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RETRO VELO DORDOGNE
20 juin 2020

2003 : 17° TOUR DE LA DORDOGNE

TD 2003 bis

Vous ne verrez pas le vainqueur de cette édition, car on a davantage parlé de Reimherr
qui a perdu le Tour que de Sartis qui l’a gagné, ceci dans les 200 mètres qui ont précédé la banderole.

Ici lien du Tour Dordogne 2002

Le classement général : 1. Yvan Sartis (France Police), 2. Labbe (Cycle Poitevin), 3. Ravaleu (VC Loudun), 4. Pivois (UC Châteauroux), 5. Reimherr (CC Périgueux Dordogne), 6. Gourov (Montmarault), 7. Vigouroux (La Trinitaine), 8. Delpech (US Montauban), 9. Bréard (US Pavilly Barentin), 10. Cumont (VC Rouen)

Les étapes du Tour
- Mensignac/Mensignac le 3 juillet : Mensignac, La Croix Blanche, Chantepoule, Puy de Charroux, Route de Gravelle, Mensignac (soit 8,8 kms contre la montre).
- Ribérac-Ribéracle 3 juillet : Ribérac, Allemans, Lusiganc, Verteillac, Flayac, Grand Brassac, Montagrier, Saint-Victor, Saint-Méard de Dronne, Segonzac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac arrivée place nationale (soit 98 kms en ligne).
- Saint-Laurent des Vignes/Gardonne le 4 juillet : Saint-Laurent des Vignes, Monbazillac, Ribagnac, Bouniagues, Saint-Cernin de Labarde, Saint-Aubin de Lanquais, Cours de Pile, Saint-Germain et Mons, Mouleydier, Saint-Sauveur, Queyssac, Béleymas, Ginestet, Peymilou, Bergerac, La Force, Bourg d’Abren, Gardonne, Saint-Philippe du Seignal, Razac de Saussignac, Coutures, Saussignac, La Ferrière, Le Maine, Gardonne, Saint-Philippe duSeignal, Razac de Saussignac, Coutures, Saussignac, La Ferrière, Le Maine, Gardonne arrivée boulevard de la gare (soit 163,9kms en ligne).
- Groléjac/Pomport le 5 juillet : Groléjac, Nabirat, Vitrac, La Roque Gageac, Castelnaud, Pont de Cause, Fongauffier, Belvès, Monpazier, Marsalès, Lavalade, Beaumont du Périgord, Naussanes, Issigeac, Plaisance, Falgueyrat, Sainte-Capraise d’Eymet, Singleyrac, Flaugeac, Sigoulès, Pomport, Cunèges, Sigoulès, Pomport, Cunèges, Sigoulès, Pomport (soit 155,1 kms en ligne).
- Boulazac/Boulazac le 6 juillet : Le Change, Cubjac, Sainte-Eulalie d’Ans, Tourtoirac, Excideuil, Saint-Médard d’Excideuil, Cherveix-Cubas, Hautefort, Saint-Agnan, Granges d’Ans, Sainte Orse, Thenon, Auriac du Périgord, Montignac, Thonac, Plazac, Rouffignac, Lacropte, Marsaneix, Atur, Boulazac plus un tour de 12,5 kms arrivée rue Paul Vaillant Couturier (soit 162 kms en ligne).

Mensignac/Mensignac (clm) : Maxime Gourov (EC Montmarault)
Ribérac/Ribérac : Mickaël Leveau (VC Rouen)
Saint-Laurent des Vignes/Gardonne : Stéphane Reimherr (CC Périgueux)
Groléjac/Pomport : David Simon (La Trinitaine)
Boulazac/Boulazac : Frédéric Delalande (France Police)
Général : Yvan Sartis (France Police)

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (1° et 2° étape)

td 2003

L’équipe du CC Périgourdin au départ de l’épreuve avec de gauche à droite
Stéphane Reimherr, Jérôme Paul, Jérôme Roy,
Bruno Ceyssat, Christophe Napias et Patrice Peyencet

- A quelques jours du Tour de la Dordogne, il est bon ressortir mon bloc notes souvenirs, pour vous faire revivre l’édition 2003, une édition qui nous a donné à nous Périgourdins, beaucoup de joie et de regrets. Car depuis ce 6 juillet 2003, mis à part Jean Mespoulède du Cyclo-Club Marmandais, aucun coureur issu d’un club de Dordogne, n’a figuré au palmarès de cette superbe épreuve...

- Histoire en plusieurs épisodes de ces quatre journées inoubliables et qui désormais appartiendront à notre histoire cycliste, celle du Tour de Stéphane Reimherr et des ses équipiers Périgourdins.

