Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
RETRO VELO DORDOGNE
19 février 2021

RÉGIS ROYÈRE (1965-1966)

ITINÉRAIRE DU VAILLANT COUREUR DE NÉGRELAT
(Cet article se compose de quatre parties)

préambule

PRÉAMBULE

Royère

- Un jour, alors que l’on vivait le confinement, un couple eut une conversation "vélo". Lui, c’est Régis Royère (en médaillon), elle, c’est Gisèle son épouse, qui a toujours suivi son mari, voilà cinquante ans lorsqu’il pratiquait la compétition cycliste.
- Ce jour là, le sujet portait sur la date d’un Tour du Limousin. Gisèle lui dit : "Souviens toi, c’était en 1970, on se connaissait juste et on devait se retrouver au bal de Fayrac, là où tu m’annonces que tu ne peux pas rester car le lendemain tu partais faire le Tour du Limousin. Tu avais 19 ans et moi 17..." De cette conversation, Gisèle se met à activer le nom de "Royère Régis" sur un moteur de recherche de son smartphone et là un peu épatée et surprise, elle découvre un site www.cyclisme en limousin qui lui donne non seulement raison avec l’année 1970, mais aussi toute une série de classements de son mari. Elle persiste encore et là voilà avec "Rétro Vélo Dordogne", le site que vous consultez, avec des articles de presse, des photos, des reportages, des classements qui replongent le couple avec exaltation dans ces années là, celles de 1965 à 1978. Soit une carrière, celle de Régis Royère qui est devenu son cher époux et dont elle va nous résumer à sa façon, la vie de son champion de mari.

 QUI EST RÉGIS ROYÈRE ?

- Un garçon né le 10 décembre 1950 à Sarlat, fils et petit fils d’agriculteurs, résidant à Négrelat, un lieu-dit de la ville de Sarlat, situé en pleine campagne au sud-ouest de la sous-préfecture. Pas très loin non plus de la rivière Dordogne, qui creuse sa merveilleuse vallée en effleurant les falaises, soit un univers de lumière et de verdure qui en font un paradis pour le jeune Régis qui affectionne par-dessus tout la nature et la vie à la ferme, mais aussi les près, les champs, les ruisseaux, les animaux, les femmes et les hommes toujours occupés aux travaux de cette vie rurale. Régis a grandi dans la très modeste ferme de Négrelat qui comptait 20 ha où vivaient ses grands-parents, ses parents et son frère cadet. Leur petite maison à cette époque ne comporte que trois pièces. L’eau courante commence à peine à arriver, les salles de bains suivront plus tard tout comme les premiers réfrigérateurs, puis le téléphone et la télévision en noir et blanc. La majorité est à 21 ans, une époque où les filles sont sous surveillance rapprochée. Pas de vacances, juste quelques sorties pour les jeunes soit en ville pour s’habiller ou se chausser, soit lors des fêtes locales en signe de récompense. Régis aime par-dessus tout la vie rurale, la campagne, la nature, car c’est un passionné. Il est fils de paysan, fier de l’être, il le restera avec une force et une détermination inouïe qui lui feront connaître une réussite professionnelle exceptionnelle. Pourtant à cette époque (1950) on vivait avec peu ! On restait sage, le superflu n’était pas devenu le nécessaire. Si l’on savait travailler au jardin, si l’on était habile de ses mains, on pouvait vivre, c'est-à-dire manger, se chauffer, s’habiller et parfois se soigner. Ce qui était le cas chez les Royère au cours de cette période d’après guerre...
- Gisèle aussi est une passionnée qui se souvient de cette époque où elle a connu Régis. Une époque pleine de souvenirs, des années de complicité, de gaieté, d’allégresse, d’enthousiasme et d’amour fou ajoute t-elle. Il a fallu internet et le Covid pour retrouver le cyclisme et se décider de tenter de retracer le parcours cycliste du jeune Royère. Un parcours qui était resté dans un coin de leur mémoire, parce qu’il avait été un temps très douloureux d’en parler pour ce coureur qui un soir de septembre 1978 a rompu net, sa vie sportive, pour qu’elle soit oubliée...

