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RETRO VELO DORDOGNE
29 juillet 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1992)

UNE SAISON GALÈRE

 RETOUR SUR LE FEUILLETON DE L’HIVER

1992 eUROTEL 88

 - Pour Didier cette saison 1992 n’a pas été un long fleuve tranquille. Et pourtant, il a continué à s’entraîner comme un damné sur nos routes de Dordogne et par tous les temps, de façon à être opérationnel dès qu’il aurait une proposition d’équipe. Dans ce contexte on a entendu beaucoup de choses, d’autant plus que Virvaleix n’était pas le seul à se trouver dans une voie de garage qui aurait pu l’amener jusqu’à l’ANPE. On a certes entendu beaucoup de bruits sur son sujet mais il est utile de préciser que son éventuelle adhésion au sein de "Chazal Vanille et Mûre" ne reste qu’une rumeur médiatique. Et pour connaître le long chemin de croix de janvier et de février de notre coureur, relisons les circonstances ci-dessous. Lire sa saison 1991 sur ce LIEN.

1992 eurotel

La nouvelle formation Eurotel-Samro avec Virvaleix comme chef de file

LE CHEMIN DE CROIX DE DIDIER

- En quelques mois, Didier Virvaleix a mûri. Sur les rives de la Dordogne qui l’ont vu grandir, le petit gringalet timide, perdu au milieu des Belges flamands, Hollandais, Allemands et Danois d’Histor Sigma au départ du Tour à Lyon en juillet dernier, s’est forgé un caractère. Son premier Tour de France l’a doté d’une étonnante assurance. Physiquement tout d’abord puisqu’il s’est aperçu qu’il pouvait récupérer sur une course de trois semaines mais surtout mentalement. "J’ai couru pendant quatre jours avec une sciatique. Je pédalais sur une jambe mais j’ai tenu. : je voulais voir les Champs Elysées" raconte t-il posément.
- Les Champs Elysées il les a vus. Et comme tous les bleus un grand frisson lui a parcouru le dos quand il a déboulé à fond sur la plus belle avenue du monde. "Ça allait vite, très vite, et quand j’ai vu tout ce monde, j’ai voulu me montrer. J’ai roulé devant avec Bugno et les autres" se souvient-il encore, assis sur les bords de la Dordogne à Bergerac où il passe la plupart de son temps libre.
- Malgré son petit gabarit (1,73 m pour 63 kg), le Périgourdin a suscité le respect dans le peloton du Tour. Les 23 et 24 juillet l’ont fait sortir de l’anonymat. Trente cinquième au sommet de l’Alpe d’Huez, il termine 9° le lendemain à Morzine. Il devient l’égal des Fignon, Delgado, Indurain et Bugno qui terminent dans le même temps que lui.
- Didier Virvaleix vit son heure de gloire loin de Périgueux, sa ville natale. Les Buckler de Jean Raas lui font les yeux doux. Les Hollandais aimeraient bien un autre grimpeur pour accompagner Stéven Rooks. "Mais juste après le Tour, je me suis fatigué sur les critériums et les autres résultats n’ont pas confirmé. En plus j’ai chopé une rhino que j’ai trainée de longues semaines"poursuit-il en baissant ses yeux gris.
- Copain de Vincent Lavenu, nouveau directeur sportif de "Chazal-Vanille et Mûre", le quatrième groupe cycliste français après Castorama, Z et RMO, Virvaleix hésite. Les propositions sont alléchantes, mais il faut donner une réponse rapidement. Trop rapidement, il préfère ne pas se précipiter. Un mirage s’évanouit.
- Puis c’est au tour de Cyrille Guimard de le contacter. Mais finalement chez Castorama, il y a déjà tout ce qu’il faut ! Et voilà le petit Périgourdin en rade. Comme un de ces sales coups de fringale qui vous prennent en pleine ascension d’un col.
- C’est l’hiver et l’ombre de l’ANPE se fait de plus en plus pressant sur ses frêles épaules. C’est l’inévitable gamberge. Mais Didier s’accroche. Son nouveau mental l’aide encore. "J’ai continué à m’entraîner. Sous la pluie dans le vent. Ce n’est pas toujours évident, mais quand on est dans sa situation, on aurait presque envie d’aller à l’usine. C’est peut-être bête à dire, mais c’est comme ça", commente t-il. Il pense à ses copains, comme Abadie, restés sans emploi.
- Et un beau jour, la sonnerie du téléphone retentit à Troche, chez Valérie, la copine de Didier. Au bout du fil Yvan Raphanel, commanditaire de la cinquième équipe française, Eurotel-Samro. "A l’époque on ne savait pas si on démarrait avec des capitaux belges ou français. Mais j’étais déjà pressenti pour être leader de l’équipe" poursuit Virvaleix.
- Le ciel s’éclaircit enfin au-dessus de la Dordogne. Pas pour longtemps. On frôle une nouvelle fois le crash en plein décollage : les diplômes du directeur sportif belge Didier Paindaveine, ne sont pas reconnus en France. La Fédération met à son tour des bâtons dans les roues, Yvan Raphanel rappelle Didier : "l’équipe est née, mais elle est déjà morte". La poisse colle au cuissard de Virvaleix.
- En fait tout s’arrange après un coup de gueule de Marc Madiot, le porte parole du peloton français. Laurent Fignon fait également pression. Madiot, parti courir pour l’équipe allemande Télékom et Fignon émigré en Italie (Gatorade) n’oublient pas leurs petits copains abandonnés. Ils ont finalement gain de cause.
- On est à la mi-février. La belle aventure peut enfin commencer. Avec sept néo-pros et Didier Virvaleix 419° au classement mondial, comme leader. Eurotel va rejoindre le peloton en marche. Mais après toutes ces péripéties, Virvaleix assure qu’il n’a jamais été aussi motivé. "On va entendre parler de nous, vous verrez" lance t-il d’un ton sûr et décidé.
- Eurotel-Samro ne figure évidemment pas dans les vingt premières équipes pros sur le plan mondial. Les portes du Tour de France lui seront dont closes. "c’est dommage, car j’aurai bien aimé confirmer. Mais il y a eu un premier miracle, alors pourquoi pas un second ?" lance Virvaleix. Le cas de Ronan Pensec, qui avait pigé l’année dernière sur le Tour sous les couleurs d’Amaya n’est pas passé inaperçu.

1992 Tour du Haut Var Première échappée avec Virvaleix qui amène Andy Bishop et Michel Vermote

Tour du Haut-Var, première échappée avec Didier Virvaleix sous le maillot Eurotel

 1992 AVEC EUROTEL-SAMRO

- Yvan Raphanel, né le 22 août 1944 à Riom (Puy de Dôme), décide de s'investir dans le cyclisme, étant né dans une famille pratiquant le cyclisme. Annoncée dès la fin de l'année 1991, l'équipe est sponsorisée par la société d'Yvan Raphanel, Eurotel, qui fabrique du matériel inox et l'installation de cuisines pour les collectivités. L'équipe Eurotel-Samro naît au début de la saison 1992. Elle est basée en France et est dirigée par Didier Paindavaine, qui vient de quitter l'équipe cycliste Mosoca Eurotel, au poste de directeur sportif. Elle possède cinq coureurs qui étaient déjà professionnels l'année précédente, mais aucun vrai leader. Elle permet à un certain nombre de jeunes coureurs de débuter, dont Franck Morelle, champion de France amateur en 1990. Elle débute au Tour du Haut Var en 1992 avec 10 coureurs. Pendant la saison, elle obtient peu de résultats. L'équipe participe d'ailleurs à la Coupe de France, Herve Henriet 3e du grand prix de Denain, puis aux 4 Jours de Dunkerque, ou à la Route du Sud, invité à Paris Roubaix par Albert Bouvet mais cette épreuve étant redoutable elle refuse sa sélection ainsi qu au Critérium du Dauphiné libéré faute de pouvoir aligner 8 coureurs ayant de l expérience suffisante. Les coureurs de l'équipe passent rapidement pour les "smicards du peloton" comme l'explique le Belge Claude Rudelopt au Soir en 1992. Au championnat de Belgique, il est accompagné d'un mécanicien et d'un soigneur pour deux coureurs, ce qui traduit le manque criant de moyens de la petite formation. L'équipe voit un de ses coureurs sélectionné au Championnat du monde : Akira Asada. L’entreprise n ayant pu trouver un vrai partenaire cherche, dans un premier temps, un partenaire financier pour pouvoir grandir et payer convenablement ces coureurs. À la fin de la saison, l'équipe disparaît faute de finances, après avoir renoncé à chercher un partenaire secondaire. Elle n'a en effet pas pu payer une partie des salaires, ce qui a provoqué le départ de Didier Paindavaine, qui devait amener un budget et n'a jamais pu respecter son engagement dans une période de crise financière, et son remplacement par Patrick Valcke, celui-ci n'ayant pas pu trouver des partenaires malgré ses connaissances du milieu. Une partie de l'équipe fusionne avec l'équipe russe Russ-Baikal.

1992 Cholet Pays de Loire avec Eurotel séance d'autographes

Séance d'autographes au départ de Cholet Pays de Loire

LE PARI D’YVAN RAPHANEL

- "Je ne suis pas Bernard Tapie" Yvan Raphanel, PDG d’Eurotel, une marque de cuisines pour l’hôtellerie, n’est pas débarqué dans le monde du cyclisme par hasard. Encore moins avec une malette bourrée de gros billets. A 48 ans, ce chef d’entreprise parisien, originaire de Riom, dans le Puy de Dôme, est un amoureux fou du vélo. Comme l’étaient avant lui son père et ses cousins.
- Contrairement à Tapie, Raphanel a misé d’emblée sur la jeunesse. "Quand l’année dernière, j’ai commencé à parler de monter une équipe pro, tout le monde m’a ri au nez. Si t’as pas 20 millions de francs, ce n’est pas la peine, m’a-t-on lancé" raconte t-il. Et pourtant aujourd’hui, même s’il y a un léger retard à l’allumage, Eurotel est là. Aidé par Samro, le premier fabricant Européen de remorques installé en Vendée.
- Evidemment, une équipe composée de sept néo-pros (soit autant que dans toutes les autres équipes françaises réunies) peut prêter à sourire. D’autant qu’Yvan Raphanel a même réservé une place à son gendre, Gilles Bénichon, un bleu de 30 ans, à qui il offre un beau cadeau !
- Les mauvaises langues iront même assimiler Eurotel-Samro à une de ces fameuses formations de deuxième division dont les coureurs ne veulent pas entendre parler. C’est sur qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles cette saison, prédit lucidement le patron de l’équipe. "Nous voulons avant tout jouer un rôle de formateur. Et si nous révélons un ou deux coureurs par saison pour de plus grandes équipes, notre pari sera gagné."
- Avec un budget de 4,5 MF (évidemment l’un des plus petits du peloton) pour sa première saison, Yvan Raphanel est persuadé qu’il opte pour la bonne solution. D’ailleurs, il s’est engagé pour dix ans. "Dès notre première sortie, sur le Het Volk, la présence de Didier Virvaleix dans le groupe de tête a rabaissé le caquet de certains. Nous avons prouvé que nous n’étions pas là pour faire de la figuration" se réjouit le commanditaire.
- Dès la saison prochaine, le budget d’Eurotel-Samro devrait atteindre 8 MF. "Cette somme que je ne devrais pas avoir de mal à trouver, servira à engager un coureur plus expérimenté",annonce Yvan Raphanel. Pour 1992, il n’est surtout pas question de mettre de la pression sur l’équipe. "Le Het Volk l’a démontré. Sans pression, les coureurs surtout inexpérimentés, peuvent s’exprimer totalement. Maintenant, je leur ai fourni des équipements, de belles voitures, un directeur sportif. A eux de pédaler".

1992 Getxo bis

Au départ d'une épreuve à Getxo en Espagne

- La confiance placée par le PDG d’Eurotel dans cette bande de néophytes n’a pas tardé à porter ses fruits. Que ce soit au Tour du Haut-Var ou au Het Volk, les Eurotel se sont montrés aux avants postes. Dès leur prochaine sortie, dimanche prochain au Grand Prix de Cholet, ils devraient confirmer. Avant d’exploser sur le Midi Libre ou le Dauphiné Libéré leurs deux grands rendez-vous de cette saison baptismale.
- La saison 1992 de Didier fut une saison calme. Privée de Tour de France, la formation a rapidement démontré ses limites dans le concert du milieu pro. On s’est cantoné alors aux épreuves de la Coupe de France où le coureur de Boulazac a obtenu quelques places… pour quitter le milieu le 6 août lors du Bol d'Or où il s'était illustré la saison passée.