LE CYCLO-CLUB PÉRIGUEUX-DORDOGNE ET SON PREMIER TOUR

- C'est un Tour qui a grandi et même bien grandi. Je me souviens de ses premiers pas, lorsqu'il s'appelait encore "Tour Nord Dordogne" et qu'il prenait alors à l'époque la relève des "5 Jours Cyclistes en Dordogne" de Maurice Jouault. Les fondations du Tour actuel se sont bâties sur trois essais (1987, 1988 et 1989), trois saisons durant lesquelles ce Tour du Nord Dordogne a constitué les premiers repères de cette grande fête du vélo qui connaît maintenant un réel engouement et que l'on doit à Serge Sallès et à toute sa formidable équipe.
- Le Cyclo-Club Périgueux Dordogne n'avait jamais participé jusqu'à ce jour au Tour de la Dordogne, si ce n'est quelques éléments isolés et sélectionnés au sein d'une équipe qui portait le nom de "sélection d'Aquitaine ou de Dordogne". Son arrivée en DN2 et surtout le fait que le conseil général soit devenu un de ses partenaires, a obligé le club à cocher cette épreuve sur son programme 2003, afin d'honorer ses obligations et de respecter ses engagements.
- Le Tour de Dordogne constitue une épreuve exigeante. Les meilleurs clubs de DN1 et de DN2 sont là, sous oublier les équipes étrangères qui rendent la bataille incertaine. La restructuration du cyclisme français en cette saison 2003 change également la donne, puisque par définition entre les DN1et les DN2 la différence reste flagrante. Nos 250 coureurs élites 2 se retrouvent presque tous chez les DN1, d'autres chez les DN1 espoirs, d'autres encore dans les pôles France et en définitive peu en DN2. Par conséquent, un motif supplémentaire qui laisse quelques craintes à nos périgourdins, pour qui gagner une étape constituait au départ déjà une bien belle promotion.
- Certes tous nos coureurs ont déjà participé à ce Tour, à des manches de Coupe de France, à de grandes épreuves de classe 1.6 et de classe 1.12, mais là un nouveau paysage se dévoile : celui d'être maintenant en DN2, d'évoluer face à notre public, devant nos médias, ceci sur plusieurs journées et pour la première fois en équipe constituée. L'ensemble de ces éléments nous oblige de jouer un rôle, car nous sommes attendus et même très attendus… On sait que si on se loupe, le club ne sera pas ménagé.
Vingt-quatre équipes au départ : RC. Pesant (Belgique), Cycle Poitevin, CC. Marmande, Bressuire AC, UC. Châteauroux, US. Montauban, GSC. Blagnac, BRC. Kennemerland (Hollande), VC. Rouen, UC. Sablé, Sud Gascogne, USSA. Pavilly Barentin, Teag Team Kostrilzer (Allemagne), CC. Périgueux Dordogne, Montmarault Allier, Guidon Saint-Martinois, VC. Annemasse, VC. Chartres, France Police, VC. Loudun, Bretagne U, Sélection du Limousin, Mantes La Ville et la Trinitaine.
Situation du club au seuil de l'épreuve : Il a traversé une mauvaise passe de février à la fin avril. Mais il ne s'en fait pas une montagne, car ce manque de résultats était prévu. Nos coureurs travaillent, ils ne peuvent pas être en grande forme dès le début de saison, contrairement aux clubs de DN1 qui ne font que çà, grâce à un encadrement rémunéré et lié au club par un contrat de travail. Si on est passé à travers les manches de Coupe de France, il n'y a pas périls en la demeure. Au contraire un climat de confiance renaît. Stéphane Reimherr retrouve sa bonne pédalée, l'équipe totalise dix succès et surtout ce qui est rassurant, elle a réalisé un excellent résultat au championnat d'Aquitaine en plaçant quatre coureurs aux sept premières places (Peyencet, Paul, Fillon et Ceyssat).
-
La composition de l'équipe semble très cohérente, même si on a du se résigner à laisser sur la touche des gens qui avaient leur place. Stéphane Reimherr reste l'habitué de ces grandes rencontres (Tour du Tarn et Garonne, Tour de Gironde, Tour de Dordogne pour ne citer que des exemples), Patrice Peyencet a baroudé dans de nombreux clubs et a déjà gagné une étape dans ce Tour à Ribérac. Jérôme Paul et Bruno Ceyssat sont deux coureurs élites 3 qui possèdent la capacité de tenir de longues distances et d'aider l'équipe. Christophe Napias après une année sabbatique retrouve son punch et connaît également ce niveau après avoir longuement roulé sous les couleurs du VC Oloron. Jérôme Roy benjamin de l'équipe retrouve une forme ascendante, ses résultats sont là pour le prouver et un Tour de Gironde disputé aux côtés de Canouet lui donne aussi une solide expérience. C'est donc dans un climat de grande confiance que l'équipe aborde la compétition. La seule inconnue reste la malchance, les aléas de la course, la météo et un petit tract légitime à maîtriser, sans doute celui de mal faire et de passer à côté de la course.