 PREMIERS ESSAIS SUR UN VÉLO

- Tout commence un jour de 1964. Régis a 13 ans. Se rendant dans sa famille, au "Breuil" de Sarlat, les Royère se déplacent ainsi pour se faire couper les cheveux chez des cousins. A cette époque, lors des retrouvailles, on trouvait toujours le temps de bavarder, de boire un petit verre, de passer un bon moment tout en se faisant couper les cheveux. La mode dans ces années là avait une petite tendance vers les cheveux longs avec des chanteurs avant-gardistes qui arboraient une belle tignasse comme les Beatles et autres. Mais traditionnalistes, le poil court conservait et constituait encore la rigueur de cette époque. Dehors les enfants eux aussi semblaient heureux de se revoir. "Le Breuil" n’était pas loin de Négrelat, juste à l’Ouest de la zone urbaine, mais le travail des champs monopolisait tellement le temps en campagne, que l’on s’y rendait qu’épisodiquement. Donc on profitait de ce passage pour se raconter la vie et pour que les enfants s’amusent. Des enfants qui jouaient à relever des défis à vélo, pour se chronométrer sur un parcours. Et c’est là, que Rémi Dose son cousin licencié au Guidon Sarladais, lui conseilla de faire du vélo vu sa rapidité, sa vélocité et son adresse au cours de ces séances d’amusement. Dans les jours qui suivent, Rémi Dose passera à la ferme pour chercher Régis et lui faire vivre son premier entraînement sur les routes Sarladaises. Peu de temps après, il fait l’acquisition d’un vrai vélo que son père va payer par traite, avec la vente du lait de la ferme. Tout content de son nouveau vélo, il lâche les copains à l’entraînement, dans les côtes notamment, jouant aux Poulidor ou aux Anquetil selon les jours. Alors qu’il regardait si le groupe revenait sur lui dans une descente, un moment d’inattention et c’est la chute ! Plus de vélo ! Il déclare alors : là c’est le métier qui rentre ! Un Sarladais le ramènera chez un médecin pour recoudre une plaie béante sous la paupière, mais le vélo lui, était cassé ! Il fallait en racheter un autre alors que les compétitions officielles de 1965 n’avaient pas débutées, ce qui mettait financièrement la famille en difficulté.

1965 Royère Régis St Foy le Grande 11 avril1965

Jean-Paul Loubriat et Régis Royère du Guidon Sarladais en 1965 à Sainte-Foy © G. Royère

1965 AU GUIDON SARLADAIS

- Le cyclisme à Sarlat est quelque peu mystérieux. Mystérieux parce que dans l’article de presse ci-dessous on écrit que la société cycliste en question porterait le nom de Guidon Sarladais. Or ce club a eu un passé jusqu’en 1958 où il a été sacré Champion du Limousin des sociétés avec Frare, Pouget, Lardy, Jayle et Amigo. Curieusement, après ce titre, le Guidon a disparu... pour réapparaitre ici et à compter de 1965.
- Annoncée dans la presse, une société cycliste qui prendrait le nom de Guidon Sarladais est en voie de formation. La tâche s’avérait difficile tant les écueils sont maintenant nombreux sur la route de toute société qui veut aller vers le succès. Mais nos amis de la petite reine ont tenu bon et ils sont arrivés à leurs fins, ayant atteint l’objectif fixé : la remise en selle d’un club cycliste à Sarlat.
- Il était quand même pénible aux habitants d’une ville qui dans le passé organisait des épreuves mémorables avec la Pédale Sarladaise, de faire appel aux sociétés extérieures pour la mise sur pied de courses aujourd’hui. On ne peut donc que se réjouir et féliciter ceux qui n’ont pas reculé devant la responsabilité à prendre, en acceptant de se consacrer à une activité qui va les mettre fortement à contribution. Voici donc le conseil d’administration de ce Guidon Sarladais au seuil de cette saison 1965 :
Président d’honneur : Docteur Jean Leclaire, maire de Sarlat.