1992 Eurotel DV

SAISON 1992 (pros Eurotel Bio-Technica Samro-palmarès connu) : (lieux de course et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
68° Tour du Haut-Var le 22 février (1° Gérard Rue Fra/Castorama).
58° Omloop Het Volk le 29 février (1° Johan Capiot Bel/TVM Sanyo).
32° Cholet-Pays de Loire le 22 mars. (1° Laurent Desbiens Fra/Collstrop Garden Wood).
Critérium International du 28 au 29 mars (1° Jean-François Bernard Fra/Banesto).
10° classement général Tour du Vaucluse (31 mars au 5 avril) 1° Robert Forest Fra/Chazal Vanille et Mûre).
59° Circuit de la Sarthe du 8 au 11 avril (Jean-François Bernard Fra/Banesto).
56° Paris-Camembert le 21 avril (1° Patrice Esnault/Chazal).
14° Trophée des grimpeurs le 3 mai. (1° Marc Madiot Fra/Telekom Merckx).
37° Classique des Alpes le 23 mai (1° Gilles Delion Sui/Helvetia).
13° Classement général Tour d’Armorique du 26 au 28 mai (1° Peter Leclercq Bel/Lotto Mavic), 3° de la deuxième étape Saint-Nazaire-Lanester (1° Jean-Claude Colotti/Fra/Z Lemond), 11° de la 3° étape Lanester-Quimperlé (1° Jean-Cyril Robin Fra/Castorama).
Bergerac le 8 juin (1° Laurent Pilon Fra/MG Boys).
10° Bol d’Or des Monédières le 6 août (1° Richard Virenque/RMO).

Composition de l’équipe Eurotel
Didier Paindaveine (directeur sportif), Didier Virvaleix Fra 25 ans (ex-Histor), René Foucachon Fra 26 ans (ex-Mosoca), Michel Stasse Bel. 24 ans (ex La William), Nicolas Coudray Suisse 24 ans néo-pro, Claude Rudelopt Bel 22 ans néo-pro, Hervé Henriet Fra 28 ans néo-pro, Franck Morelle Fra 27 ans, néo-pro, Gilles Bénichon Fra 30 ans néo-pro, Michel Lallouet Fra 27 ans néo-pro, Marc Frèze Fra 26 ans néo-pro.

La Fin d’Eurotel : Dès la fin de l’été les coureurs n’ont plus perçu leur salaire. Cette situation entraîna des désistements des coursiers dans les épreuves. Une démobilisation généra des actions en justice où Eurotel était invité à comparaitre. Les tribunaux des Prud’hommes ont mis de même leur nez dans cette affaire. S’en était fini pour l’équipe qui disparu totalement et qui laissera tous ses sportifs sur le carreau. Ceux-ci empêtrés avec une justice lente, ne pourront même pas profiter des transferts saisonniers et quitteront la scène cycliste définitivement ou se retrouveront chez les amateurs.

1992 Bergerac Pillon vainqueur devant Rous et DV en retrait

A Bergerac avec Pilon vainqueur, en retrait Virvaleix 3°

L’APRÈS EUROTEL

- 1992 constituait la onzième saison cycliste de Virvaleix, mais aussi la quatrième et dernière dans les rangs des professionnels. Comment un coureur de sa trempe a pu terminer ainsi ? Dans les chaumières Périgourdines on a beaucoup parlé de ça à cette époque. Et surtout on n’a jamais comprit pourquoi ce coureur méritant a été laissé tomber comme une chaussette par les sponsors et le monde professionnel. Un monde professionnel où règne la loi de la jungle, un monde sans partage, un monde sans cœur, sans considération. Dans ces circonstances graves, il est bon de se mémorer le long chemin parcouru et de se demander pourquoi Histor-Sigma qui voulait régenter le milieu n’a pas non seulement tenu ses promesses, mais a laissé tomber ses coureurs sans s’occuper à les reclasser. Puis Eurotel est venu et là encore à coups de promesses, on a rapidement constaté que celles-ci n’étaient qu’un mirage, une illusion, un feu de paille. Et pourtant notre Virvaleix n’était pas un simple porteur d’eau ! C’était un coureur courageux, robuste, dur au mal, grimpeur infatigable, sachant souffrir, au petit gabarit parfois effacé mais très efficace. Autant d’adjectifs pour lesquels on n’a pas tenu de cas. Quel gachis ! Quel dommage ! Triste de constater qu’une carrière tient à peu de choses et que le milieu cycliste a un grand besoin, celui de l’humaniser.
- On connait la suite avec un arrêt de la compétition dès le mois d’août, des salaires qui ne seront plus payés, puis le long chemin de croix devant les tribunaux pour obtenir son dû. La suite sera un retour précipité chez les amateurs, que nous verrons sur la prochaine publication.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 10 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (1993 et 1994 son retour chez les amateurs sur ce lien)

 

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27 juillet 2023

SAINT-MÉDARD DE MUSSIDAN (édition 1969)

LE BOUQUET POUR PHILIPPE DÉCIMA

1969 sAINT6m2DARD DE mUSSIDAN dECIMA

Décima de Sainte-Foy après sa victoire avec
Demouret et Querouilh de Mussidan 2° et 3°

- Classement : 1. Decima (EC Foyenne), 2. Demouret (Mussidan), 3. Queyrouilh (Mussidan), 4. Pouget (Montpon), 5. Gagnadour (Libourne), 6. Pradeyrol (Brive), 7. Zoccola (Lalinde), 8. Chassaing (Chalais), 9. Marchand (Lalinde), 10. Aled (CC Marmande), etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - ST.MÉDARD DE  MUSSIDAN 1969 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

22 juillet 2023

BRESSUIRE 1959

LE CIRCUIT DU BOCAGE BRESSUIRAIS A GONZALEZ

Image2

L'intervieuw de Michel Gonzalez

Bressuire. - On ne peut dire que cette 20ème édition du Circuit du bocage, organisé par le V.C Bressuirais aura soulevé l’enthousiasme des foules. Certes les engagés de marque ne manquaient pas ! On pouvait en compter de toutes les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest de la France, mais justement, la force des adversaires en présence interdisait pratiquement toutes échappées digne de ce nom et c’est au sprint que le valeureux Hendayais triomphait de ses concurrents à l’arrivée.
Le film de la course
Le départ, donné à 13h 35, libère 25 hommes, les seuls forfaits enregistrés étant ceux de Robin (Bressuire), Perdreau (Châtellerault), Sausseau (Saint-Florent) et Mesnard (Angoulême). Lent dès le coup de départ du starter, le train restera lent pendant la majeure partie de la course. Ainsi que nous le disions samedi, trop d’hommes d’égale valeur composaient le peloton pour que l’on assiste à d’intéressantes attaques. A Argenton-Château, le peloton au grand complet est pointé dans le temps normal avec Billiers (Saint-Florent) et Malard (Rennes) comme leader. Puis à Saint-Aubin-de-Baubigné ce seront Vivensang (Hendaye) et Faulcon (Châtellerault) qui assureront le commandement de la troupe. A partir de ce moment, un homme animera la course, imprimant un rythme vif et soutenu à la pointe du combat contrôlant tous les démarrages, il se mettra en vedette pendant près de 80 kilomètres pour sombrer ensuite et abandonner, victime de ses généreux efforts. On le pointera en tête du peloton à Rorthais où il essaie de s’enfuir, appuyé par Soufflet (Rennes). Rejoint à la Faye, il reprendra le tête à Bressuire, la conservant à Courlay, mais « craquant » ensuite, victime d’une défaillance. Lors du passage à Saint-André-sur-Sèvre, à vingt-deux kilomètres de l’arrivée Beau de Pons (Charente-Maritime) mène devant un peloton compact qui ne se désunira qu’à la sortie de la forêt.
Berthelin attaque mais en vain
A la sortie de la Forêt, Berthelin sort en force du peloton et lance une virulente attaque. Prenant rapidement 200 mètres à un groupe de coureurs amorphes, il réussit à tenir cette avance pendant une dizaine de kilomètres, mais attaqué par des concurrents soudain agressifs, il sera absorbé aux environs de Clazay et, dès lors, il apparait que nous allons assister à une arrivée au sprint, sprint massif puisque comprenant la majeure partie de tous les participants. Effectivement, 13 hommes se présenteronT à l’arrivée où Gonzalez plus frais que tous ses camarades gagnera indiscutablement au sprint devant le Rennais De Cortés.
Le classement
1° Michel Gonzalez (V.C Hendaye), les 160 kilomètres en 4h 10mn . 2 De Cortés (VC Rennes). 3 Bayle (Pédale Saint-Florent). 4 Gabard (VC Chatelleraudt). 5 Jousset (Pédale Saumuroise). 6 Berthelin (VC Rennes). 7 Courson (UC Tours-Nord). 8 Girard (Saint-Florent). 9 Magnan (UV Poitiers). 10 Vivensang (VC Hendaye). 11 Beau (Pons). 12 Nivay (Civray). 13 Currit (UV Poitiers) tous même temps que Gonzalez.14 Ferchaud (VC Thouars) 4h 11mn. 15 Nauleau (Poitiers). 16 Faulcon (V.C Châtelleraut). 17 Malard (V.C Rennes). 18 Coutant (V.C Parthenay). 19 Guéry (Poitiers). 20 Franchineau (Parthenay). 21 Chevalier (Les Sables-d’Olonne) en 4h 13mn.
La coupe offerte au club le mieux placé, et qui est remportée par le VC Rennais, qui classait deux hommes parmi les premiers, remplaçant ainsi le club de Saint-denis-de-l’Hôtel qui l’avait remportée l’an passé. 

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - BRESSUIRE 1959 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

18 juillet 2023

MUSSIDAN (édition 1969)

LE PRIX DES CADETS A SOMMACAL (US Talence)

1969 mUSSIDAN AVEC sOMMACAL

Sommacal félicité par le speaker Cuménal avec à ses côtés 
Guy et Prat de Mussidan

Classement : 1. Sommacal (US Talence), 2. Nardi (US Talence), 3. Bouchard (Ribérac), 4. Conan (Sarlat), 5. Deffreix (Sainte-Foy), 6. De Carvalho (Tulle), 7. Chinouilh (Lalinde), 8. Guy (Mussidan), 9. Prat (Mussidan), 10. Dusseau Bergerac), 11. Ducloux (Mimizan) etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - CADETS MUSSIDAN 1969 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

13 juillet 2023

DIDIER VIRVALEIX (saison 1991)

UNE SAISON MÉMORABLE

AVEC SON PREMIER TOUR DE FRANCE

1991 Paul Haghedooren à droite Ribeiro Mauro et je crois Vermote Michel

 Sur une course de la saison, Didier Virvaleix retrouve la condition entouré de
Paul Haghedooren, de Mauro Ribeiro et de Michel Vermoote

- La saison 1991 marquera la carrière de Didier. Car elle fut intense et pleine de promesses. D’ailleurs lorsque l’on compare ses résultats avec ceux de la saison précédente, il n’y a pas photo. 1991 fut une saison pleine avec des participations aux premières épreuves (Haut-Var, Murcie, Critérium de la route, etc…). Et puis un succès d’étape au Luxembourg, lors du "François Faber" ceci après les classiques belges, lui permet de prendre confiance, de peaufiner sa forme ensuite au Romandie, puis à la classique des Alpes, au Dauphiné et encore au Midi-Libre, d’être là au championnat de France pour obtenir son précieux sésame : une sélection au Tour de France.
NOTA (lire la saison 1990 de Didier Virvaleix sur ce LIEN).

