicher le Normand, Jean-Pierre Devroute (Flandres-Artois), Jacky Durand, Christophe Mengin, Jean-Pierre Dutilleul, Pascal Chanteur et le Provençal Philippe Peugnet qui constituent une partie du contingent cycliste de cette saison 1988.
- Relire la saison 1987 de Virvaleix sur ce LIEN.
Prologue au Circuit des Mines (2° français)
SAISON 1988 (1° catégorie à l’EIS Fontainebleau-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
- 9° Essor Basque Bayonne-Bayonne le 27 février (1° Fabien Pantaglou/ACBB).
- 1° Montastruc le 6 mars.
- 1° Paris-Evreux le 13 mars.
- 9° Troyes-Dijon le 20 mars (1° Eric Chanton/VC Annemasse).
- Sélection Tour du Vaucluse open et 1° amateur du 6 au 10.04 (1° Charly Mottet/Système U).
- 6° Boucles de la Hte-Vienne à Cussac le 16 avril (1° Vincent Comby - CRC. Limoges).
- 3° Championnat de France militaire (1° Laurent Jalabert/EIS Fontainebleau).
- 25° classement général du circuit des Mines du 26 avril au 1° mai (1° Pascal Lance/Lorraine). Se classe 2° français du prologue (sélection avec Dutilleul, Moncassin, Peugnet, Mengin, Devroute)
- 6° Saumur Prix Bravo (Nat).
- 2° Monpezat du Quercy le 13 mai.
- Ronde de l’Isard d’Argent en mai avec Hervé Gourmelon, Didier Labourdette, Daniel Pandelé et Alain Ignace). Didier se classe 7° première étape, 6° du chrono, 5° quatrième étape, 15° au général, 6° classement par points et 5° du GPM. (1° Mario Martinez/Colombie).
- Sélection en équipe France pour Tour du Dauphiné du 31 mai au 5 juin (1° Luis Herréra Café de Colombia/Col) - sélection avec Philippe Delaurier, Hubert Graignic, Bruno Huger, Christophe Manin et Marc Thévenin.
- 3° Tour du canton de Gentioux le 23 juillet étape clm (1° Jean Guérin/Rennes), 2° Tour du Canton de Gentioux le 23 juillet étape en ligne (1° Michel Jean/UCAP Angoulême), 3° Clt Général TC Gentioux (1° Michel Jean/UCAP Angoulême)
- 4° Baud-Baud mi-août bretonne (1° Philippe Dalibard AC Brest-Plougonvelin).
- 2° Augignac le 23 août (1° Michel Jean/UCAP Angoulême).
- 6° Tour du Périgord le 28 août (1° Jacques Dutailly/CC Wasquehal)
- 2° Tour du Parc du Haut Languedoc et vainqueur d’une étape les 3 et 4 septembre (1° Laurent Jalabert/EIS Fontainebleau).
- Tour de la CEE (9 au 18.09) avec équipe de France amateurs. (1° Laurent Fignon/Système U). Didier se classe 8° de la 5° étape remportée par Guazzini.
- 20° Prix Guillaume Tell (Suisse) (1° Guido Wintenberg Toshiba/Suisse)
- 7° Cyclo-Cross Le Palais sur Vienne le 18 décembre (1° Jean-Luc Maumy/AC Creusoise).
- 17° Clt FFC Isostar.
Top 5 Aquitain : 1. Hervé Gourmelon (CA Créon), 2. Armand de las Cuevas (CC Marmande), 3. Didier Virvaleix (EIS Fontainebleau), 4. Pierre-Raymond Villemiane (SC Caudrot), 5. Fernand Lajo (US Le Bouscat), etc…
Les titrés 1988 en Aquitaine : Stéphane Dief (AS Facture-Biganos) en seniors, Frédéric Péré (Guidon Agenais) en juniors, Fabien Darini (Sainte-Livrade) en cadets, Jérôme Paul (CC. Périgueux) en minimes.
MONTASTRUC - LES BIDASSES EN FOLIE
Didier Virvaleix dans ses oeuvres au mur d'Engalinat à Montastruc
- Les militaires du Bataillon de Joinville ont fait le mur ! Ils ont mis à profit la terrible rue d’Engalinat pour étaler leur éblouissante condition physique et cueillir le premier bouquet de la saison en Pyrénées. Dans le boyau étroit et raide comme un mont Flandrien qu’il fallait avaler à six reprises, le petit Virvaleix a abandonné ses compagnons d’échappée, filant à toutes pédales vers la terre promise. Le Périgourdin couronnait ainsi les grandes manœuvres exécutées par les bleus militaires de Joinville. Une véritable démonstration, ovationnée par un très nombreux public, en raison de la présence au sein du commando de Frédéric Moncassin et de Laurent Jalabert. Ces deux là avaient pourtant manqué le bon wagon à la mi-course et avaient dû se payer une longue poursuite pour retrouver leur ami Virvaleix, un instant isolé à l’avant, en compagnie d’Amardeilh, Polloni, Maréchal, Delprat, Mazeau, Cessat, Dupuy et Bernard. Le retour de ce tandem de choc provoquait d’ailleurs un sérieux coup de frein mis à profit par Pélizzari, Bocquier, Chanteur, Bolay, Pragno, Riche, Guissepin, Ferrer, Capelle et Mathéou pour organiser un étonnant regroupement.
- Il restait trois tours à boucler, soit un peu moins de trente kilomètres. Virvaleix s’apprêtait à sortir son numéro de voltige. Vainqueur d’étape l’an passé au Tour d’Autriche et au Guillaume Tell, le petit grimpeur de Périgueux adore les montagnes russes. Et la rue d’Engalinat l’a particulièrement inspiré. Un long sprint entre deux haies de spectateurs, la haute protection de ses compagnons de chambrée derrière lui et la course était jouée. Le Bataillon de Joinville a manqué de peu le doublé, Moncassin ayant mal dosé son effort dans le sprint final.
