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RETRO VELO DORDOGNE
22 mai 2020

LE CHANGE (course disparue)

- On retrouve les bords de l’Auvézère au Change, ce petit village niché dans la verdure qui célèbre sa fête vers la fin juin. Le Tour de la Dordogne a traversé la commune maintes fois, venant justement des hauteurs de l’Auvézère (1999, 2002, 2003, 2006, 2007 et 2013) pour arriver sur Boulazac. Le Tour de France a effectué une visite en 1994 lorsque venant de Poitiers la grande boucle arrivait à Trélissac.

Mazeaud 7

Laurent Mazeau vainqueur au Change en 1982

Palmarès connu : 1954 Ismaël Laporte (Pédale Faidherbe), 1955 Georges Boyer (Pédale Faidherbe), 1956 Ismaël Laporte (Pédale Faidherbe), 1960 Guy Suertegaray (CC Belvès), 1964 Jacques Maura (CC Périgueux), 1965 Michel Barrière (CA Béglais), 1966 Jean Vidal (CC Périgueux), 1967 Christian Arquey (VC Bergerac), 1970 Gilles Joubert (Asptt Paris), 1972 Guy Suertegaray (CC Belvès), 1982 Laurent Mazeau (EVCC Bergerac), 1983 Thierry Delmonteil (EVCC Bergerac), 1984 Tsang Sao Moi (EC Foyenne).

RETRO VELO DORDOGNE – LE CHANGE - © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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22 mai 2020

1993 CIRCUIT DE LA FRAISE EN PERIGORD - REPORTAGE

Veyrines de Vergt 93

Richard Hadfield, un anglais vainqueur de cette édition 93.

1993 LA FRAISE S’INVITE A VEYRINES DE VERGT

- Relire l’article précédent du Circuit de la Fraise : cliquez ici.

11° édition (15 août 1993) : Cette année Saint-Mayme est laissé de côté et c’est à Veyrines de Vergt que la course se court avec seulement les 3°, 4° catégories et juniors. Premier succès étranger avec l’anglais Richard Hadfield (VC Chasseneuil) qui bat Bourges (AS Saint-Médard) et Fabrice Gervais (ASPTT Périgueux). La quatrième place revient à Sébastien Bessard (ASPTT Périgueux), 5° Bacou (Marmande), 6° Eric Porte (PS Creusot), 7° Eric Jacouty (EC Ribérac), 8° Testier (UC Lisieux), 9° Claude Denis, 10° Patrice Dumas (tous deux ASPTT Périgueux).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - HISTOIRE DU CIRCUIT DE LA FRAISE -
© BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 1994-1995 La Fraise se court en toutes catégories

22 mai 2020

1996 : 10° TOUR DE LA DORDOGNE

TD 96

Notre photo avec le vainqueur Frédéric Delalande pro au Crédit Agricole en 1998-1999,
soit deux années après son exploit sur nos routes du Périgord.

- Un Tour dominé par Frédéric Delalande qui remporte les deux premières étapes et un tracé qui remonte le Nord-Est du département, qui visite encore le Bergeracois. Une visite à Saint-Astier et à Mensignac dans notre Périgord Blanc et un final gagné par le Périgourdin Peyencet lors de l’ultime étape dont le départ de l’épreuve s’est fait depuis la capitale de la préhistoire, tout un symbole... Ici lien du Tour Dordogne 1995.
- Le Lardin/Thiviers le 11 juillet : Le Lardin, Condat, Coly, Saint-Genies, Montignac, Auriac, Thenon, Sainte-Orse, Tourtoirac, Cherveix-Cubas, Excideuil, Saint-Pantaly d’Excideuil, Coulaures, Saviganc les Eglises, Sorges, Saint-Pierre de Cole, Thiviers, Saint-Martin de Fressengeas, Le But, Saint-Jean de Côle, Thiviers (arrivée derrière la Poste) (soit 146 kms).
- Vergt/Sigoulès le 12 juillet : Vergt, Saint-Michel de Villadeix, Saint-Laurent des Bâtons, Sainte-Foy de Longas, Lalinde, Pontours, Badefols sur Dordogne, Calès, Cadouin, Saint-Avit Rivière, Monpazier, Lavalade, Beaumont du Périgord, Issigeac, Plaisance, Falgueyrat, Eymet, Fonroque, Foncaussade, Sigoulès, Cunèges, Pomport, Sigoulès, Cunèges, Pomport, Sigoulès (soit 153 kms.
- Mussidan/Saint-Astier le 13 juillet : Mussidan, Issac, Villamblard, Manzac, Bruc, Neuvic, Planèze, Saint-Astier, Léguillac de l’Auche, Chantepoule, Segonzac, l’Hôpital, Chanterac, Saint-Germain du Salembre, Saint-Astier (soit 81 kms.
- Mensignac/Mensignac le 13 juillet : Mensignac, la Roche Beaulieu, Gravelle, Font de l’Auche, Mensignac (soit 18 kms clm).
- Les Eyzies de Tayac/Ribérac le 14 juillet : Les Eyzies,
Manaurie, Saint-Félix de Reilhac, Lacropte, Marsaneix, Atur, Coulounieix, le Pont du Cerf, Font de Maux, Coursac, Razac, Gravelle, La Roche Beaulieu, Mensignac, Lisle, Grand Brassac, Celles, Saint-Méard de Dronne, Les Bigoussies, Saint-Sulpice de Roumagnac, la Garde, Saint-Martin de Ribérac, Ribérac (trois boucles par la Garde et Saint-Martin - arrivée place Nationale (soit 163 kms).

1996 TD Jenner et Destang

Jenner et Destang (US Montauban) vainqueur d'étapes à Saint-Astier puis à Mensignac

Le Lardin/Thiviers : Frédéric Delalande (UC Nantes).
Vergt/Sigoulès : Frédéric Delalande (UC Nantes).
Mussidan/Saint-Astier : Chris Jenner (US Montauban).
Mensignac (contre la montre) : Jérôme Destang (US Montauban).
Les Eyzies/Ribérac : Patrice Peyencet (CRC Limousin).
Général : Frédéric Delalande (UC Nantes).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 1996 avec le 10° TOUR DORDOGNE © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste
Tour de Dordogne 1997 sur ce LIEN.

21 mai 2020

1946-47 BORDEAUX-ARCACHON - 7° partie

LA CLASSIQUE BORDEAUX-ARCACHON
la plus ancienne, la plus courte et la plus rapide du Sud Ouest
Retour sur l’histoire de cette épreuve

Bx-Arca

- Relire la publication précédente (cliquez sur ce LIEN).

LA COURSE EN 1946 ET EN 1947

EPILOGUE : En principe un vainqueur ne revient plus courir un Bordeaux-Arcachon, sauf si comme de nos jours, il n’atteint pas le quota de victoires prévus pour accéder en deuxième catégories. Ceci peut expliquer le nombre de double succès relevés dans notre palmarès. Il y a aussi ceux qui montent, puis ceux qui descendent de catégories et enfin ceux qui sont revenus pour le courir en vétérans… Comme quoi l’idée de limiter l’épreuve aux moins de 20 ans avait un avantage évident et permettait ainsi de laisser la chance, au moins une fois dans leur vie pour épingler cette classique, la plus ancienne, la plus courte mais aussi la plus rapide….

