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RETRO VELO DORDOGNE

1 avril 2020

1952 : 3° TOUR DE LA DORDOGNE

Samedi 24 mai, 3° TOUR DE LA DORDOGNE
et Grand Prix de BELVÈS le lendemain
"qualificative pour le Championnat de France,
comptant pour le Challenge Yellow"

Tour de la Dordogne 1952

Parcours de Belvès à Belvès soit 264 km avec ravitaillement à Ribérac

 - Présentation de l’édition précédente : cliquez ici.
- En Dordogne, à Belvès, les dirigeants du Cyclo-Club Belvésois, spécialisés dans l'organisation du Tour de la Dordogne et du Grand Prix de leur cité, sont à la tâche depuis des mois, afin de conserver à ces épreuves leur haute notoriété.
- Et leur travail a été plus que productif, car, outre une dotation en tout point remarquable, le cachet de la première de ces épreuves, le Tour de la Dordogne, se trouve accru du fait qu'elle est qualificative au championnat de France des professionnels, puisqu'elle comptera pour le challenge Yellow.
- Félicitons donc les Belvésois de leur labeur et l'ayant fait, passons aux modalités des deux épreuves internationales qui vont en être le fruit.

LE 3° TOUR DE LA DORDOGNE - PRÉSENTATION

 - Donc qualificatif au championnat de France attribuant dans l'ordre du classement 5, 4, 3, 2, 1 point à ses lauréats, ouvert aux pros, aux aspirants et aux indépendants, ces derniers hors, 1°, 2° et 3° catégories. Le 3° Tour de la Dordogne sera couru le Samedi 24 mai sur le parcours suivant : Belvès, Saint-Cyprien, Beynac, Sarlat, Montignac, Thenon, Périgueux, Ribérac (ravitaillement), Mussidan, Bergerac, Lalinde, Cadouin, Le Buisson, Le Coux, Siorac, Belvès, soit une distance totale de 264 kms.
- La dotation s'élève à 292 000 francs répartis en 20 prix dont 70 000 francs au premier. Les primes ne feront pas défaut, le speaker Robert Monlong ayant leur collecte à charge. Dossards dès 8h00. Départ 9h00 précises.

Lucien Lauck - 1952

UN PELOTON EXCEPTIONNEL

 - Si Vietto, Rémy, Lucien Teissère, Caput et Chapatte participeront aux deux épreuves du Cyclo-Club de Belvès, ils ne seront que quelques noms parmi tant d'autres vedettes, car seront également présents Baffer, Bonnaventure, Colinelli, Delledda, Lucien Lauck notre photo, Renaud, Kebaili, Rol, Decanali, Llorca, Darnauguilhem, etc … Et la lutte de ces gens avec l'élite régionale ne sera pas un des points les moins intéressants de l'épreuve. Le Tour de Dordogne aura le caractère d'une grande classique avec des prix innombrables tout le long du parcours, son ambiance toute particulière, sa sévérité implacable détermineront les meilleurs éléments.

 RÉMY GRAND FAVORI

 - Etant donné la forme impressionnante du marseillais Raoul Rémy

Lucein Teisseire - 1952

et de ses dernières performances notamment lors du critérium de l'Echo d'Oran où il termine 2° derrière Kebaïli dans les circuits de Constantine en trois étapes, celui-ci sera favori. Mais Kebaïli sera là et le parcours long de 264 kilomètres avec ses nombreuses difficultés lui conviendra aussi. Lucien Teissère (photo de droite) a également intérêt de bien se classer avant le Tour de France car les places seront chères. Et les Bonnaventure, Rol, Vietto, Caput, Darnauguilhem, Chapatte, Renaut seront des candidats sérieux à la victoire à moins qu'un régional se surpassant et créant la surprise du jour ne mette en échec les vedettes.

LA BELLE VICTOIRE DU PARISIEN JACQUES RENAUD

 BELVÈS - Quelques forfaits au départ, mais un lot relevé de concurrents. Les grandes marques étaient représentées et la lutte s'annonçait sévère. Effectivement, il y eut quelques escarmouches dès le départ, Mancicidor d'abord mit le nez dans le guidon. Il prit quelques centaines de mètres jusqu'à Beynac, mais pourquoi aurait-il insisté ? Découabé qui creva revint sur le peloton et caracola tout de suite en tête, se permettant de rafler quelques primes intéressantes. Mais il ne s'agissait que de hors d'œuvre sans conséquences graves. On attendait une décision plus loin. Quelques gros bras se regardaient furtivement et se surveillaient.

Darnaug

A 150 KILOMETRES DU BUT

- Comment auraient-ils attaché une grande importance à la fugue, avant Périgueux de Bisetto et Amigo qu'ils jugeaient comme des seconds plans, ne présentant aucun danger ? Renaud vit-il une occasion de faire une possible décision ? Bien certainement pas au début, néanmoins il produisait un effort, revenait sur les fuyards et pour une fois la chose devenait sérieuse. L'écart se creusait, s'amplifiait pour devenir très confortable. Derrière, on roulait certes, mais sans trop de conviction.
- Vivier d'abord, Darnauguilhem (photo ci-contre) tentèrent de décrocher et d'amener avec eux quelques bonnes roues mais sans doute faisait-il trop chaud, et puis il y avait le temps de voir venir car il fallait passer encore un nombre confortable de bornes. Devant, tout allait changer après le ravitaillement de Ribérac. Renaud se sentait très à l'aise. Trop à l'aise sans doute puisqu'il ne prit pas son ravitaillement, ce qui certainement fut une erreur. Toujours est-il qu'il laissa là ses compagnons pour s'enfuir à toute allure.
- Il ne restait pas moins de 130 kilomètres à courir et on voyait dans les voitures quelques sourires railleurs. La tentative paraissait vraiment prématurée, Renaud modèle moyen, tiendrait-il ?

 L'EXPLOIT

 - Il devait en effet tenir à la grande surprise de tous. Songez qu'il eut jusqu'à 9 minutes d'avance ! On commençait à comprendre, dans le peloton que la tâche serait rude pour reprendre à ce volontaire garçon un tel retard. D'autant plus que Renaud encouragé ne ralentissait guère. Aurait-il suffisamment de réserves pour terminer seul ?
- Peu à peu son avance diminue. Le peloton qui était fort d'une quinzaine d'unités était rudement secoué par Lauk, Bonnaventure, Caput, Prouzet et Darnauguilhem, qui paraissaient être très bien. A quelques 25 kilomètres de l'arrière, Renaud n'a plus que cinq minutes. Mais cette victoire, cette grande régionale, il la veut à tout prix. Il grimpe la dernière rampe de deux kilomètres et c'est exténué, fini, qu'il franchit en vainqueur la ligne d'arrivée. Il doit prendre un peu de repos, avant de recevoir la gerbe et le traditionnel baiser d'une mignonne belvésoise.
- Il faut tout de même attendre 3'53" pour voir déboucher un peloton fort de seize unités. Darnauguilhem qui était encore en deuxième position au bas de la côte précédant l'arrivée, ne put tenir complètement la roue des parisiens.
- Lauk sautait Bonnaventure sur la ligne, Caput et Rémy, Llorca et Hervé Prouzet finissant dans un mouchoir. Le succès de Renaud fut salué comme il le méritait. C'est vraiment un très bel exploit qu'il accomplit et ses adversaires eux-mêmes lui rendirent hommage. A vrai dire, ce fut le seul exploit qui marqua la course. Derrière, il n'y eut guère de faits saillants. Mais la course était dure, il faut le dire et avec quelques difficultés. Courir 264 kilomètres en 7h 24' 19" constitue une assez bonne moyenne. Il fallait être fort pour gagner. Renaud l'était en cette journée.
L'organisation d'ensemble fut bonne et M. Biraben maire et conseiller général, suivit l'épreuve de bout en bout. Le speaker Robert Monlong anima beaucoup l'épreuve, fidèle à son habitude.
Le classement : 1. Jacques Renaud (Paris) sur cycles Mercier, les 264 kms en 7h 24' 19", 2. Lauck (Paris) à 3' 53", 3. Bonnaventure (Paris, 4. Caput (Paris), 5. Rémy (Marseille), 6. Llorca, 7. Prouzet, 8. Rippe, 9. Bidart, 10. Bernard, 11. Guittard, 12. Pinaud, 13. Darnauguilhem, 14. Gnazzo, 15. Foleh, 16. Gay, 17. Vasquez (tous même temps que Lauck), 18. Jean Pineau à 5' 53", 19. Delmas à 7'20", 20. Tricot.