- Pour beaucoup de Pyrénéens, le rendez vous de Montastruc constituait une reprise avec la compétition. Amardeilh s’est contenté d’enlever les points chauds, Polloni a choisi un beau raid solitaire, Dupuy, Bocquier et Pelizzari se glissant dans les dix premiers et Maréchal dans de nombreuses échappées. Pascal Andorra, double vainqueur et sûr de lui à la veille d’un éventuel triplé, a disparu à l’heure où le final se dessinait…
Virvaleix inscrit son nom au palmarès de cette classique
VIRVALEIX FAIT LE MUR : C’est un mur ! Un bout de col oublié au cœur de la Haute-Garonne. Ici le facteur monte à pied la rue d’Engalinat qui ne sourit jamais aux coureurs fatigués. Didier Virvaleix courageux petit soldat venu de Dordogne, a choisi cette rampe hostile pour s’amuser et il s’est régalé. A chacun de ses passages en tête, il a soulevé l’enthousiasme des mille spectateurs agglutinés dans ce Koppenberg français. Dans le passé les concurrents bénéficiaient pour atteindre le sommet de la bosse de l’élan d’une longue descente. Les organisateurs soucieux de la qualité du spectacle ont ajouté un virage à gauche juste au pied de ce juge de paix. Résultat, des mollets plantés un peu partout et un festival de poids légers Virvaleix et Chanteur (tous deux du Bataillon).
- Le Prix d’ouverture Pinel de Montastruc, a donc connu on succès habituel. Plateau prestigieux, public record, course animée. Sous l’œil de Bernard Bourreau venu superviser les candidats aux sélections en équipe de France, les 120 coureurs de la saison 1988 ont séduit. Le triomphe de Didier Virvaleix n’a pas surpris les spécialistes. Sa simple présence au départ d’une course de ce calibre le désigne, en effet, parmi les favoris. Son ambition dans les mois à venir : passer professionnel. "Les Jeux Olympiques je n’y pense même pas. Le parcours ne me convient pas, il n’est pas assez dur. Aujourd’hui j’étais bien et puis les copains m’ont filé un sacré coup de main…" Et de bon cœur avec ça ! Le sourire de Frédéric Moncassin ne trompe pas… "Vraiment je suis super heureux pour Didier. J’ai essayé de partir, mais nous avions décidé de protéger celui d’entre nous qui serait devant. Didier est allé jusqu’au bout, c’est parfait."
Protocole avec Cessat meilleur grimpeur et Amardheilh
Classement : 1°. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville) les 126 km en 2h58’, 2°. Laurent Mazeau (Stade Auxerre), 3°. Dupuy (Tarbes), 4°. Moncassin (Joinville), 5°. Bocquier (Lourdes), 6°. Chanteur (Joinville) tous à 50 secondes, 7°. de Bacco (VC Aturin) à 1’15", 8°. Capelle (Sancerre), 9°. Pelizzari (Lourdes), 10°. Bernard (Auby) premier des deuxièmes catégories), etc…
AU 76° PARIS-ÉVREUX VIRVALEIX SONNE LA CHARGE
L'échappée du Paris-Evreux
- Hier matin au départ de Carrières sous Poissy, on a levé le rideau des classiques parisiennes. Cette fois les conditions météorologiques étaient propices pour une belle partie de manivelles entre les formations parisiennes et normandes auxquelles s’étaient joints, parmi les 185 postulants, quelques uns des meilleurs Aquitains ou Pyrénéens.
- Parmi les absents de marque de l’épreuve conjointement organisée par le CSM Persan et le VC Evreux, on notait que Claude Carlin, le vainqueur de la précédente édition tout comme son coéquipier le champion du monde Richard Vivien, jugeant l’heure de départ trop matinale avaient préféré s’engager dans Amiens-Beaurains. Comme le CC. Wasquehal, d’ailleurs, dont le principal objectif est la Coupe de France des clubs… pour laquelle compte justement Paris-Evreux. Comprenne qui pourra.
- Dès la côte de Chanteloup, ils furent dix à s’extraire du peloton où manquaient entre autres Pascal Becq (VC Evreux), Philippe Bos (Barentin), Pierre Piétralunga (Pont-Audemer) et Philippe Besnard (Pacy). Ce commando allait s’offrir un raid de 64 km dont le terme fut fixé par les Persannais et les Cristoliens, les seuls à ne pas être représentés à l’avant. Ainsi Pantaglou et Chignoli (ACBB), Taillefer (Caen), Maréchal (Tarbes), Brossard et Mareuil (Asptt Paris), Thueux (Antony), le principal animateur et Boterel (VC Evreux), très en vue depuis quelques temps, rendirent les armes après Pressagny. On n’avait pas musardé puisque 47 km avaient été parcourus au cours de la première heure. Sébastien Flicher (EIS Fontainebleau), fut l’un des premiers à relancer la bagarre du côté d’Aubevoye. Mais le bon coup partit sans dans la côte de Venables. Ils seront huit à donner un tour décisif à la course qui butait alors avec un vent défavorable.
- Urbaneck (Puteaux), Peronnin (Corbeil), le pré-olympique Faivre-Pierret (Morteau) qu’on retrouvera pour l’explication finale, constituaient ce groupe avec Pfinder, maintenant à l’UV. Caen, Ferrand (Persan), Pérard (ACBB), Figue (Asptt) et Lelabour (Antony). Ces deux derniers lâchaient prise dans la première ascension de la côte Henri-Mauduit. Par contre, Thueux (encore lui) et Virvaleix (BJ), utilisaient ce tremplin pour effectuer un bond sur la tête dont l’avance ne dépassait pas 40 secondes sur le peloton très étiré.