1991 Histor 1

 L'équipe Histor Sigma au seuil de cette saison 1991

- Il y a eu dans cette grande boucle des journées de souffrances, avec une sciatique récalcitrante, puis ensuite une forme ascendante pour affronter les Alpes avec son étape à Morzine où il termine avec les ténors. Mais sa belle croisade sur les routes du Tour était entachée par un couperet qui planait au-dessus de la tête : la fin d’Histor Sigma. La vie d’un coureur professionnel n’est pas un long fleuve tranquille. On le voit, rien n’est facile, puisque chaque fois il y a une remise en question pour faire alterner les mauvais et les bons moments, les abandons et les podiums, la forme et les blessures, sans oublier cette suprême décision celle du retrait d’une équipe. Car en cette saison 1991, la situation économique voit la perte de nombreux soutiens comme celle de Fagor, Histor et la rareté de nouveaux partenaires. On en est alors à cette époque à la recherche de créer un statut pour les coureurs pros, histoire de les protéger. Mais ce statut ne verra le jour qu’en 2006 et le nombre de victimes en attendant ne fera qu’augmenter…

1991 Histor 2

SAISON 1991 (pros Histor Sigma) : (lieux de cours, participation aux courses et résultats communiqués) - seuls les noms des vainqueurs connus sont indiqués en caractères gras italiques)
- 93° Tour du Haut Var le 23 février (1° Eric Caritoux/RMO).
- Grand Prix de Cannes (1° Jérôme Simon Peugeot Shell Michelin).
- 103° Tour de Murcie du 11 au 16 mars (1° José Luis Villanueva (Esp/Once).
- 59° Critérium International de la route à Avignon du 30 mars au 1° avril (1° Stéphen Roche Irl/Tonton Tapis).
- Tour du Pays Basque du 8 au 12 avril 1991 (1° Claudio Chiappucci Ita/Carrera Jeans Vagabond).
- 20° Paris-Camembert le 21 avril (1° Patrice Esnault Fra/Chazal Vanille Fraise).

1991 liège

- 1°. de la deuxième étape (Diekirch-Diekirch) du 69° Prix François Faber le 27 avril au Luxembourg (bat Mickaël Boogerd au sprint), 13° de la première étape, 8° de la deuxième étape, du classement général du Prix Faber (1° Jorg Paffrath - Ger/PSV/Cologne).Meilleur grimpeur.
- Flèche-Wallonne le 17 avril (1° Moreno Argentin - Ita/Ariostea).
- Liège-Bastogne-Liège le 21 avril (1° Moreno Argentin - Ita/Ariostea). (en médaillon Didier au départ).
- Trophée des grimpeurs (1° Atle Kvålsvoll - Nor/Z).
- 39° Tour de Romandie du 7 au 12 mai. (1° Tony Rominger - Sui/Toshiba).
- 18° Classique des Alpes le 23 mai (1° Charly Mottet - Fra/RMO).
- Tour de l’Oise (1° Eddy Seigneur - Fra/Z Peugeot).
- 22° classement général du Midi-Libre du 17 au 23 mai (1° Gilbert Duclos-Lassalle - Fra/Z). de l’étape Palavas-La Grand Combe (1° Bruno Leali Ita/Gios Balan), 10° Béziers-Pézénas (1° Johan Bruyneel - Bel/Lotto).
- 35° Dauphiné Libéré (du 3 au 10 juin) (1° Luis Herrera - Col/Manzana Postobon).
- 28° Championnat de France le 30 juin à Saint-Saulge (1° Armand de las Cuevas - Fra/Castorama).
- Tour de France : Meilleurs classements - 18° Avignon-Gap, 35° Briançon-l’Alpe d’Huez, Bourg d’Oisan-Morzine, 50° classement général final (lire ci-dessous en détails)
- 131° Classique de San Sébastian le 10 août (1° Gianni Bugno - Ita/Gatorade).
- Tour du Limousin (1° Michel Vermote - Bel/RMO).
- Bol d’Or des Monédières (1° Luc Leblanc - Fra/Castorama).
- Critérium de Meymac le 12 août (1° Thierry Claveyrolat Fra/RMO).
- Castillon la Bataille le 2 août (1° Miguel Indurain - Fra/Banesto).
- Tour de Lombardie (1° Sean Kelly - Irl/PDM).

Histor Sigma Diamant : Willy Teirlinck (directeur sportif), Godefridus Pirard (assistant), Frans Van Looy (assistant).
Coureurs : Uwe Ampler (All), Luc Colijn, Patrick de Wael, Pierre de Wailly, Etienne de Wilde (Bel), Patrick Evenepoel (Bel) stagiaire, Herman Frison (Bel), Kai Hundertmarck (All), Kurt Huygens (Bel), Andrea Kappes (All), Ramund Lehnert (All), Soren Lilholt Petersen (Dan), Johan Melsen (Hol), Wilfried Peeters (Bel), Wim Sels (Bel), Brian Holm Sorensen (Dan), Steve Speaks (USA), Remig Stumpf (All), Marc Thévenin (Fra), Benjamin Van Itterbeeck (Bel), Johan Verstrepen (Bel), Didier Virvaleix (Fra).

 - Pour cette saison 1991, on ne va pas s’attarder sur le palmarès de Didier. Et pourtant, jamais il n’a été aussi conséquent, avec une présence affirmée lors des grands rendez-vous du calendrier international. L’important pour lui c’était de réaliser un rêve de gamin, courir le Tour de France. Il était allé sur les routes du Tour, voir en 1982 Bernard Hinault du côté de Valence d’Agen, puis une seconde fois en 1988 sur les rampes du Puy de Dôme où Pedro Delgado assurait sa suprématie. Moins de dix ans après, le voilà donc retenu pour ce qui est la plus grande course du Monde, là où il va cotoyer de nombreuses vedettes unies autour de leur leader. Et pour Didier, ce leader c’est l’allemand Uwe Ampler qu’il a déjà vu au Tour du Vaucluse en 1987, chez les amateurs, à une époque où tous ces coureurs roulaient sous la férule de l’URSS. Mais depuis il y eu l’histoire, la chute du mur de Berlin, la réunification de l’Allemagne et la liberté retrouvée des anciennes nations de l’Est. Ampler n’est plus l’allemand de la RDA mais celui de l’Allemagne réunifiée et pour lequel Histor va rouler. Nous allons donc découvrir cette grande boucle, mais en nous mettant dans la peau de notre petit champion : Didier Virvaleix.

 TOUR DE FRANCE : C’EST PARTI !

INTERVIEW AVANT LE DÉPART

1991 avant le TDF

- C’est parti pour un Tour. Didier Virvaleix s’aligne aujourd’hui pour la première fois dans la Grande Boucle. A Lyon, le Boulazacois, toujours sociétaire de l’Asptt, s’apprête à vivre ce qui sera peut-être les moments les plus forts de sa carrière de cycliste. Un aboutissement pour sa troisième saison chez les pros avec une sélection arrachée à coup de volonté et de courage après une opération au genou en octobre dernier.

1991 PARCOURS

- "Je ne pense à rien pour l’instant" nous confiait-il chez lui à la cité Bel Air alors qu’il s’entraînait, pluie oblige sur home trainer. "C’est bizarre chez moi ! Je pars comme pour une course habituelle. Mais je sais qu’arriver à Lyon, ça va faire drôle. Je commence à y penser quand même la nuit. Ça me tracasse : je ne veux pas décevoir". La détermination de Virvaleix, toute sa classe se retrouve là, un jeune homme discret qui sait vivre sa passion qui est aussi un métier.
- Pour arriver là, après une saison 90 calamiteuse (1) Didier Virvaleix a pris le vélo par les fourches et s’est livré à un entraînement de galérien. "Je n’avais pas le choix pour revenir" dit-il n’oubliant pas de citer le nom de son mentor, Joël Marteil, l’ancien entraîneur de Hinault. Son entraînement (2), il le poursuit jusqu’à aujourd’hui entre les courses qu’il dispute parfois en Bretagne chez Marteil, le plus souvent chez lui en Dordogne. "Si je suis revenu en forme au point d’être engagé dans le Tour, je le lui dois".
- L’enfant de la cité Bel Air, fils d’un maçon et d’une femme de ménage, se retrouve aujourd’hui dans le gotha du cyclisme mondial, dans l’épreuve numéro un. Une confrontation qui ne l’impressionne pas depuis qu’il fréquente les pelotons professionnels. Aujourd’hui quand il pédale à côté d’un champion de la classe d’un Delgado (dont il apprécie la simplicité), il doit avoir en tête ses premiers tours de manivelle avec son père et son oncle, les premiers à déceler ses talents. Ses débuts de cycliste à 11 ans, sa première grande victoire au pays, un véritable déclic qu’il a conduit jusqu’aux sommets, comme pendant la première semaine de la Vuelta en Espagne.
- Aujourd’hui à quelques heures du prologue, Virvaleix est à pied d’œuvre avec en ligne de mire les cimes des Pyrénées pour commencer, les Alpes ensuite. La première année sagement il avait fait l’impasse sur le Tour de France. L’année suivante, il était écarté de la sélection par l’entourage du leader de l’époque, Stéphen Roche. "Je l’ai su à la suite du Championnat de France, cela a été un coup très dur au moral. " Après son accident, son plus mauvais souvenir de coureur.
- Du coup, pour son premier Tour il montre de l’ambition et une détermination à tout casser après un bon Championnat de France. Dans l’équipe Histor où il jouit de la confiance retrouvée de Willy Taerlinck son rôle sera de seconder dans la montagne son leader, l’Allemand Uwe Ampler qui vise une des cinq premières places du général. A ce titre, il n’est pas un simple porteur d’eau. Il sera protégé. "Mon premier objectif est de finir le Tour et dans de bonnes conditions. Au Tour d’Espagne et dans les autres courses à étapes, j’ai prouvé que je récupérais bien." Mais avec la forme qu’il tient en ce moment il ne cache pas qu’il entend briller aussi dans une étape de montagne : "Pourquoi ne pas en accrocher une ?" Et il aura un œil sur le classement du meilleur grimpeur. Il a déjà ramené ce maillot du Tour de la CEE et à plusieurs reprises, il fait jeu égal voir dominer le tenant du titre Thierry Claveyrolat.
- Pour le maillot jaune à Paris, il voit Lemond bien sûr, Bugno, Delgado et Breukink mais aussi Fignon qu’il ne veut pas enterrer. L’ancien double vainqueur du Tour lui a fait une grande impression au Championnat de France. Virvaleix d’ailleurs ne cache pas l’admiration que lui inspire toujours le Parisien. Chiappucci il n’y croit plus depuis le Giro. Pour la montagne, ses adversaires seront Theunisse, Claveyrolat et Lucho Herrera qu’il a vu survoler le Dauphiné. Didier Virvaleix a décidément un bon Tour à jouer.
(1) un accident de voiture, puis une collision en course avec une moto qui s’est soldée par deux jours d’hospitalisation en Suisse, une tendinite au genou qui provoque des abandons en série.
(2) La méthode : trois jours par semaine un travail spécifique comprenant trois heures de vélo le matin avec des courts sprints (15, 30, 45 secondes) sur une bosse pour faciliter la nervosité, le giclette, le démarrage en montagne. L’après-midi quatre heures de vélo avec des séquences de deux minutes à bloc pour favoriser le VO 2, la capacité respiratoire. Les autres jours sont inscrits au menu avec sept heures de vélo pour travailler la distance, en accumulant du kilométrage.

1991 TDF 111

Composition de l’équipe Histor pour le 78° Tour de France : 171. Uwe Ampler (All), 172. Etienne De Wilde (Bel), 173. Brian Holm (Dan), 174. Andreas Kappes (All), 175. Søren Lilholt (Dan), 176. Wilfried Peeters (Bel), 177. Remig Stumpf (All), 178. Benjamin Van Itterbeeck (Bel), 179. Didier Virvaleix (Fra) - ci-dessous l'équipe Histor pour le Tour de France.