1965 dirigeants du GS

Dirigeants du Guidon Sarladais © archives presse

Président actif : M. Lucien Fresquet (appelé le sorcier dans le milieu cycliste).
Vice-Présidents : MM. Dose et Lepinoy - Secrétaire : M. Jean Malgouyat
Trésorier : M. Mathé - adjoint : M. Sardant
Membres : MM. Pouget, Peinch, David, Fresquet fils, Lardy, Deguilhem, Roux, Jugie, Beaudet, Chambon fils, Gagnèbe, Pradat, Labernardie, Pauliout.
Quelques coureurs : Pierre Besse, Jean-Marie Galy, Alain Grenaille, Daniel Jouffre, Christian Laval, Emile Delmas, Jean-Paul Loubriat, Daniel Peinch, A. Veyssière, Guy Conan, Jean-Claude Ménardie, Rousseau, Bach, Cluzel, Paul Boyer et le tout jeune Régis Royère.
- Réunis au siège social qui sera l’auberge des Cordeliers, chez l’ami Gagnebé, le bureau a commencé son activité en encaissant les cotisations. Avec une petite provision de "nerf de la guerre", on souhaite que ces nouvelles couleurs aillent très loin sur nos routes et nos circuits.
- A 14 ans à peine, Régis Royère revêt le maillot orange à damiers noirs du Guidon Sarladais. Une saison fructueuse que celle de 1965 où il est amené sur de nombreuses épreuves, avec la complicité de la famille David qui résidait aux Rhodes et qui pilotait leur fils Jean-Paul Loubriat, dans les épreuves. Il effectue plusieurs courses, mais faute d’éléments, voici celles qui ont paru sur la presse. Gagner à 14 ans avec des cadets plus aguerris, démontre que Royère possède bien un bon potentiel. Le voilà sur de bons rails, reste à connaître la suite de sa carrière. Pour l’heure, il court avec un vélo acheté d’occasion à l’ancien champion Robert Jugie originaire de Meyrals et bien connu, ayant couru jadis au Cyclo-Club de Belvès. Ici dans le coin il est la référence avec Marius Archambaud natif du Coux, voire d’Emile Delmas et si on remonte plus loin avec Lucien Laval, l’ex Tour de France de Saint-Vincent de Cosse.

ANCIENS SARLADAIS

Anciennes vedettes cyclistes du Pays Sarladais

- Mis à part ce petit rappel, on sait que le petit Sarladais qui ne fêtera ses 15 ans qu’en décembre, possède un bon coup de pédale. 1965 ne constitue qu’une mise en bouche, un début, un apprentissage où Régis apprend seul, recueillant parfois des conseils des accompagnateurs qu’il prend ou ne prend pas en considération selon les circonstances. Il devine que le cyclisme est un sport individuel où il vaut mieux compter sur soi-même que sur les autres…, même si le club représente une équipe…

Quelques résultats de la saison 1965
Couze Saint-Front août (cadets par CC Lindois) : 1. Abadie (Libos), 2
. Loubriat (Sarlat), 3. Tenant (Périgueux), 4. Royère (Sarlat), 5. Santarossa (Miramont), etc…
Fouleix (cadets par CC Périgourdin) : 1. Régis Royère (Guidon Sarladais),
2. Tenant (Périgueux), 3. Loubriat (Sarlat), 4. Galy (Sarlat), 5. Cluzeau (Ste Foy), 6. Conan (Sarlat), 7. Menenteau (Lalinde), 8. Charpateau (Périgueux), 9. Grellety (Lalinde), 10. Chort (Lalinde), etc…
Sarlat le Pontet (cadets par Guidon Sarladais) : 1. Jean-Paul Loubriat (Guidon Sarladais),
2. Borderie, 3. Abadie, 4. Colliac, 5. Royère, 6. Barbin, 7. Barbançon, 8. Nieucel, 9. Traversie, etc…
Sainte Foy (cadets par EC Foyenne) : 1. Jean-Paul Loubriat (Guidon Sarladais),
2. Dutreuilh (UC Montpon), 3. Lespinasse (UC Montpon), 4. Besse (SCA Libourne), 5. Bazoin (CA Créon), 6. Royère (Sarlat), 7. Lagardère (VC Réolais), 8. Bésarion, etc...
3° du Championnat de Dordogne cadets (gagné par Boyer)
- Ce palmarès est limité certes, mais certainement que partout où Loubriat se classe, Royère amené par sa famille se situe dans le classement comme on le suppose à Bon Encontre, Salon de Vergt, Faux, Atur, Blaymont, etc... Cette situation va perdurer même si parfois, c’est Papa Roger qui avec sa 2 CV amène son fiston au départ des épreuves.
- Dans ce Guidon Sarladais, le travail d’équipe est de rigueur, sauf que ce travail est toujours effectué au bénéfice du même coureur, ce qui fait naître un climat malsain qui s’exprime au travers des mutations annuelles de la jeune société. Pour l’heure Régis sait ce qu’il vaut, il a gagné une fois, donc il peut le refaire encore.