Virvaleix un militaire de choc : Comme les autres années, la côte de Tourneville allait permettre de faire un rapide bilan. En haut ils n’étaient plus que cinq à pouvoir nourrir des prétentions. Virvaleix âgé de 21 ans, actuellement au Bataillon de Joinville et originaire de Périgueux, voltigeait avec Thueux, Peronnin, Urbaneck et Faivre-Pierret. Derrière, un groupe de contre animé par l’américain Greg Oravetz (Persan) tentait un ultime sursaut. En vain. Au pied de la côte d’arrivée, Didier Virvaleix sonnait la charge et concluait victorieusement devant un public toujours plus nombreux. Il devançait de quelques secondes, dans l’ordre, Urbaneck, Faivre-Pierret et Thueux, un des plus combatifs, visiblement très déçu. Comme les Ebroïciens que l’on vit pourtant à plusieurs reprises organiser la chasse au sein d’un peloton sans véritable club-patron. Yvan Frébert (21°) précisait : "Je n’étais pas vraiment bien aujourd’hui…". Quant à son coéquipier Jean Lacaulnette, il ajoutait : "Nous voulions sans doute trop bien faire à domicile. Il y avait la pression…" Une pression que ne subissait sans doute pas les Norvégiens du CA Mantes dont c’était la première course.. Erick Saebo, par exemple, souvent aux avant-postes, devra se contenter de la 28° place.
- Le public Ebroïcien, composé de plus de curieux que d’initiés, qui assistait à la victoire de Didier Virvaleix retiendra probablement le patronyme de ce frêle coureur de vingt et un ans, non encore rompu à l’exercice de l’interview et aux exigences du protocole. Rarement victoire dans la préfecture Normande fut acquise avec autant de promesses que celle de Virvaleix. Issu d’une région (le sud-ouest) où les gens chahutent plus volontiers autour d’un ballon - il lui manqua probablement les épaules pour s’y essayer lui-même - Virvaleix a donné une suite à un premier succès acquis une semaine plus tôt dans la région Toulousaine.
- Quand au passage sur la ligne d’arrivée, alors qu’il restait une boucle de trente kilomètres à effectuer, seul Thueux accompagna le futur vainqueur, qui décidait alors que l’échappée de huit hommes se développant depuis une bonne heure, devait prendre fin. A ce moment Faivre-Pierret, Pérard, Urbaneck, Peronnin et Pfinder commençaient à croire au couronnement de leurs efforts tandis que Figue, Lelabour et Ferrand rentraient dans le rang. Virvaleix d’une unique accélération, s’extirpa de la masse. Le petit grimpeur redonna de la vigueur à la progression du groupe de tête, rivalisa dans le vent avec des routiers aguerris, porta un premier coup à ses accompagnateurs dans la côte de Tourneville à dix kilomètres du but puis paracheva son œuvre sans efforts supplémentaires en vue de la banderole.
Didier Virvaleix vainqueur à Evreux
Classement : 1. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville) les 156 km en 3h56’, 2. Urbaneck (CSM Puteaux) à 4", 3. Faivre-Pierret (VC Morteau-Monbenoit) m.tps, 4. Thueux (Antony) à 10", 5. Peronnin (Corbeil) m.tps, 6.Chanteur (BJ) à 15", 7. Rota (Asptt Paris), 8. Casal (Anthony), 9. Lino (Créteil), 10. Ovaretz (Persan), 11. Voet (Puteaux), 12. Pérard (ACBB), 13. Smith (ACBB), 14. Desola (AVC Aix en Provence), 15. Ferrand (Persan), 16. Bonnet (ACBB), 17. Gillet (Puteaux), 18. Pfinder (UV Caen), 19. Pétrel (Barentin), 20. Cortegianni (Créteil), 21. Frébert (VC Evreux), 22. Pires-Léal (Corbeil), 23. Pantaglou (ACBB), 24. Hoffmann (Antony), 25. Picard (Vatteville), etc…
VIRVALEIX TERMINE CINQUIÈME
Un beau Tour du Vaucluse pour Didier Virvaleix classé cinquième
Prologue 1° Olaf Ludwig (RDA).
1° étape (Bollène-Bollène) 167 km - Victoire de Schur (RDA) devant Philippot et Chesneau. Didier Virvaleix 10° du classement général.
2° étape secteur A - Victoire de Michel Bibollet devant Virvaleix deuxième. Mottet en jaune après son succès dans le secteur B de l’après-midi et Didier Virvaleix prend la 5° place du général.
3° étape (autour de Villeneuve les Avignon) 151 km - Victoire de Olaf Ludwig (RDA) devant Christel et Raab. Mottet leader du général.
4° étape Remig Stumpf (RFA) remporte le secteur A et Falk Boden (RDA) le secteur B. Dans la montée du col de Sarraut, les neuf premiers du classement général se sont détaché ce qui fait que Didier Virvaleix a conservé sa place de 5° acquise les premiers jours, alors que Charly Mottet s’adjuge l’épreuve.
40° CRITÉRIUM DU DAUPHINÉ LIBÉRÉ
UNE RICHE EXPÉRIENCE DE LA HAUTE MONTAGNE
- Six étapes au programme de cette édition 1988.