1991 78° tdf

 LE TOUR DE FRANCE DE DIDIER, JOUR APRÈS JOUR

1991 chrono TDF

Didier au départ du chrono à Lyon

- Samedi 6 juillet - Prologue Lyon-Lyon, 5,3 km (1° Thierry Marie Fra/Castorama). (1° Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier "Je suis très impressionné par le public. Je suis bloqué et je n’arrive pas à mettre du braquet. "

1991 TDF étapes 1

- Dimanche 7 juillet - 1° étape Lyon-Lyon 114,5 km (1° Djamolidine Abdoujaparov Ouz/Carrera - Greg Lemond USA/Z en jaune).
- Dimanche 7 juillet - 2° étape Bron-Chassieu Eurexpo 36,5 km clm par équipes (1° Ariostea - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier "Aujourd’hui on a vraiment fait des efforts ! J’espère que l’équipe est arrivée 11° mais il est 18h30 et je n’ai toujours pas le classement. Ce matin, tout le monde était vraiment nerveux pour la demi-étape de 114 km. Il y avait beaucoup de petites routes étroites mais j’étais bien. Seulement l’étape était très enlevée et cela n’arrêtait pas d’attaquer…
- J’étais tout le temps dans le coup, je partais avec mais j’ai raté l’échappée et après c’était trop tard. En fait, j’ai marqué trop d’hésitation, j’avais peur…
- L’après-midi pour le contre la montre, j’étais très nerveux avant le départ puis c’est passé. Ce qui m’a le plus marqué pour cette première étape, c’est le monde ! Jamais je n’ai vu autant de monde crier, nous encourager, c’est impressionnant. Et puis samedi il y a eu la coïncidence curieuse. Je porte le numéro 179 et justement au prologue, je me suis classé 179° sur les 198 partants...
- Demain l’étape Villeubanne-Dijon, devrait être plus cool au départ, mais l’arrivée, c’est sûr, se fera au sprint. Je vois bien Van-Poppel…"

1991 TDF à Lyon avec Millar

Au départ de Lyon avec Millar

- Lundi 8 juillet - 3° étape Villeurbane-Dijon 210,5 km (1° Etienne de Wilde Bel/Histor - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (109° de l’étape) "Cette étape a démarré tranquillement mais les 60 derniers kilomètres ont été d’enfer. Ça allait très vite, à 60 km/h sans problème ! Personnellement, je n’ai pas trop souffert. A 400 mètres de l’arrivée, il y a eu la chute de cinq coureurs. C’est spectaculaire et lorsqu’on est derrière, cela fait vraiment drôle et coupe l’élan. Ce qui est super c’est que ça soit Etienne de Wilde qui ait gagné. Il se connaît bon finisseur et il n’a pas attendu le sprint. Il est sorti au kilomètre et a forcé lorsqu’il a vu les autres pointer derrière lui. Dans ces moments là, faut être vraiment costaud pour résister…
- Demain destination Reims, 286 km. Ça va être long mais l’étape sera un peu comme celle d’aujourd’hui. Pour moi c’est encore la plaine même s’il y a quelques bosses. J’espère seulement qu’il n’y aura pas trop de vent parce que je n’aime pas les bordures. On verra bien.
Côté anecdotes, hormis la chute, il n’y a pas eu grand-chose. Par contre dimanche soir, à l’hôtel de Lyon, l’équipe Z de Greg Lemond avait invité Jean Carmet, l’acteur de cinéma. Un type très sympa et rigolo qui a bien su détendre l’atmosphère."

1991 DE wILDE 0 dIJON

- Mardi 9 juillet - 4° étape Dijon-Reims 286 km (1° Djamolidine Abdoujaparov Ouz/Carrera - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (177° de l’étape) "Cela a vraiment été très dur. 286 km c’est long… Surtout au départ, ça ne roulait pas et à la fin, cela allait très vite comme la veille. Résultat, il y a eu plein de chutes à 40 km de l’arrivée et j’ai été obligé de mettre pied à terre. Après, pour revenir, ce n’était pas coton. Je suis arrivé à 4 ou 5 minutes du premier. La dernière bosse, j’étais à 100 mètres des premiers mais j’ai eu des cassures, impossible de revenir… Surtout, j’ai eu la fringale.
- L’hôtel Campanile de Dijon n’était vraiment pas sympa et on n’a pas assez mangé. Déjà que je ne suis pas gros, si je ne mange pas, c’est terrible… Bien sûr, en course, on a du ravitaillement mais c’est le repas de la veille qui compte.
- J’ai demandé du rab pourtant, mais pas moyen d’en obtenir. Je l’ai payé dans l’étape. En plus, l’équipe s’est offert le champagne pour la victoire d’Etienne. Il n’était vraiment pas frais… Vraiment, un hôtel pourri. Ici à Reims, ça a l’air beaucoup mieux.
- Je ne sais pas quel temps il fait à Périgueux, mais ici il fait vraiment très chaud. Je n’ai pas arrêté de boire. Ce sont des boissons spéciales, énergétiques, vitaminées… Ce qui est vraiment agréable aussi, ce sont les massages. Quand on arrive on a des jambes en bois. Trois quart d’heure de massage, ça fait du bien !
- Demain, l’étape est beaucoup plus courte, 150 km. Ca risque encore de rouler très vite. Je vais bien essayer d’être devant, mais ce qui me fait le plus peur dans ce Tour, c’est les chutes. Elles sont nombreuses et graves… Foncer tout en restant prudent pour ne pas courir de risques inutiles, ce n’est pas évident…"
- Mercredi 10 juillet - 5° étape Reims-Valenciennes 149,5 km (Jelle Nijdam (Hol/Buckler Colnago - Rolf Sörensen Dan/Ariostea en jaune).
Le mot de Didier (77° de l’étape) "Nous avons connu encore une étape folle. Une étape très rapide, à fond jusqu’à l’arrivée, à 46 km heure. Une étape très dure.
- Pour moi, je n’étais pas trop mal. J’ai terminé très fort. J’ai été dans la première échappée de 30 coureurs, juste après le départ. Je sens que la forme revient. Ce n’est pas pour moi une surprise. Il y a trois ans, quand j’ai fait le Tour d’Espagne, j’avais démarré doucement avant de bien remonter.
- Ça va, beaucoup sont fatigués après cette étape, mais moi, je ne suis pas trop fatigué, ça m’étonne. On nous annonce pour jeudi une étape très dure, avec du vent et peut-être de la pluie.
- Je suis passé à la télé à l’arrivée de Valenciennes. C’est sympa, ils m’ont demandé comment on entrait et comment ça se passait dans une équipe belge. Ca se passe très bien ! Et j’ai la forme. "
- Jeudi 11 juillet - 6° étape Arras-Le Havre 259 km (1° Thierry Marie Fra/Castorama - Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier (121° de l’étape) "On arrive au sprint". (Ce jour là Didier est injoignable)
- Vendredi 12 juillet - 7° étape Le Havre - Argentan 167 km (1° Jean-Paul Van Poppel Hol/PDM - Thierry Marie Fra/Castorama en jaune).
Le mot de Didier (108° de l’étape) "On arrive groupé derrière Van Poppel. Le sprint n’est pas mon truc. Je me suis trouvé au milieu du peloton et j’ai échappé à deux chutes qui se sont produites derrière moi, juste à 25 mètres de l’arrivée. C’est très périlleux le sprint groupé. Je me trouve dans le grand hôtel de la gare d’Alençon. Dès l’arrivée nous avons filé vers la ville étape du chrono. Le premier départ se situe à 9h00 et moi je partirais vers 10h00.
- Cela s’est bien passé aujourd’hui car je me sens de plus en plus en forme et bien mieux qu’au début du Tour. De jour en jour, le fait de courir me fait gagner en puissance soit des éléments qui me manquaient faute d’avoir beaucoup couru avant.
- Je ressens des sensations comme dans le Tour d’Espagne. Difficile à définir, mais c’est le fait d’être bien dans sa tête, sans souci. En fait, ne plus penser à rien. A rien d’autre qu’à la course. Je ne suis pas fatigué, je mange normalement et je dors bien ce qui est important. Je sens que je suis vraiment de mieux en mieux dans le Tour.
- En plus la météo me va. Je ne suis pas un homme de la pluie et ce soleil, c’est excellent pour moi, j’en souffre beaucoup bien moins que d’autres. Demain ce sera 75 km en solitaire contre la montre. J’ai choisi des roues à bâtons, de diamètre 700 derrière et devant. C’est pour être à niveau, plus droit que tête basse. Je me sens mieux comme cela, seul, et cela pose moins de problèmes de dos pour un effort violent et soutenu.
- Je reste à peu près à neuf minutes du maillot jaune, mais je remonte des places puisque me voilà à 9’49s pour le moment. Hier au Havre, nous avons couché dans un hôtel en faillite. Il ne restait plus que les lits soit une raison d’être injoignable. Pas de télé, pas de téléphone, l’organisateur l’avait réservé et s’est retrouvé devant un bâtiment abandonné et sans personnel.. Ce sont des gens qui se sont mobilisés pour s’occuper de nous. "
- Samedi 13 juillet - 8° étape Argentan-Alençon 73 km clm ind (1° Miguel Indurain Esp/Banesto - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (175° de l’étape) "Je n’ai pas été à mon affaire dans ce contre la montre. C’est dommage, je suis déçu : j’ai perdu beaucoup de temps. Ce sera difficile à rattraper. Mon problème, un nerf sciatique. Cela m’arrive parfois dans les contre la montre, le nerf se déplace. Je n’ai pu pédaler que d’une jambe celle de droite. Sans cela je faisais un bon temps. Je me sens toujours en forme, mais là sur 73 km, le plus long que j’ai jamais couru, les cinquante derniers c’était l’enfer. J’en ai pris un sacré coup au moral. Au bout de quinze kilomètres, je sentais mon molet s’atrophier. Dans ma tête, j’ai commencé à craquer, c’était la catastrophe. La peur de finir hors délais. Bon, maintenant ça va. J’ai quand même limité les dégâts. Il y en a encore beaucoup derrière moi mais je suis à 14’03s. Aujourd’hui à part Lemond qui m’a le plus impressionné, c’est Abdoujaparov. Je l’ai regardé à la télé. A part cela, il me tarde d’arriver en montagne pour remettre les pendules à l’heure. Et au rythme fou avec lequel on roule tous les jours, je crois qu’il y aura beaucoup de casse dès les Pyrénées. Moi j’y ferai quelque chose, c’est sûr."

1991 tdf ETAPES 2

- Dimanche 14 juillet - 9° étape Alençon-Rennes 161 km (1° Mauro Ribeiro Bré/RMO - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (135° de l’étape) "J’ai toujours ce problème de sciatique. Le nerf est bien déplacé, il faut absolument que je trouve un spécialiste qui me le remettra en place. Bref je ne suis pas au mieux de ma forme mais je suis arrivé à rester avec le peloton. Demain pareil si ma jambe ne va pas mieux.. De toute façon, je ne baisse pas les bras. On prévoit de la pluie pour regagner Quimper. Il va falloir faire attention à ne pas glisser  Sinon hier matin on a eu la visite de Gérard Holz. Il m’a fait une petite interview, me demandant notamment ce que je pensais du 14 juillet. Je lui ai expliqué que j’avais regardé le feu d’artifice depuis la chambre de l’hôtel. C’est dommage, il pleuvait. A part ça, c’était bien la fête puisqu’on a eu droit à faire la grasse matinée."
- Lundi 15 juillet - 10° étape Rennes-Quimper 207,5 km (1° Phil Anderson Aus/Motorola - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (118° de l’étape) "Je souffre beaucoup. Mais je tiendrai jusqu’au bout. Avec mon problème de sciatique, c’est vraiment très dur, mais je me suis fixé de tenir. On prend des anti-inflammatoires et on serre les dents. Je ne suis pas seul dans l’équipe à avoir des problèmes. Notre Champion de Belgique a son tendon d’Achille qui ne va pas du tout. Notre équipe est formidable, ceux qui vont mieux nous soutiennent énormément. Alors il faut vraiment aller au bout. Pédaler sur une jambe et gagner quelques places au général, je ne suis pas mécontent. En fait c’est un maintien, puisque c’est dû à l’abandon des PDM à cause de leur intoxication. On n’a pas mangé dans le même restaurant qu’eux, heureusement pour nous.
- A Rennes, hier on a été bien accueilli au Primevère. Comme tous les soirs, du solide avec des crudités, pâtes, riz, beurre (j’adore le beurre !) des sucres lents. On a même eu droit à un excellent saumon comme les Bretons savent le faire. Et le matin, avant de se mettre en selle, gros petit déjeuner avec pain, chocolatine et un plein bol de céréales.
- Reste ce problème très sérieux de nerf sciatique. Ca fait très mal, surtout qu’hier, avec cette étape courte et rapide, on poussait sur du 53x12. Dur !
- Alors on s’occupe de moi, bien sûr. J’ai eu droit à tout, massages et manipulations avec crèmes anti-inflammatoires, acupuncture dimanche. Et puis ce jour, rebelote avec hier soir un coup de laser le long du nerf pour essayer d’arranger les choses. Aujourd’hui ça va être dur, je le sais, longue étape de 250 km, mais c’est la dernière avant le repos et la montagne, alors je vais tout faire pour tenir, il le faut, c’est comme çà.
- De toute façon je dors bien. Je suis seul dans ma chambre, j’ai ce privilège, car on est dans l’équipe et les autres sont par deux. Hier il y a eu du vent le matin mais pas de pluie, c’était ce que je redoutais le plus, on a donc évité le pire. J’espère que ce sera pareil demain. C’est en tout cas un jour de vérité. Il faut que ça passe."

