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RETRO VELO DORDOGNE
19 février 2020

FRANCIS DUTEIL - SAISON 1979

1979 : UN DEUXIEME TITRE DE CHAMPION DE FRANCE

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Francis Duteil Champion de France

 - Pour relire l’article précédent, cliquez ici.

1979 - (amateur hors catégorie) 11 victoires : Champion de France amateurs à Neufchâtel en Saosnois, 1° des kermesses belges de Sainlez et Liernu, 1° à Brive, Crocq, Dun le Palestel, Périgueux, Vic Fezensac, Route Limousine (plus deux victoires d’étapes)
2° de Bordeaux-Royan, 43° du Mondial des amateurs à Valkenburg (Hollande).
Duteil dans le rétro : Francis Duteil vient d’écrire une des plus belles pages de sa carrière sportive mais aussi de son club en devenant pour la deuxième fois Champion de France amateurs. Il était pourtant l’homme à battre, surveillé comme le lait sur le feu, mais malgré cela, il s’empare du maillot tricolore. La côte du Belvédère fait la sélection et Duteil reste sagement dans le peloton. Au 7° tour il se retrouve devant avec Coquelin et Desportes. Il observe ses adversaires et sait déjà qu’il devra partir seul, Desportes étant plus vite au sprint que lui. Dans la dernière montée, il accélère le rythme, prend une légère avance et poursuit son effort solitaire. Ses compagnons de fugue sont repris par le peloton qui se rapproche de plus en plus de Francis Duteil. Au Prix d’un fantastique effort, il parvient à conserver quelques mètres sous la banderole. Michel Larpe (Poitou-Charentes) remporte le sprint pour la seconde place. Il devance Rodriguez (Côte d’Azur), Castaingt, Bérard, Le Bigaud, Vichot, Blandon, Desportes et Madiot. Parmi ces dix premiers, nombreux sont ceux qui dans les futures années vont faire carrière chez les professionnels. Duteil reste l’amateur le plus titré, c’est une juste récompense pour un sportif qui a toujours su planifier ses objectifs.
- Avant ce championnat Duteil, avait débuté la saison en remportant le Prix du Pays de Brive devant Michel Besse son jeune équipier et Dupuytren (ACLBP) qui gagnait le sprint devant Bodin, Nicolas, Savary, Morange et Lagrange. En Auvergne, Duteil se contente d’une deuxième place derrière le Briviste Moyen au Tour des stations thermales. A Rochechouart, Duteil se classe 2° lors du Championnat du Limousin route gagné par Michel Dupuytren (Limoges Bussière Poitevine), mais il gagne de ce fait sa sélection pour le France qu’il remportera.

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Le podium avec Michel Larpe (2°) de l’UCAP Angoulême et
Jean-François Rodriguez (SC Nice) troisième