JEUDI 3 JUILLET (1° étape contre la montre autour de Mensignac sur 8,8 kms)

Mensignac, charmante commune du Périgord Blanc, véritable trait d'union entre vallée de l'Isle et de la Dronne accueille une fois de plus ce Tour. Le circuit emprunte un itinéraire avec une ascension par Chantepoule, quelques hectomètres sur le plateau roulant, la longue descente sur la Croix Blanche et son final avec près de 1000 mètres de faux plat sur la route venant de Gravelle et qui mène sous la banderole, pas loin de la boulangerie de l'ami Boisseau.
 C'est Maxime Gourov, le kazakh de 24 ans de Montmarault Allier qui remporte sous une fine pluie cette étape inédite, puisque c'est la première fois que le Tour Dordogne débute par un chrono. Des écarts il y en a tout de même, car sur seulement 8,8 kms, Reimherr (14°) est à 23", Peyencet (42°) à 47", Paul et Roy (76° et 77°) à 1'11", Ceyssat (106°) à 1'32", Napias (120°) à 1'48". Par équipe le club, occupe la 14° place sur les 23 équipes engagées.

JEUDI 3 JUILLET (2° étape Ribérac-Ribérac 98 kms)

A priori, une belle ballade sur les routes du Périgord Blanc nous est offerte. Mais cette ballade de 98 kilomètres seulement risque de s'effectuer à un train d'enfer. Les petites bosses de Grand Brassac, Saint-Pardoux de Dronne et celle du final peuvent causer des différences qui seront difficiles par la suite à combler. Donc vigilance, la course sera très nerveuse et le moindre retard risque de se payer comptant pour la suite évènements.
STÉPHANE REIMHERR SACRÉ PLUS COMBATIF de l’ÉTAPE

td 2003

Malgré une chute à quelques encablures de l’arrivée le jury a été unanime
pour lui attribuer le maillot du plus combatif de cette étape.

- Dès les premiers kilomètres la bataille éclate et Arnaud Labbe devient déjà le virtuel leader. Le groupe de douze hommes perd pourtant Delalande sur crevaison et Brochet sur incident mécanique. Après avoir compté plus de la minute d'avance sur le peloton, il n'a plus que 40 secondes au premier passage à Ribérac. Labbe, Bellicaud, Pivois, Bibaud, Morel, Marot et Simon se sont bien dégagés dans la première escalade de la côte du circuit final, mais à 16 kms de l'arrivée, ils ont vu un groupe de contre revenir sur eux. Dans ce groupe le finlandais Helminen 2° le matin et le périgourdin Reimherr réalisent un gros travail. Notre leader est intenable, ses relais sont longs et appuyés. C’est vraiment l’homme à tout faire, du trou à combler comme celui de se débarrasser s’il le fallait de ses adversaires. Mais dans Ribérac, Stéphane Reimherr accroché par une voiture sera victime d'une chute, juste au moment où il attaquait une nouvelle fois avant le virage qui marque le début de la sévère rampe qui se dresse à la sortie de la ville. Dommage, car Stéphane pointé le matin à 23 secondes pouvait espérer un excellent rapproché sur la tête. A sa descente de vélo, ce n'était pas le moment de causer avec lui, car le bougre (et il y avait de quoi), n'était pas à prendre avec des pincettes. Côté course, Mickaël Leveau du VC. Rouen signera la victoire alors que le groupe Helminen dans lequel se trouvait Reimherr avant sa chute, rattrapait finalement les hommes de têtes pour se disputer la victoire. Dans un coin, Reimherr soudé à ce vélo de détresse qu’il semblait ne plus vouloir quitter, observait le podium. Le cruel destin voudra pourtant qu’il l’escalade pour recevoir le maillot du plus combatif, une bien maigre consolation à vivre à côté de ses rivaux qu’il pensait pouvoir accompagner. Une raison d'avoir des regrets, mais les ressasser, il le sait,  ne sert à rien, n'est-ce pas Stéph ?

Les périgourdins dans l'étape : Napias (22°), Roy (24°), Paul (33°), Peyencet (45°), Reimherr (102°), Ceyssat (104°) tous à 17 secondes. Excellente prestation de toute l'équipe qui reste bien au chaud dans le peloton. C'est bon pour le classement par équipes, c'est bon pour le moral, la confiance s'installe, d'autant plus que Stéphane endosse le maillot blanc du plus combatif, mais sans sa chute, il reprenait 17 secondes au général, ce qui aurait changé peut-être notre devenir et notre tactique.