1991 cLAVEYROLAT ET bOURGUIGNON

Claveyrolat et Bourguignon à l'assaut de Morzine

- Mardi 16 juillet - 11° étape Quimper- Saint-Herblain 246 km (1° Charly Mottet Fra/RMO - Greg Lemond USA/Z en jaune).
Le mot de Didier (144° de l’étape) "Je savais que ça serait dur, je vous le disais hier. Après deux jours à pédaler d’une jambe pour cause de sciatique… 250 km mais c’étaient les derniers avant le repos. Il y en a qui vont vite d’entrée... On s’est fait une moyenne de 48 km/h, c’est carrément l’enfer sur une telle distance. Tenir, tenir. Et c’est bon, je suis encore là. Avec encore quatre places de gagnées avec les nouveaux abandons chez PDM.
Dans l’équipe Histor Sigma on est ce soir au Novotel de Nantes Carquefou, très bien. Je vais partir chez un médecin chinois, acupuncteur à Nantes qui va s’occuper de moi. Bilan avant d’attaquer la montagne ? Le champion de notre équipe a gagné une étape, on a fait deux fois deuxièmes et une fois troisième, ce n’est pas mal ! Moi aujourd’hui je suis resté au milieu du peloton  C’est moins dangereux qu’à l’arrière où il y a des gens crevés qui font des breacks un peu périlleux. Pour l’instant dans le peloton on aide à remonter les leaders quand il y en a besoin.
- J’ai toujours mon problème de sciatique comme les deux derniers jours, mais j’ai moins pédalé sur une jambe. Ca va un peu mieux à force de traitement, le repos ne sera pas du luxe. Le docteur va voir la sciatique et la jambe, on va continuer laser, acupuncture, cachets, anti-inflammatoires.
- Quand on parle de repos pour aujourd’hui, il faut le dire vite. On quitte l’hôtel à 13h30 puis direction Pau par avion. Là-bas, direction l’hôtel puis on va rouler deux heures de décontraction et ensuite massage. Mais le moral va mieux, puisque l’étape était décisive et que j’ai tenu"
- Jeudi 18 juillet - 12° étape Pau-Jaca 192 km (1° Charly Mottet Fra/RMO - Luc Leblanc Fra/Castorama en jaune).

1991 LEBLANC

Le mot de Didier (78° de l’étape) "C’était très dur, j’étais bloqué, ça allait très vite au pied du col. J’ai tout de suite vu que je n’étais pas dans l’avion.
- J’ai limité les dégâts : je prends 22 minutes et j’arrive 78°. C’est pire pour d’autres, je n’ai pas trop à me plaindre, j’arrive avec des gars comme Moreno Argentin.
- Il faisait très chaud, mais je ne pense pas que ce soit la chaleur. Je crois que c’est plutôt à cause des anti-inflammatoires que j’ai dû prendre. Et puis je n’ai pas assez bu, c’est de ma faute. Ça été pour moi une étape galère ! Demain je pense que pour moi, ça devrait aller mieux, même si c’est sans doute la plus dure étape du Tour.
- J’ai rencontré aujourd’hui des supporters qui m’ont encouragé. Ils avaient mis même mon nom sur la route ! Des Périgourdins qui sont venus me voir, j’en ai reconnu quelques uns. Ça fait du bien, on a besoin d’être encouragé, c’st important surtout quand on est en difficulté ! Ça stimule et ça fait plaisir.
- Il y avait aujourd’hui énormément de monde au bord de la route, ici les gens aiment le vélo. On a été bien accueilli à Jaca, les gens sont sympathiques, l’hôtel est correct, j’espère que ce soir on va bien manger."
- Vendredi 19 juillet - 13° étape Jaca-Val Louron 232 km (1° Claudio Chiapucci Ita/Carrera - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (54° de l’étape) "Je suis meilleur en montagne, cela s’est confirmé aujourd’hui. Je remonte au général de la 135°à la 84° place. Un sacré bond dû à ma 54° place à cette étape des cinq cols Pyrénéens. J’ai passé le premier, le deuxième, le troisième dans le groupe de tête. J’ai reculé après, un des leaders de l’équipe a pris le relais. C'est-à-dire que le moral va bien. Par contre, le physique ce n’est pas ça.
- D’abord à cause de cette étape très dure, emmenée rapidement, les leaders envoyant des écureuils et des petits coureurs essayant de foncer. Et puis le coup de Fignon a remué pas mal le peloton.
- Mais le pire a été la suite. A la fin de l’étape on finissait au sommet. On est redescendu pour un transfert complètement fou, à Saint-Gaudens, à 70 km de là. Les voitures ont pris un raccourci non goudronné. Dans les cailloux et la poussière, il a fallu fermer les vitres. Trois quarts d’heure à étouffer à 42 degrés, après une étape et un effort pareil. J’ai eu une chute de tension, j’ai failli tomber dans les pommes en descendant de la voiture. J’avais la tête qui tournait et je ne suis pas le seul.
- Beaucoup ont arrêté, vont abandonner encore. C’est une honte de nous faire subir cela. Ils s’étonnent qu’on manifeste comme l’autre jour, mais il y a de quoi. On n’est pas des bœufs. Je suis exténué et en colère, mais j’ai envie de tenir. Donc pour essayer d’effacer les effets de la chute de tension, se calmer, surtout bien dormir. Aujourd’hui l’étape se compose de petites côtes, avec les inévitables attaques, on va avoir de grosses cuisses. J’étais hier sur 41x23, aujourd’hui sur 41x21 et 52x12. Mais quelle journée infernale…"
- Samedi 20 juillet - 14° étape Saint-Gaudens-Castres 172,5 km (1° Bruno Cenghialta Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (18° de l’étape) "J’étais dans l’échappée de 40 coureurs qui est partie à 90 km de l’arrivée, avec tous les costauds : Fignon, Lemond, Indurain, Bugno… Malheureusement, elle n’est pas allée au bout. Ensuite j’ai essayé de me mettre dans tous les coups qui partaient  mais ça n’a pas abouti.
- Je suis content de moi, c’est bon signe. Je crois que ça y est, je tiens la forme. Demain ça devrait marcher, je vais attaquer ! Beaucoup de coureurs sont fatigués, à cause notamment de la chaleur. Mais moi j’encaisse mieux, je suis un petit gabarit.
- Demain mes parents et des amis viennent voir la course, c’est encourageant, il faut y aller !
- Dimanche 21 juillet - 15° étape Albi-Alès 235 km (1° Moreno Argentin Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (63° de l’étape) "Comme l’étape des cinq cols de vendredi, celle d’aujourd’hui a été un calvaire. Une série de petites côtes très dures avec en prime un temps très lourd, une chaleur étouffante et sans air. En plus la course est partie très vite même si ça s’est calmé vers la fin. Normal les gens sont fatigués quand même. En plus j’ai pas mal souffert parce qu’à un moment le peloton s’est scindé en deux. J’étais dans la deuxième partie, j’ai travaillé à refaire la soudure, c’est très dur et tout ça pour gratter une place au général, ce n’est pas de tout repos. Mais enfin je n’ai plus de problème de sciatique et le retour d’étape a été moins galère qu’hier. Par ces chaleurs, beaucoup refusent de porter le casque comme Lemond ou moi hier. On risque d’être à l’amende mais c’est parfois insupportable. Parmi les bons moments, hier au troisième col j’ai vu deux ours. Ca fait un drôle d’effet. Ils étaient avec une équipe de cinq gars sur le parcours. Des gros monstres des Pyrénées, impressionnant. C’est vraiment chouette de voir çà, c’est bon pour le moral. C’est comme de voir des supporters et des copains. Au départ de Castres il y avait des postiers de Périgueux. J’étais super content. Il y avait Lauzet avec sa famille puis mon copain qui travaille dans les parcmètres de Périgueux.
- J’ai appris que rue Gambetta au Rex Bar, Bernard et les copains me pistent tous les jours à la télé. C’est vraiment sympa, je voulais leur dire merci. On roule pour soi, pour tenir, mais quand on voit çà, on a envie aussi de rouler pour les autres, pour leur faire plaisir, merci à eux Périgueux. J’espère qu’aujourd’hui ça ira un peu moins vite. Hier le démarrage a été fou pour se calmer au bout de trois-quarts d’heure. Et puis c’est reparti après le ravitaillement avec l’attaque de Jean-François Bernard après la bosse qui a gagné quelques minutes. Demain en bordure de la montagne noire, avec des côtes de 6 ou 7 kilomètres avec des 10% et des vents un peu traitres, il va falloir faire attention. Je pense que je vais rester dans le peloton. Prudence, il faut assurer et tenir. Je pense déjà aux Alpes…

1991 tdf étapes 3

- Lundi 22 juillet - 16° étape Alès-Gap 215 km (1° Marco Lietti Ita/Ariostea - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
- Mardi 23 juillet - 17° étape Gap-L’Alpe D’Huez 125 km (1° Gianni Bugno Ita/Gatorade - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (35° de l’étape) "J’ai fait tous les premiers cols dans les vingt premiers pour éviter des chutes et surtout la cassure car je ne sentais pas bien. Au pied de l’Alpe d’Huez, c’était sauve qui peut ! C’était vraiment dur !
- Je me suis refait une santé à mi-col et j’ai commencé à remonter mais il était trop tard pour arriver en tête. Enfin je termine 35° en haut et je remonte neuf places au général.
- Il y avait une foule incroyable depuis le bas jusqu’en haut. J’ai failli tomber une fois de plus, mais on est content de voir un tel monde.
- Enfin il n’y a plus que demain de dur. Avec une longue étape, 250 km et les cols à la fin. Ça va faire mal. Je vais voir si je peux faire quelque chose. Peut-être encore reprendre quelques places, car je me sens vraiment bien.
- J’ai vu mes parents tout à l’heure à l’hôtel. Ils étaient contents de moi, et moi aussi, ça va faire trois semaines que j’ai quitté Périgueux. Je sais que là-bas il doit y avoir des copains qui me suivent à la télé et sur la Dordogne Libre. Par exemple les copains du City bar, rue Limogeanne où je vais me relaxer quand je suis à Périgueux."
- Mercredi 24 juillet - 18° étape Bourg d’Oisans-Morzine 255 km (1° Thierry Claveyrolat Fra/RMO - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (9° de l’étape) "lire l’article ci-dessous mais ce fut le jour où Virvaleix avait des jambes de feux mais où il reste avec son leader Uwe Ampler par devoir"
- Jeudi 25 juillet - 19° étape Morzine-Aix les Bains 177 km (1° Dimitri Konyshev Rus/TVM - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (45° de l’étape) "La journée ne s’est pas trop mal passée, j’ai un peu mal aux jambes à cause de la pluie et des efforts d’hier. Mais ce matin ça été super, beaucoup de coureurs français m’ont félicité : Colotti, Louviot et même Charly Mottet qui m’a dit que c’était bien ce que j’avais fait.
- Maintenant dans l’équipe on pense surtout aux Champs Elysées où on va essayer d’emmener de Wilde, mais ça sera dur. Il y a aussi le chrono qui me fait peur avec ma sciatique.
- Le Tour c’est aussi la vie de l’équipe en dehors de la course. Le matin on se lève vers 8h00 (6h00 pour certaines étapes, c’est dur !). On fait les valises que prennent nos soigneurs (ils sont trois). L’un part directement à l’hôtel où on couche le soir et où on les retrouve. C’est eux qui nous répartissent dans les chambres. Je suis en ce moment avec Brian Holm.
- Dès qu’on arrive on se couche et c’est parti pour ¾ d’heure de massage. Ça détend, on en a besoin ! Puis on dîne. Le soir je regarde un peu la télé. Je suis un couche tard, c’est de famille. Ma mère c’est pareil. Je me couche vers 23h00 et il ne faut pas oublier non plus les réunions d’équipe…
- Vendredi 26 juillet - 20° étape Aix les Bains-Macon 160 km (1° Viatcheslav Ekimov (Rus/Panasonic) - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (105ème de l’étape) "Aujourd’hui, ça n’allait pas trop mal, on n’est pas parti trop vite. On décompresse. J’ai essayé un peu d’attaquer, mais ça n’a pas voulu sortir.
- On est tous contents de terminer le Tour. Dans le peloton aujourd’hui, beaucoup plaisantaient. On est tous pareil : dès qu’il y a quelque chose pour rire, on le fait. A un moment, il tombait quelques gouttes. Chiappucci a pris le parapluie d’un spectateur et il a monté avec, une côte. Plusieurs chantaient "les Champs Elysées".
- Demain je vais essayer de faire un bon chrono si ma sciatique me laisse tranquille. J’ai encore été interviewé par Antenne 2. Je l’ai vu, c’est passé ce soir. On a aussi enregistré quelque chose qui doit passer à la fin du Tour. Jean Mamère ‘a dit que la première fois que je suis passé ça a fait un tabac avec un super taux d’audience. Je suis content. J’ai fait un super Tour.