SAISON 1979

- 2° Commentry (03) 17/03, 5° Civray Saint Romain (86) 18/03, 9° Lussac les Châteaux (86) 25/03, 60° Lagorce Laguirande (33) 26/03, 23° Bordeaux-Saintes (17) 01/04, 40° Royan-Blaye (33) 08/04, 7° Cénac et Saint-Julien (24) 09/04, 5° Marnand (69) 14/04, 8° Reigné (69) 15/04, 7° Vougy (42) 16/04, 9° La Châtre (36) 22/04, Boussac (23) abandon 23/04, 1° Sainlez (Belgique) 29/04, 17° Schepdaal (Belgique) 01/05, 10° Awans (Belgique) 05/05, 1° Liernu (Belgique) 06/05, Alken (Belgique) abandon 07/05, 19° Trooz (Belgique) 09/05, 6° Saint Germain les Belles (87) 12/05, 1° Brive (19) 13/05, 8° Saint-Yrieix la Perche (87) 14/05, 3° Varetz (19) 19/05, 14° Guéret Trophée Motobécane (23) 20/05, 18° Nersac (16) 24/05, 2° La   Bourboule-Royat Prix des stations thermales (63) 26 & 27/05, 3° Argentat (19) 28/05, 2° La Rochette (16) 03/06, 9° Champniers (16) 04/06, 3° Aigurande (36) 05/06, 4° Abjat Boucles du Bandiat (24) 09/06, 2° Bordeaux-Royan (17) 10/06, 7° Guéret (23) 11/06, 3° Ma Campagne (16) 15/06, 5° de la première étape Route Limousine, 1° de la deuxième étape, 1° de la 3° étape, 1° classement par équipes (87) 16 et 17/06, 11° Malaville (16) 18/06, 3° Angoulême (16) 21/06, 13° Châteauneuf la Forêt (87) 23/06, 6° Tulle (19) 24/06, 9° Tour du Haut Languedoc 26 au 28/06, 2° Championnat du Limousin séniors à Rochechouart (87) 01/07, 3° Saint-Séverin (16) 02/07, 5° Châteauroux-Bourges (18) 07/07, 2° Reterre (23) 08/07, 1° Crocq (23) 09/07, 14° Chaumeil (19) 11/07, 2° Nontron (24) 14/07, 4° Claix (16) 15/07, Tour de Liège (Belgique) 18 au 22/07, 2° Boussu Bois (Belgique) 23/07, 6° Championnat de France des Comités à Neufchâtel en Saosnois (72) 26/07, 1° Championnat de France des amateurs à Neufchâtel en Saosnois (72) 29/07, 3° Cours la ville (69) 31/07,1° Dun le Palestel (23) 04/08, 5° Biran (32) 05/08, 3° Lauzun (47) 06/08, 3° Javerlhac (24) 07/08, 6° Saint-Gervais (87) 08/08, 4° Bujaleuf (87) 09/08, 3° Journiac (24) 11/08, 3° Verdun sur Garonne (82) 12/08, 14° Saint-Jory (31) 13/08, Tour du Limousin (du 15 au 19/08), 3° Dison (Belgique) 22/08, 43° Championnat du Monde à Valkenburg (Pays Bas) 25/08, 1° Périgueux (24) 31/08, 5° Saint-Mathieu (87) 01/09, 4° Peyrignac (24) 02/09, 3° Le Buisson (24) 03/09, 10° Rieumes (31) 04/09, 25° Moissac (82) 05/09, 5° Chalus (87) 08/09, 12° Charlieu (42) 09/09, 19° Issoire (63) 10/09, 11° La Châtaigneraie Les Herbiers (85) 12/09, 4° Mazamet (81) 14/09, 1° Vic Fezensac (32) 15/09, 6° Cahors(46) 16/09, 22° Saint-Céré (46) 17/09, 7° Voeuil et Giget (16) 23/09, 3° Montguyon (17) 24/09, 11° Blagnac (31) 29/09, 7° Toulouse (31) 30/09, 14° Montbrison (42) 05/10, 4° Lissac et Mouret (46) 07/10, 33° Fourchambault (58) 14/10, 2° Lussac les Châteaux (86) 21/10, 2° Chamiers (24) 28/10.
Soit 11 victoires pour 99 épreuves disputées, deux abandons.

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- Ce qu’a dit Francis Duteil à chaud, juste après son succès au Championnat de France : Il faut savoir se faire oublier et durant près de 100 kms, j’ai été un anonyme ou presque dans le peloton. Certes on me surveillait, mais j’ai tout fait pour que l’on m’oublie. Et puis ce fut l’échappée à trois. Là j’ai compris qu’il ne fallait pas rater le wagon, l’arrivée étant proche. Alors j’ai collaboré avec Coquelin et Desportes. On s’entendait bien mais jamais nous ne pouvions faire la différence. Je sentais la meute à mes trousses, mais ce n’était pas le moment de se retourner.
Et puis nous voici de nouveau et pour la 10° fois au pied du belvédère, un véritable mur dans une forêt. J’ai pris le 42 x 18 et au train, j’ai lâché Coquelin puis Desportes qui s’est accroché jusqu’au sommet. Le souffle des coureurs du peloton parvenait jusqu’à mes oreilles, j’avais peur et pourtant j’étais costaud. Un faux plat avec le 53 x 14 et une descente devait me permettre de prendre le large. En effet, le peloton en reprenant mes deux compagnons, s’était donné un instant de répit, ce fut alors moi qui n’en pris pas et le trou se fit plus béant. J’ai alors compris que ce titre ne m’échapperait plus. Ces dix derniers kilomètres étaient bien longs, ils n’en finissaient pas ! Je ne me suis jamais retourné, j’ai attendu de voir, j’ai attendu de voir la banderole pour le faire, il me restait 100 mètres à parcourir, le peloton en avait un peu plus ! Voyez c’est bizarre un championnat, il faut certes avoir la chance, mais il faut savoir surtout la provoquer !

