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RETRO VELO DORDOGNE
23 mai 2020

1948-49 BORDEAUX-ARCACHON - 8° partie

LA CLASSIQUE BORDEAUX-ARCACHON
la plus ancienne, la plus courte et la plus rapide du Sud Ouest
Retour sur l’histoire de cette épreuve

- Relire la publication précédente (cliquez sur ce lien)

LA COURSE EN 1948 ET 1949

1948  SERGE AGOUST L’ENFANT DU PAYS AMELIORE LE RECORD

 - Trois épreuves avec trois arrivées, dont une pour les indépendants-amateurs, une pour les vétérans et une pour les dames. On rappelle sur la presse quelques noms de vainqueurs de la doyenne, mais étant donné que cette course a été organisée maintes fois et par plusieurs clubs, on finit par y perdre son latin…
- Cette édition fut une consécration, unique en son genre, disputée par des hommes qui ayant gardé la foi, ne se soucient pas des prix attribués, mais bel et bien de remporter l’épreuve ou à défaut de faire une place. Témoin, cette réflexion émise à sa descente de machine par un jeune routier classé ex-æquo dans l’imposant peloton et qui prétendait, étant donné qu’il y avait de bons et de mauvais ex-æquo, les commissaires se devaient, à l’occasion seulement de Bordeaux-Arcachon disait-il, d’établir une discrimination entre les uns et les autres par un classement spécial approprié ! Inutile de dire que cette remarque fit sourire le jury, et qu’elle nous procura bien de la joie, car son auteur nous démontrait ainsi le prix qu’il attachait à sa performance.
- Les 20 premiers kilomètres furent effectués en 40 minutes puis le parcours total soit 50 kilomètres en une heure sept minutes et vingt trois secondes, c'est-à-dire à la moyenne de 44,520 km/h, soit sept secondes de mieux que l’an passé. Tout ceci par les quarante trois hommes du peloton de tête classés dans le même temps.
- A Marcheprime, attaque de Garbay, de Covre et de Manfé. A Facture ces trois coureurs sont rejoints. Verdeun, Labarrière et encore Garbay déclenchent une nouvelle offensive. Covre, Manfé, Joie, Labeylie, Brizon et Golmot reviennent sur les fugitifs. Après Facture la course s’accélère dans les sinuosités des routes du Bassin. Le peloton fait bloc et ce sont quarante trois coureurs qui se disputent le sprint enlevé par Serge Agoust, un Arcachonnais licencié au SA Bordelais.
Le mystère Deganne : on sait que le sol de la côte de l’avenue Deganne est parfait d’un côté, légèrement défectueux de l’autre. De sa base, l’on n’aperçoit pas l’arrivée, mais seulement un léger renflement du sol, sorte de tout petit dos d’âne, qui lorsqu’il est franchi, vous conduit en pente extrêmement légère, à 300 mètres de là sur le but.
- C’est à ce moment que le coureur aperçoit le sommet de la banderole qui flotte au vent du large, et c’est encore à cet instant qu’il faut attaquer. Serge Agoust, Arcachonnais qui connaît le terrain comme sa poche, savait que c’était à ce moment précis qu’il fallait faire l’effort, soit à 400 mètres du poteau qu’il franchit après avoir toujours mené avec trois longueurs d’avance sur ses adversaires.