1946 - ÉLIO MANFÉ OUVRE LE BAL DE L’APRÈS GUERRE

 - Soixante treize coureurs au départ du 53° Bordeaux-Arcachon. Trente quatre coureurs se disputent le sprint. Elio Manfé (20 ans), fils de l’ex-Tour du Sud Ouest dont les exploits remontent à 1923, apporte une belle victoire aux cycles Grossard de Pessac. Chez les vétérans, victoire de Prévot de l’UC Arcachon, devant Dumoulin d’Agen et Descoubet de Lavardac.
- Les évènements en course : chute de Cruzin, de Délas et de huit coureurs au passage à niveau de La Teste. Quelques coureurs sont distancés à Gazinet. On déplore que des hommes comme Cruzin, Agoust, Barthez qui connaissaient le parcours se soient si mal placés lors de la traversée de La Teste, perdant ainsi la chance de figurer en bonne place lors de l’emballage final. Tout le long de l’itinéraire, on remarqua une population vibrante et enthousiaste. Mais l’enthousiasme sportif est une belle chose quand on le voit s’extérioriser au passage du peloton livré à l’effort. Par contre cet enthousiasme dépasse la mesure lorsque par son ampleur il vient nuire à la compétition et là on veut évoquer le nombre grandissant des automobilistes inconscients, placés dans le sillage des coureurs.
- Chez les vétérans, lâchages d’Astier, de Cuvier et de Pandelé. Crevaison de Bouche. A Facture, Prévot, Descoubès et Vénier mènent. Lamaison, Taris, Coutures, Bénassac et Pujade sont eux accidentés.
Le classement : 1. Elio Manfé (CC Marmandais) les 50 kms en 1h 10 (moyenne 42,850 km/h) sur cycle Jean Grossard à Pessac, 2. Pitoux Robert (VC Villeneuve) à deux longueurs, 3. Serge Agoust (UC Arcachon), 4. Jean Barthez (UC Arcachon), 5. Elie Daraillan (UA Gujan Mestras), 6. Raymond Delas (UCA), puis Andrevie (AST), Brunet (ASPOM), Cussac (UCA), Cantou (UCA), Le Joncour (UCA), Blut (AST), Antier (ASPTT), Philippeau (SCOR), Cazeaux (SCOR), Dupin (BO), Foulon (GASP), Guy et Jean Fournier (Gargan-Paris), Dangoumeau (GASP), Riboulet (ASPOM), Nardon (ASPOM), Crémers (ASPM), Brousse (BVC), Ducasse (ST), Azzolin (CCM), Latour (GC), Touron (ASPTT), Péneau (ASPTT), Billatte (SAB), Luguet (SAB), Mérino (USP), Amiot (USD), Dessenoix (SAB), Dauga (AB), Labarchède (SM), Gastinet (AVCL) tous dans le même temps ; 39. Giboudeaux, 40. Pallas, 41. Chanon, 42. Moureau, 43. Nadeau, 44. Cazade, 45. Muller, 46. Dumont,47. Gonzalès, 48. Bernadat, 49. Thillard, 50. Hostandie, 51. Rabot.

46

 Le contrôle départ avec de gauche à droite MM Tournis ex-commissaire du Tour du Sud-Ouest
de la Petite Gironde, Jean Grossard de Pessac, Ferdinand Lannes, Emile Baudouin commissaire
national de la FFC, Hubert Longau président de l’UCA et au premier plan
M. Lagardère du Comité de Guyenne FFC.

1947 - BRIZON BAT LE RECORD DE PIERRE CHAZEAUD

- Cette course si différente des autres nous permet de juger les qualités réelles, la classe, l’allure des jeunes tout comme la résistance et le cran des vieux routiers. De plus, elle devient nationale en cette année 1947, ce qui va renforcer son succès. Huit hommes échappés se disputent l’arrivée, remportée par Francis Brizon du VC Levallois et qui établit un nouveau record. Equipé avec du matériel sophistiqué, Brizon s’adjuge la course la plus populaire, la plus rapide et la plus ancienne du Sud Ouest. C’est lui qui ramène quatre de ses compagnons sur les six autres qui s’étaient enfuis. C’est encore lui qui poussait un cri sauvage dans le peloton quand ça ne roulait pas assez fort. C’est toujours lui qui bondissait en tête pour abattre le plus gros du travail. Chez les vétérans, Lacambra a été le plus vite au sprint devant Gastinet (AVC Libourne), Vénier (Bègles) et notre vieux crabe toujours aussi populaire : Victor Descoubès.
- Ce jour-là la course a traversé un épais nuage de criquets, puis elle a été coupée en deux par un troupeau de vaches vagabondes. Au cours de cette édition, les conducteurs de voiture venus en spectateurs ont semé un grand désordre. On le voit, la circulation commence déjà à poser des problèmes aux organisateurs. Cette édition sera marquée par une échappée de dix coureurs réduits ensuite à huit coureurs. Delas et Regagnin partiront vers le 10° kilomètre. Ils seront rejoints plus loin par Manfé et Crémers. Ces quatre hommes recevront ensuite le renfort de Brizon, Gaillard, Micas et Agoust. Il y eut ensuite d’autres escarmouches, mais elles échoueront, notamment au pont de Lamothe, où des virages très dangereux freineront cette tentative.
Le classement : 1. Francis Brizon (Vélo-Club Levallois) sur cycle Olympique, pneus Dunlop, les 50 kms en 1h 07’30s, record battu (moyenne 44,440 km/h) ancien record par Pierre Chazeaud le 15 août 1937 en 1h 08’ 43s 2/5, 2. Mario Regagnin (CC Marmande) à cinq longueurs, 3. Serge Agoust (SAB Arcachon), 4. Gaillard (Talence), 5. Elio Manfé (Marmande), 6. Pierre Delas (UC Arcachon), 7.Micas (ASPTT Bx), 8. Cremers (VCL), 9. Lacave (ASPOM) en 1h08’, 10. Glomot (Saint-Jean d’Angély) en 1h09’, 11. Bastianelli (Montluçon) m.tps, 12. Roger Lejeune (VCL) en 1h10’, 13. Sanguinet (USD), 14. Belaubre (Saint-André de Cubzac), 15. Dauga (Aviron Bayonnais) et vingt cinq coureurs ex-aequo dans le même temps que Lejeune.

SUITE DU PALMARES DE L’ÉPREUVE : 1976 - Eric Dubuc (Pédale Tonneins) les 47,5 kms en 1h04’57s, Philippe Barreyre (UC Gujan Mestras), Jean-Marc Desbieys (UC Mimizan), 1977 - Jean-Louis Dublé (VC Mérignac) les 45,85 kms en 1h01’50s, Delort (AS La Teste), Larrière (VC Macau), 1978 - Eric Robertou (US Villenave), Didier Barret (US Villenave), Daniel Fedon (US Pons), 1979 - Michel Cortinovis (CAM Bordeaux) les 45 kms en 1h02’00s, Didier Barret (US Villenave), Philippe Nardi (US La Brède), 1980 - Bruno Bannes (CAM Bordeaux), Philippe Decima (CRC Limoges), Bernard Moncé (VC Barsac), 1981 - Michel Cortinovis (CAM Bordeaux), Philippe Decima (AJ Montmoreau), Bruno Bannes (CAM Bordeaux), 1982 - Eric Lasserre (AS Facture) les 45 kms en 1h04’02s, Hardy (VC Bordeaux), Eric Mouret (US La Brède), 1983 - Eric Caumeil (US Bouscat) les 49,3 kms en 1h04’00s, Hervé Fagot (CAM Bordeaux), Guido Vérardo (CC Marmande), 1984 - Eric Dattas (Guidon Agenais) les 49,3 kms en 1h02’57s (nouveau record), Christophe Pradeau (CA Béglais), Gérard Diaz (Guidon Saint-Martinois), 1985 - Pascal Courtade (VC Mérignac) en 1h03’00s, Laurent Orion (CAM Bordeaux), Michel Landa (UC Arcachon). (à suivre)

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - L’Histoire de la Classique BORDEAUX-ARCACHON (7)
© BERNARD PECCABIN
(à la mémoire d’Hubert Longau, de Gaston Bougon et de tous les crabes de l’UC Arcachon)
Prochaine partie : la course en 1948 et 1949

21 mai 2020

1995 ÉLISABETH CHEVANNE BRUNEL - SA 7° SAISON (8° partie)

HISTOIRE D’UNE SPORTIVE AU PAYS DE L’HOMME

1995 MAGNIFIQUE PODIUM AU CHAMPIONNAT DE FRANCE

- Pour revoir l’article précédent (cliquez ici)

Rappel de début de saison

- Cette saison 1995 constitue une année mémorable, quand on voit Zabou terminer 3° d’un Championnat de France derrière des références telles Jeannie Longo et Cathy Marsal. A vingt ans, tout l’avenir est devant Zabou qui s’est résolument engagée vers le haut-niveau en prenant le départ de nombreuses épreuves nationales et internationales. Elle a gagné sur ses terres à Razac d’où le parrain de son fan club, exprime une grande solidarité à son égard. Elle a fait équipe à Biron, où trois filles du Team Cycliste Féminin Périgord Boulazac occupent les trois premières marches du podium du Championnat d’Aquitaine route. Ajoutons de bons résultats conquis en Suisse, en Espagne, ajoutons d’autres belles prestations en France, puis ce mois de juillet où un vaccin contre la fièvre jaune en vue de participer au Mondial, en Colombie, lui cause d’énormes soucis de santé. Mais malgré cet handicap, malgré ses efforts face à l’armada des concurrentes des Pays de l’Est et de l’ex URSS, le cyclisme continue d’exister. Zabou s’engage dans de gros défis comme le Tour de France Féminin route, ou encore dans celui d’un Tour de France VTT où elle chutera le dernier jour. Mais en fin de saison, on la retrouvera encore bien classée dans les challenges et dans de nombreux podiums où elle sera appelée pour recevoir trophées et récompenses.