- Avignon-Aubenas 108 km 1° Niki Ruttimann Sui/Weinmann - LEADER : Niki Ruttiman Sui/Weinmann
- Aubenas-Romans 93,2 km 1° Steve Bauer Can/Weinmann - LEADER : Niki Ruttiman Sui/Weinmann
- Romans-Lyon 181,4 km 1° Christophe Manin Fra/Amateur - LEADER : Christophe Manin Fra/Amateur
- Bourgoin-Chambéry 178,5 km 1° Charly Mottet Fra/Système U - LEADER : Charly Mottet Fra/Système U
- La Roche sur Foron-Chambéry 195,8 km 1° Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10 - LEADER : Charly Mottet Fra/Système U
- Chambéry-Le Fontanil 154 km 1° Niki Ruttiman Sui/Weinmann - LEADER : Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10
- Le Fontanil-Grenoble 82,5 km 1° Frans Maassen Hol/Superconfex - LEADER : Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10
- Grenoble-Grenoble 26,7 km 1° Luis Herréra Col/Café Colombie - LEADER : Luis Herréra Col/Café Colombie
Quelque part du côté de Chambéry, Didier Virvaleix (dossard 29) mène un groupe d'échappées avec Fignon,
Herréra en blanc, Mottet en jaune, Caritoux (Kas), Bagot (Fagor) et Sanchez (Teka)
Classement Général : 1. Luis Herréra Col/Café Colombie les 1020 km en 28h46’27s, 2. Niki Ruttiman Sui/Weinmann à 2’07s, 3. Charly Mottet Fra/Système U à 2’51s, 4. Luc Leblanc Fra/Toshiba à 3’54s, 5. Mariano Sanchez Esp/Teka à 4’05s, 6. Acacio Da Silva Port/Kas Canal 10 à 4’33s, 7. Eric Caritoux Fra/Kas Canal 10 à 5’16s, 8. Gilles Sanders Fra/Kas Canal 10 à 6’51s, 9. Yvon Madiot Fra/Toshiba à 6’51s, 10. Pascal Simon Fra/Système U à 8’05s, etc…
- Pour la circonstance, Lucien Aimar dirige Didier qui le compare à Julio Jimenez le grimpeur espagnol. Lucien Aimar trouve un peu Didier fatigué et connaît un rude apprentissage. Didier trouve que ça allait un peu vite pour lui malgré son arrivée aux côtés de Fignon et de Manin maillot jaune au Grand Colombier. Le lendemain lors de l’étape aux trois cols (Colombière, Crêt de Chatillon, Revard) Virvaleix se classe 32° à 10’36s du portugais da Silva vainqueur, ayant passé la Colombière avec les meilleurs. Mais le mauvais temps aidant, Didier abandonnera l’épreuve au cours de l’avant dernière étape et ne montera pas le col de Porte contre la montre, comme il était prévu…
TOUR DU PARC DU HAUT-LANGUEDOC
L’EIS DÉMONTRE SA SUPÉRIORITÉ
Victoire d'étape de Didier au Tour du Haut Languedoc
- 1° ÉTAPE Après seulement deux kilomètres de course, les militaires Stéphane Boury, Pascal Chanteur, Didier Virvaleix, les Languedociens Paul Lhospice, Eric Bonnet, le Drômois Jacky Roux, le Roannais Christophe Enderlen et les Pyrénéens Zanon (US Montauban) et Pascal Rouquette (Gers) se portent en tête dans la montée d’Augemontel.
- Le peloton réagit à l’image de Serge Polloni (USM) et de Thomas Davy (Pyrénées) qui flanqués de Jean-Marc Lafitte (USM) reviennent à hauteur des premiers. Boury s’accroche à leur roue et tous les quatre se présentent nettement au km 4. La course vient d’être lancée.
- Le Gersois Christophe Crabe part à leur poursuite, imité un peu plus tard dans la descente d’Augmontel par Laurent Jalabert. Dans la traversée de Naillac (km 11) les fuyards possèdent 45" sur Crabé et déjà 1’30" sur le peloton qui ne réagira que sur les pentes du col de Caunan (km 24) où Davy et Boury distancent Polloni et Lafitte.
- Au sommet, Boury précèdera Davy, Polloni et Lafitte accuseront une minute de retard tandis qu’à deux minutes Jalabert, Amardeilh et Virvaleix précèderont le peloton. Ces trois hommes s’entendent bien, reprennent d’abord Lafitte puis Polloni et réduisent l’écart sur les deux leaders qui passent au sommet du col de Fauredon (km 40) avec une avance de 53 secondes. L’écart tombe à 30 secondes au PC d’Angles et la jonction s’opère au km 47.
- Lafitte décramponné depuis longtemps, ils sont donc six à envisager avec un bel optimisme la suite des opérations d’autant plus que le peloton accuse à ce moment là un retard de 2’30". Le temps de souffler cependant un peu pour apprécier le site du lac de Raviège avant que n’intervienne la crevaison de Daniel Amardeilh décidément malchanceux avec cette épreuve, ayant chuté l’an passé.
- Dans la traversée de La Salvetat où Jalabert règle Virvaleix, Amardeilh n’a pu recoller et au contraire se retrouve englué dans un peloton d’une vingtaine d’unités qui peine sur les lacets du Cabretou à la poursuite des hommes de tête qui ne sont plus quatre, Polloni fléchissant nettement a sommet. Boury précède à nouveau Davy et s’empare ainsi du maillot du meilleur grimpeur. La descente sur Saint-Pons, puis sur Mazamet n’est plus qu’une simple formalité pour les hommes du jour.
- Laurent Jalabert, le régional de l’étape, actuellement dans une condition qui peut lui autoriser tous les espoirs pour son grand rendez-vous du Tour de la Communauté Economique Européenne, s’enfuit peu avant l’arrivée et s’octroie 46 secondes d’avance sur la ligne à Mazamet. Boury précède Virvaleix et l’étonnant Davy pour la deuxième place. Un autre militaire, Chanteur, se classe 5° à 1’32", Daniel Amardeilh réglant un petit groupe à 1’37".
Classement : 1. Laurent Jalabert (B. Joinville), 2. Stéphane Boury (B. Joinville), 3. Didier Virvaleix (B. Joinville), 4. T. Davy (Pyrénées), 5. Pascal Chanteur (B. Joinville), etc…
Tour du Haut Languedoc et son protocole final
- 2° ÉTAPE ; Sélectionné dans l’équipe de France pour prendre le départ du Tour de la CEE, le Normand Sébastien Flisher - qui avait enlevé le prologue du Ruban Granitier Breton – s’est très vite porté en tête de course, rejoint dans un premier temps par le Britannique Robert Machen, Jean-Pierre Devroute, Jean-Luc Murcia, Pascal Chanteur, Jean-Marc Lafitte puis, après la traversée de Mazamet (km 10) par Olivier Marty, Eric Bonnet, Serge Polloni, Eric Teston, Frédéric Moncassin, Didier Virvaleix et… Laurent Jalabert.