Nos places au général : Reimherr (16°) à 37", Peyencet (38°) à 1'01", Paul et Roy (24°) à 1'24", Ceyssat (93°) à 1'45", Napias qui n'a pas marché dans le contre la montre est 99° à 2'02". Vraiment on se rend compte qu'un petit contre la montre de 8 kilomètres seulement, ça fait de sacrés écarts, et pour les combler sur un itinéraire où les bosses ont été avalées sans à coups, ce n'est pas évident !

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Passage dans Ribérac (photo sha)

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (3° étape)

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Ils sont peu nombreux les coureurs Périgourdins à brandir un bouquet
de vainqueur d’étape. A Gardonne, Reimherr l’a fait !

Vendredi 4 juillet (3° étape Saint-Laurent des Vignes-Gardonne 164 kms)

Le Tour met aujourd'hui le cap au Sud, dans les vignobles du Bergeracois. Une occasion de faire connaître cette région accueillante, ouverte, riche de ses paysages et de sa nature généreuse. Et puis le Bergeracois c'est aussi un grand passé cycliste, avec l'EVCC. Bergerac qui dans les années 1982-85 tenait le haut du pavé, sans oublier un certain Jean-Marie Defix qui avant les années 80 organisait  de nombreuses épreuves, des Tours du Bergeracois, des nocturnes, des courses en ligne et un Championnat de France route amateurs dont on reparlera. Puis l'après guerre, avec les grands prix cyclistes qui animaient cette région comme celui de Saussignac, de la Ferrière, Bordeaux-Eymet et bien d'autres … soit toute une époque mémorable et riche d'évènements sportifs.

STÉPHANE REIMHERR GAGNE L’ÉTAPE A GARDONNE

Aujourd'hui et lors des préliminaires du départ, le tempérament bouillant de Stéphane s'était calmé. Car après tout, une course c'est une course, les jours se suivent et ne se ressemblent pas parfois … Alors Stéphane avait décidé de rester tranquille au cours la plus longue étape de ce Tour, du moins au cours de la première partie. C'est pour cela qu'il se moqua de l'attaque d'Asmaker qui amenait 22 coureurs dans son sillage jusqu'à Beleymas. Il resta de marbre dans La Force (km 94) lorsque 19 coureurs dont Napias, Roy et Paul mettaient les voiles. Lors de l'escalade de Saussignac, le peloton commença à se disloquer. Pointé dans un deuxième groupe de contre attaque, Reimherr se mit à cogner comme un sourd afin de régenter la course. Sa débauche d'efforts le ramena en tête, après il est vrai une très longue chasse où il s’est montré épatant. Ils étaient alors presque une trentaine à espérer la victoire dans ces coteaux grillés par un soleil de plomb. A ses côtés, Paul et Roy ses deux sherpas de service l'accompagnaient. La situation semblait idéale. Il restait à Stéphane bien protégé, à surveiller les roues des plus gros poissons de ce groupe. Très vite il s'aperçut qu'il n'avait que peu de chances de l'emporter. Il laissa donc parler son tempérament pour attaquer encore à six kilomètres de Gardonne. Stéphane avait dans son regard cette farouche volonté de renaître après ses vicissitudes ribéracoises. Les mâchoires serrées, les yeux perçants, le corps plus que jamais maître de sa machine, Reimherr s'envolait amenant dans sa roue Gourov le kazakh vainqueur du contre la montre. Avec ce rouleur hors norme, Gourov devenait un précieux allié pour se faire la valise. Et c'est ainsi que dans Gardonne, Reimherr puisa au fond de lui-même l'énergie nécessaire pour trouver le chemin du succès et réaliser ainsi l'objectif du club pour ce Tour : gagner une étape ! Cette étape fut grandiose pour nos couleurs, avec nos deux "jérômes" (Paul et Roy) qui se situaient juste derrière dans le groupe de 26 unités, exactement à 8" de Stéphane. Ce cas de figure exceptionnel permettait à nos couleurs de s'adjuger la première place du classement par équipes de cette 3° étape et de se pointer maintenant en 4° position, juste derrière Châteauroux, le VC Rouen et le Cycle Poitevin. Quant au maillot jaune, c'est Arnaud Labbe qui l'endosse avec une petite seconde d'avance sur Gourov, le compagnon d'échappée de notre Stéphane Reimherr.

Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (1°), Paul (13°), Roy (22°), Peyencet (47°), Napias (51°), Ceyssat (111°). Une belle journée pour l'équipe, une belle performance avec le trio Reimherr, Paul et Roy, un objectif atteint, ça baigne … la confiance s'installe et reprend ses droits.