Le_dimanche_d'un_coureur_cadet_dans_les_années_60 (téléchargez le PDF).

 Lu sur la presse de mars 1965

Le Guidon Sarladais reçoit M. Lathière

Président du Comité d’Aquitaine

- Après une courte réunion au siège social du Guidon Sarladais, M. Fresquet, président de la société, offrait un vin d’honneur à la mairie, en présence du docteur Leclaire, maire de Sarlat et conseiller général, de M. Gryssellier commissaire de police, de l’adjudant de gendarmerie représentant le capitaine Heintz, M. Burg président du syndicat d’Initiative ainsi que les présidents des sociétés sportives de la ville.

1965 Sarlat autour de Malgouyat

 M. Malgouyat (à gauche) secrétaire entouré des personnalités du Guidon Sarladais.

- Après les présentations d’usage, M. Fresquet prononçait un discours dans lequel après avoir souhaité la bienvenue à M. Lathière, président du comité d’Aquitaine, dit combien il était agréable pour notre société qui venait de renaître, d’avoir en la personne de M. Leclaire, un homme qui aidera avec efficacité le jeune club de la ville.
- M. Lathière devait à son tour, prendre la parole, remerciant l’assemblée de leur présence, se félicitant de voir à Sarlat, l’essor que prenait de nouveau le Guidon Sarladais qui, après plusieurs années de sommeil, venait occuper en Aquitaine une place qu’il n’aurait jamais dû perdre.
- M. Leclaire, maire de Sarlat, à son tour, devait dire combien il lui était agréable de voir revivre dans sa ville une société cycliste, dirigée par des jeunes qui ont à cœur de voir briller les couleurs de leur club. Il devait ajouter qu’il espérait qu’en 1965 nous pourrions assister à des compétitions importantes dans notre ville où le cyclisme avait toujours occupé une grande place.
- Puis chacun, leva son verre à la prospérité du Guidon Sarladais et au succès de nos futurs champions. Après un repas amical, M. Lathière donnait le départ de la première course de classement qui devait satisfaire spectateurs et dirigeants, tant le comportement de nos jeunes fut favorable et apprécié de tous. La course de classement qui succéda au vin d’honneur fut gagnée par Pierre Besse pour les séniors et Jean-Paul Loubriat en cadets.

LA SAISON 1966 DE RÉGIS ROYÈRE

1966 - Licence en Cadets
GAGNEBÉ est Président, MALGOUYAT, speaker de la F.F.C.
En 1966, Régis à 15 ans, il est licencié chez les cadets.
Coureurs du Guidon Sarladais : Christian Laval, Brugeassou, Régis Royère, Jean-Paul Loubriat, Jean Andrieu, Pierre Péquignot, Daniel Cluzel, Jean-Paul Boyer, Jean-Claude Ulbert, Agrafeil, Jean-Marie Galy,
Commissaires : Maurice David, Georges Gagnebé et Roger Lepinoy.