- A Labruguière, les treize hommes possèdent déjà 45 secondes d’avance et à Dourgne cette avance franchit le cap des quatre minutes. Le peloton trop vite résigné accuse ce même retard sur la ligne de Saint-Ferréol où sept tours d’un parcours de 11 km étaient proposés. Le Languedocien Marty et le Drômois Machen s’inclinent au terme de la deuxième ascension, laissant leur neuf compagnons d’échappée en découdre pour la victoire finale. A 50 km du but et sur une vive accélération motivée par le classement du GPM, Jalabert, Virvaleix et Flicher se détachent légèrement, rejoints par Chanteur, Devroute et Bonnet. Les six fuyards creusent l’écart avec leurs cinq poursuivants et ne seront plus rejoints. Didier Virvaleix qui sera professionnel l’an prochain dans l’équipe Belge Histor Sigma aux côtés de Luc leblanc, place une attaque dans la dernière ascension, vite contrée par Laurent Jalabert, les deux hommes terminant dans cet ordre cette étape.
- Jalabert préserve sa tunique rouge de leader au général. Virvaleix reçoit le maillot vert du classement par points, Boury endosse le maillot du meilleur grimpeur tandis que la Bataillon de Joinville enlève le classement par équipes.
Classement : 1. Didier Virvaleix (B. Joinville), 2. L. Jalabert (B Joinville), 3. Sébastien Flicher (B. Joinville), 4. Eric Bonnet (Montpellier), 5. Jean-Pierre. Devroute (B. Joinville), etc…
Classement Général : 1. Laurent Jalabert (B. Joinville), 2. Didier Virvaleix (B. Joinville), 3. Sébastien Flicher (B. Joinville), 4. Jean-Pierre. Devroute (B. Joinville), 5. Pascal Chanteur (B. Joinville), etc…
Classement par points : Didier Virvaleix (BJ)
GPM : Stéphane Boury (BJ)
MI-AOÛT BRETONNE
BAUD-BAUD 4° ÉPREUVE
Virvaleix mène l'échappée devant Menthéour et Dalibard futur vainqueur
- Avouons-le, après les épisodes du Huelgoat, de Trégunc et de Scaër - épreuves disputées en circuit - nous étions impatients de savoir si le retour à quelque chose de plus noble allait être de nature à nous faire vivre quelconque chambardement.
- Et bien nenni ! Ce Baud-Baud a confirmé ce que l’on savait déjà. Les ex-pros ou assimilés comme tels sont manifestement intouchables. Cela dit, si les pros dominent il y a eu aussi l’excellent comportement du bidasse Virvaleix, une fois encore plein d’allant et d’audace. Reste que la grand victime aura été Michalak, victime d’une perçure à un bien mauvais moment. Si le Polonais mal dépanné ne connait que les rudiments de la langue de Molière, il a pu prendre note qu’il ne comptait pas que des amis dans la peloton.
- C’est d’ailleurs sa mésaventure qui a provoqué le déclenchement des hostilités. Certes, Menthéour, décidément à son affaire sur ce genre de terrain, s’était précipité d’emblée au commandement avec Chanteur, Morlo, Voyer et Lemaillet. Ce groupe avait même reçu le renfort d’éléments de la trempe des Le Bon, Virvaleix et Lallouët. Mais visiblement on sentait que le coup n’était pas jouable. D’autant que le paquet ne se montrait pas décidé à céder du champ.
- Le sort s’en mêla donc par le biais de l’infortuné Michalak. Pluméliau (km 47) fut le théâtre d’une violente accélération en tête. Conan, Huger, Lonle, Dalibard, Virvaleix et le vigilent Menthéour occupaient alors le devant de la scène. Les images de l’arrière ne laissaient planer aucun doute sur la suite du scénario. Avec de telles locomotives, il ne pouvait en être autrement. Opinion qui devait se fixer définitivement dans les têtes au fil des kilomètres. Ainsi à l’approche du final, nos six hommes bénéficiaient d’une protection supérieure aux deux minutes. On tenait donc le vainqueur. Dalibard le leader, toujours à la recherche d’une première victoire sur cette édition devait fournir la réponse après avoir répondu à un assaut de son coéquipier Menthéour. L’AC Brest Plougonvelin signait là un joli doublé tandis que le chef de file s’affirmait comme le candidat numéro 1 à sa propre succession.
Protocole de la mi-août Bretonne à Baud (56)
Classement de l’étape : 1. Philippe Dalibard (AC Brest Plougonvelin) les 175 km en 4h14’, 2. Pierre-Henry Menthéour (AC Brest Plougonvelin) à 3s, 3. Jean-Louis Conan (VC Scaër) à 36s, 4. Didier Virvaleix (BJ) m.tps, 5. Jean-Luc Loncle (UC Guinefort) m.tps, 6. Bruno Huger (CC Wasquehal) m.tps, 7. Zbignew Krasniak (US Messina) à 2’14s, 8. René Bittinger (CC Blenod) m. tps, 9. Michel Ragot (VS Carhaix-Poher) m.tps, 10. Serge Oger (VC Loudéac) m. tps, etc…
AUGIGNAC : MICHEL JEAN VICTORIEUX
- C’est par un très bel après-midi que s’est couru le GP cycliste d’Augignac, ouverts aux toutes catégories. Soixante-huit coureurs étaient au départ. On comptait dans cet imposant peloton, de nombreux ex-professionnels faisant face à une meute des plus huppées de jeunes loups parmi les plus affamés de victoires de tout le Sud de la France. Le public, près d’un millier de personnes, était présent tout au long du circuit et l’animation était de choix avec Maurice Jouault et Jean-René Villechanoux. Ce fut une très grande course cycliste qui passionnait les spectateurs. Il y eut de la bagarre du début jusqu’à la fin, avec une moyenne générale de 40 km/h et la dure côte de Lapeyre à gravir seize fois, comptant pour le meilleur grimpeur, où, à chaque tour, il y avait au moins trois primes, ainsi que plusieurs sur la ligne d’arrivée.