BERTRAN

VIII° GRAND PRIX DE BELVÈS

 - Le lendemain Maurice Bertrand (ASPTT Bordeaux) notre photo enlevait le 8° Grand Prix de Belvès en 3h 07' 10" pour 120 kms de parcours, sur cycle Lapébie, 2. Barquéro à 6 secondes, 3. Demanes à 1'15", 4. Caput, 5. Pinaud, 6. Rançon, 7. Santer, 8. Bernard, 9. Bagotta, 10. Pras, 11. Teissère à 3'10", 12. Prouzet m.tps, 13. Gnazzo à 3'27", 14 Amigo à 4'17", 15. Siméon à 6'00". Tous les autres coureurs abandonnèrent ce circuit de la Brèche à parcourir 20 fois et long de 6 kms.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 3° TOUR DORDOGNE © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste (à suivre)
4° Tour de la Dordogne en 1953 sur ce lien

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31 mars 2020

1995 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (14° semaine de la saison)

IL Y A 25 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

30 mars au 5 avril 1995

- Malchanceux durant l’hiver, Christophe Allin et Thierry Ferrer (Montauban) font prévaloir leur expérience au Tour du Canton de Matha où ils enlèvent les deux premières places, Pandelé (Cam Bordeaux) terminant en troisième position.

1995 Ronde de Cognac

Ronde de Cognac et son podium avec Boury, Liévin, Garnier et Lucien Aimar

- Gérald Liévin honore le 10° anniversaire de la Ronde de Cognac. Le Champion de l’Orléanais fait échec aux équipes de DN1 en s’imposant devant Bourry (Poitou-Charnetes), Garnier (Asptt Paris) Plouhinec (Vendée U) et Guenée (Bernard Sport).
- Le circuit des lacs couru à Hossegor est revenu au Rochelais de Vendée Côte de Lumière, en la personne de Bertrand Guerry qui s’est montré le plus fort dans un final somptueux où il a derrière lui de sacrés guerriers tels Langella (CC Marmande), Bouquet (Langon), Escudié (Montauban) et Cabou Baradat (Orthez).
- Le lendemain le circuit des vins du Blayais est revenu au jeune Niortais Frédéric Mainguenaud (Vendée U) qui a rattrapé les deux échappées dans les trois cent derniers mètres. Ouvard, Bauchaud, Guerry et Allin prennent la suite du classement.

ÉCHOS DE DORDOGNE 

BAC

Le Boulazac Athlétique Club version 1995

 - La naissance du Boulazac Athlétique Club fait parler le petit monde cycliste. Jeune formation présidée par Maryse Mazeau qui sera secondée par Christophe Lauzet secrétaire et Roger Dupont le trésorier. Côté coureurs on compte sur Jean-Luc Besse, Bernard Mazeau, Thierry Dupont, Romuald Mano, Yann Busset, Jean-Jacques Blancheton, Christian Lacarte, mais aussi les Michel Belingard, Gaston Peureux, Roger Daguet et Jean-Claude Ferran.
- Le Tour de France Féminin passera en Dordogne avec une étape entre Bergerac et Bordeaux le 9 août soit 116 kilomètres. Lors de ce Tour Elisabeth Chevanne-Brunel sera soit dans l’équipe de France A avec Catherine Marsal soit en équipe B avec Marion Clignet.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1995/14° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne est à découvrir sur ce blog

30 mars 2020

RAZAC-SUR-L’ISLE (prix de la Municipalité du 4 avril 1999)

PREMIÈRE VICTOIRE DE LA SAISON 1999

- Cinquième succès pour Stéphane Reimherr sous les couleurs du Cyclo-Club Périgourdin qu’il porte depuis 1998 mais premier succès pour lui de cette saison 1999 qui le conduira vers sa première victoire internationale lors de la dernière étape du Tour de Gironde.
- Il y avait du beau monde pour cette épreuve et les dix premiers du classement ci-dessous constituent on le voit des éléments de valeur.

1999 Razac

Un beau podium avec Reimherr, Virvaleix, Napias et Delestage à Razac

Classement : 1. Stéphane Reimherr (CC Périgourdin), 2. Eric Daragnès (Guidon Saint-Martinois), 3. Christophe Napias (VC Oloron Haut Béarn), 4. Didier Virvaleix (CC Périgourdin), 5. Yves Beau (VC Gueugnon), 6. Thomaz Kaszuba (Bon Encontre), 7. Jérôme Roy (CC Périgourdin), 8. Jean-Luc Delpech (VC Oloron), 9. Thierry Ferrer (UC Brive), 10. Jérôme Paul (CC Périgourdin), etc...

VÉLO DORDOGNE – RAZAC 1999 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

30 mars 2020

BOURROU - PALMARÈS

PROCHE DE VILLAMBLARD

- Bourrou évoque une somme de souvenirs avec une course organisée en avril par l’Amicale de chasse, qui était précédée par un repas gargantuesque pris sous un tunnel semblable à ceux utilisés pour la culture de la fraise. Puis ce fut l’Amicale Laïque qui prit la suite avec une épreuve richement dotée par des prix en nature et qui se terminait toujours autour d’un petit goûter dans la salle des fêtes. Mais depuis l’an 2000, le cyclisme n’est plus revenu à Bourrou, village dont Christophe Lanxade reste un des citoyens. Bourrou constituait une épreuve difficile avec un circuit pentu sur lequel il était difficile de s’exprimer. L’organisation était placée sous le contrôle du CC Périgourdin, puis dans les derniers temps, sous celui de la Pédale Faidherbe...

1998 BOURROU

La victoire de Sébastien Darrin (CA Périgueux) qui triomphe sur ce difficile circuit devant
Christian Mignonneau (SC Chemin Long Mérignac), Vouillat du SC Périgord (3°), Poujou du Guidon
Pellegruen (4°) et René Marchioro (5°). Ci-dessus le vainqueur de cette édition 1998
avec Mme Marie-Claude Kergoat maire de Bourrou.
Derrière on reconnaît Mignonneau et Vouillat.

Palmarès connu de l’épreuve : 1985 Patrice Peyencet (RC Mussidan), 1986 Christophe Lanxade (EVCC Bergerac), 1987 Christophe Lanxade (ASPTT Périgueux), 1988 Fabien Darini (VC Sainte-Livrade), 1992 Jean-Claude Audino (AC Bon Encontre), 1993 Cyril Fontayne (ASCA Bergerac), 1994 Jean-Paul Raymond (Pédale Faidherbe) épreuve de cyclo-cross, Goncalvès (VC Bazas), 1997 Pascal Dereix (UC Sarlat), 1998 Sébastien Darrin (CA Périgueux), 1999 Andy Gaillard (UC Corrèze), 2000 Laurent Gillot (CC Périgourdin).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – BOURROU © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

30 mars 2020

1970 - LE CYCLISME, SON ACTUALITE (14° SEMAINE DE LA SAISON)

IL Y A 50 ANS EN DORDOGNE ET EN AQUITAINE

30 mars au 5 avril 1970

- C’est pendant la deuxième étape contre la montre que Merland a assuré son succès au deuxième Tour de l’Aunis. En prenant la deuxième place derrière le Royannais Patour, il assurait se première place au classement général provisoire. Lors de la 3° étape Aigrefeuille-Charron le même Patour réglait au sprint un groupe de quarante coureurs où se trouvait Merland qui remporte ainsi ce Tour de l’Aunis en précédant Sautier (Périgueux) et Angibaud (La Rochelle).
- On a couru les éliminatoires du Premier Pas Dunlop. Victoire en Gironde de Jean-Louis Campagnola (Ambarès) qui bat Lopez (Créon) et Barrière (Ste Foy). Dans les Landes, Casteix (Mimizan) enlève la mise, tout comme Malisan (Libos) dans le Lot-et-Garonne, Serge Besse (Nontron) en Dordogne, Christian Decoux (Bellac) en Haute-Vienne et Priouret en Creuse.
- Lors du 6° Samedi Bordelais c’est le Béglais Arménio qui enlève la médaille Bordelaise. Sommacal (Talence) s’adjuge la vitesse séniors, Marc Mièle l’individuelle des séniors, Laborde (Talence) celle des juniors, Gérard Saint-Martin (Bordeaux VC) la poursuite individuelle. Chez les cadets, Eric Vermeulen gagne la vitesse et Jarry (Cenon) l’individuelle.
- Grosse partie de manivelles à CharmantMotard (Montastruc) s’impose sur ses deux compagnons d’échappée que sont Barjolin (Civray) et Esclassan (Montastruc). Il reste encore du beau monde derrière pour la suite du classement où on retrouve Lescure, Fedrigo, Barbe, Bernard, Laforest, Dubreuil et Mazeau.

Le Coux 1

Le président Vergnolle et son équipe au Coux

- C’est au sprint que Jacques Esclassan (CV Montastruc), enlève le Prix du Coux et Bigaroque où soixante dix coureurs ont pris le départ. Après plusieurs échappées, c’est un groupe de trois unités qui se présente sous la banderole avec Jacques Esclassan qui ne laisse aucune chance à Fedrigo (Tonneins) et Mazeau (CC Lalinde) qui se contentent des places d’honneur. Derrière on trouvera ensuite Lescure, Motard, Bordier, Laforest et Claude Denis le régional du jour.

Le Coux 2

Le sacre d’Esclassan au Coux

- Le Tour du Sud-Ouest est parti et lors de la première étape on assiste à un tir groupé de l’US Bouscat. Victoire d’Alain Bernard devant Alain Cigana (Le Bouscat), Roger Darrigade (Dax) et Francis Lamouliatte (Le Bouscat). La suite, sur la prochaine publication...
- C’est en solitaire que Jean-Claude Menier (VC Bourges) remporte le 39° Circuit Boussaquin et réussit à battre la solide coalition de l’équipe de l’ECBM Lyon qui prennent les deux autres places du podium avec Julien et Bernard.

ÉCHOS DE DORDOGNE

- Le prix des fêtes de La Canéda s’est couru le matin avec les vétérans et l’après-midi avec les séniors. Raoul Pouget (Sarlat) gagne chez les anciens et bat Brunie (Brive) puis Rastouil, Suertegaray et Malgouyat. Chez les séniors Charissou triomphe devant Guégan et Bénamara.

Charissou

Charissou vainqueur à La Canéda

Saint-Vincent Jalmoutiers : 1. Bugeaud, 2. Jean-Serge Calmette, 3. Jean-Claude Mespoulède (tous CC. Périgueux)Peymilou (Pas Dunlop par Prigonrieux GC) : 1. Serge Besse (UC Nontron), 2. Jean Taulou (CC Périgueux).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - 1970/14° SEMAINE © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

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29 mars 2020

FRANCIS DUTEIL - ULTIMES SOUVENIRS (1962-1989)

UNE CARRIÈRE BIEN REMPLIE

F67

Francis Duteil l'homme qui a toujours su grimper dans la hiérarchie cycliste

- Pour relire l’article précédent, cliquez ici.
- On termine ici la longue série de Francis Duteil, avec un peu de regrets, car il est toujours triste de tirer un trait sur une carrière aussi brillante que la sienne. Mais cela nous aura permis au moins, de démontrer que notre Dordogne a eu de très beaux spécimens de coureurs en la matière... Et si on a vu Francis Duteil plusieurs fois champion régional, on l’a vu deux fois champion de France, mais il nous a paru normal de lui faire raconter deux de ses grands faits d’armes. Car en matière de faits d’armes, peu de coureurs peuvent s’enorgueillir d’avoir couru ce qui constitue le gotha du cyclisme amateur, à savoir :

- le mondial
- la course olympique.

- Francis Duteil fait parti de ceux-là (ils ne sont pas nombreux) et vous aurez sans doute plaisir de parcourir son commentaire au travers de ces deux épreuves difficiles à gagner. Car à cette époque, la géopolitique mondiale était différente par rapport à celle d’aujourd’hui. On vivait dans une guerre froide avec d’un côté l’URSS et ses pays satellites (et leur système) très puissants et solidaires, puis de l’autre côté, le monde libre, plus égoïste et où chaque nation jouait sa course bien que parfois, l’occasion pouvait faire le larron dans le cas où une stratégie se présentait..
NDLR Les JO étaient réservés aux amateurs. Les Pays de l’Est et l’URSS n’ayant pas de professionnels, ce sont tous leurs meilleurs sportifs qui participaient aux Jeux, soit un immense réservoir.
- La série de Francis Duteil s’achève ainsi. Que c’est loin 1962, année où il a débuté chez les cadets. Des années où il partait avec ses parents et Claude Hue pour courir, sans oublier les Bordier (Ivan et Christian), avec qui Francis s’entraînait, puisqu’ils habitaient tout prêt de Mareuil. La vie sportive, le fait d’être vélociste constituent autant de circonstances que pour Francis, ce monde du vélo reste toujours présent et réel, car il a été et il restera son cadre de vie, celui de sa vie !

F36

MA COURSE AUX JEUX OLYMPIQUES DE MONTRÉAL

- "La course olympique a lieu le matin du 26 juillet 1976. Il pleut et il fait froid alors que nous avons quitté la France sous la canicule. La température maximale de la journée sera de 16 degrés. Nous nous préparons dans notre appartement du village olympique. Je voudrais mettre un maillot à manches longues mais j'étais loin de penser que j'en aurai besoin au mois de juillet. L'encadrement comme moi n'en a pas prévu. Je vais enfiler trois maillots et j'insère deux feuilles de plastique entre les deux maillots extérieurs sur la poitrine et le dos jusque dans le cuissard. J'ai le dossard 115, Jean-René Bernaudeau le 116, Christian Jourdan le 117 et René Bittinger le 118. Nous sommes près de deux cents partants. L'attente sous la pluie glaciale et pendant l'appel est interminable. Moi l'homme de la chaleur, j'ai la chair de poule. Le départ est enfin donné. Au bout d'environ un kilomètre, nous montons une côte de 300 mètres à 8% de pente. Premières chutes dues à des coureurs qui ont trop tardé à changer de vitesse. Christian se trouve pris dans une des chutes ce qui l'obligera à une chasse épuisante pour revenir sur le peloton. Tous les tours je monterai cette côte sur le côté gauche pour éviter les chutes car il y en aura à chaque tour. Christian sera pris dans ces chutes plusieurs tours consécutifs et il finira par jeter l'éponge. Une petite descente suit la côte. Puis 6 ou 7 km de plat avant d'attaquer la montée du Mont Royal. Après 500 mètres d'ascension j'ai des difficultés pour respirer. J'ai l'impression que mes bronches ont rétrécie. J'ai déjà eu cette sensation lorsque l'atmosphère est froide et saturée en humidité (ndlr : comme en Colombie). Je sais que lorsque la bataille se déclenchera je ne pourrai pas suivre. Alors je décide de tenter une sortie pour montrer le maillot avant d'être trop mal. Dans la côte de 300 m la sensation d'asphyxie n'a pas le temps d'apparaître. Après quelques tours, il y a un léger relâchement en tête de peloton avant le sommet de côte. J'attaque et je bascule seul dans la descente. Sur le plat je ne suis pas gêné par la sensation d'asphyxie. J'enroule très bien mon développement. En 5 km je creuse un trou de 40 secondes. Virage à 180 degrés sur la droite et je longe la route d'où j'arrive. Je croise le peloton. Les Polonais avec leurs maillots blancs et rouges mènent la chasse. Je me dis: «les gars vous êtes en train de dépenser de l'énergie pour rien".  J'arrive au pied du Mont Royal. Surprise: les Québécois qui ont vu un coureur français en tête ont envahi la route et m'encouragent follement. Je vais au delà de mes capacités du moment pour monter, mais à mi-côte la réalité me rattrape : je me retrouve collé à la route. Un coup d'œil à l'arrière : en tête du peloton les maillots rouges des Russes se sont ajoutés à ceux des Polonais. Je suis rejoint et je bascule en milieu de peloton au sommet du Mont Royal. Le peloton a beaucoup diminué. Dans les tours suivants la bagarre est lancée dans la montée du Mont Royal. Je m'accroche à la roue d'un Suisse qui paraît un peu moins mal que moi. Deux tours plus tard, ceux qui étaient plus mal que nous ayant été lâchés c'est à notre tour de décrocher. La mort dans l'âme, j'abandonne. Richard Marillier qui suit la course sur un écran vient me dire: "ton baroud d'honneur pour montrer le maillot français c'était très bien". Il y aura 58 classés et Jean-René termine sixième".

NDLR : La course sera gagnée par un Suédois Bernt Johansson, devant l’Italien Giuseppe Martinelli et le Polonais Mieczyslaw Nowicki.

MA SÉLECTION AU MONDIAL DE VALKENBURG EN 1979

- "Le championnat du Monde des Amateurs a lieu le 25 juillet à Valkenburg aux Pays Bas (certainement au même endroit que cette année 2012). L'arrivée se trouve sur un plateau environ deux kilomètres après le sommet du Cauberg (environ 500 mètres à 12% puis un faux plat montant de plus de 500 mètres) à la sortie de Valkenburg. Puis quelques centaines de mètres après l’arrivée, une descente rapide presque rectiligne de 500 m est suivie d'une portion de plat jusqu'au pied d'une côte de plus d'un kilomètre de 5 à 6% à 6 km de l'arrivée. Un kilomètre après le sommet de la côte, une descente d'un kilomètre débouche sur les premières maisons de Valkenburg. En bas de la descente un virage en angle droit à gauche et le circuit ressort de Valkenburg au pied du Cauberg.
- Nous sommes six coureurs français au départ : Charles Bérard, Francis Castaingt, Michel Larpe et moi. J'ai oublié les noms des deux autres sélectionnés et nos numéros de dossards. Il y a 175 coureurs au départ. La course est longue de 179 km. Notre directeur sportif Robert Oubron nous partage en trois équipes de deux coureurs. Je suis associé à Michel Larpe. Une 1° équipe contrôle la course pendant la 1° heure, puis la 2° équipe pendant la 2° heure et bien sûr la 3° équipe (Michel Larpe et moi) pendant la 3° heure. Puis à nouveau la 1° équipe et ainsi de suite... Aucune échappée ne doit partir sans un Français. Dès le départ je sens que je suis en état de grâce, je dirais même dans un état surnaturel : je ne sens pas les pédales. Malheureusement l'expérience m'a appris que cet état dure rarement plus de trois heures et après je suis à l'ouvrage. Je vais faire la course avec un frein psychologique. A la fin de la 2° heure avec Michel Larpe, nous montons en tête de course. Le peloton est toujours groupé. A peine suis-je en tête qu'une échappée est en train de se former par vagues de 7 où 8 coureurs. Je saute dans un des groupes et me voilà dans une échappée d'une trentaine de coureurs. Les Allemands de l'Est, les Polonais et les Russes roulent à bloc. L'écart se creuse. Je vois avec plaisir que le Marocain Mostafa Najjari fait partie de l'échappée : nous nous connaissons très bien puisque Mostafa a été licencié au CC. Périgourdin et a participé à de nombreuses courses en Dordogne et dans le Sud-Ouest. Je passe de très courts relais. J'espère en m'économisant faire reculer le moment où je serai mal. A 60 km de l'arrivée, le peloton est à 3 minutes. Et soudain les Allemands de l'Est ne passent plus les relais. Les Polonais et les Russes lèvent le pied et le rythme ralentit fortement. En moins de 30 km nous sommes rejoints par une vingtaine de coureurs. Charles Bérard et Francis Castaingt en font partie. Je commence à être dans le dur. Au dernier tour dès le pied de la côte précédant le Cauberg ça part par petits groupes. Près du sommet de la côte je suis dans la roue de Francis dans ce qu'il reste du peloton de tête. Nous sommes à 100 mètres du dernier groupe qui s'est échappé, lui-même en chasse derrière le groupe qui le précède. Un coup d'œil derrière moi et je vois Szurkowski qui se dresse sur ses pédales. J'avertis Francis. Lorsqu'il nous dépasse d'un coup de rein, Francis réussit à accrocher la roue du Polonais qui nous ramène sur le groupe qui nous précède. La descente se fait à un train d'enfer. Au pied du Cauberg, le peloton de tête s'est reformé. Les attaques fusent dans le Cauberg. Je ne peux que regarder : je n'ai plus rien dans les jambes. Je m'accroche dans la roue d'un Américain en queue de peloton. Dans le faux plat montant qui suit le sommet du Cauberg je sens l'allure faiblir. Un coureur devant nous a décroché. Nous sommes un groupe de 5 coureurs avec un trou de 15 mètres à boucher. Un des cinq réagit. Il grignote le retard puis il plafonne. Je prends le relais. J'ai la sensation que les muscles de mes cuisses vont se déchirer. A 300 m de la ligne les derniers du peloton commencent à se relever ce qui me permet de recoller. L'Américain et un coureur tchèque qui étaient dans ma roue en profitent pour me dépasser. Les deux autres ont décroché. Je termine 43° et dernier du peloton de tête. Victoire de l'Italien Giacomini. Mostafa Najjari se classe 34°, Francis Castaingt 26°, Charles Bérard 16° et Szurkowski 8°. Il y aura 114 coureurs classés. Si je n’avais pas été dans le rouge pendant la dernière heure, je pense qu'avec trois Français dans le peloton de tête dont deux sprinters nous aurions pu faire quelque chose de bien".
NDLR :Ce championnat sera gagné par l’Italien Gianni Giacomini devant le Polonais Jan Jankiewicz et l’Est allemand Bernd Drogan.

F4

Duteil très jeune et déjà habitué aux récompenses

 "Rétro Vélo Dordogne" et Francis DUTEIL

- Lorsque je me suis décidé à évoquer la carrière de Francis Duteil, je pensais qu’au bout de six publications, le résumé de sa carrière cycliste serait bouclé. Or aujourd’hui, nous en sommes à la trentième publication et "Dordogne Cycliste" tient à rendre hommage à ce coureur amateur, qui a couru en véritable professionnel.
- De 1962 à 1989, Francis Duteil on l’a vu a occupé la grande scène cycliste. Comme certains coureurs, il a vécu des bons et des mauvais moments. Mais ces moments se sont situés aux extrêmes limites de sa passion. Celui de la mort qu’il a frôlé en 1966, jusqu’à celui de sa gloire en devenant Champion de France en 1976 puis en 1979. Que de chemin parcouru entre ce creux de la vague et ceux situés à son sommet !
- Francis Duteil est un coureur de ma génération. Il est né en 1947, je suis de 1948. Nous avons connu le même cadre de vie, les difficultés d’après guerre et nos parents sont eux aussi issus de la même génération. J’en parle parce qu’ils ont su nous donner, riche de leur expérience et de leur jeunesse difficile, les atouts pour réussir. Même si cette réussite ne se situe pas dans le même milieu, il est important qu’elle soit là, car elle a pour dénominateur commun le travail, toujours le travail, encore le travail !
- Francis Duteil est un de ces sportifs qui a bénéficié des conseils de son père. Avec ses 255 victoires, il a au culot, au courage, à la classe, démontré son talent sur toutes les routes de notre Sud-ouest et d’ailleurs... Routier endurant, de première force, d’un caractère inébranlable, il a réussi on l’a vu de sérieux coups d’éclats. Francis possédait comme son père un sens inné de la course. Partenaire généreux et efficace, tempérament volontaire et ambitieux, c’était un champion calculateur et fonctionnel. Ardent à la lutte, coureur rusé, ayant le sens de l’économie, il était très respecté de tous. Son sens de la tactique a su le hisser au niveau des supers. Grâce à une extraordinaire énergie, il a su toujours remonter des situations désespérées et choisir ses objectifs. Capable des plus beaux exploits, il a été un champion doué. La course en tête reste sa loi animée d’une véritable rage de vaincre. Tout en restant lucide et habile, il a su exploiter toutes les situations, aussi périlleuses soient-elles...
- Je ne terminerais pas sans évoquer celui que l’on surnommait Monsieur Championnat. Pour être sélectionné, il fallait d’abord se distinguer voire gagner le championnat régional. Passons sur ces titres et examinons à nouveau toutes ses participations aux Championnats de France. Vous constaterez en faits que son surnom est loin d’être usurpé. Pas mal ? Merci Francis, tu as bien honoré notre petit coin de France au travers de toutes tes participations...

  • 1962 : 45° à Limoges (Haute-Vienne)
  • 1963 : 4° à Aixe sur Othe (Aube)
  • 1964 : 5° à Grenoble (Isère) Championnat de France des débutants
  • (aurait pu participer au Championnat de France des amateurs à Coutances (50), mais était classé en 3° catégorie par son comité, bien qu’ayant les points pour être en deuxième catégorie)
  • 1965 : 11° à Bully les Mines (Pas de Calais)
  • 1967 : 2° à Golbey (Vosges) au Championnat des sociétés
  • 1968 : 11° à Port de Bouc (Bouches du Rhône)
  • 1969 : non qualifié
  • 1970 : 8°à Plumelec (Morbihan)
  • 1971 : non qualifié
  • 1972 : non qualifié
  • 1973 : 2° à Dax (Landes)
  • 1974 : 12° à Montpinchon (Manche)
  • 1975 : 13° à Callac (Côtes d’Armor)
  • 1976 : 1° à Eguzon (Indre)
  • 1977 : abandon à Pomport (Dordogne)
  • 1978 : 4° à Sorrèze (Tarn) au Championnat des sociétés
  • 1979 : 1° à Neufchâtel en Saosnois (Sarthe)
  • 1980 : 5° à Villié Morgon (Rhône)
  • 1981 : 11° à Rethel (Ardennes) au Championnat des sociétés et abandon à Charleville-Mézières (08) suite crevaison. au Championnat de France amateurs
  • 1982 : abandon à Bressuire (Deux-Sèvres)

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- Duteil c’est tout cela, mais c’est aussi tout ce qui a été écrit au fil de mes trente publications. Des publications qui avaient sommairement commencé, lorsque Francis en plein déménagement réussit à retrouver son carnet de bord de coureur pour me le confier quelques temps. Je tiens d’ailleurs à remercier Claude Hue qui a réussi à établir la liaison entre moi et Francis à ce moment là ! Car si Francis a réussi sa carrière sportive comme professionnelle, j’ai appris aussi à connaître l’homme au travers de sa vie privée. Une vie privée conduite sur le même modèle que sa carrière sportive. Je veux dire par là que Francis est resté professionnel, même dans la traçabilité de sa carrière, comme d’ailleurs pour celle de son père.
- Il faut voir les trésors qu’il a su soigneusement conserver et qu’il m’a confié pour en faire profiter tous les passionnés que nous sommes. Grâce à lui encore, "Rétro Vélo Dordogne" va s’enrichir de beaux témoignages et de photos souvenirs. Celle d’avant et d’après guerre, celles qui ont construit les fondations de notre cyclisme, celui de notre chère Dordogne.
- Marius Duteil père de Francis, est né en 1915. Il a couru jusqu’en 1953. Son fils Francis on l’a vu a débuté en 1962 pour terminer en 1989. Si on ajoute les qualités de formateur de Duteil père vis-à-vis de Michel Brun et de Jacques Vivier, vis-à-vis de Francis puis de Patrick son frère, on peut dire que la famille Duteil a occupé la scène cycliste de notre Dordogne durant les 2/3 du siècle dernier. Ils sont un des nombreux piliers de notre discipline. Champions, victorieux, toujours présents, ils ont vécu des heures glorieuses, ils ont fait vibrer les foules, ils ont fait découvrir les aléas du vélo aux jeunes, ils en ont conseillé d’autres dans le cadre de leur profession, celle de vélociste, leur métier, leur folie et j’allais dire leur passion de vivre...
- Pour ceux qui ne connaissent pas, vous découvrirez bientôt sur ce blog le fameux trio "Duteil-Brun-Vivier", soit la plus belle anthologie du cyclisme Périgourdin. Avec des reportages inédits, avec des photos souvenirs, vous allez revivre cette période unique en son genre, celle qui de 1950 à 1953 a donné aux passionnés de notre Périgord, tout le plaisir de ce cyclisme qui flaire l’odeur de la bruyère et le son de l’accordéon. Celui de cette époque où notre Dordogne Limousine, jouait un rôle de leader et pour laquelle "les Duteil" se sont particulièrement investis.
- Marius père a débuté en Guyenne. Mais dès le début de la guerre, il a roulé pour le Limousin tout comme son fils Francis, qui a écrit une des plus belles pages de cyclisme sous les couleurs du CRCL, son club où il a tant conquis de titres qu’ils soient régionaux ou nationaux. Champion il a été, champion il le reste, champion il le restera à travers tous ces témoignages dont il demeure l’incontournable gardien, celui d’un patrimoine, d’une famille entièrement tournée sur notre vélo, de surplus vaccinés comme on dit, avec un rayon de bicyclette et ceci je pense, jusqu’à la fin de leurs jours...
Lire aussi : Adieu Champion !
- Les obsèques de Francis Duteil.
- Francis Duteil raconté par Gérard Descoubès.

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - FRANCIS DUTEIL © BERNARD PECCABIN
D’après la documentation de Francis et avec ses photos
Cet article a déjà paru sur le blog la Dordogne Cycliste, devenu inactif.
Cliquez ici si vous souhaitez revenir à la première publication (saison 1962).

28 mars 2020

1951 : 2° TOUR DE LA DORDOGNE

et GRAND PRIX DE BELVÈS
sous le patronage de "Sud-Ouest" et de "l'Athlète"
et sous les auspices des lubrifiants "Mondial Oil"

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Quelques uns des favoris au départ avec en haut Laurédi, Lazarides et Dotto.
En bas Macorig, Darrgade et Buchonnet

- Présentation de l’édition précédente : cliquez ici
- Le Cyclo-Club de Belvès vient de réaliser un nouveau tour de force. Quel club en effet peut se targuer de réunir au départ d'une régionale des "As" de dix grandes marques de cycles ? Il fallait pour réaliser cela, une équipe de dirigeants dynamiques. Belvès a réussi après des efforts incessants, après des mois de travail, de mise au point.
- Demain sur le long ruban de 280 kms, quatre-vingt coureurs vont s'élancer à la conquête du deuxième Tour de la Dordogne … et des avantages qu'il comporte.
- En effet outre les prix remarquables dont le montant s'élève à 210 0000 francs, dont 40 000 au premier, la course est qualificative pour le Championnat de France et il y a une option à prendre qui n'est pas négligeable.
TRÈS IMPORTANT : En cette année 1951, le Tour de Dordogne se courait en une seule étape. Le GP de Belvès du lendemain ne rentrait pas en compte dans le classement final.

FRANCE SPORT AU DÉPART

- France Sport ne pouvait pas être au départ. La grande marque a délégué une fort belle équipe avec Lucien Lazarides, Dotto, Massel, Castelis, Paquet, Nello Laurédi, Buchonnet, Martinez, Marcorig, Delpech, Pontoni.
- Darnauguilhem aura donc une forte coalition à vaincre. En effet quel lot de champions avec Dussault, Prouzet, Rémy, Teisseire, Tacca, Forlini, Antonin Rolland, Vivier, Brun, Tassin, Dolhats, Bidard, Pras, etc …
- Epreuve ouverte dans laquelle 25 coureurs peuvent l'emporter. La lutte sera chaude et la grande revanche sera dimanche lors du Grand Prix de Belvès.
- Samedi pendant que se déroulera le Tour de la Dordogne, les sportifs venus à Belvès, auront un spectacle de choix. En effet grâce à un dispositif ingénieux installé avec le concours de l'administration des PTT et à une voiture spécialement utilisée à cet effet, la relation exacte de la course sera retransmise par haut-parleurs toutes les heures. Ainsi on pourra suivre toutes les péripéties de cette belle épreuve à travers les plus attrayantes régions de votre département.
- Les suiveurs pourront ainsi parcourir une partie des vallées de la Dordogne, de la Vézère et de l'Isle, sans oublier à cela l'intérêt sportif de l'épreuve.
- A 12h30 une importante caravane se trouvera à Montpon où grâce à l'obligeance du club cycliste local, aura lieu le contrôle de ravitaillement. Vers 14h00, c'est Bergerac qui accueillera les coureurs. A partir de 15h00 la caravane publicitaire sera à Belvès. Les coureurs arriveront vers 16h00 aux prises de la dernière difficulté de la course, difficulté qui sera à gravir vingt fois dimanche lors du Grand Prix de Belvès.

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Parcours du Tour de Dordogne 1951

L'ITINÉRAIRE 

- Belvès, Fongaufier, Siorac, Mouzens, Saint-Cyprien, Saint-André d'Allas, Sarlat, Montignac, Auriac, Thenon, Fossemagne, Saint-Pierre de Chignac, Niversac, Périgueux, Marsac, Razac, Neuvic, Saint-Astier, Mussidan, Montpon, Saint-Médard de Gurçon, Sainte-Foy la Grande, Gardonne, Bergerac, Creysse, Mouleydier, Tuillières, Lalinde, Sauveboeuf, Pézuls, Le Bugue, Siorac, Belvès soit 270 kms de parcours.

UNE CARAVANE PUBLICITAIRE

- L'épreuve sera complétée cette année par une caravane publicitaire. Cette caravane précèdera les coureurs. L'organisation en a été confiée à M. Gérard Gillis, directeur de l'agence Bergerac-Publicité déjà concessionnaire de toutes les organisations sportives de la Dordogne. Les Maisons régionales susceptibles d'être intéressées par cette caravane sont invitées à se mettre en rapport avec Bergerac-Publicité, 7 rue Paul Bert à Bergerac (Tél : 6.98). Les commentaires enfin seront assurés par monsieur Berthozat de l'agence Monlong.

LES ENGAGEMENTS

- Ajoutons, que les engagements de l'épreuve doivent être adressés à Monsieur Georges Boussat, secrétaire du Cyclo-Club Belvèsois, à Belvès (Dordogne). Avec le nom et prénom, l'engagement doit indiquer la classe, la catégorie, le lieu de résidence ou le club, et enfin, le numéro de la licence du coureur.

A L'issue d'une course d'usure au 2° Tour de la Dordogne,
sous le patronnage de "Sud-Ouest" et de "l'Athlète"
et sous les auspices des lubrifiants "Mondial Oil"
Albert Dolhats s'impose au sprint
devant Brun, Walkoviak, Rançon et Decanéli
(de notre envoyé spécial Cécil Berninet))

 BELVÈS. - Le 26 mai, organisé par le Cyclo-Club Belvèsois, sous le patronage de "Sud-Ouest" et de "l'Athlète", le 2° Tour de la Dordogne a obtenu un immense succès.
- Sur tout le parcours, une foule innombrable attendait le passage des héros de la course, et devant un tel engouement, on peut dire que le Tour de la Dordogne a gagné ses galons de "grande classique".
- Le lot de vedettes au départ en est d'ailleurs, la preuve formelle. De grands noms tels Laurédi, Buchonnet, Lucien Lazaridès, Fautrier, Rémy, Dussault, Berton, Moineau, Darrigade, Massal, Dolhats, etc …, étaient au départ.
- Il est vrai que qualificative au championnat de France professionnels, bon nombre de ces vedettes étaient venues disputer cette épreuve avec l'idée de glaner de nouveaux points pour le classement des candidats au titre national.
- Belvès en liesse accueillit tous ces champions, et au départ, on ne pouvait douter de la complète réussite de la course malgré le temps épouvantable qui présida aux opérations de contrôle.

coux

- En vue du Coux, l'ascension de la côte de Saint-Georges à quelques kilomètres de l'arrivée.
Dolhats à gauche amène le peloton des échappés. On reconnaît Brun, Rançon,
Walkoviak et Decanali (photo archive de l'Athlète - opérateur Guy Carlsen).

UNE ATTAQUE POUR RIEN

 - Dès l'envolée, les premières escarmouches se déclenchent. Vu le terrain accidenté, on ne fut point surpris de voir Lucien Lazaridès, accompagné de Bermudez, fausser compagnie au peloton et prendre rapidement, deux cents mètres d'avance. Nous pensions avoir là un duo susceptible de conserver et même d'augmenter son avantage.
- Lucien Lazaridès n'insista pourtant point et laissa filer Bermudez qui paya de sa personne et fut bêtement arrêté par une crevaison. Si nous avons parlé de cette première fugue, c'est la présence de Lucien Lazaridès qui nous y a invité, car le frère d'Apo nous déçut énormément par la suite. Est-ce cette pluie continuelle qui le handicapa à ce point, ou bien le train de la course l'écœura-t-il ? Nous pencherons pour cette seconde hypothèse, puisque à Sainte-Foy la Grande, Lucien se releva épuisé.

SIX VAILLANTS

- Tout était donc à recommencer et ça ne tarda pas. Entre Auriac et Saint-Pierre de Chignac, la grande échappée de la journée allait naître. Elle fut l'œuvre de Bidart, Fautrier, Pradel, Durand, Pupulin et Regagnin. Grâce à ses six hommes le Tour de la Dordogne allait vivre une très grande journée. Faisons donc l'éloge de ces vaillants petits gars, que ni les "bosses" ni le mauvais temps ne rebutèrent. Le gros peloton accepta longtemps son sort, et rien ne put le faire sortir de sa torpeur. Pas même les "gros bras" qui le composaient ne prirent une quelconque initiative pour organiser la chasse. L'échappée était cependant trop téméraire pour aboutir heureusement. Un à un, les six leaders baissèrent pied. Regagnin, le premier lâcha prise. Ensuite, ce fut un coup de théâtre auquel nous ne nous attendions pas. Alors que nous attendions le passage des premiers à Sainte-Foy la Grande, nous ne pointions plus que quatre hommes en tête. Fautrier ayant disparu. Nous pensions qu'il s'agissait d'un accident mécanique ou d'une crevaison. Il n'en n'était rien, Fautrier était proprement lessivé. Puis ce fut au tour de Pupulin et Pradel de s'avouer vaincus. Seuls Durand et Bidart poursuivaient leur route. L'effort des deux hommes fut quelque chose de prodigieux, Bidart "roulant la caisse" le plus souvent possible.
- Leur "chemin de croix" allait pourtant se terminer dans la côte Saint-Georges, à dix kilomètres de Belvès, où complètement exténués, ils étaient rejoints et largement battus. Mais l'odyssée de ces six braves aura été l'acte le plus attachant du 2° Tour de Dordogne, et remercions les de l'avoir ainsi animé.

DE NOMBREUX EFFONDREMENTS

DOLHATS

- Maintenant des déceptions, il y en eut beaucoup. Et elles nous vinrent tout naturellement des grandes vedettes, qui furent beaucoup surprises par la dureté du parcours et qui, lorsqu'il a fallut donner le coup de collier nécessaire, s'effondrèrent complètement. N'est-ce pas, Laurédi, Rémy, Massal, Macorig, Moineau, etc … ?

 DOLHATS L'ATTENTISTE 

- Quant au vainqueur Dolhats (notre photo) qui sut prendre les bonnes roues, supérieur à tous, son succès est mérité, mais nous eussions aimé qu'il fût obtenu avec plus de panache. S'il fit une course d'attente et de tactique, comptant sur son sprint, on ne saurait l'en blâmer, puisqu'elle lui fut profitable. S'il ne commit qu'une seule faute, elle aurait pu lui être fatale (on ne laisse pas partir un Walkoviack à quelques centaines de mètres de l'arrivée) même lorsqu'on est accroché au sommet d'une côte. La leçon devrait donc être profitable.

LE CLASSEMENT

1. Albert Dolhats les 270 kms en 7h 37' 00" sur cycle Elvish, 2. Michel Brun (Ribérac), 3. Roger Walkoviak (Montluçon), 4. Rançon, 5. Decanali tous même temps, 6.  Pinaud 7h 40' 55", 7. Bidart 7h 40' 58", 8. Allory 7h 41' 18", 9. Sabbadini 7h 42' 20", 10; Duteil même temps, 11. Forlini 7h 42' 24", 12. Tassin 7h 42' 32", 13. Durand 7h 44' 10", 14. Lesca 7h 44' 40", 15. Amigo 7h 45' 30", 16. Bernard même temps. (Cliquez ici pour suivre la 3° édition de cette épreuve).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – 2° TOUR DORDOGNE © BERNARD PECCABIN
Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste (à suivre)

28 mars 2020

PÉRIGUEUX - PRIX DEPUIS LA LIBÉRATION (1)

I - GRANDES COURSES DE VILLE

Périgueux 1958

Le Grand Prix de la ville de Périgueux en 1958 avec de gauche à droite, le speaker Marcel Le Goguic,
M. Pugnet maire, Mlle Besse(1) et la gerbe emblème du succès des cyclistes, Michel Gonzales
(VC Hendaye) grand vainqueur et M. Marcel Peyrou Président de la Société des Raids Hippiques
à la base de cette organisation du CC Périgourdin.

(1) Pour ceux qui ne connaissent pas Mlle Besse, c’est en fait celle qui deviendra beaucoup plus tard,
Mme Peccabin, autrement dit l’épouse de votre serviteur. Oui, oui, on change, je sais...

- "Rétro Vélo Dordogne" vous présente tout d’abord une série d’épreuves ayant un lien avec la ville, son commerce voire d’autres occasions. Comme déjà annoncé, pas facile de faire un bilan, mais en attendant la suite, ceux qui auront mieux que cette proposition, utilisez la case commentaire pour nous communiquer une bonne information. Attention ! Les prochains épisodes concerneront les Prix avec des partenaires, les critériums, Tours et épreuves en ligne, puis les courses de quartier et enfin les épreuves souvenirs.  (Lire ici le préambule de cette publication).
- J’ajoute que ces palmarès ont été comparés avec ceux de Philippe Dessimouliès, un collègue qui détient aussi pas mal de mémoire sur notre cyclisme de Dordogne. Si nécessaire, j’ai ajouté son commentaire chaque fois que je l’ai jugé utile.

Palmarès du Prix de Périgueux (couru en avril) : (retrouvé dans la même période avec le nom de Prix des commerçants) 1946 Lacoste (CC Périgourdin), 1947 José Sanz (AVC Libourne), 1948 Durand (Guidon Agenais), 1949 Delmas (Gourdon), Prix des jeunes Manuel Dartenset (Pédale Faidherbe), 1950 Louis Londéro (Brive), 1951 Charles Martin (CC Périgueux).
Le commentaire de Philippe Dessimouliès : Course organisée par la Pédale Faidherbe réservée à compter de 1949 aux amateurs et aux indépendants. En 1950 s’est courue la 17° édition. Cette épreuve a également porté le nom de GP des commerçants et industriels de la ville.
NDLR : Difficile dans ce cas de faire quelque chose de fiable... mais c’est une épreuve qui a fait son chemin puisqu’en 1950, on en était à la 17° édition...
Palmarès du Grand Prix de Périgueux : 1955 Alfred Macorig (UCD Villeneuve), épreuve courue en mai Robert Cazala (CC Béarnais).
Prix d’ouverture de la Pédale Faidherbe (couru en avril) : 1957 Eblé (CRC Limousin).
Prix de la ville de Périgueux (couru en juillet) : 1953 Bastianelli (Montluçon), 1957 (couru fin août-début septembre) Michel Gonzalès (Hendaye), 1958 Michel Gonzalès - notre photo noir et blanc - (VC Hendaye), puis en prologue Prix des jeunes Didier Lasjaunias (CC Périgourdin), 1959 Rousseau (Lalinde).
Prix des commerçants (couru en juillet à Périgueux) : 1946 Bermudez (Carcassonne), 1947 André Commerie (Pédale Faidherbe), 1948 Pierre Mounet (CC Périgueux), Serres (Bergerac), 1949 Louis Londéro (Brive), 1950 Martinez (VC Souillac), Prix des jeunes Francis Despréaux (RC Mussidan), 1952 Guy Allory (Angoulême), 1953 (fin juin) Guy Allory (UA Gujan Mestras), Prix des jeunes Albert Rotrou (RC Mussidan).
Le commentaire de Philippe Dessimouliès : Un prix mis sur pied par la Pédale Faidherbe, qui a apparemment changé de date à plusieurs reprises. Par exemple en 1946, le 16 juin pour être précis, il était disputé sur un circuit de six kilomètres avec arrivée rue Lacombe. N’a aucun lien avec le Prix Saint-Georges. A signaler aussi en 1948, que cette épreuve s’appelait GP de la Société d’Horticulture couru encore sur le même parcours.
Prix des commerçants et des artisans de Périgueux (organisation : ASPTT Périgueux) : 1988 Bruno Blangeois (TS Mourens), 1995 Pascal Peyramaure (CA Mantes).
NDLR : l’ASPTT n’a organisé que ces deux épreuves à Périgueux, en marge des trois arrivées du Tour de la Dordogne, plus l’Etoile Périgord Dordogne chère à Maurice Jouault..
Le commentaire de Philippe Dessimouliès : l’épreuve de l’ASPTT se disputait en nocturne rue Wilson avec arrivée devant les Dames de France.

cent tours

Les boulevards avaient été choisis pour remplacer le public du vélodrome du stade Lacoin.

Prix de la Libération à Périgueux : 1946 Mounet-Moulinier (CC Périgueux) course à l’américaine, 1947 Laffargue (CC Périgueux), 1948 André Gavelle (Bordeaux), 1950 Jarry (Thiviers), 1952 Jean-Louis Vervialle (La Blanc), 1953 René Montagut (CA Ribérac), 1954 Jean-Louis Vervialle (Bourges), 1955 Georges Vincent (AS Eymet).
Le commentaire de Philippe Dessimouliès : Couru en août et avec le concours de la Pédale Faidherbe. En 1950, le Grand Prix du Souvenir et de la Libération est le titre générique d’une journée cycliste qui regroupe le GP des Martyrs et le GP des Fusillés que l’on retrouvera plus tard.
100 Tours des Boulevards à Périgueux(couru le 14 ou 13 juillet) : 1949 Louis Londéro (UC Brive), 1950 Martinez (Souillac), 1951 Bernard (Limoges), 1953 Guy Allory (Angoulême), non disputé de 1954 à 1967, 1968 Lucien Sautier (CRC Limoges), 1969 Christian Leduc (VC Tarbais), 1970 Roger Saladié (UA Vic Fezensac), 1971 Patrick Raymond (US Bouscat), 1972 Marcel Gaffajoli (CV Montastruc), 1973 Maurice Laforest (UA Tarbes), 1974 Michel Guionnet (CA Castelsarrasin), 1975 Bernard Metzler (CC Périgueux), 1976 Bernard Metzler (CC Périgueux), 1977 Michel Fedrigo (Pédale Tonneins), 1978 Patrick de Santi (US Talence), 1979 Christian Ardoin (Pédale de Chatenay), 1980 Bernard Dubost (ASPTT Périgueux), 1981 Dante Cocolo (CV Montastruc), 1982 Pierre Corre (UC Bazas), 1983 Pierre Corre (CC Béarnais), 1984 Bruno Travers (VC Challans), 1985 Fernand Lajo (Mérignac VC), 1986 Patrice Dumas (ASPTT Périgueux), 1987 Jean-Claude Bocquier (EC Ribérac), 1988 Gilles Carlin (ASPTT Paris), 1989 Fernand Lajo (US Bouscat), 1990 Fernand Lajo (US Bouscat), 1991 Patrice Peyencet (CC Périgueux), 1992 Jean-Claude Delage (Guidon Pellegruen), 1993 Philippe Mondory (CG Orléans), 1994 Patrice Peyencet (CRC Limoges), 1995 annulée, 1996 Jean-Luc Besse (CA Périgueux), 1997 Benoist Bordin (US Bouscat), 1998 Didier Virvaleix (CC Périgueux), 1999 Stéphane Reimherr (CC Périgueux), Grégory Pradelou (CC Périgourdin) pour la course d’attente, 2000 Jérôme Paul (CC Périgueux), 2001 Patrice Peyencet (CC Périgueux), 2002 Arnaud Léger (CC Périgueux), 2003 Jérôme Paul (CC Périgueux), 2004 Stéphane Reimherr (CC Périgueux), 2005 Patrice Peyencet (CC Périgueux), 2006 Jérôme Paul (CC Périgueux), 2007 Charles-Henri Lebrun (CC Marmande), 2008 Stéphane Reimherr (UC Artix), minimes Florian Chadourne (CC Périgueux), cadets Nicolas Michaely (CAM Bordeaux), 2009 Samuel Plouhinec (Wilo Agem 72), 2010 Bruno Ceyssat (CC Périgueux), 2011 Yoann Soubes (CC Périgueux Dordogne), 2012 Jean Mespoulède (CC Périgueux-Dordogne), 2013 Yoann Soubes (CC Périgueux-Dordogne), 2014 Arnaud Labbe (CC Périgueux-Dordogne), 2015 Arnaud Labbe (CC Périgueux-Dordogne), 2016 Audric Pasquet (EC Trélissac), Stéphane Bonnélie Team Volkswagen) prologue, 2017 annulé.
Voie des stades : 2018 Julien Lamy (CC Périgueux-Dordogne), 2019 Pierre Bonnet (VC Cournon). 2020 COVID
Critérium de la ville : 2021 Damien Lapouges (CC Périgueux-Dgne), 2022 Damien Lapouges (CC Périgueux-Dordogne)
NDLR : Ces 100 tours sont nés avant la deuxième guerre, du moins son parcours. Ceci lorsque le vélodrome du stade Lacoin a fermé. Les dirigeants avaient décidé d'emprunter les boulevards, à la place de la piste et de faire ainsi courir nos cyclistes sur ce même principe. A compter de cette période le centre ville est devenu la voie royale pour nos coureurs. De nombreux prix s’y sont disputés comme ceux de la Libération, celui des commerçants, mais les 100 Tours n’ont pris leur envol qu’en 1968, en mémoire du fils du Président René Leygues. Les 100 Tours constituaient alors le Souvenir Jacques Leygues.
- La voie des stades a remplacé les boulevards puis les 100 tours, sont devenus critérium de Périgueux disputé sur 80 tours sur les boulevards du centre ville.

2018 Voie des stades

La voie des stades pour remplacer les boulevards

Critérium du Printemps à Périgueux (disputé en avril) : 1946 Pierre Landais, 1947 Lacoste (CC Périgueux), 1948 Jacques Pineau (Marmande), (devient en 1949 Souvenir Jean Delcayrou), 1949 André Commerie (Pédale Faidherbe), jeunes Marcel Dartenset (Pédale Faidherbe), 1950 Maurice Regagnin (FC Oloron), jeunes Dupouis (Pédale Thiviers), 1951 Jacques Vivier (CA Ribérac), 1953 Michel Brun (CA Ribérac), 1954 Claude Laflaquière (CC Lindois), 1955 Armand Darnauguilhem (CC Bergerac), 1956 Henri Grellety (Villefranche), 1957 Michel Friou (VC Saintes), 1961 Marius Archambaud (CC Périgueux), 1972 Serge Daubisse (CC Périgueux), 1974 Francis Lopez (CA Créon).
NDLR :  Jean Delcayrou était le Président du CC Périgourdin entre les deux guerres. Il était je pense originaire du Béarn.
Prix de Périgueux (couru en mai) : 1949 Marius Duteil (CC Périgueux).

PGX ronde bvds

L’arrivée de la 8° Ronde des Boulevards en 1983 avec debout de gauche à droite : Grondin (VC Challans) le plus combatif, Pierre Siméon Président de la Pédale Faidherbe, Jean-Louis Gauthier speaker, Roland Mercadié (CV Montastruc) le vainqueur, Roland Dumas député, Michel Lopez maire adjoint chargé des sports. Accroupis Fernand Lajo (2°), Suire, Serge Besse premier périgourdin et Claude Valiani premier coureur  du club organisateur.

Ronde des Boulevards à Périgueux : 1976 Michel Pitard (US Pons), 1977 Jacques Mazeau (EC Foyenne), 1978 Jean-Marie Valade (EC Foyenne), Frédéric de Santi (US Talence) cadets, 1979 Francis Duteil (CRC Limoges), 1980 Mustapha Najjari (AC Clermont), 1981 Michel Fedrigo (CC Marmande), 1982 Gérard Mercadié (CV Montastruc), 1983 Roland Mercadié (CV Montastruc), 1984 Marc Barbera (CV Montastruc), 1985 Jean-Jacques Szkolnik (AVC Libourne), 1986 (Pascal Chaumet (VC Matha), 1987 Didier Virvaleix (ASPTT Périgueux), 1988 Pierre-Raymond Villemiane (SC Caudrot), 1989 Philippe Escoubet (Cycle Poitevin), 1990 Fabrice Rouinsard (UC Nantes), 1991 Eric Fouix (AC Poste en Creuse), 1992 Patrice Castrezzatti (AC Bon Encontre), 1993 Philippe Mondory (CG Orléans), 1994 Stéphane Lavignac (ASPTT Périgueux), 1995 René Leroy (AC Bon Encontre), 1996 Bruno Blangeois (Guidon Pellegruen), 1997 Jean-Yves Béneyrol (CCP Nontron), 1998 Mathieu Lobato (US Talence), 1999 Didier Lavesne (CC Périgueux), 2000 Frédéric Maly (CC Périgueux), 2001 Alexis Tourtelot (UV Angérienne).
NDLR :  La Ronde des Boulevards est à l’origine une épreuve rivale des 100 Tours. Lorsque la Pédale Faidherbe à été remise en selle en 1975, il fallait bien sur chercher à rivaliser avec l’autre club de la Préfecture, d’où cette Ronde des Boulevards disputée sur 80 tours, d’abord en juin, en septembre ensuite. Lorsque les clubs de Périgueux se sont regroupés en 2000, il y a eu encore deux Rondes puis plus rien... et les 100 Tours sont restés la grande classique de l’été... jusqu'en 2016 inclus.
(à suivre avec prochainement les épreuves de Périgueux patronnées par un partenaire)

RÉTRO VÉLO DORDOGNE - LES PRIX CYCLISTES DE PÉRIGUEUX
DEPUIS LA LIB
ÉRATION 1 -
© BERNARD PECCABIN Réédition d’articles parus sur le blog la Dordogne Cycliste

28 mars 2020

17° RONDE DE LA CÔLE (édition 2003)

PATRICE PEYENCET VAINQUEUR ET CHAMPION DE DORDOGNE

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Départ à La Chapelle-Faucher sous la pluie

 - Et ben maintenant ça y est, le rythme semble bien lancé en cette saison 2003 avec des succès de plus en plus nombreux et de plus en plus relevés. La victoire de Patrice Peyencet sonne bien fort car elle constitue le travail d’une équipe face à une opposition difficile à manœuvrer à l’instar des grosses écuries comme celles de Blagnac, de Sud Gascogne, de Montauban et bien d’autres. La 17° Ronde de la Côle a rassemblé un cent de coureurs venus préparer les futurs championnats régionaux qui se dérouleront à Fumel. Ceci étant dit, Patrice Peyencet fidèle à la tradition a retrouvé sa pédalée légendaire après une préparation lente mais sûre. Peyencet c’est d’abord le grand perfectionniste, le technicien, l’alchimiste qui sait flairer le bon coup au moment où se condition lui permet d’en avoir sous la socquette. Voilà huit jours, il s’était bien placé à Gémozac et s’il a échoué, c’est qu’il lui manquait seulement huit jours de mise en forme, c’est aussi cela son jardin secret. En attendant Peyencet empoche le titre de Champion de Dordogne devant Fillon et Napias, ce qui constitue une simple logique.

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Plus de cent coureurs pour cette édition 2003

 - Dès le drapeau baissé, Stéphane Reimherr et Gauthier Lance se signalent. Avec le Langonnais Fabien Patanchon, ce trio prend en main cette 17° édition sous une pluie froide et continue. Derrière on cherche à bouger mais la centaine de concurrents ne réussiront pas à s’extraire, la garde cécépiste maîtrisant la situation. Alors que l’on entamait les douze petites boucles, la situation perdurait. Mais à cinq tours de la fin, tout le monde rentrait dans le rang et à nouveau tout restait à faire. C’est alors que Patrice Peyencet effectua une attaque très violente, laissant et surprenant tout le monde. Très vite le Périgourdin prenait vingt secondes d’avance. Il ne restait plus qu’à la garde verte de cadenasser l’affaire, pour laisser Peyencet terminer sa fuite qui le mènera droit sous la banderole avec cinq petites secondes d’avance. Belle course d’équipe et comme l’épreuve servait de support au championnat de Dordogne élites et SN, Peyencet , Fillon et Napias parachevaient le succès des hommes du président Paul en s’adjugeant les trois marches du podium comme l’an passé à Razac.

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Podium du Championnat de Dordogne avec Fillon, Peyencet et Napias sous l'oeil amusé de
Gilbert Cuménal du
comité départemental. En retrait à gauche Denis Kusdaschev (2°)

 Le classement : 1. Patrice Peyencet (CC Périgueux-Dordogne), 2. Denis Kudaschev (Sud Gascogne), 3. Tony da Costa (VC Tulle), 4. Olivier Bossis (Angoulême VC), 5. Vincent Vierge (UC Artix), 6. Mickaël Larpe (UC Saint-Cyr sur Loire), 7. Fabien Broca (Sud Gascogne), 8. Jean-Luc Masdupuy (VC Tulle), 9. David Fillon (CC Périgueux-Dordogne), 10. Julien Burdach (GSC Blagnac), etc...

VÉLO DORDOGNE – 17° RONDE DE LA CÔLE 2003 © BERNARD PECCABIN
La mémoire du cyclisme en Dordogne

27 mars 2020

FOULEIX - PALMARÈS

DANS LE PAYS VERNOIS

- Fouleix c’est encore un petit village (180 habitants) du pays Vernois qui a connu son prix des fêtes le premier dimanche de juillet. Fouleix c’est aussi le pays de la Fraise, d’où le circuit du dit nom est parti en 1986 puis en 1990 pour une étape dans cette belle région. L’organisation de cette épreuve s’est faîte sous la férule du Cyclo-Club Périgourdin puis les derniers temps avec le concours de la Pédale Faidherbe. Mais le Prix de Fouleix a été réservé principalement pour les coureurs cadets.

Fouleix 1997

Départ de l’épreuve de Fouleix en 1997, réservée aux coureurs SD avec le concours
de la Pédale Faidherbe et la victoire pour Vincent Arquey (GC Bergerac)

Palmarès connu de l’épreuve : 1963 Léculier (Monségur), 1965 Régis Royère (Guidon Sarladais), 1966 Jean-Pierre Borderie (UC Brive), 1968 Jean-Pierre Maccali (UCD Villeneuve), 1969 Barrière (EC Foyenne), 1970 Réjasse G. (Pédale Nontron), 1973 Patrick de Santi (US Talence), 1978 Mario Vérardo (VC Langon), 1979 Patrick Crespo (Bordeaux), 1980 Gil Neyssensas (CC Périgueux), 1982 Thierry Arquey (Pédale Faidherbe), 1983 Eric Géraud (UC Nontron), 1986 Jean-Christophe Arretche (CC Périgourdin), 1987 Ludovic Gallas (Pays de Loire), 1988 Vincent Robert (ASPTT Périgueux), 1989 Stéphane Muet (US Bouscat), 1995 Mickaël Estève (Pédale Faidherbe), 1996 Jean-Michel Arquey (GC Bergerac), 1997 Vincent Arquey (GC Bergerac), puis Christophe Napias (GC Bergerac) Championnat Dordogne juniors, 1998 Laurent Gillot (CC Périgourdin), 1999 Jérôme Châteauraynaud (CC Périgourdin), 2000 Michel Besse (AC Limoges BP).

RÉTRO VÉLO DORDOGNE – FOULEIX © BERNARD PECCABIN
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