- Nous voici donc en 1966 avec cette deuxième saison abordée en toute confiance. Toute sa famille est derrière lui pour le soutenir et l’encourager. A ce titre, il bénéficie de la plus grande liberté pour s’entraîner. Il totalise 29 courses pour cette deuxième saison dont: 4 victoires, 14 places sur le podium, 28 places dans le top dix.
Ci-dessous quelques classements retrouvés.
1966 avril Ribérac (cadets par CA Ribérac) : 1. Royère (Sarlat),
2. Borderie (Brive), 3. Iribarnegaray (La Teste), 4. Brun (Nontron), 5. Berthomet (La Couronne), 6. Arquey (Ste Foy), 7. Priat (Ribérac), 8. Tomiet (Miramont), 9. Rousseau (Montpon), 10. Ambles (La Couronne).
1966 juin Moulin Neuf (fête de Soubie) : 1. Manfré (SCA Libourne),2. Aubert (Créon), 3. Royère (Sarlat), etc
1966 juin - Chamiers (Cadets par CC Périgourdin) : 1. JP Borderie (Brive), 2. Boyer (Belvès), 3. Royère (Sarlat), 4. Joubert (CC Périgueux), 5. Barraud (Nontron), 6. Péchuzal (CC Périgueux), 7. Blondel (Brive), 8. Marty (Sarlat), etc
1966 septembre Critérium de Vergt gagné par Gianni Motta (prologue cadets) : 1. Régis Royère (Sarlat), 2. Michel Brun (Nontron), 3. Pécoud (Ruelle), 4. Barès (La Réole), 5. Borderie (Brive), etc…

1966 Royère Régis septembre 1966 Vergt 1er

Royère à droite et Brun à l’heure des récompenses à Vergt
Entre Régis et la rosière en cravate, le champion local Valentin Huot © G. Royère

- Fin août c’est à Saint-Emilion que se déroule le Championnat d’Aquitaine des cadets. Il y avait beaucoup de coureurs au départ dont voici la liste, histoire de se souvenir de quelques noms de coureurs amis ou adversaires. Un championnat surprenant, où tous les ténors se sont tellement surveillés, qu’ils ont laissé partir un anonyme, le Mussidanais Jacques Martin, qui lui est allé jusqu’au bout et l’a emporté en solitaire. Quant à Régis, il se classera 11° de cette épreuve.

LES QUALIFIÉS DU CHAMPIONNAT D’AQUITAINE 1966 à SAINT-ÉMILION
(Cette énumération permet de se remémorer ses adversaires de l'époque)