1995 saison 95

Ce qui s’est passé en 1995 en Dordogne

- Triste année en Dordogne que cette saison 1995. Lors de l’assemblée générale, ce fut un rapport moral triste, terne, sans ambition qui a été présenté. Seuls les titres de Championne d’Aquitaine de Patricia Ounzari sur route, de Gaëlle Carreau (Pédale Faidherbe) en juniors, de Mickaël Estève (Pédale Faidherbe) en cyclo-cross, de Christophe Cuménal en keirin et de Jacques Chauvin en VTT catégorie vétérans rehaussent cette démobilisation où tous les indicateurs sont au rouge.
- Pour se remémorer cette période citons les titres départementaux de Gaylord Bonnelie (ASPTT) en minimes, de son frère Aurélien en cadets, de Florent Delmon (ASPTT) en juniors, de Jean-Luc Besse (Boulazac AC) en séniors et de Victor Melchior (RC Mussidan) chez les vétérans.
- Dans de telles conditions, il est très aisé de comprendre que seule Elisabeth Chevanne Brunel et son club sont sortis des sentiers battus et que seuls ses exploits comme ses performances constituent la seule note positive et optimiste pour l’avenir.

1995 berland, ménart et eugène

Gaëlle Berland, Rébecca Ménart et Virginie Eugène équipières au sein de ses couleurs

- LES BOUQUETS DE LA SAISON (source : Michel Lerouge)

 Une victoire
Victoires : 1° Razac sur l’Isle (24) 09/07
Classement : 1. Elisabeth Chevanne Brunel,
2. Liuda Tribaite (Lituanie) à 3’20s, 3. Patricia Ounzari, 4. Zita Urbonaite (Lituanie), 5. Chantal Gorostégui, 6. Diana Ziliute (Lituanie), etc...
Autres résultats (dans l’ordre chronologiquedes places) :
- 2° Crest (26) 28/05 (1° Jeannie Longo)
-
2° Antagnac (47) (1° Patricia Ounzari)
-
3° Prix UVC Aube à Laine aux Bois (10) 05/03(1° Meike De Bruijn (Pays-Bas)
-
3° Route du Muscadet (44) 12/03 (1° Laurence Leboucher)
- 3° Championnat d’Aquitaine à Biron le 04/06
Classement : 1. Patricia Ounzari, 2. Sophie Swaertvaeger, 3. Elisabeth Chevanne-Brunel, (toutes TCF 24), 4. Laurence Restoin, 5. Chantal Gorostégui, etc...
- Pour épauler sa championne de fille, Alain Brunel le directeur sportif du Team Cycliste Féminin 24, a donc eu le nez creux en recrutant, au début de la présente saison, non seulement Patricia Ounzari, mais aussi la Champenoise Sophie Swaertvaeger et la Mimizanaise Sabine Gentieu.
- Sur le difficile circuit de Biron, le TCF a fait une course d’équipe parfaite en écrasant ce championnat de toute la classe de ses chefs de file. "Nous avons à Biron la fine fleur du cyclisme féminin national", devait d’ailleurs souligner Jean Pitallier, Président du Comité d’Aquitaine et secrétaire général de la FFC, avant de libérer la quarantaine de concurrentes.
- Dès le premier des quatre tours de 20,7 km (soit 82 km 800 de course), Sophie Swaertvaeger et ses copines du TCF 24 durcissaient la course. Tant et si bien qu’elles ne sont plus qu’une quinzaine au pied de la côte de Cambou qui conduit au Château de Biron. Là, c’est Elisabeth Chevanne Brunel qui en remet un coup. L’accélération de l’ancienne championne du monde junior cause la perte de trois Marmandaises encore dans le coup : Florence Marrens, Myriam Moreau et Fabienne Pigeonnier. Il ne reste plus que Chantal Gorostégui, la championne de France en titre, Bernadette Irastorza et Laurence Restoin pour contester l’insolente suprématie de cette dream team qu’est le TCF 24 représenté par Swaertvaeger, Chevanne-Brunel, Gentieu et Ounzari. C’est d’ailleurs cette dernière qui attaquera sèchement à l’amorce du second tour. Aussitôt Laurence Restoin saute dans sa roue. Sous l’impulsion de la Mérignacaise en grande forme après une journée bénéfique au Japon, le duo comptera rapidement plus d’une minute d’avance sur le groupe des poursuivantes où Chantal Gorostégui et Bernadette Irastorza semblent piégées. Les deux pyrénéennes lâcheront prise dans la seconde ascension de la côte de Cambou véritable juge de paix de ce championnat féminin, ceci sur plusieurs attaques de Chevanne Brunel et Swaertvaeger qui entreprennent alors de rejoindre les deux échappées.
- Après avoir laissé à la seule Laurence Restoin le soin de faire vivre l’échappée, Patricia Ounzari attaquera une nouvelle fois et déposera sa compagne qui sera rejointe par les deux contre attaquantes. Le dernier tour sera émouvant : attaquée de toutes parts, Laurence Restoin rendra coup pour coup avant de craquer fort logiquement. Libérant toute sa puissance, Sophie Schwaertvaeger reviendra sur Patricia Ounzari et prendra la seconde place, tandis qu’Elisabeth Chevanne Brunel complétera le podium pour un triplé historique.
(article de Christian François sur cyclisme du 23 juin 1995).

1995 CF 1995

Triplé historique au France à La Cluse (Marsal, Longo, Zabou)

- 3° Championnat de France à La Cluse et Mijoux (25) le 24/06
Classement :
1. Jeannie Longo, 2. Cathy Marsal, 3. Elisabeth Chevanne-Brunel, 4. Rachel Leroux, 5. Sylvie Riedle, etc...
- Si Sophie Swaertvaeger fut de toutes les échappées, c’est Elisabeth Chevanne-Brunel qui lança l’attaque décisive à quinze kilomètres de l’arrivée. La Périgourdine emmenait dans sa roue Isabelle Carro (Languedoc) et Géraldine Ollivier (Bretagne). Estimant que l’affaire prenait de trop grandes proportions, Jeannie Longo et Catherine Marsal revenaient en personne sur le trio. Puis le peloton reprenait les cinq fuyardes. C’est alors que Longo remit le couvert, suivie comme son ombre par Marsal. Les deux femmes termineront dans cet ordre les 88 km 750 en 2h27’40s (moyenne 36,060 km/h). Seize ans après son premier titre et à 37 ans la Grenobloise enfilait son treizième maillot tricolore. Pour la troisième place, la petite Elisabeth Chevanne Brunel réglait sans problème le peloton au sein duquel on notait la présence de Sabine Gentieu (14°), Laurence Restoin (15°), Chantal Gorostégui (17°), Sophie Swaertvaeger (33°) et Patricia Ounzari (35°).

 - 3° Championnat de France contre la Montre des Comités à Salbris (45) le 06/07
Classement :
1. Ile de France (Jeannie Longo, Rachel Leroux, Nathalie Gendron, Laurence Bernard), 2. Lorraine (Cathy Marsal, Sonia Huguet, Aurélie G’Styr, Armelle Chenet), 3. Aquitaine (Laurence Restoin, Elisabeth Chevanne-Brunel, Sophie Swaertvaeger, Chantal Gorostégui), etc...1995

-  3° Grand Prix de France contre la montre à Saint-Amand (18) le 01/10
Classement :
1. Evi Gensheimer (Allemagne), 2. Maryline Salvetat, 3. Elisabeth Chevanne-Brunel, 4. Aurélie G’Styr, 5. Nicolas Ebner, etc...

 - 5° Circuit du Loiret (45) du 15 au 16/04 (1° par équipes)
Equipe TCF Périgord-Boulazac : Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Elisabeth Chevanne-Brunel
Classement : 1. Sophie Swaertvaeger,
2. Laurence Leboucher, 3. Nathalie Gendron, 4. Géraldine Quéniart, 5. Elisabeth Chevanne-Brunel
- 10° à Tigy (épreuve ne comptant pas pour le classement. général)
- 5° Châteauneuf sur Loire (étape clm)
- 9° de l’épreuve en ligne (1° Delphine Bézille)

 - 5° Berner Rundfahrt à Berne (Suisse) le 23/04
Classement : 1. Luzia Zberg (Suisse), 2. Barbara Heeb (Suisse), 3. Marcia Vouets (Suisse), 4. Diana Rast (Suisse), 5. Elisabeth Chevanne Brunel (France), 6. Rebecca Bailey (Nouvelle Zélande), etc...