Nos places au général : Reimherr (7°) à 25", Paul et Roy (24°) à 1'20", Peyencet (40°) à 2'59", Napias (51°) à 4'00", Ceyssat (105°) à 28'03". Encore aujourd'hui on regrette notre contre performance dans le contre la montre, qui fait toujours la différence mais pour tous les coureurs du Tour, nos malhueur comme nos regrets sont identiques.

td 2003

L'étape à Gardonne pour Reimherr

SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (4° étape)

Samedi 5 juillet (4° étape Groléjac-Pomport 155 kms)

 - Groléjac à l'orée du Périgord noir et du Quercy reçoit le Tour. On se souvient de cette commune qui aux temps jadis organisait fin octobre son prix cycliste, sous le contrôle du Cyclo-Club Sarladais du défunt président Lucien Leduc. Toute une époque qui défile dans nos esprits et qui nous rappelle une période où la discipline se portait bien parce qu'elle vivait avec aisance, le vélo restant encore le  moyen de locomotion pas encore écrasé par l'automobile. Groléjac-Pomport c'est une étape inédite, avec ses panoramas de la vallée de la Dordogne, ses bastides (Monpazier, Beaumont, Issigeac) et enfin le retour aux vignobles, avec Pomport comme terme de l'étape. Parlons-en de Pomport où en 1977, Jean-Marie Defix et son Cyclo-Club Bergeracois organisaient les championnats de France route des amateurs. Patrick Friou du Royan Océan Club remportait le maillot tricolore, Geneviève Gambillon celui des dames. Aujourd’hui Pomport renoue avec le cyclisme et accueillera cette étape de la 17° édition du Tour de la Dordogne.