- Hubert Arbès (US Coarraze-Nay), Jean-Pierre Dumoulin (Aviron Bayonnais), Roger Goni (Guidon Bayonnais), Alain Fiel (Aviron Bayonnais), Alain Laplace (CC Béarnais), Claude Magni (VC Langon), Francis Casas (Bordeaux VC), Alain Cigana (ASPTT Bordeaux), Gérard Lajournade (RC Pont de la Maye), Patrick Irriparnegaray (AS Testerine), Jean-François Dal’Sin (VC Targon), Rémi Lafon (UC Arcachon), Philippe Pérez (RC Pont de la Maye), Jean-Marie Bellot (CA Créon), Marc Lopez (US Cenon), Didier Bruletout (US Coutras), Francis Lamouliatte (ASPTT Bordeaux), Jean-Louis Rouzeau (US Coutras), Denis Pallaro (SCA Libourne), Francis Barrachat (US Cenon), Jean-Pierre Vieilleville (US Coutras), Jean-Claude Munaritz (VC Langon), Guy Peyre (VC Sainte-Livrade), Gérard Barbin (VC Sainte-Livrade), Jean Mourleau (VC Puymirol), Alain Pignoly (UCD Villeneuve), Bernard Tomiet (AS Miramont), François Boyer (CC Belvès), Michel Brun (Pédale Nontron), Francis Gras (UC Montpon), Philippe Barraud (Pédale Nontron), Régis Royère (Guidon Sarladais), Jacques Martin (RC Mussidan), Roland Priat (CA Ribérac), Alain Barillot (CA Ribérac), André Begue (Stade Montois), Jacques Navailles (Stade Montois), Jean-Jacques Lanave (Stade Montois), Jacques Castex (UC Mimizan), Daniel Bareille (UC Orthez), Jacques Bascouert (UC Orthez), Robert Garcia (FC Oloron), Gérard Dufour (Aviron Bayonnais), Jacques Derozier (Biarritz Olympique), Jean-Claude Seguin (SCA Libourne), Claude Hautier (EC Foyenne), Albert Aubert (CA Créon), Christian Turani (ECC Saint-Macaire), Christian Arquey (EC Foyenne), Gérard Saint-Martin (VC Ambarès), Jean Horrereau (VC Coutras), Jean-Paul Reaud (CA Béglais), Michel Favereau (EC Foyenne), Jean-Claude Nawrocki (EC Foyenne), Simon Barrès (VC Réolais), Francis Gastoldi (CC Bordelais), Jean Bellocq (AS Testerine), Christian Lopez (US Cenon), Jean-Paul Dumeau (VC Langon), Loïck Chalme (SA Bordelais), Jean-Claude Marcos (CA Béglais), René Poisson (CC Bordelais), Jacques Gallegaro (EC Foyenne), Paul Latouche (VC Blanquefort), Verdi Spadotto (SCA Libourne), Francis Vacher (AS Miramont), Francis Peyre (VC Sainte-Livrade), Marcel Couteau (VS Marmande), Gérard Vigouroux (UCD Villeneuve), Jacky Santarossa (AS Miramont), Guy Marty (Guidon Sarladais), Jean-Claude Ulbert (Guidon Sarladais), Jean-Marie Galy (Guidon Sarladais), Christian Cotte (CA Ribérac), Jean-Louis Laboutade (CC Périgueux), Patrick Merle (Pédale Nontron), Claude Denis (CC Périgueux), Jean-Luc Joubert (CC Périgueux), Joël Abadie (US Dax), André Daminato (Stade Montois), Lionel Bertrand (US Dax), Jean-Louis Sandre (FC Oloron), Francis Pouyaut (US Sauveterre), Vercauteren (UC Artix), Gérard Cruza (Biarritz-Olympique), Alain Pederansino (UC Orthez), Antoine Martinez (Aviron Bayonnais), Jean Clastre (CC Béarnais), Gérard Mourgues (ASPTT Bordeaux), Michel Vézard (CC Bordelais), Gérard Thomas (VC Langon), Alain Balles (AS Testerine), Guy Morin (SCA Libourne), Jean-Claude Napias (Bordeaux VC), Jean-Jacques Langlois (AS Testerine), Jacky Lagardère (VC Réolais), Christian Derrips (VC Bordelais), Alain Dubedat (C. Saint-Médard), Patrick Maillard (SA Bordelais), Guy Dangoumeau (RC Pont de la Maye), Christian Poirier (US Cenon), Christian Santiago (RC Pont de la Maye), Patrick Jacques (AS Testerine), Francis Lorenzeti (VC Langon), Michel Fiorotto (VC Targon), Robert Pauillac (RC. Pont de la Maye), Alain Bernatet (VS Marmande), Jean-Louis Moreau (UC Montpon), Lido Pasini (UCD Villeneuve), Patrick Traversin (VC Sainte-Livrade), Gaston Morales (UCD Villeneuve), Michel Fulchic (VS Marmande), Jean-Louis Moreau (UC Montpon), Guy Dagot (UC Montpon), Alain Micoine (UC Montpon), Gilbert Buisson (UC Montpon), Jacques Mazeau (CC Périgueux), Alain Rousseau (UC Montpon), Jean-Jacques Bouyer (CA Ribérac), Christian Biale (RC Mussidan), Jean-Claude Marchand (CC Lindois), Roger Mercier (US Dax), Christian Cabe (Stade Montois), Christian Dolhats (VC Tarnos), Christian Ruffet (CA Béglais).