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Protocole à Mazamet lors d'une nocturne

 Ce que dit Francis Duteil avec plus de trente années de recul sur ce championnat
(Rétro Vélo Dordogne: Un mécanicien perfectionniste, un fin tacticien et
un rouleur hors pair qui ne lâche rien)

- "En 1978 j'avais mal digéré l'oubli de mon engagement au championnat de France. En début de saison 1979 j'apprends que le circuit du championnat de France est sélectif et qu'il faut utiliser un développement de 42x18. Le championnat du Limousin aura lieu à Rochechouart sur un circuit roulant. Donc ce n'est pas gagné pour la sélection au championnat de France. A l'arrivée du championnat du Limousin jugée en haut de la côte qui traverse Rochechouart nous nous présentons à trois. Les mêmes coureurs qu'au championnat 1978 sauf Marc Durant qui est passé professionnel. Il y a donc Michel Dupuytren, Yves Nicolas et moi. Michel s'impose et avec Yves nous allons faire un terrible coude à coude. Je termine 2° avec un quart de roue d'avance. Dans les championnats précédents j'utilisais une roue-libre cinq vitesses 13-17 avec 52x47 en plateaux. Je mets toujours 5 dents d'écart (environ 1,5 dents à la roue-libre) entre les 2 plateaux ; éventuellement 8 dents (environ 2,5 dents à la roue libre) mais jamais plus car je déteste une grande différence entre les plateaux. Je vais monter 53x45 en plateaux et 13-19 à la roue libre. J'ai acheté en Belgique au mois de mai la 1° chaine étroite qui arrive sur le marché mais que l'on ne trouve pas encore en France. Grâce à cette chaine, je modifie un moyeu roue-libre six vitesses en sept vitesses qui n'existent pas encore. De cette manière j'aurai une différence d'une dent entre chaque pignon. Comme d'habitude je monte des jantes Mavic OR7 de 230 g avec 36 rayons profilés croisés à 4 (les rayons tangents au moyeu travaillent à la compression ou à l'extension d'où théoriquement une meilleure transmission de la force). J'utilise des écrous de rayons en dural (-30 g par roue) et je colle des boyaux Clément Seta Extra de 230 g.
- Le jeudi au championnat de France par équipes le Limousin est désigné 1° équipe à partir par le tirage au sort. Nous (Michel Dupuytren, Yves Nicolas, Michel Bouyat et moi) allons donc ouvrir la route et rouler sans repères. Au début du 2° tour Michel Bouyat qui a assuré ses relais jusqu'à maintenant ne peut plus suivre. Nous ne l'attendons pas. A 30 km de l'arrivée, Yves ne peut plus relayer. Je sens qu'avec Michel nous tenons une bonne cadence. Nous avons le rythme du Tour de Liège où les étapes courtes ont été parcourues très rapidement. En fin de parcours je me retourne pour voir si nous ne nous faisons pas rattraper par l'équipe partie derrière nous. Il n'y a personne. Nous n'allons pas jusqu'au bout de nos forces comme l'année dernière. Après l'arrivée nous ne descendons pas du vélo. Nous rentrons directement à vélo à l'hôtel à 10 km. Claude Louis notre CTR est resté. A son retour il nous annonce une agréable surprise : nous nous sommes classé 6°.Cela nous met le moral au beau fixe.
 Je ne fais qu'un tour du circuit (18,5 km) à allure de facteur le samedi en fin d'après-midi. Je me suis reposé le vendredi et le samedi et quand je me repose la plupart du temps, je m'endors sous l'effet du traitement aux barbituriques. Nous dormons dans la même chambre avec Michel Dupuytren. La nuit précédant la course Michel va avoir une nuit très agitée et gêner mon sommeil. Il m'arrive d'être réveillé par les cris : "prends la roue! prends la roue!" Michel est en train de disputer le championnat. Je prends mon pouls au réveil : 48 pulsations sur 1 minute. C'est bon car j'ai passé une mauvaise nuit. Je vais me reposer et somnoler avant et après le repas. Nous nous rendons au départ en vélo accrochés à la voiture du comité du Limousin. Le ciel est tout bleu et il fait chaud. Avec nos dossards 88 et 89 nous partons en queue de peloton. Je ne cherche pas à remonter le peloton. Je remarque que Michel Larpe est souvent dans ma roue : il a décidé de calquer sa course sur la mienne. Nous nous connaissons très bien. Nous habitons à quarante km l'un de l'autre, j'ai couru avec son père et nous nous retrouvons souvent dans les courses régionales. Au bout d'une trentaine de km il vient à ma hauteur et me dit : "tu n'es pas bien aujourd'hui". Je lui réponds : "non mais je n'arrive pas à me mettre à fond."Et Michel remonte le peloton. Hier j'aurai dû faire 40 km à fond avec 45x17. Je ne m'inquiète pas : il y a 185 kms (18,5 km x 10 tours). Au début du 3° tour il y a une chute à l'arrière du peloton. Je tombe car je n'ai pas eu le temps de desserrer mes cale-pieds. Pas de mal, je rejoins le peloton. Je n'ai toujours pas beaucoup de sensations. A la fin du 6°tour une échappée que je n'ai pas vu partir passe avec 2 mn d'avance. Il faut absolument réagir. Je sors du peloton avec Desportes un Lyonnais licencié à l'ACBB et un 3°coureur. Les sensations sont en train de revenir. Nous mettons deux tours pour revenir sur l'échappée. A la jonction il y a un relâchement. J'attaque aussitôt. Seuls Desportes et le Breton Coquelin ont suivi. Au passage sur la ligne pour le dernier tour nous avons 200m d'avance sur le groupe d'une quinzaine de coureurs que nous avons quitté. Nous maintenons l'écart. Nous attaquons la côte toujours avec 200 m d'avance. Il y a 3 km avec un pourcentage qui augmente progressivement jusqu'au pied du mur de 800m à 10%. Coquelin prend le relais au pied de la côte. Au bout d'un km il ne s'est toujours pas écarté pour passer le relais. Je monte à sa hauteur pour prendre le relais. Il ne s'écarte pas et il insiste. Je me replace dans sa roue. Desportes n'a pas bougé de ma roue. Je vais vouloir prendre le relais deux autres fois. Le Breton aura la même attitude à chaque fois. Je ne comprends rien à sa tactique. Pas d'inquiétudes puisque l'écart se maintient. Nous arrivons au pied du mur. J'ai déjà changé de plateau car je préfère éviter le changement de rythme provoqué la différence entre les plateaux. Le changement de plateaux est fatal à Coquelin : il reste planté. Je me mets à fond. Au bout de 200m je me retourne pour voir ce qu'il se passe à l'arrière. J'aperçois à 70m le maillot orange de Seznec qui a mis le groupe de chasse un par un. Je donne tout ce que je peux. Je regarde à l'arrière entre mes jambes. Ce que je vois décuple mes forces : la roue avant de Desportes s'éloigne. Au sommet je me retourne : je ne vois personne dans le petit bout de ligne droite. Je suis bien car je passe sans difficulté du 45x19 au 53x14. Il y a maintenant une ligne droite plate de 1 km avant de tourner à droite dans la descente. Je me retourne au bout de 500m. Desportes a été rejoint et j'ai au moins 200m d'avance. Avant de tourner à droite je me retourne à nouveau : j'ai plus de 300 m d'avance et le groupe occupe toute la largeur de la route. Sur tous mes vélos je fais rehausser la boite de pédalier comme sur les vélos de piste. Je vais pouvoir pédaler tout au long de cette descente avec des virages pas très difficiles. En bas une voiture vient à ma hauteur sur ma gauche. Cyril Guimard est à l'avant en place droite. Il me dit : "Francis c'est gagné tu as 50 s d'avance". J'ai environ 7 km à parcourir. Je scrute la route car je sais par expérience qu'une crevaison à l'arrière dans un championnat de France c'est 1 mn. A moins d’un km de l'arrivée la famille Bodier est sur le bord droit de la route. Quand Philippe m'aperçoit il me crit : "Francis tu es champion! Francis tu es champion!". Je me retourne je ne vois personne. Je coupe mon effort. A plus de 50 m de la ligne je fais roue-libre. J'ai envie de freiner pour faire durer le moment du passage de la ligne. Je fixe la ligne d'arrivée et j'imprime dans mon cerveau le passage de la roue avant sur la bande blanche".

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A Saint-Gervais Videix le 8 août  lor du Bol d'Or gagné par Larpe
Le podium Hurel (Normandie), Viroulaud, Larpe et Duteil

Pour relire son premier titre de Champion de France à Eguzon et sa stratégie de course : cliquez ici
Ses équipiers : Michel Besse, Michel Duprat et André Laroudie.
Ses adversaires : Dupuytren, Courteix (ACLBP), Nicolas, Moyen, Perrier (Brive), Le Dain (Anthony), Benoit (Boussac), Bacle (Saint-Junien), Dubost (Bergerac), Puychaffray, Vigne (La Souterraine), Parenteau (Nersac), Cardinal (Civray), Roy (La Souterraine), Vidalie (Orléans).
Les Champions régionaux du grand Sud en 1979 : Francis Castaing (CC Marmande) pour le comité d’Aquitaine, Bernard Pradel (VC Rodez) pour les Pyrénées, Michel Larpe (UCAP Angoulême) pour le Poitou-Charentes, Michel Dupuytren (ACL Bussière Poitevine) pour le Limousin, Marc Vidal (AC Clermont-Ferrand) pour l’Auvergne.
Classement national FFC 1979.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - FRANCIS DUTEIL (15) © BERNARD PECCABIN
D’après la documentation de Francis et avec ses photos
Cet article a déjà paru sur le blog la Dordogne Cycliste, devenu inactif.
Prochain épisode : 1980 : 17 victoires et un début de saison en bleu, blanc, rouge

 

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