REIMHERR MAILLOT JAUNE

- Vrai qu’il y avait foule le long du plan d’eau de Groléjac où le soleil de l’après-midi commençait à faire fondre ce goudron dont l’odeur remontait et incommodait à force les 105 coureurs qui restaient en lice. Dès le drapeau baissé, quelques escarmouches se forment mais à la périphérie de Domme, le regroupement général se fait avec un peloton qui progresse en souffrances et en silence sous l’implacable chaleur. Le rythme reste très soutenu ce qui ne facilite pas le retour de Jérôme Paul victime d'une crevaison à Nabirat. C'est si facile de l'écrire, mais pour parvenir à refaire son retard, il faut en avoir sous la savate, ce qui fut le cas pour Jérôme au terme d'une course poursuite intense. Pendant ce temps, le local Jean-Luc Delpech obtient un bon de sortie, histoire de saluer son entreprise et les salariés des établissements Besse, où il travaille dans la banlieue de Castelnaud. Au bas de Belvès, six coureurs secouent le joug, mais la puissance de Labbe ne permet pas de laisser mijoter cette échappée très vite reprise par un peloton tout de même décidé à donner la réplique aux aventuriers du jour. Monpazier offrira un temps la bonne échappée avec le Normand Bréard et Locatelli de l’équipe de France de la police. Ces deux hommes laissent revenir sur eux un renfort appréciable près de Beaumont, avec neuf coureurs dans un premier temps puis un groupe de treize autres dans un deuxième temps. A Naugeac sur une accélération du belge Goussens, ils ne sont plus que douze, obligés à se violenter pour conserver les roues et leur petite avance. A Sigoulès, soit à 20 kms de l’arrivée, Simon (La Trinitaine) se porte à l’avant, laissant à Ravaleu (Loudun) et à Bouchet (Bressuire) le soin de le rejoindre. Derrière le peloton croque tout le monde lors de l’ascension de la côte de Pomport où on reconnaît Christophe Napias un temps maître sur ses terres. Ici le public s’enthousiasme, la bataille fait rage, l’arrivée approche et notre kiki se montre à son avantage. C’est alors qu’un groupe de dix coureurs fait péter le peloton. Il y a là Draux (RC Pesant Belgique), Mespoulède (Marmande), Staelen (Châteauroux), notre Stéphane Reimherr, Delalande, Oger et Sartis (tous deux France Police), Hue (Mantes), Vigouroux et Vilchez (La Trinitaine). On pense alors que les carottes sont cuites. Stéphane Reimherr qui court avec la tête et les jambes se démène, car lui a compris qu’il est à ce moment là virtuel maillot jaune du Tour en observant les visages qui composent ce groupe de tête. Son seul rival c’est Sartis qu’il devance au général de trois petites secondes. A lui d’essayer d’apprivoiser ses secondes avec la distance qu’il reste à parcourir, à lui de les rendre dociles et obéissantes pour revêtir l’habit de lumière qui s’ouvre désormais à lui. La tension monte au fur et à mesure que le groupe amené par Reimherr croque le bitume et se rapproche de Pomport. Mais à 1,5 kms de la banderole, voilà que David Simon se met à allumer tout le monde. Seuls dans sa roue Frédéric Delalande, Marc Staele, Salua Vilchez et Yann Sartis s’accrochent comme des sangsues. La cassure est faîte immédiatement et le bougre de Sartis qui veut lui aussi goûter aux plaisirs de la consécration se démène comme il se doit car lui aussi comprend ce qui se dessine. Derrière Reimherr pige aussi vite, car cette cassure il doit la combler coûte que coûte et ce travail c’est à lui de le faire s’il veut gagner le paletot. Trois secondes c’est si peu, mais ça devient monumental quand la ligne approche, quand on a parcouru plus de 150 pitons sous la fournaise, quand son coup de pédale devient difficile, quand on est seul à assumer. Il ne lui reste plus que la volonté, cette volonté farouche de s’accrocher désespérément aux cuissards des coureurs qui le précèdent, qu’il voit, mais qu’il ne peut rejoindre. Devant déjà le sprint est lancé et Simon décidément dans un grand jour précède ses trois rivaux de deux secondes, alors que Ravaleu, Draux et Reimherr passent à cinq secondes. Stupeur du côté des officiels. On visionne, on déroule, on enroule, on vérifie, on revérifie, le temps d’attente paraît ne pas en finir. Oui l’écart entre Sartis et Reimherr est bien de trois secondes, c’est à dire l’avance qu’il avait au départ de Groléjac et qu'il vient de perdre ici à Pomport. Nous sommes donc face à un cas d’égalité et dans ces conditions, ce sont les centièmes de secondes du contre la montre de Mensignac qui départagera les deux protagonistes. De ce fait Reimherr revêt l’habit de lumière. La joie monte d’un cran. Sur les ondes de radio France Périgord, Xavier Dalmon exulte : pour la première fois dit-il, un périgourdin est en jaune, c’est du délire. Dans le camp périgourdin c’est l’euphorie, car avec Reimherr on venait de se trouver un nouveau chevalier de l’impossible. Sur le podium, il pouvait partager et vivre son bonheur, avec cette poussée d’adrénaline qui vous envahit, ce grand frisson de victoire, chez lui, face à son public avec en arrière pensée un clin d'œil complice pour sa petite Magalie devenue son épouse sans oublier ces petites routes du Périgord, sillon magique de ses succès et d’un grand moment de sa vie cycliste. Son patron et son entraîneur sont plus émus et plus excités que lui. Tout là haut, sur son podium, à l’air libre, encadré par ses miss, puis par ses dauphins et victimes à la fois, Reimherr jubile. Le Cyclo a déjà mangé dans ce Tour trois parts de gâteau : le maillot blanc, la victoire d’étape et le maillot jaune. On se souviendra de ce 5 juillet, de cette journée qui vous met la tête et le cœur à l’envers, qui vous fait des jambes en coton et vous force à vous demander si vous n’avez pas tout bêtement rêvé.
Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (8°), Napias (20°), Paul (22°), Roy (45°), Peyencet (63°), Ceyssat (81°). Une journée mémorable, un Napias retrouvé, un maillot jaune, on commence à rêver …
Nos places au général : Reimherr (1°), Paul et Roy (21°) à 1'37", Napias (38°) à 4’17", Peyencet (44°) à 7'47", Ceyssat (96°) à 35'39". Le club occupe la 3° place du classement par équipes derrière l'UC. Châteauroux et France Police.

 SPÉCIAL TOUR DORDOGNE 2003 (5° étape)

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- Reimherr en pleine détresse après une chute dans les 200 derniers mètres...

Dimanche 6 juillet (5° étape Boulazac-Boulazac 162 kms)