LE REPORTAGE DU CHAMPIONNAT A SAINT-EMILION

Martin Jacques

"Saint-Emilion, 28 août. - C'est le SCA. Libourne qui avait été chargé d'organiser ce championnat d'Aquitaine des cadets, et c'est un circuit tracé autour de la cité médiévale de Saint-Emilion que s'est déroulée cette course qui n'eut pas l'éclat qu'on eut souhaité en raison de la trop grande passivité des coureurs..
- Ils étaient cent six au départ. Et à l'arrivée ils étaient encore quatre-vingt quatre en peloton, un peloton qui s'étira sur plusieurs centaines de mètres dans la dure côte pavée montant au cœur de la cité des grands vins. En effet, vingt et un coureurs avaient été lâchés, pour des causes diverses. Un autre que ses adversaires jugèrent sans doute bien imprudent, eut l'audace de s'extraire de cette "glu" du peloton et le courage de poursuivre son effort jusqu'à la ligne d'arrivée. C'était Jacques Martin
, (notre photo ci-contre) qui reçut des mains du président Lathière, le maillot de Champion d'Aquitaine.
- Donc, puisqu'à l'avant il ne se passa rien, force nous est de nous intéresser au sort des infortunés qui n'eurent pas le loisir de disputer leurs chances jusqu'au bout. On n'avait pas fait plus de deux kilomètres que le Créonais Aubert s'arrêtait trahi par son dérailleur. Il repartait assez vite, mais sans assez de conviction et il fut le premier éliminé.
- Successivement Merle de Nontron et Fiorato (VC. Targon) étaient lâchés à la régulière. Puis au kilomètre 30 tandis que Dal'Cin (VC. Targon) crevait, Laboutade (Périgueux) était lâché à son tour.
- A Montagne, kilomètre 35, Garcia (Oloron) crevait et tous ses espoirs s'enfuyaient. Au kilomètre 45, on notait que Jacques (La Teste), Rousseau (Nontron), Horrereau (Coutras) et Thomas (Langon) étaient lâchés. Rousseau et Thomas réintégraient quelques kilomètres plus loin, mais le dernier nommé était lâché à nouveau au kilomètre 68.
- Après le lâchage de Lagardère (VC. La Réole), on notait la chute sans gravité, semble t-il, pour le coureur, mais fatale à son matériel, de Robert Pauillac (RC Pont de la Maye), au kilomètre 51.
- Après qu'on eût gravi une première fois la côte pavée, Spadotto (SCAL) voyait sa chaîne sauter. Un moment lâché, il revenait dans le peloton au prix d'un bel effort. Au kilomètre 61, Poisson (CC. Bordelais) était lâché à son tour, tandis que Dangoumeau (Pont de la Maye) crevait. Un kilomètre plus loin, Mazeau (Périgueux) renonçait. Puis c'était au tour de Marchand (Lalinde) au kilomètre 65, de Thomas (Langon) au kilomètre 68, cette fois définitivement, et de Maillard (SA. Bordelais) au kilomètre 70, d'être lâchés. On approchait de la fin et toujours ce peloton imposant qui, roulant "plein pot", perdait un gars par ci, par là, ou bien ralentissant jusqu'à moins de 25 à l'heure, récupérant les moins attardés. Le dernier incident se produisait au kilomètre 76, où Chalmé (SAB), Spadotto (SCAL) et Fulchic (Marmande) tombaient. Le bordelais était touché assez sérieusement au point qu'il dut recevoir des soins du corps médical, mais put tout de même rejoindre son domicile.
- Et c'est au kilomètre 80, qu'un garçon qu'on avait souvent remarqué aux avant-postes, le Mussidanais Jacques Martin tentait de sortir du peloton. Une première tentative lui démontra qu'il avait encore des réserves, mais aussi que ses adversaires manquaient quelque peu de combativité. La seconde tentative fut la bonne et Jacques Martin aurait sans doute pris un avantage plus marqué, s'il ne s'était sans cesse retourné pour voir les réactions du peloton.
- Pour s'être montré le plus audacieux après 80 kilomètres de course, Jacques Martin remportait la première victoire de sa jeune carrière sportive, une victoire dont il gardera le souvenir, puisque elle lui rapporta un maillot de champion d'Aquitaine et la promesse de participer aux championnats de France. Et peut-être, qui sait …!",

- 1966 avait débuté en fanfare avec en deux mois (mars/avril), trois victoires (Bon Encontre, Champcevinel et Ribérac). Bon début de saison clôturé à Vergt par une victoire lors du prologue du critérium des professionnels gagné par l’italien Gianni Motta. Et pourtant Régis court seul, sans conseiller, sans entraîneur ce qui ne l’empêche pas de plus, de totaliser 14 podiums et 28 places dans le top dix.