 - 5° Tour de la Drôme (26) du 24 au 27/05 (2° classement des jeunes)
Equipe TCF Périgord-Boulazac : Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Elisabeth Chevanne-Brunel
Classement : 1. Jeannie Longo, 2. Fany Lecourtois, 3. Chantal Daucourt, 4. Marcia Eicher-Vouets (Suisse), 5. Elisabeth Chevanne-Brunel, 6. Jocelyne Messori-Hugi, etc...
- 5° à La Chapelle en Vercors (1° étape)
- 5° Lac de Campos (2° étape)
- 1° à Montélimar (4° étape contre la montre par équipes)
Classement : 1. TCF Périgord-Boulazac, 2. Suisse, 3. Ile de France, 4. Normandie, 5. CC La Courneuve, 6. Lyonnais, 7. Sud-Est, 8. Dauphiné-Savoie
- 5° à Aubres-Séderon (5° étape)
- 9° à Séderon (6° étape)

1995 Team 95

Le Team Cycliste Féminin Périgord-Boulazac en 1995

- 5° Emakumeen Bira (Espagne) du 16 au 18/06/95
Equipe TCF Périgord-Boulazac : Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Elisabeth Chevanne-Brunel, Valérie Ourthiague
Classement : 1. Jeannie Longo, 2. Lenka Llavska (Slovaquie), 3. Tatiana Kaverina (Russie), 4. Joane Somarriba (Espagne), 5. Elisabeth Chevanne-Brunel (TCF Périgord-Boulazac), 6. Tamara Poliakova (Ukraine), 7. Teodora Ruano (Espagne), 8. Sophie Swaertvaeger (TCF Périgord-Boulazac), etc...
- 20° Lurreta-Artéa (1° étape)
- 3° contre la montre à Otxandio (2° étape)
- 16° Durango (3° étape)
- 7° Luretta-Goiuria (4° étape)

 - 5° Chrono des Herbiers (85) le 22/10 (1° Jeannie Longo)
-  6° Tour International du Finistère du 28/06 au 02/07 (1° du classement espoirs)
Equipe d’Aquitaine : Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Elisabeth Chevanne-Brunel, Chantal Gorostgui, Bernadette Irastorza
Classement :  1. Jeannie Longo, 2. Valentina Plokhanova (Russie), 3. Marina Proudnikova (Russie), 4. Cathy Marsal, 6. Elisabeth Chevanne-Brunel, 7. Jolenta Polikeviciute (Lituanie), etc...
- 3° Landivisiau-Briec (1° étape)
- 19° Guissény-Le Rolecq Kerhuon (4° étape)
- 10° à Kerhuon (clm 5° étape)
- 8° Saint Pol de Léon (6° étape)

1995 Equipe de France

Une partie de l'équipe de France dames en 95

- 7° Grand Prix de la Londe des Maures (83) le 22/02 (1° Laurence Leboucher)
-  9° Tour de la Haute-Garonne (2° du GP de la Montagne) du 19 au 21/05
Equipe TCF Périgord-Boulazac : Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Elisabeth Chevanne-Brunel, Valérie Ourthiague
Classement : 1. Zita Urbonaite (Lituanie), 2. Jeannie Longo, 3. Sophie Hosotte-Eglin, 4. Sophie Swaertvaeger, 5. Laurence Leboucher, 6. Nathalie Kishchuk (Ukraine), etc...
- 8° à Saint-Gaudens (1° étape)
 - 9° Toulouse-Roquettes (2° étape)
- 7° à Muret (3° étape)

- 15° Championnat des Flandres à Saint-Lievens-Houtem (Belgique) le 26/03
Classement : 1. Heidi Van de Vijver (Belgique), 2. Hanka Kupfernagel (Allemange), 3. Vanja Vonckx (Belgique), 4. Josiena Vanhuysse (Belgique), 5. Diana Ziliute (Lituanie), 6. Marion Borst (Pays-Bas), 7. Anja Nobus (Belgique), 8. Elke Van de Walle (Belgique), 9. Els Decottenier (Belgique), 10. Meike De Bruijn (Pays-Bas), etc... 15. Elisabeth Chevanne-Brunel.

 - 16° Tour de l’Aude (du 4 au 14 mai)
Equipe de France 1 : Elisabeth Chevanne-Brunel, Jocelyne Messori Hugi, Sylvie Riedle, Marion Clignet, Fany Lecourtois, Bernadette Irastorza.
Equipe de France 2 : Cathy Marsal, Rachel Leroux, Sophie Swaertvaeger, Béatrice Rogue, Françoise Béranger, Chantal Gorostégui.
Classement : 1. Valentina Polkhanova (Russie), 2. Rasa Polikeviciute (Lituanie), 3. Svetlana Bubnenkova (Russie), 4. Deirdre Demet (USA), 5. Clara Hughes (Canada), 6. Sue Palmer (Canada), 7. Cathy Marsal (France 2), 8. Heidi Van de Vijver (Belgique), 9. Rebecca Bailey (Nouvelle Zélande), 10. Vera Hohlfeld (Allemagne), 11. Lenie Dijkstra (Pays-Bas), 12. Jolenta Polikeviciute (Lituanie), 13. Edita Pucinskaite (Lituanie), 14. Patsy Maegerman (Belgique), 15. Yvonne Brunen (Pays-Bas), 16. Elisabeth Chevanne-Brunel (France 1), etc...

DATES

ETAPES

VAINQUEUR

ZABOU

04.05.95

Prologue   clm à Gruissan 2,4 km

Clara   Hughes (Canada)

45°   à 20s

05.05.95

1°   étape : Le Barcarès-Leucate clm/équipe

Russie

7°   France 1 à 2’45s

06.05.95

2°   étape : Lézignan-Corbières 135 kms

Julie   Young (USA)

11°   à 3’24 s

07.05.95

3°   étape : Ouveillan-Bize-Minervois 123 km

Jeanne   Golay (USA)

26°   m. tps

08.05.95

4°   étape Sect. 1 : Conques-Pic de Nore 42 km

Rebecca   Bailey (Nlle Zélande)

27°   à 4’08 s

08.05.95

4°   étape Sect 2. : Pradelles-Conques 69 kms

Jeanne   Golay (USA)

12°   m. tps

10.05.95

5°   étape : autour de Castelnaudary 105 km

Julie   Young (USA)

14°   à 46 s

11.05.95

6°   étape : autour de Port Lauragais 98 km

Cathy   Marsal (France 2)

15°   à 9 s

12.05.95

7°   étape : Bram-Bram 121    km

Deirdre   Demet (USA)

22°   à 3’49 s

13.05.95

8°   étape : Laure-Minervois-Floure 56    km

Deirdre   Demet (USA)

22°   à 7’31 s

14.05.95

9°   étape : Limoux-Limoux 121    km

Clara   Hughes (Canada)

19°   à 1’20 s

Classement   général final

Valentina   Polkhanova (Rus.)

16°   à 18’   46s

1995 echourgnac 95

Participer aux épreuves de Dordogne, un moyen de se ressourcer et de se montrer fidèle au public
comme ici lors du Prix du Comice de la Double à Echourgnac (24)

 - 21° Essor Mayennais le 21/03 (1° Nathalie Six)

 - 21° Tour du Canton de Zurich à Embrach (Suisse) du 12 au 16/07
Equipe TCF Périgord-Boulazac : Elisabeth Chevanne-Brunel, Sophie Swaertvaeger, Patricia Ounzari, Sabine Gentieu.
Classement : 1. Svetlana Samokhvalova (Russie), 2. Svetlana Bubnenkova (Russie), 3. Kathryn Watt (Australie), 4. Natalja Kitschuk (Ukraine), 5. Edita Pucinskaite (Lituanie), 6. Luzia Zberg (Suisse), 7. Cathy Marsal (France), 8. Aleksandra Koliaseva (Russie), 9. Marina Proudnikova (Russie), 10. Karen Kurreck (USA), etc..., 21. Elisabeth Chevanne-Brunel (TCF Périgord Boulazac), etc...
- 20° de la deuxième étape
- 20° de la quatrième étape

- 25° de l’Etoile Vosgienne (du 28 au 30/04)
- 3° classement des jeunes (1° Edita Pucinskalte)
Equipe de France : Laurence Leboucher, Elisabeth Chevanne-Brunel, Magali Le Floc’h, Sabine Gentieu, Marie-Eve Mochel, Aline Camboulives.
Classement : 1. Marina Proudnikova (Russie), 2. Deirdre Demet (USA), 3. Rasa Polikeviciute (Lituanie), 4. Clara Hughes (Canada), 5. Svetlana Bubnenkova (Russie), 6. Karen Kurreck (USA), 7. Aleksandra Koliaseva (Russie), 8. Jeanne Golay (USA), 9. Heidi Van de Vijver (Belgique), 10. Laurence Leboucher (France), etc... 25° Elisabeth Chevanne-Brunel (France), etc...
- 27° Trois Jours de Vendée (du 6 au 9/04)
Equipe d’Aquitaine :
Laurence Restoin, Elisabeth Chevanne-Brunel, Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger
Classement :
1. Heidi Van de Vijver (Belgique), 2. Aleksandra Koliaseva (Russie), 3. Guinara Fatkulina, 4. Ina-Yoko Teutenberg (Allemagne), 5. Cécile Odin, 6. Sylvie Riedle, 7. Jeannie Longo, 8. Svetlana Samokhvalova (Russe), 9. Svetlana Bubnenkova (Russie), 10. Marina Proudnokova (Russie), etc… 27. Elisabeth Chevanne-Brunel (Aquitaine), etc...
- 18° de la 1° étape à Saint-Michel en l’Herm
- 20° de la 2° étape à Treize-Septiers
- 17° de la 3° étape au Langon
- 29° de la 4° étape clm à La Roche sur Yon
-33° Tour Cycliste Féminin du 29/07 au 12/08
Equipe de France 1 : Cathy Marsal, Cécile Odin, Sophie Swaertvaeger, Jocelyne Messori-Hugi, Rachel Leroux, Fany Lecourtois.
Equipe de France 2 : Elisabeth Chevanne Brunel, Béatrice Rogue, Sylvie Riedle, Sophie Quinanzoni, Laurence Bernard, Marie-José Chaléat
Classement : 1. Fabiana Lupérini (Italie), 2. Jeannie Longo (Fr), 3. Luzia Sberg (Suisse), 4. Aleksandra Koliaseva (Russie), 5. Linda Jackson (Canada), 6. Heidi Van de Vijver (Belgique), 7. Valentina Polkhanova (Russie), 8. Rasa Polikeviciute (Lituanie), 9. Svetlana Bubnenkova (Russie), 10. Kathryn Watt (Australie), etc... 33° Elisabeth Chevanne-Brunel (France 2), etc...

DATES

ETAPES

VAINQUEUR

ZABOU

29/07

Prologue   clm à Luxeuil les Bains 3,6 kms

Jeannie   Longo (Fr)

20°   à 15s

30/07

1°   étape Luxeuil - Dôle 140 kms

Petra   Rossner (Allemage)

13°   m.tps

31/07

2°   étape Poligny-Vallée de Joux 98 kms

Alessandra   Cappellotto (It.)

13°   m.tps

01/08

3°   étape Crest-Les Aillons-Margeriaz 98 kms

Fabiana   Lupérini (Italie)

32°   à 12’39s

02/08

4°   étape Albertville-Vaujany 115 kms

Fabiana   Lupérini (Italie)

35°   à 38’10s

03/08

5°   étape Privas-Bollène 79 kms

Valéria   Cappellotto (Italie)

36°   à 3’00s

04/08

6°   étape Baux de Provence Marseille 138 kms

Cathy   Marsal (France 1)

59°   à 2’39s

05/08

Repos   à Toulouse

 

 

06/08

7°   étape Lescar-La Mongie 112 kms

Fabiana   Lupérini (Italie)

30°   à 8’18s

07/08

8°   étape Tarbes-Tarbes 27,9 kms clm

Jeannie   Longo (Fr)

50°   à 4’34s

08/08

9°   étape Toulouse-Cugnaux

Véra   Hohfeld (Allemagne)

42°   à 2’54s

09/08

10°   étape Bergerac-Bordeaux 109 kms

Véra   Hohfeld (Allemagne)

30°   m.tps

10/08

11°   étape Bordeaux-Rochefort 142 kms

Marie   Purvis (Gde Br.)

29°   à 2’25s

11/08

12°   étape Châteaumeillant-Saint.Amand 99 km

Roberta   Bonanomi (Italie)

6°   à 1’09s

12/08

13°   étape Doué-Fontenay le Comte 103 kms

Yvonne   Brunen (Pays-Bas)

77°   à 36s

Classement   Général

Fabiana   Lupérini (Italie)

33°   à 1h01’17s

 - 50° Masters Féminins à Avize (51) du 02/09 au 03/09 (1° Aleksandra Koliaseva - Russie)
Equipe de France A : Cathy Marsal, Cécile Odin, Jocelyne Messori-Hugi, Fany Lecourtois, Marion Clignet, Géraldine Ollivier.
Equipe de France Espoirs : Sophie Swaertvaeger, Maryline Salvetat, Aline Camboulives, Magali Le Floc’h, Elisabeth Chevanne-Brunel, Laurence Restoin.

1995 CF VTT 95

Premier Tour de France VTT, entourée des siens

- Premier Tour de France VTT du 22 au 30 août 
 Non expérimentée, victime de plusieurs chutes, Elisabeth abandonne en fin d’épreuve, non sans avoir montré un courage extraordinaire.
- Vingt équipes de six soit 120 concurrents au départ dont 20 filles, chacunes d’elles étant incorporées dans un team masculin. Elisabeth est sélectionnée dans le Team Look.
Composition de cette équipe : Frédéric Bonhomme qui terminera 18°, Nicolas Gomord, Jean-Marc Jansou, Stéphane Torcchio (un Corse pilote de chasse), Henrik Sobinski (détaillant de cycles Polonais) et Elisabeth Chevanne-Brunel.
Directeur sportif : Frédéric Caron
Classement des féminines : 1. Hedda Zu-Putlitz (Allemagne), 2. Sophie Eglin-Hosotte (France), 3. Dany Bonnoront (France), 4. Nathalie Fiat (France), 5. Nathalie Segura (France), 6. Louise Robinson (GB), etc... Elisabeth Chevanne-Brunel abandonne dans la dernière étape.
Podium hommes : 1. Bart Brentjens (Hollande), 2. Christophe Dupouey, 3. Miguel Martin

DATE

ETAPES

VAINQUEUR

ZABOU

22/08

Prologue   Métabief - spéciale 4,5 km

Nathalie   Fiat (France)

19° à 4’40s

23/08

1°   étape Métabief-Les Rousses spéciale de 66kms

Hedda   Zu-Putlitz (All.)

16° à 41’59s

23/08

1°   étape La    Pesse-Bellegarde liaison 36 kms

 

 

24/08

2°   étape Bellegarde-Nantua liaison 32 kms

 

 

24/08

2°   étape Nantua-Hauteville spéciale 59 kms

Sophie   Eglin Hosotte (Fr.)

16° à 46’12s

25/08

3°   étape Le Bois d’Oingt-Marchampt liaison 31 kms

 

 

25/08

3°   étape Marchampt en Beaujolais clm 17 kms

Sophie   Eglin Hosotte (Fr.)

8° à 29’00s

26/08

4°   ét. Villemontais-St.Just/Chevalet liaison 18,5 km

 

 

26/08

4°   étape Saint-Just-Noirétable spéciale 24 kms

Hedda   Zu-Putlitz (All.)

14° à 10’06s

27/08

5°   étape Noirétable-Col de la Loge   liaison 17 kms

 

 

27/08

5°   étape Col de la    Loge-Ambert spéciale 50 kms

Hedda   Zu-Putlitz (All.)

17° à 42’38s

28/08

Repos   à Ambert

 

 

29/08

6°   étape La Chaise Dieu-Nonette   spéciale 63,5 kms

Hedda   Zu-Putlitz (All.)

abandon

29/08

6°   étape Chastreix-Sancy-La    Bourboule liaison 12 km

 

 

30/08

7°   étape Circuit clm à La    Bourboule 9 kms

Nathalie   Fiat (France)

 

Classement   Général

Hedda   Zu-Putlitz (All.)

 

 - 1° Gentleman de Marsac sur l’Isle, associée à Marina Desprez (1° octobre)

 4 Sélections en équipe de France
- L’Etoile Vosgienne
- Tour de l’Aude
- Tour Cycliste Féminin
- Les Masters
Challenges 1995
- 1° Silex de Dordogne
- 1° Challenge Look-Mazeau (Aquitaine)
- 3° Prestige national Sylvie Valentin-Ehkirch (1° Jeannie Longo)
- 3° Challenge d’Aquitaine (1° Laurence Restoin)
- 5° Trophée Vélo-Magazine FFC (1° Jeannie Longo)
Classement fin de saison 95
- Classement Mondial : 41° (1° Jeannie Longo)
- Classement national : 3°
1. Jeannie Longo, 2. Cathy Marsal, 3. Elisabeth Chevanne-Brunel, 4. Sylvie Riedle, 5. Sophie Swaertvaeger, 6. Fany Lecourtois, 7. Béatrice Rogue, 8. Laurence Leboucher, 9. Isabelle Nicoloso, 10. Laurence Restoin, 11. Rachel Leroux, etc...

DÉCEPTION
- Pré-sélectionnée pour le Championnat du Monde qui se déroule en Colombie, Elisabeth se rend chez un médecin à la mi-juillet afin d’y subir la vaccination contre la fièvre jaune. Est-ce le contre coup du vaccin ? Certainement. Toujours est-il que notre Championne ne "marchait" plus. Dans l’impossibilité de se hisser au niveau que nous lui connaissions, elle subit une véritable galère au Tour Féminin. Son moral était au plus bas et les larmes remplacèrent son beau sourire auquel nous étions habitués. Dans ces conditions, la direction technique nationale l’oublia et elle ne fut pas du voyage à Bogota. Pourtant, sa 3° place au Championnat de France, sa 5° place en Espagne à l’Emakumen Bira, sa 6° place au Tour du Finistère et sa victoire à Razac devant toutes les Lituaniennes la plaçait véritablement parmi les toutes premières françaises ! Mais Zabou reste une battante. Alors, pour conserver le goût à l’effort, elle accepta de participer au Tour de France VTT. Malheureusement, elle dut abandonner sur chute la veille de l’arrivée. Déjà retardée en début de saison par un accident de ski, 1995 n’était décidemment pas son année.

1995 Zabou 95 vélo mag

HONORÉE
Février 1995 : Dans les salons du Sénat, Elisabeth Chevanne-Brunel reçoit la médaille d’or de l’Académie des Sports des mains du journaliste de télévision Jean Mamère.

VÉLO MAGAZINE

Sous le titre "La belle Elisabeth" - notre photo - Vélo Magazine consacre enfin une place au vélo féminin !
Extrait : "Le cyclisme féminin manque de charme" : voilà un lieu commun qu’il faudra évacuer tôt au tard, comme le prouve ce portrait tout de classe et de grâce d’Elisabeth Chevanne-Brunel, Championne du Monde Juniors et l’une des meilleures cyclistes françaises du moment. Convaincu ?
NDLR : Elles étaient licenciés au Team Cycliste Féminin Périgord Boulazac avec Zabou :
- Patricia Ounzari, Sabine Gentieu, Sophie Swaertvaeger, Marina Desprez, Valérie Ourthiague et Virginie Eugène.
- 1995 ce sont pour notre championne, un peu plus de 80 journées de course en France, en Italie, Suisse, Espagne et Belgique.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - ELISABETH CHEVANNE BRUNEL (8)
avec la collaboration de Michel Lerouge pour le palmarès,
certaines informations et photos de notre championne
Prochain épisode : 1996 : Un podium Européen et un beau Giro

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21 mai 2020

ESCOIRE (course disparue)

- Escoire c’est davantage la banlieue de Périgueux que celle de Savignac son chef lieu de canton. Village excentré par rapport à Savignac lointain, qui fait sa fête en mai avec la rituelle dégustation des cagouilles. Quelques prix cyclistes à son actif avec le concours du Cyclo-Club Périgourdin dans les années 70. Une tentative d’essai en 2006, puis plus rien !

Escoire

Michel Mournat vainqueur en 1967

Palmarès connu : 1965 Jean-Paul Sauvignat (CC Périgueux), 1967 Michel Mournat (CC Périgueux), 1968 Claude Denis (CC Périgueux) 1969 Pierre Tardy (UC Nontron), 1974 Alain Ducau (UC Nontron), 1975 Michel Fédrigo (Tonneins), 1976 Raphaël Truffy (CC Périgueux), 2006 Quentin Pacher (EVCC Bergerac) minimes, Raphaël Dallon (SC Braud Saint-Louis) cadets.

VÉLO DORDOGNE - ESCOIRE - © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

19 mai 2020

SARLIAC SUR L’ISLE (course disparue)

UN MAIRE ANCIEN CYCLISTE

- Quand on parle de Sarliac sur l’Isle un passionné de cyclisme ne peut s’empêcher de parler de son maire, Alain Buffière un ancien champion. Situé au croisement de la route de Thiviers et d’Excideuil, la commune a des soucis en termes de sécurité pour organiser. Une raison sans doute qu’au bout de deux coups d’essais, on abandonna la partie. Mais on retiendra que les deux lauréats de la première édition (2008) sont passés tous les deux dans les rangs des professionnels. Disons pour la pette histoire que le Tour de France a traversé la commune en 1952 puis en 1963.

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Prix des bords de l'Isle cadets à Sarliac sur l'Isle le 15 juin 2008. De gauche à droite Pierre Lajarthe
speaker, Alain Buffière (maire) Quentin Pacher (EVCC Bergerac) lauréat,
Annie Jouault (CD 24) et Jean-Louis Combelas président du comité des fêtes

Palmarès connu : 2008 Thierry Boudat (VC Langon) minimes, Quentin Pacher (EVCC Bergerac) cadets, 2009 Romain Frappier (Mérignac VC) minimes, Loïc Chatenet (VC Sainte-Livrade) cadets, 2010 Kevin Soubes (CC Périgourdin).

RETRO VELO DORDOGNE – SARLIAC SUR L’ISLE - © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

19 mai 2020

1938 BORDEAUX-ARCACHON (Histoire d’une classique) - 6° partie

LA CLASSIQUE BORDEAUX-ARCACHON
la plus ancienne, la plus courte et la plus rapide du Sud Ouest
Retour sur l’histoire de cette épreuve

- Relire la publication précédente (cliquez sur ce lien).
- Attention Bordeaux-Arcachon et son histoire comportera dix-neuf publications. Pour revenir à la première publication, cliquez ici.

NORBERT BOUGON, CONSACRÉ POUR L’ÉTERNITÉ

SA VICTOIRE EN 1938 ÉCRITE DE SA PLUME

Bougon

- Et nous en arrivons aux alentours de ce mémorable 15 août 1938 et à l’ambiance qui régnait dans notre clan Arcachonnais,à la veille de l’empoignade à laquelle nous allions nous livrer contre les "Pistards" de la région" ! La veillée d’armes se passait ainsi qu’à l’habitude dans l’atelier de notre ami et conseiller Gabriel Hargues. Et les projets allaient bon train… Tous ceux de l’Union Cycliste Arcachonnaise étaient là, non seulement nous, Lafon, Dutein et moi, mais aussi les Mouliets, Daraillan, Muller, Herran, Chambeurland, qui venaient faire effectuer une ultime réparation à leur vélo ou tout simplement leur donner un coup de chiffon. Et en même temps, chacun donnait son opinion sur un éventuel déroulement de la course du lendemain avec une hypothétique et personnelle intervention active. Il était beaucoup question de tactique, du choix de vélo à employer : piste ou route…, du braquet à utiliser et même du poids des boyaux.
- En réalité nous pensions tous que seule la fougue de notre jeunesse aurait le droit de dicter le comportement qui serait le nôtre, et c’était bien ainsi car nous voulions disposer chacun de notre chance personnelle et surtout de n’avoir pas à la partager avec quiconque… C’était pour nous, jeunes coureurs de 3°et 4° catégories, l’époque de la pureté et notre esprit était loin des compromissions et des combines de toutes sortes… Nous courions pour notre seule et propre gloire et si chacun de nous pensait "Que le meilleur gagne", c’était en espérant que ce "meilleur", ce serait soi-même. Dans le groupe nous étions trois qui voulions courir avec notre bicyclette de piste, Lafon, Dutein et moi, et nous avions après mures réflexions, décidé d’utiliser le même braquet de 23 x 8 ou 46 x 16, qui développait 6,14 mètres… Ouvrons une parenthèse : c’était avec ce même développement que j’avais gagné, pour les fêtes de Pâques le Prix Reboul et le Bordeaux-Andernos. Je pensais donc que cela représentait pour moi une référence. Les autres n’étaient pas du même avis, prétendant que le dérailleur de leur vélo routier leur apporterait des possibilités que le "pignon fixe" leur refuserait.. En outre étant donné que la banderole serait placée comme d’habitude en face de l’asile Saint-Dominique et qu’il faudrait monter la petite côte devant l’école Saint-Elme, il s’avérait utile pour le sprint, d’avoir à sa disposition deux braquets différents, un pour la montée, un pour la descente. Et devant leurs arguments, en un éclair je me revis dans les difficultés où je m’étais trouvé au cours du mémorable Bordeaux-Montendre. Cependant je persistais malgré tout dans mes convictions et je préparai ma bicyclette de piste avec mon 23 x 8 et le ramenai à la maison. Je mis mon père au courant de la situation et à ce moment il eut une moue que je jugeais dubitative… Mais je n’y prêtai pas attention outre mesure… Par contre, le lendemain, au moment d’embarquer chez Longau tous les vélos, afin de les emporter sur les lieux du départ de la course, je m’aperçus que le mien comportait un développement tout autre que celui que j’avais installé la veille chez Hargues… Et je compris alors l’attitude de l’auteur de mes jours, qui, estimant que 6,14 m était un braquet trop petit, avait de sa propre initiative changé le plateau pendant le nuit et m’avait sans que j’aie pu m’en apercevoir, affublé d’un développement que je jugeais énorme de 25 x 8 ou 50 x 16, ou tenez-vous bien de 6,67 m.

Bougon père

- J’allais donc être dans l’obligation de pousser 43 cm de plus à chaque tour de manivelle… J’étais atterré car cela n’entrait pas du tout dans mes vues, mais comme il était trop tard pour changer quoi que ce fût à la situation, je fis contre mauvaise fortune, bon cœur, et au contraire, je décidais de faire une fois de plus confiance aux idées de mon père et de me convaincre que lui seul avait raison et même que son stratagème pouvait peut-être me rapporter la victoire. J’ai déjà dit que cette course était l’épreuve reine de la région et que pour les jeunes, le fait de la gagner équivalait à une consécration. C’était pourquoi chaque année, un nombre très important d’engagés se présentait au départ à l’Alouette Pessac devant les établissements Larue, un hôtel-restaurant dont l’existence remontait au siècle dernier et où traditionnellement la remise des dossards s’effectuait par les soins des officiels de l’UVF.
- Pendant longtemps, Bordeaux-Arcachon détint le ruban bleu de la vitesse avec 44 km/h de moyenne. Ce qui expliquait que si le coureur qui la disputait avait le moindre avatar, un saut de chaîne par exemple, il lui était impossible de revenir dans le peloton, tellement l’allure étai rapide… L’autre caractéristique était le danger des chutes qu’elle présentait, car courue essentiellement par les 3°, 4° catégories et débutants plus ou moins expérimentés, plutôt moins que plus d’ailleurs, les bûches étaient presque inévitables si on commettait l’imprudence de ne pas courir en tête du paquet. Et pourtant, il était bien difficile de se maintenir aux premières places à cause des attaques incessantes fusant de toutes parts. (Notre photo ci-contre avec Gaston Bougon père de Norbert et ancien vainqueur en vétéran).
- Faire la course en tête, ainsi que je l’ai dit souvent, c’était dur dans une épreuve normale, mais dans Bordeaux-Arcachon qui nous intéresse, ce fut atroce et lorsque les 80 coureurs débouchèrent d’un seul bloc à l’entrée du Boulevard Deganne, je m’étais tellement dépensé avant ce moment là que je me trouvais enfermé en vingtième position, alors que j’avais tout fait pour éviter de l’être… Et je n’étais pas tout seul dans cette situation, car alors que nous passions devant Saint-Elme, à 300 mètres de l’arrivée, j’entendis soudain la voix de Robert Lafon qui me criait "On ne va pas gagner aujourd’hui Boubiche !" Je jetais alors un regard furtif sur ma gauche et je vis l’auteur de ces paroles dans le même alignement que moi, avec devant vous, deux rangs de coureurs tous à l’ouvrage, le dos courbé, appuyant de toutes leurs forces sur les pédales, allant vers cette victoire que tout le monde convoitait et qui certainement allait m’échapper, mal placé comme je l’étais !... Et puis il y eut le miracle. Ce miracle sans lequel j’eusse terminé selon l’expression de notre jargon cycliste, avec les "et cetera", dans l’anonymat du peloton. On ne saura jamais quelle en fut la cause, mais tout à coup, sans aucune raison valable, l’ensemble des concurrents qui se trouvait juste devant moi se déporta sur la droite alors que ceux de gauche poursuivaient leur ligne sans dévier le moins du monde. La "Voie Royale" se trouva soudain dégagée devant moi et je n’eus qu’à foncer, tournant mon énorme braquet avec une facilité inouïe et je dépassais ainsi ceux que quelques secondes auparavant, je vouais à tous les diables… La banderole était là et tout à côté de la ligne d’arrivée, j’eus le temps d’entrevoir une casquette bien connue coiffant un homme les bras levés criant tellement fort mon nom qui était aussi le sien : "Bougon !" que le son de sa voix domina très nettement le brouhaha produit par la foule Arcachonnaise et que je n’entendis qu’elle ou que je ne voulus n’entendre qu’elle, cette voix qui me communiquait avant tout le monde cette joie extraordinaire que mon père venait de manifester et que j’étais si heureux de partager avec lui… Alors je pensais tout à coup au développement changé par lui dans le courant de la nuit précédente, en grand secret et une réflexion me vint tout de suite à l’esprit : mon père avait raison et je lui dois au moins la moitié de ma victoire… Et quand revenu sur la ligne pour l’embrasser avec un bouquet dans la main pour exécuter le tour d’honneur, je lui dis: "C’est grâce à toi Papa que j’ai gagné ! Merci !" Je me rendis compte qu’il avait les larmes aux yeux… Je compris alors que je venais de lui apporter vraiment une grande joie, une joie qu’il espérait depuis longtemps, une joie qui effaçait la déconvenue qu’il avait ressentie un mois plus tôt lors de l’arrivée de Bordeaux-Arès-Arcachon (Prix de la Suze) et où sur ce même boulevard Deganne, je n’avais terminé que troisième. Il exultait : "Bordeaux-Arcachon" est devenu plus que jamais la course des Bougon. En voilà la preuve aujourd’hui ! disait-il à qui il voulait l’entendre. "Je l’ai gagnée en son temps, mon frère André l’a gagnée lui aussi avant la guerre et mon fils à son tour vient de la gagner..."

Uca 38

L’Union Cycliste Arcachonnaise en 1938 avec de gauche à droite : Robert Lafon, René Prévot,
Elie Daraillan, Gabriel Hargues, Jean Andrevie, Robert Dutein,
Norbert Bougon. vainqueur de Bordeaux-Arcachon en 1938.

- Pour ma part, j’échangeais de nombreuses poignées de mains avec les amis de toujours et ceux que je découvrais à la minute présente… Et on en comptait beaucoup… Ce qui augmentait mon bonheur… Je me berçais peut-être d’illusions, mais j’avais l’agréable impression que tous les sportifs Arcachonnais étaient satisfaits du résultat que je venais d’obtenir, car le dernier sociétaire de l’UCA a avoir franchi la ligne en vainqueur, se trouvait être un certain René Lauga en 1925, treize ans plus tôt ! Le Président Longau me fit part de sa satisfaction, car non seulement j’avais gagné, mais le second n’était autre qu’André Herran, l’Arcachonnais dont je vous ai parlé si souvent… Quant à mon ami Robert Lafon, qui avait fini au cœur du peloton, à la place où je l’avais laissé 300 mètres avant l’arrivée, lorsqu’on lui dit quand il mit pied à terre : "Norbert Bougon a gagné", il resta bouche bée avant d’articuler : "Ce n’est pas possible, car il se trouvait enfermé dans le paquet avec moi à la hauteur de Saint-Elme". Et il ajouta : "Quel sacré sprint il aura du faire pour dépasser tout ce monde sur cette courte distance". Venant de lui, j’acceptais ces paroles comme un hommage et cela me fit très plaisir. Un fait qui me combla d’aise, ce fut quand je lus le compte-rendu de la course dans le même journal qui relatait au lendemain du 14 juillet le Prix de la Suze et qui critiquait durement mon sprint de troisième arrivant… Un article des plus élogieux concernant l’emballage de Bordeaux-Arcachon que je venais de remporter. Fort de la leçon apprise, le journaliste Charles Bidon me décernait toutes les qualités possibles et imaginables et selon l’expression consacrée me vouait à un grand avenir...
- Vous allez penser que je me gargarise de cette victoire, en accumulant les faits s’y rapportant. Je vous répondrais que vous avez entièrement raison cependant, je n’en ai pas honte le moins du monde. Au contraire, j’en tire une fierté que les années n’ont pas encore ternies. Je veux parler des années qui suivirent et qui m’ont pourtant apporté de notoires satisfactions dans le domaine du sport cycliste, puisque tout au long de ma carrière, je réussis à franchir en vainqueur plus de 300 fois la ligne d’arrivée. Non ! Jamais je ne fus plus content, jamais je ne me sentis aussi comblé que ce merveilleux 15 août 1938 où j’eus le bonheur de gagner le fameux Bordeaux-Arcachon. Imaginez que je venais de faire premier dans la course la plus convoitée de mon existence, celle dont j’avais entendu parler à la maison depuis mon plus jeune âge, celle qui depuis le moment où je réussissais à me tenir en équilibre sur un vélo, je rêvais de passer la ligne en triomphateur, comme mon père et mon oncle l’avaient fait à des époques différentes. Si mon ambition n’eût été aussi forte… et c’était très bien ainsi, car je voulais monter le plus haut possible, cette victoire aurait pu devenir un aboutissement et j’aurais pu m’en tenir à ce résultat tant souhaité pour raccrocher la bicyclette, avec le sentiment du devoir accompli...
- Quand tout petit j’écoutais avec ravissement mon père raconter les péripéties des nombreuses courses auxquelles il avait participé, je constatais que le Bordeaux-Arcachon revenait très souvent sur le tapis et je me souvenais également et très nettement, puisque j’en fais état au début de ce récit, de son dernier Bordeaux-Arcachon et de sa déception de n’avoir terminé qu’à la deuxième place alors qu’il aurait tant voulu gagner. J’avais eu beaucoup de peine pour lui et je m’étais promis ce jour-là de venger sa défaite. Je l’avais vu déçu et malheureux, et pour le consoler, je n’avais rien à lui dire, même pas de lui faire part de la pensée secrète qui avait soudain germé en mon esprit et par laquelle je me promettais qu’un jour, bien plus tard, quand je serais grand, cette course, je la gagnerais pour lui faire honneur ! En réalité cette épreuve n’était qu’une petite course de province, mais à mes yeux d’enfant, elle était l’équivalent d’un Paris-Roubaix ou même d’un Bordeaux-Paris, car je ne possédais pas encore la notion des valeurs, à neuf ou dix ans… Ce fut ainsi vers cet âge là, qu’un certain jour où ma mère m’ayant emmené à Bordeaux en autocar pour faire des emplettes et que je contemplais la route, alors que nous étions sur le chemin du retour et la voyant défiler sous nos yeux, je m’imaginais qu’un jour, en tenue de coureur cycliste, je la prendrais cette route et que j’arriverais en vainqueur à Arcachon sous les ovations du public.