1991 TDF MJ

- Samedi 27 juillet 21° étape Lugny-Macon clm 57 km (1° Miguel Indurain Esp/Banesto - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (81ème de l’étape) "Le contre la montre ce n’est pas mon truc et pourtant dans cette étape de Macon je n’ai perdu que deux places me retrouvant 50ème, mais j’aurais pu faire bien mieux, j’avais peur de la sciatique, comme lors du premier contre la montre. Par peur, je ne me suis pas donné à 100%.
- Dans un contre la montre on doit arriver épuisé et je suis arrivé frais. Cette sciatique qui n’existe plus médicalement bloque dans la tête. J’aurais pu faire un super bon temps car j’étais en force. A un moment j’ai suivi Ekimov qui m’avait doublé et qui arrive 5ème, j’étais dans la roueet puis j’ai eu peur de la sciatique et il m’a lâché.
- C’était un parcours dur, d’ailleurs j’en connaissais une partie l’ayant fait  au championnat de France quand j’étais amateur. Mais je n’avais pas reconnu le parcours, seuls les leaders le font au général.
- Ma mère m’a téléphoné, elle m’a parlé des gens  de Périgueux qui lui parlent de moi et aujourd’hui sur le parcours j’ai peut-être entendu 10 000 personnes qui disaient "allez Virvaleix, allez Didier", ça fait vraiment plaisir.
- J’en profite ici pour dire que je cours pour la Dordogne, que je fais parler de la Dordogne et qu’il faudrait que les responsables ici sachent qu’il faut aider les coureurs du département. Quand j’ai cherché des sponsors cette année pour un entraîneur solide, je n’ai rien eu.
- L’année précédente j’étais en pleine ascension. Si j’avais pu garder cet entraîneur qui avait été celui d’Hinault, au lieu de lui téléphoner de temps en temps  et m’entraîner tout seul, peut-être qu’il n’y aurait pas eu de sciatique, peut-être que j’aurais été dans les cinq premiers… Il faut aider le vélo en Dordogne… J’aimerais que mon résultat dans le Tour de France aide les responsables à s’en rendre compte.

1991TDF avec le médecin

Virvaleix avec le médecin

- Dimanche 28 juillet 22° étape Melun-Paris Champs Elysées 178 km (1° Dimitri Konyshev Rus/TVM - Miguel Indurain Esp/Banesto en jaune).
Le mot de Didier (42èmè de l’étape)
- Lire l’article ci-dessous, Virvaleix aux Champs Elysées

 1991 mORZINE

ÉTAPE 18 : BOURG D’OISANS - MORZINE - 255 km. 24 JUILLET 1991

Parcours : Cols des Aravis, de la Colombière et Joux-Plane
Un début d’étape tranquille. Thierry Claveyrolat prend 2’45" d’avance mais il s’agit seulement d’embrasser sa famille à Vizille.
Wegmüller, De Clercq et Arnaud possèdent 1’45’’ d’avance arrivés à Ugine, au 135ème km. Ils sont repris dans les Aravis, première des 3 grandes difficultés du jour.
Lemond craque à nouveau. Alors que la pluie fait son apparition, Greg Lemond est en difficulté dès le bas du col des Aravis. Il est lâché à La Giettaz (km 155). C’est le début d’une journée de galère qu’il terminera à la 59ème place à 7’52’’ du vainqueur.
Claveyrolat se replace pour le maillot à pois. Au même moment, Claveyrolat, accompagné de 5 coureurs, se porte à l’avant. Le peloton est à plus d’une minute au sommet des Aravis. Le col de la Colombière permet au coureur de RMO d’augmenter son capital-points au classement de la montagne (A la fin de cette étape, il se rapprochera à 13 points de Chiappucci, le leader).
A Cluses (km 205), il ne reste plus que 3 coureurs en tête : Claveyrolat, Vichot et Camargo mais, à Samoëns (km 227), ils sont rattrapés par Konyshev, Cornillet, Conti, Martinez-Torres, Espinosa, Montoya, Bourguignon et Ruiz-Cabestany. Ces 11 hommes sont au pied de Joux-Plane avec 2’25’’ d’avance sur le peloton.

1991 TDF Derrière Bugno et Indurain

Didier Virvaleix derrière Bugno et Indurain

Le combat des 2 Thierry. Thierry Bourguignon (Toshiba) s’isole en tête à mi-col mais Claveyrolat le rejoint puis prend 20" d’avance au sommet.
Les autres vont être repris par le groupe maillot jaune.
Bourguignon récupère Claveyrolat à 5 km de Morzine.
Celui-ci feint d’être exténué de manière à ce que Bourguignon effectue l’essentiel du travail.
A l’arrivée, Claveyrolat l’emporte.
Dernière grande victoire pour Claveyrolat
Classement de l’étape : 1. Thierry Claveyrolat Fra en 7h26’47s, 2 Thierry Bourguignon à 6" ; 3. Claudio Chiappucci à 30", 4. Uwe Ampler (All), 5. Gert Jan Theunisse (Hol), 6. Eric Caritoux (Fra), 7. Gianni Bugno (Ita), 8. Steven Rooks (Holl), 9. Didier Virvaleix, 10. Gérard Rue (Fra) tous même temps

 TOUR DE FRANCE : LE GRAND COUP DE DIDIER VIRVALEIX A MORZINE
(Dordogne Libre par Richard Lavigne)

1991 MORZINE BIS

- Hier, en fin d’après-midi dans Périgueux, on ne parlait que de ça : l’exploit du Périgourdin du Tour de France. Didier Virvaleix - le protégé de Raymond Poulidor - comme l’a présenté Antenne 2, à 25 ans pour son premier Tour de France a frôlé l’exploit. Il a franchi la ligne d’arrivée de la 18° étape à Morzine, au terme de l’une des plus dures étapes de ce Tour. La dernière en montagne, longue de 255 km avec plusieurs cols alpins, dans le mauvais temps, à la 9° place. A 30 secondes du premier : Thierry Claveyrolat. Ce qui le fait remonter à la 51° place au général.
- Didier l’avait annoncé dès le départ : il était un grimpeur et ferait, avec un peu de chance, quelque chose dans la montagne où il se sentait sans complexe pas très loin des meilleurs.
- Certains avaient souri. On est rarement prophète en son village. Pensez-donc, son premier Tour à côté des Colombiens, des Espagnols, des Lemond, des… Tous ces rois de la montagne ! Il exagère. Mais Didier Virvaleix insistait. Et la Dordogne Libre le croyait, lui confiant un billet quotidien racontant le Tour vu par un coureur Périgourdin.
- Et malgré les petites déceptions, la montagne passée sans trop de difficultés mais sans fait d’arme particulier, Didier continuait de soir en soir à nous dire que la forme venait, que c’était très dur mais qu’il se sentait très bien et que le lendemain il réattaquerait…

1991 tdf 1

Sur la route du Tour de France, Bugno, Indurain et Leblanc en tête

- "Ça va faire mal, je vais voir si je peux faire quelque chose" nous confiait-il avant-hier soir au téléphone. Et il a fait, effectivement quelque chose. Il nous raconte aujourd’hui son étape, planant dans le bonheur : "Au début, ça n’a pas trop roulé, c’était la plaine. Mais dès la première côte, ça a commencé à rouler. Là, je me sentais bien. Je me mettais dans les dix premiers avec Chiappucci, Indurain… J’ai passé les cols vraiment bien. Au premier col, on était quarante en tête. Après le col de la Colombière, nous n’étions plus qu’une quinzaine. Fignon a attaqué, on l’a repris et j’ai réattaqué là dessus. Ils m’ont rattrapé dans la descente : il faisait très mauvais et je n’ai pas voulu prendre de risque. "
- "Dans le dernier col, le plus dur, celui de Joux Plane classé hors catégorie, on s’est retrouvé à 40 au pied. Bugno a pris le commandement et on a roulé à fond du pied jusqu’en haut. On s’est retrouvé alors à quinze. Il y avait tous les meilleurs et moi j’étais avec eux ! J’étais vraiment très bien. Après la descente très rapide, on est arrivé dans 15 km de faux plat. J’avais la forme et j’ai commencé à préparer mon sprint. J’étais motivé à fond… Et j’ai fait neuvième. A l’arrivée Antenne 2 m’a interviewé un long moment. Ils vont me repasser. C’était super ! Déjà hier, j’avais senti que je n’étais pas trop mal. Mais je n’ai pas dormi, c’était ma dernière chance. Je pensais pouvoir faire mieux. Ce soir je vais dormir tranquille…"
"Je vais bien finir le Tour. Ce qui est important, c’est que j’ai montré que je récupérais bien. Sans le pépin du début, cette sciatique, j’aurais peut-être pu faire encore mieux. Mais c’est le métier… Je voulais faire mes preuves dans la montagne : je les ai faites. Je termine le Tour content. C’est super ! "

