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RETRO VELO DORDOGNE
8 décembre 2020

MICHEL GONZALÈS DES GIRONDINS DE BORDEAUX

IL A ABANDONNÉ LE FOOT POUR

DEVENIR UN ESPOIR DU CYCLISME (1954)

 - Si la section cycliste des Girondins de Bordeaux réalisa avec ses 55 victoires et ses très nombreuses places d’honneur une grande saison en tous points digne de son titre régional de champion des sociétés, elle le doit certes à ses excellents éléments : les Félix Mérino, Jacques Sabathié, Guy Augustin, les frères Pierre et Jean Rinco, Julio et Abundio Alvarez et autres Armant, mais elle le doit surtout au jeune Michel Gonzalès, cet authentique espoir régional qui lui fournit le plus grand apport de victoires et qui souvent de fois réalise de belles performances, laissant largement montre de ces talents réels qui caractérisent les hommes de classe.

Gonzalès 22

- Ce jeune modeste que chacun s’accorde à estimer comme un excellent camarade faillit bien pourtant ne jamais connaître le cyclisme dans sa forme active puisqu’à l’âge de onze ans, il fut en passant accidentellement sous un tramway blessé au bras droit : on le remarque d’ailleurs légèrement décentré en pleine action ne pouvant tirer sur le guidon que d’un bras, l’autre étant pratiquement sans force.
- C’est avec le football que le jeune Michel employé de bureau de son état débuta dans la pratique du sport. Licencié au stade Talençais, il joua en minimes et en cadets amenant notamment avec son club le titre de champion de la Ligue du sud-ouest, parmi les minimes. Mais la bicyclette lui plaisait davantage et son camarade Gabriel Garcia n’avait pas trop à insister pour lui faire troquer les souliers à crampons contre ceux de nos cyclistes et c’est sous les couleurs des Municipaux Bordelais chères à l’ami Charles Lesbats qu’il faisait ses débuts.
- De bons débuts naturellement puisqu’il se classait 4° du régional Dunlop et se voyait qualifier pour la finale nationale à Tours. C’était en 1951 année à laquelle il s’octroyait le prix des commerçants de Ravezies et ceux de Saint-Denis de Pile et d’Arbanais : il avait 17 ans et demi.
- La saison 1952 le voyait rapidement passer parmi les premières catégories après avoir sous le maillot de l’US Bouscataise enlevé une première fois le prix de Targon, ainsi que les épreuves de Queyssac Médoc et de Sainte-Radegonde tandis qu’une chute dans le col de Peyresourde le privait d’une meilleure place (14°) dans le très côté Circuit des Trois Vallées.
- Toujours sous la direction du vélociste Bouscatais Vrignaud, il entrait dans sa 3° saison de course. Ce fut certainement une surprise lorsqu’après un déboulé magistral à Mussidan, il enlevait le prix Reboul et sa première grande victoire. Désormais son sprint faisait des ravages et prenant confiance il se lançait dans de grandes épreuves régionales y obtenant de très bons résultats, son palmarès s’enrichissait de succès dans Angoulême-Rochefort, Bordeaux-Montguyon, dans le prix des jeunes de Langon et ceux de Castillon, de Castets et de Saint-Jean de Luz. Il terminait également 2° du prix du Courrier de Bayonne, 3° aux Lionceaux à Soustons, à Tarnos, à Hasparren, à Saint-Julien en Born, à Villefranque, ainsi qu’aux épreuves d’Uza les Forges et du Vieux-Boucau enlevées par des professionnels.

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Repas d'assemblée des Girondins de Bordeaux avec Michel Gonzalès

- Dès les samedis cyclistes, Gonzalès désormais licencié aux Girondins de Bordeaux, montrait de belles qualités pour les épreuves de poursuite et détenait un temps le brassard de la spécialité. Aussi sa victoire dans le prix Stanislas, 3 km contre la montre couverts à 48 de moyenne ne surprit pas outre mesure. L’avisé René Garon et "Royal Fabric" avaient alors raison de lui faire confiance puisqu’il confirmait son bon début de saison presqu’aussitôt en enlevant le prix Charrier à Tonneins et le prix du Printemps à Mimizan. Seul le mois de mai ne lui était guère favorable et après cette période creuse, quelques nouveaux succès notamment à Targon où il obtenait le bouquet pour la deuxième fois, laissant augurer un été remarquable.
- On se souvient du fameux doublé championnat des sociétés à Bayonne où il fut manifestement le meilleur des marines du président Pellier et de sa victoire 24 heures plus tard dans la classique Bordeaux-Royan. Sélectionné dans l’équipe de Guyenne du Trophée Simplex, 4° dans le championnat de France des sociétés malgré maints avatars survenus à sa formation, il triomphait également à Landiras, à Bagnac et à Plaisance du Gers devançant là les Dolhats, Desbats, Bartali, Kubler etc… et battu seulement par Bobet, Dupont et Vasquez. Passons sur le nombre de ses places d’honneur acquises en 1954 pour souligner la 4° place  obtenu dans le Bayonne-Tarbes prix Izarra et cette 2° place arrachée au Boucau où il n’est vraiment pas heureux chaque année et où son plus cher désir était pourtant d’offrir le bouquet du vainqueur à une certaine miss Cyclisme Mlle Dolorès Sainz qui, si on en croit les dires, va devenir bientôt Mme Michel Gonzalès.
- Cette dernière saison pour belle qu’elle fut, eut pu sans une malchance évidente être encore  plus relevée : nous avons vu ce jeune coureur très méritant avec toutes ses chances peu avant l’arrivée de compétitions majeures comme le circuit de la Chalosse, Bordeaux-Brive ou le Clément Joulin et nous l’avons vu rester sur le bord de la route ou finir loin de la place méritée de par ses crevaisons, chutes ou autres incidents matériels imparables.
- Mais à 21 ans, avenir est un mot plein de signification. Malgré le marasme qui sévit sur le cycle, Michel Gonzalès est de ceux qui trouveront toujours des conditions. Son palmarès, ses belles possibilités n’avaient pas laissé insensible le directeur sportif de la marque Lilloise "Ryssel", lequel avait été contacté par Julien Moineau, toujours serviable lorsqu’il s’agit d’éléments qui font honneur au cyclisme. Mais en définitive ce sera probablement sous la marque "Follis", gérée régionalement par l’ex champion régional Jean Villar que Michel Gonzalès courra l’an prochain. Devant son désir certes louable de participer aux grandes épreuves régionales, comment pourrait-on ne pas lui souhaiter tout le succès désirable ?

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – GONZALÈS © Patrick GONZALES
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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