- Dès le troisième tour, cinq hommes se détachent, dont l’enfant du pays Eric Raud remarqué très souvent au commandement de cette échappée. Mais au septième tour, dans la côte de Lapeyre, il a des ennuis avec sa roue arrière et est absorbé par le peloton. Il ne reste plus que quatre hommes en tête qui seront, à leur tour, rejoints par ce peloton, au dixième tour. C’est un regroupement général, mais pas pour longtemps car au onzième tour, huit hommes s’en vont et parmi eux le futur vainqueur Michel Jean et Virvaleix qui fait vraiment très grosse impression dans la côte par ses qualités de grimpeur.
- Au dernier tour, à l’entrée d’Augignac, Virvaleix réalise un démarrage très sec. Seul Jean peut rester à son sillage. Il prend très vite 300 mètres d’avance. A l’arrière les six hommes mènent un train d’enfer pour tenter de revenir sur le plat et à trois kilomètres de l’arrivée, Gourmelon tente de revenir seul. C’est le bras de fer entre les deux futurs professionnels. Virvaleix est condamné à rouler à fond, trainant dans sa roue Jean. A 300 mètres de la ligne d’arrivée, Virvaleix attaque le sprint, mais malgré la montée légère, il ne peut faire le trou. Sa pointe de vitesse est émoussée par les durs efforts qu’il vient d’accomplir, seul, durant les dix derniers kilomètres et Jean décroche la victoire. A l’arrière Gourmelon arrive seul entre les deux hommes de tête et le petit peloton qu’il venait de quitter quelques instants plus tôt.
Michel Jean vainqueur à Augignac, Virvaleix 2°
Classement : 1. Michel Jean (UCP Angoulême) les 120 km en 3h05’, 2. Didier Virvaleix (BJ) m.tps, 3. Gourmelon (Créon) à 11", 4. Friou (Vervant) à 15", 5. Delord (Le Bouscat), 6. Péan (CC Rennes), 7. Monlezun (Draguignan), 8. De las Cuevas (Marmande), 9. Martin (Verriers), 10. Duracka (Moulins-Yzeure) etc…
Meilleur grimpeur : Faujaquet (CRC Limoges).
24° Guillaume Tell (Suisse) : prologue (Raoul Fahlin (Suède), première étape : 44° (Pascal Richard (Toshiba/Suisse), 40° deuxième étape (Warner Stutz (Cynderella/Suisse), dans le peloton troisième étape (Serge Demierre/Suisse), 36° quatrième étape (Ludek Styks/Tchéquie), peloton cinquième étape 1° secteur (Eric Van Lancker Belg/Panasonic), 4° deuxième secteur (Bernard Gavillet Suisse), dans le peloton sixième étape (Thomas Wegmueller/Suisse), peloton dernière étape Alex Pedersen (amat/Dan). Course remportée par Guido Winterberg (Toshiba/Sui) 20° Didier Virvaleix (Fra/Histor) à 4’41" du vainqueur.
ON L’APPELLE HERRÉRA : Né à Périgueux et n’étant sorti de sa région qu’en d’extrêmes occasions, il est probable que Didier Virvaleix n’eût jamais gagné Paris-Evreux dimanche s’il ne portait actuellement le maillot bleu du Bataillon de Joinville.
- Il est vrai que jusque là, sa réputation était à faire, c’est tout juste s’il existait dans le peloton amateurs. Et pourtant en huit jours, ce jeune homme aux allures enfantines, au visage clownesque et au nez pointu, en a montré plus que d’autres ne pourront jamais faire pour que l’on devine chez lui d’indéniables qualités de grimpeur.
- Au point que ses copains de l’Ecole interarmes des sports de Fontainebleau l’ont vite surnommé le "tiot" puis plus vite encore, tout simplement "Herréra". Après six années de compétition, son palmarès ne comptait que quelques succès régionaux qui faisaient toute sa satisfaction. Et parmi eux, une victoire internationale en Autriche. "Et encore dit-il avec modestie, ce n’était que le prologue du Tour National, couru en côte. Sinon j’ai gagné le prix du Mont Pujols, vous connaissez ?"
- Dimanche matin, à Carrières sous Poissy, c’était la deuxième fois seulement qu’il prenait le départ d’une classique parisienne. La première datait de l’an passé avec Paris-Mantes. Ce jour-là, sous la baguette de Bernard Bourreau, Virvaleix passait avec une trentaine de postulants un ultime test pour tenter d’intégrer l’unité de Fontainebleau et y faire un service militaire très sportif. A vrai dire, le Périgourdin y avait d’office sa place.
- "Un quadrillage mis en place depuis quelques années permet à la Fédération de détecter par le biais des CTR les talents les plus précoces. Comme d’intégrer à tout moment un élément qui se révèle tel Virvaleix qui a échappé au système, explique Alex Gérardin, l’ancien cyclo-crossman qui a succédé à Camille Le Menn comme entraîneur au Bataillon. Celui-là n’est pas usé et possède une belle marge de progression. De plus, il apprend vite, prend les choses par le bon côté et ne s’émeut pas pour des broutilles. Il est drôle de constater que lui comme ceux de sa promotion n’ont pas de préjugés. Cet hiver ils ont fait beaucoup de sport collectif, précise son second, M. Pilisi, chef de section détaché au cyclisme depuis le mois d’août. Et l’ambiance s’est faite rapidement, les gars éprouvaient du plaisir. Ils ont d’ailleurs tous couru une manche du Challenge national de cyclo-cross pour s’amuser, et sur la côte basque, ils couraient vraiment comme les membres d’un club structuré. Quand Virvaleix s’est échappé dimanche, Devroute le Nordiste, Chanteur le parisien, Jalabert le Tarnais et Flisher le Normand se sont appliqués à protéger sa fugue. Car aucun ne doute de son succès".