- C'est dimanche déjà pour le public, c'est dimanche enfin pour les rescapés du Tour et ses organisateurs continuellement sur la brèche depuis ce début de semaine. Le soleil est toujours présent, ce qui nous fait un réel plaisir. A cette date on est loin de se douter que cette aubaine durera, même pendant trop longtemps … L'étape du jour est redoutable, et surtout elle l'est pour nos périgourdins qui devront à la fois, gérer, contrôler, défendre, surveiller la substantielle avance de Stéphane. Et lorsque l'on consulte l'itinéraire, rien ne paraît facile. Avec au programme d'abord la longue chevauchée qu'il faudra se coltiner par la remontée de l'Auvézère jusqu'au sommet de Saint-Médard d'Excideuil. Ensuite on virera plein Sud avec des zones tourmentées qui traversent le pays de la noix comme Hautefort, Thenon, Montignac. La dernière partie c'est le retour sur Boulazac, par le chemin des écoliers. Et là on trouve de solides bosses comme Plazac, Rouffignac, sans parler du long faux plat qui vous amène jusqu'au pied de Lacropte. Puis ce sera la série des toboggans entre bois et champs de fraises avec la traversée des villages repaires que sont Marsaneix et Atur. Enfin viendra la conclusion, terrible à avaler avec cette avenue Paul Vaillant Couturier qui vous donne le frisson. On ne sera pas arrivé pour autant au paradis, puisque les douze derniers kilomètres de l'arrière pays Boulazacois constitueront un détour supplémentaire qui profitera à des hommes super forts, sans parler du potage que l'on vous resservira avec la ré-ascension de cette avenue Paul Vaillant Couturier terme d'une étape et d'une arrivée d'un très gros Tour de Dordogne.
- Lorsque le matin on procède à une analyse fine des positions de nos coureurs, on n'a pas de mal de dire que l'on s'est bien défendu. Sur, que si on nous avait annoncés ça jeudi au départ, l'équipe signait de suite pour cette perspective de résultats. Stéphane est premier, mais sans l'incident de Ribérac, qui sait, son avance serait autre, où peut-être que sa révolte ne l'aurait pas conduit à mener les opérations qu'il a enchaînées jour après jour. Derrière nos deux Jérôme ont eux aussi beaucoup de mérites. Vrai qu'on n'a pas parlé beaucoup de cette paire inédite. Et pourtant, ils ont fait quelque chose de fort et même de très fort. Pensez, ce matin on les pointe à égalité de temps (21°) à 1'37". Si on retire de leur retard les 1'11" perdues au chrono de Mensignac, ils seraient ce matin à 26 secondes de Stéphane. D'ailleurs si l'équipe occupe la 3° place du général, c'est bien grâce aux deux Jérômes. On ne peut pas pour autant occulter le travail de Peyencet, Napias et Ceyssat. Peyencet a lâché un peu de lest lors de l'étape de Pomport, c'est vrai, mais cela ne lui retire rien à sa classe et à la nécessité qu'il constitue bien le pivot et le cerveau de l'équipe. Kiki Napias lui s'est senti des ailes hier sur les coteaux du Bergeracois. Encouragé par une foule de connaisseurs, il a retrouvé de bonnes sensations en accusant que 47 petites secondes de retard sur le vainqueur. Bruno Ceyssat par contre était dans une période "sans", mais il n'a jamais baissé les bras et il reste toujours en course, ce qui constitue l'essentiel pour le classement par équipes au cas où une défaillance de ses équipiers surviendrait. De toute façon Bruno est un coureur inclassable, c'est à dire ni leader, ni équipier mais parfois terriblement efficace.

0307E76

ON NE DIT PAS SARTIS A GAGNÉ,

"ON DIT REIMHERR A PERDU LE TOUR"