1966 Royère Régis Riberac 66

Troisième succès de la saison pour Régis à Ribérac aux côtés du speaker Cuménal © G. Royère

Saison 1966 - cadet GS (palmarès connu) : 1° Bon Encontre le 27 mars, 3° St.Barthélémy d’Agenais le 3 avril, 6° Pineuilh le 10 avril, 1° Champcevinel le Pouyaud le 11 avril, 1° Ribérac le 17 avril, 2° Escoire le 18 avril, 9° Ste Livrade le 1° mai, 3° Allemans le 8 mai 1° Simon Barès La Réole, 3° Brive le 15 mai, 7° Saint-Martial de Valette le 22 mai 1° Simon Barès La Réole, 3° Montignac de Lauzun le 5 juin, 3° Chamiers le 12 juin 1° Jean-Pierre Borderie UC Brive, 3° Moulin Neuf le 19 juin 1° Manfré SCA Libourne, 6° Lussas Nontronneau le 26 juin, 4° Fouleix le 3 juillet 1° Jean-Pierre Borderie UC Brive, 5° Paunat le 10 juillet, 4° Ménestérol le 4 août, 8° Villeréal le 7 août, 3° Bassillac le 4 août, 2° Montpon le 15 août, 5° Monsec le 21 août, 11° Saint-Emilion Championnat d’Aquitaine cadets, 1° Vergt prologue le 1° septembre, 4° Saint-Martin de Fressengeas le 4 septembre, 4° Bayers (16) le 11 septembre, crevaison Montrem le 12 septembre.
Coureurs vedettes en 1966 : Michel Brusson (UC. Montpon), Jean-Pierre Joseph (Pédale Nontron), Francis Dubreuil (Pédale Nontron), Claude Mazeau (CC. Lindois), Roland Lespinasse (UC. Montpon), Jean Vidal (CC. Lindois), Jean Comme (UC. Montpon), Christian Bérano (UC. Montpon), Mickaël Brown (CC.Périgueux).

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GUIDON SARLADAIS

- Avec plus de 30 victoires et 180 places d’honneur, le Guidon Sarladais occupe la troisième place des sociétés du département. Avec ses trente trois coureurs et ses vint-cinq organisations, les dirigeants sarladais sont satisfaits. A l’unanimité le Guidon a élu à la présidence Jean Malgouyat qui par sa jeunesse et son expérience saura insuffler à la société un certain dynamisme. Côté coureurs Royère a été mis à l’honneur avec ses sept victoires. Viennent ensuite Galy, Marty et Ulbert. En 3° et 4° catégories, Christian Laval vire en tête de nos couleurs avec six victoires, suivi par Brugeassou, Darrin, Loubriat, Agrafeil, Cluzel, Basset, Conan, JP Boyer, Villard, Grandenne, Armagnac, Lidier, Bonis et Andrieux. Chez les premières Péquignot précède Jeantaud. A été mise également à l’honneur, Mlle Gibert, cycliste féminine.
Nouveau bureau : Président actif Jean Malgouyat, vice-présidents André Deguilhem, Raoul Pouget, Secrétaire René Malgouyat, trésorier Gagnebé, adjoint Boussat. Membres : Aimé Loubriat, Bruno Dose, Gilbert Peinch, Beigne, Yvon Sardant, Pierre Galy, Céléguin, Beaudet, Blaya, etc…

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – RÉGIS ROYÈRE 01 © BERNARD PECCABIN
Publication réalisée grâce à l’aimable concours de Gisèle Royère
La mémoire du cyclisme en Dordogne – Prochaine parution 1967/1969.

Publicité
Publicité
Commentaires
RETRO VELO DORDOGNE
RETRO VELO DORDOGNE

Blog destiné à recenser les informations sur le cyclisme de la Dordogne depuis sa création jusqu'à nos jours...(Photos, articles, reportages, etc...)
Voir le profil de Bernard PECCABIN sur le portail Canalblog

Publicité
Archives
RETRO VELO DORDOGNE
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité