ET POURQUOI PAS UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE POUR NOS ELECTIONS FFC ?
ON ESPÈRE DU SANG NEUF POUR NOS INSTANCES
- Comme chacun sait la fin d’une année olympique ou le début de l’autre, constitue le moment des renouvellements de toutes nos instances dirigeantes. Pour le cyclisme, il y aura bien sur, dans le cadre des statuts une élection :
- pour les clubs,
- le département,
- la nouvelle région
- la fédération.
UN SYSTEME DÉPASSÉ
- De mon humble avis je trouve le système de ces élections quelque peu simpliste, voire dépassé. C’est un endroit où on n’assiste à aucune campagne électorale, pas de débat contradictoire et où on n’a pas de projet écrit ou rarement des propositions de la part des candidats. Il est vrai que l’époque est rude et que ces derniers ne font plus légion pour se présenter, égorgés par une lassitude ambiante. Mais nos statuts ne vont pas dans le bon sens pour que le système amène du changement ou une nouvelle manière d’élire nos dirigeants.
PAS DE DÉBATS, PAS DE CAMPAGNE
- Tout cela est bien triste, car en définitive ce vote n’apporte rien, faute de débats, faute de campagne et parfois de candidats… De tout temps, on a voté pour la tête du client, mais jamais sur son programme, contrairement à nos hommes politiques. Et pourtant notre cyclisme amateur a un sérieux besoin d’être soutenu. Le haut niveau et les clubs de divisions nationales, c’est bien beau, mais les plus petits clubs amateurs ne peuvent plus survivre et cela est décevant. Ils sont oubliés de notre fédération et vivent chichement qu’on le veuille ou non. Et à l’heure où les dotations de l’Etat pour les collectivités sont à la baisse, la réaction en chaîne sur nos petits clubs poursuivra sa courbe descendante. C’est à se demander si ceux-ci ont encore leur place dans notre hiérarchie ?
UNE GRANDE ILLUSION ORGANISÉE
-Tous comptes faits, les élections ne ressemblent en aucun cas à celles de nos politiques. Sauf qu’il existe la même hypocrisie, la même soif de conserver son siège et de faire barrage aux nouveaux, les privant d’amener un souffle de jeunesse qui fait défaut non seulement à notre discipline, mais à l’ensemble de notre mouvement sportif.
- Cette élection n’est qu’une grande illusion, bien déguisée, et tout le monde sait qu’à partir du moment où on connait les nouvelles têtes qui veulent briguer une place, l’équipe descendante peut au cours d’une de ses réunions organiser sa petite cabale, pour que seuls "les amis des petits amis" puissent être élus. Lorsque le collège sortant représente plus de 50% des clubs qui sont affiliés, la chose est vite entendue… et si facile à réaliser et à comprendre… Et puis les comités départementaux ne servent pas à grand-chose. Certes ils organisent des actions locales. Mais souvent ils sont sollicités par les comités régionaux qui se déchargent de certains sujets. Aujourd’hui, les services des sports des conseils départementaux tiennent les cordons de la bourse et ce sont eux les véritables maîtres locaux de notre discipline.
LES CAS CONCRETS NE MANQUENT PAS
- "Vélo-Dordogne" a assisté dans sa vie de dirigeant voire de responsable associatif à de nombreuses élections. A Bordeaux, pour les élections du comité d’Aquitaine, j’ai eu tous loisirs de découvrir comment ça se passait (période 1984-2000). J’en ai vu de toutes les couleurs. Et même le plus fort a été lorsque cela s’était fait sur le dos de scrutateurs peu sérieux, qui se sont faits rouler dans la farine par des personnels administratifs et des délégués pressés d’aller manger un bout au restaurant, surtout lorsqu’à 14h00, on était toujours en salle en train de dépouiller et compter les bulletins. Une manière intrépide et si commode de plier un scrutin en quelque sorte en quatre coups de cuillère à pots… et de remettre en selle certains sortants battus…
- A ce petit jeu j’ajoute que je connais beaucoup de gens qui se disent responsable, impartial, exemplaire et qui feraient mieux de tempérer leurs ambitions. Les professionnels de la magouille sont nombreux, homme comme femme, à jouer malheureusement à ce petit jeu depuis trop longtemps…
ET MAINTENANT ?
- Je sens que dans les jours futurs, il va y avoir du sport. Déjà pour le rugby, on se bat pour la façon de voter (soit avec un bulletin, soit par correspondance, voire électroniquement, etc…) D’autres fédérations se cherchent pour élire les responsables des nouvelles grandes régions, d’autres ont déjà les yeux rivés vers les instances nationales et négocient leur place, mais laissons les rêver et souhaitons qu’ils agiront mieux qu’ils ne l’ont fait au cours de la mandature 2012-2016. De toute façon, il risque d’y avoir du sport dans les coulisses… et pour les grandes régions (style Poitou-Charente-Limousin-Aquitaine) c’est loin d’être plié.
L’HÉGÉMONIE DES MÉTROPOLES
- De tous temps, Bordeaux et sa périphérie ont été les maîtres du jeu dans la gouvernance de nos instances. Mis a part de 1977 à 1989, le comité régional a été toujours présidé par un Girondin. Comme la Gironde est un département très peuplé, c’est encore elle qui détient le plus de licenciés, donc le plus d’élus. Cette situation ne peut disparaître, d’autant plus que les distances au sein de la Nouvelle Aquitaine deviennent plus conséquentes. Il faudra une sacrée dose de courage, de diplomatie, de disponibilités et de volontés pour rompre cette hégémonie qui ne fait que perdurer et dont la géographie n’arrange rien..
POUR UN CHANGEMENT
- On ne peut pas dire au vu de la progression des effectifs que notre cyclisme va mal. Mais le succès des licenciés n’est pas à mettre sur le compte des élus. Les effectifs sont une conséquence de l’action des clubs, de certaines monographies locales, des politiques de la ville et de la démographie. Mais si on regarde le volet résultats, la France reste toujours bien placée dans le concert du cyclisme amateur. Pour les professionnels, c’est autre chose. Nous sommes mauvais, incapables de gagner ce que de petites nations réalisent et notre bilan olympique quant à lui reste à mon grand regret, très en dessous de nos espérances. Soit des arguments qui nécessitent un changement dans notre gouvernance… et surtout des hommes neufs !
VÉLO DORDOGNE - BIENTOT LES ÉLECTIONS © BERNARD PECCABIN
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