- Et bien nous voilà partir pour cette ultime étape, sur laquelle tout le Tour repose. Radio France Périgord et la presse locale ont bien relayé les infos "tous derrière Reimherr" ! Facile à dire, plus difficile à réaliser, mais l'essentiel c'est de se savoir un temps que l'on est suivi et soutenu dans ce Tour. Elles sont tellement rares ces périodes, qu'un sentiment de fierté nous requinque pour nous rassembler, un peu comme il y a deux ans, quand Peyencet nous amenait en finale de Coupe de France. D'ailleurs il n'y a que le vélo qui peut vous procurer ces moments intenses, ces émotions, ces folies qui subliment nos coureurs. Le paquebot du Tour semble donc continuer sa croisière au long cours sur un océan agité comme ce parcours de Boulazac à Boulazac.
- La course est déjà partie avec ce peloton multicolore qui s'étire comme un serpent. La radio égrène la liste des abandons. Peyencet, Napias, Roy descendent vers Montignac, éreintés par la course poursuite livrée derrière les échappées qui menaçaient le maillot jaune de Stéphane. Franck Bigaud (UC.Châteauroux) devient virtuel leader. Accompagné de dix coureurs, il appartient à cette échappée dont l'avance ne dépassera jamais les 45 secondes. Et pourtant le train est très soutenu, tellement soutenu que l'élimination se fait par l'arrière, une technique qui devient efficace. Sur les hauteurs de Lacropte et de Marsaneix, Reimherr se bat comme un diable. Il est seul, mais on sent qu'il est toujours à la hauteur de la course. Il ne quitte pas des yeux la roue de Yann Sartis, mais l'essentiel se réalise avec la rentrée du groupe Bigaud happé par Reimherr et ses compagnons. Il sait que maintenant il doit garder son sang froid. A 20 kilomètres du but, Locatelli se sacrifie pour envoyer vers la victoire son équipier Delalande accompagné un temps par Nicolas Crosbie (Bressuire AC). Lors du premier passage devant le podium de l'arrivée, Delalande a fait le trou. Mais classé 57° et à 15 minutes du maillot jaune, il ne présente aucun danger pour les leaders. Derrière, Reimherr se bat avec détermination. Sont collés à sa roue les Vigouroux, Pivois, Labbe, Delpech, Ravaleu, Bellicaud et Sartis qui ne lâchent pas un morceau. Plus que douze kilomètres à parcourir, c'est moins de dix minutes de course et c'est tant mieux ! Une distance courte mais qui semble devenir une éternité sous un soleil qui ne lâche pas le moindre degré.
- Le dernier raidard se présente maintenant. Le groupe des huit poursuivants est toujours soudé quand il négocie le virage de la route de Lyon face aux établissements Métro. Les coureurs contrôlent, s'accrochent et à bout de force, ils ne peuvent plus attaquer. D'ailleurs il ne reste que 600 à 800 mètres, mais en si peu de distance une seconde peut se prendre encore. Le suspense se poursuit, le premier rond point se négocie bien, le deuxième on passe à droite et à gauche, mais lorsque le groupe fait la jonction à son extrémité et que la fin n'est plus qu'à une portée de fusil, l'impensable se produit. Reimherr cherche à doubler Sartis son dauphin, mais dans cette manœuvre, il se gène avec Helminen et c'est la chute. C’est évidemment l’image que l’on redoute, que l’on déteste et dont on devine que l’on ne peut plus y échapper, car elle vous pète à la figure, dans toute sa frayeur, toute sa laideur, toute son injustice. Quand il tombe, Reimherr se relève vite, jette un œil sur son vélo, remet la chaîne et repart comme si l'instinct le commandait ainsi. Debout, en danseuse, Reimherr se torture, la tête probablement perdue dans un tourbillon d’illusions perdues, changeant de trajectoire comme si de l’autre côté de cette avenue Paul Vaillant Couturier, cela pouvait devenir moins dur de l’escalader. Le visage défait, les cernes profonds, il sait qu'il vient de perdre. Fou de rage il fait valser son vélo au dessus de la ligne d'arrivée, avant de s'effondrer sur le bitume. Les genoux égratignés, les paumes en sang, il est épuisé et déçu. Sur ses rigoles de ses joues creusées par les efforts et la fatigue, des larmes coulent. C'est dur de terminer ainsi, dur après avoir bossé pendant cinq étapes, dur aussi pour ses équipiers qui l'ont aidé, dur pour son public, dur pour son staff et pour Jean-Claude Porcher dont les yeux humides cachent une grande amertume. Lucide, en pleine forme et en grand patron, Stéphane perd bêtement. Sans doute parce qu'il a cherché à sauter Sartis, histoire de prouver qu'il serait bien le meilleur en faisant sur la ligne la différence, une fois de plus. Le rideau est tiré, les commentaires n'y feront rien, Sartis a gagné parce que Reimherr est tombé, c'est aussi simple que cela ! D'ailleurs personne ne dit que Sartis a gagné, mais toute la presse écrit que Reimherr a perdu le Tour. La seule pointe d'ironie que l'on trouve géniale, six mois après, c'est celle de Dominique Boivineau, qui souhaitait que cette avenue Paul Vaillant Couturier soit débaptisée, pour devenir Paul Vaillant Reimherr …

Les périgourdins dans l'étape : Reimherr (17°) à 47", Paul (61°) à 3'00" Ceyssat (64°) à 3'13". Une journée capitale, une journée qui se termine  mal et qui fait perdre le Tour à Stéphane à 150 mètres de la ligne d'arrivée….! Inutile d'en reparler. Les trois abandons nous ont fait peur un temps. Heureusement que Jérôme Paul a terminé au courage à 3'00" et que Ceyssat après un début pénible a réalisé une performance à Boulazac en franchissant la ligne 3'13" après Sartis. Ces éléments nous permettent de terminer 5° du général par équipes, ce qui démontre notre valeur dans une course d'une telle dimension et que nous sommes en mesure de faire la pige aux clubs de DN1. Mais supposons un temps que Jérôme ou Bruno se lâchent, et bien ce serait fini de ce classement par équipes, comme quoi ça compte toujours de terminer une course et bravo à eux d'avoir rallié Boulazac!

Nos places au général : Reimherr (5°) à 27", Paul (27°) à 4'17", Ceyssat (84°) à 38'32". Le club occupe la 5° place du classement par équipes derrière l'UC. Châteauroux, France Police, le VC Loudun et la Trinitaine.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 2003 avec le 17° TOUR DORDOGNE
© BERNARD PECCABIN - Edition 2004 sur ce LIEN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

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