- Bel exploit d’un garçon âgé à peine de 19 ans. Deuxième l’an passé, on avait dit alors que ce coureur ne gagnerait jamais Bordeaux-Arcachon. Comme quoi la critique est souvent plus productive de résultats que les rituelles louanges.
- Chez les vétérans belle victoire de Jacques Dachary pur produit du vieux Bordeaux Vélo-Club. Il a triomphé d’un peloton de 30 unités, en précédant Victor Descoubès, l’ex-caïd de M. Longau, héros d’un Toulouse-Barcelone il y a 20 ans et qui nous confia que ce Bordeaux-Arcachon constituait le final de sa carrière de routier.
Le classement : 1. Serge Agoust (SAB Arcachon) les 50 kms en 1h 07’23s (moyenne 44,520 km/h) record battu - sur cycle Verdeun, 2. Maurice Glomot (Saint-Jean d’Angély), 3. Bruno Covre (CC Marmandais), 4. Christian Garbay (SAB), 5. René Lacave (CCL), 6. Francis Brizon (VCL), 7. André Labeylie (A. Bayonnais), 8. René Dumont (CG), 9. Robert Joie (CCL), 10. ex-aequo Deyrich, Labadie, René Nacq, Verdeun, Sanguinet, Callen, Thillard, Dumartin, Rougé, Borde, Videau, Crouzil, Bannes, Robles, Cabanne, Fenouillas, Chaumard André, Manfé, Rainaud, Bertrand, Cazeaux, Saez, Estève, Sainforin, Housset, Castagné, Seube, Garnung, Glize, Filleau, Daraillais, Faure, Vieillefond, 44. Duvert, puis dans l’ordre : Fouquet, Poitreau, Bardin, Darrigade, Latour, Ferréra, Mano, Saint-Marc, Gautuikoff, Perissinoto, Robert, Pégaule, Roumillac, Decaudin, Betbédat, Cailleau, Cantou, Brousse etc...

1949

André Micas vainqueur en 1949, félicité par M. de Garcia maire d’Arcachon.

1949 - ANDRÉ MICAS GAGNE LE SPRINT AVEC UNE ROUE CREVÉE

 - Henri Lafargue vainqueur en 1896 donne le départ de cette nouvelle édition. Ferrage a longtemps mené (élément vu de la traction avant appartenant à M. Longau et conduite par Roger Lapébie.) Thillard de Gujan s’échappe. A Armentières, il a 200 mètres d’avance. Mais il fut rejoint par Betbeder d’Oloron, puis par le peloton. Par suite de l’arrivée d’un train non prévu, le passage à niveau du Teich est fermé. Les coureurs le franchirent à leur façon et seules les voitures suiveuses restaient bloquées. Cet incident fut défavorable pour battre le record, d’autant plus que le rythme fut rompu et que le peloton se trouva fractionné en trois paquets.
- Sur le boulevard Deganne il y avait un monde fou, si bien que le maire, M. de Gracia, confia à l’organisation sa volonté de monter des tribunes dans le futur. A 300 mètres du but, ils étaient une douzaine de front à se présenter, sans parler de ceux qui cherchaient à déborder par les côtés. C’est alors qu’André Micas le Médocain se dégagea pour remporter cette édition. Dernier à l’appel à l’Alouette, le Champion de Guyenne de cyclo-cross fut le premier sur la ligne. Victoire tellement significative et méritée, car c’est avec une roue avant voilée et un boyau à plat que notre vainqueur accomplit les 100 derniers mètres du sprint. Fait incroyable, constaté et vérifié à sa descente de machine dont la roue avant touchait le hauban de la fourche. Signalons la déception d’Agoust, vainqueur l’an passé mais heureux de conserver le record.
- Chez les vétérans victoire de Léon Salles de Tours qui bat Ginestou et Etcheto, alors que Roger Pariolleau de Rochefort règle le sprint du peloton sur ce boulevard Deganne là où il avait gagné en 1928 et en 1929 le Bordeaux-Arcachon international. Notons toutefois la chute de Dachary sur le fameux virage à épingle à cheveux de La Teste, qu’il aborda trop rapidement. Une fois de plus, cette édition reste bien ce qu’elle fut toujours, autrement dit la course des lévriers de la route.
Classement : 1. André Micas (ASPTT Bordeaux) les 49,250 kms en 1h28’29s (moyenne 43,150 km/h) sur cycle Libération, constructeur Piquemal à Castelnau de Médoc, 2. Ragagnin (Marmande) à 4 longueurs, 3. Serge Agoust (SAB Arcachon) à demi longueur, 4. Flament (US Monfermeil-Paris), 5. Laffargue (Marmande), 6. Brizon (SAB), 7. ex aequo 30 coureurs dans le même temps.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - L’Histoire de la Classique BORDEAUX-ARCACHON (8)
© BERNARD PECCABIN
(à la mémoire d’Hubert Longau, de Gaston Bougon et de tous les crabes de l’UC Arcachon)
Prochaine partie : la course en 1950 et 1951

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