- Michel Thèze, qui a remplacé Yves Hézard, et s’occupe principalement de la préparation de nos olympiques, présent et séduit l’informa à l’arrivée de sa sélection pour disputer avec ces derniers, et en l’absence de Lafillé, blessé, le critérium international et le Tour du Vaucluse. Cela va l’obliger à voyager beaucoup plus. Mais tant pis car il se doute bien maintenant qu’il lui faudra souvent boucler sa valise depuis qu’il ne cesse de grimper dans la hiérarchie. (Noël Nilly - L’Equipe)
TOUR DU PÉRIGORD
C’ÉTAIT LE 28 AOÛT 1988
DUTAILLY DEVANT MAIS UNE BELLE MEUTE A SES TROUSSES
Départ du Tour du Périgord à Sarlat et aux côtés de de Las Cuevas
- C’est le dimanche 28 août que s’est déroulé le 3° Tour du Périgord, épreuve nationale qui a pris le départ de Sarlat selon son habitude (lire ici édition précédente). Cette épreuve comptait pour la 11° Coupe de France Mavic, les Trophées Wolber d’Or, le 5° Super Challenge d’Aquitaine Trophée l’Ecureuil. Elle a été dotée de trois millions de centimes de prix dont 3000 francs au vainqueur. Le peloton empruntera toujours le même itinéraire avec une caravane publicitaire qui les précèdera pour distribuer des milliers de cadeaux.
- Une nouveauté avec le public qui pourra assister à Domme sur des télévisions grand écran en direct, au championnat du monde pros depuis la Belgique. Après ce direct télévisuel, c’est un direct d’information du Tour du Périgord à partir de Saint-Cyprien qu’on suivra les commentaires du speaker international Jean-Louis Gauthier à bord de la moto émettrice. La sonorisation sera assurée de la ligne d’arrivée jusque dans la montée du Capiol.
- Parmi les équipes engagées se trouvaient le CC Wasquehal vainqueur de la Coupe de France Mavic 1987, l’UV Limousine, le GS Saint-Cyprien-Blagnac, l’US Vannes, l’UC Sayat, la sélection du Puy de Dôme, celle de la Haute-Loire, le CC Rennes, l’ASPTT Aix en Provence et son chef de file Lepeurien vainqueur en 1987 et digne successeur de Luc Leblanc devenu professionnel chez Toshiba, l’UC Saint-Jean du Mont, l’OCC Laval, le Bataillon de Joinville, l’ASPTT Rennes, mais aussi des individuels es-pros comme Thierry Barrault, Fabien de Wooght, le futur pro du département Didier Virvaleix qui se produira sous les couleurs du Bataillon de Joinville...
LA COURSE : Ce sont onze garçons qui se sont détachés dans la montée de Carlux, ceci à la suite du coup de boutoir du Champion de France Serge Bodin (UC Guinefort), dès la sortie de Groléjac. Mais le Breton coinçait dans la montée de Carlux, souffrant d’ennuis digestifs. De las Cuevas se retrouvait en tête et dans ce qu’on appellera la bonne échappée, dans laquelle Gourmelon avait manqué. Après 140 kilomètres de course, Jacques Dutailly attaquait. Il ne se retournera plus, car pour lui il ne s’agissait pas de finasser. Dutailly connaissait ses faiblesses dans une montée. Il ne fallait donc pas être accompagné, lors de la sévère montée du Capiol. Toute sa stratégie se résumera dans cette façon de rouler et c’est donc en solitaire, que ce puissant rouleur de 34 ans avait attaqué lors du premier passage dans Cénac.
- Il y aura bien des tentatives de de Wooght puis de Davy, mais elles avortaient sous l’impulsion de Virvaleix, Barrault et Lepeurien. Celui-ci réussira à se rapprocher de Dutailly, en vain, le Nordiste avait bien gérer son avance pour lever les bras seul et en tête, place de la Rode à Domme.
Protocole du Tour du Périgord avec Dutailly vainqueur et Jalabert à droite
Le classement : 1. Jacques Dutailly (CC Wasquehal) les 164,5 kms en 4h11’ (moyenne 39,212 km/h), 2. Philippe Lepeurien (ASPTT Aix) à 16s, 3. Laurent Jalabert (Bataillon de Joinville) à 40 s, 4. Thierry Barrault (AC Boulogne Billancourt), 5° de Wooght (Cannes) à 1’01s, 6. Didier Virvaleix (Bataillon de Joinville), 7. Armand de Las Cuevas (CC Marmande) à 1’11s, 8. Davy (Montauban) à 1’22s, 9. Moran (UC Montoise) à 1’30s, 10. Labourdette (FC Oloron) à 1’39s.
DIDIER SPECTATEUR DU TOUR DE FRANCE AU PUY DE DÔME
- En cette année 1988, ce sera la deuxième fois que Didier assiste au Tour de France en qualité de spectateur. Une journée mémorable que cette étape du jeudi 21 juillet reliant Limoges au Puy de Dôme. Didier était avec ses parents et accompagné de Francis Le Pemp. Voir les coureurs lui a donné la chair de poule, jusqu’à rêver d’être à leur place…
Rappel du film de l’étape : Au 71ème km, Johnny Weltz (Fagor) et Rolf Golz (Superconfex) s’échappent. Ils comptent 14’50’’ d’avance au sommet de la côte de la Grolle (145ème km). Dans le Puy de Dôme, Weltz se détache et l’emporte en solitaire après 110 km d’échappée. Le danois restera dans l’histoire comme le dernier conquérant du Puy de Dôme, espace naturel très protégé et pratiquement interdit aux cyclistes.
Une étape sur fond d'affaire pour Theunisse et Delgado
A 3 km de l’arrivée, Delgado et Theunisse mis en cause pour une affaire se retrouvent au coude à coude. Leur sort doit se jouer ce soir par les instances qui doivent donner une suite à une contre expertise en cours. Rooks, 2ème du général, est distancé. 1,5 km plus loin, Delgado se libère de l’emprise du dernier résistant hollandais. Il termine 3ème de l’étape à 5’25’’ de Weltz. Surtout, il conforte encore son avance sur ses principaux concurrents. C’est gagné. Il est 20 h 50 lorsque l’affaire Delgado se dénoue. Finalement, la contre-expertise confirme le contrôle positif du maillot jaune. Mais le produit incriminé est le probénicide. Il s’agit d’un diurétique qui masque l’absorption de stéroïdes anabolisants. Or, le probénicide est interdit par le C.I.O. (Comité International Olympique), pas encore par l’U.C.I. (Union du Cyclisme International) ! Il n’est donc pas question de sanctionner Delgado ! Par contre, Gert-Jan Theunisse est contrôlé positif pour utilisation de testostérone. Il est donc rétrogradé à la 11ème place du classement général après sa pénalisation de 10’.
- La grande famille des postiers périgourdins se souviendra longtemps de cette belle soirée du 26 août. En effet, son chef de file, Didier Virvaleix, sautait le pas pour rejoindre le rang des professionnels. C’est dans une atmosphère de joie, empreinte toutefois d’émotion, que Didier signait son premier contrat avec le groupe belge Sigma. A cette occasion, on notait la présence de tous les dirigeants de l’Asptt cyclisme, des responsables des groupes sportifs Intermarché et du Conseil Général qui parrainent la section cycliste. Luc Leblanc un des leaders de la formation Sigma avait tenu à se trouver aux côtés de son futur coéquipier.
- Francis Le Pemp évoqua avec précision le cheminement de son protégé qui bénéficia, il faut bien le dire, au sein de l’Asptt, des judicieux conseils de gens compétents. Les prédispositions de Didier , pour ce sport si difficile, une volonté inébranlable de se trouver parmi l’élite firent le reste. Claude Longueville président du comité départemental, Michel Dasseux secrétaire général de l’Asptt, saluèrent comme il se doit le né-professionnel périgourdin en lui souhaitant de porter haut et fort l’image de marque de la Dordogne. Quant à Claude Mazeau, son directeur sportif au sein de l’Asptt, confiant dans les énormes possibilités de Didier, il envisageait déjà pour lui un brillant avenir. Le mot de la fin fut celui de M. Lambert, public-relations du groupe Sigma qui dévoila en quelques phrases, les ambitions de ce groupe sportif pour 1990, à savoir, la victoire dans le Tour de France.
- C’est donc la raison essentielle du choix de quelques jeunes coureurs français, sérieux et combatifs, à l’image de Luc Leblanc et Didier Virvaleix : "Nous voulons être les premiers, nous choisissons des coureurs ambitieux". Pour ces derniers moisz chez les amateurs, on retrouvera Didier au Tour du Parc du Haut Languedoc et celui de la CEE et cela en équipe de France.
Signature en présence de Michel Dasseux président du CDOS, Claude Longueville du CD 24,
M. Lambert attaché aux relations et Claude Mazeau. Devant Francis Le Pemp, Didier et Luc Leblanc
Au sujet de la signature, Luc Leblanc raconte : Début juillet, coup de téléphone de Luc Leblanc qui nous annonce son intention presque définitive de signer pour le compte de la formation SIGMA. "Dans les clauses du contrat qui m’est proposé précise Luc, j’ai la possibilité de faire embaucher quelques Français". C’est alors que nous l’invitons à faire plaisir à un coureur de la région et nous lui suggérons Didier Virvaleix. "J’y avais pensé effectivement, je vais l’appeler" avait conclu notre interlocuteur.
- Quatre jours plus tard, nouveau appel téléphonique de Leblanc qui précise : "J’ai appelé Didier, il est d’accord sur le principe de signer avec moi. J’ai confiance en lui car il pourra très bien nous aider en haute montagne".
- Fin juillet, nous avons confirmation quant à la signature officielle du Périgourdin chez SIGMA.
- Ainsi de nombreux coureurs du Sud-Ouest seront porteurs de maillots étrangers la saison prochaine, mais ils ne seront pas les seuls. Citons également le cas de Bernard Richard (café de Colombie), Bruno Bonnet (Carrera), Joël Pellier (BH) et nous en passons…
Ceux qui sont passés pros fin 1988
1. Laurent Bezault (Ile de France) Toshiba-Karcher-Look, 2. Pascal Lance (Lorraine) Toshiba-Karcher-Look, 3. Thierry Laurent (Ile de France) RMO Mavic Libéria, 4. Laurent Jalabert (Pyrénées) Toshiba-Karcher-Look, 5. Thierry Richard (Bourgogne) Toshiba-Karcher-Look, 6. Hervé Gourmelon (Aquitaine) Fagor, 7. Gilles Delion (Dauphiné-Savoie) Helvetia la Suisse/Suisse, 8. Armand de las Cuevas (Aquitaine) Reynolds/Espagne, 9. Serge Bodin (Bretagne) Fagor, 10. Laurent Madouas (Bretagne) Z Peugeot, 11. Didier Virvaleix (Aquitaine) Histor Sigma Fina/Belgique, 12. Bruno Bonnet (Ile de France), 13. Pascal Lino (Ile de France) Carrera/Italie), 14. Christian Thary (Franche Comté) Pepsi Alba/Italie, 15. Francis Moreau (Flandres Artois) Fagor, 16. Fabian Pantaglou (Ile de France) Fagor, 17. Philippe Chaumontet Puertas Mavisa/Esp, 18. Alain Olivier Garcia Joalheiro/Portugal.
CLASSEMENT REGIONAL DE LA SAISON 1988
RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 6 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1989 de Didier sur ce lien)