1991 aMPLER AU tdf

Uwe Ampler capitaine de route et leader de Histor Sigma

Classement de l’étape : 1. Thierry Claveyrolat (Fra/RMO) en 7h26’47s, 2. Thierry Bourguignon (Fra/Toshiba) à 6s, 3. Claudio Chiappucci (Ita/Carrera) à 30s, 4. Uwe Ampler (Ger/Histor), 5. Gert Jan Theunisse (Hol/TVM), 6. Eric Caritoux (Fra/RMO), 7. Gianni Bugno (Ita/Gatorade) 8. Steven Rooks (Hol/Buckler Colnago), 9. Didier Virvaleix (Fra/Histor), 10. Gérard Rue (Fra/Castorama), 11. Miguel Indurain (Esp/Banesto), 12. Luc Leblanc (Fra/Castorama), 13. Charly Mottet (Fra/RMO), 14. Alvaro Meija (Col/Postobon), 15. Pedro Delgado (Esp/Banesto) tous à 30s, 16. Abelardo Rondon (Col/Banesto) à 38s, 17. Laurent Fignon (Fra/Castorama) à 42s, 18. Jérôme Simon (Fra/Z)à 48s, 19. Andrew Hampsten, (Usa/Motorola) m.tps, 20. Roberto Conti (ItaAriostea) à 1’03s,
21. Jesus Montoya-Alarcon (Esp/Amaya Seguros) à 1’16s, 22. Eduardo Chozas (Esp/Once) à 2’12s, 23. Javier Murguialday (Esp/Amaya Seguros), 24. Jean-Claude Bagot (Fra/Castorama), tous m. tps, 25. Pello Ruiz Cabestany (Esp/Clas) à 2’41s, 26. Alberto Camargo (Col/Postobon), 27. Ronan Pensec (Amya Seguros) tous m. tps, 28. Frédéric Vichot (Fra/Castorama), à 3’04s, 29. Jean-François Bernard (Fra/Banesto), à 3’05s, 30. Dimitri Konyshev (Rus/TVM) à 4’01s, 31. Denis Roux (Fra/Toshiba) à 4’54s, 32. Francisco Espinosa Tempere (Esp/Clas) à 5’16s, 33. Mauro Ribeiro(Bré/RMO) à 5’24s, 34. Dominik Krieger (Ger/Helvetia) à 5’29s, 35. Viatcheslav Ekimov (Rus/Panasonic) à 5’34s, 36. Laurent Pillon (Fra/Tonton Tapis), 37. Johan Bruyneel (Bel/Lotto), 38. Philippe Louviot (Fra/Toshiba), 39. Allessandro Giannelli (Ita/Carrera), 40. Laurent Jalabert (Fra/Toshiba), 41. Patrice Esnault (Fra/Amaya Seguros) tous à 5’34s, 42. Moreno Argentin (Ita/Ariostea) à 5’40s, 43. Fabrice Philipot (Fra/Banesto), 44. Gerrit de Vries (Hol/Buckler Colnago), 45. Gilles Delion (Fra/Helvetia), 46. Pascal Lino (Fra/RMO), 47. Valerio Tebaldi (Ita/Gatorade), 48. Marco Giovannetti (Ita/Gatorade), 49. Maurizio Fondriest (Ita/Panasonic),
50. Anseilmo Fuerte (Esp/Once), 51. Bruno Cornillet (Fra/Z) tous à 5’40s, 52. Bruno Genhialta (Ita/Ariostea) à 6’40s, 53. Phil Anderson (Aus/Motorola) à 7’00s, 54. Francisco Mauleon Unsain (Esp/Clas) à 7’46s, 55. Henry Cardenas (Col/Postobon), 56. Gerardo Moncada (Col/Postobon), 57. Luis Herrera (Col/Postobon) tous à 7’46s, 58. Robert Millar (Gbr/Z) à 7’52s, 59. Greg Lemond Usa/Z), 60. Frank Van Den Abeele (Bel/Lotto) tous à 7’52s, 61. Guy Nulens (Bel/Panasonic), 62. Rolf Jarmann (Sui/Veinmann) à 9’52s, 63. Dominique Arnould (Fra/Castorama) à 10’02s, 64. Patrick Jacobs (Bel/Tonton Tapis) à 10’36s, 65. Guido Winterberg (Sui/Helvetia) à 11’03s, 66. Alberto Elli (Ita/Ariostea) à 11’50s, 67. Oscar de Jesus Vargas (Col/Postobon) à 11’58s, 68. Arsenio Chaparro Cardoso (Col/Postobon) m. tps, 69. Alberto Leanizbarrutia (Esp/Clas) à 12’34s, 70 Dominique Arnaud (Fra/Banesto) à 12’43s, 71. Philippe Casado (Fra/Z) à 15’01s, 72. Enrico Zaina (Ita/Carrera), à 18’38s, 73. Riis Bjarne (Dan/Castorama), 74. Olaf Lirvik (Nor/Toshiba), 75. Marc Van Orsouw (Hol/Panasonic), 76. Peter Stevenhaagen (Hol/Helvetia), 77. Wilfried Peeters (Bel/Histor), 78. Jesus Rodriguez Magro (Esp/Banesto), 79. Guido Bontempi (Ita/Carrera), 80. Eric Van Lancker (Bel/Panasonic), 81. Marc Sergeant (Bel/Panasonic), 82. Pascal Simon (Fra/Castorama), 83. Manuel Jorge Rodriguez (Esp/Clas), 84. Herminio Diaz Zabala (Esp/Once), 85. Rolf Golz (Ger/Ariostea), 86. Miguel Angel Martinez (Esp/Once), 87. François Lemarchand (Fra/Z), 88. Andrea Kappes (Ger/Histor), 89. Melchior Mauri (Once), 90. Marino Lejarreta (Esp/Once), 91. Stephen Hodge (A1us/Once), 92. Eric Boyer (Fra/Z), 93. Lawrence Roche (Irl/Tonton Tapis), 94. Frans Maasen (Hol/Buckler Colnago), 95. Edwig Van Hooydonck (Bel/Buckler Colnago), 96. Ignacio Gaston Crespo (Esp/Clas) tous à 18’38s, 97. Reynel Montoya (Col/Postobon) à 19’47s, 98. Gilbert Duclos-Lassalle (Fra/Z) à 22’53s, 99. Henri Abadie (Fra/Toshiba) m. tps,
100.Luis Javier Lukin Morentin (Esp/Banesto) à 25’08s, 101. Michel Dernies (Bel/Weinmann) à 26’10s, 102. Etienne de Wilde (Bel/Histor) à 26’10s, 103. Marino Banesto (Esp/Banesto) à 27’44s, 104. Patrick Verschueren (Bel/Lotto), 105.Brian Holm (Dan/Histor), 106. Enrique Guerrikagoita (Esp/Amaya), 107. Jelle Nijdam (Hol/Buckler Colnago), 108. Thomas Barth (Ger/TVM), 109. Olaf Ludwig (Ger:Panasonic), 110. Roberto Gusmeroli (Ita/Gatorade), 111. Dag Otto Lauritzen (Nor/Motorola) 112. Thierry Laurent (Fra/RMO), 113. Giancarlo Perini (Ita/Carrera), 114. Jose Manuel Oliveira Boga (Esp/Clas), 115. Christophe Lavainne (Fra/Castorama), 116. Jean-Claude Colotti (Fra/Tonton Tapis), 117. Andy Bishop (USA/Motorola), 118. Javier Duch Ballester (Esp/Clas), 119. Mauro Gianetti (Sui/Helvetia), 120. Mauro Antonio Santaromita (Ita/Gatorade), 121. Roland Le Clerc (Fra/Amaya Seguros), 122. Thierry Marie (Fra/Castorama), 123. Michel Vermote (Fra/RMO), 24. Dimitri Zhdanov (Ukr/Panasonic), 125. Carlos Jamarillo (Col/Postobon), 126. Vasily Zhdanov (Ukr/TVM), 127. Jure Pavlic (Cro/Carrera), 128. Ron Kiefel (USA/Motorola), 129. Jan Siemons (Hol/TVM), 130. Steve Bauer (Cnd/Motorola°, 131. Djamolidine Abdoujaparov (Ouz/Carrera), 132. Pascal Lance (Fra/Toshiba), 133. Francis Moreau (Fra/Tonton Tapis), 134. Pascal Richard (Sui/Helvetia), 135. Erich Machler (Fra/Carrera), 136. Jan Shur (Ger/Gatorade), 137. Urs Zimmermann (Usa/Motorola), 138. Vladimir Pulnikov (Ukr/Carrera), 139. Rob Harmeling (Hol/TVM), 140. Rudy Verdonck (Bel/Weinmann), 141. Marc Madiot (Fra/RMO), 142. Henri Manders (Hol/Helvetia), 143. Per Pedersen (Dan/Aaya Seguros), 144. Werner Stutz (Sui/Weinmann), 145. Christian Chaubet (Fra/Toshiba), 146. Gerrit Solleveld (Hol/Buckler Colnago), 147. Rik Van Slycke (Bel/Lotto), 148. Sergei Uslamin (Rus/TVM), 149. Hendrik Redant (Bel/Lotto),
150. Peter Declerq (Bel/Lotto) tous à 27’44s, 151. Davide Cassani (Ita/Ariostea), 152. Eric Vanderaerden (Bel/Buckler Colnago) à 28’24s, 153. Thomas Wegmüller (Sui/Weinmann), à 28’32s, 154. Alfred Achermann (Sui/Weinmann) m.tps, 155. Stefano Zanatta (Ita/Gatorade) à 29’17s, 156. Giuseppe Calcaterra (Ita/Gatorade), à 29’19s, 157. Eddy Schurer (Hol/TVM) à 30’07s, 158. Ludwig Willems (Ger/Weinmann) à 30’07s, 159. Twan Poels (Hol/Buckler Colnago) à 30’19s.

1991 paris

- "Quand on est arrivé sur Paris, à l’approche des Champs Elysées, j’avais des frissons des pieds jusqu’à la tête". Hier, pour Didier, le petit grimpeur de la Cité Bel Air, c’était avec la foule, les ovations, l’Arc de Triomphe, la réalisation d’un rêve de gosse. Il a tenu et a même obtenu l’honorable place de cinquantième* dans l’épreuve reine du vélo.

1991 tdf 2- Ce ne fut pas sans mal, il affichait 58 kilos à l’arrivée, contre 61 au départ. Il nous a rappelé des épisodes et anecdotes qu’il a évoqués pendant toute cette épopée au jour le jour dans les colonnes du journal la Dordogne Libre.
- Un démarrage très dur : "C’est parti  très vite, c’est de plus en plus rapide le Tour. Et je ne sais pas, une mauvaise position peut-être, il y a eu cette sciatique." Et là il faut du cran, il a fallu tenir dans la douleur, avec les piqûres, tenir notamment cette dernière grande étape de plat jusqu’à Nantes avant le repos. Car dans l’équipe Histor Sigma on comptait sur lui dans la montagne et il n’a pas déçu.
- C’est dans les Pyrénées, dans l’étape aux cinq cols, qu’il s’est révélé en gagnant de nombreuses places et en travaillant pour son leader. Dans les Alpes ce sera même l’exploit avec une 9° place devant les plus grands. A Morzine, le journal l’Equipe rend hommage au courage du Périgourdin de l’équipe Belge de Willy Teirlinck.
- Le patron l’avait repéré lors d’un certain Tour de l’Avenir où il avait remporté le classement de la montagne devant tous les Colombiens. Et il avait été séduit par la modestie et le savoir bien faire du petit Périgourdin. A Morzine sur la ligne, il était dans la roue de Rooks mais devant Indurain, Leblanc, Mottet, Delgado et Fignon, et ce qu’il en retient c’est que "c’était formidable de rouler avec tous ces grands."
- Ce sont des moments très forts pour lesquels Didier est prêt à tous les sacrifices. La dernière journée, avec l’arrivée très rapide sur Paris c’est pour lui déjà un grand souvenir : "Les gens sont venus m’acclamer, j’ai des amis ici à l’hôtel, ils ont amené le champagne." Il était hier soir en effet avec ses amis parisiens  faire la fête. Des Périgourdins qui travaillent là-bas.
- Oubliés oui presque les moments très durs de la sciatique, pour ne plus penser qu’au miracle du médecin chinois à Nantes qui a réglé le problème. Oubliées les appréhensions du contre la montre quand dans la montée des Pyrénées, on voit son nom écrit sur le route. Oublié l’anonymat, quand des copains viennent crier votre nom sur la route.
- On sait que l’équipe Histor Sigma doit disparaître bientôt. Didier Virvaleix ne perd pas espoir pour autant. Il sait qu’il a fait un bon Tour et a montré des qualités de bon équipier. Il aimerait remettre ça avec Willy Teirlinck. Après avoir été sous ses couleurs été leader du Tour d’Espagne pendant plusieurs étapes l’année de ses débuts professionnels, le Périgourdin a confirmé dans la grande boucle ses réelles qualités. Il mériterait qu’elles soient cultivées avec soin à nouveau par un entraîneur à plein temps.
- Si le Périgord pour la gloire duquel il a couru, lui donnait un coup de pouce, cela ne serait pas plus mal. En tout cas sa prestation dans le Tour de France a été bonne et il a des chances pour qu’il remette ça l’an prochain. Le voilà en tous cas qui entre dans la légende du sport périgourdin aux côtés de Petit-Breton.
- Hier, il était tout à la joie d’avoir participé et de s’être bien comporté dans ce qu’il aime. Et d’avoir fait 42° de cette dernière étape après un bon boulot pour l’équipe. "C’est marrant aussi cette dernière étape. A mi-parcours on se racontait des blagues, on se piquait les casques avec Leblanc, c’est la camaraderie du Tour. A la fin c’est devenu vraiment du sérieux…"
- Virvaleix s’est même retrouvé derrière la chute d’Adjoujaparov mais a pu éviter la catastrophe. Un beau final après avoir fait une échappée dans les deux premiers kilomètres pour amener son leader, Etienne de Wilde, aux meilleures places pour démarrer. C’est précieux un petit gars comme cela, il risque devenir relativement recherché.

1991 castillon 22

1991 Castillon avec indurain

Virvaleix sur les pentes de Castillon devant Indurain

- Dès le premier passage des trente au programme, Claveyrolat et Guazzini se détachent avec 24 secondes d’avance sur le peloton. Au troisième tour, ils seront rejoints par Duclos-Lassalle, Pillon, le peloton passant avec 17 secondes de retard. Tout rentre dans l’ordre au quatrème tour. Puis une nouvelle attaque avec le champion de France de Las Cuevas et Eric Boyer prend forme mais ils seront repris au 9° tour. Dans la côte d’arrivée, Louviot attaque pour porter son avance à 17 secondes, mais derrière l’équipe Banesto fait le maximum et tout rentre dans l’ordre. Pour le 13° passage, de Las Cuevas remet ça avec cette fois Lemarchand et Leclercq, mais l’équipe Toshiba fait le nécessaire pour les reprendre au 16° tour. Sur une grosse prime quatre coureurs vont se détacher avec Jalabert, Boyer, Pillon et Dominique Arnaud. Leur avance montera à 30 secondes avant que le peloton revienne.

