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RETRO VELO DORDOGNE
18 novembre 2020

5° PRIX DE MONBAZILLAC (édition 1963)

GONZALÈS SURGIT ET GAGNE

Monbazillac

- Le soleil invité du 5° Grand Prix n’a pas trahi la confiance des organisateurs et c’est grâce à lui que débuta le succès de ces fêtes et de la grande course qui en constitue la pièce maitresse.
- Ce succès s’affirma peu à peu au cours de ce bel après-midi. Ce fut d’abord lors de la présentation des concurrents faîtes par le speaker Michel Graveron, qui sut faire ressortir la dualité du lot qui, chose extraordinaire comprenait plus de 70 pièces parmi lesquelles on reconnaissait les meilleurs routiers du Sud-Ouest et d’excellents spécialistes de Marseille, Paris, Limoges, Royan, etc...
- Puis ce fut ensuite la course elle-même, qui tenant le public en haleine, laissa incertain le résultat au travers des péripéties que les primes du généreux speaker Bergeracois Michel Graveron avaient déclenché avant la mi-course.
- Ce fut enfin le brutal suspense qui présida les deux derniers tours lorsque le peloton eut réussi à rejoindre les échappées qui, pour beaucoup de spectateurs apparaissaient comme devant fournir le vainqueur.
- Celui-ci Michel Gonzalès après avoir fait étalage de sa pointe de vitesse en s’adjugeant au 20° tour la prime de 500 francs devant Bello, Siniscalchi et Archambaud, disparu dans le peloton qui se faisait surprendre par l’échappée au tour suivant de six hommes : Cousseau, Ramadour, Buatti, Bertrand, Jouglin, auxquels Ricou, André Dupré et Richard étaient venus rapidement se joindre. Pendant 50 km, ces neuf hommes qui perdirent Buatti au 32° tour, donnèrent l’impression que leur union allait les porter à la victoire.

ppp

Quelques acteurs de la journée avec en haut de gauche à droite Cousseau, Ramadou,
Archambaud, Ricou, Dupré, Bianco, Sabbadini et Siniscalchi

- Derrière on tentait bien sa chance par moment, soit par Barrière, soit par Bianco, soit par Sabbadini, mais rien ne se révélait concluant, si ce n’est que ce peloton s’amenuisait au fil des tours. C’est alors que Mondeix, puis Bello relancèrent le rythme. L’écart qui fut un moment de 45 secondes diminua pour n’être que de 17 secondes au 33 tour.
- Un nouveau coup de reins à l’annonce de la quatrième prime de 500 francs et la jonction était faite au moment où elle se disputait, Bello venant arracher la 4° place de ce sprint.
- Plus que deux tours, quels étaient les sprinters alors en présence ? Cousseau,, Bello, Dupré, Jouglin, Ricou, Deloche, mais aussi Gonzalès qui avait paru économiser ses forces au cours des bagarres du peloton, mais qui était toujours resté à l’affut recueillant la faveur des pronostics.
- Les commissaires de leur côté craignaient le sprint massif. Ce ne fut pas le cas pour les trois premières places, Gonzalès s’affirmant irrésistible devant Deloche et Bello. Derrière la lutte fut sévère entre finisseurs réputés.
- Félicitations à M. Graveron avec son recors de primes battu avec 2420 francs contre 2050 l’ancien record.

1963 Monbazillac

Michel Gonzalès, la rosière et Michel Graveron speaker à Monbazillac

Le classement : 1. Michel Gonzalès (Guidon Bayonnais) les 114 km en 3h10 sur cycle Flandria, 2. Deloche (Bordeaux), 3. Bello (Hendaye), 4. Bianco (Bordeaux), 5. Ricou (Royan), 6. André Dupré (Bordeaux), 7. Gabin (Bordeaux), 8. Jouglin (Mont de Marsan), 9. Barrère (Dax), 10. Archambaud (Limoges). (Organisation technique du CC Lindois).

LIENS SUR MONBAZILLAC
- Photo de la victoire de Gonzalès en 1965 à Monbazillac.
- Photo de la victoire d'Archambaud en 1966 à Monbazillac.
- Photo de la victoire de Régis Royère en 1968 à Monbazillac.
- Photo de Valentin Huot en 1952 à Monbazillac.
- Palmarès des épreuves courues à Monbazillac.

LE SAVIEZ-VOUS ?
- Sur certaines photos de Michel Gonzalès on aperçoit son bras droit légèrement atrophié. En effet, à l'âge de 11 ans, il est tombé d'un wagon à Bordeaux et s'est fait sectionner le bras par la roue d’un wagon. A  l'hôpital de Bordeaux, tous les chirurgiens en place ne voyaient aucune solution si ce n’est que de l’amputer. Heureusement un jeune chirurgien qui venait d'arriver dans cet hôpital a voulu tenter de greffer son avant bras. L’intervention longue de 11 heures était à cette époque une grande première d’autant plus qu’elle a réussi. On remarque néanmoins son avant bras qui est non seulement atrophié, mais également handicapé car ses doigts sont restés à demi fermés sur sa main droite, les nerfs étant recousus et raccourcis avec les moyens d’antan... Cet accident l’a desservi car il avait très peu de force avec ce bras pour serrer le guidon. Handicapé dans les sprints et ne pouvant tirer fermement celui-ci, il aurait pu faire beaucoup mieux sans cela. On imagine alors ce qu’aurait été un Gonzalès à 100% de ses moyens.

VÉLO DORDOGNE - GP DE MONBAZILLAC 1963 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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Commentaires
C
Belle et triste à la fois cette anecdote sur Gonzalès.
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Blog destiné à recenser les informations sur le cyclisme de la Dordogne depuis sa création jusqu'à nos jours...(Photos, articles, reportages, etc...)
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