ecusson

- Je crois qu’il n’existe rien de mieux que de réaliser un vieux rêve bercé par des années et des années d’attente et d’espoir… Soudain l’on n’a plus rien à désirer et le bonheur c’est de pouvoir pleinement se rendre compte que ce que l’on souhaitait avec tant de ferveur vient enfin de se produire. Quelqu’un venu pour me féliciter eut en somme le dernier mot dans cette histoire : ce fut Maurice Froustey qui, ainsi que j’ai eu si souvent l’occasion de le dire ne me ménagea jamais ni ses conseils, ni ses encouragements. "Savoure bien ton triomphe" me dit-il, car ni l’année prochaine, ni les autres années qui vont suivre tu ne pourras plus être premier de cette course, car sachant que par tradition, elle sera toujours réservée aux 3° et 4° catégories, elle te sera désormais interdite, étant donné qu’à partir de lundi, tu seras muté en 2° catégorie. Tout cela s’avéra exact et dans la semaine qui suivit je reçus de l’Union Vélocipédique Française, la notification de ma montée en catégorie supérieure. Cela impliquait que désormais, les seules courses auxquelles je pourrais avoir accès, seraient très difficiles… En somme j’allais sauter le pas et passer dans la cour des grands.

Norbert Bougon (extraits de son livre Histoire d’un coureur cycliste d’avant guerre)
RÉTRO VÉLO DORDOGNE - L’Histoire de la Classique BORDEAUX-ARCACHON (6)
© BERNARD PECCABIN
 (à la mémoire d’Hubert Longau, de Gaston Bougon et de tous les crabes de l’UC Arcachon)
Prochaine partie : la course en 1946 et 1947

19 mai 2020

1995 : 9° TOUR DE LA DORDOGNE

Rinéro

Christophe Rinéro grand vainqueur, passera professionnel en 1996 chez Force Sud.

- En 1995 et pour la première fois le Tour (13 au 16/07) passe et s’arrête dans le Bergeracois. Monbazillac fief d’un critérium cycliste renoue avec la grande compétition et Mouleydier n’est pas en reste. De l’Ouest à l’Est, le Tour revient dans le Ribéracois mais aussi dans ce Pervendoux si difficile à escalader. Ici lien du Tour Dordogne 1994.
- Vergt/Monbazillac le 13 juillet : Vergt, Saint-Amand de Vergt, Saint-Mayme de Péreyrol, Les Trois Frères, Sargaillou, Villamblard, Béleymas, Lagudal, Saint-Jean d’Eyraud, Laveyssière, Les Lèches, Mussidan, Saint-Géry, Le Fleix, Bourg d’Abren, Gardonne, La Ferrière, Cunèges, Sigoulès, Pomport, Monbazillac, Ribagnac, Sadillac, Singleyrac, Flaugeac, Rouffignac de Sigoukes, Monbazillac (soit 146 kms).
- Salignac/Mouleydier le 14 juillet : Salignac, Simeyrols, Carlux, Rouffillac, Saint-Julien de Lampon, Sainte Modane, Veyrignac, Groléjac, Cénac, Saint-Cybranet, Daglan, Saint-Pompon, Saint-Laurent la Vallée, Grives, Fongauffier, Belvès, Cadouin, Saint-Avit le Seigneur, Beaumont, Couze Saint-Front, Lanquais, Sainte-Capraise de Lalinde, Mouleydier, Saint-Agne, Faux, Saint-Aubin de Lanquais, Saint-Nexans, Cours de Pile, Saint-Germain et Mons, Mouleydier soit 144 kms.
- Hautefort/Génis le 15 juillet : Hautefort, Badefols d’Ans, Saint-Agnan, Tourtoirac, Coulaures, Saint-Pantaly d’Excideuil Excideuil, La Reille, Dussac, Lanouaille, La Merlie, Bas Anlhiac, Anlhiac, Pont de Guilamet, Génis, Boisseuilh, Cherveix-Cubas, Guimalet, Génis soit 81 kms.
- Génis/Excideuil le 15 juillet : Génis, le Moulin du Pont, Saint-Médard d’Excideuil, Excideuil soit 12,8 kms clm.
- Varaignes/Ribérac le 16 juillet : Varaignes, Javerlhac, Etouars, Lacaujamet, Piegut, Abjat, Nontron, Saint-Pardoux la Rivière, Milhac de Nontron, Villars, Champagnac de Bélair, Brantôme, Valeuil, Bourdeilles, Lisle, Rouffelier, Mensignac, l’Hôpital, La Garde, Sebinlou, Brandillou, Ribérac, Prunier, Sebinlou, Brandillou, Faye, Ribérac, Prunier, Sebinlou, Brandillou, Faye, Ribérac (boulevard Camille Fargeot) soit 162 kms.

VERGT

Départ de Vergt

Vergt/Monbazillac : Franck Vandevelde (CA Mantes).
Salignac/Mouleydier : Arnaud Auguste (VC Roubaix).
Hautefort/Génis : Cédric Dedoncker (VC Roubaix).
Génis/Excideuil : Anthony Langella (CC Marmande).
Varaignes/Ribérac : Franckie Monte (VC Roubaix).
Général : Christophe Rinéro (VC Côte d’Armor).

TD 95

Langella vainqueur à Ribérac et Alain Lagière leader provisoire de ce Tour

- Un Tour remporté par des hommes forts puisque Rinéro deviendra professionnel tout comme le deuxième de cette édition David Moncoutié (Cahors VS).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 1995 avec le 9° TOUR DORDOGNE © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste
Le Tour de Delalande en 1996

19 mai 2020

1992 CIRCUIT DE LA FRAISE EN PERIGORD - REPORTAGE

 Fraise 1992

SAINT-MAYME REÇOIT POUR LA DERNIERE FOIS

- Relire l’article précédent du Circuit de la Fraise : cliquez ici

10° édition (23 août 1992) : On conserve la formule de l’an passé plus souple et moins contraignante en matière de sécurité. Depuis Saint-Mayme et avec les mêmes catégories, Jean-Marc Vilette (UC Brive) remporte la course devant un redoutable Jean Pineault (AAJ Blois) tandis que Jean-Paul Defaye (AC Limoges Bussière Poitevine) prend la troisième place. Et derrière on retrouve des fidèles comme Bernard Mazeau (Pédale Faidherbe), Grave (Mérignac VC), Gilles Dupré (AC Bon-Encontre), Y. Marillier (VC Bressan), Pascal Le Pemp (ASPTT Périgueux), Bourges (AS Saint-Médard) et Maurice Loustalot (CCP Nontron).

Le matin en prologue, les non licenciés assurent un beau spectacle dans Saint-Mayme en fête qui nous reçoit pour la dernière fois...

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - HISTOIRE DU CIRCUIT DE LA FRAISE -
© BERNARD PECCABIN
Prochain épisode : 1993 : La fraise s’invite à Veyrines de Vergt

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