1991 Castillon avec Denis Roux

Virvaleix s'apprête à déposer Didier Roux

- Au 20° tour, Dominique Arnaud repart et sera repris par Duclos-Lassalle et déjà tout le public pense que c’est la bonne échappée. Mais derrière ça repart de plus belle avec Denis Roux qui revient sur les deux fuyards. Didier Virvaleix qui était resté calme pendant les 2/3 de la course attaque au 23° tour et met l’ambiance dans le circuit. Le Périgourdin revenait sur Roux pour porter son avance à 30 secondes. Virvaleix déchaînait la foule et Jean-Louis Gauthier faisait le maximun pour encourager Didier. A l’attaque du 27° tour, la formation Banesto mettait la pression et sur une montée rapide du peloton amené par de Las Cuevas, Indurain et Boyer mettaient l’estocade finale pour revenir sur Roux et Virvaleix à la fin de ce 27° tour. L’ambiance totale sur le circuit avec le géant du Tour avec son maillot jaune et Didier Virvaleix bien calé dans la roue de Miguel Indurain. A l’attaque du dernier tour, Indurain remettait une nouvelle fois la pression. Il terminait seul dans un style de grand champion en se donnant au maximun. Didier avec des petits problèmes mécaniques prenait la quatrième place alors que le sprint du peloton était enlevé par Jalabert devant de Las Cuevas.
Castillon la Bataille : 1°. Miguel Indurain (Banesto), 2°. Eric Boyer (Z), 3°. Denis Roux (Toshiba), 4°. Didier Virvaleix (Histor), 5°. Laurent Jalabert (Toshiba), 6°. Armand de las Cuevas (Banesto), 7°. Frédéric Brun (RMO), 8°. Laurent Pillon (TP), etc…

1991 BOL D'OR 11

 - Le relief arrondi du massif des Monédières noyé dans les brumes apparaissait en ce début d’après-midi plus envoûtant que jamais. Le public malgré l’absence du Petit Prince de Navarre ou bien encore des Transalpins est venu en masse. Une foule qui a applaudi haleureusement Luc Leblanc, plus star que jamais, plus régionaliste que lui tu meurs.
- "J’ai beaucoup voyagédit l’homme de Castorama, mais la plus belle région au monde, c’est le Limousin". Le public craque, Luc est à deux doigts d’écraser une larme. Luc Leblanc s’est offerts avant le premier coup de pédale un joli bain de foule. La "Luchomania" s’est confirmée si certaines encore osaient en douter.

1991 bol d'or avec cessat et guillout devant

Les amateurs Guillout et Cessat en tête du peloton

- Alain Ségurel le maître des cérémonies donnait le départ de cette 25° édition où l’on retrouvait en lice un peloton de 57 hommes. Le premier tour de 21 km avec l’ascension du col des Géants qui culmine à 824 mètres fut le tour de chauffe avec Leblanc et Virvaleix devant. Puis Philippe Louviot mène la ronde à l’amorce du deuxième tour, prend la minute d’avance au sommet du col et bascule sur Freysseline. Derrière Stéphen Roche impulse le rythme et le fuyard sera repris.
- A peine le regroupement opéré, Bagot fidèle équipier de Luc Leblanc passe à l’offensive, mettant à profit la sinuosité de la route étroite. Il poursuit son effort si bien qu’au troisième passage il possède un crédit de 45 secondes sur un peloton en file indienne conduit par Virvaleix. Virvaleix qui sur les pentes de Chaumeil a voulu montrer qu’il méritait sans doute une autre considération que celle dont il était gratifié au sein de Histor Sigma.
- Bagot poursuivait lui, son effort pour tenir tête aux hommes lancés à ses trousses. Derrière et aux côtés de Stéphen Roche, Vincent Guillout et Jean-Claude Laskowski rivalisaient de pugnacité. Après 80 kms de course Bagot possèdait un bonus de 40 secondes au quatrième passage. Mais au 5° tour, la course s’emballe et Jean-Claude Bagot rentre dans le rang. Derrière François Lemarchand, Thierry Ferrer, Thierry Bourguignon, Stéphen Roche et Luc Leblanc prennent un peu d’avance mais à trop s’observer tout reviendra. C’est alors que le tandem régional Virvaleix-Leblanc fausse compagnie pour passer avec 1’10" d’avance au 5° tour sur Stéphen Roche et 2’10" sur le peloton. Les deux régionaux s’entendent et sont complices dans l’effort. Si leur avance ne s’accentue pas, elle ne diminue pas non plus. Derrière Stéphen Roche reste intercalé entre le duo et le peloton qui semble se résigner. C’est alors que Leblanc et Virvaleix continuent leur cinéma en escalandat à fond le col des Géants. Derrière le peloton semble faire du surplace pour être pointé à 2’40". La grande lessive est faîte et seul Bourguignon done des signes de révolte. Sa réaction sera sporadique et c’est alors que Denis Roux et Eric Caritoux montent et n’ont plus que 55 secondes sur les deux fuyards. La gagne se jouera entre ces quatre hommes alors qu’il reste 21 kms. Dans le dernier tour Leblanc dépose Virvaleix alors que Caritoux et Roux montent au train pour reprendre le petit grimpeur de chez Histor. Devant Leblanc semble épuisé mais tient tête au trio Roux-Caritoux-Virvaleix. L’écart à 9 kms de l’arrivée est de 17 secondes. Luc est à la peine mais conserve assez de ressources pour résister et l’emporter. Luc triomphe chez lui devant son public qui ne voit plus que lui. La nouvelle idole le leur rend bien.

1991 Bol d'or

Le duo Leblanc-Virvaleix en tête durant la majeure partie de la course

Classement : 1. Luc Leblanc (Castorama), 2. Eric Caritoux (RMO), 3. Denis Roux (Toshiba), 4. Didier Virvaleix (Histor), 5. Thierry Claveyrolat (RMO), 6. Jean-Claude Bagot (Castorama), 7. Jean-Luc Masdupuy (AC La Poste en Creuse), 8. Armand de Las Cuevas (Banesto), 9. Frédéric Brun (RMO), 10. Christian Magimel (AC La Poste en Creuse) etc…

FIN DE SAISON ENTRE ILLUSIONS ET ESPÉRANCES

1991 PARTENAIRES

- La fin de saison ne sera pas facile après le retrait du groupe Histor Sigma du monde professionnel. Un coup très dur pour ceux qui en 1988, clamaient haut et fort qu’ils voulaient devenir le premier groupe selon les déclarations de M. Lambert, capable de remporter le Tour en 1990. On a bien vu qu’avec Stéphen Roche la saison 1990 n’a été qu’un feu de paille.
- En cette fin de saison, le monde pro vit des moments difficiles. Peu de sponsors s’engagent et l’on rentre dans la précarité, avec en ligne de mire l’ANPE. Virvaleix prétend avoir eu des contacts avec pratiquement toutes les équipes pros (Buckler, Castorama, Vanille et Fraise, RMO et Z), mais l’ancien coureur postier reste sur sa réserve, hésite à s’engager, préfère attendre avant de se décider… Est-ce une bonne décision ? On le verra dès le début de la future saison 1992…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - DIDIER VIRVALEIX 9 © Bernard PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne (la saison 1992 de Didier, sur ce lien)

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10 juillet 2023

BARBEZIEUX 1960

 

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VICTOIRE DE MICHEL GONZALEZ

- La course se déroule tout d’abord sous un brillant soleil, bientôt remplacé par la pluie. Beaucoup de monde sur le parcours. Quatre-vingts coureurs au départ. Le sprint, qui en groupe dix-huit, est marqué par la chute de Friou et Ben Brahim heureusement sans gravité.

Classement : 1° Gonzalez (Guidon Bayonnais), en 2h 45mn 8s . 2 Verdeun (Bordeaux). 3 Archambaud (Périgueux). 4 Deloche (A.S.P.T.T). 5 Garbay (Bordeaux). 6 Jean Rinco (Andernos). 7 Vinet (Royan). 8 Dieulaide (Mussidan). 9 Trichard (Saint-Roch). 10 Girard (Saint-Aulaye), tous même temps.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - BARBEZIEUX 1960 © PATRICK GONZALEZ
La mémoire du cyclisme en Dordogne et en Aquitaine

2 juillet 2023

LE TOUR DE FRANCE 2023 EN DORDOGNE

LE 8 JUILLET POUR LA 27°FOIS

TDF TOURNY

- Nous vous proposons pour la circonstance une série de liens ayant rapport aux passages du Tour de France en Dordogne. Bon surf et bonne lecture (ici le parcours  Libourne-Limoges par le Périgord Vert).

Coureurs de Dordogne sur le Tour de France.
Liste des coureurs du département ou ayant été licencié dans un club de Dordogne, qui ont couru la grande boucle.

- Historique des 26 passages du Tour de France en Dordogne (itinéraire, étapes, vainqueurs, etc…).
Principales villes et communes traversées depuis 1952 date du premier passage.

- Ils ont couru en amateur en Dordogne et les voilà au Tour de France.
Coureurs pros qui se sont distingués dans le Tour et ayant couru en Dordogne en qualité d’amateur.

- 1952l’étape qui traverse la Dordogne est gagnée par Jacques Vivier.
Les péripéties de la victoire de Jacques Vivier.

- 1952 : Premier passage du Tour en Dordogne et victoire de Vivier.
La traversée par la RN 89 et 21 entre Bordeaux et Limoges.

- 1961 Périgueux ville étape du Tour de France (arrivée du chrono Bergerac-Périgueux).
Un contre la montre parti de Bergerac sous une pluie persistante et le succès de Maître Jacques.

- 1961Périgueux, ville départ d’étape (Périgueux-Tours).
Une longue étape partie devant le palais de justice de Périgueux.

- 1964la tragédie de Port de Couze.
Histoire de la plus grande catastrophe ayant touché le public dans un Tour de France.

- 1985Montpon ville départ du Tour de France.
Revoir les nombreux supporters pour Frédéric Brun qui traverse Nontron ce jour là.

- 1994trois jours en Périgord. Reportages.
De Trélissac à Bergerac en passant par Périgueux.

CYCLISME TOUR DE FRANCE 2017 EN DORDOGNE PHOTO ASO

- 1995Montpon ville départ du Tour pour la deuxième fois.
Etape courue sous une température de 38 degrés.

- 2007, traversée de la Dordogne lors de Cahors-Angoulême, reportage.
Histoire d’une traversée du Périgord en diagonale de Saint-Martial de Nabirat à La Rochebeaucourt.

- 2007une journée Tour de France à Château-l’Evêque.
Autour des spectateurs dans un village de la banlieue de Périgueux.

- 2014présentation du passage du Tour et reco Bergerac-Périgueux par les coureurs.

- 2014Maubourguet-Bergerac, reportage.

- 2014 Bergerac-Périgueux contre la montre
Le chrono par Villamblard, Manzac, Coursac, Coulounieix et Périgueux.

- 2017 : Ça sent le Tour.
Peintures murales pour signaler l’arrivée du Tour.

- 2017 Le parcours Bergerac-Périgueux par Lascaux 4. Itinéraire couru.

- 2017 Périgueux honore Petit-Breton fondateur de CC Périgourdin et invite sa famille.

2017 Périgueux-Bergerac 2017. Préparatifs.

- 2017 Eymet ville départ d’étape du Tour (Eymet-Pau). Histoire du vélo à Eymet 1° partie.

2017 Eymet ville étape ville départ d’étape du Tour. Histoire du vélo à Eymet 2° partie.

2017 Eymet ville départ d’étape du Tour. Histoire du vélo à Eymet 3° partie.

entre les Eyzies et Sarlat

- 2017 la rétro des trois jours en Dordogne.

2020 Quentin Pacher au Tour - 1° partie.

2020 Quentin Pacher 2021 : beau final et sélection pour le mondial.

- 2023 Libourne-Limoges par le Périgord Vert

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - TOUR DE FRANCE 2023 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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